La Pologne

 

 

Le Royaume de Pologne entre 1025 et 1138

Fondée au Xe siècle sur le territoire des Polanes, la Pologne devient au Moyen Âge une puissance incontournable en Europe centrale. Son premier souverain est Mieszko Ier, fondateur de la dynastie Piast qui règne sur la Pologne de 966 à 1370. La capitale est alors Gniezno, à l'est de Poznań.1

En 1133, le pape Innocent II, subissant les pressions du Saint-Empire, publie une bulle pontificale refusant l'indépendance de l'archevêché de Gniezno. Tous les évêchés polonais sont rattachés à celui de Magdebourg. En août 1135, à Mersebourg, Boleslas III Bouche-Torse se reconnaît vassal de l'empereur Lothaire II et accepte de lui payer un tribut annuel. En échange, il obtient l'indépendance de l'archevêché polonais, mais la Poméranie occidentale devient fief de l'empereur Lothaire. Le 7 juillet 1136, la Bulle de Gniezno du pape Innocent II confirme l'indépendance de l'Église polonaise.

La mort de Boleslas III, le 28 octobre 1138, marque le début du démembrement territorial de la Pologne. Le pays est partagé entre ses quatre fils, qui reçoivent chacun un duché héréditaire. Ladislas II le Banni reçoit la Silésie, Boleslas IV le Frisé reçoit la Mazovie et la Cujavie, Mieszko III le Vieux reçoit la Grande-Pologne, Henri reçoit le duché de Sandomierz. Ladislas II le Banni, devient le princeps et à ce titre, gouverne également sur la Petite-Pologne, la Grande-Pologne orientale, la Poméranie occidentale et la Poméranie orientale. C'est lui qui décide en dernier ressort sur les questions de politique étrangère, conclut les traités, déclare les guerres, a le droit d'investiture, est le chef et le juge suprême.

 

Le démembrement territorial de la Pologne (1138-1320)

De la mort de Boleslas III en 1138 au couronnement de Ladislas Ier en 1320, la Pologne subit une période de « démembrement territorial » (rozbicia dzielnicowego en polonais), c'est-à-dire une fragmentation progressive du pays en nombreux duchés. Durant cette longue période, en l'absence d'état fort, le pays voit l'importance de la noblesse et le haut clergé croître significativement. Le pays a subi également une forte pression de la Marche de Brandebourg sur la Poméranie et la Grande-Pologne et de la Bohême sur la Silésie.2

Poste avancé de l'Occident catholique romain et cible du Drang nach Osten, la poussée germanique vers l'est, la Pologne fait face aux mondes orthodoxe (en Russie, Biélorussie et Ukraine), païen (les Baltes sont tardivement christianisés), et musulman avec la poussée turco-mongole. Située au carrefour de plusieurs mondes, et dépourvue de frontières naturelles, la Pologne est extrêmement exposée aux invasions. L'invasion de la Horde d'Or mongole de 1248 à 1275 ruine le pays.3

Mais Casimir III le Grand, dernier roi de la dynastie des Piast parvient à unifier la Pologne. Lorsqu'il monta sur le trône, Casimir III trouva un pays fractionné, affaibli et amputé d'une partie de son territoire suite à plusieurs défaites militaires. Moyennant la concession « éternelle » de la Silésie au roi de Bohême Jean de Luxembourg (Traité de Trenčín, 1335), il parvint rapidement à conquérir la Galicie et sa capitale Lwów (aujourd'hui Lviv en Ukraine), l'arrachant aux Ruthènes, puis défit le roi de Bohême. En 1343, il conclut le Traité de Kalisz avec l'Ordre Teutonique, ce qui lui permit d'intégrer la Poméranie au royaume. Au terme du règne de Casimir III, la Pologne a vu son territoire plus que doubler et acquérir une véritable importance sur la scène européenne.4

 

Le royaume des Jagellons (1384-1572)

En 1385, la reine de Pologne, Hedwige d'Anjou et le grand-duc de Lituanie, Ladislas II Jagellon signent l'Union de Krewo qui marque le commencement de l'Union de Pologne-Lituanie, sous la dynastie lituanienne des Jagellon. Jagiełło se convertit au christianisme catholique et épouse Hedwige. Il devient ainsi roi de Pologne sous le nom de Ladislas II Jagellon, après son élection par le parlement polonais, le Sejm.

En 1387, la Principauté de Moldavie devient l'alliée et la vassale de la Pologne. En 1392, Jagellon laisse le Grand-duché de Lituanie, à son cousin Vytautas. Celui-ci est défait à la bataille de la Vorskla (en), en 1399, face à la Horde d'or. En 1401, Vytautas le Grand devient formellement grand-duc de Lituanie par l'Union de Vilnius et Radom. La Lituanie se voit alors accorder une large autonomie, même si Ladislas II Jagellon reste son suzerain. En 1404 Vytautas acquiert Smolensk et entre en guerre contre la Principauté de Moscou de 1406 à 1408.

En 1409, une guerre oppose alors le royaume de Pologne-Lituanie à l'Ordre Teutonique. La Bataille de Grunwald, ou bataille de Tannenberg, en 1410, voit s'affronter entre 11 000 et 27 000 hommes de l'ordre Teutonique, contre une coalition Lituano-Polonaise composée de 16 000 à 39 000 hommes. À la paix de Toruń, en 1411, l'ordre Teutonique perd la Samogitie et doit payer une importante rançon.

En 1413, l'Union de Horodło (en) est établie. Si elle donne plus d'autonomie au Grand-duché de Lituanie, elle marque l'acculturation progressive de la région. Mais seuls les Lituaniens catholiques ont accès aux charges du Royaume de Pologne. La noblesse lituanienne devient de plus en plus influencée par la culture chrétienne et la langue polonaise. À la même époque, à l'image du Saint Empire, beaucoup de villes obtiennent d'être réglementées par le droit de Magdebourg. En 1422, la guerre de Gollub (en) oppose pendant 2 mois l'Union de Pologne-Lituanie à l'État monastique des chevaliers teutoniques. Le traité de Melno marque définitivement la frontière entre les deux états.

En 1447, trois ans après la mort de Ladislas III à la Bataille de Varna, le grand-duc Casimir devient roi de Pologne sous le nom de Casimir IV Jagellon. La Pologne et la Lituanie sont désormais dirigées en union personnelle par un seul et même souverain.

En 1454, les Prussiens se soulèvent, contre l'ordre Teutonique. À la demande des représentants des principales cités, la Prusse est incorporée à la Pologne. Cet acte marque le début de la guerre de Treize Ans entre l'ordre Teutonique et la Pologne. Au Traité de Thorn en 1466, la Pologne victorieuse reçoit l'est de la Poméranie orientale, Elbląg, Marienbourg et Chełmno. Casimir IV de Pologne réunit brièvement les couronnes de Bohême (entre 1471 et 1526) et de Hongrie (entre 1490 et 1526) à celle de Pologne. En 1497, sous le règne de Jean Ier Albert (de 1492 à 1501), la Moldavie quitte l'alliance polonaise et devient vassale de l'Empire ottoman, dont la puissance grandit et commence à menacer la Pologne et la Lituanie par le sud.

C'est également à l'époque de Jean Ier Albert que la diète est restructurée entre un sénat et une chambre de députés. Constituée de nobles élus localement, elle acquiert de nombreux avantages et voit son influence grandir.

En 1499, l'Union de Cracovie et Vilnius est décrétée, suivie en 1501, par l'Union de Mielnik (en). À la fin du XVe siècle, la Pologne compte à peu près 10 000 juifs, certains venus d'Italie, beaucoup d'autres d'Allemagne. Le pays leur apparaît comme une sorte de « terre promise » par contraste avec la situation qui leur est imposée dans les autres pays d'Europe où on les expulse comme en Angleterre, en Espagne et en France, où on les enferme dans des ghettos comme en Allemagne et en Italie, et où on les convertit de force comme en Espagne et au Portugal.

En 1505, sous le règne de Alexandre Ier, est écrite la constitution « Nihil Novi » qui fixe les bases du parlementarisme polonais, interdisant au monarque de prendre des décisions importantes sans l'avis de la Diète.

Durant le règne de Sigismond Ier de 1508 à 1548, le pays est en guerre par trois fois avec la Grande-principauté de Moscou de 1507 à 1508, de 1512 à 1522 et de 1534 à 1537. Il subit une guerre contre les Tatars de Crimée vers 1512 et une guerre contre la Prusse, de 1519 à 1521. En 1525, Albert de Brandebourg sécularise les possessions de l'ordre Teutonique dont il est le grand maître, se convertit au protestantisme et en tant que duc de Prusse, rend hommage à son oncle, le roi de Pologne.

Le règne de Sigismond II (de 1548 à 1572) est marqué par la guerre de Livonie qui oppose, de 1558 à 1582, Ivan IV de Russie à une alliance formée du Danemark, de la Suède, du Grand-duché de Lituanie et du royaume de Pologne. En 1561, le grand maître de l'ordre des Chevaliers Porte-Glaive, Gotthard Kettler, sécularise à son tour son ordre et soumet son État à la couronne de Pologne, par le Pacte de Wilno. En 1563, le tsar Ivan IV de Russie occupe Polotsk.

La création de la République des Deux Nations, par l’Union de Lublin en 1569 marque la fin du règne de Sigismond II Auguste, dernier roi de la dynastie Jagellonne. Sa mort en 1572 est suivie d'un interrègne de trois ans pendant lequel des ajustements sont faits au système constitutionnel, qui permet à la noblesse d'augmenter sa puissance et d'établir une véritable monarchie élective.

 

République des Deux Nations

La République des Deux Nations (Rzeczpospolita Obojga Narodów), extension de l'Union de Pologne-Lituanie en existence depuis 1386, est concrétisée par la signature, en 1569, du traité de l'Union de Lublin qui unit le Royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie en un seul État. Le royaume couvre alors un territoire qui va de la mer Baltique à la mer Noire et jusqu'aux portes de Moscou. La capitale est Cracovie. L'Union de Pologne-Lituanie a deux diètes et deux sénats situés chacun à Cracovie et Vilnius. La Pologne et la Lituanie conservent cependant leurs armées, leurs administrations et leurs lois propres.

La Rzeczpospolita est un système politique, appelé « Liberté dorée », caractérisé par un pouvoir monarchique encadré et élu par une diète, la Sejm, contrôlée par l'aristocratie polonaise, la Szlachta. Cette noblesse polonaise représente toutefois presque 15 % de la population et plus encore autour de Varsovie, devenue capitale en 1596. Les nobles obligent le roi à céder de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne les impôts, l'armée et la justice. Ainsi, le monarque polonais, à l'époque où les monarchies européennes « s'absolutisent », est au contraire affaibli. À son élection, le roi est obligé de signer les articles henriciens ainsi que la Pacta conventa.

En raison surtout de leur prépondérance quantitative, les Polonais dominent la république. Ils possèdent 134 sièges au Parlement, tandis que les Lituaniens n'en possèdent que 46. Les deux États composant la nouvelle république sont censément formellement égaux, mais en réalité la Pologne prend une part prépondérante dans l'union, ainsi l'ensemble de l'actuelle Ukraine passe de la souveraineté du Grand-duché de Lituanie à celle de la Pologne. La tolérance religieuse est une autre caractéristique majeure de la Rzeczpospolita, notamment après 1573 date de l'édification de la Confédération de Varsovie. Si la majeure partie des paysans est restée catholique, de nombreux nobles se sont convertis au protestantisme, au luthéranisme, mais surtout au calvinisme. La Pologne a donné abri, en particulier dans la ville de Leszno, aux Frères Tchèques qui veulent échapper à la re-catholicisation de la Bohême entreprise par les Habsbourg. Enfin, la Rzeczpospolita compte alors une très importante population juive (5 à 10 % de la population totale), en particulier dans les villes et surtout dans la partie orientale du pays.

Le premier roi élu de la république est Henri III de 1573 à 1575. De 1576 à 1586, il est suivi d'Étienne Báthory, qui devient Roi en se mariant avec Anna Jagellon, sœur de Sigismond Auguste. En 1577, Báthory fait le siège et reprend Dantzig. En 1578, il transforme l'académie de Vilnius en université. Il remporte deux campagnes militaires contre le Tsarat de Russie, fait le siège de Pskov et conclut la paix de Jam Zapolski, mettant fin à la guerre de Livonie.

Sigismond III, issu de la dynastie des Vasa, règne alors de 1588 à 1632.

Par l'Union de Brest, en 1596, l'Église orthodoxe de la république passe de l'autorité du Patriarche de Constantinople à celle du pape, par la création de l'Église grecque-catholique ukrainienne. La décision ne règle cependant qu'une partie des conflits et rencontre l'opposition de notables, de Ruthènes fidèles à l'Église orientale et surtout des Cosaques. L'expansion rapide de la Contre-Réforme catholique se fait rapidement ressentir dans la République des Deux Nations et la religion devient une importante source de conflits. Le roi Sigismond III encourage fortement les Jésuites, qui, en faisant abjurer les Protestants et en convertissant aussi les Orthodoxes, lui permettent d'imposer sa propre religion. En un siècle, la population juive passe de 10 000 à 150 000 personnes. À la fin du XVIe siècle, elle représente environ 2 % des Polonais.

La République des Deux Nations atteint son âge d'or dans la première moitié du XVIIe siècle. Son parlement puissant, le Sejm est dominé par les nobles, peu disposés à s'impliquer dans la guerre de Trente Ans qui dévaste la majeure partie de l'Europe. La république peut défendre ses propres intérêts contre la Suède, la Russie, et les vassaux de l'Empire ottoman au cours de nombreuses guerres (notamment contre la Suède de 1600 à 1629), et a tout le loisir de mener des offensives expansionnistes, parfois réussies, contre ses voisins. Menant plusieurs invasions contre le Tsarat de Russie, alors affaibli par une période de troubles internes.

Durant la Guerre polono-russe de 1605-1618, ses troupes occupent Moscou, du 27 septembre 1610 au 4 novembre 1612, jusqu'à ce quelles soient reconduites par un soulèvement patriotique de la nation russe. Par le traité de Deulino en 1618, la république acquiert les régions autour de Tchernihiv et de Smolensk. De 1619 à 1629, la république atteint alors sa superficie maximale. Pendant la guerre polono-turque de 1620-1621, elle est ensuite marquée par les importantes batailles de Cecora et de Khotin.

Le traité d'Altmark marque une trêve dans les conflits à répétition avec la Suède. Par ce traité, une partie de la Livonie est cédée à la Suède, ainsi que d'importants axes et ports sur le littoral de la Baltique. En 1635, durant le règne de Ladislas IV Vasa, le traité d'Altmark est confirmé par le traité de Stuhmsdorf.

La guerre entre la République des Deux Nations et l'Empire ottoman (1633-1634) (en) marque le début du règne de Ladislas IV Vasa. En parallèle, de 1632 à 1634, se déroule la guerre de Smolensk entre la République et le Tsarat de Russie. La paix est conclue par le traité de Polanów. La Pologne doit céder les régions autour de Tchernihiv et de Smolensk acquises en 1618, lors du Traité de Deulino.

Après une période de paix d'environ 15 ans qui caractérise la fin du règne de Ladislas IV, le règne de Jean II Casimir Vasa, de 1648 à 1668, est lui marqué, par l'affaiblissement de la République. L'invasion des armées suédoises, russes, cosaques, prussiennes et transylvaniennes, entre 1655 et 1660 marque une période appelée « Déluge ». le premier choc est porté par la plus grande rébellion cosaque de l'histoire : le soulèvement de Khmelnitski, soutenue par le Khanat de Crimée, dans les territoires orientaux de Kresy, qui demandent la protection du Tsar de Russie en 1654. L'influence russe grandit graduellement jusqu'à supplanter l'influence polonaise en Ukraine.5

 

 

Dans l'histoire de la Pologne et de la Lituanie, « le Déluge » fait référence à la série de guerres qui a laissé la République des Deux Nations – l'union de la Pologne et de la Lituanie – en ruines.

Dans un sens strict, « le Déluge » se réfère à l'invasion et à l'occupation par la Suède de la Pologne-Lituanie de 1655 à 1666.6

Selon la chronologie de James Ussher, le Déluge évoqué dans la Bible, a eu lieu 1656 ans après la création d'Adam.

James Ussher est mort en 1656.

Le « Déluge » en Pologne a débuté en 1655, soit quelques mois avant l'année 1656.

Ce « Déluge » a été provoqué par l'invasion de la SUEDE.

SUEDE = SU

SU = 21+19 = 40

Dans la Bible, le Déluge dure 40 jours et 40 nuits.

SUEDE = SU EDE

EDE = 5x4x5 = 100

100 = SANG

L'invasion de la Suède a provoqué un véritable « déluge » de SANG.

 

La chronologie de James Ussher situe la Création de la Terre en 4004 av. J.-C.

James Ussher estime que Dieu créa le Ciel et la Terre le soir du 22 octobre 4004 av. J.-C.

22x10x4004 = 880880

880880 = 8888 00

8888 = HHHH

Les quatre H assemblés symbolisent l'échelle qui nous mènera dans le royaume de Dieu si nous respectons les termes de la nouvelle Alliance.

888800 = 8888 00

00 = ce sont les yeux de Dieu qui observent et jugent chacun de nos actes.

À travers ce signe qui associe une échelle au jour de la création de la Terre, Dieu nous prouve qu'il est le créateur de l'humanité car la vie terrestre est une succession d'épreuves lors desquelles Dieu nous teste afin de déterminer si nous méritons ou non de le rejoindre au paradis en montant cette fameuse échelle.

 

CIEL = 3x9x5x12 = 1620

TERRE = 20x5x18x18x5 = 162000

162 = 16 2 = 16 février

Le 16 février est le 47e jour de l'année.

Le chef-lieu du département 47 est AGEN.

AGEN = ANGE

Dieu nous montre que si nous réussissons les épreuves qu'il nous envoie lors de notre vie sur TERRE, nous pourrons devenir des ANGES et nous envoler un jour vers le CIEL ou monter l'échelle qui mène au paradis.

 

CIEL = 1620

TERRE = 162000

162000 = 2016 00

 

Ce site internet a été mis en ligne en décembre 2016, donc depuis 2016, Dieu a multiplié les signes pour vous donner la preuve qu'il a créé le CIEL et la TERRE, et il change désormais les termes de l'Alliance car pour obtenir la vie éternelle, nous devons lutter afin de créer le CIEL sur TERRE, c'est-à-dire que nous devons éradiquer le capitalisme afin que les richesses soient équitablement redistribuées entre tous les hommes sur Terre.

Les chiffres 00 symbolisent vos yeux qui depuis 2016 ont la faculté de voir Dieu à travers les signes, mais le 00 symbolise également les yeux de Dieu qui vous verra dans l'isoloir le jour de l'élection présidentielle. Alors il saura si vous avez voté pour L.O. ou le NPA afin de créer le CIEL sur TERRE.

 

Selon James Ussher, le Déluge évoqué dans la Bible a donc eu lieu 1656 ans après la création d'Adam.

James Ussher est mort en 1656.

Par ailleurs, James Ussher estime que Dieu créa le Ciel et la Terre un 22 octobre.

Dans le calendrier Républicain – créé pendant la Révolution française – le 22 octobre était officiellement dénommé « Jour de la POMME ».

Dans la Bible, Dieu chasse Adam du Jardin d'Eden car ce dernier a rompu l'Alliance en mangeant le « fruit défendu » – couramment désigné comme une POMME.

Actuellement, APPLE est l'entreprise la plus RICHE du monde.

« APPLE » signifie « POMME » en anglais.

La Révolution française a renversé le pouvoir de l'homme le plus RICHE de France : Louis XVI.

En associant le 22 octobre : le jour de la création du monde – au « jour de la POMME » dans le calendrier révolutionnaire – Dieu nous fait ainsi comprendre que pour nous envoler un jour au Jarden d'Eden : le paradis – la nouvelle Alliance nous impose de faire la RÉVOLUTION afin de mettre un terme au règne du RICHE.

C'est le sens de notre vie sur Terre.

 

La chronologie de James Ussher situe la Création de la Terre en 4004 av. J.-C.

4004 = 44

Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.

NANTES = SATAN

4004 = 44 00

SATAN c'est le roi Argent, le capitalisme, la cupidité.

Ta mission sur Terre est de combattre SATAN afin d'obtenir la vie éternelle, et les chiffres 00 signifient que Dieu te regardera à chaque instant. Alors ne tombe pas dans les pièges de SATAN car la société de consommation essaiera de te brûler quotidiennement les ailes, ce qui signifie que tu dois éviter de tomber dans la drogue ou l'immoralité sexuelle... tu dois avoir un comportement irréprochable pour obtenir la vie éternelle. Tu verras dans mon autobiographie que SATAN m'a piégé lorsque je suis parti à NANTES faire mes études de droit car je n'ai pas toujours suivi le droit chemin en cédant à certaines tentations ; or j'étais programmé pour commettre ces pêchés afin que tu ne reproduises pas les mêmes erreurs que moi. J'ai donc intitulé mon autobiographie : « ARME LA VIE » parce que durant notre vie sur Terre, nous subissons de nombreuses épreuves tout au long de notre vie et c'est alors un véritable parcours du combattant pour devenir immortel.

 

 

République des Deux Nations (suite)

De 1674 à 1696, durant le règne de Jean III Sobieski, bien que soutenue par les forces de l'empereur Léopold Ier, la République est marquée par une série de guerres avec l'Empire ottoman. En 1683, la Bataille de Vienne marque un tournant final dans une lutte de 250 ans, entre les forces de l'Occident chrétien et l'Empire ottoman. Pour ce siècle de longs combats contre l'avancée musulmane, la République gagne le titre d'Antemurale Christianitatis (rempart du christianisme). En 1686, le traité de paix éternelle, entre la Pologne et la Russie, confirme la trêve d'Androussovo.

En 1697, le duc de Saxe, Auguste II est élu roi de Pologne. Le pays se joint à la Grande Guerre du Nord, qui oppose essentiellement l'Empire russe à la Suède, entre 1700 et 1721. À sa mort en 1733, se tient la guerre de Succession de Pologne qui durera jusqu'en 1738 entre Auguste III soutenu par l'Autriche et la Russie, et Stanislas Ier, soutenu par la France, la Suède et la Bavière. Les armées russes profitent de l'affaiblissement de la République pour y installer des armées et accroître leur influence. La guerre se termine en 1738 par le traité de Vienne, alors que le roi saxon Auguste III accède au trône. Il ne parait pas en Pologne, mais engage la démilitarisation et la neutralisation du pays dans un système européen qui veut que la Pologne ne soit pas soumise à un seul protecteur.

Stanislas II de Pologne est couronné en 1764. Il sera le dernier roi indépendant de l'union du Royaume de Pologne et du Grand-Duché de Lituanie. Son règne est marqué par une révolte nobiliaire contre l'ingérence de la Russie, la confédération de Bar.

Profitant de la faiblesse du pouvoir polonais, Frédéric II de Prusse s'entend avec Catherine II de Russie et Marie-Thérèse d'Autriche pour satisfaire leur appétit d'expansionnisme respectif. Le 5 août 1772, la Russie, la Prusse et l'Autriche signent un traité, ratifié le 30 septembre par la Diète polonaise. C'est la première partition de la Pologne, celle-ci est amputée du tiers de sa population et de son territoire :

  • La Russie reçoit les territoires à l'est de la ligne formée par différents cours d'eau : la Dvina, le Prut, et le Dniepr ;
  • La Prusse obtient la riche région de la Prusse royale, peuplée à 90 % d'Allemands, avec la partie nord de la Grande-Pologne (Wielkopolska), peuplée de Polonais ;
  • L'Autriche obtient la Petite-Pologne (Malopolska), le sud du bassin de la Vistule et l'ouest de la Podolie.

 

De 1788-1792 la Sejm tente bien trop tardivement une réforme qui aboutit à la Constitution polonaise du 3 mai 1791. Elle reçoit une forte opposition d'une partie de la noblesse et des puissances étrangères qui déclenche en 1792, la Confédération de Targowica. La Russie impériale, le Royaume de Prusse et la monarchie des Habsbourg décrètent, en 1793, une deuxième partition. L'Autriche ne prend rien dans ce partage. Après une l'insurrection, de 1794, commandée par Tadeusz Kościuszko, en 1795 la République de Deux Nations est complètement effacée de la carte de l'Europe. En 1798, décède Stanislas II de Pologne, dernier roi de Pologne.

 

La fin de l'indépendance

Les légions polonaises formées en Italie par Jean Henri Dombrowski et Bonaparte, d'abord traitées avec désinvolture par le Directoire et le Consulat, finissent par constituer une élite au sein des troupes du Premier Empire. Napoléon Bonaparte ressuscite un État polonais : c'est le petit et éphémère Duché de Varsovie entre 1807 et 1813 qui ne survit pas à la chute de Napoléon Ier, mais où le Code Napoléon s'appliquera jusqu'en 1940. La majeure partie du duché de Varsovie est incorporée à l'Empire russe sous le nom de Royaume du Congrès. Dantzig, Thorn, Culm et le Grand-duché de Posen sont attribués à la Prusse. Seul la ville libre de Cracovie reste indépendante.

Si le Royaume du Congrès possède ses propres institutions, il est cependant soumis, par son souverain officiel, le tsar. Alexandre Ier lui accorde, en 1815, une constitution libérale. En 1830 éclate, l'insurrection de novembre. La Pologne déclare son indépendance, mais le mouvement est réprimé en 1831. La constitution, la diète et l'armée sont alors supprimées et l'Empire russe soumet la Pologne à une politique de répression et de russification.

En 1846, de nouvelles révoltes éclatent en Galicie, la ville libre de Cracovie est annexé à l'Autriche-Hongrie. L'empereur François-Joseph consent une large autonomie à la Galicie avec une diète et une commission permanente. En 1848, d'autres révoltes secouent le Grand-duché de Posen, alors qu'une importante insurrection se déroule entre 1861 et 1864. En 1861, le servage est aboli en Russie et en Pologne, mais la russification s'intensifie. Le polonais est interdit et la langue russe est introduite dans les écoles. Les Russes soutiennent néanmoins le développement économique du pays, notamment dans les secteurs miniers, sidérurgiques et manufacturiers.

Les nationalistes polonais fuyant leur pays et sa répression et se réfugient en France, aux États-Unis ou dans l'Empire ottoman où ils fondent Polonezköy sur les rives du Bosphore. Cet exode de près de 9 millions d'individus est appelé la « grande émigration ».

 

La Deuxième République de Pologne

Józef Piłsudski crée, au début de la Première Guerre mondiale, la Légion polonaise, qui se bat aux côtés de l'Autriche-Hongrie, tandis que Roman Dmowski et Ignacy Paderewski prennent part aux combats du côté des Alliés. En 1915, l'armée allemande entre à Varsovie. Le Royaume du Congrès est alors occupé par l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. D'après la déclaration du 5 novembre 1916 (en), Guillaume II d'Allemagne et François-Joseph Ier d'Autriche créent à partir de l'ancien territoire (russe) du Royaume du Congrès un nouveau Royaume de Pologne.

Le 11 novembre 1918, la Pologne retrouve son indépendance avec la proclamation de la Deuxième République. Au mois de décembre, éclate une révolte à Poznan, qui permet le rattachement de la Grande-Pologne au Royaume de Pologne. En février 1919, la diète proclame la Petite Constitution (en), Józef Piłsudski devient chef de l'État. Le 28 juin 1919, le Traité de Versailles reconnaît l'indépendance de la Pologne. En août 1919, commencent des insurrections en Silésie qui durent jusqu'en 1921, et permettent le rattachement d'une partie de la Haute-Silésie à la Pologne à l'occasion d'un plébiscite organisé en vertu de l'article 83 du traité. En 1920, la Pologne perd un plébiscite (en), la Mazurie reste allemande.

La guerre polono-soviétique de 1919-1920 oppose en parallèle l'URSS aux Polonais. Après des premiers succès polonais suivis d'une contre-attaque soviétique, la Pologne est finalement victorieuse à la bataille de Varsovie. La Paix de Riga, lui permet d'obtenir des gains territoriaux à l'est, au-delà de la ligne Curzon. En mars 1921, une nouvelle constitution est décrétée. En décembre 1921, le premier président de la République, Gabriel Narutowicz, est assassiné une semaine après les élections.

En 1926, Józef Piłsudski, aidé de l'armée, organise un coup d'État et impose une dictature. Malgré une nouvelle constitution, dite d'avril, adoptée peu avant la disparition du dictateur, le 12 mai 1935, le régime militaire continue. Le général Składkowski (en) et le maréchal Rydz-Śmigły dirigent ainsi la Pologne à partir de 1936. Ils soutiennent l'Allemagne nazie, notamment en lançant une attaque sur Teschen (Cieszyn) lors de la crise des Sudètes en 1938.

 

La Seconde Guerre mondiale

Malgré sa politique plutôt conciliante envers l'Allemagne nazie (signature d'un pacte de non-agression en janvier 1934, participation conjointe à l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1938 et possibilité d'une alliance avec l'Allemagne contre l'Union soviétique si celle-ci venait à faire passer ses troupes sur son territoire pour aider la Tchécoslovaquie), la Pologne est envahie par les forces allemandes le 1er septembre 1939 durant la Campagne de Pologne, ce qui conduit à la fin de la seconde république de Pologne et déclenche la Seconde Guerre mondiale.

La Wehrmacht atteint Varsovie en 7 jours grâce à sa stratégie du « blitzkrieg » et à sa supériorité technologique (la ville capitule le 28 septembre 1939). Conformément aux accords secrets du pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939, l'URSS entre à son tour en Pologne, le 17 septembre. En moins d'un mois, le 27 septembre 1939, la Pologne est totalement occupée. La Pologne en tant qu'État disparaît donc pour la quatrième fois de son histoire, partagée cette fois-ci entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique. Le régime nazi annexe les régions de Gdańsk et de Poznań, ce qui crée une continuité territoriale entre la Prusse Orientale, la Poméranie et la Silésie, et organise le pillage généralisé du reste du pays, organisé en Gouvernement Général.

Un gouvernement polonais en exil, sous l'égide du général Władysław Sikorski, quitte la Pologne en 1939 et se réfugie en France. Les divers ministères polonais s'installent au château de Pignerolle ainsi qu'à Angers. Le gouvernement officiel polonais en exil officie jusqu'à l'invasion de la France par les troupes allemandes en juin 1940, date à laquelle il s'installe à Londres. Les armées polonaises luttent sur de nombreux fronts, en France en 1940, dans le ciel de Londres pendant le Blitz, ou de l'Afrique du Nord à l'Italie en passant par la Normandie. Elles constituent par leurs effectifs la 5e armée alliée lors du conflit aux côtés des soldats soviétiques, américains, britanniques et français. Des exilés participèrent aussi à la Résistance intérieure française, notamment dans le réseau, intégralement polonais.

Dès les premiers jours, les élites polonaises sont systématiquement exterminées par les Einsatzgruppen et le SD, entraînant la mort de plus de 50 000 membres du clergé, de l'aristocratie, du corps enseignant et universitaire. Les théâtres, les séminaires, les journaux, l'enseignement secondaire et supérieur sont fermés. Deux millions de civils sont raflés et envoyés au travail forcé dans le Reich, où ils subissent maltraitances et discriminations systématiques.

La Pologne devient aussi le lieu principal de la mise en œuvre de la Shoah. Spoliée, terrorisée et réduite à une misère inimaginable dans des ghettos surpeuplés et affamés (dont le ghetto de Varsovie, rasé après son insurrection du 19 avril 1943), la communauté juive de Pologne, jusque-là la première du monde, est anéantie à 97 %, par les fusillades ou dans les chambres à gaz des camps d'extermination de Bełżec, Sobibór, Treblinka, Majdanek et surtout d'Auschwitz-Birkenau. La Pologne subira la politique d'extermination nazie de 1939 à 1945, le pays perd 20 % de sa population soit 6 millions de personnes dont 3 millions de Juifs, victime des purges, de massacres et de déportations. Les Juifs assassinés par les nazis constituent la moitié des pertes polonaises, l'importante communauté juive polonaise d'avant-guerre étant quasiment détruite.

Auschwitz (environ 1,3 million de morts) et Katyń (environ 20 000 morts, essentiellement l'élite du pays, dont celle de l'armée) seront les plus noirs symboles des persécutions respectivement nazies et soviétiques. En 1941, la Pologne soviétique fut à son tour occupée par les armées du Troisième Reich. La Wehrmacht et la SS s'y livrèrent à de nombreuses exactions sur les populations civiles, juives comme slaves.7

 

L'extermination des Juifs de Pologne

Le rôle joué par les Polonais dans le processus d'extermination des Juifs de Pologne a fait l'objet d'un vaste débat, avec des thèses parfois extrêmes, telles celles de la « protection systématique des Juifs » par la population polonaise ou au contraire de « l'antisémitisme intrinsèque de tout Polonais » (thèses qui existent aussi pour l'Ukraine, les pays baltes, la Hongrie ou la Roumanie). Ce qui est certain est, qu'avant la guerre, les trois millions de Juifs, représentant approximativement 10 pour cent de la population polonaise, et économiquement bien intégrés dans la vie du pays, ne subissaient pas de persécutions officielles de la part de l'État comme ailleurs, mais étaient victimes, en revanche, d'un antisémitisme à la fois administratif et populaire, parfois encouragé par l'Église catholique romaine et par certains partis politiques, mais non directement par le gouvernement. Pilsudski était à titre personnel opposé à l'antisémitisme et ne l'a jamais encouragé. Il y avait également des forces politiques qui s'opposaient à l'antisémitisme, mais, dans les années 1930, les forces réactionnaires antisémites gagnaient du terrain, comme ailleurs en Europe. La Pologne est un pays slave et profondément catholique, or, la plupart des Juifs s'exprimaient en yiddish : aux yeux de beaucoup de Polonais, c'étaient des « Niemcy » (Allemands) en plus d'être des « Niewierny » (infidèles). Les tensions s'étaient aggravées au temps des partages de la Pologne, lorsque des Juifs polonais étaient devenus « Allemands » et germanophones (dans les empires allemand et autrichien) ou, plus rarement, « Russes » (dans l'empire russe) alors que les Polonais y étaient opprimés. Dans certains cas, les Allemands purent tirer parti de ces sentiments anti-juifs : des Polonais leur livrèrent les Juifs traqués, et il y en eut même qui gagnèrent leur survie en tant que chasseurs de Juifs. Mais, d'autres aidèrent les Juifs à se cacher. Entre les deux, il y eut aussi des « passeurs professionnels » qui sauvèrent des Juifs non par humanisme, mais contre rémunération (et qui trahissaient leurs « clients » au moindre danger). L'antisémitisme était particulièrement virulent dans les territoires de l'Est, occupés par les Soviétiques de septembre 1939 à juin 1941. La population locale reprochait aux Juifs d'avoir collaboré avec les Soviétiques et soupçonnait également les communistes juifs d'avoir joué un rôle de premier plan dans les actions répressives et les déportations de catholiques polonais. Des actes de pure vengeance visèrent des innocents.

D'une façon générale, pendant l'occupation allemande, la lutte pour la survie absorbait complètement les ressources et l'énergie des populations, exacerbant les clivages, tant entre communautés qu'entre personnes de même appartenance. Aucune communauté, catholique ou juive, n'était en position d'aider l'autre, d'autant que la lutte pour la survie et le choix des attitudes à adopter face à l'occupant créaient des conflits à l'intérieur de chacune. En Pologne, la sanction de la part des Allemands pour celui ou celle qui apportait un secours aux Juifs ou aux Résistants était la mort, et cette sanction s'étendait le plus souvent à l'ensemble de la famille, parfois aux amis et quelquefois même aux voisins. Malgré cela, en septembre 1942, un Comité provisoire d'aide aux Juifs (Tymczasowy Komitet Pomocy Żydom) fut fondé à l'initiative de Zofia Kossak-Szczucka. Le comité devint plus tard le Conseil pour l'aide aux Juifs (Rada Pomocy Żydom) plus connu sous le nom de Żegota. Le nombre de Juifs secourus par Żegota n'est pas connu, mais il y eut une période, en 1943, pendant laquelle 2 500 enfants furent pris en charge à Varsovie. À une échelle plus petite, un autre exemple est celui du village de Markowa, qui permit à 17 Juifs de survivre. Ceci explique pourquoi la Pologne est le pays comptant le plus de Justes parmi les Nations reconnus par le Mémorial de Yad Vashem (6 195 personnes au 1er janvier 2011).8

Une puissante résistance, à partir de 1942, autour de l'Armia Krajowa, parvint à mettre sur pied un véritable État clandestin, disposant de ministres, d'une justice, d'une administration et d'un réseau d'enseignement secret. Du 1er août au 2 octobre 1944, l'insurrection de Varsovie est écrasée par les nazis causant la mort de 200 000 personnes et par la destruction à 90 % de la capitale polonaise.

Ce n'est qu'en janvier 1945, que l'Armée rouge chasse les troupes allemandes de Varsovie, puis de toute la Pologne en mars. Lors de la conférence de Potsdam, en août 1945, les frontières de la Pologne sont redéfinies par les Alliés, qui prennent la ligne Curzon comme frontière orientale et la ligne Oder-Neisse comme frontière occidentale. Ce déplacement de plus de 200 km vers l'Ouest, est accompagnée de transferts de populations importants.9

 

 

La POLOGNE est le pays dans lequel le nombre de juifs tué lors de la Seconde Guerre mondiale fut le plus important. Sur 3,3 millions de juifs polonais, 2,9 millions ont été exterminés.

POLOGNE = PO GNOLE

La GNOLE est une eau de vie notamment produite à partir de VIN.

Les juifs polonais ont été exterminés au 20e siècle.

20 = VIN

PO = 16x15 = 240

240 = 204

Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est est né un 20 4 (20 avril).

Actuellement, on reconnaît les victimes d'Adolf Hitler – le RICHE – car elles ont souvent la « PO » sur les os.

 

Le Pape Jean-Paul II est né en Pologne et il est mort un 2 avril, c'est-à-dire un 02 04.

Hitler est né un 20 04.

Dieu associe Jean-Paul II à Adolf Hitler car ce Pape a combattu le communisme totalitaire mais pas le nazi-capitalisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Pape Pie XII est resté muet face aux crimes perpétrés par le IIIe REICH, et Jean-Paul II est également resté muet face aux crimes commis par le RICHE puisqu'il n'a pas prononcé le mot « GÉNOCIDE ».

 

Władysław Raczkiewicz fut le premier président de la République de Pologne en exil de fin septembre 1939 jusqu'à sa mort en 1947. Alors que les juifs polonais étaient exterminés, il se cachait avec son gouvernement, notamment à ANGERS, en France.

Władysław Raczkiewicz est né le 28 janvier 1885 et Nicolas Sarkozy est né le 28 janvier 1955.

1955-1885 = 70

Le chef-lieu du département 70 est la ville de VESOUL.

VESOUL = SOUL VE

Le maire de VESOUL est Alain CHRÉTIEN.

Dieu nous fait comprendre que le VIN rend SAOUL car lors des élections présidentielles de 2007 et 2012, les CHRÉTIENS ont voté en majorité pour Nicolas Sarkozy alors qu'il défendait un système économique qui extermine un enfant toutes les 5 secondes.

VESOUL = SOUL VE

VE = 22+5 = 27

Le département 27 est celui de l'EURE donc Dieu nous révèle qu'il est l'HEURE de changer le VIN en EAU étant donné que le VIN rend SAOUL.

L'Alliance du VIN avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César alors 2 000 ans plus tard, ce dernier a accaparé les médias, et ainsi, l'un des meilleurs amis de Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues, nous SAOULE quotidiennement lors du journal de VIN heures en cachant quotidiennement ses crimes afin que nous ne prenions jamais conscience que le RICHE extermine le pauvre.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement polonais s'est réfugié jusqu'en juin 1940 à ANGERS, et les juifs ont ensuite été exterminés par millions en Pologne.

Actuellement, des millions de pauvres sont exterminés parce qu'ils ne peuvent pas MANGER à cause du RICHE qui a accaparé leur nourriture.

ANGER = (M)ANGER

M = AIME

Dieu te transmet le message suivant : « M ton prochain en lui donnant à MANGER et tu deviendras un ANGE » – donc ne vote pas pour l'idéologie de Sarkozy car elle permet aux capitalistes français de piller les richesses du Tiers Monde en laissant des millions d'êtres humains mourir de faim.

L'ogre aime particulièrement MANGER des enfants et le mot « ogre » proviendrait du mot « hongrois ». Nicolas Sarkozy a des origines hongroises et Dieu lui a donné les BOTTES de 7 lieues. C'est pourquoi les médias étaient à sa BOTTE, et par conséquent, il a pu dévorer avec ses amis des millions d'enfants durant son quinquennat, mais ce massacre de masse n'a jamais été mentionné dans le conte raconté quotidiennement par Judas aux téléspectateurs lors du journal de VIN heures.

POLOGNE = PO GNOLE

La GNOLE servie lors du journal de VIN heures trouble notre vision et nous sommes alors incapables de voir que les enfants du Tiers Monde ont la PO sur les os à cause des ogres qui dévorent leur chair. Dieu change ainsi le VIN en EAU car le VIN rend SAOUL donc nous devons désormais combattre les ogres pour obtenir la vie éternelle.

La lettre O a la forme du chiffre 0 :

PO = 16 0

Actuellement, 16 000 enfants meurent de PO-VRETÉ chaque jour, alors Dieu multiplie les signes pour nous convaincre de combattre l'ogre capitaliste – afin de sauver la vie de dizaines de millions d'enfants ces prochaines années en partageant équitablement les richesses.

 

 

La période communiste

Après la guerre, l'URSS acquière la partie orientale du pays, peuplée majoritairement de Biélorusses et d'Ukrainien. Le territoire polonais « glisse » vers l'ouest, en absorbant le sud de la Prusse-Orientale, la Poméranie et la Silésie, allemandes depuis plusieurs siècles.

À la fin du second conflit mondial, les Soviétiques imposent le Comité polonais de libération nationale. En 1945, avec la formation du gouvernement provisoire. Stanisław Mikołajczyk est nommée vice-Premier ministre, mais la plupart des membres du gouvernement sont communistes et soumis à l'URSS. Une élection législative se déroule en 1947, mais à l'aide de fraudes et d'intimidations, les communistes acquièrent la majorité parlementaire. Le parti ouvrier et le parti socialiste fusionnent pour former le parti ouvrier unifié polonais (POUP) dirigé par Wladyslaw Gomulka, qui est rapidement écarté du pouvoir, par Boleslaw Bierut.10

En 1951, Gomułka est arrêté et inculpé. Le 22 juillet 1952, une nouvelle constitution, partiellement inspirée de la Constitution soviétique de 1936, est adoptée, institutionnalisant le concept de dictature du prolétariat. Le poste de président de la République est remplacé par celui, plus honorifique, de président du Conseil d'État, assumé par Aleksander Zawadzki. Bolesław Bierut devient, lui, chef du gouvernement, demeurant la personnalité la plus importante du régime.

Suite à la mort de Staline en 1953, une relative libéralisation politique est mise en place : le développement du réseau d'informateurs est interrompu, le personnel des Services de sécurité est réduit et les procès se font plus rares. Plus de 30 000 prisonniers politiques demeurent cependant emprisonnés, bien que leurs conditions d'incarcération se soient améliorées. Le procès de Gomułka, initialement prévu, n'a finalement pas lieu : il est discrètement libéré en 1955. La répression politique demeure cependant présente, notamment à l'encontre de l'église : le cardinal Stefan Wyszyński, primat de Pologne, est mis aux arrêts en septembre 1953.

 

Dégel politique en 1956

Le 12 mars 1956, Bolesław Bierut meurt, remplacé à la tête du Parti par Edward Ochab, tandis que Józef Cyrankiewicz redevient président du Conseil. L'impopularité du régime demeure cependant grande, le fossé se creusant avec les classes ouvrière et paysanne tant les mesures qui accompagnent la déstalinisation s'avèrent insuffisantes : en juin 1956, une grève spectaculaire se déclenche à Poznań, où 50 000 ouvriers manifestent pour réclamer une amélioration de leur niveau de vie, des élections libres et le départ de l'Armée rouge du territoire polonais. La direction du parti, décapitée par la mort récente de Bierut, apparaît dépassée. L'URSS, d'abord menaçante, se rallie finalement à l'idée de changement : les 19 et 20 octobre, Nikita Khrouchtchev, Anastase Mikoyan, Lazare Kaganovitch et Viatcheslav Molotov effectuent un voyage-éclair à Varsovie. Le 21 octobre, au terme du VIIIe siècle Plénum du Comité central du parti, Władysław Gomułka, considéré comme l'homme le plus apte à sauver le régime, reprend la tête du Parti ouvrier unifié polonais.

La revanche politique de Gomułka accentue nettement la détente : la collectivisation forcée est abandonnée, la plupart des coopératives agricoles sont dissoutes, et la censure se relâche. Le cardinal Wyszyński est relâché dès le 26 octobre. Le KBP est dissous et le Service de Sécurité intégré au ministère de l'Intérieur, tandis que le nombre de fonctionnaires des services de policiers est diminué et que 60 % des informateurs sont congédiés. Les derniers conseillers soviétiques quittent la Pologne, remplacés par une mission officielle du KGB. Le Parti connaît un rajeunissement de ses cadres. À partir de 1957, la Pologne commence à normaliser ses relations avec l'Allemagne de l'Ouest, en s'attaquant notamment au problème des citoyens allemands englobés en 1945 par la nouvelle frontière germano-polonaise : 220 000 d'entre eux sont autorisés à émigrer en RFA. En 1958, la Pologne accepte une importante aide économique de la part des États-Unis.

 

Nouveau raidissement

La détente politique n'est cependant que relative : les services de renseignements sont toujours actifs et, bien qu'ayant réduit leurs effectifs, ont perfectionné leurs techniques d'espionnage. Inquiet de l'ampleur que risque de prendre le mouvement de libéralisation, Gomułka donne dès 1958 les signes d'un nouveau raidissement politique, lançant des attaques contre les « révisionnistes » et préconisant la reconstitution des coopératives agricoles. En janvier 1959, l'enseignement religieux est supprimé dans les écoles publiques. En 1963, une campagne est lancée contre les intellectuels. En 1966, la Pologne refuse la venue du pape Paul VI pour les célébrations du millénaire de la Pologne ; l'année suivante, les relations avec le Vatican s'améliorent cependant.

 

Vers le milieu des années 1960, la Pologne connaît une période de croissance économique, qui n'est cependant que temporaire. Gomułka poursuit son raidissement politique, et les troupes polonaises participent à la répression du printemps de Prague. En 1969, la Pologne poursuit la normalisation de ses relations avec l'Allemagne de l'Ouest, le gouvernement de Willy Brandt reconnaissant par le Traité de Varsovie (18 novembre 1970) la frontière germano-polonaise. La situation économique polonaise s'aggrave à la fin de la décennie ; en décembre 1970, une augmentation brusque des prix entraîne une vague de grèves, qui débouchent sur des émeutes brutales : du 15 au 18 décembre, des révoltes éclatent à Gdansk, Gdynia et Szczecin, où des foules d'ouvrier prennent d'assaut les sièges du Parti communiste et de la police. Plusieurs dizaines de personnes sont tuées dans la répression mise en œuvre par la police et la Milice. Le Parti constate que des réformes sont inévitables et obtient l'aval en ce sens de Léonid Brejnev : le 20 décembre, Gomułka démissionne, officiellement pour raisons de santé. Il est remplacé par Edward Gierek à la tête du Parti ouvrier unifié polonais. Józef Cyrankiewicz devient chef de l'État et est remplacé à la tête du gouvernement par Piotr Jaroszewicz.

Le gouvernement présente un nouveau programme économique basé sur l’emprunt à large échelle à l’Occident et ayant un impact immédiat en augmentant le niveau de vie de la population. Les expatriés polonais sont invités à revenir au pays et à y investir. La politique de détente envers l'Allemagne de l'ouest est poursuivie : entre 1970 et 1975, le gouvernement allemand obtient un nouveau rapatriement de plus de 20 000 allemands, moyennant un lourde compensation financière.

 

Contestation politique

Cependant, l'économie polonaise périclite à nouveau, subissant les conséquences du premier choc pétrolier de 1973. En 1976, de nouvelles hausses de prix deviennent inévitables. Vers la fin des années 1970, Edward Gierek fait face à une nouvelle vague de protestations publiques. En 1976 est créé le Comité de défense des ouvriers (KOR), dont Jacek Kuroń est membre. En 1978, l’élection du cardinal Karol Wojtyla comme Pape, sous le nom de Jean-Paul II, donne un nouveau souffle à l’opposition au communisme en Pologne. En 1979, le pape réalise une visite en Pologne, attirant plus de 500 000 personnes.

La situation économique continue de s'aggraver, entraînant bientôt des situations de quasi-pénurie. Une série de grèves se déclenche à l'été 1980 : 8 juillet, la protestation se déclenche aux usines d'hélicoptères en banlieue de Lublin. Le 14 août 1980, une grève encore plus importante se déclenche aux chantiers navals de Gdańsk. Le 31 août, le syndicat indépendant Solidarność se constitue officiellement, sous la direction de l'électricien Lech Wałęsa. Pour la première fois dans un pays sous domination stalinienne, les syndicats libres obtiennent d'être autorisés. Le 5 septembre 1980, Gierek démissionne et laisse la direction du parti à Stanisław Kania. En septembre 1981, Solidarność tient son premier congrès officiel, Wałęsa étant élu à sa présidence. L'aile dure du Parti ouvrier unifié polonais ne désarme cependant pas et, le 11 février 1981, favorise la nomination comme chef du gouvernement du général Wojciech Jaruzelski, ministre de la défense depuis 1969. Le 18 octobre, Jaruzelski remplace Stanisław Kania à la tête du Parti.

 

Répression politique et déclin du régime

En décembre 1981, face à la force croissante de l’opposition, et prétextant la gravité de la situation politique et sociale ainsi que le risque d'une intervention soviétique, le gouvernement de Wojciech Jaruzelski déclare la loi martiale. Lech Wałęsa est arrêté et demeure détenu jusqu'à la fin 1982. Les grèves sont réprimées par la troupe, entraînant plusieurs dizaines de victimes. Un couvre-feu est imposé, et les syndicats libres sont interdits : Solidarność continue cependant d'exister en tant que syndicat clandestin ; le 31 août 1982, le mouvement organise dans plusieurs villes de Pologne des manifestations, brutalement réprimées par les autorités. Une vague de soutien envers Solidarność est déclenchée en Occident.

L'état de siège dure jusqu'en juillet 1983. Jaruzelski, qui devient chef de l'État le 6 novembre 1985, maintient un équilibre entre les revendications populaires, soutenues par l'église catholique, et les exigences soviétiques. Il parvient à obtenir la reconnaissance politique des gouvernements occidentaux, qui accordent à la Pologne une importante aide financière. La situation économique de la Pologne demeure préoccupante, aggravée par le contexte politique ; le pouvoir est contraint d'introduire, à petite échelle, des réformes économiques libérales. Solidarność, toujours interdit, conserve son aura de principal mouvement d'opposition, tandis que le Parti ouvrier unifié polonais voit son nombre d'adhérents chuter. Des mouvements de protestation comme Alternative orange se développe. Le régime communiste apparaît impuissant, tant à juguler la contestation qu'à améliorer durablement la situation économique, alors que Mikhail Gorbatchev lance en URSS la politique de Perestroïka. En 1987, le gouvernement est forcé d'augmenter les prix de 110 % : tentant d'obtenir un assentiment populaire, le régime organise le 29 novembre un référendum visant à faire approuver la hausse des prix. Le référendum est finalement rejeté par environ 70 % des électeurs. Le gouvernement met tout de même en œuvre la hausse des prix le 1er février 1988, inaugurant une période d'hyperinflation.

Le mécontentement populaire est de plus en plus fort : en mars 1988, des manifestations étudiantes se déclenchent. À partir du 25 avril, la Pologne connaît de très importantes grèves ouvrières : malgré la répression policière, les manifestations se succèdent. À l'été 1988, une nouvelle vague de grèves, plus importante, parcourt les mines du pays. Le gouvernement est contraint de faire appel à Lech Wałęsa comme négociateur pour calmer les grèves. Le 18 décembre, Wałęsa forme les Comités citoyens Solidarité (Komitet Obywatelski Solidarność) : Solidarność sort de l'illégalité.

 

Chute du régime

La situation politique en Pologne donne le coup d'envoi à la chute des régimes communistes en Europe. Du 6 février au 4 avril 1989, le gouvernement mène avec l'opposition les pourparlers dits de la Table Ronde polonaise. Un accord est finalement atteint, prévoyant des élections législatives libres, ainsi qu'un amendement de la constitution entraînant le retour au bicamérisme avec la création d'un Sénat, et la création d'un poste de Président de la République, pour lequel Wojciech Jaruzelski est le seul candidat autorisé. Le 4 juin, les élections voient le triomphe de Solidarność, dont les candidats remportent 99 % des sièges au Sénat et 35 % des sièges à la Diète. Wojciech Jaruzelski, candidat unique, est élu Président de la République par le parlement avec une seule voix de majorité, de nombreux parlementaires de Solidarność ayant émis des votes blancs ou nuls.

Solidarność refuse tout accord de coalition avec le Parti ouvrier unifié polonais. Jaruzelski est contraint de nommer Premier ministre Tadeusz Mazowiecki, qui est investi le 19 août par la Diète à une écrasante majorité. À partir de l'automne 1989, les régimes du bloc de l'Est tombent les uns après les autres. En décembre, le Parlement polonais élimine de la constitution toute référence au rôle dirigeant du parti, le pays reprenant le nom officiel de République de Pologne (Rzeczpospolita Polska). Le 30 janvier 1990, le Parti ouvrier unifié polonais s'auto-dissout. Wojciech Jaruzelski, privé de tout pouvoir, démissionne : le 23 décembre 1990, Lech Wałęsa est élu président de la République, dans un scrutin tenu cette fois au suffrage universel.11

 

La transition économique

En 1989, le taux d'inflation avait atteint 639,6 % et ne cessait de croître. La majorité des monopoles et des entreprises d'État étaient largement inefficaces et leur technologie tout à fait obsolètes. Même s'il n'y avait pratiquement aucun chômage en Pologne, les salaires étaient bas et l'économie de pénurie avait eu comme résultat que même les produits de consommation courante manquaient pour la plupart dans les magasins. L'échec du gouvernement communiste aux élections du 4 juin 1989 rendit clair que le régime en place n'était plus légitime.12

Le 12 septembre 1989, l'ancien dirigeant de Solidarność Tadeusz Mazowiecki forme le premier gouvernement polonais non communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe centrale et orientale.

Vice-Premier ministre et ministre des Finances au sein de ce gouvernement, Leszek Balcerowicz va mettre en œuvre une politique rigoureuse visant à assurer la transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché. Ce plan - connu sous le nom de « thérapie de choc » - a permis la maîtrise de l'hyperinflation qui ruinait l'économie polonaise et une rapide transition vers une économie de marché.13

Les réformes ont été très contestées par certains populistes et Balcerowicz est devenu la cible d'un grand nombre d'attaques politiques. Les difficultés engendrées par son plan ont conduit Andrzej Lepper, chef d'un parti qui avait pris le nom d'Autodéfense (Samoobrona), à créer le slogan : « Il faut que Balcerowicz s'en aille ».

La vague de faillites qui a frappé des géants industriels, propriétés de l'État et mal organisés, a jeté au chômage environ 20 % des Polonais. Le changement s'est fait surtout sentir dans les zones rurales du pays, collectivisées auparavant par les communistes avec création de fermes appartenant à l'État.14

Le 23 décembre 1991, après avoir initié cette politique, Leszek Balcerowicz, considéré comme le père des réformes économiques et le principal architecte de la profonde mutation de la Pologne au cours des années 1990, au sortir de quarante années de communisme, quitte son poste au ministère des Finances et est remplacé par Karol Lutkowski.15

 

 

Lech Walesa est une figure emblématique de la Pologne s'affranchissant de l'influence de l'URSS à partir de la fin des années 1970. Nombreux sont ceux qui le considèrent, aux côtés du Pape Jean-Paul II, comme le libérateur de la Pologne du joug communiste. Son rôle a aussi été déterminant dans la chute du « rideau de fer ».

 

Lech Welesa a été investi président de la République de Pologne un 22 décembre (22 12).

 

22x12 = 264

 

Jean Paul II était le 264e Pape.

 

Dieu associe Lech Walesa et Jean-Paul II car ils sont considérés comme les libérateurs de la Pologne du joug « communiste ».

 

WALESA = 23x1x12x5x19x1 = 26220

 

Le code postal 26220 est celui de la commune de DIEULEFIT.

 

Lech WALESA était électricien de formation.

 

DIEU LE FIT pour nous apporter la lumière.

 

La commune de DIEULEFIT se trouve près de la commune de VALREAS.

 

WALESA se prononce en français VALESA.

 

VALREAS = VALESA R

 

DIEULEFIT et VALREAS ne possédaient pas l'électricité en 1888. Pour faciliter l'artisanat et l'industrie locales (poterie et cartonnerie), ces deux villes décidèrent l'implantation d'une usine électrique. Ce fut le Lez, rivière coulant à 5 kilomètres de Dieulefit, qui fut choisie pour fournir la force hydraulique. En avril de cette année, la société Lombard-Gerin et Cie, de Lyon, fut chargée de l'éclairage des deux villes. Pour ce faire, elle acheta un ancien moulin à Béconne afin d'y implanter une usine. Par contrat, il était prévu 115 lampes d'éclairage à Dieulefit et 230 à Valréas. Ce qui fut fait le 25 décembre 1888.16

 

La LUMIÈRE est ainsi apparue le 25 décembre 1888.

Le 25 décembre est le jour de naissance de Jésus donc DIEU LE FIT ce jour-là.

1888 = 888

888 = HHH

Les trois H assemblés symbolisent l'ÉCHELLE qui nous mènera dans le royaume de DIEU.

 

LECH WALESA = LECH

 

Dans le prénom LECH, il y a toutes les lettres du mot ÉCHELLE.

 

VALREAS se situe dans le département 84.

 

Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.

 

« HELL » signifie « ENFER » en anglais.

 

HELL = ECHELLE

 

Dieu te montre que si tu suis les signes, tu monteras l'ÉCHELLE pour entrer au paradis mais si tu les ignores, tu descendras cette ÉCHELLE pour aller en ENFER.

 

Dieu met en LUMIÈRE LECH Walesa parce qu'il nous montre à travers lui le chemin à suivre pour éradiquer le capitalisme totalitaire.

La carrière politique de Walesa a débuté par son activité de dirigeant du syndicat Solidarność (« Solidarité »), premier syndicat autonome dans la zone d'influence soviétique. Il fut cofondateur de ce syndicat avec Anna Walentynowicz. Solidarność est né à partir du licenciement d'Anna Walentynowicz des chantiers navals de GDANSK ; sous son impulsion et avec Wałęsa, ce syndicat a rapidement fédéré les ouvriers, dénonçant sans trêve la dictature.

 

Related image

 

De nombreuses grèves ont alors éclaté en 1980, en particulier à GDANSK.

 

GDANSK = GAND SK

 

Charles QUINT est né à GAND.

 

QUINT = UNIT Q

 

Le message de Dieu est « UNI T ».

 

Solidarność signifie en polonais « SOLIDARITÉ ».

 

UNITÉ = SOLIDARITÉ

 

GDANSK = GAND SK

 

SK = 19x11 = 209

 

20 9 = 20 septembre

 

Le 20 septembre est le 264e jour d'une année bissextile.

 

Lech Welesa est devenu président de la République de Pologne un 22 décembre (22 12).

 

22x12 = 264

 

Lech Walesa a pu devenir président de la République de Pologne à partir du moment où les ouvriers se sont UNIS à GDANSK pour se révolter contre la dictature communiste. Ce mouvement a ensuite joué un rôle clé dans l'opposition au régime ce qui a permis à Walesa d'être élu président de la République le 22 décembre 1990.

Dieu nous fait comprendre que les ouvriers français doivent suivre le même exemple. Nous aurons besoin de leur UNITÉ lors de la mise en place de l'économie révolutionnaire – afin de créer des entreprises et acheter nos produits – pour combattre le régime capitaliste en prouvant qu'il existe un modèle économique alternatif, et ainsi permettre un jour à notre candidat(e) de devenir président(e) de la République le jour de l'élection présidentielle afin de renverser la dictature capitaliste.

 

Jean Paul II était le 264e Pape.

 

Lech Walesa et Jean-Paul II sont considérés comme les libérateurs de la Pologne du joug « communiste ».

 

Dieu nous demande également de nous UNIR politiquement avec tous les peuples de la Terre afin de ne faire QU'UN seul et même peuple car c'est le seul moyen de libérer le monde du nazi-capitalisme. Par conséquent, le Pape François doit soutenir publiquement la révolution humaniste à l'instar de Jean-Paul II qui avait soutenu le mouvement anticommuniste.

 

TOUS UNIS, nous renverserons le pouvoir de la Bête.

 

 

Lech Walesa est le cofondateur de Solidarnosc avec Anna Walentynowicz.

 

Anna Walentynowicz est morte le 10 avril 2010 à Smolensk (Russie) dans l'accident de l'avion présidentiel polonais.

 

10 avril 2010 = 10x4x2010 = 80400

 

Le code postal 80400 est celui de la commune de HAM dans la SOMME.

 

HAM = AME

 

Le jour de notre mort, Dieu fait la SOMME de nos bonnes et de nos mauvaises actions afin de déterminer si notre AME est assez bonne pour mériter de vivre éternellement au paradis.

Or à partir du moment où tu votes pour le maintien du système capitaliste, tu votes pour l'extermination systématique de plus de 50 millions d'êtres humains en cinq ans. Il est alors impossible de faire 50 millions de bonnes actions pour réparer tes crimes.

 

Anna Walentynowicz est morte dans l'accident de l'avion présidentiel polonais. La délégation polonaise venait se recueillir pour commémorer le massacre de Katyń, dont c'était le 70e anniversaire.

Cinq ans auparavant, le 13 janvier 2005, à Washington, elle avait reçu du président américain George W. Bush, la Truman-Reagan Medal of Freedom pour sa contribution à la libération de son pays du joug « communiste ».17

 

Tu ne dois accepter aucune récompense de la part du diable. Lech Walesa et Anna Walentynowicz ont lutté contre le communisme totalitaire mais ils se sont prosternés devant le nazi-capitalisme. Or nous devons nous battre jusqu'au bout pour espérer entrer dans le royaume de Dieu.

Anna Walentynowicz est morte dans un accident d'avion parce qu'elle allait rencontrer les plus grands criminels de la Terre lors de la commémoration des massacres de Katyn.

Tu ne dois pas suivre le diable mais le combattre. Ces grandes commémorations ne sont que de la poudre aux yeux destinées à manipuler les masses car contrairement à ce que nos dirigeants essaient de nous faire croire, nous ne vivons pas en paix étant donné que le capitalisme instaure une guerre permanente qui extermine en silence des dizaines de millions de victimes innocentes, donc si tu veux un jour monter l'échelle qui mène au paradis, tu dois te battre tout au long de ta vie pour mettre un terme à la barbarie.

 

 

Le pays de naissance du Pape Jean-Paul II se convertit à la religion du dieu Argent avec la bénédiction de l'Église de Rome

 

En 1989, une fois libérée du joug « communiste », le ministre des Finances Leszek Balcerowicz a converti la Pologne au néolibéralisme. Il a alors mis en œuvre une politique rigoureuse visant à assurer la transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché.

BALCEROWICZ = BAL

BAL = BAAL

Dans l'Ancien Testament, BAAL est une idole qui détourne les juifs de Dieu, à l'instar du néolibéralisme : une « religion » qui enseigne à ses croyants que l'argent leur donnera des « ailes » ; or la vérité c'est que plus le croyant s'enrichit et plus il CREUSE sa tombe en profondeur.

BAL = 21 12

Le chiffre 21 est à l'envers car nous avons besoin du chiffre 12 pour obtenir les 2 L qui nous permettront de nous envoler au paradis.

12 12 = L L = 2 L = 2 AILES

BAL = 21 12

En argot, le mot BALLE est une unité monétaire, il symbolise l'argent, donc à travers BAL, Dieu nous fait comprendre que si nous vénérons la religion du dieu Argent – le néolibéralisme – nous n'obtiendrons jamais les 2 L pour monter au Ciel.

Les initiales de Leszek Balcerowicz sont L B.

L B = B L

B L = 2 L = 2 AILES

Dieu met ainsi en lumière les 2 AILES que nous obtiendrons en luttant pour mettre un terme au néolibéralisme.

 

Le prénom de BALCEROWICZ est LESZEK.

ZEK est l'abréviation de « zaklioutchoniï » signifiant détenu, enfermé, le terme ZEK désigne les prisonniers du Goulag, l’organisme central gérant les camps de travail forcé en Union soviétique.18

La Pologne fut le premier pays post-communiste à se convertir au néolibéralisme, donc après le Goulag, les Polonais sont devenus les ZEK du système capitaliste et son économie de marché.

LESZEK Balcerowitcz est né le 19 janvier 1947 (19 1 19).

19 1 19 = SAS

Dans son ouvrage La Stratégie du choc, Naomie Klein revient sur la « thérapie de choc » néolibérale qui fut imposée à la Pologne, et elle cite un membre de Solidarnok qui explique : « On est enfermé dans le SAS de la banque. L'argent est juste devant nous mais on ne peut pas se servir. Il y a un mur, ce mur c'est la loi, l'idéologie capitaliste. On a donné les clés du coffre à une élite qui nous asservit. Pourquoi ? Car ils avaient l'argent dès le départ. Nous on a le nombre. Il faut leur reprendre notre argent. Personne ne l'a voulu, n'a voté pour ce capitalisme, partout, ils nous l'ont imposé. »19

Les Polonais sont ainsi devenus les prisonniers d'un capitalisme radical qui « était à des années-lumière des promesses que Walesa avait fait miroiter à la Pologne pendant l'été. »20

« Ce fut une transformation systémique d’une ampleur et d’une brutalité inédite qui détruisit des pans entiers de l’économie polonaise et transforma le pays en plateforme de production à bas coûts pour les multinationales occidentales.

L’artisan de cette politique, LESZEK Balcerowicz, était inconnu des dirigeants de Solidarność mais les conseillers américains l'installèrent comme ministre de l’Économie. La promesse de réduction de l’énorme dette était assortie d’une seule condition : cet homme non élu par personne devait gouverner la Pologne et appliquer le plan de la stratégie du choc, le plan Balcerowicz. D’autres inconnus formés comme lui dans les universités américaines et par les fondations allemandes Adenauer et Ebert ou par des fondations américaines allaient devenir ministres dans les gouvernements de plus en plus ultra-libéraux de Bielecki, Olszewski et Suchocka. Ils et elles allaient truster tous les postes au sommet de l’État, des entreprises publiques, des banques et des universités, jusqu’à former la nouvelle oligarchie compradores qui tient la Pologne d’une main de fer jusqu’à ce jour. Toute opposition allait être impitoyablement éliminée : les années 1990-1993 virent une véritable chasse aux sorcières dans les universités, les médias, les syndicats, les coopératives qui furent nettoyés de leurs ''éléments de gauche'', tandis que ceux qui arrivaient à exprimer les mécontentements sociaux étaient ridiculisés dans les médias, attaqués par la police et la justice (c’est le cas du syndicat paysan ''Audodéfense'' d’Andrzej Lepper) ou ont même disparu dans de mystérieux accidents de voiture (Daniel Podrzycki, Président du syndicat "Août 80" et leader de la gauche anticapitaliste renaissante en 2005).

Car il fallait déraciner méthodiquement toute opposition, tout en faisant croire que la démocratie existait encore pour exécuter l’un des plus grand hold-up de l’histoire polonaise : l’ouverture absolue et brutale des frontières aux productions des multinationales occidentales, la privatisation des meilleurs morceaux des entreprises que la nation polonaise s’était appliquée à construire depuis 1945, la mise au chômage de 6 millions de personnes travaillant dans les entreprises publiques fermées sur ordre du gouvernement ou vendues à bas prix, la destruction des structures publiques et parapubliques (associations, coopératives, services publics), la dilapidation méthodique des biens publics par des détournements de fonds qui se chiffrent en milliards de dollars. Jusqu’à la prolifération de mafias nationales et internationales en Pologne après le licenciement de milliers de policiers de la police criminelle en 1993-94, accusés d’avoir servi sous le régime communiste ! C’est le règne du capitalisme sauvage… en échange d’un prêt de 3 milliards de dollars pour stabiliser un złoty soumis à une impitoyable inflation jusqu’en 1995.

Le résultat de ces politiques fut un choc et une chute de la production continue. Le niveau de PIB de 1989 fut atteint uniquement en 1999, soit 10 ans plus tard ! 50 % des emplois industriels avaient disparu entre-temps et avec eux des branches entières de l’industrie : chantiers navals, marine marchande, chimie, aéronautique, d’autres furent sévèrement réduits (automobile, textile)… Des villes, des régions entières furent mises au chômage : Łódź, la capitale du textile n’était plus qu’une ville fantôme, les villes du sud industriel de Petite-Pologne perdirent la moitié de leur population active. Le nord et de nord-ouest de la Pologne furent sévèrement touchés par la fermeture brutale des milliers de fermes d’État dont les ouvriers agricoles incapables de retrouver une place dans le monde de la concurrence sombrèrent dans le chômage, la misère, l’alcoolisme.21

 

La conversion au capitalisme radical a par ailleurs provoqué des écarts sociaux saisissants, la Pologne est ainsi devenue le pays le plus inégalitaire d'Europe : les 10 % les plus riches y gagnent près de 15 fois plus que les 10 % les plus pauvres.

 

Désormais, la Pologne est le pays européen qui dispute à l’Espagne la première place pour le nombre de salariés en situation précaire, embauchés qu’ils sont sous le régime de « contrats-poubelle », dit-on là-bas, car ils permettent de « jeter » un salarié à tout moment. Autre aspect criant de la misère sociale : 20 % des logements n’avaient ni toilettes ni salle de bains, selon une étude réalisée en 2011 par le Bureau polonais pour la justice sociale. Et il y a aussi ce que Le Parisien du 13 novembre 2012 nommait « le retour du plombier polonais en France ». En effet, selon ce journal, il y aurait sur le territoire français plus de 330 000 « salariés étrangers low cost », dont de nombreux Polonais. Il s’agit de travailleurs, embauchés chez eux aux conditions locales, que des sociétés prestataires de services polonaises mettent à la disposition d’employeurs français, pour le plus grand bonheur de Bouygues, Eiffage ou EDF, etc. qui peuvent ainsi, à bas coût et à des conditions sociales encore plus bradées qu’ici, faire nettoyer leurs centrales nucléaires ou désamianter leurs chantiers. Et la France n’a pas le triste privilège d’une telle exploitation : l’industrie allemande est la principale utilisatrice de main-d’œuvre polonaise émigrée, la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Italie et, jusqu’à une date récente, l’Espagne, n’étant pas en reste dans les secteurs de l’informatique, du bâtiment, des services ou de l’agriculture. Performances économiques comme contre-performances sociales, tout cela ne fait que traduire une même réalité : depuis les changements intervenus en Europe de l’Est en 1989, la société polonaise rejoint, à une vitesse accélérée, la place qu’elle occupait jusqu’en 1945, celle d’une économie peu développée que dominaient les capitalismes les plus puissants d’Europe occidentale.22

 

Après la chute du « communisme », les Polonais sont ainsi devenus les ZEK du système capitaliste et seule une révolution humaniste – qui place l'humain avant le profit – pourra les libérer de leurs chaînes.

 

 

Bilan de Solidarnosc

Interview de Zbigniew Kowalewski qui était délégué au 1er congrès de Solidarnosc, membre de la direction de la région de Lodz et animateur du réseau des conseils d’autogestion ouvrière. Il est militant du mouvement social en Pologne et de la IVe Internationale.

La Pologne est l’exemple frappant d’une énorme contradiction. C’est le pays où il y a eu le plus de révoltes et révolutions ouvrières contre la bureaucratie dite communiste depuis 1956, et qui ont failli, en 1980-1981, la renverser et instaurer un pouvoir des travailleurs. Pourtant, la contre-révolution capitaliste l’a emporté. Un ancien dirigeant de Solidarnosc et deux dirigeants des syndicats actuels nous parlent de ce bilan et des luttes de résistance actuelles.

 

Dans le programme de République autogérée, adopté par Solidarnosc en 1981, il n’y avait rien sur la privatisation de l’économie. Pourquoi le syndicat a-t-il adopté ce cours après 1989 ?

Zbigniew Kowalewski : Le 1er Congrès des délégués de Solidarnosc, à l’automne 1981, fut la représentation la plus massive et la plus démocratique de la classe ouvrière dans toute l’histoire du mouvement ouvrier polonais. Dans la résolution historique de ce congrès, on réclamait « la mise en œuvre d’une réforme autogestionnaire et démocratique à tous les niveaux de gestion, et l’instauration d’un nouvel ordre social et économique combinant le plan, l’autogestion et le marché ». On exigeait que l’économie soit basée sur « l’entreprise sociale », c’est-à-dire une entreprise étatique « gérée par les salariés, représentés par un conseil des travailleurs, la direction opérationnelle étant confiée à un directeur choisi par le conseil des travailleurs par voie de concours et responsable également devant ce conseil ». On exigeait aussi « la socialisation de la planification » ; les plans devraient être élaborés non pas bureaucratiquement mais démocratiquement, sous l’angle de la satisfaction des besoins sociaux. Ce programme proclamait sans ambiguïté que « une authentique autogestion des travailleurs constituera la base de la République autogérée ».

 

Tu étais l’un des principaux militants du très populaire courant pour l’autogestion ouvrière. Peux-tu en rappeler les principaux objectifs ?

Zbigniew Kowalewski : Il n’était pas question de privatiser l’économie, même partiellement ; tout comme il n’était pas question de remplacer l’économie planifiée par l’économie de marché. Ce programme, adopté par Solidarnosc, a été élaboré par un mouvement de masse pour l’autogestion ouvrière, mouvement des conseils de travailleurs, qui se développait de façon très dynamique sous la protection et avec le soutien de Solidarnosc. Ce mouvement et ce programme exprimaient et reflétaient les aspirations des ouvriers vers un contrôle collectif et démocratique, par les travailleurs, sur les principaux moyens de production, lesquels à l’époque étaient nationalisés. Il s’agissait de socialiser une économie étatique, et non de la privatiser et de la redonner aux capitalistes.

Plusieurs années après l’instauration de l’état de siège et la dislocation de Solidarnosc, la direction clandestine – agissant donc, forcément, en dehors de tout contrôle démocratique d’en bas – a abandonné ce programme. Guidée par le principe – dont les effets sont toujours catastrophiques – selon lequel « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », elle a commencé à chercher appui et aide auprès des puissances impérialistes. Pour l’obtenir, il lui fallait renier le programme de lutte pour l’autogestion ouvrière et appuyer le programme de restauration du capitalisme en Europe de l’Est et en URSS prôné par Ronald Reagan. Cette direction avait le choix : soit s’appuyer sur le mouvement syndical et ouvrier international, soit sur Reagan. Elle opta pour la deuxième voie, et ainsi, au lieu d’une République autogérée, elle a choisi le capitalisme.

 

Penses-tu qu’un mouvement similaire pourrait renaître dans la lutte pour 
récupérer les entreprises privatisées ?

Zbigniew Kowalewski : Je pense que tôt ou tard les travailleurs polonais, en défendant leurs droits et intérêts, seront obligés d’engager la lutte pour la renationalisation des principaux moyens de production. Le problème clé sera alors de faire que les nationalisations des entreprises se réalisent sous le contrôle des travailleurs, qu’elles ouvrent la voie à la gestion des entreprises par des conseils de travailleurs représentatifs et démocratiques, et à une économie planifiée basée sur les principes d’une planification socialisée. Je suis sûr que, dans ces conditions, les expériences et les propositions programmatiques du mouvement pour l’autogestion ouvrière et de Solidarnosc de 1981 apparaîtront comme une référence historique et une source d’inspiration très importants.23

 

 

Un « miracle » économique qui ressemble surtout à un cauchemar social

« Le miracle polonais », s’extasient depuis quelques années journalistes et hommes politiques, polonais ou autres. « Dans une Europe en perte de vitesse, un seul pays a su garder une croissance positive ces dernières années », écrivait ainsi l’Union des chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger. Dans ses Études économiques de 2012, l’OCDE montrait la même satisfaction : « La Pologne est le pays de l’OCDE qui a enregistré la plus forte croissance tout au long de la crise économique mondiale. » Et les mêmes de souligner les performances de l’économie polonaise, qui a atteint 4 % de croissance en 2011, 2,75 à 3 % en 2012, une exception en Europe. Certes.

Mais derrière ces chiffres, bien des aspects de la société polonaise affichent des records qui n’ont, eux, rien de flatteur et qui, pour cette raison même, n’intéressent guère les « observateurs » bien qu’ils sautent aux yeux.

 

D’une « démocratie populaire » entrouverte au capitalisme…

La période où ce pays était une « démocratie populaire », un régime anti-ouvrier placé dans l’orbite politique et économique de l’URSS – période qui va de l’immédiat après-guerre à 1989 – l’avait en grande partie coupé de la division mondiale du travail et des marchés internationaux dominés par la bourgeoisie des puissances impérialistes, mais pas totalement.

Au début des années 1970, alors que le monde subissait les premiers contrecoups d’une crise capitaliste qui n’a fait que s’aggraver depuis, les financiers occidentaux, à la recherche de moyens pour maintenir et développer leurs profits, se lancèrent dans une politique de prêts aux pays pauvres. Leur ayant ouvert les vannes du crédit, ils allaient les précipiter dans une crise de la dette où rien que le paiement des intérêts allait les étrangler. La Pologne, alors dirigée par Gierek, et dans le contexte d’un relatif dégel des relations Est-Ouest, fit partie des emprunteurs. Le régime avait cru voir dans le crédit « facile » une porte qui s’ouvrait sur le monde économiquement développé.

Las, le principal résultat en fut que la dette de l’État polonais explosa. En dix ans, de 1970 à 1980, elle passa d’environ un milliard de dollars à 24 fois plus. Tout cet argent était officiellement destiné à importer des biens d’équipements, des usines clés en main, à acheter des licences alors que le Comecon (un Marché commun des pays de l’Est formé autour de l’URSS) avait aboli, dans sa zone d’échanges, le système léonin des redevances au titre des licences commerciales et industrielles. Cet endettement servit également à acheter des articles de luxe occidentaux destinés à la consommation des privilégiés polonais : bureaucrates, petits bourgeois lancés dans les affaires…

En 1974, l’économie capitaliste faisant face aux débuts de la crise, les créanciers de la Pologne se mirent à exiger le remboursement de la dette. Cela alors même que les marchés mondiaux se fermaient devant les exportations polonaises.

Cette situation d’étranglement financier, largement provoquée par la crise du système capitalisme mondial, allait, ironie de l’Histoire, aboutir à la déroute politique d’un régime qui se proclamait toujours socialiste. En effet, pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État et pour faire face aux conséquences de cette crise, un des choix des dirigeants polonais fut d’augmenter les prix des denrées de première nécessité. Ils s’en prenaient directement au niveau de vie des classes laborieuses et ce fut le détonateur des grandes grèves qui ébranlèrent le régime, en 1976 et plus encore durant l’été 1980, avec la lame de fond qui souleva toute la classe ouvrière. Malheureusement, ce mouvement ne trouva, pour le guider et le diriger, que des forces et des militants, tels Lech Walesa et autres dirigeants du syndicat Solidarnosc, foncièrement réactionnaires. Nationalistes, hostiles à toute politique défendant les intérêts de classe des travailleurs, ils se servirent de la force énorme de la population dressée contre le régime, non pas pour briser ce dernier, mais pour trouver avec lui une solution de transition qui ménage les intérêts de l’État national protecteur des couches sociales privilégiées. Cela ne se fit pas sans mal, entre la déstabilisation du régime en 1980-1981, puis l’instauration de l’état de guerre par le général Jaruzelski et l’emprisonnement des cadres de Solidarnosc, tant la mobilisation populaire, et même ouvrière, avait été profonde. Mais finalement les tractations entre les tenants du régime et ceux de Solidarnosc cornaqués par l’Église finirent par déboucher sur l’éviction négociée des chefs du POUP (le parti dit communiste, au pouvoir par la grâce du Kremlin) et l’arrivée à la direction du pays des dirigeants de Solidarnosc, Walesa en tête.

 

… à la grande ouverture aux capitalistes après 1989

Avant même que Solidarnosc n’accède au pouvoir, le gouvernement prétendu « socialiste » avait, encore plus que ses prédécesseurs, incité au développement du secteur privé, notamment en 1982 et 1988, en modifiant sa législation pour ouvrir la porte aux entreprises privées et aux capitaux étrangers.

Mais les transformations de l’économie polonaise changèrent d’échelle après 1989. Notamment avec la nomination du ministre des Finances Leszek Balcerowicz, qui lança ainsi ce que l’on appela la « thérapie de choc », un remède de cheval que l’on allait infliger à l’économie et plus encore à la population laborieuse du pays.

Épaulé par une commission qui comprenait les financiers américains Jeffrey Sachs et George Soros, et sous la surveillance du FMI, Balcerowicz élabora un plan que la Diète (le parlement) adopta en décembre 1989.

Il décida entre autres de pouvoir mettre en faillite des sociétés étatisées, de taxer d’éventuelles augmentations de salaires dites « excessives », de limiter la hausse des salaires dans les entreprises publiques. Il permit aux sociétés et particuliers étrangers investissant en Pologne de rapatrier leurs profits, il rendit le zloty – la monnaie locale – convertible, et abolit le monopole de l’État dans le commerce international. Il facilita aussi les licenciements en créant un système d’indemnités pour ce faire.

La population travailleuse paya ce plan par une période de désastre social. Après avoir flambé, l’inflation se maintint à des taux très élevés pendant des années : 640 % en 1989, 249 % en 1990, 60,4 % en 1991, 44,3 % en 1992 et 37,6 % en 1993. Cela dévora le pouvoir d’achat des classes laborieuses, tout comme la dévaluation du zloty en 1995. Les magasins étaient vides. Et quand ils se remplirent à nouveau, avec les marchandises d’Europe occidentale arrivant pour la première fois en Pologne, les prix – et cela valait également pour les produits locaux – avaient été multipliés par quatre ou cinq. Ministre du Travail en 1989-1990, puis à nouveau en 1992-1993, Jacek Kuron – l’ex-militant anti-stalinien qui s’était fait connaître par la Lettre ouverte au POUP qu’il avait co-signée en 1966 avant de se couler dans le sillage politique du mouvement clérico-nationaliste dont Walesa était devenu la figure de proue – mit à son actif, entre autres choses, la création et la multiplication des « kuroniowki », des soupes populaires pour chômeurs et SDF.

La vague de faillites qui toucha tout le secteur étatisé, y compris à la campagne les fermes d’État, priva d’emploi un adulte sur cinq en état de travailler. Entre 1990 et 2003, l’emploi industriel recula de 4 620 000 à 2 921 000 salariés. Parallèlement la pauvreté s’accrut. Au début des années 1990, 24,8 % des gens avaient des revenus inférieurs au minimum social ; en 2001, 57 %. Le chômage battit des records, frôlant les 20 % de la population active en 2003. Et ce taux est sans doute minoré, amorti par le fait que, durant cette période, entre un et deux millions de personnes, le plus souvent des jeunes, sont parties chercher un emploi à l’ouest de l’Europe, particulièrement en Grande-Bretagne et en Irlande.

La croissance du secteur privé fut extrêmement rapide durant ce que la revue Le courrier des pays de l’Est appela « la plus grande braderie du siècle » : les privatisations en Europe orientale. Dès 1995 le secteur privé représentait 75 % du produit national brut et employait plus de 70 % de la population active. Quand la Pologne entra dans l’Union européenne en 2004, l’essentiel était déjà fait.

Les grandes entreprises, principalement d’Europe occidentale, s’emparèrent des secteurs qui les intéressaient, parfois pour les utiliser et les rentabiliser selon leurs critères, parfois pour les fermer afin de pouvoir installer leur propre activité sans devoir affronter de concurrents locaux. Ainsi, l’usine de verrerie de Krosno fut fermée entre 2000 et 2008, ce dont profita le français Cristal d’Arques. Ou encore, France Télécom acheta en 2000 TPSA, l’opérateur public polonais du téléphone, qui depuis s’appelle Orange et compte 70 000 salariés au lieu des 130 000 d’avant la privatisation.

Les entreprises privées occidentales s’installèrent, aussi bien dans la téléphonie que dans la grande distribution, le secteur bancaire que la pharmacie, ou encore le bâtiment, l’hôtellerie, la construction d’autoroutes ou d’aéroports, etc. On ne peut circuler dans une ville, grande ou moyenne, sans rencontrer l’enseigne Carrefour, dont le plus grand magasin d’Europe est implanté à Varsovie et ouvert tous les jours jusqu’à 23 heures, et aussi Leroy Merlin, Auchan, ou les groupes allemands Metro, Makro, Lidl, l’anglais Tesco.

On peut voir comment s’est déroulé le processus de l’arrivée des groupes capitalistes si l’on regarde ce qui s’est passé à l’échelle d’une branche de l’économie comme la sidérurgie. En 1990, il y avait encore 150 000 travailleurs dans cette industrie alors qu’on n’en comptait plus que 60 000 en 1999. Cette année-là, le gouvernement a procédé à la suppression de 24 500 postes dans cette branche, dont les effectifs globaux ont été divisés par cinq en dix ans. Après 1989, peu de groupes sidérurgiques étrangers s’étaient intéressés à ce secteur en Pologne. Seul l’italien Lucchini avait racheté Huta Warszawa (Aciérie de Varsovie) dès 1992. Lucchini s’était alors engagé à en moderniser les installations, ce qu’il n’a fait qu’à partir de 1997, mais détruisant aussitôt tous les acquis sociaux, comme les centres de vacances réservés aux travailleurs : « Pas d’inquiétudes, avec les salaires que vous aurez, vous pourrez aller en vacances en Italie », avait assuré le dirigeant de Lucchini lors d’une grève contre la reprise ; promesse de patron…

Cependant, la demande d’acier restait faible dans le monde, et les « investisseurs » étrangers ne se précipitaient pas. Mais dès qu’il y eut une reprise de la demande, les grands groupes internationaux se sont jetés sur les entreprises à acheter en Pologne. C’est en 2003 que l’américain CMC a acheté une aciérie, le groupe espagnol Celsa une autre et, pour finir, le groupe LNM (nom de Mittal à l’époque) a pris 60 % des parts de Polskie Huty Stali (PHS) le principal groupe sidérurgique polonais, possédant quatre aciéries. Mittal contrôlait alors plus de 70 % du marché de l’acier dans le pays. Depuis, Lucchini a cédé en février 2005 l’aciérie de Varsovie à Arcelor, qui est donc tombée ensuite dans l’escarcelle de Mittal. Quant aux effectifs, ils n’ont cessé d’y baisser : en janvier 2012, Mittal a supprimé 1 000 postes. Le groupe allemand ThyssenKrupp est désormais l’autre grand de l’aciérie en Pologne.

Les choses se sont déroulées de la même manière dans le secteur bancaire. Après le programme de privatisations lancé en 1991, la mutation a tout d’abord été lente, peu de banques étrangères intervenant de manière déterminante. En 1993, il y avait 48 banques commerciales à capital majoritairement local pour dix banques dépendant d’établissements étrangers. Le Trésor public polonais gardait 30 % des actifs du secteur. Mais, à partir de 1997, lorsque la loi autorisa la prise de parts majoritaires de banques étrangères, celles-ci sont venues en nombre. En 2003, celles-ci détenaient 68 % des actifs des banques polonaises. En dix ans, la proportion banques locales-banques étrangères s’était inversée. En 2003, on ne comptait plus que six banques à capitaux majoritaires polonais, mais 46 avec des capitaux majoritaires étrangers. Les groupes bancaires allemands se sont taillé la part du lion (18 % des actifs dès 2003), mais il y a aussi ceux d’Autriche, d’Italie, des Pays-Bas, de Belgique, et des établissements français.

En 2010 le gouvernement polonais déclarait : « Le niveau de la dérégulation de l’économie polonaise est proche de celui de l’Union européenne. Les derniers reliquats de l’économie socialiste ont disparu. » La dégringolade sociale qui a résulté de cette progression du secteur privé dans l’économie est si indiscutable que l’OCDE écrivait en 2012 : « Sauf en 2008, les salaires n’ont pas progressé au rythme des gains de productivité. Dans ces conditions la part du travail dans le revenu national n’a jamais regagné le terrain perdu depuis les années 2000 et les travailleurs ne semblent pas avoir bénéficié de la croissance économique. Et les inégalités économiques se sont sensiblement accentuées depuis la fin des années 1990. »

Ce à quoi l'on assiste dans le domaine de l'énergie illustre bien comment s'établissent les rapports entre les capitalismes ouest-européens et le capitalisme polonais. Il s'agit - au moment où beaucoup de pays d'Europe occidentale les rejettent - du démarrage de l'exploitation du gaz de schiste et de la construction de centrales nucléaires. Ce processus s'est mis en route, car la Pologne, dont plus de 80 % de l'énergie électrique provient de centrales au charbon, dont son sous-sol regorge, doit désormais en limiter l'utilisation, pour se conformer aux règles de l'Union européenne sur la réduction des gaz à effet de serre. Westinghouse Electric Company (USA/Japon) et GE Hitachi Nuclear Energy Americas (USA/Japon), EDF, troisième fournisseur d'électricité du pays, et Areva, sont sur les rangs, l'un pour être co-investisseur et exploitant, l'autre pour proposer la technologie EPR. Tout cela sous les auspices de l'actuel dirigeant du pays, Tusk, qui, avant comme après sa réélection en 2011, a affirmé ses choix en ce domaine, tout comme son ministre de l'Économie qui a déclaré en novembre 2012 : « Quand je pense nucléaire je pense Areva. » Ont été ainsi fixées les échéances de l'appel à candidature en 2013, et de la construction de deux centrales, opérationnelles en 2025 et 2029, la première étant située sur le littoral de la Baltique. Ce sera « une piqûre de modernité pour toute l'économie du pays », prétend le ministère de l'Économie. Que l'économie polonaise en profite, cela reste à voir. Mais pour ce qui est des grands groupes internationaux cités plus haut, cela ne fait aucun doute. Quant au gaz de schiste, pour lequel les premiers forages d'exploration par fracturation hydraulique commencent, Total a réussi à se faire accorder quelques permis...

 

 

Une transformation qui touche aussi l'agriculture

Une particularité de l’économie polonaise d’avant 1989 tenait à la structure de la propriété dans l’agriculture. Commencée dès les débuts du régime de Démocratie populaire, la collectivisation des campagnes ne dura guère. Ébranlé par la contestation politique et les grèves ouvrières de l’Octobre polonais de 1956, le régime avait, pour tenter de se concilier la population des campagnes, mis un terme à la collectivisation des terres. De cette timide collectivisation, il resta les fermes d’État, les PGR. Mais la Pologne fut le seul pays de l’Est à garder une très nombreuse paysannerie composée principalement de petits et très petits propriétaires-exploitants : les exploitations agricoles de moins de cinq hectares représentaient 53 % du total en 1990. Pourtant, peu avant, on avait modifié la loi agraire de 1944 afin de porter le maximum des superficies autorisées à la culture privée de 15 à 50 hectares.

Cette agriculture de petits propriétaires vit, elle aussi, s’abattre sur elle le même mouvement d’intégration au capitalisme d’Europe occidentale, avec ses propres particularités il est vrai.

Les entreprises agricoles d’État, appelées PGR, avaient leur origine, d’une part, dans les grandes propriétés foncières des territoires allemands attribués à la Pologne après 1945, d’autre part, à l’est du pays, dans les propriétés collectivisées lors de l’avance de l’Armée rouge en 1939. En 1989, sur l’ensemble du territoire on comptait 1 231 de ces PGR, dont relevaient 18,5 % des terres et 25 % de la production agricole.

Quoique décriées par les défenseurs de l’économie capitaliste, ces fermes d’État avaient une certaine efficacité. En outre, elles employaient une main-d’œuvre salariée importante : 470 000 personnes avant la réforme Balcerowicz, l’homme de la « thérapie de choc », dont les mesures eurent, entre autres, pour conséquence la fermeture des PGR. Il en résulta une explosion du chômage, particulièrement dans les régions proches de l’Allemagne, où il affecta près de 30 % de la population active dans les années 1993-1994 ! La dissolution de ces fermes d’État – bien dotées en matériel et dont le capital fixe global était estimé à 13 milliards de dollars – avait eu lieu en faisant miroiter à leurs employés qu’ils pourraient racheter des parts de la ferme à la condition qu’en s’associant ils rassemblent 20 % de son capital. Mais même si la loi leur donnait la priorité, les ex-salariés d’un PGR n’avaient absolument pas les moyens financiers de rassembler un cinquième du capital de leur ferme. Ce fut un fiasco, ou plutôt une catastrophe sociale pour des centaines de milliers d’ouvriers agricoles.

Finalement devant l’insuccès (prévisible) de la vente des terres à ceux qui les travaillaient, on créa une Agence de la propriété rurale du Trésor public qui, en douze ans à partir de 1991, a vendu 1,4 million d’hectares sur 4,5 millions recensés. En réalité, un des buts avoués de cette agence était de réduire les effectifs salariés agricoles. Voici ce qu’une économiste déclarait en 2003 : « La question se pose de savoir dans quelle mesure la Pologne, en procédant au démantèlement de ses fermes d’État, n’a pas anticipé l’instauration de la jachère imposée par la PAC (Politique agricole commune de l’Union européenne) alors qu’elle était interdite sous l’ancien système. Elle voulait peut-être donner un gage à l’Union en diminuant ainsi le nombre d’emplois dans l’agriculture… »

Les conséquences ont été dramatiques non seulement sur l’emploi et l’économie, mais aussi pour le logement car ces fermes possédaient environ 500 000 logements habités par deux millions de personnes dont beaucoup allaient se retrouver sans ressources.

On peut dire que la population la plus pauvre du secteur agricole polonais, les salariés des PGR, a payé d’un prix exorbitant les transformations de l’agriculture. Il n’en fut pas tout à fait de même pour les petits propriétaires agricoles.

En 2002, le nombre d’exploitations familiales était encore de 2 933 000, dont la moitié ne dépassant pas 5 hectares. À l’opposé, il n’y avait que 5 000 fermes de plus de 450 hectares. Comment vivre sur ces tout petits lopins ? En fait, la plupart de ces exploitations végétaient dans une autarcie relative et ne vendaient pas leurs produits sur le marché. Un million de paysans vivaient ainsi en produisant pour eux-mêmes ou pour leur entourage proche. Surtout dans le sud et dans l’est du pays, les campagnes polonaises pouvaient évoquer ce qu’avaient été les campagnes françaises des années 1950, avec leurs moissonneuses-batteuses archaïques, des poules et des oies picorant devant les fermes, et la vache qui broutait sur le bas-côté de la route toute la journée avant qu’on la ramène le soir à l’étable.

Un rapport fait pour l’Assemblée nationale française en 2003, dans la perspective de l’entrée de la Pologne dans l’UE, rapport auquel ont participé une multitude de « conseillers » (dont des représentants de Bonduelle et de Lactalis !), constatait : « L’agriculture polonaise se caractérise par la persistance d’un grand nombre d’exploitations travaillant à perte, mais qui servent de matelas social à des familles ne pouvant trouver des emplois dans les zones urbaines. Cette activité à perte est rationnelle pour ceux qui en vivent : l’autoconsommation est un avantage non négligeable dans un pays où les dépenses alimentaires peuvent encore représenter entre 30 à 60 % des revenus individuels ; de plus, la propriété de la terre constitue un bon placement étant donné les perspectives de hausse des prix après l’adhésion à l’Union européenne. Enfin, les pertes de l’exploitation sont compensées par les transferts sociaux : 30 % des revenus des familles travaillant dans les exploitations de semi-subsistance proviennent des aides sociales et des retraites. »

Or, en Europe de l’ouest, le développement d’une agriculture intégrée à l’industrie agroalimentaire a depuis déjà longtemps profondément transformé les structures agricoles, les grandes exploitations mécanisées et modernes étant devenues la norme, tandis qu’une énorme partie des petites exploitations ont disparu, ou ne subsistent encore que de façon très minoritaire. La PAC a été depuis 1962 un puissant moteur de cette transformation, passant au crible des aides et des normes les exploitations agricoles, pour ne laisser de place qu’aux plus rentables, parce que modernisées et adaptées aux besoins des marchés.

Avec l’entrée de la Pologne dans l’UE en 2004, ses dirigeants craignaient le développement d’un problème politique et social, avec le choc que produirait l’ouverture en grand de leurs frontières à la pénétration des productions des industries agroalimentaires ouest-européennes.

Un démagogue, Andrzej Lepper – ex-membre du POUP et ex-directeur de PGR –, s’était fait une popularité à partir d’un syndicat paysan dénommé Samoobrona (Autodéfense, en polonais), ne dédaignant pas les frasques spectaculaires comme les rodomontades chauvines, voire antisémites. Il avait réussi à canaliser les craintes et la colère de millions de petits paysans et de leurs familles, en dehors du cadre des partis politiques traditionnels, obtenant 10,2 % des suffrages aux élections législatives de 2001.

Mais les institutions européennes mirent en place des mécanismes d’amortisseurs sociaux afin d’éviter de pousser trop rapidement à la faillite les tout petits agriculteurs. D’autre part, la crise sociale que le plan Balcerowicz déclencha dans les villes fit que ces dernières ne purent quasiment plus offrir de perspectives de reconversion pour les exploitants de ces toutes petites exploitations qui auraient dû quitter la terre. Dans certaines régions au chômage particulièrement élevé, ces exploitations – c’est un comble ! – servirent parfois de refuge aux membres de la famille devenus sans emploi à la ville, de telle sorte qu’il y eut même des régions où la population agricole stagna, voire augmenta légèrement un temps, avant de recommencer à décroître. En 2000, 22,8 % des chômeurs vivaient dans des foyers agricoles.

Les plus petites exploitations touchent encore en 2013  une subvention annuelle de 1 250 euros, qui représentent une petite rente leur permettant d’acheter quelques produits autres que d’alimentation. Bien sûr, contrairement à ce qu’on avait officiellement annoncé, ces aides n’ont pas permis la restructuration rapide de l’agriculture polonaise en grandes exploitations. Mais, depuis 2004, elles ont participé au désamorçage des problèmes politiques latents, sinon ceux de la petite paysannerie polonaise, du moins ceux dont elle était l’enjeu. Ainsi le démagogue Andrzej Lepper fit même un petit tour au gouvernement comme ministre de l’Agriculture en 2006-2007, sous la présidence de Kaczynski.

En 2011, la superficie de la moitié des exploitations n’excédait toujours pas 5 hectares et la population agricole du pays approchait les 15 % de la population totale, contre une moyenne de moins de 6 % pour l’ensemble de l’UE.

Les négociations pour la reconduction de la PAC envisagent de diminuer les subventions aux petits paysans polonais. Et même si, entre 2007 et 2013, la Pologne a touché 27 milliards d’euros au titre de la PAC, seul un tiers environ est allé aux petites exploitations. Autant dire que les grosses exploitations et tout un tas de margoulins ont tiré leur épingle du jeu en touchant la plus grosse part de ces subventions. Un contexte qui a permis, directement ou non, aux grands groupes de la filière agroalimentaire d’Europe de l’ouest de s’installer solidement en Pologne.

Ainsi, Bonduelle, arrivé en Pologne en 1992, est parvenu à y devenir leader du légume en conserve, avec 40 % du marché. Danone, arrivé en 1991, y domine les rayonnages de produits frais. Lactalis, pour le lait, les boissons lactées et les yaourts à boire, y est présent depuis 1996, tout comme Bongrain, pour les fromages depuis 1993. La bière, pour 85 % de sa production, est contrôlée par les groupes Heineken, SAB Miller et Carlsberg. Même une partie de la production de vodka se trouve désormais sous la coupe de Pernod-Ricard.

 

Les contrecoups de la crise

Alors qu’au début de la crise de 2008, la société polonaise semblait plutôt épargnée par elle, elle encaisse par la suite durement la crise sur le plan de ses conséquences sociales, même si, parmi les pays d’Europe centrale et orientale, il y a sans doute des niveaux de misère encore pires en Roumanie, en Bulgarie ou dans les États issus de l’ex-Yougoslavie. Et cela se manifeste dans bien des aspects de la vie sociale.

Tout frétillant, le gouvernement polonais précipite, voire précède ou durcit dans leur version locale, les « réformes », autrement dit les attaques, qui sont menées contre le niveau de vie de la population travailleuse en Europe de l’ouest. Ainsi, au printemps 2012, il a reculé à 67 ans la retraite à partir de 2020, une mesure qui a suscité l’enthousiasme de toute la classe politique polonaise, mais qui est perçue comme une catastrophe par les travailleurs. Quant aux quelques régimes de retraite particuliers qui subsistent en étant moins défavorables, ils sont décriés comme des anachronismes à abattre le plus vite possible. Ainsi le journal Gazeta Wyborcza du 7 décembre 2012 décrivait le régime de retraite des mineurs comme le fait de « privilégiés », en s’indignant que ceux d’entre eux qui travaillent sous terre aient droit à une pension après vingt-cinq ans d’activité et en se réjouissant du projet de « réforme » en discussion. Ce projet devrait toucher les mineurs qui ne travaillent pas à l’extraction, soit 25 000 des 113 000 salariés de l’industrie minière. Gazeta se faisait l’écho des « employeurs, économistes, experts, qui constatent que c’est peu et demandent un plus grand courage. Nulle part au monde il n’y a un système où le mineur peut avoir la retraite à l’âge de 45 ans après vingt-cinq ans de travail sous terre. (…) Et souvent un jour après la retraite, les mineurs sont embauchés dans des sociétés externes et font exactement la même chose comme travail. (…) En Allemagne les mineurs ont droit à la retraite seulement à 60 ans et après vingt-cinq ans de travail sous terre, en Tchéquie à 63 ans, et en France à 55 ans. (…) Au lieu de lutter pour des privilèges, les mineurs devraient utiliser leur énergie pour construire le système qui facilitera le changement des qualifications. Ainsi ils auront la retraite sûre et – grâce au changement pour un autre travail après vingt ans passés à la mine – ils garderont la santé. »

La même vague de licenciements et de plans sociaux qui touche l’Europe de l’ouest se déroule également en Pologne. Quelques exemples : l’entreprise nationale de transport aérien, LOT, a annoncé le 13 décembre 2012 que, pour éviter la faillite, il lui faut réduire ses coûts de 30 %. Elle envisage une très importante restructuration et son conseil d’administration doit décider des mesures permettant « l’évolution » des modes de travail et de licenciement des travailleurs. Dans l’automobile, à Tychy, 1 450 emplois sur 4 000 doivent être supprimés, Fiat rapatriant la production des Panda à son usine de Pomiglio près de Naples en Italie. Le journal Tygodnik Powszechny précise qu’à « l’âge d’or » de l’usine il y avait 6 000 travailleurs, qui sortaient 2 300 véhicules par jour. 30 à 40 000 personnes travaillant chez des sous-traitants de l’automobile risquent d’être touchés eux aussi. En mai 2012, il y a eu aussi des réductions de postes à Toyota Pologne.

Le chômage est en train d’augmenter rapidement. Des journaux font des reportages sur les chômeurs de longue durée qui, à bout de ressources et sans espoir de retrouver un travail, prennent des petits boulots payés de la main à la main, pour des tarifs inférieurs aux minima légaux. Autre signe de cette dureté des conditions de vie, la Pologne est le pays d’Europe où le plus de salariés doivent cumuler deux emplois, d’après l’étude du Bureau polonais pour la justice sociale déjà mentionné, et où 20 % des enfants vivant à la campagne ont un emploi rémunéré.

Et cet impact de la crise se surajoute à des conditions de vie déjà très dégradées. Ainsi, s’agissant de la santé, les rapports officiels, comme ceux de l’OCDE, qui justifient pourtant la privatisation des systèmes de soins à tout-va, jugent « médiocres » les résultats du pays dans ce domaine. La réalité vécue au quotidien par les patients n’a rien de « médiocre » : elle est très dure. Les délais d’attente sont très longs, les plus longs d’Europe selon ce rapport. Même pour consulter un généraliste, on peut devoir attendre plusieurs semaines. Pour une opération de la cataracte, pourtant dans une métropole régionale comme Wroclaw, l’attente est de quatre ans ! Évidemment, suivant l’épaisseur du portefeuille du patient ou du malade, les délais peuvent se réduire. Le développement de cliniques privées a accru cette inégalité devant les soins, qui était beaucoup bien moindre avant 1989. Suivant le rapport de l’OCDE de mars 2012 : « Les délais d’attente excessifs ont encouragé les paiements dissimulés, malgré les mesures anticorruption prises par le gouvernement en 2005… Les systèmes d’assurance privée parallèles entraînent une utilisation inappropriée des ressources publiques du fait d’un manque de transparence dans la délimitation entre l’emploi public et l’emploi privé. » Mais le problème majeur pour la majorité des gens est de devoir payer directement soins et médicaments. Et vu le niveau de vie des travailleurs, mais surtout des retraités ou des chômeurs, cela les oblige à différer des soins ou à y renoncer. Quant à la télévision, elle fait de l’humour noir quand elle regorge de publicités pour acheter sans ordonnance des produits contre les maux de tête, maux d’estomac, problèmes articulaires, avec bien sûr la mise en garde qu’il ne faut pas en abuser et consulter un médecin.

Le même creusement des écarts sociaux se retrouve dans la situation du logement. Dans nombre de petites villes isolées, dans les villes ou quartiers ouvriers, dans les régions pauvres à la campagne, l’état des logements est souvent mauvais. 20 % des logements du pays connaissent des problèmes de moisissure, et il y a encore des personnes qui vivent dans des logements sans chauffage, faute de pouvoir le payer. À l’autre bout de l’échelle sociale, dans le centre de Varsovie, il se construit de luxueuses résidences privées fermées et gardées.

Toute cette évolution, dramatique pour la population travailleuse, sur le plan économique comme sur le plan social et politique, montre quel sort a échu à la société polonaise, dans la lutte sans merci que se sont livré les différents capitalismes pour s’emparer des économies d’Europe centrale lorsqu’elles ont levée toutes les barrières à la pénétration du capital occidental. Une lutte encore plus féroce dans le contexte de la crise actuelle, qui durcit les conditions de vie de toute une partie des travailleurs.

Il n’y a pas d’échappatoire possible à cette situation dans le cadre de la société actuelle. Les vociférations nationalistes, telles celles de l’ex-président Kaczynski et de tout un monde politique chauvin qui lève la bannière de l’ultra-nationalisme, ne sont que des pitreries sinistres. Et elles ne pourraient que précipiter dans les bras de leurs pires ennemis ceux des travailleurs qui s’y laisseraient prendre. Quant aux rêves nostalgiques et plus doucereux d’un retour à une société passée qui peut apparaître aujourd’hui comme plus égalitaire, celle d’avant 1989, ils ne sont que des songes. Des fictions aussi illusoires que l’étaient les intentions prétendues égalitaires de l’ex-Démocratie dite populaire derrière laquelle se cachait bien mal une dictature sur et contre les classes laborieuses.24

 

 

Après l’élection de Duda

Le 24 mai 2015, la droite cléricale a emporté l’élection présidentielle en Pologne, avec la victoire du leader du PiS (Parti du droit et de la justice), Andrzej Duda. Dans son entourage, on retrouve Kaczynski, frère jumeau du président disparu en 2010 dans un accident d’avion, dont Duda reprend la politique.

Duda a battu l’ex-président Komorowski, représentant de la droite libérale, qui inspirait du dégoût à la partie la plus démunie de la population, avec son mépris affiché des problèmes matériels des classes laborieuses.

Le désaveu de Komorowski a profité au premier tour à un outsider politique, le chanteur Kukiz, qui en s’en prenant aux politiciens, personnalités et journalistes sur fond de nationalisme, a obtenu 20,80 % des voix.

L’ex-Parti communiste, au pouvoir jusqu’en 1989, et qui y était même revenu de 1995 à 2005, n’a pas tiré profit cette fois-ci du recul de la droite. Devenu SLD (Alliance de la gauche démocratique) et représenté dans ces élections par une actrice qui prétendait favoriser l’expression de la société civile, il n’a capté que 2,38 % des voix, soit bien moins que son électorat habituel.

Certes, la Pologne affiche un taux de croissance avoisinant 3 % et une économie qui réussit un peu mieux que celles de ses voisins. Mais si la domination des trusts ouest-européens sur l’économie procure quelques retombées à une couche d’entrepreneurs et de petits bourgeois, en revanche, travailleurs, chômeurs, retraités aux pensions minuscules en sont les laissés-pour-compte. Tout comme des pans entiers de la société, souvent victimes de la « reconversion » de l’économie polonaise depuis 1989 : salariés des fermes d’État licenciés dans le nord et l’est, habitants de ces mêmes régions où très peu d’entreprises sont venues s’implanter, qui subissent un fort taux de chômage et de bas revenus.

C’est dans les régions pauvres, les petites villes désindustrialisées et les campagnes, surtout de l’est et du sud-est, que le vote Duda a été très élevé.

Celui-ci a fait campagne en surenchérissant sur le terrain nationaliste, notamment en disant vouloir surtaxer banques et supermarchés étrangers, tout en affichant des intentions « sociales », comme celle de revenir sur la retraite à 67 ans décidée par le précédent gouvernement. Des intentions bien modestes car il veut maintenir l’âge de la retraite à 65 ans.

Et puis, on sait que lorsque le gouvernement était aux mains du PiS (et Duda y a détenu des responsabilités), il n’a pas défendu la population pauvre contre son exploitation par les trusts européens ou les entreprises polonaises. Incapable qu’il est, comme ses prédécesseurs, d’être autre chose qu’une carpette devant les capitalistes et donc de satisfaire les attentes sociales de ses électeurs, Duda a multiplié les rodomontades nationalistes, cléricales et réactionnaires, particulièrement odieuses sur le plan des mœurs et du droit des femmes.

« Le jour de notre victoire viendra et Varsovie sera Budapest », disait Kaczynski, en 2011 après la défaite du PiS, en clamant son admiration pour le gouvernement hongrois de Orban, l’un des plus xénophobes et réactionnaires d’Europe. Duda ira-t-il dans ce sens, dans une Europe de l’Est où se développent la surenchère et les conflits nationalistes ? En tout cas, il est sûr que les électeurs des couches populaires n’ont à attendre de son arrivée au gouvernement que des mots creux et de nouvelles attaques.25

 

 

Après les élections législatives

Les élections parlementaires du 13 octobre 2019 ont donné, pour une deuxième mandature de quatre ans, la majorité au parti conservateur au pouvoir, le PiS (Droit et Justice), qui se retrouvait avec le même nombre de députés, 235, qu’à la précédente législature.

Tous les partis ont enregistré une forte progression, car les électeurs se sont mobilisés, avec une participation de 61,7 %. Du jamais vu depuis la fin du régime dit de Démocratie populaire, voici trente ans,

La principale force d’opposition, la coalition des libéraux et des écologistes (KO), talonne le PiS dans les grands centres et l’ouest du pays. Dans les régions minières de Basse-Silésie, traditionnellement pro-SLD (le parti héritier du PC polonais), la coalition autour de celui-ci obtient, voire dépasse un quart des voix. Ayant doublé son score à l’échelle nationale, elle était de retour au Parlement avec 49 députés.

C’est dans les petites villes et les campagnes, et d’abord dans les régions pauvres de l’Est et du Sud, surnommées la Pologne B, en opposition avec la Pologne A, plus développée et urbanisée à l’ouest, que le PiS a fait ses meilleurs résultats.

Depuis quatre ans qu’il était aux affaires, le PiS a instauré un climat ultraréactionnaire. Il a muselé les médias publics et veut mettre à sa botte toutes les institutions, telle la justice. Il a caressé dans le sens du poil les antisémites en promulguant des lois mémorielles qui interdisent d’impliquer la Pologne dans l’extermination des Juifs durant la dernière guerre mondiale. Il s’en est pris aux droits des femmes : en limitant la possibilité de se procurer la pilule du lendemain, en rendant hors de prix la fécondation in vitro et surtout en tentant de supprimer le doit à l’IVG, déjà très limité. Deux ans auparavant, cette tentative avait soulevé une telle vague de colère qu’il avait dû reculer. Et ce gouvernement n’est pas à une abjection près, comme quand il autorise des commerçants à refuser certains clients, donnant sa bénédiction à ceux qui affichent que les homosexuels ne doivent pas passer leur porte.

Mais c’est d’abord à sa politique d’aumônes sur le plan social, dans un contexte de croissance annuelle de 4 % de l’économie, que le PiS doit une certaine popularité. Il a instauré un système d’allocations familiales qui octroie 500 zlotys par mois (soit 116 euros) à toute femme dès son second enfant, et dès le premier si ses ressources sont très faibles. À la veille des élections, ce système a été élargi : cette somme est versée pour chaque enfant, quel que soit le revenu de la mère (le salaire minimum est de 1 600 zlotys net, soit 374 euros). L’âge de départ en retraite a été ramené à 65 ans pour les hommes, 60 pour les femmes. Les retraités ont perçu un 13e mois de pension en 2019, et devaient recevoir un 13e et un 14e mois en 2020. Les jeunes de moins de 26 ans sont désormais exonérés d’impôts, ce qui représente 80 euros mensuels de plus pour le salaire minimum.

Tout cela est loin même d’assurer un quotidien confortable aux travailleurs. Une inflation de 3 % par an rogne les salaires et de nombreux petits patrons ont récupéré la hausse du salaire minimum en mettant leurs salariés à temps partiel et en les payant au noir pour le reste. Pour s’en sortir, plus de deux millions de jeunes vivent à l’étranger, tandis que, sur place, deux millions de travailleurs ukrainiens, souvent sans papiers, font les petits boulots mal payés.

Si les réformes dont se targue le PiS peuvent sembler positives à certains, cela souligne une chose : depuis 1989, tous les gouvernements, de Walesa et du syndicat Solidarité aux libéraux en passant par la SLD « de gauche », ont fait preuve de leur sens des responsabilités vis-à-vis de la bourgeoise, polonaise et occidentale, en réduisant à presque rien ce que les classes populaires considéraient comme leurs acquis. Le dégoût que celles-ci en ont éprouvé a fait la force du PiS, ce parti bigot, réactionnaire, nationaliste, ennemi viscéral du monde du travail.26

 

 

Défaite électorale pour le PiS

La coalition d’opposition au PiS (Droit et Justice) a remporté les élections législatives du 15 octobre 2023, d’une courte majorité. Elle a obtenu 248 sièges, alors qu’il en faut 231 pour être majoritaire, lors d’un vote auquel la participation, 73,5 %, a été l’une des plus élevées dans ce pays depuis 1989.

Il n’y a guère d’illusions à avoir sur ce qu’apportera la « coalition civique » dirigée par Donald Tusk, sortie gagnante de cette élection. Reste que c’est sans regret que l’on verra les ultra-­réactionnaires du PiS, soutenus par le clergé, quitter le gouvernement, même s’ils restent le premier parti par le nombre de voix et si le président de la République polonaise, Duda, membre du PiS, restait en place avec un important droit de veto. Lors de ces élections et bien avant, la propagande du PiS a consisté en des tombereaux d’ordures, mêlant les préjugés anti-immigrants, la xénophobie, l’homophobie, l’antisémitisme, entre autres.

Espérant attirer à lui les électeurs grâce à ce type de démagogie, le gouvernement du PiS avait organisé un référendum le même jour, avec des questions ouvertement xénophobes sur la présence des migrants en Pologne. Mais ce référendum, que l’opposition appelait à boycotter, n’a recueilli que 41,73 % de participation.

Toujours sur ce terrain, le gouvernement polonais avait repoussé pendant plusieurs mois, fin 2021, les migrants afghans, syriens, africains, à sa frontière avec la Biélorussie, avant de se faire, depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le champion de l’accueil des réfugiés ukrainiens. Leur nombre avait culminé en Pologne à 3 millions à l’été 2022. Le gouvernement leur avait permis une intégration rapide, en leur donnant très vite un numéro de Sécurité sociale leur permettant de trouver un emploi, en facilitant leur accès au logement et la scolarisation de leurs enfants. Mais il avait rebroussé chemin les dernières semaines, et avancé que la Pologne en aurait trop fait pour les Ukrainiens. Dans la même veine nationaliste, il avait, comme d’autres gouvernements de pays d’Europe centrale, dénoncé la présence des produits agricoles ukrainiens qui font chuter les cours pour les agriculteurs polonais. Enfin, comme en écho aux hésitations de l’impérialisme américain, ce gouvernement, jusque-là fer de lance de l’aide militaire à l’armée ukrainienne, avait annoncé qu’il allait y mettre fin.

Tout cela n’a pas empêché la défaite électorale du PiS. Elle a, entre autres, reposé sur le dégoût inspiré par la restriction du droit à l’avortement. Celle-ci a provoqué à plusieurs reprises des tragédies, la mort de jeunes femmes enceintes, qu’un avortement, refusé au nom de la loi, aurait sauvées. Cette situation cruelle a poussé à plusieurs reprises, pendant des mois, des centaines de milliers de femmes à manifester dans la rue en 2016, 2018, 2020 et 2021, et en a sans doute poussé un bon nombre, parmi celles qui votaient habituellement PiS, à ne plus le faire. C’est probablement aussi le cas de bon nombre de jeunes, rejetant cette vision étouffante de la société.

Le PiS, au pouvoir depuis huit ans, avait, pour conquérir l’électorat populaire, ramené l’âge de la retraite à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Il avait mis en place une allocation pour les mères de famille dès le premier enfant, avait accordé un 13e et 14e mois de retraite, et multiplié les subventions aux petits agriculteurs. Mais, par ailleurs, l’inflation, 14,8 % en 2022 et 9,5 % en août 2023, a dévoré les ressources de la population travailleuse. Et, même si le gouvernement du PiS l’a qualifiée de Poutine-­inflation, beaucoup ont pu faire le lien avec l’augmentation des dépenses engagées pour faire, selon l’ambition du gouvernement, de l’armée polonaise la première d’Europe.

Il n’y a cependant pas à attendre de la coalition dirigée par Tusk qu’elle améliore le sort des travailleurs. C’est lorsque Tusk était Premier ministre, entre 2007 et 2014, avant d’être président du Conseil européen, entre 2014 et 2019, que l’âge de départ à la retraite est passé à 67 ans pour les hommes comme pour les femmes. Selon Tusk, à l’époque, il s’agissait d’harmoniser la législation polonaise et la législation européenne. De même, lors de son exercice du pouvoir, les restrictions au droit sur l’avortement déjà en vigueur ont été maintenues.

Comme il l’a toujours été, Tusk sera le défenseur des intérêts de la bourgeoisie, polonaise comme européenne, comprenant sans broncher les souhaits des institutions européennes, ne se permettant sans doute pas les ruades extravagantes et grotesques de ses prédécesseurs. Il en sera de même sur le terrain de la guerre en Ukraine : les dirigeants impérialistes pourront être sûrs d’avoir en Pologne un responsable politique approuvant et comprenant toutes les nuances de leurs positions.27

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pologne
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pologne
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Casimir_III_de_Pologne
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9luge_%28Pologne%29
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne
(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_populaire_de_Pologne
(12) https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Balcerowicz
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Pologne
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Balcerowicz
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Pologne
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Valr%C3%A9as
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Walentynowicz
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Zek
(19) Naomi Klein, « La stratégie du choc : La montée d'un capitalisme du désastre », Édité par Léméac ; Actes Sud, 2008, p.220.
(20) Ibid.
(21) Monika Karbowska http://www.investigaction.net/la-dette-polonaise-ses-origines-politiques-et-ses-consequences/#sthash.Fu3HS4xd.dpuf
(22) www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/pologne-un-miracle-economique-qui
(23) Interview de Zbigniew Kowalewski qui était délégué au 1er congrès de Solidarnosc http://www.npa2009.org/content/exemple-polonais-bilan-de-solidarnosc. Propos recueillis par Roman Debski.
(24) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/pologne-un-miracle-economique-qui
(25) Nelly Meyer http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/06/03/pologne-apres-lelection-de-duda_37252.html
(26) Nelly Meyer https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/10/30/pologne-apres-les-elections-legislatives_135410.html
(27) Nelly Meyer https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/10/18/pologne-defaite-electorale-pour-le-pis_727140.html