Antiquité
La première trace humaine sur ce grand territoire remonte à 300 000 ans en Sibérie centrale. Vers 4000 ans avant J.-C., dans les steppes de la Russie du sud et de l'Asie centrale, se développe la civilisation des Kourganes. Vers 2000 ans avant notre ère, les Iraniens septentrionaux, des Indo-Européens appelés Peuples des Steppes ou Cimmériens, occupent un immense territoire entre l'actuelle Pologne et l'actuelle Chine occidentale. Vers 1000 avant notre ère d'autres Iraniens septentrionaux, les Scythes, créent un empire qui dure jusqu'au IIIe siècle de notre ère entre le Dniestr et la Volga. Vers 200 avant notre ère les Sarmates, eux aussi Iraniens septentrionaux, finissent par supplanter les Scythes.
Vers 400 après J.C., ce sont les Goths, cette fois des Germains venus du Nord, qui s'établissent dans l'actuelle Ukraine, tandis qu'en Russie d'Asie, les Huns constituent un immense empire qui s'étend sur l'Europe sous le règne d'Attila. L'empire des Huns, trop étendu et peu organisé, ne résiste pas à la mort d'Attila, et les Avars s'installent à leur place et dominent la région jusqu'au VIIe siècle, remplacés à leur tour par les Khazars. C'est au cours de la période correspondant aux dominations des turcophones Huns, Avars et Khazars que les Slaves, en provenance des plaines de l'actuelle Biélorussie, s'établissent peu à peu sur le territoire de la Russie européenne.1
La Rus' de Kiev
La Rus' de Kiev ou principauté de Kiev (Ruthénie) est le premier État organisé à s’être formé dans la région occupée aujourd’hui par l’Ukraine, la Biélorussie et une partie de la Russie occidentale (862). Fondée par des Vikings venus de Scandinavie (les Varègues en russe) puis dirigée par la dynastie des Riourikides, elle forme un État peu structuré dont les sujets sont les tribus de Slaves orientaux vivant dans la région et qui seront progressivement conquises. Les princes varègues développent la route commerciale qui relie la mer Baltique et la mer Noire en empruntant le fleuve Dniepr (la route des Varègues). Ils réussissent, par la force des armes, à s’imposer à l’empire byzantin en tant que partenaire commercial. La Principauté de Kiev doit combattre les peuples nomades des steppes venus de l’est : Petchenègues, Coumans, etc. Sous le règne de Vladimir, le territoire s'étend et en 988, ce grand prince se convertit à la religion de l’empire byzantin, le christianisme orthodoxe : celle-ci deviendra religion d’État et sera l’un des facteurs de l’unité nationale russe. La Principauté de Kiev se désintègre au fil des années sous les coups de boutoir des peuples nomades après une longue période d’instabilité interne en raison des partages successoraux entre les descendants de Vladimir. Elle fait place à une quinzaine de principautés situées sur les territoires des actuelles Ukraine, Biélorussie et de la partie européenne de la Russie. Ainsi, en 1276, la grande-principauté de Moscou voit le jour.
Les princes, qui dirigent ces principautés et ont la propriété éminente de la terre, emploient des armées encadrées par des boyards qui deviendront progressivement des propriétaires terriens. Ils règnent sur une masse de paysans à cette époque généralement libres. La principauté de Vladimir-Souzdal et surtout la république de Novgorod toutes deux situées au nord de la Principauté de Kiev vont profiter de leur indépendance pour se développer. La république de Novgorod, cité-État dotée d’un système de gouvernement original, prospère grâce à ses échanges commerciaux avec les pays de la Baltique. Elle repousse à plusieurs reprises les tentatives d’expansion des chevaliers teutoniques.
L'invasion tataro-mongole
En 1226, un peuple nomade guerrier venu de Mongolie, appelé Tataro-Mongols par les Russes, attaque les principautés. Entre 1237 et 1242, le khan Batou petit-fils de Gengis Khan, défait les unes après les autres les armées des princes et réduit en cendres les principales villes dont Vladimir, Kiev et Moscou. Les populations sont massacrées ou réduites en esclavage. Seule Novgorod et dans une certaine mesure Pskov, situées au nord-est, réussissent à conserver une certaine autonomie. Les Mongols n’occupent pas les territoires vaincus mais les principautés doivent payer tribut et reconnaître la suzeraineté des Mongols qui fondent un État au sud de la Volga : la Horde d'Or. Cette vassalité ne prendra fin que trois siècles plus tard.
Les Mongols tatars ont profondément marqué la Russie, ethniquement avec l'installation de peuples turcophones, culturellement avec l'islamisation des peuples de l'Est de Moscou, entre Vladimir et Kazan qui renforcera le poids de l'Église face à l'occupation musulmane. Le vocabulaire russe s'enrichit de nombreux termes de la langue mongole tels que yam (poste) et tamga (péage). Administrativement, les Russes intègrent les tributs ainsi que les levées de troupes. Comme les Mongols, les princes russes iront jusqu'à imposer à leurs sujets de maintenir un service de relais de poste. Enfin, militairement, l'armée russe reprendra à son compte l'usage de la cavalerie légère.
La Moscovie
Du XIIIe au XVIe siècle, l’une de ces principautés, la Moscovie (dont la capitale est Moscou), dirigée par des princes habiles, annexe progressivement toutes les autres pour devenir la Russie. Le prince Dimitri IV de Russie vainc une première fois les Mongols à la bataille de Koulikovo (1380). Toutefois, ce mouvement d'unification se heurte aux rivalités et à la tradition de partage des territoires entre les différents fils du prince, ce qui engendra une guerre civile entre 1425 et 1453. Monté sur le trône en 1462, Ivan III de Russie, qu’un voyageur vénitien décrit comme un « homme de haute taille, penché en avant et beau », libère la Moscovie du joug des Mongols dont l’empire est désormais fragmenté en plusieurs khanats, puis absorbe les principales principautés russes encore indépendantes dont Novgorod (1478) et Principauté de Tver (1485).
En 1485, Ivan III prend le titre de « souverain de toute la Rus' », désirant montrer sa volonté de reconstituer tout l'héritage de Vladimir. À la fin du règne d’Ivan III le territoire de la Moscovie a quadruplé. Son fils Vassili III (1505-1533) poursuit l'extension territoriale en annexant la cité-État de Pskov (1510) et la principauté de Riazan (1521) ainsi que Smolensk (1514). Ivan IV de Russie dit « le Terrible », premier prince à se faire désigner sous le titre de tsar, parachève ces conquêtes en s’emparant des principaux khanats mongols mais il perd l’accès à la mer Baltique face à une coalition de l’Empire suédois avec la Pologne et la Lituanie. Désormais l’expansion de la Russie vers l’est n’a plus d’obstacle sérieux. La colonisation par les paysans russes du vaste bassin de la Volga et de l’Oural prend son essor. Des paysans et fugitifs, les cosaques, s’installent sur les marges et s’organisent en « armée » tout en jouant les rôles de pionniers et de garde-frontières.
Ivan IV, dit « Ivan le Terrible », se considère alors logiquement comme l'unique héritier de Vladimir, bien qu'il ne possède pas la ville de Kiev aux mains de la dynastie lituanienne des Jagellon. Cette dernière avait conquis la plupart des territoires de la Rus' occidentale.
La dynastie Romanov
L’extinction de la dynastie des descendants de Riourik (qui remontait aux mythiques princes varègues) déclenche le Temps des troubles jusqu’à ce qu’une nouvelle dynastie, les Romanov, monte sur le trône (1613). Plusieurs souverains vont au XVIIe et XVIIIe siècles accroître la taille de l’Empire russe avec l’aide des cosaques.
Pierre le Grand (1682-1725), au prix d’une longue guerre avec la Suède, obtient un accès à la mer Baltique ; il fait construire Saint-Pétersbourg qui devient à compter de 1712 la nouvelle capitale, symbolisant ainsi l’ouverture du pays vers l’Europe. Une puissante industrie métallurgique, la première d’Occident à l’époque, est édifiée dans l’Oural et permet de soutenir l’effort de guerre. Catherine II de Russie (1762-1796), autocrate éclairée, achève la conquête des steppes situées au bord de la mer Noire après avoir défait l’empire ottoman et le khanat de Crimée et repousse vers l’ouest les frontières de l’empire russe grâce au partage de la Pologne. L’actuelle Ukraine et la Russie Blanche (Biélorussie) sont désormais entièrement en territoire russe. Durant toute cette période, les cosaques occupent progressivement la Sibérie et atteignent l’océan Pacifique en 1640. Irkoutsk au bord du lac Baïkal est fondé en 1632, la région du détroit de Béring et l’Alaska sont explorés dans les années 1740.
Un code édicté en 1649 lie désormais le paysan et ses descendants à la terre et à son propriétaire généralisant le servage, à contre-sens de l’évolution du statut du paysan en Europe occidentale. En contrepartie, les propriétaires terriens sont astreints à servir leur souverain. Catherine II confirme et renforce ces dispositions. Le mécontentement des paysans et d’une classe naissante d’ouvriers, exploités par leurs propriétaires et lourdement taxés par la fiscalité d’un État en pleine croissance déclenchent au XVIIe et XVIIIe siècles de nombreuses révoltes paysannes dont la plus importante, menée par le cosaque Pougatchev, parvient à menacer le trône avant d’être écrasée (1773).
Le schisme (ou Raskol) et les vieux croyants
L’Église à l’époque joue un rôle essentiel dans la société russe et possède plus des deux tiers des terres. La réforme du dogme orthodoxe russe par le patriarche Nikon (1653) est à l’origine du schisme des vieux-croyants sévèrement réprimé.2
Le raskol (du russe : раскол, schisme) désigne la scission qui survint au sein de l'Église orthodoxe russe à partir des années 1666-1667. En russe, ce schisme particulier est habituellement appelé « raskol », par les vieux-croyants, c'est-à-dire « raskol nikonien », mais le terme raskol peut servir aussi à désigner d'autres schismes.
Le raskol est directement issu des réformes entreprises dès 1652 par le patriarche de Moscou Nikon. Celui-ci s'était fixé deux objectifs principaux pour son patriarcat : d'une part établir la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel (ce qui lui fut possible grâce à son influence sur le tsar Alexis Ier), d'autre part réformer les rites et les textes de l'Église orthodoxe russe en conformité avec ceux des autres Églises orientales de l'époque.
La justesse et la régularité de ces réformes furent contestées par nombre de fidèles de l'Église russe. Ce conflit a donné naissance au raskol, séparant du patriarcat orthodoxe de Moscou des millions de fidèles ensuite appelés « Vieux-croyants ».
Le patriarche Nikon
Le nouveau patriarche de Moscou dans les années 1650, Nikon, est un prélat autoritaire. Il souhaite la suprématie du spirituel sur le pouvoir politique et veut réformer en profondeur l'Église russe. Son premier objectif est atteint grâce à son emprise sur Alexis Ier.
Ses réformes de l'Église sont cependant très mal acceptées. Il demande des changements sur le signe de croix avec deux doigts, l'alleluia chanté trois fois au lieu de deux, etc… Ces demandes sont faites dans un esprit de conformité avec le reste des Églises orientales, mais dans l'optique de la Troisième Rome et de la défiance de certains russes envers l'orthodoxie des grecs, elles sont mal acceptées : si les Russes ont été épargnés en conservant leurs usages, pourquoi adopter ceux des Grecs punis par Dieu ?
Nikon fait mettre en place ces mesures de façon extrêmement autoritaire. Les principaux meneurs de la résistance à Nikon sont issus du bas-clergé, moines et prêtres.
Entre 1653 et 1656, les réformes de Nikon sont mises en application notamment par la révision des livres saints qui sont republiés en étant corrigés. L'archiprêtre Avvakoum, notamment, dénonce les imprimeurs ayant effectué ces publications comme étant influencées par le catholicisme. Il pense que ces réformes trahissent la foi antique. Le leader des vieux-croyant s'appelle Avvakoum.
Le concile de 1666-1667 entérine les réformes et prononce l'anathème contre les vieux-croyants en les déclarant schismatiques. Le bas-clergé vieux-croyant et le peuple qui le suit fuient dans les bois vers la Volga, dans les forêts denses du Nord de la Russie, et jusqu'en Sibérie. Certains choisissent également la fuite, mais vers l'Ouest et les territoires proches de la Pologne et de la Lituanie, où ils peuvent plus facilement pratiquer leur foi. Cet exode massif de population touche essentiellement des petites gens, paysans et artisans, mais aussi des cosaques.
Les vieux-croyants évoluent vers une vision clairement apocalyptique de l'Église russe. Certains vont jusqu'à s'immoler par le feu, par crainte de la fin des temps.
Dans les années 1670-1680, la répression contre les vieux-croyants est très forte. L'archiprêtre Avvakoum, en exil, explique la rébellion comme le signe d'une sanction divine contre le tsar et le haut-clergé. Il est brûlé vif en 1682.
Au cours du XVIIIe siècle, les vieux-croyants s'installent dans une sorte d'exil à l'intérieur de leur propre pays. Ils ont leurs propres monastères clandestins, leur propre organisation. Ils ne sont pas activement persécutés, et Catherine II tente même de faire revenir certains vieux-croyants partis à l'étranger. Jusqu'en 1905, le schisme est considéré comme illégal.3
En 1666, la décision est prise de démettre NIKON de sa dignité de patriarche et de l'envoyer en réclusion à vie dans un monastère. Mais les réformes sont entérinées, et les pères conciliaires déclarent que les opposants à ces réformes sont excommuniés. Cela provoque ainsi le schisme (Raskol) de millions de croyants russes.
1666 = 666
Dans l'Apocalypse, le chiffre de la BÊTE est le 666.
NIKON = NICOLAS
NICOLAS est mon prénom.
À l'instar de NIKON, je veux réformer l'Église afin qu'elle intervienne dans le pouvoir temporel, car Dieu réclame désormais que les profits accaparés par les capitalistes – qui correspondaient à 66,6 % des profits des entreprises lorsque j'ai déchiffré ces signes – soient dorénavant équitablement redistribués entre tous les membres de la société.
RUSSE = RUE SS
Ma mission est de convertir la RUE au nouveau dogme afin que les citoyens ne se comportent plus comme des SS lors de l'élection présidentielle. Dieu nous demande désormais de partager les richesses afin de mettre un terme à l'extermination de millions d'êtres humains chaque année.
En modifiant le dogme chrétien, les nouvelles écritures vont créer un SCHISME entre les vieux et les nouveaux croyants.
NIKON était le patriarche de la ville de MOSCOU.
MOSCOU = 13x15x19x3x15x21 = 3501225
3501225 = M BETE
M BETE = AIME la BÊTE
RUSSE = RUSE
La BÊTE RUSE pour manipuler le peuple.
En effet, le président RUSSE, Vladimir Poutine, contrôle les médias et notamment les grandes chaînes de télévision, dans lesquelles il apparait régulièrement aux heures de grande écoute afin de déverser sa propagande ; l'opposition, quant à elle, est bâillonnée, ce qui permet notamment à Poutine de régner depuis 25 ans sur la Russie.
RUSSIE = REUSSIE
La BÊTE a RÉUSSIE à endoctriner les masses alors elle règne sans partage sur le monde.
L'électeur AIME notamment la BÊTE car elle RUSE en cachant tous les soirs, lors du journal télévisé, les dizaines de milliers de victimes qu'elle dévore quotidiennement.
MOSCOU = OSCOU
OSCOU = AU SECOURS
Nous n'entendons jamais les victimes appeler « OSCOUR » parce que les électeurs M la BÊTE donc ils lui ont laissé les médias entre les mains et ces derniers ne diffusent quasiment jamais les millions de SOS envoyés chaque jour par les victimes du pouvoir de la BÊTE : le nazi-capitalisme. La BÊTE peut ainsi régner en toute impunité, que ce soit en Russie et n'importe où dans le monde.
Lors du schisme, le leader des vieux-croyants s'appelait AVVAKOUM.
AVVAKOUM = AV
Dieu nous fait comprendre que désormais, les vieux-croyants seront ceux qui ignoreront les nouvelles écritures et continueront à se soumettre aux puissances de l'argent, symbolisés par la fameuse locution : « AVE César, tes soldats te saluent ».
AVVAKOUM est né le 20 novembre 1620 (20 11 1620).
20x11x1620 = 356400
356400 = 30 04 56
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 04 (30 avril) à l'âge de 56 ans.
Dieu nous montre que la nouvelle Alliance nous impose de ne plus dire « Ave César » en signant l'arrêt de mort du RICHE le jour de l'élection présidentielle.
AVVAKOUM = 1x22x22x1x11x15x21x13 = 21801780
21801780 = 2017 88 10
La lutte contre César débutait lors de l'élection présidentielle française de 2017, soit 100 ans après la révolution russe de 1917.
88 = HH = les deux H assemblés forment une échelle.
10 = DIX
Désormais, si tu DIS « AVE César » lors de l'élection présidentielle, tu descendras l'échelle pour aller en enfer, mais si tu le combats en votant pour construire un monde égalitaire, tu monteras l'échelle qui mène au paradis.
NIKON, le fabriquant d'appareils photographiques et d'optiques, a annoncé en septembre 2012, la sortie d'un nouvel appareil photo, le « NIKON D 600 : LA NOUVELLE RÈGLE DU JEU ».
2012 = 20 = VIN
12 = L = AILE
Dans le passé, il suffisait de boire le VIN de l'Alliance avec Jésus pour obtenir les AILES qui permettent de s'envoler au paradis, mais désormais Dieu change le dogme car il fixe une NOUVELLE RÈGLE DU JEU.
D 600 = 4x600 = 2400
00 = ce sont des yeux.
Le chef-lieu du département 24 est la ville de PÉRIGUEUX.
Tu ne vois jamais les photos des millions d'êtres humains qui sont assassinés chaque année par la pauvreté car ils ne sont pas considérés par les médias capitalistes comme des êtres humains, mais comme des GUEUX, c'est-à-dire des miséreux sans aucune valeur. Par conséquent, n'ayant jamais vu les photos de ces millions de « GUEUX » qui ont PÉRI chaque année, tu ne te rends pas compte qu'un génocide se déroule sous tes yeux, alors Dieu a multiplié les signes pour t'en faire prendre conscience afin que tu comprennes LA NOUVELLE RÈGLE DU JEU : désormais, pour obtenir la vie éternelle, tu dois sauver la vie des millions de pauvres du Tiers Monde qui sont et qui seront assassinés par le nazi-capitalisme si tu ne fais rien pour renverser ce système économique criminel.
2400 = 20 04
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né un 20 04 ; donc Dieu établit une NOUVELLE RÈGLE DU JEU car tu dois combattre le règne du RICHE pour obtenir les AILES qui mènent au paradis.
J'ignore si le NIKON D600 a été commercialisé en septembre 2012 mais en tout cas, en 2013, en passant devant un magasin NIKON, j'ai vu sur la vitrine une affiche qui faisait la promotion de cet appareil photo, le slogan publicitaire était le suivant : « JE SUIS LA NOUVELLE RÈGLE DU JEU ».
J'ai vu cette publicité en 2013 et j'ai alors compris que Dieu m'envoyait un message car NIKON, c'était moi, NICOLAS, et la mission de NIKO est de mettre un terme à la N du système capitaliste.
2013 = 20 = VIN
13 = AC = ASSEZ
2013 = ASSEZ de VIN
Dieu remplace l'Alliance du VIN avec Jésus par celle de l'EAU donc dorénavant : « JE SUIS LA NOUVELLE RÈGLE DU JEU ».
Dans la Bible, Dieu emploie le terme « JE SUIS » quand il révèle sa présence aux prophètes, donc désormais, il se révèle à chacun d'entre vous à travers les signes et il vous fait comprendre qu'il a changé LA RÈGLE du JEU : vous devez dorénavant combattre le nazi-capitalisme pour obtenir la vie éternelle. Alors faites-moi confiance et respectez la nouvelle règle en combattant le pouvoir de la BÊTE afin que ce ne soit plus le JE mais le NOUS qui fixe de NOUVELLES RÈGLES.
En 1666, le patriarche NIKON a provoqué un SCHISME dans l'Église orthodoxe.
NIKON est également le nom d'un fabricant japonais d'appareils photographiques et d'optiques qui a été fondé en 1917.
La révolution russe de 1917 a donné naissance au communisme, au sens contemporain du terme.
Le communisme a provoqué un véritable SCHISME qui a divisé le monde en deux pendant la Guerre froide.
Ce site internet réalise un « zoom optique » pour vous donner la preuve que le scénario était écrit à l'avance.
La Russie grande puissance européenne
Au XVIIIe siècle, Pierre le Grand puis Catherine II font venir un grand nombre de colons allemands (par exemple les Allemands de la Volga) d'artisans et de savants occidentaux souvent allemands, pour moderniser le pays, édifier des industries et jeter les fondements des établissements d'enseignement et de diffusion du savoir. Les bases de la langue littéraire russe sont définies par Mikhaïl Lomonossov. Les premiers journaux sont publiés à cette époque. La noblesse russe s'occidentalise, surtout sous l'influence de la philosophie allemande et de la langue française, et certains de ses membres s'enthousiasmeront pour les idées des Lumières (Catherine II correspondait avec Voltaire et reçut Diderot à sa cour), et parfois même de la Révolution française.
L'empire russe joue un rôle décisif durant les guerres napoléoniennes qui vont la transformer en puissance européenne. Mû comme tous les souverains européens par une idéologie conservatrice et donc hostile aux idées de la Révolution française, le tsar participe à deux coalitions contre Napoléon et essuie des défaites coûteuses. Alexandre Ier choisit alors par renversement d'alliance le camp de la France (paix de Tilsitt), mais la paix ne durera que 5 ans (1807-1812). Il profite de cette pause pour attaquer la Suède et annexer la Finlande. En 1812, les hostilités reprennent. La grande armée de Napoléon parvient au prix de combats acharnés à s'emparer de Moscou mais doit en repartir chassée par l'incendie de la ville. Les armées russes harcèlent alors un ennemi décimé par la faim et le froid et, en 1814, elles occupent Paris. Alexandre joue un rôle majeur dans la Sainte-Alliance qui veut gérer le destin de l'Europe post-napoléonienne : il s'oppose à la reconstitution de l'État polonais et participe militairement à la répression des soulèvements contre les monarchies (Varsovie en 1830, Hongrie en 1849), à l'instar de l'empereur d'Autriche.
Expansion de l'Empire vers le sud
Sous son règne et celui de ses successeurs, l'empire russe poursuit son expansion dans le Caucase et vers les bouches du Danube au détriment des empires perse et ottoman. La Géorgie rejoint volontairement l'empire en 1801. La partie orientale de la principauté de Moldavie (vassale de l'Empire ottoman) est annexée en 1812 et forme la goubernia de Bessarabie. L'Arménie, le Daghestan et une partie de l'Azerbaïdjan sont annexés en 1813 au terme d'un conflit de quatre ans contre la Perse.
Au décès d'Alexandre (1825), des officiers réformistes, les décembristes, se soulèvent en vain pour demander une réforme de la monarchie. Cette tentative de soulèvement d'officiers issus de l'aristocratie va servir aussi de modèle à de nombreux intellectuels russes au cours du siècle suivant, inspirés par la philosophie de Hegel ou, en fin de siècle, de Kropotkine.
En 1829 l'Empire russe se fait céder par l'Empire ottoman les Bouches du Danube. Nicolas Ier bénéficie d'une bonne croissance économique, mais renforce l'appareil répressif. Il écrase violemment le soulèvement de la Pologne (1830-1831).
Le déclin de l'empire ottoman, qui attise les convoitises des puissances européennes, est à l'origine d'un conflit entre la Russie et les autres puissances européennes, Grande-Bretagne en tête : la Guerre de Crimée. Défait à Sébastopol (1856), Alexandre II, le successeur de Nicolas, doit céder le sud de la Bessarabie avec les Bouches du Danube, et perd les droits de passage entre la mer Noire et la Méditerranée.4
Conséquences de la guerre de Crimée
La guerre de Crimée est parfois considérée comme étant la première « guerre moderne ». On y voit apparaître de nouvelles armes et de nouvelles blessures. Les fusils à canon rayé, employés pour la première fois à grande échelle par les Français et les Britanniques, décuplent la portée du tir d'infanterie et font des ravages dans les rangs russes. Les obus et les boulets explosifs font plus de morts que les armes blanches. Au cours du conflit, le chemin de fer est pour la première fois utilisé de façon tactique et le télégraphe électrique permet des communications plus rapides y compris avec le pouvoir politique.
Cette guerre marque aussi la naissance des cuirassés. En effet, les manœuvres de l'infanterie appuyées par la marine démontrent l'utilité de navires de guerre fortement armés, à coque renforcée et ligne de flottaison basse.
À côté de percées techniques ce conflit est aussi resté célèbre pour diverses manifestations d'incompétence militaire et logistique, dont on trouve un exemple dans la charge de la brigade légère immortalisée par le poème d'Alfred Tennyson. La plupart des soldats tombés au cours de cette guerre périssent de maladies plutôt que des combats. La mauvaise viande de mouton mal fumée en Dobrogée (barbaque) avait déjà provoqué une violente dysenterie avant même le début des hostilités. L'eau croupie et la mauvaise hygiène provoquent le choléra, qui sape les préparatifs français du siège de Sébastopol.
Naissance de la météorologie moderne
Le 14 novembre 1854, une terrible tempête, survenant sans la moindre alerte lors de la guerre de Crimée, traverse l'Europe d'ouest en est, causant la perte de 41 navires dans la Mer Noire. Le Verrier et Emmanuel Liais, son directeur adjoint, entreprennent alors à la demande de Napoléon III de mettre en place un réseau d'observatoires météorologiques sur le territoire français, destiné avant tout aux marins afin de les prévenir de l'arrivée des tempêtes. Ce réseau regroupe 24 stations dont 13 reliées par télégraphe, puis s'étendra à 59 observatoires répartis sur l'ensemble de l'Europe en 1865 : dès 1863, la première prévision météorologique (prévision à 24 heures grâce à des cartes et bulletins météorologiques quotidiens) destinée au port de Hambourg est réalisée. C'est la naissance de la météorologie moderne.
Naissance des opinions publiques et actions humanitaires
C'est au cours de cette guerre que pour la première fois un photographe est engagé par un gouvernement pour faire un reportage photographique. C'est ainsi que le Britannique Roger Fenton réalise environ 360 photographies entre mars et juin 1855. D'autres le suivent bientôt, bien que ne bénéficiant pas d'une mission officielle du gouvernement britannique, comme James Robertson et Felice A. Beato. Les photographies des champs de bataille sont publiées dans la presse londonienne et provoquent un certain émoi, non sans effet sur le gouvernement britannique. La guerre de Crimée marque ainsi la naissance balbutiante des opinions publiques.
L'insuffisance des secours aux malades et aux blessés apparaît avant même le débarquement de Crimée, lorsque le choléra décime le corps expéditionnaire en mer Noire. Une prise de conscience aidée par la presse permet un début d'organisation de l'aide humanitaire, avec des figures comme, en France, Valérie de Gasparin, la grande-duchesse Helena Pawlowna, belle-fille du tsar, qui envoie plus de deux cents sœurs aux hôpitaux de Crimée, et, au Royaume-Uni, la plus connue, Florence Nightingale. Celle-ci, avec des volontaires venues d'Angleterre, entreprend d'améliorer la prise en charge des blessés, introduisant des méthodes de soins modernes, à l'hôpital d'Üsküdar (Scutari) sur le Bosphore, puis à celui de Balaklava en Crimée.5
Extension de l'Empire vers le sud et guerre russo-japonaise
En 1878, un dernier conflit victorieux avec l'Empire ottoman permet a la Russie de retrouver un accès au Danube et parachève la conquête du Caucase. La Russie obtient aussi la création dans les Balkans d'un royaume de Bulgarie, et la reconnaissance par les Ottomans de l'indépendance de la Serbie et de la Roumanie.
Par ailleurs, la Russie poursuit son expansion, amorcée au XVIIIe siècle, vers l'Asie centrale, avec notamment la conquête de Tachkent (actuelle capitale de l'Ouzbékistan) en 1865 et celle de la forteresse turkmène de Gök-Tepe en 1881 par le général Skobelev, vétéran de la guerre russo-turque de 1877-1878. La même année 1881, le traité de Saint-Pétersbourg (en) avec la Chine constitue l'un des rares retraits russes, l'empire cédant la région de Kuldzha (Yining, dans le Xinjiang ou « Turkestan oriental ») annexée lors de la sanglante révolte des Dounganes (ou « révolte musulmane »).
Enfin, l'empire s'étend aussi vers le Japon. En 1855, le traité de Shimoda établit les frontières des deux pays, l'île de Sakhaline faisant l'objet d'un échange lors du Traité de Saint-Pétersbourg de 1875. La Convention de Pékin de 1860, qui met un terme à la seconde guerre de l'opium avec la Chine, offre à la Russie un accès à la mer du Japon. Le Transsibérien est prolongé jusqu'à Vladivostok, permettant l'acheminement des troupes tsaristes. Les tensions augmentent jusqu'à la guerre russo-japonaise de 1904-1905, qui marquera durablement les esprits, tant par son caractère moderne de guerre industrialisée (Jack London y effectue un reportage biaisé de préjugés racistes sur les Coréens) que parce qu'il marque la première victoire d'un peuple non-blanc sur un pays occidental, conduisant à la popularisation de l'expression « péril jaune ».
De nombreuses jacqueries contre l'aristocratie terrienne endettée et attachée de ce fait au système du servage ont lieu durant cette période. L'industrie se développe surtout dans les mines et le textile mais reste très en retrait par rapport à l'Angleterre et à l'Allemagne (environ 600 000 ouvriers vers 1860). Une nouvelle classe de commerçants et de petits industriels - souvent d'anciens serfs libérés par rachat - apparaît, mais ses effectifs sont relativement peu nombreux.
L'enseignement se répand dans les classes les plus aisées et de nombreuses écoles supérieures sont fondées. La littérature russe connaît un premier épanouissement avec des écrivains majeurs comme Tourgueniev, Tolstoï, Pouchkine ou Gogol qui témoignent des tourments de la société russe. Cet essor culturel s'étend également à l'architecture et à la musique (Glinka).
Tentatives de réforme
Alexandre II tente de tirer les leçons de la défaite de la guerre de Crimée. Le pays, qui s'étend désormais sur 12,5 millions de km² et compte 60 millions d'habitants, est handicapé par son fonctionnement archaïque. Des réformes structurelles sont mises en train par le tsar : la mesure la plus importante est l'abolition du servage (1861) qui inclut l'attribution à l'ancien serf d'une terre, souvent trop petite pour le nourrir, au prix d'un endettement à long terme vis-à-vis de l'État. Des conseils locaux élus au suffrage censitaire – les Zemstvos – sont créés à compter de 1864 : dotés de pouvoir leur permettant de gérer les affaires locales et de construire routes, écoles et hôpitaux, ils peuvent lever des impôts pour les financer. Ce type de structure est étendu par la suite aux villes (douma urbaine). Enfin le code juridique introduit les procédures d'accusation et de défense et crée une justice théoriquement indépendante du pouvoir jusqu'à l'échelon du district. Le régime conserve malgré tout un caractère autocratique et fortement policier. Les réformes vont d'ailleurs attiser la violence de groupes d'intellectuels nihilistes et Alexandre finira par tomber sous leurs coups (1881). Sous son règne, l'empire a poursuivi son expansion coloniale en Asie centrale : après l'annexion des terres des kazakhs achevée en 1847, les trois khanats du territoire ouzbek (Kokand, Boukhara et Khiva) sont conquis au cours des trois décennies suivantes puis annexés ou placés sous protectorat (1876). Cette avancée place les limites de l'empire russe aux portes de l'empire britannique aux Indes. La tension (Grand Jeu) entre les deux pays va rester très vive jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé en 1907 (convention anglo-russe). La Pologne se soulèvera sans succès en 1863.
Industrialisation
Lorsqu'il monte sur le trône en 1881, Alexandre III mène en réaction à l'assassinat de son père une politique de contre-réformes. Les dispositions autoritaires sont maintenues ou renforcées : les partis politiques et les syndicats sont interdits, le droit de circulation est limité, la presse est censurée. Sur le plan économique, l'industrie se développe rapidement grâce, entre autres, aux investissements étrangers et à la construction d'un réseau ferroviaire qui atteint 30 000 km en 1890. De nouvelles régions s'industrialisent (Ukraine) tandis que certaines renforcent leur caractère industriel comme la région de Saint-Pétersbourg et surtout celle de Moscou. Mais la main-d'œuvre abondante dégagée par l'abolition du servage et la croissance démographique ne trouve pas entièrement à s'employer dans l'industrie (3 millions d'ouvriers en 1913). De nombreux paysans viennent coloniser les terres vierges de l'empire situées dans le Sud et l'Est (vallée inférieure de la Volga, Oural, Sibérie) de l'empire. Le Transsibérien, dont un premier tronçon est réalisé entre 1891 et 1901 pour désenclaver les immenses territoires de la Sibérie, facilite cette migration, tandis que parallèlement à l'Alliance franco-russe le financement de l'industrialisation se fait principalement par les emprunts russes venus surtout de France. L'agriculture a toujours un poids écrasant : en 1897 la Russie compte 97 millions de paysans pour une population totale de 127 millions d'habitants. Ceux-ci ne possèdent généralement pas les terres qu'ils cultivent (25 % seront propriétaires en 1914). Le taux d'alphabétisation est très faible et la mortalité infantile est élevée (environ 180 pour 1000). L'excédent démographique est absorbé par les villes dont le nombre croît rapidement : à la veille de la Première Guerre mondiale, la population citadine dépasse les 25 millions d'habitants.6
La révolution de 1905
Contexte politique
Après le règne réactionnaire de Nicolas Ier, l'empereur Alexandre II abolit le servage en 1861 et mena une politique plus libérale pendant les années 1860. Conscient du retard économique et social de l'Empire russe, Alexandre II procéda à toute une série de réformes, jusqu'à créer des institutions locales et provinciales, les zemstva.
Cependant, ces réformes ne furent que des aménagements, pas des bouleversements. Tout restait encore sous la coupe du souverain et rien n'était délégué. Le pouvoir des assemblées locales restait limité (éducation, santé et voirie). La libéralisation du régime avait cependant permis le développement d'une opposition nourrie par le populisme, le nihilisme ou le terrorisme, tandis que les nationalités, comme la Pologne en profitèrent pour s'agiter. L'insurrection polonaise de 1863-1864 et les multiples attentats contre le régime le firent changer de politique. Son assassinat en mars 1881 par le groupe terroriste Narodnaïa Volia provoqua l'instauration d'une politique de répression et de réaction qui ne s'acheva provisoirement qu'en 1905.
Alexandre III puis son fils Nicolas II tentèrent de contrôler le plus étroitement possible le pays : avec par exemple la mise en place d'une police secrète très puissante, l'Okhrana dans le cadre des Règlements provisoires. Publiés le 14 août 1881, ils avaient pour but, selon Alexandre III, « d'extirper l'odieuse subversion qui déshonore notre terre russe, de raffermir la foi et les mœurs, et d'élever nos enfants dans le bien » et de « ramener l'ordre et la justice dans les institutions accordées à la Russie par son bienfaiteur ». Les Règlements provisoires permettaient de mettre en place un quasi état de siège. La police pouvait procéder à des perquisitions et à des arrestations sommaires, à des emprisonnements sans jugement. Cette prison préventive pouvait durer de quatre à six mois. En cas d'absence de preuves ou de preuves insuffisantes, les autorités pouvaient emprisonner ou déporter administrativement tout suspect pour une durée de un à cinq ans. Pour les « crimes contre l'État », et leur définition était suffisamment vaste pour en englober le plus possible, on procédait à des procès en cour martiale siégeant à huis clos, même pour des civils. Le gouvernement avait rappelé aux cours martiales qu'elles avaient obligation d'appliquer le paragraphe 279 du Code de justice militaire. Il prévoyait la peine de mort en cas de crimes contre l'État. La nouvelle police secrète était chargée de faire appliquer les Règlements provisoires, qui furent rendus définitifs par Nicolas II au début de son règne.
De 1881 à 1904, la Russie vécut dans un état d'urgence ou un état de siège quasi permanent. Parallèlement, le pays connaissait un rapide essor économique : la révolution industrielle russe date des années 1890.
Les causes structurelles
Le mécontentement ne cessait de croître parce que la société russe se transformait, tandis que le système politique semblait incapable d'évoluer. Les classes moyennes, dites aussi Troisième Élément en Russie, étaient de plus en plus nombreuses. Le poids de l'administration russe y était pour beaucoup : le développement des Zemstva et la bureaucratie toujours plus lourde augmentaient le nombre de fonctionnaires qui rejoignaient la classe moyenne. Les professions libérales, c'est-à-dire les avocats, médecins ou vétérinaires, très influencées par les idées libérales, prenaient une place de plus en plus importante dans la société. Les classes moyennes étaient cependant frustrées, car quasiment exclues du pouvoir politique. L'industrialisation et le développement du capitalisme avaient eu aussi des conséquences sociales avec la naissance du prolétariat et la migration des ouvriers vers les villes. La paupérisation des paysans dans les campagnes nourrissait le prolétariat rural. Ces deux catégories sociales constituaient un immense réservoir de mécontents et des masses utilisables pour de grands mouvements de protestation.
Dès la première vague d'industrialisation en 1870, la Russie connaît des mouvements de grève s'exprimant principalement par la destruction des machines sur les lieux de travail. Il faut pourtant attendre la deuxième poussée d'industrialisation, en 1875, pour que ces grèves spontanées atteignent une certaine ampleur.
L'autocratie restait intransigeante face à une opposition elle aussi de plus en plus intransigeante. L'Union de libération, très influente dans les classes moyennes, avait organisé la campagne des Banquets à partir de décembre 1904. Les socialistes révolutionnaires étaient très présents dans les campagnes, où les révoltes paysannes se multipliaient : entre 200 et 300 dans les cinq ans précédant 1900. Les socialistes démocrates du POSDR de Lénine étaient très implantés dans les milieux ouvriers, où ils diffusaient la littérature de propagande marxiste
Le gouvernement essayait de contrecarrer les actions de propagande du POSDR par les méthodes de répression habituelles, mais aussi en tentant de canaliser les mécontentements. L'Okhrana joua un rôle très important dans la mise en place d'une organisation ouvrière légale. Elle échoua à Moscou, mais réussit à Saint-Pétersbourg : l'un des agents de l'Okhrana, le prêtre Gueorgui Gapon, mit sur pied onze sections ouvrières regroupant plusieurs milliers d'ouvriers.7
Les conséquences de la guerre russo-japonaise
Sur le plan extérieur, la Russie continue d'accroître son aire d'influence : en Chine et en Corée, elle se heurte aux intérêts japonais. La guerre russo-japonaise qui s'ensuit se termine par une défaite complète (1905 à Tsushima) : la modernisation du Japon a été sous-estimée et l'éloignement du champ de bataille a créé d'énormes contraintes logistiques8. C'est la première fois depuis l'abandon du siège de Vienne par les Turcs en 1683 (deuxième guerre austro-ottomane, 1683-1697), dans le cadre d'un conflit où la partie qui n'est pas issue de la « civilisation occidentale » ouvre les hostilités, que cet affrontement débouche sur une défaite militaire sans appel de la puissance occidentale.
Le Japon de « race jaune » est la première nation « non blanche » à entrer dans le cercle des grandes puissances dites modernes (pour employer le vocabulaire de l'époque).9
Cette défaite déclenche le premier soulèvement généralisé de la population russe contre le régime. La révolution de 1905 est d'abord un mouvement paysan qui touche essentiellement la région des terres noires. Les ouvriers se joignent au mouvement par la suite. La loyauté des forces armées va sauver le régime10.
Affirmation de l'opposition
En 1905, une première flambée de grèves se développe en janvier et surtout février. Les socialistes révolutionnaires reprennent les attentats, et assassinent le grand duc Serge. Les libéraux s'organisent. Les diverses Unions professionnelles (médecins, avocats, ingénieurs…) se regroupent en mai en Union des Unions, sous la présidence de Pavel Milioukov. Leur objectif est d'obtenir un régime de monarchie constitutionnelle avec deux chambres, les libertés fondamentales et un accroissement du lot de terre des paysans. Les revendications politiques des patrons rejoignent là les revendications politiques des ouvriers. Mais ces derniers ont aussi des revendications économiques.
La deuxième grande vague de grèves se fait en mai et juin 1905, cette fois-ci sous la direction du POSDR. C'est de cette période que l'on date la naissance du premier soviet ouvrier, même si certains affirment que le premier soviet date du lendemain du Dimanche rouge. Cette question historiographique renvoie à des problèmes idéologiques d'interprétation des événements.
L'agitation se développe dans les campagnes : occupation des grands domaines par les paysans, multiplication des révoltes spontanées que les socialistes révolutionnaires tentaient de politiser. En juin 1905, est créée l'Union paysanne pan-russe qui affirme que la terre doit être considérée comme la propriété collective du peuple tout entier. L'armée et la marine sont elles aussi lasses et mécontentes. Intervient alors l'épisode de la mutinerie du cuirassé Potemkine, non politisée, débutant sur des problèmes sociaux : des relations mal gérées entre officiers et marins, et sur les conditions de vie à bord, logement et nourriture avariée. À cela s'ajoute la défaite navale face aux Japonais. Le navire entre dans le port d'Odessa en arborant le drapeau rouge. Pourtant, les marins refusent de s'associer aux ouvriers grévistes. La lassitude de l'armée se lit aussi dans son refus d'intervenir contre les marins du Potemkine.
La grève : 7-17 octobre 1905
La grève est l'apogée du mouvement. Elle est conduite par le POSDR et le Soviet des ouvriers de Saint-Pétersbourg. Elle débute dans les universités. Le gouvernement a accordé le droit de réunion aux étudiants en septembre 1905. Les universités proclament alors leur autonomie et organisèrent des réunions où toutes les classes sociales se croisent et confrontent leurs revendications. Les bourgeois demandent les libertés constitutionnelles et politiques ; les ouvriers ont des revendications sociales : journées de huit heures et augmentations de salaires. Les paysans continuent à occuper les grands domaines. Les nationalités en Pologne, en Finlande, dans le Caucase et dans les régions baltes s'agitent et demandent leur autonomie.
Trepov, le président du Conseil des ministres, croit qu'il peut écraser le mouvement grâce aux troupes fraîches et fidèles revenant du front oriental. Le 7 octobre, il fait arrêter les dirigeants de l'Union des cheminots et fait intervenir les cosaques dans la capitale. Cela entraîne la grève générale qui paralyse progressivement tout le pays. L'armée est alors incapable d'agir.
La population réclame une constitution, une Douma et les libertés. À Saint-Pétersbourg, les socialistes-révolutionnaires, les bolcheviks et les mencheviks s'unissent au sein du soviet ouvrier, qui publie les Izvestia.11
Conséquences
Nicolas II, qui est monté sur le trône en 1894, est obligé de donner des gages d'ouverture. Pour rétablir l’ordre dans son empire, il dut accepter les conditions des ouvriers, des paysans, des étudiants et des bourgeois, c’est-à-dire une constitution, une Douma (assemblée) et les libertés. Pour cela, le tsar créa, le 17 octobre 1905, deux assemblées : le Conseil des ministres, présidé par Serge Witte et la Douma, où, en théorie, toutes les classes sociales devaient être représentées. Le 27 avril 1906, Nicolas II accorde finalement une Loi fondamentale de l'État. Cette Loi fondamentale transformait l’Empire russe en une monarchie constitutionnelle, où l'autocratie cohabitait avec un Parlement, la Douma. Mais les électeurs étant principalement des aristocrates. Les ouvriers, les paysans ne furent pas représentés. Seules certaines parties de la population furent élues et elles étaient favorables à l’autocratie et au tsar. Il y eut encore quelques grèves que le gouvernement enraya, mais le peuple restait mécontent car il n’y avait presque aucun changement.12
Première Guerre mondiale et Révolution russe
La Russie entre en guerre contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie en 1914 pour venir en aide à la Serbie, son alliée. L'empire russe déclenche une offensive en Pologne orientale mais est sévèrement battue. Les troupes russes doivent abandonner la Pologne.13
Au début de la guerre, tous les partis politiques (Parti Socialiste révolutionnaire ou SR, les SR de gauche, le Parti constitutionnel démocratique, etc.) étaient partisans de la participation de la Russie à la guerre, sauf le parti social-démocrate, les bolcheviks dirigés par Lénine. Mais la Russie, malgré la coopération militaro-économique des deux autres pays de la Triple Entente, la Grande Bretagne et surtout la France (dans le cadre de l'Alliance franco-russe), s’avère militairement faible du fait de l'incompétence de son haut commandement. Elle connaît donc de nombreuses défaites sur le front de l'Est, notamment en Prusse-Orientale. Les usines ne produisent pas assez, le ravitaillement en armes est difficile et le réseau ferroviaire est insuffisant.14
Le mois de février 1917 fut un terreau fertile à la révolte : hiver particulièrement froid, pénurie alimentaire, lassitude face à la guerre… Un rapport de l'Okhrana sur la situation à Petrograd au début de l'année 1917 concluait ainsi : la société « aspire à trouver une issue à une situation politique anormale qui devient, de jour en jour, de plus en plus anormale et tendue ».
Une révolution populaire et spontanée
Tout commence le 3 mars (18 février) 1917, lors de la grève des ouvriers de l'usine Poutilov, la plus grande entreprise de Petrograd. Les premiers incidents importants éclatent le 5 mars (20 février) 1917, avec la rumeur de l'instauration d'un rationnement du pain, ce qui déclenche la panique. Le lendemain, l'usine d'armement Poutilov, en rupture d'approvisionnement, est contrainte de fermer. Des milliers d'ouvriers sont au chômage technique et se retrouvent dans les rues. Dans le même temps, Nicolas II, absolument inconscient du danger et rassuré par un entourage totalement incompétent, quitte Petrograd pour Moguilev.
Les exigences économiques (« Du pain, du travail ! ») sont le déclencheur d'un mouvement revendicatif spontané qui, au départ, n'a rien de révolutionnaire.
Le 8 mars (23 février) 1917, lors de la Journée internationale des femmes, plusieurs cortèges de femmes (étudiantes, employées, ouvrières du textile des faubourgs de Vyborg) manifestent dans le centre-ville de Petrograd pour réclamer du pain. Leur action est soutenue par des ouvriers qui quittent le travail pour rejoindre les manifestantes. Les rangs des manifestants grossissent, les slogans prennent une tonalité plus politique. Aux cris contre la guerre, les grévistes ont mêlé des « Vive la République ! » et des ovations pour un régiment de cosaques refusant d'intervenir. Le lendemain, le mouvement de protestation s'étend : près de cent cinquante mille ouvriers grévistes convergent vers le centre-ville. N'ayant reçu aucune consigne précise, les cosaques sont débordés et ne parviennent plus à disperser la foule des manifestants.
Des meetings s'improvisent et, le 10 mars (25 février) 1917, la grève est générale. Les manifestations vont en s'amplifiant. Les slogans sont de plus en plus radicaux : « À bas la guerre ! », « À bas l’autocratie ! ». Les confrontations avec les forces de l'ordre provoquent des morts et des blessés des deux côtés. Face à ce mouvement populaire et spontané, les rares dirigeants révolutionnaires présents à Petrograd restent prudents, estimant, comme le bolchevik Alexandre Chliapnikov (membre du comité central du parti), qu'il s'agit là plus d'une émeute de la faim que d'une révolution en marche. Dans la soirée du 10 mars (25 février) 1917, Nicolas II ordonne de « faire cesser par la force, avant demain, les désordres à Petrograd ». Le refus de toute négociation, de tout compromis va faire basculer le mouvement en une révolution.
L'empereur mobilise les troupes de la garnison de la ville pour mater la rébellion. Le 26 février, vers midi, la police et la troupe ouvrent le feu sur une colonne de manifestants. Plus de cent cinquante personnes sont tuées, la foule reflue vers les faubourgs. Mais les soldats commencent à passer dans le camp des manifestants : la 4e compagnie du régiment Pavlovski ouvre le feu sur la police montée. Désemparé, n'ayant plus les moyens de gouverner, l'empereur proclame l'état de siège, ordonne le renvoi de la Douma et nomme un comité provisoire. L'insurrection aurait pu s'arrêter là mais, dans la nuit du 26 au 27 février, un événement fait basculer la situation : la mutinerie de deux régiments d'élite, traumatisés d'avoir tiré sur leurs « frères ouvriers ». La mutinerie se répand en l'espace de quelques heures. Au matin du 12 mars (27 février) 1917 soldats et ouvriers fraternisent, s'emparent de l'arsenal, distribuent des fusils à la foule et occupent les points stratégiques de la capitale. Au cours de la journée, la garnison de Petrograd (environ 150 000 hommes) est passée du côté des insurgés.
La formation d'un double pouvoir
Les militants révolutionnaires tentent alors d'organiser et de canaliser le mouvement. Comme au cours de la révolution de 1905, la création d'un soviet pour fédérer ouvriers et soldats s'impose. Dans l'après-midi du 27 février, une cinquantaine de militants de tendances révolutionnaires différentes — bolcheviks, mencheviks, socialistes-révolutionnaires — organisent un Comité exécutif provisoire des députés ouvriers. Ce comité décide de la création d'un journal, les Izvestia, et appelle les ouvriers et les soldats de la garnison à élire leurs représentants. C'est l'acte de naissance du Soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd, assemblée de six cents personnes environ. Le Soviet est dirigé par un comité exécutif composé de onze révolutionnaires qui se sont cooptés et présidé par le menchevik géorgien Karlo Tchkhéidzé. À Moscou, les nouvelles de Petrograd déclenchent la grève générale et provoquent l'élection d'un Comité révolutionnaire provisoire.
Parallèlement à la constitution de ce soviet, se met en place un autre organe de pouvoir. Un groupe de députés de la Douma forme, le même jour, un Comité provisoire pour « le rétablissement de l'ordre gouvernemental et public ». Pour ce comité, la priorité est au retour à l'ordre, et d'abord, au retour des soldats mutinés dans leurs baraquements. Entre ce comité et le soviet de Petrograd, de longues négociations aboutissent, le 2 mars 1917, à un compromis. Le soviet reconnaît, en attendant la convocation d'une Assemblée constituante, la légitimité d'un gouvernement provisoire à tendance libérale, composé majoritairement de représentants du Parti constitutionnel démocratique (et ne comptant aucun socialiste dans ses rangs). Cependant, le gouvernement provisoire de Russie est sommé d'appliquer un vaste programme de réformes démocratiques, fondé sur l'octroi des libertés fondamentales, le suffrage universel, l'abolition de toute forme de discrimination, la suppression de la police, la reconnaissance des droits du soldat-citoyen et une amnistie immédiate de tous les prisonniers politiques.
Le compromis du 2 mars 1917 marque la naissance d'un double pouvoir, où s'opposent deux conceptions différentes de l'avenir de la société russe. D'un côté, le gouvernement provisoire est soucieux de faire de la Russie une grande puissance libérale et capitaliste et d'orienter la vie politique russe sur la voie du parlementarisme. De l'autre, les soviets tentent d'instaurer une autre façon de faire de la politique, en représentant de manière directe les « masses ».
Jusqu'à ce compromis, l'incertitude régnait sur l'attitude qu'allaient adopter Nicolas II et les chefs militaires. Finalement, à la surprise générale, l'État-major fait pression sur l'empereur pour que celui-ci abdique « afin de sauver l'indépendance du pays et assurer la sauvegarde de la dynastie ». Le général Mikhaïl Alekseïev, soutenu par les commandants des cinq fronts, le convainc en soutenant que l'abdication serait le seul moyen de poursuivre la guerre contre l'Allemagne. Le 2 mars, Nicolas II renonce au trône en faveur de son frère, le grand-duc Mikhaïl Alexandrovich Romanov. Devant la protestation populaire, celui-ci renonce à la couronne le lendemain. En cinq jours, selon l'historien Martin Malia, « sans avoir pu offrir la moindre résistance, l'Ancien Régime russe s'écroule comme un château de cartes ».
C'est de fait la fin du tsarisme, et les premières élections au soviet des ouvriers de Petrograd. Le premier épisode de la révolution a fait des centaines de victimes, en majorité parmi les manifestants. Mais la chute rapide et inattendue du régime, à un coût plutôt limité, suscite dans le pays une vague d'enthousiasme et de libéralisation, qui témoigne de la désaffection du peuple vis-à-vis du tsarisme.15
La Révolution d'Octobre et la guerre civile (1917-1921)
Le nouveau gouvernement de coalition démocrate prolongea le mécontentement des masses populaires en maintenant l'engagement russe dans la guerre et retardant toutes les réformes de fond. Aussi à l'été 1917, un vaste soulèvement paysan spontané procéda de lui-même au partage des terres, tandis que le gouvernement Kerensky perdait ses appuis dans la population et la classe ouvrière, et que les forces de réaction, autour du général Kornilov, tentait vainement un coup d'État (« affaire Kornilov »). L'État perdait progressivement son autorité sur le pays et l'armée se décomposait.
Le Parti bolchevique, parti révolutionnaire marxiste mené par Lénine, devint progressivement majoritaire dans les organes politiques ouvriers et paysans dits « Soviets ». Il renversa le gouvernement provisoire lors d'une révolution le 25 octobre (selon l'ancien calendrier julien) ou le 7 novembre 1917 dite Révolution d'Octobre. Le slogan de la révolution qui emporta l'adhésion des masses populaires fut simple et percutant : « Usines aux ouvriers, terres aux paysans, paix aux peuples ! », ce qui signifiait nationalisations et armistice.
Ainsi, la jeune république bolchevique décida de se sortir de la Première Guerre mondiale en concluant une paix séparée avec l'Empire allemand. Un armistice signé en décembre 1917 aboutit au Traité de Brest-Litovsk en mars 1918 qui consacrait, en pratique, la défaite de la Russie qui cédait au vainqueur la majeure partie de l'Ukraine, la Biélorussie, les pays baltes et la Pologne (la majorité des territoires cédés seront récupérés après la défaite allemande, sauf les pays baltes et la Pologne). La Russie y perdit 3,6 % de son territoire et 26 % de sa population. Elle perd aussi 32 % de sa production agricole, 23 % de sa production industrielle et 75 % de ses réserves de charbon.
Par ailleurs, la propriété privée industrielle fut supprimée, les usines et les banques nationalisées. À la place, une propriété d'État fut instaurée sur la quasi-totalité des moyens de production, sauf agricoles. Le marché libre disparut et l'État acquit le monopole du commerce intérieur et extérieur.
Lénine a également annulé les engagements russes sur les emprunts obligataires contractés par le gouvernement tsariste pour industrialiser le pays, développer les voies ferrées et financer la guerre.
La jeune RSFS de Russie créée par la Constitution de 1918 fonctionnait selon un principe fédéral, dont le principe de gouvernance fut le centralisme démocratique. Le pouvoir législatif était théoriquement exercé par le « Congrès panrusse des Soviets », lequel mandatait le « Comité exécutif central panrusse », tant en matière législative qu'exécutive. C'était ainsi au Comité exécutif de contrôler le « Conseil des commissaires du peuple », lequel, avec Lénine à sa tête, était responsable du gouvernement de la RSFS de Russie. Cette apparence de la démocratie ne subsiste pas à une analyse plus poussée : noyauté et contrôlé totalement par les bolcheviks, le Congrès des Soviets, son Comité exécutif et donc le Conseil des Commissaires du Peuple, étaient aux mains de Lénine et de ses camarades, et en particulier du Politburo du PCUS.
Le pouvoir d'État devint bien plus strict en raison de la guerre civile combinée à l'intervention ouverte des États occidentaux qui fit rage jusqu'en 1921.16
Violences d'en-bas et terreurs d'en haut
Cette guerre civile est d'abord un chaos indescriptible et très violent, où l'État et la société russes se sont désintégrés sous la poussée de multiples forces centrifuges, jusqu'à leur reconstruction et leur reprise en main par les bolcheviks victorieux.
Auparavant, l'Empire russe était de loin le pays d'Europe avec la plus lourde tradition de violence politique et sociale. Celle-ci était omniprésente du haut en bas de l'échelle sociale. Elle n'épargnait pas plus les tsars Romanov (l'histoire dynastique la plus sanglante d'Europe) que les victimes du servage. Les longues pratiques despotiques du knout, de la peine de mort, de l'exil aux katorga de Sibérie avaient marqué l'histoire russe, mais aussi la violence de nombreuses révoltes paysannes (bunt), le recours au terrorisme par divers révolutionnaires du XIXe siècle. Plus globalement, l'arriération du pays maintenait au quotidien des masses analphabètes et opprimées dans une grossièreté et une brutalité de mœurs régulièrement déplorées par les voyageurs ou les élites réformatrices. Enfin, la Grande Guerre de 1914-1917 et son cortège de « brutalisations » n'ont rien arrangé.
La violence de la guerre civile russe ne doit donc pas qu'au choc des « Blancs » et des « Rouges ». La guerre a vu, en effet, les autres formations révolutionnaires (mencheviks, SR, anarchistes, députés de l'ex-Constituante) se battre également contre les bolcheviks, parfois de façon autonome, parfois au prix d'une collusion avec les généraux blancs. Les tentatives d'émancipation de minorités nationales, l'action des « armées vertes » paysannes (hostiles à la fois aux bolcheviks et aux Blancs), la défense de projets de société concurrents (Makhnovchtchina anarchiste en Ukraine), l'intervention étrangère, les multiples règlements de compte et les déchaînements de violence spontanés n'ont pu qu'ajouter aux troubles. Enfin, les retournements d'alliance et les divisions internes n'ont pas manqué, ni les retournements de situation : Kiev change ainsi 14 fois de main pendant la guerre.17
Le « communisme de guerre » (1918-1921)
Pour faire face aux problèmes posés par la guerre civile et l'offensive militaire de pays étrangers (Allemagne, Angleterre, France, Japon, États-Unis), et afin d'assurer l'approvisionnement des villes et de l'armée, Lénine décrète le « communisme de guerre », dont les mesures essentielles sont :
- Nationalisation des industries et du commerce ;
- Production planifiée de manière centralisée par le gouvernement ;
- Stricte discipline pour les travailleurs (les grévistes pouvaient être fusillés) ;
- Travail obligatoire des paysans ;
- Interdiction de l'entreprise privée ;
- Réquisition de la production agricole au-delà du minimum vital pour les paysans ;
- Rationnement et centralisation de la distribution de nourriture.
Les éléments fondateurs du régime, dit « dictature du prolétariat », se mettent aussi en place à cette époque :
- Dissolution dès sa première séance de l'Assemblée constituante élue au suffrage universel (janvier 1918). Les bolcheviks, majoritaires dans les villes, y étaient minoritaires (25 % des voix) en raison du vote des campagnes en faveur du Parti socialiste révolutionnaire (60 % des voix) ;
- Création de l'Armée rouge le 23 février 1918 : ses soldats sont recrutés d'abord sur la base du volontariat, puis par conscription ;
- Mise en place, dès décembre 1917, d'une police politique, la Tchéka, et de tribunaux d'exception, chargés d'arrêter et de juger les « ennemis du régime » tels les socialistes révolutionnaire, les anarchistes, les mencheviks, les SR de gauche, les sionistes, les bundistes, les pacifistes, les démocrates, les libéraux du Parti constitutionnel démocratique, et, bien sûr, les « Blancs » (partisans de la monarchie) ;
- Le Parti bolchevik devient peu à peu parti unique ;
- La censure de la presse et de la radio, qui tombent dans les mains du parti ;
- La IIIe Internationale (ou Komintern) est créée en mars 1919 à Moscou, officiellement pour être l'instrument de la « révolution mondiale ». Les partis communistes étrangers doivent se soumettre aux 21 conditions d'adhésion, écrites en juillet 1920. Les révolutions de 1919 en Allemagne et en Hongrie, ainsi que les grèves dans la plupart des pays européens font penser aux Soviétiques que la Révolution devient mondiale. Mais l'écrasement des spartakistes en Allemagne et du régime hongrois de Béla Kun met fin à ces espoirs.18
Massacres et tortures sont monnaie courante dans l'un et l'autre camp. Les Blancs supplicient et abattent impitoyablement les bolcheviks faits prisonniers. Ils perpètrent ou laissent leurs troupes perpétrer une série de pogroms antisémites extrêmement meurtriers (400 000 morts ?). Ils s'aliènent vite les populations locales en refusant toute concession aux minorités nationales, auxquelles ils n'ont rien à offrir que le retour au nationalisme grand-russe traditionnel. Ils dépossèdent aussi violemment les paysans, inquiets d'un retour probable des grands propriétaires dans les fourgons des armées blanches.19
Grâce au « communisme de guerre », Lénine et le Parti bolchevik parviennent à se maintenir au pouvoir. Ils remportent la guerre civile, et le danger d'une restauration monarchique est écarté dès 1919-1920 par la défaite des « armées blanches ». Mais ils doivent ensuite faire face à l'armée anarchiste de Makhno (Makhnovchtchina) qui tient le Sud de l'Ukraine, et se confronter en 1921-1922 aux « armées vertes » créées par les paysans en révolte à la fois contre les Blancs et les bolcheviks. Le 18 mars 1921, l'Armée rouge réprime dans le sang la révolte de Kronstadt, dont les marins avaient exigé le retour au « pouvoir des soviets » et la fin du monopole bolchevique.
Sur le plan territorial, la Russie bolchevique perd les pays baltes, la Finlande et la Pologne, devenus indépendants, et doit concéder un important recul de ses frontières après sa défaite dans la Guerre russo-polonaise. Mais elle a conservé l'Ukraine après des luttes confuses, et entre 1920 et 1922, elle a envahi la Géorgie, l'Arménie et l'Asie centrale, réintégrés de force dans l'ancien empire russe.
La guerre civile, l'embargo total décrété par les puissances occidentales sur la Russie soviétique et la politique d’expropriation de biens des paysans afin de nourrir les soldats de l'Armée rouge provoquent une énorme famine avec ses millions de morts, surtout le long de la Volga (1922).
La police secrète
La survie de l'État dépendait beaucoup d'une surveillance de ses citoyens par la police politique. Dès 1917, la Tchéka fut fondée (elle prendra ensuite différents noms, OGPU, MVD, NKVD (Narodnyi Komissariat Vnutrennih Del), et finalement KGB en 1953). La police politique était chargée de liquider les « poux » et autres « agents capitalistes » avec des « méthodes expéditives ». Elle était aussi chargée de la traque des dissidents, de leur expulsion du Parti et de leur jugement pour activités contre-révolutionnaires.
La naissance d'un État fédéral (1922-1923)
L'Union des républiques socialistes soviétiques nait le 22 décembre 1922, date de la signature du Traité d'union entre la RSFS de Russie, la RSFS de Transcaucasie, la RSS d'Ukraine et la RSS de Biélorussie. Ce traité est ratifié le 30 décembre 1922 par le premier Congrès des Soviets d'URSS.
Cette nouvelle entité n'est pas aussi grande que celle de la guerre froide, elle a ainsi perdu de nombreux territoires, tels que l'ouest de l'Ukraine actuelle, les pays baltes ou bien la Carélie à la suite des guerres qui l'ont secouée. C'est néanmoins le plus grand état du monde et il devra attendre avant d'être reconnu internationalement.
Une constitution fut rédigée en 1923 ; l'union regroupa plusieurs républiques fédérés dont les frontières furent constituées selon une répartition démographique correspondant à un peuple dans sa définition soviétique. L'URSS fut donc un État fédéral dans lequel chaque république fut égale en droits. Dans les faits, le PCUS (et au début le RSDRP) et la Tchéka surveillent étroitement ces républiques dont les premiers secrétaires du Parti furent désignés par Moscou.
Les Soviets
Le PCUS (Parti Communiste de l'Union Soviétique) devint rapidement le seul parti légal. Le pays fut théoriquement gouverné par des « Soviets » élus démocratiquement au niveau régional et local. Néanmoins, en pratique, chaque niveau de gouvernement était dirigé par la branche correspondante du Parti.
La NEP (1921-1929)
Après la guerre civile (1921), le pays se trouve dans une situation humanitaire et économique désastreuse. La famine sévit (5 millions de morts), notamment sur la Volga, et les paysans se soulèvent sporadiquement contre les réquisitions. Ce mécontentement prit une ampleur inquiétante en mars 1921 avec la révolte de Kronstadt, ville pionnière de la révolution, abritant l'amirauté et les forces navales de la mer Baltique défendant Saint-Pétersbourg. Conscient que la répression, aussi dure soit-elle, ne suffit pas à enrayer le mouvement, Lénine décida alors d'assouplir la politique du régime, et met en œuvre la « Nouvelle politique économique » (NEP), libéralisation économique donnant droit à une propriété privée limitée, notamment aux agriculteurs. Les réquisitions sont ainsi remplacées par un impôt en nature peu élevé.
Pour expliquer le passage à la NEP, Lénine déclara que « nous ne sommes pas assez civilisés pour pouvoir passer directement au socialisme, encore que nous en ayons les prémices politiques », se référant au fait que la Russie était encore une société essentiellement agraire avec une base industrielle encore faible et ne correspondait donc pas aux critères permettant le socialisme tel que défini par Karl Marx. La NEP devait également rassurer les pays occidentaux capitalistes.
La NEP atteint les résultats escomptés en permettant à l'économie de se relever des conséquences désastreuses de la guerre. La famine rampante disparaît virtuellement et la classe paysanne s'enrichît. Les paysans aisés sont appelés Koulaks ; dans les agglomérations, les Nepmen constituent une bourgeoisie riche.
Bien que présentée comme une mesure provisoire, la NEP fut extrêmement critiquée par une frange importante du Parti bolchevique. De nombreux membres voyaient la NEP comme une trahison aux principes socialistes et voulaient un retour au plus vite à une économie intégralement planifiée. Il semble qu'à sa mort Lénine considérait que la NEP devrait être maintenue, tout du moins n'a-t-il jamais fixé, ni même évoqué, la date de son arrêt. Ainsi, à l'approche de sa succession, les oppositions au sein du Politburo se cristallisèrent autour de la NEP.
La succession de Lénine
Dès 1922, la santé de Lénine décline à la suite d'attaques cérébrales, conséquences d'un attentat dont il fut victime en 1918. La lutte pour sa succession aboutira à l'accession au pouvoir suprême de Joseph Staline. La continuité politique entre Lénine et Staline fait l'objet de débats ; divers auteurs ont cependant souligné que la philosophie politique et la pratique du pouvoir de Lénine contenaient des éléments clés de la dictature au sens moderne du terme, voire du totalitarisme.20
Le léninisme
Ses idées sont, après sa mort, synthétisées au sein d'un corpus doctrinal baptisé léninisme, qui donne ensuite naissance au marxisme-léninisme, idéologie officielle de l'URSS et de l'ensemble des régimes communistes durant le XXe siècle.
Lénine a provoqué à l'échelle mondiale une scission de la famille politique socialiste et la naissance en tant que courant distinct du mouvement communiste, ce qui contribue à faire de lui l'un des personnages les plus importants de l'histoire contemporaine.21
Doctrine
Le léninisme se distingue en premier lieu en faisant du parti politique l'élément moteur du processus révolutionnaire et de la lutte des classes, et en lui donnant un rôle dirigeant dans le cadre de la dictature du prolétariat. Le terme de léninisme est cependant utilisé pour englober non seulement les idées et la pratique politique de Lénine lui-même, mais également les différents courants qui se revendiquent d'interprétations - parfois contradictoires entre elles - de sa pensée.
À partir de l'époque stalinienne, l'expression marxisme-léninisme est utilisée pour désigner conjointement les versions du marxisme et du léninisme en vigueur en URSS et au sein de l'Internationale communiste puis, après la Seconde Guerre mondiale, dans l'ensemble des régimes communistes.
Origines
Lénine se considère comme un marxiste orthodoxe et reprend les grilles d'analyse de l'économie marxiste et du matérialisme historique ; il n'en fait pas moins preuve d'une capacité de souplesse dans ses idées, qui évoluent beaucoup en fonction de la nécessité de s'adapter aux circonstances et au contexte politique du moment. Militant du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, il s'emploie dans ses écrits à appliquer la théorie marxiste à l'analyse du contexte particulier de l'Empire russe et à déterminer la manière la plus adaptée de faire triompher la révolution dans ce pays essentiellement rural, gouverné de manière autocratique.
Lénine juge que la Russie, pays européen dans son modèle économique, demeure plongée dans l'« asiatisme » - synonyme, dans son vocabulaire, de despotisme et d'arriération - sur le plan politique. Le développement du capitalisme est dès lors entravé en Russie par les structures sociales, qui s'apparentent à un système de castes : il appartient aux révolutionnaires de donner l'impulsion historique décisive qui anéantira les « institutions surannées qui entravent le développement du capitalisme », la Russie devant rattraper son retard en la matière avant de passer au socialisme.
Du fait du contexte particulier du pays, l'évolution ne saurait être spontanée : dans la brochure Que faire?, qu'il publie en 1902, Lénine plaide pour une révolution qui serait organisée par des « professionnels » qui constitueraient l'« avant-garde » de la classe ouvrière et seraient, en Russie, les porteurs de la conscience de classe et de la théorie révolutionnaire, dont les ouvriers n'ont pas un sens inné. Le contexte social et politique de l'Empire russe empêchant le développement de la lutte des classes, il appartient dès lors au Parti de la créer : la bourgeoisie n'existant pas en Russie au sens occidental du terme, il appartient au Parti des « révolutionnaires professionnels » de se substituer à elle pour tenir un rôle d'accélérateur de l'Histoire. Dès lors, le Parti n'est plus un produit de la lutte des classes : c'est lui, au contraire, qui la produit, en permettant aux intellectuels porteurs de la conscience de fusionner avec le mouvement ouvrier et de lui apporter le savoir.
Lénine s'efforce également d'adapter les schémas historiques marxistes à la situation sociale de la Russie. La pensée marxiste envisage traditionnellement l'éclatement de la révolution dans des pays industrialisés et développés, et néglige par conséquent le potentiel d'un pays majoritairement agricole comme la Russie ; elle privilégie également le rôle historique de la classe ouvrière, identifiant la paysannerie à la petite bourgeoisie. Lénine souligne au contraire le rôle des paysans dont il juge que, convenablement encadrés par le prolétariat et son Parti, ils peuvent devenir une force révolutionnaire.
En matière d'organisation du Parti, Lénine plaide pour l'« unité de la volonté », soit l'acquisition par l'avant-garde révolutionnaire d'une volonté unique qui devient dès lors « la volonté de la classe », les volontés individuelles disparaissant au profit de la volonté du Parti. Lénine multiplie ainsi les métaphores comparant le Parti à une usine, à une armée, à une machine ou à un orchestre.
Le parti tel que le conçoit Lénine est avant tout une organisation de professionnels, fonctionnant selon une stricte division du travail : Lénine prône à ce titre l'adoption du principe du centralisme démocratique, soit la « liberté de discussion » alliée à l'« unité d'action ». Lénine élabore cette formule au moment où le POSDR est divisé entre bolcheviks et mencheviks : le concept de centralisme démocratique est donc censé permettre la cohabitation de groupes rivaux au sein d'un même parti. Cependant, Lénine n'envisage nullement d'organiser le Parti selon un modèle parlementaire, la cohabitation avec les mencheviks lui étant imposée. À ses yeux, le Parti ne saurait être un « club de discussion ». Toute vérité est, pour Lénine, de type scientifique, ce qui laisse pas de place au débat : les militants doivent, en tant que professionnels, se soumettre à la « collectivité ».
La notion de centralisme démocratique implique dès lors que les militants observent de manière stricte les consignes d'action, une fois celles-ci décidées au sein des organes de direction du Parti. L'existence du terme léninisme est attestée dès 1903, époque de la rupture entre bolcheviks et mencheviks : le mot est alors employé de manière péjorative par les adversaires de Lénine, pour désigner le courant animé par ce dernier. Dans les années qui précèdent la révolution de 1917, les idées de Lénine en matière d'organisation partisane ne font pas l'unanimité, y compris dans les rangs révolutionnaires. Léon Trotski, qui s'alliera par la suite à Lénine, parle d'une « robespierrade caricaturale » qui aboutirait à la domination d'un dictateur, tandis que Rosa Luxemburg juge que les conceptions léninistes ne peuvent que conduire au despotisme d'une intelligentsia.
Dans le contexte de la révolution de 1905, Lénine analyse le rôle des soviets comme nouveau moyen de lutte, jugeant que ceux-ci doivent être pénétrés et dirigés par le Parti, qui devra conserver un rôle dirigeant dans le cadre du processus révolutionnaire. C'est également à cette époque que Lénine théorise le concept de « terreur de masse » pour combattre les contre-révolutionnaires.
Dans l'ouvrage L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme, rédigé durant la Première Guerre mondiale, Lénine analyse l'impérialisme comme un capitalisme « parasitaire ou pourrissant » marqué par la domination du capital financier sur le capital industriel. L'impérialisme renforce et accroît les différentes et inégalités de développement entre pays : le capitalisme entre dès lors en « putréfaction » du fait du développement du pillage et de la spéculation, ainsi que de la lutte entre capitalismes nationaux et du développement du capital fictif sans lien avec les forces productives. Lénine voit dans la guerre mondiale une lutte entre impérialismes rivaux pour le partage du monde et pronostique la transformation de la guerre entre nations en une guerre entre bourgeois et prolétaires.
Plus largement, il analyse la guerre mondiale comme étant l'expression du début du pourrissement du régime capitaliste, qui amène les principales puissances à se faire une guerre sur une échelle et avec des conséquences sans précédent. Il voit aussi dans l'impérialisme le signe de la maturation des conditions de la transition vers le socialisme. À la vision traditionnelle de Marx, chez qui la révolution socialiste consiste en une expropriation des grands capitalistes, Lénine substitue une vision apocalyptique de l'agonie du capitaliste, dans le cadre de conflits gigantesques. Lénine souligne également le potentiel révolutionnaire des masses colonisées, qui cherchent leur salut dans la lutte de libération nationale, laquelle affaiblira les gouvernements colonisateurs et donnera au prolétariat une force nouvelle : l'un des aspects positifs de l'impérialisme est donc, à ses yeux, le fait qu'il développe les sentiments nationaux dans le cadre colonial. Les capitalistes sont désormais confrontés, non seulement à leur propre prolétariat, mais aussi aux peuples étrangers qu'ils exploitent, et ce quels que soient le type de société et le stade de développement des peuples en question. La réflexion aboutit ainsi à résoudre le paradoxe d'une révolution qui surgirait dans un pays économiquement arriéré comme l'Empire russe et non, comme le prévoit la pensée marxiste, dans un grand pays industrialisé : dans la perspective de Lénine, la Russie devient le « maillon le plus faible » du capitaliste, soit un pays où coexistent diverses formes d'exploitation capitaliste, à la fois un capitalisme proprement russe, mais aussi des modes d'exploitation coloniale et semi-coloniale. Le capitalisme russe est donc particulièrement contradictoire et instable, ce qui permet d'espérer une révolution en Russie. Les théories de Lénine trouvent une partie de leur raison d'être dans la situation particulière de la Russie, peuplée pour l'essentiel de paysans, et où les ouvriers ne sauraient à eux seuls constituer une force révolutionnaire suffisante.
Durant la révolution russe et peu avant la Révolution d'Octobre, Lénine rédige le traité marxiste L'État et la Révolution. Cet ouvrage aborde notamment la question de l'État et du gouvernement sous la dictature du prolétariat, thème que Marx et Engels n'avaient pas détaillé. Lénine y résume le processus historique révolutionnaire qu'il déduit de sa lecture des œuvres de Marx et Engels, identifiant la « dictature révolutionnaire du prolétariat » évoquée par Marx dans Critique du programme de Gotha à la phase de socialisation de la force du travail. Après le renversement du capitalisme par le biais d'une révolution violente, les moyens de production passeront sous un régime de propriété sociale, c'est-à-dire sous contrôle de l'État. Cette phase dite du « socialisme », c'est-à-dire du collectivisme économique, correspond à la phase « inférieure » de la société communiste : l'État subsistera sous la forme d'un « État prolétarien », expression de la dictature du prolétariat.
Pour Lénine, cette forme de pouvoir politique n'est qu'un « demi-État », le pouvoir y étant exercé par le prolétariat, qui use d'un « pouvoir spécial de répression » contre ses anciens oppresseurs et prend possession des moyens de production « au nom de la société ». Les éventuels « excès » commis par certaines personnes seront réprimés par « le peuple », qui exercera la répression en lieu et place de l'ancien appareil d'État. Après ce stade, dont Lénine ne précise pas la durée, l'État s'éteindra ensuite progressivement de lui-même, pour aboutir finalement à la phase « supérieure », soit celle de la société sans classes et du communisme intégral au sens d'organisation sociale sans État ni propriété privée, où régnera l'égalité parfaite. Lénine, tout en prônant l'application de la démocratie, se positionne à l'encontre de la démocratie parlementaire et ignore la notion de pluralisme.
Après la Révolution d'Octobre de 1917, qui permet aux bolcheviks de prendre le pouvoir en Russie, Lénine rédige l'ouvrage La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme ») pour porter la contradiction à la gauche communiste, en l'espèce la tendance « conseilliste » qui, attachée au rôle des conseils ouvriers, conteste le rôle dirigeant du parti bolchevik. Lénine donne à cette occasion un cours de stratégie politique aux partis révolutionnaires, condamnant l'esprit « petit-bourgeois » proche de l'anarchisme et la puérilité qui consiste à opposer « masses populaires » et chefs de partis. Il insiste à nouveau sur l'importance de la discipline militante et sur l'association entre le travail politique légal - notamment via les parlements et les syndicats - et illégal.
Aux yeux de Lénine, la révolution ne peut s'envisager que dans une optique internationaliste, en visant l'union du prolétariat mondial qui transcendera les différentes nationales. La révolution russe, pour perdurer, a donc besoin d'être soutenu par d'autres révolutions : le prolétariat russe étant peu développé, c'est dans les pays industrialisés, et notamment l'Allemagne, que Lénine espère voir se soulever la classe ouvrière. Cette perspective implique la création, envisagée par Lénine durant la Première Guerre mondiale, d'une « Troisième Internationale » qui remplacera l'Internationale ouvrière discréditée par le soutien des partis socialistes au bellicisme de leurs gouvernements respectifs. L'Internationale communiste est formée en 1919, provoquant une scission à l'échelle mondiale de la famille politique socialiste : durant les années 1920, sur tous les continents, les partis socialistes et sociaux-démocrates scissionnent pour donner naissance à des partis communistes qui soutiennent la Russie soviétique, qui leur paraît être un retour aux sources révolutionnaires du socialisme. Les conceptions de Lénine en matière d'organisation et de stratégie s'imposent au sein du mouvement communiste, et la tendance conseilliste est marginalisée dès 1921.
Pratique du pouvoir par Lénine
Après 1917, les Soviets sont en théorie la plus haute autorité politique en Russie soviétique ; dans la pratique, l'État est dirigé par le Parti communiste (nouveau nom des bolcheviks), le Politburo constituant le véritable gouvernement du pays. Dans un contexte de guerre civile, les bolcheviks doivent improviser une organisation économique, le communisme de guerre, qui permet de sauver le régime soviétique en renforçant la dictature politique, mais ruine l'économie du pays et provoque de nouveaux soulèvements, notamment paysans. Tout en faisant réprimer les insurrections de manière impitoyable, Lénine comprend la nécessité d'une pause dans le processus révolutionnaire et permet la réintroduction d'une certaine dose de capitalisme ; il met en place, à partir de 1921, la Nouvelle politique économique (NEP), qui permet à la Russie de sortir de la misère après des années de guerre. Dans le même temps, Lénine consacre ses conceptions centralistes en faisant interdire la constitution de fractions au sein du Parti communiste. Le monopole du pouvoir est dès lors transféré à la seule direction du Parti, dont Staline devient le Secrétaire général en 1922. Il fait également voter une résolution qui élève sa conception du rôle dirigeant du Parti au rang d'élément de la pensée marxiste, mettant en place un régime de parti unique.22
Dictature et totalitarisme
Le rôle des idées et de la pratique politique de Lénine dans le développement du totalitarisme au XXe siècle fait l'objet de débats.
L'utilisation de la terreur, de la violence et des mesures dictatoriales pour assurer le triomphe de la révolution, tient une place primordiale dans la pensée de Lénine. Il élabore le concept de « Terreur de masse » dès 1905, au lendemain de la répression de la première Révolution russe par le régime tsariste. Ce concept est mis en pratique une fois la révolution commencée - révolution dans laquelle les bolchéviques sont très minoritaires, par ailleurs - par une « politique volontariste, théorisée et revendiquée [...] comme un acte de régénération du corps social. » La terreur est « l’instrument d’une politique d’hygiène sociale visant à éliminer de la nouvelle société en construction des groupes définis comme « ennemis » ; sont ainsi voués à la mort la « bourgeoisie », les propriétaires fonciers et les koulaks, vus comme des « paysans exploiteurs ». Ceux-ci sont considérés dans le vocable léninien comme des « insectes nuisibles », des « poux », des « vermines », des « microbes », dont il faut « épurer », « nettoyer », « purger » la société russe.
Lénine crée en 1919, en pleine guerre civile, un système de camps de concentration ; « les camps de concentration et la peine de mort deviennent dès ce moment des composantes indispensables du système de Terreur, qui, pour Lénine, est inséparable de la dictature du peuple. »
Lénine est également le principal responsable d'une politique de déportation de populations entières, ainsi traitées car vues comme « ennemies du régime soviétique » ; la plus marquante d'entre elles étant la « décosaquisation », une politique visant à exterminer les Cosaques, liés au régime tsariste et supposés « riches », dès 1919.
L'usage de la violence de masse, en accord avec les conceptions léninistes, est bien plus importante que sous le régime dictatorial de Nicolas II : en seulement quelques semaines, la Tchéka exécute deux à trois fois plus de personnes que l'ancien régime n’en avait condamné à mort en 92 ans.
Les exactions commises à l'encontre des populations civiles commencent, dans les territoires de la future Union soviétique, sous le gouvernement de Lénine, elles sont seulement poursuivies, et non initiées par son successeur, Joseph Staline. De même, la propagande de masse et un culte de la personnalité sont utilisés en Union Soviétique pour rallier la population du pays aux idées du régime déjà sous Lénine, bien avant que Staline ne prenne le pouvoir. Ces méthodes de gouvernement, « mises en place par Lénine et systématisées par Staline », ont précédées celles des nazis, et pourraient même les avoir inspirées, notamment en ce qui concerne l'utilisation des camps de concentration.
Diverses analyses existent quant au rôle personnel de Lénine dans l'évolution totalitaire de l'État soviétique. Le jugement porté sur Lénine par la philosophe Hannah Arendt évolue avec le temps : elle conteste dans un premier temps que Lénine ait détruit toute démocratie interne au Parti bolchevik, et considère que Staline est le véritable coupable du basculement de la Russie dans le totalitarisme ; sa réflexion l'amène ensuite à considérer que Lénine, en commettant l'erreur fondamentale de préférer l'outil de la dictature à celui de la démocratie pour faire triompher la révolution, a abouti à priver les Soviets de tout pouvoir véritable au profit du Parti. Elle continue cependant d'attribuer au seul Staline la responsabilité de la nature proprement totalitaire du régime : pour elle, les « phases totalitaires » du régime soviétique, par opposition aux « phases autoritaires », correspondent à la grande terreur stalinienne et à la période 1950-1953. Cette analyse est contestée par d'autres auteurs, comme Leonard Schapiro, qui considèrent que le totalitarisme soviétique commence dès l'époque de Lénine.
Dominique Colas, pour sa part, considère que Lénine est, en tant qu'« inventeur de la dictature du parti unique », le « prototype des tyrans modernes »; à ses yeux, si les idées contenues dans Que faire ? ne saurait être considérées comme la cause unique de l'évolution de la révolution russe, le « programme démiurgique » de Lénine et la logique léniniste n'en tiennent pas moins un rôle important dans l'histoire de l'URSS, ce qui permet de se demander si le parti tel que le concevait Lénine n'est pas la « matrice du totalitarisme ».
Nicolas Werth juge, dans un article de l'Encyclopædia Universalis, que c'est bien Lénine qui est à l'origine de la nature totalitaire du communisme moderne. Stéphane Courtois juge également fondamental le rôle du léninisme dans le développement du totalitarisme et le philosophe et historien Tzvetan Todorov qualifie Lénine de « fondateur du premier État totalitaire ». De même, le magazine américain Time présente Lénine comme « l'initiateur de la tragédie de notre ère, la montée en puissance des États totalitaires. »23
Le succès de la révolution menée par Lénine a conduit des tendances politiques radicalement opposées à sa pensée à se réclamer de ses méthodes. Ainsi le dirigeant nazi Joseph Goebbels fait-il, dans les années 1920, l'éloge de Lénine, qu'il présente comme un grand dirigeant nationaliste russe dont les bolcheviks juifs auraient ensuite détourné le projet politique.24
La révolution russe a débuté en février 1917. Les premiers incidents importants éclatent le 20 février, avec la rumeur de l'instauration d'un rationnement du pain, ce qui déclenche la panique. Le lendemain, l'usine d'armement Poutilov, en rupture d'approvisionnement, est contrainte de fermer. Des milliers d'ouvriers sont au chômage technique et se retrouvent dans les rues. Les exigences économiques (« Du pain, du travail ! ») sont le déclencheur d'un mouvement revendicatif spontané qui, au départ, n'a rien de révolutionnaire.25
Le 23 février, la Journée internationale des femmes offre aux masses un prétexte pour manifester. Plusieurs cortèges de femmes défilent dans le centre-ville : étudiantes, employées, ouvrières du textile des faubourgs ouvriers de Vyborg. Au fil des heures, les rangs des manifestants grossissent, les slogans prennent une tonalité plus politique. C'est le début de la révolution. Le lendemain, le mouvement de protestation s'étend : près de cent cinquante mille ouvriers grévistes convergent vers le centre-ville. Débordés, n'ayant reçu aucune consigne précise, les cosaques ne parviennent plus à disperser la foule des manifestants. Des centaines d'attroupements se forment, des meetings s'improvisent.26
La révolution russe a donc débuté le 23 février 1917 (23 2 1917).
23x2x1917 = 88182
Le code commune 88182 est celui de FRAPELLE dans le département des Vosges.
FRAPELLE = FR APELLE
FR = RF
R F = 18 6
Le 18 6 (18 juin) est le jour commémoratif de l'APPEL du 18 Juin 1940 lors duquel, le général de GAULLE encouragea les Français à combattre le IIIe REICH.
GAULLE = EGAU LL
LL = 12+12 = 24 = X
EGAU+X = EGAUX
À travers la révolution Russe dont l'objectif était de construire une société égalitaire, Dieu nous lance un APPEL afin que nous éliminions le RICHE – en partageant équitablement les richesses – afin que nous soyons tous ÉGAUX.
Involontairement, la révolution russe a contribué à rendre le pouvoir du RICHE aujourd'hui quasi absolu, en discréditant le communisme.
Staline est le fossoyeur définitif de la révolution russe. Lorsqu'il était au pouvoir, il a établi un régime dictatorial responsable de la mort de plus de vingt millions de personnes. Staline a ainsi permis à César : le RICHE, de régner sans partage, car actuellement, le système capitaliste dirige le monde étant donné que « le stalinisme a non seulement persécuté et fait couler le sang en instaurant un régime totalitaire, mais il a aussi trahi les espoirs d'un monde plus fraternel et solidaire qui ont fait vibrer des générations de militants ouvriers. Parmi les crimes du stalinisme, il y a celui d'avoir discrédité durablement l'idée qu'une autre forme de société que le capitalisme était encore possible et laissé penser que socialisme et démocratie étaient intrinsèquement incompatibles. »27
La révolution russe a débuté le 23 février 1917 quand les femmes ont manifesté pour réclamer du pain, et aujourd'hui, le pain n'est pas partagé équitablement entre tous les hommes sur Terre, Staline ayant discrédité le communisme en l'associant au totalitarisme, par conséquent, la majorité des citoyens dans le monde se détourne du communisme puisque ce mot a été complètement dénaturé au cours de l'Histoire. Ainsi, le capitalisme règne en maître sur la Terre et des millions d'êtres humains meurent de faim chaque année parce que le pain est accaparé par une minorité d'individus, qui nous fait bien comprendre dans SES médias, qu'il n'y a pas d'autre alternative vu que le « communisme » a échoué.
STALINE = LINE
Dieu écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité donc il a mis Staline au pouvoir car il nous fait vivre le pire de chaque idéologie.
Staline est mort le 5 mars 1953.
La révolution russe a débuté officiellement le 23 février 1917 (8 mars dans le calendrier moderne) mais le premier mouvement de contestation a commencé le 18 février (3 mars) 1917, lors de la grève des ouvriers de l'usine Poutilov, la plus grande entreprise de Petrograd. Les premiers incidents importants ont éclaté le 20 février (5 mars) 1917, avec la rumeur de l'instauration d'un rationnement du pain, qui déclencha la panique. Le lendemain, l'usine d'armement Poutilov, en rupture d'approvisionnement, fut contrainte de fermer. Des milliers d'ouvriers se sont retrouvés au chômage technique et ils sont alors descendus dans les rues.
Ainsi, les premiers incidents importants, juste avant la révolution, ont éclaté le 5 mars 1917 (date dans le calendrier moderne).
Staline est mort le 5 mars 1953, soit 36 ans après les premiers événements importants qui ont précédé la révolution russe dont Staline a définitivement trahi les idéaux.
Le chef-lieu du département 36 est la ville de Châteauroux dont le maire, Gil AVEROUS, est né un 12 juillet.
12 juillet = 127
AVEROUS = AVE
Dieu nous fait comprendre que nous disons « AVE César » à chaque élection présidentielle, car Staline a contrecarré la révolution russe donc les travailleurs n'ont pas pu s'approprier les moyens de production et contrôler le pays. Par conséquent, aucun peuple n'a pu prouver qu'il est capable de prendre le pouvoir en main et créer une société fraternelle dans laquelle les richesses seraient équitablement redistribuées. Ainsi, nous laissons César, le capitaliste, diriger, en pensant qu'il n'y a pas d'autre alternative.
Le chiffre 36 est également symbolique :
36+35+34+33+32+31+30+29+28+27+26+25+24+23+22+21+20+19+18+17+16+15+14+13+12+11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1=
666.
Dans l'Apocalypse, le chiffre 666 est le nombre de la BÊTE. J'ai expliqué précédemment que le chiffre 666 symbolise le capitalisme car en France, les capitalistes accaparaient officiellement 66,6 % des profits réalisé par les entreprises ; alors en associant le chiffre 36 à Staline, Dieu nous montre que le capitaliste accaparait 66,6 % des profits puisque Staline a complètement discrédité le communisme, les peuples ont donc abandonné l'idée de créer une société sans classe dans laquelle régnerait une parfaite égalité entre les hommes.
Dieu nous a transmis d'autres messages à travers les deux dates importantes qui ont précédé le début de la révolution russe : les 18 et 20 février 1917 (dates du calendrier grégorien).
18 février 1917 = 18 2 1917
18x2x1917 = 69012
69012 = FOIL
« FOIL » signifie « DÉJOUER » ou « CONTRECARRER » en anglais.
Dieu nous révèle ainsi que Staline mais également Lénine, ont CONTRECARRÉ la révolution russe. En effet, en 1917, « les travailleurs russes créèrent des organes (Comités d'Usine et Soviets) qui devaient assurer la gestion de la société par les travailleurs eux-mêmes. Mais les Soviets passèrent entre les mains des fonctionnaires bolcheviks. Un appareil d'État, séparé des masses, fut rapidement reconstitué. Les travailleurs russes ne parvinrent pas à créer de nouvelles institutions qui leur auraient permis de gérer et la production, et la vie sociale. Cette tâche fut par conséquent assumée par d'autres, par un groupe dont cette gestion devint la fonction spécifique. La bureaucratie organisait le processus du travail dans un pays où elle était également maître des institutions politiques. Le ''pouvoir des travailleurs'' ne peut pas être identifié ou assimilé au pouvoir du Parti, ce que firent continuellement les bolcheviks. Comme disait Rosa Luxemburg, le pouvoir ouvrier sera l'œuvre de la classe et non d'une minorité agissant au nom de la classe. Il doit être l'émanation de l'engagement actif des travailleurs, rester sous leur influence directe, être soumis au contrôle de l'ensemble de la population, être la conséquence de la conscience politique croissante du peuple. »28
« L'analyse de la révolution russe montre que si la classe ouvrière permet à un groupe spécifique, séparé des travailleurs eux-mêmes, de prendre en main la gestion de la production, elle perd aussi toutes les possibilités de contrôler elle-même les moyens de production. Le résultat de la séparation du travail productif et des moyens de production, c'est une société d'exploitation. Et quand les simples travailleurs n'ont plus d'influence sur des institutions comme les Soviets, il ne sert à rien d'appeler ce régime ''régime soviétique''. Aucun effort d'imagination ne peut le faire prendre pour le reflet des intérêts de la classe ouvrière. »29
Il y a par ailleurs un lien entre la mise en place d'un pouvoir autoritaire et anti-démocratique sous Lénine et la pratique stalinienne ultérieure avec l'instauration d'un régime totalitaire.
Les deux dates importantes qui ont précédé le début de la révolution russe sont donc les 18 et 20 février 1917 (dates du calendrier grégorien).
20 février 1917 = 20 2 1917
20x2x1917 = 76680
Le code postal 76680 est celui de la commune de SAINT-SAENS.
SAENS se prononce SENS.
La révolution russe et le communisme ont donc été détournés de leur SENS. Dieu a écrit le scénario dans ce SENS-là puisqu'il a donné le pouvoir politique entre les mains de la BÊTE et non entre les mains d'un SAINT.
Lorsque j'ai écrit ces lignes, le maire de la commune de Saint-Saëns était Jacky HUCHER.
HUCHER = HU CHER
HU = HUE
Robert HUE – l'ancien secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF) – a également vidé de son SENS le mot « communiste » car à partir de 1997, le PCF a cessé d'être un parti révolutionnaire en abandonnant la volonté de renverser le capitalisme.
Le chef-lieu du département du CHER est la ville de BOURGES.
Le communisme vise à détruire la BOURGEOISIE afin de créer une société sans classes.
Robert HUE et le Parti communiste ont renoncé aux idées, aux idéaux qui avaient été la raison d'être de naissance du Parti, pour s'intégrer dans la société BOURGEOISE. Les dirigeants socialistes et communistes ont fini par renoncer à se réclamer, ne serait-ce que verbalement, du programme socialiste. Ils affirment au contraire, aujourd'hui que la collectivisation des grands moyens de production, qui avait été l'axe du programme du mouvement ouvrier à sa naissance, n'était qu'une utopie, et que le seul système économique envisageable est le système capitaliste. Désormais, le Parti communiste place son activité politique dans le cadre de la propriété privée des entreprises, des lois du marché, du profit, de la concurrence et de la BOURGEOISIE.
HUCHER = RUCHE H
Une RUCHE est une structure artificielle construite par l'apiculteur. Elle est presque fermée, et abrite une colonie d'abeilles butineuses qui vit, produit du miel et élève de nouvelles générations d'abeilles.30
Transposée à l'échelle humaine, la RUCHE est une entreprise, les abeilles sont les travailleurs et l'apiculteur est le capitaliste. Les abeilles fabriquent le miel et l'apiculteur accapare à lui seul plus de 66,6 % du miel, et jusqu'à 92 % dans les plus grandes RUCHES grâce à l'optimisation fiscale.
Les communistes révolutionnaires luttent pour que la RUCHE soit contrôlée par les producteurs (les abeilles) afin de créer une société dans laquelle les fruits de leurs réalisations seraient redistribués entre toute la collectivité au lieu d'être accaparés par une toute petite minorité d'individus, en l'occurrence l'apiculteur, le capitaliste.
Dans le cadre de la révolution russe de 1917, la RUCHE était contrôlée par une élite appelée « bureaucratie », qui gérait toute seule les fruits de la production. « Après la révolution, Lénine dénonça constamment les tentatives de gestion ouvrière comme quelque chose de ''prématuré'', d'''utopique'' , d'''anarchiste'', de ''nuisible'', d'''intolérable'', etc. »31
« Lénine reconnut au cours des débats internes du Parti lors de l'hiver 1920-1921 : ''Notre État est un État ouvrier avec des déformations bureaucratiques''.32 » « Il décrivait l'appareil d'État comme ''emprunté au tsarisme et à peine modifié par le monde des Soviets (…), un mécanisme bourgeois et tsariste''.33 »
« Ce qui veut dire, en d'autres termes, qu'un an après la prise du pouvoir par les bolcheviks, les rapports de production (partiellement bouleversés pendant un temps au plus fort du mouvement des masses) en étaient revenus au modèle autoritaire classique de toute société de classes. Il ne restait plus aux travailleurs, en tant que tels, aucun pouvoir de décision réel dans les affaires qui les concernaient le plus directement. »34
« Lénine et ses partisans n'étaient pas nécessairement des cyniques qui, de sang-froid, avaient préparé avec une habileté machiavélique la création d'une nouvelle structure de classe pour satisfaire leur soif de pouvoir. Ils étaient très probablement mus par un désir sincère de mettre fin aux souffrances des hommes (...). Mais la division de la société en administrateurs et en travailleurs n'était que la conséquence inéluctable de la centralisation de l'autorité. Il ne pouvait en être autrement (...). Lorsqu'on en arrivait à séparer les fonctions de direction de celles du travail (en confiant les premières à une minorité d'''experts'', les autres aux masses incultes) on détruisait ainsi toute possibilité de dignité ou d'égalité. »35
Lénine est mort trop tôt, nous ne saurons jamais s'il aurait progressivement délégué le pouvoir aux travailleurs, et lorsque Staline lui a succédé, ce dernier a imposé un pouvoir personnel absolu et transformé l'URSS en un régime de type totalitaire dont Lénine avait posé les bases lors de la guerre civile.
Lénine et Staline ont ainsi DEJOUÉ les plans du communisme révolutionnaire. Les travailleurs ne contrôlaient pas les structures politiques, ils étaient dès lors d'aucune sorte les « possesseurs » de l'industrie dirigée par ces structures. « Ils étaient tout aussi exploités que les autres salariés du monde entier. La révolution de 1917 avait été étranglée politiquement et économiquement. »36
À Paris, la rue SAINT-SAENS se trouve dans le 15e arrondissement, elle débute au 28 rue de la FÉDERATION.
15 = O = EAU
Dieu change aujourd'hui le SENS de l'Histoire. Désormais, la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de nous FÉDERER afin de renverser le système capitaliste pour créer une société sans classes, dans laquelle les travailleurs, et plus généralement tous les citoyens, auront le pouvoir politique et économique entre les mains.
Le slogan du peuple russe en février 1917 était : « Du PAIN, du TRAVAIL ! ».
Le TRAVAIL est un TAF
TAF = 2016
PAIN = 16x1x9x14 = 2016
Ce site internet a été mis en ligne en décembre 2016, donc depuis 2016, Dieu nous demande de nous révolter à l'instar du peuple russe afin de renverser le capitalisme pour que le PAIN soit partagé à part égale et permettre à tous d'avoir du TAF. Le slogan du peuple russe était également « À bas la guerre impérialiste ! », le peuple voulait retirer l'armée russe de sa participation à la Première Guerre mondiale, donc nous devons prendre exemple sur les Russes de 1917 et voter pour le mouvement humaniste afin de mettre un terme aux guerres impérialistes et partager le pain.
Le 23 février 1917, en manifestant lors de la Journée internationale de la femme, ce sont les femmes qui ont déclenché la révolution russe, et plus de 100 ans après, ce seront également les femmes qui seront en première ligne lors du déclenchement de la révolution contre le système capitaliste, quand nous mettrons en place l'économie révolutionnaire en créant une entreprise dans le textile afin de prendre des parts de marché aux capitalistes, par conséquent, ce sont des couturières qui poseront les bases de la révolution. Dieu inverse ainsi le SENS de l'histoire car dans notre entreprise, les femmes seront aux commandes, elles ne seront plus soumises aux hommes et discriminées comme c'est si souvent le cas dans le système capitaliste : les femmes gagneront alors exactement le même salaire que les hommes.
Notre révolution aura lieu un peu plus de 100 ans après la révolution RUSSE.
100 = SANG
À travers la révolution RUSSE, Dieu nous fait comprendre que nous ferons SAIGNER les capitalistes en leur prenant des parts de marché, et la RÉUSSITE de nos entreprises prouvera à tous les citoyens qu'une alternative au nazi-capitalisme est possible.
Par ailleurs, à travers la révolution RUSSE, Dieu nous révèle que nous gagnerons la guerre en étant plus RUSÉ que les capitalistes. Nous devons les concurrencer dans tous les domaines donc nous allons devoir être créatifs. La RUE doit ainsi apporter ses idées, son talent, son génie, sa solidarité, pour mettre à bas le système capitaliste. Si la RUE joue collectif, nous RÉUSSIRONS à mettre un terme à l'individualisme, la haine et la barbarie. Seule la RUE a le pouvoir d'expulser les SS qui sont actuellement au pouvoir alors prenons exemple sur la révolution RUSSE en nous révoltant contre le TSAR, c'est-à-dire CESAR, parce que désormais, la STAR, c'est NOUS !
Mais nous devons tirer les leçons du passé. En 1917, la révolution du peuple russe a été « confisquée » par une élite qui a instauré une dictature à parti unique et pris les rênes du pouvoir alors que celui-ci devait intégralement revenir aux Soviets : une organisation représentative des ouvriers et des paysans.
Lorsque Lénine arriva au pouvoir, il usa – de façon revendiquée – de la Terreur afin de parvenir à ses fins politiques. Lénine fut à l'origine de la Tchéka, police politique soviétique chargée de traquer et d'éliminer tous les ennemis du nouveau régime qu'il mit en place. De même, Lénine instaura en 1919 un système de camps de travail forcé, qui précéda le Goulag de l'époque stalinienne ; il fit ainsi du nouveau régime une dictature à parti unique.
La continuité politique entre Lénine et Staline fait l'objet de débats ; divers auteurs ont cependant souligné que la philosophie politique et la pratique du pouvoir de Lénine contenaient des éléments clés de la dictature au sens moderne du terme, voire du totalitarisme.37
Le nom complet de Lénine est Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine : ses initiales sont VIOL.
Dieu nous montre que Lénine et Staline ont VIOLÉ les idéaux communistes de la révolution russe. « L'URSS et les pays du bloc de l'Est n'étaient ni socialistes ni communistes. Ils constituaient en fait une forme de capitalisme d'État, où les capitalistes ou les élites économiques avaient été simplement remplacés par un autre groupes d'élites – l'État ou les élites politiques – pour diriger un système économique qui restait dédié à l'accumulation de capital. Selon Maass :
''L'État détenait bien les moyens de productions en URSS. Mais la vraie question est : À qui appartient l'État ? Si la réponse est autre chose que la masse, exerçant sa ''propriété'' à travers un système ou un autre de démocratie populaire – s'il y a une élite, qu'elle soit bien ou mal intentionnée, exerçant le pouvoir sur la façon de diriger la société – alors c'est une société qui VIOLE la définition la plus basique du socialisme.'' » 38
La démocratie populaire ayant été supprimée, les régimes communistes de l'ex-URSS ont tous été marqués du sceau de la VIOLENCE.
C'était le SENS de l'Histoire car Dieu n'a pas donné le pouvoir politique entre les mains d'hommes SAINTS mais entre les mains du DIABLE.
Karl Marx est mort à l'âge de 64 ans.
Le département 64 est celui des PYRÉNÉES-Atlantiques.
PYRÉNÉES = le PIRE EST NÉ
Un certain nombre de citoyens pensent aujourd'hui que le marxisme est la PIRE des idéologies puisque les régimes communistes furent marqués par la VIOLENCE et l'échec économique mais ces régimes n'étaient pas communistes, car « la leçon fondamentale des événements historiques de la Révolution d'Octobre 1917 à l'hiver 1924, c'est que le lien entre socialisme (communisme) et démocratie doit rester indissociable. Lorsqu'il n'y a pas d'élections générales démocratiques, lorsque la liberté de réunion est entravée, lorsque les syndicats sont soumis au parti et à l'État, et lorsque la liberté de la presse n'est pas reconnue, la vie politique et sociale régresse, les institutions s'étiolent. Et, en fin de compte, la bureaucratie finit par imposer son propre pouvoir à toute la société39. » « Le communisme a été pensé et forgé par les mouvements populaires et le mouvement ouvrier lui-même au cours du XIXe siècle. Il renvoie à la volonté d'une vraie démocratie, une démocratie du peuple qui se gouverne lui-même, par et pour lui, dans l'égalité politique et sociale. Une sorte de coopération des producteurs, en somme. Cette société abolit la propriété privée, supprime les classes sociales, mais surtout répartit les biens en fonction des besoins.(...) Le système politique instauré en URSS à la fin des années 1920 a produit des événements monstrueux : la collectivisation forcée de la terre, l'embrigadement de millions de paysans, l'écrasement de la démocratie, la liquidation des opposants, le goulag, les procès de Moscou, etc. Il s'agit d'une contre-révolution : Staline a été pour la révolution russe pire que Napoléon pour la Révolution française. Car les opposants politiques qui ont fini au goulag ont d'abord été des responsables du parti bolchevique, qui avaient dirigé la révolution de 1917. Certes, le système capitaliste ne dominait plus dans l'URSS après la révolution. Mais la nationalisation de l'économie et sa planification étaient bureaucratiques. Du coup, des millions de travailleurs vivaient dans un régime antidémocratique. Grâce au monopole du pouvoir exercé par le parti ''communiste'' sur l'État et l'économie, une couche privilégiée de dirigeants, dont la rapacité n'avait rien à envier aux capitalistes des pays occidentaux, s'est progressivement imposée à la tête d'un État bureaucratique.
En outre, au plan international, la contre-révolution stalinienne a rapidement transformé l'ensemble des partis communistes en courroies de transmission du pouvoir soviétique, quitte à trahir les mouvements révolutionnaires comme en France en 1936, en Espagne en 1937 ou, à nouveau, en France en 1968.
Les idéaux communistes et la révolution russe avaient soulevé un immense espoir poussant des dizaines de milliers de militants à s'engager à fond et parfois avec héroïsme, dans le combat anticapitaliste.
Le régime stalinien a continué à se parer des idéaux communistes. Et ce n'est pas le moindre des crimes du stalinisme que d'avoir transformé cet élan généreux en une entreprise de manipulation et de trahison. »40
Le régime issu de la révolution bolchevique de 1917 a donc bafoué les idéaux du communisme. C'était le SENS de l'Histoire. Dieu voulait nous détourner de la plus solidaire des idéologies afin de nous diriger vers l'une des plus individualistes doctrines de l'Histoire qui permet à une minorité d'individus de s'enrichir démesurément en plongeant une grande partie de la population mondiale dans la pauvreté. Dieu nous fait vivre le PIRE de chaque idéologie parce qu'il enseigne aux générations futures les erreurs à ne jamais reproduire ; et il leur enseigne également les failles de la nature humaine. Dieu voulait ainsi montrer aux futures générations que les hommes étaient capables de laisser des millions d'enfants mourir de pauvreté chaque année en restant totalement indifférents devant ce massacre, alors que dans le même temps, une minorité accumulait des richesses hallucinantes à une hauteur jamais vue dans l'histoire de l'humanité. Si la révolution communiste avait été un succès en Russie, en créant une société sans classes, prospère, dans laquelle le chômage aurait été inexistant, nous aurions suivi l'exemple russe afin de vivre dans une société égalitaire, fraternelle, démocratique, où le peuple n'aurait jamais été soumis à une bourgeoisie rapace, cupide, méprisante et malhonnête. Ainsi, si la révolution russe avait été un succès, le communisme se serait exporté dans le monde entier et l'égalité aurait alors régné sur Terre, donc des millions d'enfants n'auraient jamais été exterminés chaque année dans l'indifférence générale. Nous n'aurions jamais vécu la PIRE période de l'histoire de l'humanité et les futures générations n'auraient pas pu prendre conscience de la noirceur et des failles de la nature humaine. Je rappelle que lorsque les juifs étaient exterminés dans les chambres à gaz, seuls les nazis le savaient, or aujourd'hui, tout le monde sait que des millions d'êtres humains meurent de pauvreté chaque année alors que les 1 % les plus riches accaparent une fortune de plus de 75 000 milliards de dollars, par conséquent, la cupidité des riches extermine des millions de pauvres mais la majorité des hommes restent indifférents devant ce massacre. Nous vivons bel et bien la PIRE période de l'histoire de l'humanité car ces millions d'êtres humains exterminés chaque année sont avant tout des enfants de moins de cinq ans, même les nazis n'auraient pas osé exterminer autant d'enfants mais ça ne choque pourtant personne aujourd'hui. Dieu voulait ainsi nous faire vivre le pire de chaque idéologie pour prouver aux générations futures, que sans lui, l'homme votait pour l'extermination de son prochain et qu'il s'en fichait royalement, étant endoctriné depuis son enfance pour penser que l'extermination des pauvres du Tiers Monde n'était pas grave et qu'il n'y avait pas d'autre alternative. Si le communisme avait RÉUSSI sur le plan économique en RUSSIE, Dieu n'aurait jamais pu apprendre aux futures générations l'horreur du capitalisme totalitaire, vu que le communisme se serait exporté dans le monde entier avec le juste partage des richesses et ses idéaux anti-impérialistes. Par exemple, nous n'aurions jamais connu les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et « l'union sacrée » du peuple français derrière les principaux responsables de ces attentats, en l'occurrence les bourgeois impérialistes et les capitalistes au pouvoir. Par conséquent, nous n'aurions jamais connu la « démocratie » totalitaire et ainsi la PIRE période de l'histoire de l'humanité. Certains d'entre vous doivent penser que Dieu est le diable puisqu'il a programmé Hitler et Staline, mais comprenez bien qu'il nous fait vivre le PIRE de chaque idéologie pour que les futures générations ne reproduisent plus jamais les mêmes erreurs. Il nous éduque, et à travers les signes, il redescend aujourd'hui sur Terre pour que nous mettions un terme définitif à la barbarie.
LENINE est mort le 21 janvier 1924 (21 1 1924).
21x1x1924 = 40404
40+40+4 = 84
Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.
« HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Les initiales de Cécile Helle sont C H.
C H = 3 8
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
Dieu nous montre que des milliards d'êtres humains vivent actuellement dans l'ENFER de la MISÈRE car à la mort de Lénine, Staline lui a succédé et ce dernier a complètement discrédité le communisme. Le capitalisme règne donc en maître sur la Terre et des milliards de pauvres vivent ainsi un ENFER.
40404 = 444 00
4x4x4 = 64
Le département 64 est celui des PYRÉNÉES-Atlantiques.
PYRÉNÉES = le PIRE EST NÉ
00 = ce sont vos yeux car Dieu nous révèle que nous vivons le PIRE de chaque idéologie pour que les futures générations puissent VOIR les erreurs à ne jamais reproduire.
40404 = 4004 4
Selon la chronologie de James USSHER, Dieu a créé l'homme en 4004 av. J.-C.
Lorsque j'ai écrit ces lignes, le maire de SAINT-SAENS était Jackie HUCHER.
USSHER = HUCHER
4004 4 =
La durée de 4 jours est égale à 96 heures.
Le cahier des écoliers est composé de 96 pages.
Dieu nous montre qu'il écrit chaque ligne de l'histoire de l'humanité et il nous demande de changer le SENS de l'Histoire, car pour l'instant, il n'a pas donné le pouvoir politique entre les mains d'hommes SAINTS mais entre les mains de SATAN.
4004 4 = 44
Le chef-lieu du département 44 est la ville de NANTES.
Dans « NANTES », il y a toutes les lettres du mot « SATAN » avec un « E » en plus.
E = 5
Dieu voulait ainsi prouver aux générations futures que les hommes votaient pour SATAN avec les 5 doigts de leur main qui tiennent le bulletin de vote.
Mais aujourd'hui, notre devoir est de combattre le diable sur Terre afin d'obtenir l'immortalité pour siéger éternellement avec les SAINTS dans le royaume de Dieu. C'est le SENS de notre vie sur Terre.
STALINE = SAT LINE
SAT = SATAN
LINE = LIGNE
Dieu écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité et il a donné les pleins pouvoirs à SATAN.
SATAN = 19x1x20x1x14 = 5320
Le code postal 5320 est celui de la commune de GRAVE.
Dieu te fait comprendre que l'heure est GRAVE puisque SATAN extermine un enfant toutes les 5 secondes donc Dieu change le SENS de l'Histoire en nous demandant de prendre le pouvoir des mains de SATAN.
SATAN = 5320 = GRAVE
« GRAVE » signifie « la TOMBE » en anglais.
Dieu précise que nous serons un jour éternellement enfermés dans une TOMBE – si nous refusons de combattre le règne de SATAN sur Terre.
SATAN = 19+1+20+1+14 = 55
Le chef-lieu du département 55 est la ville de BAR-LE-DUQ.
À travers BAR-LE-DUQ, Dieu nous révèle qu'il nous ÉDUQUE en mettant SATAN au pouvoir, mais désormais, à travers le BAR, il change le VIN en EAU donc tu ne dois plus laisser SATAN diriger le monde mais lui prendre le pouvoir des mains.
Dieu te fait comprendre que c'est GRAVE si tu votes pour SATAN car tu finiras en enfer et sincèrement, c'est GRAVE si tu ne comprends pas que Dieu écrit chaque ligne de l'histoire de l'humanité, il a multiplié les signes pour te le prouver alors tu n'auras aucune excuse si tu votes pour SATAN.
À travers le chiffre 44, en associant SATAN à la révolution RUSSE, Dieu nous montre que SATAN RUSE pour prendre le pouvoir en main, puisqu'il nous fait croire que le communisme a échoué et qu'il n'y a donc plus d'alternative au capitalisme ; c'est une RUSE vu que le communisme n'a pas échoué, c'est le capitalisme d'État qui a échoué dans les pays de l'Ex-URSS donc le socialisme constitue une page blanche de l'Histoire et nous devons prendre le stylo en main pour écrire les prochaines LIGNES de l'histoire de l'humanité.
Nous allons ainsi créer une société avec un fonctionnement démocratique dans lequel la majorité décide pour elle-même, s'organise et décide dans tous les domaines y compris dans les questions économiques. Jusqu'à présent, nous avons eu deux types de sociétés : les sociétés capitalistes et les sociétés bureaucratiques et dans les deux cas, c'est une minorité qui décidait pour la majorité, une minorité d'actionnaires pour les sociétés capitalistes et une minorité d'apparatchiks et de bureaucrates dans les sociétés totalitaires ; donc le type de société que nous devons construire est celle où une majorité décide enfin pour elle-même.41
James USSHER, dans sa chronologie biblique, estime que Dieu a créé la Terre la nuit du 22 octobre 4004 av. J.-C. (22 10 4004).
22x10x4004 = 880880
8888 00
8888 = HHHH = les quatre H assemblés forment une échelle.
00 = ce sont les yeux de Dieu qui voient chacun de nos actes.
Pour monter l'échelle qui te mènera dans le royaume de Dieu, tu dois combattre SATAN qui a les pleins pouvoirs ici-bas.
C'est le SENS de notre vie sur Terre.
SATAN, c'est le Roi-Argent, c'est le capitalisme, la cupidité, et Dieu nous l'a fait comprendre en élisant un Pape ARGENTIN, le 13 mars 2013 (13 3 13).
13 3 13 = CAC
C A C = C'EST ASSEZ
C'EST ASSEZ, Dieu ne veut plus que le Roi-ARGENT dirige le monde.
Le Pape Jean-Paul II a combattu le communisme totalitaire mais il s'est prosterné devant le Roi-ARGENT. Il a ainsi laissé le nazi-capitalisme exterminer des dizaines de millions d'enfants chaque année alors que rien ne justifiait ce massacre, la planète regorgeant de richesses. Jean-Paul II a également combattu la théologie de la libération qui voulait combattre le capitalisme pour créer le Ciel sur Terre afin que les pauvres sortent de la pauvreté, donc en combattant la théologie de la libération, Jean-Paul II a permis à SATAN de régner ici-bas, en le laissant exterminer les pauvres. L'Église de Rome a canonisé Jean-Paul II en 2014 mais je peux vous assurer qu'il n'est pas devenu un SAINT puisque les SAINTS au paradis sont les hommes et les femmes, qui se sont battus ici-bas pour sauver la vie de leur prochain, alors les Papes qui se sont prosternés devant Adolf Hitler ne deviennent pas des SAINTS. À travers le Pape ARGENTIN, Dieu nous fait comprendre que pour devenir un SAINT dans le royaume de Dieu, nous devons combattre la dictature de l'ARGENT et sauver nos frères et sœurs de l'extermination programmée par le système capitaliste.
Lénine est né à SIMBIRSK.
SIM = ISM
Les idéologies se terminent par le son « ISM » : léninisme, marxisme, communisme, socialisme, néolibéralisme...
Nous sommes des SIMS programmés par Dieu et il nous éduque en nous faisant vivre le PIRE de chaque idéologie.
Le chiffre 9 en anglais se dit « NINE ».
LENINE = LE 9
LE département numéro 9 est celui de l'Ariège.
Le chef-lieu du département 9 est la ville de FOIX.
Les communistes ont la particularité de pas avoir la FOI en Dieu. La religion écrit Lénine, est « une sorte d'alcool spirituel qui encourage les ouvriers à subir leur exploitation dans l'espoir d'être récompensés dans la vie éternelle. Mais à ceux qui vivent du travail des autres, la religion apprend à pratiquer ici-bas la charité, ce qui permet de justifier à bon compte toute leur existence en tant qu'exploiteurs et de leur vendre un billet à tarif réduit pour la béatitude dans l'au-delà. »
Lénine prédisait avec confiance que le prolétariat ferait fusionner son combat avec la science moderne, en rupture avec « le brouillard de la religion » et « combattrait aujourd'hui même pour une meilleure vie terrestre. »
Pour Lénine, dans le cadre de la dictature du prolétariat, la religion était une affaire privée. Il affirmait que les communistes voulaient un État absolument indépendant de toute affiliation religieuse et ne contribuant par aucune aide matérielle aux dépenses des organisations religieuses. En même temps, toute discrimination envers les religions devait être bannie, et tout citoyen devait « être libre de professer n'importe quelle religion » ou d'ailleurs, « aucune religion du tout ».42
Or sous la politique de terreur rouge lancée par la gouvernement de Lénine, des persécutions antireligieuses ont été menées à grande échelle. Le stalinisme a plus tard relancé une répression farouche à l'encontre des religions. Dans l'URSS de Staline, nombre de lieux confessionnels furent transformés, détruits ou fermés, et le contrôle des populations en ce domaine favorisa une atmosphère de délation à l'égard des croyants43. D'ailleurs, le 13 juillet 1917, à Fatimá au Portugal, la Vierge Marie a transmis un MESSAGE à trois jeunes bergers et elle leur a notamment prédit ce qui a allait se dérouler en déclarant : « la Russie (...) répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. »
Ainsi, LENINE n'avait pas FOI en Dieu et la Russie non plus étant donné que sous le régime totalitaire, les croyants étaient persécutés.
LENINE = LE 9
9 = FOIX
FOIX = FOI X
X = 24
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).
De nombreux auteurs considèrent que LENINE a posé les bases du totalitarisme. En effet, les exactions commises à l'encontre des populations civiles commencent, dans les territoires de la future Union soviétique, sous le gouvernement de Lénine, elles sont seulement poursuivies, et non initiées par son successeur, Joseph Staline. De même, la propagande de masse et un culte de la personnalité sont utilisés en Union soviétique pour rallier la population du pays aux idées du régime déjà sous Lénine, bien avant que Staline ne prenne le pouvoir. Ces méthodes de gouvernement, « mises en place par Lénine et systématisées par Staline », ont précédé celles des nazis, et pourraient même les avoir inspirées, notamment en ce qui concerne l'utilisation des camps de concentration44. D'ailleurs, le dirigeant nazi Joseph Goebbels fait-il, dans les années 1920, l'éloge de Lénine, qu'il présente comme un grand dirigeant nationaliste russe dont les bolcheviks juifs auraient ensuite détourné le projet politique.
Ainsi, à travers les signes, Dieu associe Adolf Hitler et LENINE car ce dernier a posé les bases d'un régime totalitaire dont Adolf Hitler se serait éventuellement inspiré par la suite.
LE NINE = LE NEUF
LE NEUF = LE NUMERO 9
Le film d'animation NUMERO 9, raconte les aventures d'un groupe de poupées créées par un savant, derniers survivants sur notre planète. Les poupées cherchent à échapper à une machine folle. La dernière-née, Numéro 9, va mettre toute son énergie dans la lutte contre ce mystérieux adversaire, en déclenchant plus tard accidentellement un mécanisme encore plus dangereux que le premier.
Dans le film, « la BÊTE » est le premier antagoniste de l'histoire. Ce robot semble agir comme un simple animal, traquant les numéros à travers la ville en ruine. Après avoir réussi à venir à bout de la BÊTE, numéro 9 déclenche accidentellement la machine qui construit d'autres machines pour la servir. La machine cherche les numéros afin de leur voler leurs âmes.
LENINE est NUMERO 9. Il a été créé par Dieu, que certains compareront éventuellement à un « savant-fou », et dans le film, la BÊTE symbolise la monarchie tsariste, car dans l'Apocalypse, la BÊTE symbolise le pouvoir politique, en l'occurrence le pouvoir romain.
À l'instar de Numéro 9 dans le film, lorsque LENINE a tué la BÊTE : la monarchie, il a déclenché un mécanisme encore plus dangereux que le premier en posant les bases du communisme totalitaire. À l'instar de la machine, ce dernier cherchait à voler les âmes puisque le régime communiste détournait les hommes de Dieu en persécutant les croyants.
Certains considèrent que LENINE est un tyran, mais je ne sais pas si on peut le qualifier ainsi car à l'instar de NUMERO 9 dans le film, LENINE a déclenché un mécanisme encore plus meurtrier que celui qu'il voulait combattre, mais à la base, il voulait créer une société sans classes dans laquelle les richesses auraient été équitablement redistribuées, et pour créer cette société égalitaire, il a mis en place un régime de Terreur durant la guerre la civile afin d'éviter la restauration de la monarchie, il considérait ainsi que le système de Terreur était inséparable de la dictature du peuple. Il a donc employé la VIOLENCE pour créer à terme une société plus fraternelle, or il est mort avant d'avoir pu réaliser complètement cet idéal et Staline a ensuite imposé un pouvoir personnel absolu et totalitaire dont LENINE avait posé les bases lors de la guerre civile.
Par conséquent, je ne sais pas si on peut considérer LENINE comme un tyran. Il est clair que ce n'était pas un SAINT, ayant plein de sang sur les mains, et à travers le chiffre 44, Dieu l'associe à SATAN et à la VIOLENCE, mais peut-être parce que, à l'instar de NUMERO 9 dans le film, il a déclenché un mécanisme qui a permis au DIABLE de surgir à travers Staline, donc j'ai des doutes quant à savoir si Dieu nous révèle que le DIABLE est LENINE ou plus précisément STALINE. Dans le film, NUMERO 9 est animé de bonnes intentions avant de déclencher un mécanisme encore plus meurtrier, et LENINE était également animé de bonne intentions avant de déclencher le communisme totalitaire, car il voulait exporter le communisme dans le monde entier afin que les travailleurs prennent le pouvoir et mettent en commun toutes les richesses de l'humanité pour en effectuer le juste partage. Il voulait également renverser le capitalisme pour mettre un terme aux guerres impérialistes, donc il avait de nobles intentions mais beaucoup de sang sur les mains pour mettre en œuvre ses intentions ; je vous laisse ainsi juger si LENINE est le DIABLE ou non. Quoiqu'il en soit, la leçon que nous devons en tirer, c'est de ne jamais laisser le pouvoir entre les mains d'une élite : c'est le SENS du mot LENINE.
Le chiffre 9 en anglais se dit « NINE ».
LE NINE = LE 9
9 = I
La lettre « I » signifie « MOI-JE » en anglais.
LE NINE signifie LE « MOI-JE ».
L'objectif de la révolution russe était de mettre un terme au règne du « MOI-JE », en renversant le tsarisme pour instaurer un régime socialiste dans lequel le contrôle du pouvoir devait revenir aux travailleurs, or ça ne s'est pas déroulé ainsi car durant les années suivant la révolution, c'est le « MOI-JE » qui a été mis en place dans la mesure où une élite bureaucratique prenait toutes les décisions.
Alors pour mettre un terme au règne du « MOI-JE », Dieu nous fait comprendre que nous devons supprimer LENINE, c'est-à-dire ne pas laisser une élite prendre le pouvoir à notre place. C'est la raison pour laquelle nous devons mettre en place l'économie révolutionnaire afin d'apprendre à créer et autogérer des entreprises, nous familiariser avec le domaine économique, nous politiser, pour être prêts à diriger nous-même le pays lorsque notre candidat(e) sera élu(e) président(e) de la République. C'est le SENS de l'Histoire.
Car en 1917, les travailleurs russes n'étaient pas vraiment formés pour prendre le contrôle du pouvoir politique et économique, c'est pourquoi une élite d'intellectuels a pris le pouvoir à leur place. Dans la brochure Que Sais-je ?, publiée en 1902, Lénine plaidait pour une révolution qui serait organisée par des « professionnels » qui constitueraient l' « avant-garde » de la classe ouvrière et seraient, en Russie, les porteurs de la conscience de classe et de la théorie révolutionnaire, dont les ouvriers n'ont pas un sens inné, les élites intellectuelles du Parti devaient être les porteurs de la conscience révolutionnaire et fusionner avec le mouvement ouvrier pour lui apporter le savoir45.
Or lorsque cette élite d'intellectuels est arrivée au pouvoir, elle n'a pas délégué le savoir aux travailleurs. Elle a monopolisé le pouvoir en prenant toutes les décisions. Nous ne devons pas reproduire les mêmes erreurs, voilà pourquoi nous devons nous politiser, nous instruire et apprendre à gérer l'économie pour être prêts à diriger les affaires de l'État – le jour J – lorsque notre candidat(e) sera élu(e).
J = 10
Dans une équipe de football, le numéro 10 est le meneur de JEU, donc le jour J, c'est-à-dire le jour où notre candidat(e) sera élu(e), NOUS serons le meneur de JEU, et le NOUS c'est le peuple car ce ne seront pas seulement les travailleurs qui dirigeront le pays, mais l'ensemble des citoyens dont les étudiants et les retraités, et certainement pas une seule élite d'intellectuels.
En tout cas, désormais, nous bénéficions du suffrage universel – du droit de vote – c'est-à-dire que nous pouvons prendre le pouvoir en main afin de créer une société fraternelle sans faire couler une seule goutte de sang, à part celui de quelques capitalistes qui se tireront une balle en pleine tête le jour où notre candidat(e) sera élu(e)...
GEORGE Orwell, l'auteur du roman 1984, s'est inspiré du successeur de Lénine, Joseph Staline, pour écrire son roman qui dénonce le totalitarisme. Staline n'est donc pas né en GEORGIE par hasard.
Dieu écrit chaque ligne de l'histoire de l'humanité et à l'instar de Big Brother dans le roman, il utilise la torture pour créer l'homme parfait.
En effet, vers la fin du roman 1984, le personnage principal, Winston, est arrêté puis torturé par O'Brien, un haut fonctionnaire du régime totalitaire.
O'Brien le torture car le but du régime est d'épurer toutes les pensées qui lui sont gênantes afin de créer l'individu parfait aux yeux de Big Brother.
O'Brien dit à Winston : « Je vous sauverai, je vous rendrai parfait ».
Dieu a mis SATAN au pouvoir, il a ainsi donné les rênes à O'Brien parce qu'il veut nous rendre parfait. Il nous fait vivre le pire de chaque idéologie afin que nous ne reproduisions jamais les mêmes erreurs. Nous savons désormais que nous ne devons plus jamais laisser les médias entre les mains des puissances de l'argent car les plus riches s'en servent pour nous endoctriner, et ils nous transforment ainsi en soldats SS votant pour l'extermination d'un enfant toutes les 5 secondes. Ils nous ont fait croire qu'il n'y avait pas d'autre alternative mais nous allons prouver aux générations futures, lorsque notre parti politique arrivera au pouvoir, que c'était un mensonge. Les futures générations sauront ainsi qu'elles ne doivent plus jamais voter pour un système économique qui permet à une minorité d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre, puisque l'inégale répartition de ces richesses génère la guerre, le chômage de masse, la misère, le racisme, et l'extermination de centaines de millions de vies humaines en seulement quelques années. Dieu veut ainsi créer des hommes parfaits qui ne voteront plus jamais pour l'extermination de leur prochain ; et afin de nous éduquer, il torture malheureusement pour l'instant les milliards d'êtres humains victimes du nazi-capitalisme.
Alors désormais, nous devons leur venir en aide en nous unissant derrière un parti politique, et à travers la révolution russe, Dieu nous a fait comprendre que nous devions nous méfier des dirigeants de notre futur parti politique. C'est la raison pour laquelle Dieu nous a clairement guidé vers Olivier BESANCENOT afin qu'il n'y est pas de DOUTE quant à son intégrité, donc étant donné que Dieu veut nous rendre PARFAIT, il a programmé Olivier pour naître le jour de la saint PARFAIT, le 18 avril.
Olivier est né 48 heures avant le jour de naissance d'Adolf Hitler (né le 20 avril).
48 = 84
84 = 1984
Le chef-lieu du département 84 est Avignon dont la maire est Cécile HELLE.
« HELL » signifie « ENFER » en anglais.
Le chiffre 84 symbolise ainsi l'ENFER.
48 est l'inverse de 84 donc l'inverse de l'ENFER – car le vote pour le parti politique d'Olivier nous permettra de monter au paradis.
Dans le roman 1984, O'BRIEN torture Winston afin de le rendre PARFAIT aux yeux de Big Brother, c'est-à-dire parfait aux yeux du régime totalitaire.
O'BRIEN = OB RIEN
OB sont les initiale d'Olivier Besancenot.
RIEN = NIER
Tu peux NIER les signes mais tu te retrouveras alors entre les mains d'O'BRIEN car seul le vote pour le parti politique d'Olivier nous débarrassera du capitalisme totalitaire.
Vous devez ainsi avoir FOI en Dieu et voter pour le NPA dont Olivier est l'une des figures les plus emblématiques.
1984 = 19x84 = 1596
1596 = FOI
Le roman 1984 symbolise le totalitarisme donc Dieu nous fait comprendre que nous ne vivrons plus dans un régime totalitaire si nous avons FOI en lui.
Le livre 1984 est paru le 8 juin 1949 (8 6 1949).
8x6x1949 = 93552
Le roman est symbolisé par les 2 yeux de Big Brother.
En additionnant le chiffre 2 au nombre 93552, on obtient 93554.
Le code postal 93554 est l'un des codes postaux de la commune de MONTREUIL.
Le siège du NPA se trouve à MONTREUIL.
Les Big Brother Awards (Prix Big Brother), est une cérémonie de remise de prix à destination « [des] gouvernements et [des] entreprises… qui font le plus pour menacer la vie privée ». La cérémonie est organisée par l'association Privacy International. Son nom vient du personnage emblématique de l'État policier d'Océania dans le roman 1984 de George Orwell. Ce prix existe dans une dizaine de pays.46
La cérémonie se déroule en France à MONTREUIL.
Pourtant, les organisateurs ne savaient pas qu'on obtenait le code postal de MONTREUIL en multipliant les chiffres de la date de parution du roman 1984. Dieu nous prouve qu'il programme chacun d'entre nous. Dieu est Big Brother : il nous surveille à chaque instant et finalement, Dieu peut être associé au totalitarisme car si tu ne fais pas ce qu'il te dit, il te tuera, mais il te menace pour créer un monde parfait dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain ; il te menace ainsi pour te rendre parfait puisqu'en votant pour le parti politique d'Olivier, tu voteras pour aider ton prochain avant de penser à toi-même.
MONTREUIL = MONTRE ŒIL
Une bonne partie des hommes, particulièrement en Occident, n'ont pas FOI en Dieu et par conséquent, ils ont l'ŒIL rivé sur leur MONTRE car ils pensent que leurs jours sont comptés, c'est pourquoi ils votent égoïstement pour l'idéologie qui leur permettra d'acquérir le maximum de richesses en un minimum de temps.
À l'instar de Winston dans le roman 1984, nous sommes prêts à commettre l'irréparable pour maintenir un système que nous pensons juste. Un passage du roman 1984 symbolise cet état de fait mais avant de l'évoquer, je précise que dans le roman, Winston, contrairement à la majeure partie de la population, ne croit pas aux mensonges du régime totalitaire. Il comprend que l'Histoire est utilisée comme moyen de propagande et il projette d'écrire un livre pour garder une trace écrite du passé et exposer la société totalitaire qui l'entoure, les hommes qui collaborent et ses ressorts les plus impitoyables47. Mais il se laisse berner par O'Brien qu'il prend pour un membre de la Fraternité, une société secrète qui unirait les gens contre le Parti au pouvoir.
Se faisant passer pour un cadre de la Fraternité, O'Brien fait passer un entretient à Winston et à son amie Julia. Il leur demande pour tester leur fidélité :
O'Brien : Êtes vous prêts à donner vos vies ?
Winton : Oui.
- Êtes vous prêts à tuer ?
_ Oui.
_ À commettre des actes de sabotages pouvant entraîner la mort de centaines d'innocents ?
_ Oui.
_ À trahir votre pays auprès de puissances étrangères ?
_ Oui.
_ Vous êtes prêts à tromper, faire des faux, à extorquer, à corrompre les esprits des enfants, à distribuer les drogues qui font naître des habitudes, à encourager la prostitution, à propager les maladies vénériennes, à faire tout ce qui est susceptible de causer la démoralisation du Parti et de l'affaiblir ?
_ Oui.
_ Si votre intérêt exigeait, par exemple, que de l'acide sulfurique fut jeté au visage d'un enfant, seriez-vous prêts à le faire ?
_ Oui. 48
En votant pour le système capitaliste, nous accomplissons toutes les horreurs que Winston était prêt à commettre au nom d'un mouvement qu'il pensait juste.
Winston était prêt à jeter de l'acide sulfurique sur le visage des enfants et Dieu nous donne la preuve que nous jetons quotidiennement de l'acide sulfurique sur le visage des enfants. Regardez ces photos, vous ne pouvez pas NIER les faits :
Nous leur jetons de l'acide sulfurique sur le visage parce que nous pensons que le capitalisme est juste alors que c'est un système économique ignoble.
Ces enfants, atteints du noma, auraient besoin pour être guéri d'un traitement de 10 jours qui coûte seulement 2 ou 3 euros mais l'argent manque, les pays du Tiers Monde étant écrasés par la dette, par les politiques d'ajustement structurel que leur impose le FMI et par le pillage des multinationales occidentales. Nous sommes particulièrement responsables en France de cette situation puisque les multinationales françaises pillent les richesses du Tiers Monde et nos dirigeants soutiennent des dictateurs qui détournent une partie des richesses de leur pays. Par ailleurs, des Français ont été à la tête du FMI pendant de longues années, donc notre pays persécute particulièrement les pauvres du Tiers Monde et rien ne changera tant que la majorité des citoyens votera pour le maintien du système capitaliste.
Vous n'avez jamais vu ces photos d'enfants lors du journal de VIN heures car le régime totalitaire vous cache le vrai visage du nazi-capitalisme. Quand les terroristes islamistes décapitent leurs victimes, ils sont naturellement qualifiés de « barbares » mais quand des millions d'électeurs jettent de l'acide sulfurique sur le visage des enfants, quel mot doit-on employer pour les qualifier ?
Dorénavant, vous pouvez voir sur ces photos les conséquences de votre vote le jour de l'élection présidentielle, c'est ce qui arrive lorsque vous laissez une minorité de la population mondiale accaparer la majeure partie des richesses de la Terre. Vous ne pouvez plus NIER votre responsabilité dans ces horreurs et vous ne serez donc pas surpris le jour où vous serez envoyés en ENFER si vous continuez à voter pour le maintien du régime capitaliste.
Par ailleurs, à l'instar de Winston dans le roman 1984, nous sommes prêts « à distribuer des drogues qui font naître des habitudes » vu que nous vendons à nos enfants de l'alcool, du tabac et des feuilles longues pour qu'ils puissent rouler leurs « pétards ».
Nous encourageons également la prostitution en permettant à nos multinationales de piller les ressources naturelles des pays pauvres, forçant ainsi des millions de femmes, d'hommes et d'enfants à se prostituer pour survivre.
Certains sont également prêts à propager les maladies vénériennes car l'Église de Rome est contre le port du préservatif, notamment en Afrique.
Dieu nous a rendu malade pour donner les remèdes aux générations futures.
Nous commencerons à devenir PARFAITS lorsque nous voterons pour le parti politique de l'homme né le jour de la SAINT PARFAIT. C'est le SENS de l'Histoire.
LENINE = 12x5x14x9x14x5 = 529200
529200 = VIE 00
00 = ce sont les yeux de Big Brother : les yeux de Dieu
Notre mission pour obtenir la VIE éternelle est de sauver la VIE des centaines de millions d'êtres humains qui seront exterminés dans les prochains années si nous ne renversons par le nazi-capitalisme pour mettre un terme au règne du « MOI-JE ».
Nous devons nous inspirer de la révolution russe et nationaliser sans indemnité les grands secteurs de notre économie, tout en ajoutant le plafonnement des revenus afin de mettre en place une société sans classe. Progressivement, en cas de succès, notre révolution se propagera dans le monde entier.
Ainsi, lorsque les multinationales du monde entier seront sous le contrôle des peuples, le pain sera équitablement redistribué et il n'y aura plus de guerres impérialistes étant donné que plus personne ne pourra s'enrichir. Dieu a écrit l'Histoire dans ce SENS-là, mais pour créer ce nouveau monde, nous devons prendre le stylo des mains de SATAN, le jour de l'élection présidentielle.
Pour l'instant, nous devons analyser les leçons de l'Histoire afin de ne plus jamais vivre dans des régimes totalitaires.
Joseph Staline
Iossif Vissarionovitch Djougachvili est né dans la ville géorgienne de Gori, alors dans le gouvernement de Tiflis (Empire russe), le 18 décembre 1878 — officiellement le 21 décembre 1879. D'abord surnommé Sosso (diminutif de Iossef ou de Iosseb) pendant son enfance, il se fit ensuite appeler Koba (d'après un héros populaire géorgien) dans ses premières années de militantisme clandestin et par ses amis proches. Il utilisa ensuite le pseudonyme de Staline, formé sur le mot russe сталь (stal), qui signifie acier.
Révolution et clandestinité
Après avoir brillamment réussi ses examens, Iossif entre en 1894 au séminaire de Tiflis et y reste jusqu'à vingt ans. Il y suit un enseignement secondaire général avec une forte connotation religieuse. En août 1898, il s'inscrit à la branche locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR). Malgré les faveurs que lui accorde le recteur du séminaire, il en est expulsé en mai 1899, officiellement pour absence à l'examen de lectures bibliques. « Je fus renvoyé pour propagande marxiste », se vanta ensuite l'ex-séminariste.
À 21 ans, Iossif Djougachvili commence sa carrière de révolutionnaire sous le surnom de Koba. Il se fait arrêter à de nombreuses reprises. En 1907, il est impliqué dans des braquages de banques sanglants servant à financer le Parti, comme le hold-up commis à Tbilissi, en juin, qui rapporte 250 000 ou 350 000 roubles.
Il est déporté plusieurs fois en Sibérie et s'évade à chaque fois. Il s'évade notamment en 1904 et adhère alors à la fraction bolchevique du P.O.S.D.R.. C'est à cette époque qu'il rencontre pour la première fois Lénine.
L'accès au pouvoir suprême (1917-1929)
Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la Révolution d'Octobre mais il a l'habileté, comme toujours depuis qu'il est membre du Parti, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permettra bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec le défunt Lénine.
Pendant la guerre civile russe, il est commissaire bolchevique à Tsaritsyne (future Stalingrad). Il s'y fait remarquer par sa propension à attribuer à des « saboteurs » tous les problèmes rencontrés, par sa méfiance viscérale des « experts » et autres « spécialistes bourgeois » recyclés par le nouveau régime, méfiance qui ne le quittera jamais, et par son absence complète de sentiment lorsqu'il prend des mesures radicales et ordonne des exécutions en nombre. Il s'y heurte déjà à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge. C'est aussi à Tsaritsyne qu'il se forge un clan de fidèles qui l'aideront vers la marche au pouvoir.
Bureaucrate laborieux et discret, Staline gravit silencieusement les échelons et devient Secrétaire général du parti le 3 avril 1922, fonction qu'il transforme rapidement en poste le plus important du pays.
La même année, avec son compatriote Grigory Ordjonikidze, Staline planifie l'invasion de leur pays d'origine, la Géorgie, dont le gouvernement menchevik était régulièrement élu et l'indépendance internationalement reconnue, y compris par Moscou. Les violences qui accompagnent ce rattachement forcé à l'Union soviétique provoquent la colère impuissante de Lénine, déjà malade.
NEP, mort de Lénine et éviction
Pour parvenir au pouvoir suprême, Staline s'appuie sur la bureaucratie naissante, sur la police, sur son clan de fidèles et sur un jeu habile d'alliances successives avec les diverses factions au sein du Parti. Pendant la guerre civile, Lénine apprécie Staline comme un exécutant efficace et discipliné, qui lui a assuré que « [sa] main ne tremble[rait] pas », mais leurs relations politiques et personnelles se dégradent sensiblement en 1922-1923.
Avant la mort de Lénine en janvier 1924, Staline exerce déjà une autorité considérable. Sa fonction, apparemment technique, de Secrétaire général du Comité central, sa qualité de membre du Politburo et de l'Orgburo, lui permettent de maîtriser un nombre croissant de leviers de pouvoirs, et notamment celui de nomination des cadres du Parti : il peut ainsi placer ses fidèles aux postes-clé de l'appareil. Personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques brillants, c'est un génie de l'intrigue souterraine. Il joue pendant des années au modéré, et laisse aux divers groupes le soin de s'invectiver et de se discréditer les uns les autres, tout en tissant sa toile. Maints vétérans du Parti, mais plus encore les nouveaux bureaucrates d'origine plébéienne qu'il promeut en nombre se reconnaissent facilement en ce personnage d'apparence bonhomme, bon vulgarisateur, qui se tait à la plupart des réunions et fume tranquillement sa pipe entre deux paroles apaisantes. Il leur convient mieux qu'un Trotski solitaire et trop brillant, qui les critique âprement, et qui n'a pas su se tisser de réseaux dans un Parti qu'il n'a rejoint qu'en 1917. Cependant, Lénine redoute le clivage entre Staline et Trotski, qui pourrait mettre à mal le Parti. Après la mort de Lénine, Staline empêchera la publication du « testament de Lénine », dans le post-scriptum celui-ci affirmait son hostilité à son égard :
« Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc…».
En 1924-1925, allié de Kamenev et de Zinoviev, Staline évince Trotski du gouvernement.
Éviction des derniers opposants
En 1926, allié à la droite de Boukharine, il fait écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps.
Ayant battu l'Opposition de gauche, il se retourne en 1928-1929 contre l'opposition de droite de Boukharine et Rykov, chassés respectivement de la tête du Komintern et du gouvernement. En 1929, Staline fait exiler Trotski d'URSS et achève d'installer ses hommes à tous les postes-clés. La célébration en grande pompe de ses 50 ans, le 21 décembre 1929, marque aussi les débuts du culte autour de sa personnalité.
Le stalinisme
La prise de pouvoir et le « Grand Tournant »
Staline ayant pris la succession de Lénine, il abandonne peu à peu la direction collégiale pour progressivement imposer, en s'appuyant sur la bureaucratie née lors de la guerre civile, un régime totalitaire. Le pouvoir oligarchique absolu est mis en place progressivement, processus achevé à la fin des années 1930.
Peu porté à l'internationalisme inhérent au communisme, Staline désigne sa politique sous le nom de « marxisme-léninisme » et de « socialisme dans un seul pays ». Presque jamais sorti de Russie, méprisant envers le Komintern (« la boutique »), il ne croit pas à une révolution mondiale qui n'en finit pas de se faire attendre et veut compter sur les seules forces de l'Union Soviétique49. Il revient alors sur la NEP et cesse de ménager les paysans. Fin 1929, il lance les mots d’ordre de « la liquidation des koulaks en tant que classe » et de « l’industrialisation à toute vapeur » : le « Grand Tournant » a commencé.
Le but de Staline n’est pas seulement de construire une société sans classes, objectif du communisme. Il s’agit aussi de ravitailler au plus vite les villes, foyers du pouvoir bolchevik, alors que la « crise des collectes » (1927-1929) a obligé à restaurer le rationnement urbain et démontré la fragilité du pouvoir. Au-delà, il s’agit d’industrialiser le plus rapidement possible l’URSS en prélevant les ressources nécessaires sur les campagnes, pour moderniser le pays et le rendre capable d’affronter les pays capitalistes en cas de guerre.
La collectivisation des terres
Aussi Staline décrète-t-il en 1929 la « collectivisation » des campagnes (dans les faits, une nationalisation) et la « liquidation des koulaks en tant que classe ». La propriété privée est abolie, les terres et les moyens de production des paysans sont regroupés dans les kolkhozes ou dans des sovkhozes.
La résistance est considérable : plutôt que d’abandonner leurs biens à l’État, les paysans incendient les récoltes et abattent leurs troupeaux (1930-1932). Certaines régions sont en proie à de véritables soulèvements armés et l’autorité du Parti-État y est sérieusement ébranlée pendant quelque temps, certains militants et responsables locaux prenant même parfois parti pour leurs concitoyens.
Les résistances sont brisées par la violence. Rien qu’en 1929, 1 300 révoltes paysannes sont écrasées. En mars 1930, Staline consent un recul : son article « Le Vertige du succès », paru dans la Pravda, autorise les sorties de kolkhozes. Ceux-ci se vident aussitôt. Mais à peine la récolte de l’année assurée, des bataillons de volontaires recrutés dans les villes repartent violemment à l’assaut des campagnes. L’imprécision de la notion de « koulak » autorise tous les arbitraires : est considéré comme koulak tout adversaire réel ou supposé de la collectivisation.
En peu d’années, 400 000 familles de koulaks sont déportés à la hâte en Sibérie dans des conditions épouvantables, et abandonnées à leur sort. La totale improvisation de l’opération se conclut par une forte mortalité parmi les « dékoulakisés » déportés. On assiste même à quelques scènes de cannibalisme. D’autres s’enfuient de leurs lieux d’exil et se retrouvent à errer à travers le pays dans des conditions misérables ; la plupart seront systématiquement arrêtés et liquidés au cours des Grandes Purges.
En 1932, Staline refuse d’écouter les nombreux avertissements, dont ceux de l’écrivain Mikhaïl Cholokhov, qui prédisent que la poursuite des collectes forcées de semences et de céréales mènera à la famine. De fait, la terrible famine de 1932-1933 ravage les plus riches terres à blé du pays, en particulier l'Ukraine (Holodomor). L’existence de la tragédie est niée à l’étranger, les exportations de blé continuent comme si de rien n’était. De nombreux affamés qui refluent vers les villes sont refoulés par le Guépéou et renvoyés à la campagne. On dénombrera au moins 4 à 5 millions de morts.
Des bandes d’orphelins errants (les bespryzorniki) vont sillonner pendant des années les routes de l’URSS. En quelques années, également, 25 millions de paysans fuient les campagnes où sévissent la violence et la faim, et se réfugient dans des villes condamnées de ce fait à une explosion démographique anarchique.
Constituant la dernière guerre paysanne et la dernière grave famine qu’ait connue l’Europe, la collectivisation intégrale est achevée en 1934, mais les dégâts sont énormes et les paysans enrôlés dans les sovkhozes et les kolkhozes continuent à opposer une résistance passive, sous la forme d'une sous-productivité systématique. En 1935, pour parer à cette résistance, Staline accorde à chaque paysan un lopin de terre (prioussadebnyï outchastok) qu’il peut utiliser librement et dont il peut vendre les produits sur un marché kolkhozien libre. En 1939, ces lopins qui ne représentent que 3 % des terres produisent 25 % des récoltes, plus de la moitié des fruits et des légumes, et 72 % du lait et de la viande.
Les résultats d’ensemble restent donc décevants. En éliminant les koulaks, l’agriculture s’est privée de ses éléments les plus dynamiques. La production s’effondre. L’ancienne Russie, premier exportateur de céréales au monde sous les tsars, devient définitivement un pays importateur. Le rationnement urbain rétabli en 1927 ne peut être levé qu’en 1935, et on assiste à nouveau à des scènes de famine dans certaines régions en 1936-1937.
Grâce à l’exode rural de masse provoqué par la nationalisation des terres, l’industrie du pays bénéficie d’une main-d’œuvre abondante. L’achat à vil prix des récoltes par l’État lui permet aussi de financer l’industrialisation.50
Planification et industrialisation
À partir de 1929, l'importance du GOSPLAN (créé par Lénine — décret du Conseil des Commissaires du Peuple en date du 21 février 1921) s’accroît en raison de l'organisation de la planification économique sur une base désormais quinquennale. Cet organisme d'État rigide est chargé de la mise en place et de l'exécution de cette planification impérative et très ambitieuse. Le premier plan quinquennal (1929-1933) fait de l'URSS de Staline un pays productiviste vivant dans l'obsession d'accomplir et de dépasser des normes de production toujours rehaussées. Staline rétablit le salaire aux pièces et le livret ouvrier, allonge la journée de travail, encourage la naissance d'une nouvelle aristocratie ouvrière en patronnant le mouvement stakhanoviste (1935) et fait punir d'envoi au Goulag tout retard répété de plus de 10 minutes. En quelques années, le pays change radicalement d'aspect et se couvre de grands travaux en partie réalisés par la main-d'œuvre servile du Goulag : métro de Moscou, villes nouvelles, canaux, barrages, énormes usines… Mais le prix est tout autant démesuré : gouffre financier, inflation, gaspillages, travaux bâclés à l'origine du « mal-développement » dont l'URSS périra en 1991. Le sacrifice délibéré des industries de consommation et la pression exercée sur la classe ouvrière font que sous le Premier Plan, le niveau de vie des ouvriers soviétiques baisse de 40 %.
À partir de 1934, un tournant réactionnaire est également effectué dans le domaine des mœurs : culte de la « famille socialiste », retour de l'interdiction de l'avortement et de la répression de l'homosexualité (alors que la Révolution avait apporté dans ces domaines une libéralisation tant par rapport à la situation antérieure que par rapport aux pays occidentaux). Staline restaure aussi le titre de maréchal, revient au nationalisme grand-russe, à l'académisme dans l'art, à la libre consommation de la vodka. Enfin, en 1935, Staline ramène l'âge limite pour la condamnation à mort à 12 ans.
Certains marxistes se réclamant de Lénine s'opposent alors au « marxisme-léninisme » de Staline : les trotskistes dénoncent la dictature à l'intérieur du Parti, les bordiguistes dénoncent la politique économique de Staline comme une forme de capitalisme d'État (analyse partagée par les « décistes » du groupe Sapronov). Des organisations communistes anti-staliniennes se créent à partir des années 1920. L’Opposition communiste internationale est créée en 1930.
Au XVIIe Congrès du PCUS, dit Congrès des Vainqueurs (février 1934), les pires difficultés du Grand Tournant semblent passées. Le nom de Staline est acclamé et cité plusieurs dizaines de fois dans chaque discours. Lui-même multiplie les signes d'apaisement envers les anciens opposants et de libéralisation pour la société soviétique. Mais il mesure aussi la persistance sourde des critiques à son encontre : il n'est réélu au Comité Central qu'en dernier de la liste, son nom étant rayé plus d'une centaine de fois. Le but des Grandes Purges sera notamment d'anéantir les dernières potentialités de résistance au sein du Parti et de la population. De 1936 à 1938, les Procès de Moscou sont montés pour éliminer les vieux bolcheviks opposants ou s’étant opposés à Staline. Trostski sera par ailleurs assassiné par Ramon Mercader en 1940 au Mexique.51
Les grandes purges : les mécanismes de la terreur de masse (1936-1940)
Entre 1936 et fin 1938, les Grandes Purges entraînent l’exécution de 680 000 personnes et la déportation de centaines de milliers d’autres. En août 1937, Staline autorise personnellement le recours à la torture dans les prisons, et ne l’interdit à nouveau que fin 1938.
Le pays traverse donc une intense période de terreur, de délation et de suspicion généralisée qui brise les solidarités amicales, familiales et professionnelles. Après le premier procès de Moscou, en août 1936, c’est l’année 1937 qui marque le vrai lancement de la « Grande Terreur ».
À court terme, Staline veut fournir à la population des boucs émissaires aux difficultés du quotidien, en rejetant tout le mal sur une pléthore de « saboteurs ». Au-delà, il renforce son pouvoir en liquidant la vieille garde bolchevique, qui sait son faible rôle dans la révolution, et en brisant les réseaux clientélistes et les fiefs personnels que se sont taillés les ministres, les membres du Politburo, ou bien, à tous les échelons, les responsables locaux du Parti et les directeurs de Goulag. Les cadres compétents et les techniciens, qui osent souvent contredire ses objectifs politiques irréalistes, sont aussi particulièrement visés.
Enfin, Staline entend éliminer radicalement tous les éléments socialement suspects et tous les mécontents suscités par sa politique. Alors que les tensions diplomatiques s’accumulent en Europe depuis l’avènement d'Adolf Hitler et que le déclenchement de la guerre d'Espagne en juillet 1936 fait craindre un conflit général, il s’agit d’éliminer tout ce qui pourrait constituer une « cinquième colonne » de l’ennemi en cas d'invasion.
Pour lancer et développer cette terreur de masse, Staline bénéficie du soutien indispensable de ses fidèles, mais aussi du zèle indéniable de nombreux responsables locaux, de bien des policiers et bureaucrates enthousiastes, ou de bien des simples citoyens délateurs.
Les trois procès de Moscou, en 1936-1938, permettent d’éliminer une cinquantaine d’anciens compagnons de Lénine. C’est la face la plus spectaculaire de la liquidation de la vieille garde du parti bolchevik. Staline se débarrasse définitivement de rivaux vaincus depuis longtemps. Il élimine aussi la moitié du Politburo, décime les délégués du XVIIe Congrès, et fait exclure les trois quarts des membres du Parti ayant adhéré entre 1920 et 1935. Toutefois, les purges du Parti ne constituent qu’une très faible part de la répression : selon les calculs de Nicolas Werth, celle-ci toucherait à 94 % des non-communistes.
La Terreur n’épargne en effet aucun organisme : des coupes claires frappent ministères, Gosplan, Komintern, Armée rouge et même les gardes et les chefs du Goulag, ainsi que les policiers du NKVD. Les purgés sont remplacés par une nouvelle génération de cadres qui voue à Staline un culte sans réserves : les jeunes promus de la « génération de 1937 » (Khrouchtchev, Beria, Malenkov, Jdanov, Brejnev, etc.) n’ont connu que lui et lui doivent tout.
Ne se limitant nullement aux dirigeants, la terreur s’abat sur toute la société. Le 2 juillet 1937, des quotas fixant le nombre de suspects à fusiller (catégorie 1) ou à déporter (catégorie 2) sont envoyés par le centre à toutes les régions. Les responsables locaux, eux-mêmes menacés, rivalisent de zèle pour dépasser ces chiffres et pour demander au Kremlin la « permission » de frapper encore plus de gens : d’où une surenchère sanglante, et une inflation rapide des condamnations. Des 260 000 initialement prévues, on passe vite ainsi à plus de 400 000 arrestations. Staline signe en personne 383 listes de condamnés à mort représentant 44 000 exécutions. Ses fidèles comme Lazare Kaganovitch, Jdanov, Anastase Mikoyan ou Khrouchtchev sont aussi dépêchés dans les diverses Républiques pour radicaliser la purge dans le Parti et la population.
Parallèlement, une série d’opérations du NKVD frappe par centaines de milliers certains éléments particulièrement suspectés :
- Le décret n° 00447, signé le 30 juillet 1937 par Iejov, frappe par centaines de milliers de dékoulakisés appauvris par la collectivisation, les innombrables vagabonds et marginaux engendrés par cette dernière, les anciens membres des classes dirigeantes et leurs enfants, les « gens du passé » déclassés par la révolution ou par le Grand Tournant.
- Tous les individus entretenant ou ayant entretenu des relations avec l’étranger sont sur la sellette. Le corps diplomatique est décimé, de nombreux ambassadeurs rappelés et liquidés, tout comme bon nombre d’agents du Komintern, et certains anciens combattants d’Espagne. La terreur s’étend jusqu’aux espérantophones, aux philatélistes et aux astronomes.
- Les minorités nationales frontalières, déjà traitées en suspect par les derniers tsars, puis par les bolchéviques, sont particulièrement exposées. Le 11 août 1937, Iejov signe le décret n° 00485 qui entraîne l’arrestation de 350 000 personnes, dont 144 000 Polonais et de nombreux Baltes ou Finlandais : 247 157 seront exécutées, dont 110 000 Polonais. À la frontière chinoise, 170 000 Coréens sont déportés en Asie centrale, tandis que les ouvriers ayant jadis travaillé sur le chemin de fer soviétique de Kharbin en Mandchourie sont liquidés. Mais c’est aussi la sédentarisation forcée des nomades d’Asie centrale, notamment au Kazakhstan, qui se solde par un désastre démographique et par la perte de nombreuses traditions culturelles.
- Le principe de la responsabilité collective fait retomber la « faute » d’un individu à son conjoint, à ses enfants, à sa famille entière, à tout son réseau d’amis, de subordonnés, de collègues et de relations. Par exemple, le 5 juillet 1937, le Politburo ordonne au NKVD d’interner toutes les épouses de « traîtres » en camp pour 5 à 8 ans, et de placer leurs enfants de moins de 15 ans « sous protection de l’État ». Ordre qui conduit à arrêter 18 000 épouses et 25 000 enfants, et à placer près d'un million d’enfants de moins de 3 ans dans des orphelinats.
En 1939, à l’arrêt des Grandes Purges - autrement appelée la Grande Terreur - Staline a éliminé les dernières sphères d’autonomie dans le parti et la société, et imposé définitivement son culte et son pouvoir absolu. Il a pris ce faisant le risque de désorganiser gravement son armée et son pays, alors même que la guerre approche.
La grande guerre patriotique et ses suites
La Seconde Guerre mondiale va permettre au système stalinien d’étendre son influence.
Prélude
Staline a d'abord laissé se produire l’avènement de Hitler en Allemagne (1933) en maintenant la ligne « classe contre classe », qui interdisait aux communistes allemands toute action antinazie commune avec les sociaux-démocrates, considérés aussi tard que jusqu'en juin 1934 par le Komintern comme la menace prioritaire. Pendant les premiers mois du régime nazi, l'URSS cherche même à maintenir avec lui la coopération militaire et commerciale développée sous la République de Weimar.
Lorsque le pouvoir hitlérien se consolide et se révèle bien plus durable qu'attendu, Staline s’inquiète pour la sécurité de l’URSS. Il s'emploie à désarmer l'hostilité du Führer par divers contacts secrets à Berlin ou en faisant modérer discrètement les attaques de la presse soviétique à son encontre. Parallèlement, l'URSS tente aussi un rapprochement avec les démocraties parlementaires, en vue de faire renaître l'alliance de la Grande Guerre. Le Komintern encourage désormais la constitution de Fronts populaires antifascistes, notamment en France et en Espagne. En 1934, l'URSS entre à la Société des Nations. En mai 1935, elle conclut un pacte avec la France. Fin 1936, elle est le seul État à intervenir activement en faveur de l’Espagne républicaine (qu’elle cherche aussi à satelliser).
Cette politique d'alliance échoue face aux réticences de la France et du Royaume-Uni, où le pacifisme et l'anticommunisme restent très puissants, ainsi qu'en raison des purges qui meurtrissent l'Armée rouge et les font douter de la puissance de cette dernière. Les exigences de Staline (notamment le passage des troupes soviétiques à travers la Pologne et la Roumanie) contribuent aussi à faire obstacle à la conclusion d'un accord, notamment à cause de l'opposition de la Pologne du général Beck. Le 30 septembre 1938, les démocraties abandonnent la Tchécoslovaquie à Hitler lors de la conférence de Munich, à laquelle l'URSS n'a même pas été invitée. La Pologne profite de l'occasion pour annexer aussi une partie de la Tchécoslovaquie (région de Teschen).
Furieux et doutant de leur volonté de s'opposer réellement à la menace nazie, Staline fait clairement comprendre, lors du XIXe congrès du PCUS (mars 1939), qu'il n'exclut pas un accord avec Berlin pour protéger l'URSS, et que le pays se vendra au plus offrant. Le même mois, le chef de la diplomatie soviétique, Maxim Litvinov (maître-d'œuvre de la ligne antifasciste, époux d'une Britannique et d'origine juive), est remplacé par Molotov. Le 23 août 1939, en l'absence de proposition claire des Occidentaux, le pacte germano-soviétique est signé au Kremlin.
L’URSS met alors à profit ce pacte pendant deux ans, annexant plus de 500 000 km2 et s’accroissant de 23 millions d’habitants. La terreur et la soviétisation forcée accélérée s’abattent aussitôt sur les pays baltes et la Moldavie absorbés, ainsi que sur les territoires repris par l’Armée rouge à la Pologne, et ceux arrachés à la Finlande, à la suite de l'échec d'un échange à l'amiable, lors de la difficile Guerre d'Hiver — ce qui a par ailleurs valu à l'URSS d'avoir été le seul pays exclu de la Société des Nations. Des centaines de milliers d’habitants sont déportés brutalement et arbitrairement, le système économique soviétique exporté tel quel, les cultures locales étouffées, une partie des élites assassinée, en particulier les 20 000 officiers polonais massacrés à Katyń et dans d'autres lieux.
Du risque d'effondrement à la victoire (1941-1945)
Le 22 juin 1941, Hitler rompt le pacte et l’armée allemande envahit le territoire soviétique (Opération Barbarossa). En quelques mois, la Wehrmacht conquiert une large part de la Russie d’Europe, encercle d’immenses armées et fait prisonniers des millions de soldats, qui seront délibérément affamés et exterminés. Le pouvoir soviétique disparaît sur une vaste zone.
Parfois bien accueillis au départ par les populations, les nazis s’aliènent vite tout soutien possible en dévoilant leurs projets criminels prémédités, et en se livrant à une guerre d’extermination raciste contre les populations civiles slaves, tziganes et surtout juives.
Livré à des administrateurs nazis extrêmement brutaux, à l’image du gauleiter Erich Koch en Ukraine, le pays est mis en coupe réglée, ses habitants délibérément affamés. Aucune concession n’est faite aux nationalistes locaux, et l’armée Vlassov, antibolchevique, ne sera utilisée qu’à l’Ouest. Au grand déplaisir des paysans, les structures staliniennes ne sont pas remises en cause, afin de faciliter le pillage des ressources agricoles, et les prélèvements obligatoires sont même aggravés sous peine de mort. Le « décret des commissaires » signé par Wilhelm Keitel avant l’invasion se traduit par le massacre sommaire des commissaires politiques capturés et des membres du Parti. Tortures et massacres de civils sont quotidiens, ou encore les rafles massives de main-d’œuvre à destination du Reich. Première grande tuerie de la Shoah, 1 500 000 Juifs soviétiques sont massacrés sur place par les Einsatzgruppen, parfois avec la participation d’habitants. Connues de part et d’autre du front, ces atrocités rallient largement la population soviétique au régime de Staline, qui incarne désormais la lutte de la nation pour sa survie même.
Malgré ses graves revers des premiers mois, l’Armée rouge résiste, au prix de millions de soldats. À la surprise de l’ennemi, elle ne s’effondre pas, et ne cesse dès le premier jour de multiplier les contre-offensives. Les Allemands découvrent que sa qualité combative est infiniment supérieure à ce qu’ils préjugeaient, de même que l’abondance et la qualité de son matériel. Ils découvrent le char moyen T-34, l'un des meilleurs de la Seconde Guerre mondiale, dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence. Les Soviétiques engagent aussi contre eux plusieurs réussites techniques comme les katiouchka ou « orgues de Staline ». Une politique de terre brûlée radicale fait le vide devant l’envahisseur.
Dès l’invasion, les usines sont démontées et déplacées à l’Est en même temps que 10 millions de personnes. Remontées en Sibérie et dans l’Oural, elles produisent dès 1942 plus d’armes que l’Allemagne nazie, au prix d’énormes efforts consentis par les travailleurs civils. L’URSS bénéficie aussi d’une indispensable aide matérielle des Alliés anglo-américains, abondante et de qualité.
Le patriotisme et le contexte de guerre totale expliquent en bonne part l’endurance des soldats et des civils. Ainsi la cité de Leningrad, soumise délibérément par Hitler à un blocus meurtrier responsable de près d'un million de morts, résiste à un siège de près de mille jours. En restant spectaculairement dans Moscou directement menacée, Staline contribue en personne à galvaniser les énergies et à enrayer un début de panique populaire, avant que l’Armée rouge ne brise aux portes de la ville l’avance d’Allemands à bout de forces (6 décembre 1941). Dans les territoires occupés, de fortes bandes de partisans agissent dès 1941 ; le Kremlin entreprend dès 1942 de les ravitailler et de les replacer sous un contrôle étroit. En juin 1944, la Biélorussie comptera un million de partisans, la plus forte concentration de guérilla de l’Europe occupée.
La guerre change profondément le système stalinien, qui doit faire appel d’emblée au nationalisme le plus poussé et s’associer à l’Église orthodoxe afin de conserver une cohésion nationale suffisante pour repousser les troupes allemandes. Des milliers d’officiers de l’Armée rouge jadis purgés sont réintégrés et sortis au besoin du Goulag, tels le futur maréchal Rokossovki ; un million de détenus libérés des camps se battent au front. Le temps est à l’union sacrée et patriotique.
Cependant, la terreur et la nature totalitaire du régime jouent aussi un rôle considérable. Dès 1941 et encore à Stalingrad, des équipes du NKVD se chargent ainsi de mitrailler les soldats qui refluent vers l’arrière. Des officiers et des généraux sont fusillés dès les premiers jours, boucs émissaires des erreurs du Kremlin. Les commissaires politiques surveillent de près les chefs militaires, exposés en permanence à une disgrâce de Staline. Les prisonniers de guerre sont considérés comme des traîtres et officiellement reniés, leurs familles laissées sans aides et passibles de poursuites. Toute défaillance au front vaut l'arrestation. En 1941-1942, ce ne sont pas moins de 994 000 soldats qui sont officiellement condamnés, dont 157 000 exécutés. Encore en 1945, toute critique peut valoir l’envoi au Goulag : Alexandre Soljenitsyne est ainsi arrêté sur le front de Pologne pour avoir mis en doute le génie militaire de Staline.
En 1941, aucun plan d’évacuation des civils n’a été prévu ni esquissé. En 1944, une quinzaine de nationalités sont déportées en intégralité, femmes, enfants, militants communistes et soldats décorés compris, sous la fausse accusation de collaboration avec les nazis. Parmi eux, les 600 000 Tchétchènes déportés en six jours seulement (mars 1944), un record historique inégalé.
L’avancée soviétique en Europe de l'Est s’accompagne aussi d’une vague de pillages, de rafles et de disparitions ; en Allemagne orientale, les troupes sont encouragées à perpétrer des viols massifs en représailles aux exactions nazies en territoire soviétique, tandis qu’à titre de réparations, une grosse part du potentiel industriel de la future RDA est démonté et expédié en URSS.
Victorieuse devant Moscou, l’Armée rouge sort triomphante de la dramatique bataille de Stalingrad en février 1943, tournant décisif de la guerre. À la bataille de Koursk, la plus grande confrontation de blindés de l’Histoire se conclut par un nouveau succès soviétique. En 1944, le territoire national est reconquis. L’Armée rouge enfonce le front et libère la moitié de l’Europe, poussant jusqu’à Berlin.
Cette position militaire ne peut qu’être ratifiée par les alliés anglo-américains. La conférence de Yalta (4-11 février 1945), tenue en territoire soviétique, confirme Staline comme principal vainqueur de la guerre en Europe. Jusqu’à l’ouverture tardive du second front en Normandie en juin 1944, les forces soviétiques ont porté presque seules le poids de la guerre, affrontant les troupes allemandes les plus aguerries et les mieux équipées. Au moins 85 % des Allemands mis hors de combat l’ont été sur le front de l’Est.
À la fin du conflit, l’URSS devient la deuxième superpuissance mondiale. Ses annexions sont entérinées et elle est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Son prestige international est immense, bien au-delà des cercles communistes ou des hommes de gauches. Mais le prix de la victoire est gigantesque : sans doute 27 millions de morts civils et militaires, des millions de réfugiés et de sans-abris, et les plus vastes destructions matérielles jamais subies par un belligérant dans l’histoire humaine. Des milliers de villes, d’exploitations agricoles et de voies de communications sont détruites. En 1946-1947, la sécheresse et une nouvelle famine en Ukraine causent plus de 500 000 morts.
L'après guerre : le second stalinisme
Après la souplesse et la relative libéralisation des années de guerre, Staline déçoit tous les espoirs de changement dans la population. Il décide de revenir sans varier au système économique et politique des années 1930, et de l’étendre au tout nouveau « camp socialiste ». Rapidement, des partis uniques forgés sur le modèle stalinien prennent le pouvoir dans les pays de l’Est, tandis que l’Armée populaire de libération de Mao Zedong est victorieuse en Chine (1949).
Surtout à partir de 1947 et de l’avènement de la Guerre froide, toutes les nouvelles démocraties populaires doivent introduire le collectivisme, la planification, le parti unique et autres institutions strictement calquées sur le modèle soviétique. Des représentants du NKVD supervisent la création des polices politiques et des camps de travail. Les armées nationales sont réformées sur le modèle de l’Armée rouge, et un Soviétique d’origine polonaise, le maréchal Rokossovki, devient même ministre de la Défense à Varsovie. Les monnaies sont alignées sur le rouble, un certain nombre d’entreprises placées sous contrôle soviétique, et l’intégration des économies nationales à un bloc dominé par Moscou est confirmée en 1949 par la création du COMECON.
À une série de procès truqués contre les représentants de l’ancien régime (le cardinal Mindszenty en Hongrie par exemple) ou contre les adversaires politiques, en succèdent d’autres contre les communistes locaux soupçonnés de « nationalisme » ou, après la rupture soviéto-yougoslave de 1948, de « titisme ».
Pendant la guerre, des millions de combattants et de civils se sont retrouvés hors d’URSS. Ils y ont découvert des pays au plus haut niveau de vie que le leur, et d’autres façons de vivre et de penser. Inquiet de la subversion possible, Staline fait déporter au Goulag les ex-soldats de l’armée Vlassov, livrés par les Occidentaux, mais aussi un bon nombre de prisonniers de guerre rescapés des camps de la mort nazis, ou des travailleurs civils volontaires et forcés en Allemagne.
Les immenses exigences de la reconstruction, le refus du plan Marshall (1947) et les contraintes de la Guerre froide (armement, accès à l’arme atomique en 1949) entraînent une forte pression productiviste sur les ouvriers, toujours soumis à une discipline de fer. Le « groupe de Leningrad », autour des jeunes dirigeants Kouznetsov et Voznessenski, prône un rééquilibrage aux dépens de l’industrie lourde : ils sont arrêtés (1949) et exécutés (1951).
Quant aux paysans, ils se voient reprendre les terres rognées pendant la guerre sur la propriété collective, et une réforme monétaire (1946) leur ôte les bénéfices personnels réalisés à cette époque. Les livraisons en nature obligatoires ne cessent de s’accroître jusqu’à la mort de Staline.52
À l'intérieur, le culte de la personnalité du Vojd (« Guide ») atteint son ampleur maximale, culminant à son 70e anniversaire en 1949. Des dizaines de villes, des milliers de rues, de fermes, d'usines, etc. portent le nom de Staline, qui refuse la proposition de renommer la capitale Moscou « Stalinodar ». Le point culminant de l'URSS reçoit le nom de « pic Staline ». Des « prix Staline » décernés depuis 1941 deviennent les équivalents soviétiques des prix Nobel.
Le système se reproduit dans certains partis communistes des pays frères, dont les dirigeants sont qualifiés de « meilleurs staliniens » de France, d'Italie, etc. (Maurice Thorez, Palmiro Togliatti, Georgi Dimitrov…). Probablement repris de l'appellation d'Abraham, le titre de « Père des peuples » ou encore de « Grand guide des peuples » signale que Staline a réussi à s'identifier non seulement à la nation soviétique mais aussi à d'autres nations du monde grâce à sa victoire sur le nazisme qui lui confère un réel prestige dans le monde bien au-delà des seuls cercles communistes.
Le « second stalinisme » se caractérise aussi par un retour encore plus affirmé au nationalisme et au chauvinisme, un renforcement de la russification et de la répression des minorités, une campagne antisémite contre le « cosmopolitisme ».
L'emprise de Staline sur le champ culturel et scientifique s'alourdit aussi considérablement. Il fit réécrire en permanence l'histoire, notamment pour apparaître comme le coauteur de la Révolution russe, pour gommer le rôle de ses opposants et victimes, ou pour attribuer à des Russes la paternité de toutes les grandes inventions contemporaines. Il accentua son soutien aux théories charlatanesques du biologiste Trofim Lyssenko, et ravagea ainsi la génétique soviétique. Il se mêla même d'intervenir dans les débats linguistiques (Le Marxisme dans les questions linguistiques, 1951) et prétendit que la manipulation du langage permettrait l'avènement de « l'homme nouveau », prétention qui inspira à George Orwell la satire du novlangue. Quant aux écrivains, musiciens et artistes, leur création fut soumise étroitement au réalisme socialiste, et Staline chargea son protégé Andreï Jdanov de les remettre au pas par une violente campagne doctrinaire (Jdanovtchina).
Accentuant une tendance autocratique déjà nette avant la guerre, Staline ne réunit pratiquement plus le Politburo et espace à l'extrême les congrès du Parti : cinq seulement de 1927 à 1953, dont aucun entre 1939 et 1952, alors qu'il s'en tenait un par an même en pleine guerre civile russe. S'il ne pratique plus de grandes purges comme avant-guerre, il terrorise son propre entourage, humiliant souvent en public ses plus fidèles serviteurs, les frappant à travers leurs épouses, leurs frères, etc. et leur faisant miroiter à toute occasion la possibilité d'une disgrâce fatale. Il s'apprête notamment à éliminer le chef de la police Lavrenti Beria lorsque la mort le saisit, le 5 mars 1953.
Bilan des assassinats de masse et déportation commis sous Staline
La déportation continue de centaines de milliers d'opposants réels ou supposés, les emprisonnements arbitraires, et l'interdiction de toute contestation de la personne de Staline sont emblématiques de la période 1922-1953. L'historienne Anne Applebaum estime que 18 millions de Soviétiques ont connu le Goulag sous Staline et six autres millions l'exil forcé au-delà de l'Oural ; un à deux millions de personnes y décédèrent. En tout, un Soviétique adulte sur cinq connut le Goulag de par la politique stalinienne. Des gens disparurent pour avoir mal orthographié le nom de Staline ou pour avoir enveloppé un pot de fleurs avec une page de journal comprenant sa photo. On distingue cependant plusieurs épisodes marquants :
- 1930-1932 : « déportation-abandon » (Nicolas Werth) de deux millions de koulaks au-delà de l'Oural, où ils sont laissés à eux-mêmes sans les moindres structures ni habitations pour les accueillir. Beaucoup périrent de faim et de dénuement.
- 1932-1933 : résultante notamment de la collectivisation forcée des terres, la famine ravage les riches terres à blé ukrainiennes, et fait entre 6 et 8 millions de morts, dont 2.6 à 6 en Ukraine, où elle est appelée holodomor (littéralement : meurtre par la faim). Si l'holodomor n'est pas le génocide que certains ont voulu voir (les Ukrainiens sont même surreprésentés au Parti et dans l'entourage de Staline), Staline a refusé d'écouter les avertissements nombreux qui lui parvenaient, et qui démontraient que la poursuite des collectes forcées conduirait au désastre. Il a nié l'existence même de la famine. Cependant, selon certains chercheurs (notamment Mark Tauger ou Stephen Wheatcroft), les exportations soviétiques en 1932 et 1933 étaient inférieures à deux millions de tonnes, soit moins que la moyenne des années précédentes et suivantes. Pour eux, la famine est également due à une très mauvaise récolte en 1932 et à l’abandon partiel des populations par le régime. La famine était probablement évitable, mais Staline semble l'avoir laissé se produire plus qu'il ne l'a délibérément organisée.
- 1937-1938 : les Grandes Purges conduisent à l'exécution de 750 000 personnes et à l'envoi au Goulag d'un nombre à peu près équivalent. De nombreuses minorités frontalières sont aussi déplacées de force, comme les 170 000 Coréens qui se retrouvent en Asie centrale, ou de très nombreux Baltes et Polonais. À l'été 1937, Staline lève personnellement l'interdiction de la torture dans les prisons, et ne la rétablit que fin 1938. Il a personnellement signé 383 listes de condamnations à mort collectives représentant un total de 44 000 individus. Rayant tout au plus un nom de temps à autres, quelques mots en marge voire un simple signe d'approbation lui suffisait pour mettre fin en bloc et sans appel à plusieurs centaines d'existences. Dans la soirée du 25 novembre 1938, il signe ainsi avec Molotov l'arrêt de mort de 3 173 personnes, un record.
- De septembre 1939 à juin 1941, dans la partie orientale de la Pologne (revenue à l'URSS à la suite du pacte germano-soviétique), deux millions de personnes sont déportées par trains entiers. Des centaines de milliers de ces déportés périrent soit dans les trains, soit dans les camps de Russie septentrionale, de Sibérie ou du Kazakhstan, où beaucoup succombèrent au froid ou à la faim. En mars 1940 y a lieu le massacre de Katyń : 14 736 officiers et fonctionnaires polonais ainsi que 10 685 de leurs concitoyens déjà détenus par le NKVD sont exécutés dans la forêt de Katyń, près de Smolensk, sur ordre de Staline et en raison de leur statut social dans la société polonaise. Katyń ne fut d'ailleurs pas un lieu d'exécution spécifiquement réservé aux Polonais.
- En 1944, en six jours, l'ensemble du peuple tchétchène est déporté, soit 600 000 personnes, en Sibérie orientale, ainsi que d'autres peuples Allemands de la Volga (en 1941), Tatars de Crimée, Kalmouks, Coréens de Vladivostok (avant 1944) ; ou en partie : Ukrainiens, Estoniens, Lettons, Lituaniens).
Les archives soviétiques ouvertes après la dislocation de l'Union soviétique, montrent qu'environ 800 000 prisonniers sont morts sous Staline pour des raisons politiques ou criminelles, qu'environ 1,7 million de personnes sont mortes dans les goulags et environ 390 000 dans les transferts de population pour un total d'environ 3 millions de morts officiellement recensés.
Les historiens qui ont travaillé après la dislocation de l'Union soviétique estiment quant à eux le nombre des victimes du régime (hors famine) entre 4 et 10 millions. En incluant les victimes de la famine on arrive à des chiffres de plus de 20 millions.53
Staline est ainsi responsable de la mort de plus de 20 millions de VIES humaines.
Il est mort le 5 mars 1953 (5 3 1953).
5x3x1953 = 29295
29295 = VIE 9
9 = I
La lettre « I » signifie « MOI-JE » en anglais.
Staline a mis en place un régime totalitaire dans lequel il prenait seul la majeure partie des décisions : c'était le règne du « MOI-JE ».
Dieu nous fait comprendre que tant qu'une minorité d'individus dirigera le monde, des millions de VIES humaines continueront à être exterminées chaque année. Pour mettre un terme définitif à cette barbarie, les peuples doivent s'unir politiquement pour prendre le pouvoir en main et imposer leur idéologie en redistribuant équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
Le chef-lieu du département 9 est la ville de FOIX.
Dans le domaine religieux, la FOI désigne la conviction en la véracité d'un ensemble de croyances.
FOIX = FOI X
X = 24
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).
Actuellement, la majorité des électeurs a la conviction que le capitalisme apporte la prospérité au plus grand nombre mais c'est une fausse croyance, Dieu nous révèle que nous votons pour une idéologie qui extermine des millions de VIES humaines chaque années. Les électeurs pensent qu'ils votent pour des hommes politiques de bonne FOI alors qu'ils votent en fait pour Adolf Hitler et Staline, dans le sens où ils votent pour une idéologie responsable de la mort de millions de VIES humaines chaque année.
FOIX = FOI X = 24
Le chef-lieu du département 24 est PÉRIGUEUX.
Dieu nous montre que le « GUEUX » PÉRI par millions à cause de notre FOI, c'est-à-dire notre conviction en la véracité d'un ensemble de croyances qui sont totalement erronées puisque le capitalisme ne génère que le chômage, la pauvreté, la guerre, et l'extermination des plus démunis, principalement dans les pays du Tiers Monde.
Dieu associe ainsi le chiffre 9 avec Lénine et Staline.
« NINE » signifie « 9 » en anglais.
LENINE = LE 9
LENINE = 12x5x14x9x14x5 = 529200
529200 = VIE 00
00 = ce sont des yeux.
Lénine et Staline ont mis en place un régime totalitaire donc Dieu nous montre que nous votons actuellement pour une idéologie qui extermine des millions de VIES humaines car nous vivons dans un régime totalitaire, c'est pourquoi nous avons FOI dans le capitalisme étant donné que nous ne voyons jamais à la télévision, les millions d'êtres humains tués par ce système économique.
LENINE = VIE 00
00 = ce sont nos yeux qui ne voient jamais dans les médias institutionnels les millions de VIES humaines tuées par le système capitaliste. Comme dans tous les régimes totalitaires, les nazi-capitalistes ont fait passer le mal pour le bien en nous faisant croire que l'enrichissement d'une minorité apporterait la prospérité au plus grand nombre. Ils sont bien évidemment de mauvaise FOI car permettre à une minorité d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre, c'est maintenir des milliards de personnes dans la misère et exterminer des millions de pauvres chaque année. C'est évident mais depuis 40 ans, le RICHE au pouvoir lobotomise le CERVEAU des citoyens avec ces fausses croyances.
LE CERVEAU est un film franco-italien réalisé par Gérard Oury, sorti au cinéma en 1969.
69 se prononce 60 9.
609 = FOI
Jean-Paul Belmondo – l'un des acteurs principaux – est mort un 6 septembre (6 09).
609 = FOI
Dans le film, « le cerveau » est le surnom d'un personnage qui est interprété par l'acteur britannique David NIVEN.
NIVEN = NINE V
V = 22
22 = BB
BB sont les intiales de Big Brother : la figure emblématique du totalitarisme.
NINE = LENINE = TOTALITARISME
NINE = 9 = FOIX
Dieu nous fait comprendre que nous vivons dans un régime totalitaire qui nous lobotomise le CERVEAU.
Par exemple, les « stars » de cinéma, du sport et de la musique sont glorifiées par le régime alors que leur richesse explique la pauvreté et l'extermination d'une partie de l'humanité, car si les richesses étaient équitablement redistribuées, tous les êtres humains pourraient vivre dignement sur Terre.
9 = I
La lettre « I » signifie « MOI-JE » en anglais.
Le règne du « MOI-JE » est glorifié dans les médias alors que l'égoïsme du système capitaliste tue des millions de personnes chaque année.
Les deux acteurs principaux du film Le CERVEAU sont BOURVIL et Jean-Paul BELMONDO.
Le régime totalitaire nous lobotomise le CERVEAU car il nous « BOURRE la gueule » tous les soirs lors du journal de VIN heures en nous faisait croire que le MONDE capitaliste est BEAU, par conséquent, nous ne voyons jamais les millions d'enfants qui meurent de faim, de soif et de maladies. Le régime totalitaire cache les victimes du règne du RICHE afin que le « MOI-JE » puisse continuer à régner sur la Terre. David Pujadas, l'ancien présentateur du journal de VIN heures de France 2, nous disait même le 1er janvier 2015, que nous devions nous réjouir en ce début d'année parce que la faim dans le monde reculait : quelle bonne nouvelle, champagne pour tout le monde ! Alors ne changeons surtout rien, ne nous révoltons pas car il n'y avait plus « que » 800 millions d'affamés sur Terre, et bien sûr, Pujadas n'a pas précisé qu'un enfant mourrait de faim toutes les 10 secondes étant donné que le MONDE capitaliste est BEAU lors du journal de VIN heures, à part quand le fanatique musulman ou un président russe vient troubler cette magnifique civilisation.
Le film Le CERVEAU est sorti au cinéma un 7 mars (7 3).
Le département 73 est celui de la SAVOIE.
Le nazi-capitaliste possède les médias, donc nous entendons uniquement SA VOIX dans notre CERVEAU, c'est la raison pour laquelle nous pensons qu'il n'y a pas d'alternative au capitalisme.
L'acteur David NIVEN, alias « Le CERVEAU », est mort à l'âge de 73 ans.
73 = SA VOIX
NIVEN = NINE V
NINE = LENINE
LENINE a posé les bases du totalitarisme en URSS.
V = 22
22 = BB
Le régime totalitaire nous lobotomise LE CERVEAU depuis que nous sommes BÉBÉ. Ainsi, les enfants sont des consommateurs nés, installés quotidiennement devant cette vitrine de la « société de consommation » qui s'appelle télévision. Le régime invite les enfants à se « reconnaître dans l'enfant "heureux" qui ne vit que dans et par la consommation, de jouets notamment. L'enfant doit revêtir la peau uniforme de l'enfant "bien dans sa peau" – constituée de tee-shirts qu'il faut avoir mis, de programmes qu'il faut avoir lus et vus, de sirops et gâteaux qu'il faut avoir goûtés – tentant de normaliser la diversité concrète des enfants tels qu'ils sont54. » Pendant ce temps-là, des enfants meurent de faim dans les pays du Tiers Monde car le RICHE ne partage pas ses richesses, mais nous ne l'apprenons pas à l'école ni dans les médias étant donné que nous vivons sous le IIIe REICH, donc la télévision inculque à l'enfant qu'il doit être RICHE pour consommer et non pour aider les pauvres à survivre ; l'enfant est ainsi formaté pour mener une course individuelle, tout au long de sa vie, et non pour s'unir avec le monde afin d'éradiquer la misère. Le régime totalitaire ne nous dévoile jamais qu'il y a un rapport entre la richesse des uns et l'extrême pauvreté des autres, jamais une VOIX entre dans notre CERVEAU pour nous dire que nous devrions nous unir avec les peuples du monde entier afin de partager équitablement les richesses, au contraire, vous verrez, lorsque ce site internet aura un certain succès, le régime totalitaire vous dira que c'est une « UTOPIE » de penser que nous pouvons y parvenir.
Une UTOPIE est un projet impossible à réaliser.
UTOPIE = 21+20+15+16+9+5 = 86
Le département 86 est celui de la VIENNE et la ville de VIENNE est la capitale de l'AUTRICHE, le pays de naissance d'Adolf Hitler. Ce dernier a dirigé le IIIe REICH, donc vous verrez, le RICHE qui contrôle les médias vous fera croire que c'est une UTOPIE de croire que nous pouvons vivre dans un monde où les richesses seraient équitablement redistribuées. Or c'est possible. Lorsque notre révolution humaniste aura RÉUSSIE en France, elle s'exportera progressivement dans le monde entier et les peuples s'uniront pour créer le nouveau monde. C'est le SENS de l'Histoire, ayez FOI en Dieu et ne croyez pas le RICHE qui vous dira que c'est une UTOPIE parce qu'il veut que le IIIe REICH dure MILLE ANS pour continuer à s'engraisser de profits, alors nous allons nous révolter et prouver que la création du nouveau monde n'est pas une UTOPIE.
Au XXe siècle, LENINE a posé les bases du totalitarisme en RUSSIE.
RUSSIE = RUE SS I
I = 9
9 = NINE = FOIX
Actuellement, les nazi-capitalistes ont RÉUSSI à transformer l'homme de la RUE en SS. Ils lui ont lobotomisé le CERVEAU, donc il ne se rend pas compte qu'il vote pour l'extermination d'un enfant toutes les 5 secondes. J'ai moi-même voté pour le nazi-capitalisme en 2002 et 2007.
Nous votons ainsi pour STALINE à chaque élection présidentielle, dans le sens où nous votons pour des hommes politiques qui mettent en œuvre un système économique responsable de la mort de millions de VIES humaines.
STALINE = SATN LIE
SATN = SATAN
« LIE » signifie « MENSONGE » en anglais.
Dieu nous fait comprendre que nous votons pour SATAN parce que l'homme politique est de mauvaise FOI, nous croyons ainsi ses MENSONGES et nous votons alors sans nous en rendre compte pour un système économique criminel.
L'oligarchie au pouvoir réécrit l'Histoire afin de la tourner à son avantage. Les dirigeants occidentaux se font passer pour les défenseurs de la liberté, de la démocratie et de la paix, en combattant notamment l'ennemi ultime de ces dernières années : l'islamiste radical, mais le régime totalitaire nous cache que nos dirigeants ont enfanté le terrorisme islamiste, et le régime profite de cette menace pour créer un ennemi de l'intérieur : le musulman, afin de renforcer la cohésion nationale qui est de nature inexistante dans une société capitaliste dont l'individualisme est le fondement principal. Dans le roman 1984, le régime totalitaire est obligé d'employer des méthodes similaires car malgré « la propagande et les différents mécanismes de contrôle de la pensée, le Parti ne peut dissimuler les difficultés de la vie quotidienne (ville en ruine, difficultés d’approvisionnement, ...), c’est pourquoi il recourt de manière organisée et systématique, via les Deux minutes de haine quotidiennes, aux boucs émissaires, généralement un ennemi intérieur représenté par la figure de Goldstein, chef d’une mystérieuse 5e colonne nommée la Fraternité.55 »
Dans une interview sur France 3, le 26 avril 2015, Christian Estrosi, un fidèle de Sarkozy, nous a prouvé que nous vivions dans l'univers du roman 1984, en enchaînant les perles sur le thème : « la civilisation judéo-chrétienne dont nous sommes les héritiers est menacée ». Ainsi, ce serait, d’après lui, « une troisième guerre mondiale » qui serait déclarée par les « islamo-fascistes », avec une « cinquième colonne » aux réseaux « infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans les lieux clandestins ». Et pour concurrencer le Front National, Estrosi était prêt à aller loin dans la démagogie sécuritaire et anti-immigrés. Il l’avait déjà fait plus d’une fois dans le passé et bien d’autres à droite avant lui s’en sont fait une spécialité. Sarkozy a remporté l’élection présidentielle en 2007 en faisant campagne sur les mêmes thèmes que l’extrême droite, et dans le cadre de la primaire des Républicains en 2016, il a recherché à rééditer l’opération. Mais, à gauche aussi, un certain nombre de politiciens tentent de chasser sur le même terrain que le RN56. À commencer par Manuel Valls qui se livrait à de la démagogie contre les Roms et stigmatisait régulièrement l'Islam. Ces politiciens sont prêts à tout pour récupérer des voix et nous diviser pour mieux régner.
La ville de FOIX est le chef-lieu du département 9.
NEUF = 14x5x21x6 = 8820
Le chiffre NEUF se dit NINE en anglais.
NINE = 14x9x14x5 = 8820
88 = HH
HH = Heil Hitler = le salut nazi
20 = VIN
Dieu nous fait comprendre que nous avons FOI en Adolf Hitler car le journal de VIN heures nous manipule en nous cachant quotidiennement les crimes du nazi-capitalisme. Le journal de VIN heures étant la « grand-messe » de l'information.
Le chiffre 9 symbolise ainsi le totalitarisme (qui glorifie notamment le « MOI-JE ») et lorsque Dieu nous fait comprendre que nous votons pour Adolf Hitler ou Staline, c'est parce que nous votons pour une idéologie qui extermine des millions de VIES humaines.
Vous ne vous rendez pas compte que vous votez pour Staline car ce dernier instaurait la terreur à l'intérieur de la Russie et dans les pays de l'URSS alors que les chefs d'État des grandes puissances capitalistes, instaurent la terreur à l'extérieur de leurs pays, là où les caméras de télévision ne vont quasiment jamais.
Avez-vous déjà entendu parler, lors du journal de 20H, du génocide perpétré par l'armée française au Cameroun dans les années 1960 ? Bien évidemment non, et vous n'entendrez jamais les familles des victimes en parler puisqu'elles se trouvent à des milliers de kilomètres de chez nous. Vous entendez parler chaque année du génocide des juifs, perpétré par Adolf Hitler et les nazis, mais jamais de celui perpétré par l'armée française au Cameroun, ni des massacres en Algérie, à Madagascar, ou encore la responsabilité de la France dans le génocide au Rwanda, et celle du général Gaulle dans la guerre du Biafra et ses deux millions de victimes.
Il faut bien comprendre que le général de Gaulle et Joseph Staline appartiennent à la même catégorie d'hommes car ils n'avaient aucun respect pour la VIE humaine. Les signes nous montrent que tant que nous laisserons le pouvoir entre les mains du diable, des événements horribles ne cesseront de se répéter.
Dans la partie consacrée au général de Gaulle, j'ai expliqué que l'impérialisme (la politique de conquête des grandes puissances) est responsable des attentats du 11 septembre 2001.
J'ai traduit ce signe à travers la date de naissance de Geoffroy Chaudron de Courcel, l'AIDE de CAMP du général de Gaulle, qui l'accompagnait à Londres le 18 juin 1940.
Geoffroy Chaudron de Courcel est né à TOURS le 11 septembre 1912.
1912 = AIL
Le 11 septembre 2001, les AILES des avions de ligne ont permis aux terroristes d'Al-Qaïda de s'envoler vers le ciel pour détruire les TOURS du World Trade Center.
À travers l'AIDE de CAMP du général de Gaulle, dont la famille est liée à la politique impérialiste de la France, Dieu nous révèle que l'impérialisme est responsable de ces attentats, et effectivement, Al-Qaïda, qui signifie « la BASE » en arabe, condamnait notamment la présence des BASES militaires américaines en Arabie Saoudite. Ben Laden dénonçait également les sanctions contre l'Irak lors de la guerre du Golfe et accusait les États-Unis et l'Arabie Saoudite d'être responsables de la mort de plus de 600 000 enfants irakiens, ce qui était effectivement le cas. Donc les Tours du World Trade Center étaient jumelles parce que la barbarie des terroristes répondait à la barbarie de l'impérialisme américain.
Par ailleurs, le 11 septembre 2001, le président de la République était Jacques Chirac, et sa femme, Bernadette, était la cousine de Geoffroy Chaudron de Courcel.
Par conséquent, à travers Geoffroy Chaudron de Courcel, l'AIDE de CAMP du général de Gaulle, Dieu nous montre que l'impérialisme des grandes puissances occidentales a généré les attentats du 11 septembre 2001.
AIDE = 1945
Après la Seconde Guerre mondiale qui s'est terminée en 1945, le général de Gaulle n'a pas AIDÉ les peuples du Tiers Monde, au contraire, il les a pillé, torturé, tué, puis plongé indéfiniment dans le chaos en installant des dictateurs pour préserver les intérêts économiques de la France. Donc la BARBARIE du terrorisme islamiste répond à la BARBARIE de l'impérialisme des grandes puissances occidentales : les TOURS du World Trade Center étaient jumelles puisque la BARBARIE était jumelle. L'ancien maire de TOURS était donc Serge BABARY (BARBARIE).
À travers les Tours JUMELLES et l'AIDE de CAMP du général de Gaulle, Dieu nous donne des JUMELLES pour nous montrer le visage des responsables qui ont généré les attentats du 11 septembre 2001.
AIDE de CAMP = 1945 CAMP
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, Staline était le grand gagnant de la guerre avec les États-Unis. Le monde était alors divisé en deux CAMPS : celui des pays communistes et celui des pays non communistes.
En 1979, lors de la guerre en Afghanistan et dans le cadre de la Guerre froide, les États-Unis ont financé les Moudjahidines d'Oussama ben Laden afin de repousser l'URSS de l'Afghanistan.
L'arme se retournera contre eux car ben Laden fut auréolé d'un grand prestige après sa victoire contre les Soviétiques et lorsqu'il prit la tête d'Al-Qaïda, il transforma l'organisation en logistique du djihadisme international, ce qui aboutira aux attentats du 11 septembre 2001 quand il décida de se retourner contre les États-Unis.
Ainsi, à partir de STALINE et la division du monde en deux CAMPS, dès 1945, on aboutit au 11 septembre 2001 puisque c'est dans le cadre de la Guerre froide que les Moudjahidines de ben Laden ont été financé par la CIA, et qu'ensuite, auréolé d'un grand prestige, ben Laden a transformé Al-Qaïda pour se retourner quelques années plus tard contre les États-Unis.
Sur les documents officiels, Joseph Staline apposait la signature suivante : « J. STALINE ».
J. STALINE = 10 19 2001 LINE
En inversant le deuxième 1 et le 0, nous obtenons le message suivant :
J STALINE = 11 09 2001 LINE
11 09 = 11 septembre
Le 11 09 2001, les avions de LINE se sont écrasés sur les TOURS du World Trade Center.
Je précise qu'un avion de LIGNE transporte les passagers d'un vol commercial.
« LINE » signifie « LIGNE » en anglais.
Dieu a clairement écrit les attentats du 11 septembre 2001 à travers le nom de STALINE car ce dernier est à l'origine de ces attentats étant donné qu'à partir de 1945, il est responsable avec les dirigeants des États-Unis d'avoir divisé le monde en deux CAMPS, et les Américains ont alors financé ben Laden dans le cadre de la Guerre froide, puis l'arme s'est retourné contre eux parce que ben Laden est devenu un héros suite à sa victoire contre les Soviétiques et il a transformé Al-Qaïda en organisation terroriste internationale, ce qui a abouti aux attentats du 11 septembre 2001. Al-Qaïda signifie « LA BASE » en arabe donc Dieu nous fait comprendre qu'à la BASE, STALINE est à l'origine de ces attentats car avec les dirigeants des États-Unis, il a divisé le monde en deux CAMPS.
STALINE = SAT LINE
LINE = LIGNE
SAT = SATAN
Dieu nous révèle qu'il écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité et il a donné le pouvoir à SATAN donc ce dernier DIVISE les hommes, à l'instar de STALINE et des dirigeants des États-Unis qui ont DIVISÉ le monde en deux CAMPS, et tant que les peuples ne seront pas unis politiquement pour prendre le pouvoir en main, des événements horribles continueront à se dérouler. Car un monde où 8 personnes possèdent l'équivalent de ce qu'ont pour survivre 3,6 milliards d'êtres humains, un monde où l'Afrique et le Moyen-Orient sont des eldorados pour les capitalistes mais des enfers pour leurs populations, ne peut qu'engendrer des monstruosités. Nous devons ainsi mettre un terme au « MOI-JE » en nous unissant avec tous les peuples du monde pour diriger collectivement l'humanité – en redistribuant équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
SATAN = 19x1x20x1x14 = 5320
Le code postal 5320 est celui de la commune de GRAVE.
C'est GRAVE si à travers STALINE, tu ne comprends pas que Dieu a programmé les attentats du 11 septembre 2001. Le signe est évident, alors si tu laisses SATAN écrire les LIGNES de l'histoire de l'humanité, des événements très GRAVES continueront à se produire, à l'instar de ceux du 11 septembre 2001 et du 13 novembre 2015 à Paris.
Le général de Gaulle est mort un 9 novembre.
9 novembre = 9 11
Aux États-Unis, les dates s'écrivent en plaçant le mois avant le jour donc le 11 septembre ne s'écrit pas 11 9 mais 9 11.
Dieu associe le 11 septembre au général de Gaulle car ce dernier a colonisé, tué, pillé les peuples du Tiers Monde et c'est-à-cause de la politique impérialiste menée par ces hommes politiques que le terrorisme islamiste a émergé. Donc de Gaulle, c'était SATAN puisque Dieu lui a donné le pouvoir ici bas, et SATAN écrit les LIGNES de l'histoire de l'humanité à l'instar de François Hollande qui a décidé sans nous demander notre avis d'engager l'armée française dans la guerre en Syrie pour piller les richesses de la région, ce qui fut la cause des attentats du 13 novembre 2015. Donc tant que SATAN écrira les LIGNES de l'Histoire, de très GRAVES événements se produiront car nous avons besoin d'unité, d'égalité, de fraternité afin que nos jeunes ne se transforment pas en bombes humaines ; or les hommes politiques au pouvoir font tout l'inverse en maintenant une société inégalitaire qui nous divise sans cesse. Ainsi, quand Marine Le Pen n'utilise pas les ignobles tueries perpétrées par des terroristes fanatisés pour distiller le racisme, elle monte les travailleurs ou les chômeurs les uns contre les autres, en fonction de leur nationalité ou de leur religion. Comme les intégristes, elle cherche à creuser un fossé de haine au sein même de la population. Elle n'est pas la seule à le faire, entre les déclarations de Roger Cukierman, représentant autoproclamé d'une « communauté juive », accusant « les jeunes musulmans » de tous les actes antisémites, le délire nationaliste et raciste d'un Eric Zemmour et l'obsession antisémite d'un Dieudonné, on en a jusqu'à la nausée. Mais cet engrenage où le racisme des uns nourrit celui des autres est le fonds de commerce du Rassemblement National depuis toujours.
D'une autre façon, avec ses discours sur « l'unité nationale », Hollande n'a fait rien d'autre qu'opposer ceux qui se reconnaissent dans la « communauté française » aux autres communautés et à nous embrigader derrière ses aventures guerrières en Afrique et au Moyen-Orient. Du RN au PS, tous dénoncent le communautarisme pour mieux l'attiser.
Il faut se garder d'un tel piège. Oui, nous sommes bien en état de guerre. Mais il ne s'agit pas de la prétendue guerre livrée par les « démocraties » au « terrorisme ». Il s'agit de la guerre sociale, indissociable du capitalisme. Quand un milliard de personnes sont condamnées à survivre avec un euro par jour et que, sur la même journée, d'autres accumulent un ou deux millions, il faut parler de guerre sociale. Quand, pour se vautrer dans le luxe, une minorité pille des régions entières, exploite le dénuement des populations quitte à les livrer à la barbarie des pires bandes armées, il faut parler de guerre sociale57. Et cette guerre menée par les plus riches contre les peuples du monde entier, génère le terrorisme islamiste.
Pour remporter quotidiennement cette guerre, les dominants nous DIVISENT pour continuer à régner, mais à travers les signes, Dieu nous montre que les attentats du 11 septembre 2001 ont eu lieu car le monde était DIVISÉ, notamment lors de la Guerre froide, donc Dieu appelle les peuples du monde entier à s'unir pour créer un monde solidaire, égalitaire, fraternel, afin de mettre un terme à la BARBARIE capitaliste et impérialiste, ou alors de GRAVES événements continueront à se produire. Comprenez bien que les fléaux de l'humanité sont les hommes politiques que nous mettons au pouvoir, alors renversons-les pour diriger collectivement le monde entre peuples du monde entier.
Je vous ai ainsi donné la preuve que Dieu avait programmé les attentats du 11 septembre 2001 à travers les lettres « J. STALINE », et ce dernier est mort en 1953. Nikita Khrouchtchev lui a ensuite succédé au pouvoir et Dieu nous a envoyé un signe qui n'aurait pu être plus clair car Khrouchtchev est mort le 11 septembre 1971, soit 30 ans - jour pour jour - avant les attentats du 11 septembre 2001.
Le chef-lieu du département 30 est la ville de NIMES.
NIMES = MINES
Dieu nous fait ainsi clairement comprendre qu'il écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité avec la MINE de son stylo, et il nous demande désormais de prendre le stylo en main car le mot « MINES » est au pluriel, ce qui signifie que nous devons écrire les LIGNES de l'Histoire avec les MINES de nos stylos afin que des événements très GRAVES comme les attentats du 11 septembre 2001 ne se reproduisent plus jamais. Pour l'instant, Dieu a donné le pouvoir politique entre les mains de SATAN donc c'est lui qui écrit l'Histoire avec la MINE de SON stylo, et SATAN c'est le ROI Argent puisque c'est le RICHE qui dirige l'humanité. En France, le pouvoir est actuellement détenu par Emmanuel Macron et ses clones de la bourgeoisie, alliés aux riches capitalistes, et tant que le RICHE écrira chaque LIGNE de l'Histoire, nous serons obligés de vivre dans un film de guerre vu que le RICHE multiplie les guerres impérialistes pour agrandir ou préserver son empire économique, alors forcément, en représailles, la guerre aura parfois lieu sur notre territoire et le RICHE essaiera à chaque fois de créer une « unité nationale » autour de lui alors qu'il est responsable des conséquences de SES guerres ; comme le disait un slogan après les attentats du 13 novembre 2015 : « LEURS guerres, NOS morts ». Mais bien sûr, vous n'avez jamais entendu parler de ce slogan à la télévision étant donné que nous vivons dans un régime totalitaire qui véhicule une pensée unique, donc personne n'a été autorisé à vous dire que les attentats étaient la conséquence de la politique impérialiste de la France. Quand je parle de régime totalitaire, je fais surtout référence à l'endoctrinement exercé par le journal de 20H de TF1 et France 2 car plus de 10 millions de téléspectateurs sont devant leur écran tous les soirs, donc c'est notamment à ce moment-là que le régime lobotomise le CERVEAU d'une bonne partie des citoyens.
Nikita Khrouchtchev succéda à Staline en septembre 1953 et à partir d'octobre 1955, il fit pression pour que les crimes de son prédécesseur soient dévoilés aux délégués du prochain XXe congrès du parti communiste. Certains de ses collègues dont Molotov et Malenkov s'opposaient à une telle divulgation et ils le persuadèrent de faire ses remarques au cours d'une session fermée au public.
Le XXe congrès du Parti commença le 14 février 1956 et dans le discours d'ouverture, Khrouchtchev dénigra Staline et demanda aux délégués de se lever en l'honneur des dirigeants communistes décédés depuis le précédent congrès. Au matin du 25 février, Khrouchtchev délivra ce qui fut connu sous le nom du « discours secret » devant une assemblée limitée aux délégués soviétiques et interdite à la presse. Durant quatre heures, il démolit la réputation de Staline. Khrouchtchev nota dans ses mémoires que « le congrès m'écouta en silence. Comme le dit le proverbe, on aurait pu entendre une mouche voler. C'était si soudain et inattendu ». Il dit aux délégués :
« C'est ici que Staline a montré à de nombreuses reprises son intolérance, sa brutalité et son abus de pouvoir... Il a souvent choisi le chemin de la répression et de la destruction physique, pas seulement contre ses véritables ennemis mais aussi contre des individus qui n'avaient commis aucun crime contre le Parti ou le gouvernement soviétique. »
Le discours secret, s'il ne changea pas fondamentalement la société soviétique, eut de larges effets. Le discours fut un des facteurs ayant mené aux soulèvements en Pologne et à la révolution hongroise plus tard dans l'année et les défenseurs de Staline organisèrent quatre jours d'émeutes dans sa Géorgie natale en juin pour demander la démission de Khrouchtchev et son remplacement par Molotov. Dans les réunions où le discours secret fut lu, les communistes condamnèrent de manière encore plus virulente Staline (et Khrouchtchev) et demandèrent même des élections multipartites. Cependant, Staline ne fut pas publiquement dénoncé et son portrait resta affiché dans toute l'URSS et même dans le bureau de Khrouchtchev au Kremlin. Mikhaïl Gorbatchev, alors fonctionnaire du Komsomol, se rappela que si les jeunes et les Soviétiques éduqués de son district étaient excités par le discours, beaucoup d'autres le critiquèrent et défendirent Staline ou affirmèrent que cela ne servait à rien de remuer le passé. Quarante ans plus tard, après la chute de l'Union soviétique, Gorbatchev félicita Khrouchtchev pour avoir pris un risque politique aussi grand et pour avoir montré qu'il était « après tout un homme avec un sens moral ».58
Khrouchtchev est né en 1894.
1894 = 1984
Le roman 1984 dénonce le totalitarisme et George Orwell s'est fortement inspiré du stalinisme pour écrire son roman.
Khrouchtchev a montré le vrai visage du totalitarisme en dévoilant les crimes de Staline et c'est la raison pour laquelle il est né en 1894 (1984).
Je suis né en 1984 et à travers les signes, Dieu me donne l'opportunité de vous montrer le visage du totalitarisme. Par exemple, après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, pratiquement aucun Français n'a pensé que François Hollande était responsable de ces attentats, quasiment tous les médias de masse ont lobotomisé le CERVEAU des citoyens pour justifier leur idéologie va-t-en guerre, mais à travers les signes, Dieu nous fait comprendre que l'impérialisme est à l'origine du terrorisme islamiste car la barbarie de l'impérialisme occidental génère une autre barbarie dont nous avons pu voir le terrible visage lors des attentats de Paris. Alors la seule solution pour y mettre un terme est d'arrêter les guerres impérialistes soit exactement l'inverse des mesures préconisées par les partis politiques capitalistes et la grande majorité des médias. Et lors des attentats, ceux qui pensaient autrement comme L.O. et le NPA, ont parfois été accusés de soutenir les terroristes. Donc à l'instar de Khrouchtchev, à travers les signes, Dieu me donne l'opportunité de vous montrer le visage du totalitarisme et notamment ses crimes puisque le règne du RICHE extermine un enfant toutes les 5 secondes.
C'est pourquoi Nikita Khrouchtchev est né le 3 avril 1894.
3 avril = 3 04
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
Dieu nous révèle ainsi que nous vivons sous un régime totalitaire dans lequel le RICHE condamne à mort des millions de pauvres chaque année en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre.
Nous vivons plus précisément dans une « démocratie » totalitaire. En effet, après les attentats du 13 novembre 2015, un journal comme Libération a donné la parole à des intellectuels qui ont dénoncé la responsabilité de l'impérialisme français dans ces attentats, mais peu de citoyens lisent ce journal alors que plus de 10 millions de Français regardent tous les soirs le journal de 20H, donc à travers l'année 1984, Dieu nous fait comprendre que c'est le télécran, c'est-à-dire la télévision qui endoctrine avant tout les citoyens.
Nous vivons également dans une « démocratie » totalitaire dans le sens où nous sommes endoctrinés dès notre plus jeune âge à l'école. Les dominants au pouvoir donnent leur version de l'histoire de l'humanité dans les manuels scolaires, par conséquent, le général de Gaulle est présenté comme un héros alors que c'est un criminel qui porte une grande responsabilité dans le chaos actuel dont est plongé l'Afrique. Mais le RICHE au pouvoir a écrit les LIGNES de l'Histoire et par conséquent, STALINE est un tyran et de Gaulle un sauveur alors que les deux appartiennent à la même espèce de criminels.
Le général de Gaulle est mort le 9 novembre 1970.
19+70 = 89
La chute du Mur de Berlin a eu lieu le 9 novembre 1989, et cet événement est devenu le symbole de la chute du « communisme ».
9 novembre = 911
911 = 11 9
À partir du 11 septembre 2001, l'anti-terrorisme a remplacé l'anti-communisme.
Dieu écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité.
STALINE = LINE
LINE = 12x9x14x5 = 7560
Le code postal 7560 est celui de la commune de Le ROUX.
STA = 19+20+1 = 40
Le chef-lieu du département 40 est MONT-DE-MARSANT.
DE MARSANT = MARRE DE SANG
« La ROUE tourne », car à travers STALINE, Dieu nous demande de prendre le stylo en main afin d'écrire chaque LIGNE de notre Histoire. Si nous laissons SATAN continuer à l'écrire pour nous, de GRAVES événements nous attendent, d'où la MARRE de SANG sur notre territoire quand de futurs attentats se produiront ; et lorsque ça arrivera, le régime totalitaire utilisera ces événements pour renforcer son pouvoir, donc désormais, ne vous laissez plus manipuler par les dominants.
Lors des attentats de Paris, les partis capitalistes ont insisté sur l'« union nationale » et sur l'instauration d'un front républicain pour faire face à de grands dangers qui pourraient nous menacer. « On a ainsi assisté depuis les attentats à un clivage plus fort de la société, à la montée de l’extrême-droite, à des mesures sécuritaires liberticides, à l’instauration d’un climat de psychose et à la poursuite de la radicalisation d’une minorité de jeunes. Donc aucune solution constructive et efficace. À qui profite dès lors cette grille de lecture ? À ceux qui ont combattu le nationalisme arabe pour piller le pétrole du Moyen-Orient. À ceux qui font la guerre par jihadistes interposés pour que leurs multinationales fassent toujours plus de profits. À ceux qui continuent de creuser le fossé entre riches et pauvres. À ceux qui, incapables d’apporter des solutions à la marginalisation des jeunes issus de l’immigration, ont joué le jeu de l’extrême-droite. À ceux qui s’évertuent à appliquer l’austérité alors que les familles les plus riches continuent de s’enrichir malgré la crise. À ceux qui sont incapables de se remettre en cause et d’engager leur responsabilité dans les attentats. Ceux-là mêmes qui font le lit du fanatisme ne peuvent que proposer un front républicain pour la liberté d’expression. Ils parviennent ainsi, comme l’explique Saïd Bouamama, à unir ceux qui devraient être divisés, et à diviser ceux qui devraient être unis. »59
Dieu m'a ainsi permis de traduire les signes afin que vous ne soyez plus manipulés par la classe dominante, et sincèrement, c'est GRAVE, si vous ne comprenez pas que Dieu écrit chaque LIGNE de l'histoire de l'humanité, notamment à travers le signe « J STALINE » qui prouve clairement que Dieu avait programmé les attentats du 11 septembre 2001.
Comprenez entre les LIGNES le message que Dieu veut nous donner et AGISSEZ en combattant SATAN car si vous avez FOI en Dieu, vous obtiendrez la vie éternelle.
Dieu nous a ainsi révélé à travers les signes que STALINE et les dirigeants des États-Unis ont généré les attentats du 11 septembre à partir du moment où ils ont DIVISÉ le monde en deux camps lors de la Guerre froide. Le 11 septembre 2001, les terroristes d'Al-Qaïda ont détruit les Tours JUMELLES du World Trade Center. À travers cet événement, Dieu veut également nous faire comprendre que la BARBARIE du communisme totalitaire, mis en place par Staline, était JUMELLE de la BARBARIE du capitalisme occidental car STALINE a appliqué les méthodes d'« accumulation primitive du capital » employées auparavant par les puissances capitalistes, afin de permettre à l'URSS de gagner la guerre économique issue de la DIVISION du monde.
En effet, Staline proclamait avec insistance : « Ralentir le pas, se serait rester en arrière ; et ceux qui restent en arrière sont battus. Nous ne voulons pas être battus. Dans l'histoire de la vieille Russie, c'est son retard qui l'a toujours perdue (…) Nous avons cinquante ou cent ans de retard sur les pays avancés. Nous devons rattraper ce retard en dix ans. Si nous ne le faisons pas, on nous écrasera. »60
Ainsi, « le programme bureaucratique d'industrialisation forcée destiné à égaler l'Occident sur le plan militaire était porteur de sa logique propre. La production de ''biens d'équipement'' – usines, machines et matières premières qui pouvaient être utilisées pour produire davantage de ces mêmes biens – augmenta aux dépens des biens de consommation. La proportion des investissements consacrés aux moyens de production passe de 32,8 % en 1927-1928 à 53,3 % en 1932 et 68,8 % en 1950. En conséquence, les biens de consommations souhaités par les paysans en échange des denrées alimentaires nécessaires à la masse croissante des ouvriers industriels ne furent pas produits.
La seule façon d'obtenir de la nourriture était de franchir un pallier dans l'usage de la force à l'encontre des paysans. Staline suivit cette logique en passant à la confiscation des récoltes à la saisie des terres. La collectivisation des campagnes – en réalité, l'expropriation de la paysannerie par l'État – fut l'autre face de l'industrialisation forcée. Elle conduisit à une augmentation de l'excédent disponible pour nourrir les villes et destiné à être vendu sur le marché mondial afin d'acquérir des machines étrangères. Mais cela provoqua également une chute de la production agricole globale.
La collectivisation causa de lourdes souffrances parmi les paysans. Des millions d'entre eux, petits et moyens, furent dénoncés comme koulaks et emmenés en déportation dans des camions à bestiaux. Des dizaines de millions de personnes souffrirent de la faim lorsque leurs grains furent saisis. Les ouvriers subirent aussi une chute de leur niveau de vie : en six ans, celui-ci aurait baissé de moitié. Seul un régime policier sans précédent pouvait imposer une telle pression sur le peuple. Toute protestation devait être écrasée sans pitié. Tout canal qui aurait permis aux ouvriers ou aux paysans de s'exprimer devait être fermé. Les syndicats furent complètement subordonnés à l'État. Une multitude de personnes furent jetées dans des camps de travail, dont le nombre était 20 fois plus élevé en 1930 qu'en 1928. Toute section de l'appareil bureaucratique qui montrait des signes de sympathie envers les ouvriers ou les paysans devait aussi être punie, tout comme les intellectuels ayant produit – même par inadvertance – des romans, des poèmes ou de la musique susceptibles de focaliser le mécontentement. Au sein du Parti, les débats cédèrent la place à la condamnation rituelle de la dernière ''déviance'' en date. L'expérimentation artistique des années 1920 fut remplacée par un conformisme plat, bien mal nommé ''réalisme socialiste''. Les exécutions, rares entre la guerre civile et 1928, devinrent désormais monnaie courante. En 1930, on en dénombra 20 201, soit plus du double du nombre estimé à la fin de la guerre civile, en 1921. Le macabre décompte atteignit, en 1937, le chiffre de 353 074 exécutions, presque 40 fois celui de 1921. (...)
La logique de Staline fut la même que celle de tout capitaliste confronté à la pression concurrentielle d'un rival plus important : enjoindre à ses salariés de faire tous les ''sacrifices'' convenables pour être compétitifs. Pour Staline, ''rattraper l'Occident'' impliquait de copier les méthodes d'''accumulation primitive'' employée ailleurs. La révolution industrielle anglaise avait été fondée sur l'éviction des paysans des terres communes au moyen des enclosures ; Staline brisa le contrôle de la terre par les paysans au moyen d'une ''collectivisation'' qui obligea des millions de personnes à émigrer vers les villes. Le capitalisme britannique avait accumulé de la richesse grâce à l'esclavage dans les Caraïbes et en Amérique du Nord ; Staline entassa des millions de personnes dans les camps d'esclavage du goulag. L'Angleterre avait pillé l'Irlande, l'Inde et l'Afrique ; Staline supprima les droits des républiques non russes d'URSS et déplaça des populations entières sur des milliers de kilomètres. La révolution industrielle britannique avait consisté à dénier aux travailleurs les droits les plus élémentaires et à faire travailler des hommes, des femmes et des enfants quatorze ou seize heures par jour ; Staline suivit son exemple, abolissant l'indépendance des syndicats et faisant tirer sur les grévistes. Seule différence significative : alors qu'il avait fallu des centaines d'années au capitalisme occidental pour achever son accumulation primitive, Staline voulut réaliser celle de la Russie en deux décennies. La brutalité et la barbarie y furent par conséquent plus concentrées.
La bureaucratie stalinienne ne pouvait pas ''rattraper'' l'Occident en copiant le capitalisme de ''marché'', à petite échelle, propre à l'Angleterre de la révolution industrielle. Elle ne pouvait réussir militairement que si des industries étaient comparables en taille à celle de l'Ouest. Mais elle n'avait pas le temps d'attendre que les firmes privées grandissent en s'absorbant les unes les autres. L'État devait intervenir pour mettre en place l'échelle de production nécessaire. Des monopoles capitalistes d'État, et non des petites entreprises privées, étaient requis, et l'État devait coordonner toute l'économie, subordonnant à l'accumulation la production de tout le reste.
La plupart des gens considéraient que le système qui en résulta était socialiste, et beaucoup persistent à le caractériser ainsi. Car le stalinisme brisa bel et bien la colonne vertébrale du capitalisme privé en Russie comme il le fit plus tard en Europe de l'Est et en Chine. Mais ses méthodes furent très similaires à celles des économies de guerre de l'Ouest. Des deux côtés, une planification s'opéra pour comprimer la consommation des masses tout en construisant une industrie lourde et une production d'armement. (…)
Si la production étatique permit à ses industries de se développer alors que celles du reste du monde se contractaient, le peuple le paya cependant très cher. Et la récession mondiale eut un impact direct. Staline finança les importations de machines étrangères en vendant les céréales de l'Ukraine et du Kazakhstan. Lorsque les cours s'effondrèrent, après 1929, il dut en vendre deux fois plus ; au moins trois millions de paysans moururent de faim après avoir vu leurs récoltes confisquées par l'État. »61
« Le capitalisme d'État stalinien avait été construit dans un pays arriéré par une classe dirigeante nouvelle qui, anxieuse de se mettre au niveau économique et militaire de ses rivaux plus avancés, concentra en une courte période toutes les horreurs de l'''accumulation primitive du capital'' qui avait accompagné en son temps la montée du capitalisme. C'est la raison pour laquelle elle réduisit en esclavage, exécuta, emprisonna, déporta et affama le peuple. Ce fut là un noyau rationnel de la paranoïa et de la barbarie sanglante de Staline. »62
Voilà pourquoi la BARBARIE du communisme totalitaire mis en place par Staline était JUMELLE de la BARBARIE des puissances capitalistes. Staline les a imité pour acquérir la fameuse « accumulation primitive du capital » qui permet aujourd'hui aux grandes puissances capitalistes de gagner la compétition économique mondiale et d'être ainsi au sommet de la TOUR. Staline voulait également que l'URSS soit au sommet de cette TOUR, par conséquent, des millions de personnes sont mortes en URSS à cause de cette maudite TOUR. Le 11 septembre 2001, les terroristes d'Al-Qaïda ont détruit les TOURS jumelles du World Trade Center et Al-Qaïda signifie « la BASE » en arabe, donc Dieu nous fait comprendre que nous devons détruire cette TOUR, c'est-à-dire arrêter de faire la compétition en mettant un terme à la COURSE aux richesses : à la guerre économique, afin de ne plus être DIVISÉS car tant qu'il y aura une TOUR avec une BASE et un sommet, c'est-à-dire avec des gagnants et des perdants, de GRAVES événements continueront à se dérouler : les perdants voudront se venger et les gagnants multiplieront les guerres impérialistes et continueront à exterminer des millions de vies humaines pour rester ou parvenir au plus haut sommet de la TOUR.
Il faut donc mettre un terme à la COURSE au profit car elle ne génère que la BARBARIE.
COURSES se dit RACES en anglais.
RACES = CESAR
Dieu a laissé le pouvoir politique entre les mains de CESAR, c'est donc la COURSE qui dirige l'humanité et cette COURSE mise en place par le système capitaliste a généré le nazisme, le fascisme, le communisme totalitaire, et le terrorisme islamiste, alors il faut mettre un terme à cette COURSE pour en finir avec la BARBARIE : c'est la leçon que l'Histoire nous enseigne.
Les TOURS du World Trade Center ont été détruites en 2001.
Le code postal 2001 est celui de la commune de LAON.
« LAON » se prononce « LENT ».
Dieu nous demande ainsi d'arrêter la course afin de marcher LENTEMENT pour mettre un terme aux tragédies qui ensanglantent l'humanité depuis toujours. La COURSE au profit pour gagner la guerre économique détruit tout, elle détruit la solidarité, la fraternité, l'égalité, la paix, la nature, la planète, et des millions de vies humaines chaque année depuis des millénaires. Les peuples doivent ainsi prendre le stylo des mains de CESAR car il n'arrêtera jamais de courir pour dominer le monde, nous devons l'obliger à marcher en l'expropriant de l'économie et en plafonnant les revenus de tous les hommes sur Terre afin que les richesses soient équitablement redistribuées ; il faut ainsi détruire la TOUR de l'injustice sociale pour que tous les hommes soient au même niveau : à la BASE, c'est la seule solution pour mettre un terme à la BARBARIE. Alors prenons enfin le stylos en main et écrivons les futures pages de l'histoire de l'humanité avec les MINES de nos stylos.
La guerre froide
La « guerre froide » est la période de tensions et de confrontations idéologiques et politiques entre les deux superpuissances que furent les États-Unis et l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et, de manière plus large, entre les régimes communistes et l'ensemble des régimes non communistes. La guerre froide débute en 1947 et dure jusqu'en 1989, année de la chute des régimes communistes en Europe, ou jusqu'en 1991, année de l'implosion de l'URSS et de la dissolution du pacte de Varsovie.
C’est en 1945, sous la plume de l’écrivain anglais George Orwell, que l’expression « Cold War » apparaît pour la première fois. Elle est reprise en 1947 par l'homme d’État américain Bernard Baruch, et très vite popularisée par le journaliste Walter Lippmann. D'après Raymond Aron, il s'agissait d'une « guerre limitée » ou « paix belliqueuse » dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l’affrontement direct- d'où l'expression : « Paix impossible, guerre improbable ».
Si l'on retient généralement la fin de la Seconde Guerre mondiale comme point de départ de l’affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest, certains auteurs à l'instar d'André Fontaine, ancien rédacteur en chef du journal Le Monde, font remonter cet affrontement à la révolution russe de 1917. Cette version est aussi avancée par le Professeur Claude Roosens, Professeur à l'UCL. Ainsi, la distinction idéologique propre à la guerre froide serait la conséquence de deux événements : premièrement l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, sortant de leur politique isolationniste traditionnelle. Deuxièmement, la Révolution d'Octobre renversant le Tsar, et la prise de pouvoir par les bolcheviques en novembre.
Le terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'Union soviétique. Elle est cependant caractérisée en premier lieu par la course aux armements nucléaires et l'équilibre de la terreur.
La guerre froide prendra toutes les formes possibles d'affrontements, de l'espionnage aux actions secrètes, en passant par la propagande, jusqu'à la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l'espace ou bien encore les compétitions sportives dans les stades.
Plusieurs conflits ouverts importants, faisant de nombreuses victimes civiles et militaires, comme la guerre de Corée, la guerre d'Indochine, la guerre du Viêt Nam, ou encore la guerre d'Afghanistan, ont mobilisé des ressources militaires très importantes de l'Union soviétique ou des États-Unis, mais sans que jamais leurs armées ne s'affrontent directement.
Les pays du tiers monde tels que l’Inde sous Nehru, l’Égypte sous Nasser et la Yougoslavie sous Tito formèrent pour un temps le mouvement des non-alignés, proclamant leur neutralité et jouant sur la rivalité entre les blocs pour obtenir des concessions. La décolonisation a fourni à l'Union soviétique et à la Chine populaire de multiples occasions d'accroître leur influence aux dépens des anciennes puissances coloniales.63
La succession de Staline (1953-1964)
Après la mort de Staline en mars 1953, Nikita Khrouchtchev devint premier secrétaire du Comité central du Parti tandis que Gueorgui Malenkov devient Premier ministre. Lavrenti Beria, le chef du NKVD, qui pouvait prétendre à la succession est arrêté en juin 1953 et exécuté peu de temps après, en décembre 1953. La nouvelle direction du pays déclara une amnistie pour certaines catégories de prisonniers et relâcha quelque peu le carcan qui enserrait les libertés publiques. Khrouchtchev consolida peu à peu son pouvoir personnel et pendant le 20e congrès du Parti communiste, il prononça, le 25 février 1956, un discours sur « le culte de la personnalité et ses conséquences » au cours duquel il dénonça le culte de la personnalité entretenu par Staline ainsi que la dictature qu'il avait fait subir à l'URSS et les crimes de cette période. L'impact de ce discours fut immense et détruisit la légitimité des staliniens qui lui étaient encore opposés. S'ensuivirent de nouvelles mesures de démocratisation de la vie publique, la libération de dissidents, et la mise en place d'une économie plus favorable aux biens de consommation par rapport aux plans quinquennaux précédents.
La même année, les troupes soviétiques réprimèrent dans le sang la révolution hongroise : de 25 000 à 50 000 Hongrois et 7 000 soldats de l'Armée soviétique perdirent la vie, tandis que près de 250 000 Hongrois quittaient le pays. Cet événement fut, pour la part de l'opinion occidentale favorable à l'Union soviétique, un premier choc sérieux.
Khrouchtchev dut encore se défendre en mai 1957 contre les menées de staliniens. Ainsi, la vieille garde stalinienne, constituée de Lazare Kaganovitch, Viatcheslav Molotov, Gueorgui Malenkov et Dmitri Chepilov, tente de démettre de ses fonctions Nikita Khrouchtchev. Avec l'aide du « héros de la Grande Guerre patriotique » et ministre de la défense Gueorgui Joukov, Krouchtchev parvient à déjouer leur plan en les présentant comme un « groupe anti-parti ». Ils seront tous trois mis au ban de l'URSS, mais, signe des temps, ils ne seront pas éliminés à la suite de procès aux preuves fabriquées, comme il était de mise du temps de Staline. Khrouchtchev devint enfin Premier ministre le 27 mars 1958. Il s'agit là d'un grand tournant dans l'histoire de l'Union soviétique.
La période de 10 ans qui suivit confirma cette nouvelle tendance : le pouvoir politique avait pris le pas sur la coercition pure et simple, le parti reprenant le rôle premier par rapport à la police secrète et à l'armée. Au cours de cette période, également, l'URSS confirma sa place de super-puissance et défiait les États-Unis, souvent sur leur propre terrain. Cuba, pays supporté par l'URSS, devint le centre de cette opposition lors de la « crise des missiles de Cuba » en octobre 1962.64
La crise des missiles de Cuba
La « crise des missiles de Cuba » est une suite d'événements survenus du 14 octobre au 28 octobre 1962 et qui ont opposé les États-Unis et l'Union soviétique au sujet des missiles nucléaires soviétiques pointés sur le territoire des États-Unis depuis l'île de Cuba, qui ont mené les deux blocs au bord de la guerre nucléaire.
Moment paroxystique de la guerre froide, la crise de Cuba souligna les limites de la coexistence pacifique, et se solda par un retrait de l'URSS en échange d'une concession publique et de deux promesses confidentielles accordées par l'administration Kennedy. En apparence mineures à l'époque, elles ont été considérées en Occident dans les décennies suivantes comme très contraignantes pour la politique extérieure des États-Unis. Un « téléphone rouge » reliant directement la Maison Blanche au Kremlin fut installé après la crise afin de pouvoir établir une communication directe entre l'exécutif des deux superpuissances et éviter qu'une nouvelle crise de ce style ne débouche sur une impasse diplomatique. La résolution de cette crise ouvrit la voie à une nouvelle période de la guerre froide, la Détente.65
Course à l'espace
En 1957, les Soviétiques envoyèrent dans l'espace le premier satellite artificiel, Spoutnik et le premier être vivant dans l'espace, Laïka. En 1961, Youri Gagarine fut le premier homme dans l'espace, et en 1963, Valentina Terechkova la première femme. C'est également durant son mandat que, le 30 octobre 1961, explosa la plus puissante arme jamais développée par l'Homme, la tsar bomba. Sans doute partiellement à cause de l'affaire des missiles et d'une politique trop défavorable à la Nomenklatura, Khrouchtchev fut déposé lors d'une réunion du Comité Central du Parti le 13 octobre 196466. (La Nomenklatura est un terme russe, passé dans les langues des autres pays communistes, pour désigner l'élite du parti communiste de l'Union soviétique et de ses satellites du Bloc communiste.) 67
Stagnation politique et économique (1964-1985)
À la suite de la chute de Khrouchtchev en 1964, Léonid Brejnev devient premier secrétaire du Parti, Alexis Kossyguine premier ministre et Anastase Mikoyan chef de l’État, rapidement remplacé par Nikolaï Podgorny (on parle alors de troïka pour désigner ces trois personnages détenteurs du pouvoir d'État ; mais Brejnev ne tardera pas à concentrer l'essentiel de la réalité du pouvoir pour lui-même).
Sous Brejnev, le régime soviétique se durcit à nouveau. La police politique (le KGB), dirigée par Iouri Andropov, retrouve une grande partie du pouvoir dont elle avait joui sous Staline. Cependant, Andropov n'imitera pas les excès répressifs de cette époque.
Une des crises les plus graves de l'époque de Brejnev fut celle du Printemps de Prague en 1968, lorsque les tentatives de la Tchécoslovaquie de construire un « socialisme à visage humain » sont finalement réprimées par les forces du pacte de Varsovie, sans toutefois tomber dans les excès de la répression de la révolution hongroise. Au niveau économique, le niveau de vie de la population commença à descendre et le manque de productivité dans de nombreux secteurs dont l'agriculture se fit sentir. L'URSS dut entre autres, pour faire face à la faiblesse de la production d'aliments, acheter des millions de tonnes de céréales en Occident en général et aux États-Unis en particulier. Sur le plan international, le gouvernement de Brejnev fut marqué par un certain relâchement de la tension avec les États-Unis, avec notamment la signature de traités de limitation des armes nucléaires (accords sur la démilitarisation de l'espace en 1967, traités Salt I en 1972, SALT II en 1979) et le traité d'Helsinki.
En décembre 1979, Brejnev intervint en Afghanistan pour soutenir le régime communiste en place. Cet événement mit un coup de frein à la détente, provoquant un embargo par les États-Unis, la fourniture d’armements aux moudjahidines et le boycott des Jeux olympiques de Moscou en 1980. En mars 1982, Brejnev fit une crise cardiaque qui le diminua considérablement. À partir de ce moment, il ne remplit que partiellement ses fonctions jusqu'à sa mort en novembre de la même année. Deux chefs d'État en mauvaise santé se succédèrent entre novembre 1982 et mars 1985 : Iouri Andropov et Konstantin Tchernenko. Chacun continua d'appliquer la ligne politique de Brejnev, malgré de réels efforts d'Andropov pour combattre le népotisme que son prédécesseur avait organisé ou laissé s'organiser. Toutefois en politique extérieure, les deux successeurs de Brejnev marquèrent quelques points. Andropov mit en échec les États-Unis au Liban qui occupaient le pays du cèdre depuis septembre 1982. De ce fait une aide massive de l'URSS à la Syrie à partir de novembre 1982, entraîna la multiplication des attentats, contre les marines américains et obligea le président Reagan à faire retirer ses marines du Liban en février 1984. Puis sous Tchernenko, l'URSS rendit aux États-Unis la monnaie de leur pièce à leur offense sportive. Ce fut l'annonce en mai 1984 d'une non-participation soviétique aux Jeux olympiques de Los Angeles, faisant ainsi pendant au boycott des JO de Moscou par les États-Unis. À cette initiative soviétique s'ajoutèrent des « contre-jeux » à l'été 1984 dans une dizaine de capitales de pays socialistes qui s'associaient au boycott.
Après Andropov (novembre 1982- février 1984) et Konstantin Tchernenko (février 1984- mars 1985), Mikhaïl Gorbatchev, un jeune et énergique dirigeant de 54 ans, devint premier secrétaire du Parti. 68
11 mars 1985 : Gorbatchev, Secrétaire général
Réformes nécessaires
En mars 1985, Mikhail Gorbatchev, à 54 ans, le plus jeune et énergique des membres d’un bureau politique très avancé en âge, a été nommé au poste suprême de secrétaire général. Cette désignation reflétait un consensus au sommet sur la nécessité urgente de réformes. La tâche de Gorbatchev n’était pas de résoudre les contradictions du système – elles n’étaient en effet ni comprises ni même reconnues – mais de sauver la bureaucratie d’elle-même, une tâche évidemment contradictoire mais qui découlait de la nature même du système. Et pour cette raison, les réformes entreprises ont fini par accélérer la chute.
Les deux problèmes principaux auxquels Gorbatchev devait s’attaquer étaient la tendance à la stagnation économique et les dysfonctionnements de la bureaucratie. La tendance à la stagnation, évidente depuis la fin des années 1960, menaçait le statut géopolitique de l’URSS et éventuellement la stabilité interne du régime. La corruption et le laxisme au sein de la bureaucratie s’étaient répandus dans toute la société, engendrant une crise morale qui minait l’efficacité et la légitimité du régime. La source profonde de ces problèmes était le monopole du pouvoir de la bureaucratie, pouvoir usurpé au Parti communiste et au peuple au cours de la décennie qui a suivi la révolution.
La dictature personnelle de Staline, qui exerçait également sa terreur sur les grands et petits bureaucrates, avait empêché le régime bureaucratique d’atteindre son expression pure. Mais après sa mort en 1953, et notamment sous la direction de Léonid Brejnev (1964-1982), dont la devise était « le respect des cadres », le régime bureaucratique a connu un véritable âge d’or. Le « respect des cadres » s’est traduit par l’impunité des fonctionnaires, par l’épanouissement des abus de fonction et par un conservatisme qui bloquaient toute réforme sérieuse. Et pourtant, le système de gestion de l’économie et de la société était pour l’essentiel demeuré inchangé depuis la fin des années 1920, malgré les profondes transformations sociales et économiques qui avaient eu lieu dans l’intervalle.
De l'accélération à la refonte
Les réformes entreprises par Gorbatchev sont passées par trois étapes qualitativement distinctes. La première, de 1985 à mi-1987, était celle de l’« accélération » : rotation importante des cadres administratifs (fin de la sécurité d’emploi de la « nomenklatura ») ; fusions de ministères ; investissements accrus dans le secteur-clef des machines-outils ; introduction d’un contrôle de qualité indépendant des entreprises ; lutte contre la consommation excessive d’alcool. En politique extérieure Gorbatchev a pris des initiatives unilatérales pour dégager l’URSS de la course aux armements, une politique chaleureusement accueillie par les peuples en Occident, sinon par leurs gouvernements, et il a retiré les troupes soviétiques d’Afghanistan. Mais ces politiques, sans doute progressistes, étaient accompagnées du désengagement progressif de l’URSS des luttes anti-impérialistes et socialistes dans le tiers-monde, luttes que le régime avait jusque-là soutenues dans la limite de ses intérêts propres. Ce virage s’est fait au nom des « valeurs humaines communes », idée essentiellement social-démocrate qui venait remplacer la contradiction entre capitalisme et socialisme de la théorie marxiste.
Mais la mesure peut-être la plus audacieuse et lourde de conséquences de ce cette période était la « glasnost » (transparence), un relâchement contrôlé de la censure. Son but était de mettre la bureaucratie, force conservatrice, sur la défensive face à une opinion publique hostile à ses privilèges et à ses abus de pouvoir. Gorbatchev avait aussi compris que l’absence de débat public pesait lourdement sur la performance de l’économie. Mais au total, malgré la « glasnost », Gorbatchev n’a pas sérieusement touché aux privilèges ni au pouvoir de la bureaucratie.
Malgré un retour à la croissance et un certain assainissement du climat moral, Gorbatchev a jugé insuffisants les résultats de ces réformes. Vers la mi-1987, il a donc initié une nouvelle étape de réforme d’une tout autre envergure et audace : la « Pérestroika » (refonte). Le volet économique visait la décentralisation de la gestion économique, « libérant » les entreprises, toujours propriété d’État, pour établir des rapports marchands entre elles. L’État central, dégagé de la gestion quotidienne des entreprises, conserverait des moyens d’action plutôt indirects, mais certains aussi directs, qui devraient lui permettre de mieux assurer la planification à moyen et long terme. Malgré cette intention, la réforme a eu l’effet pratique de libérer des forces centrifuges déjà à l’œuvre depuis longtemps dans l’économie, privant le gouvernement central de contrôle efficace sur les processus économiques. Pour le peuple, la désorganisation de l’appareil productif s’est manifestée surtout par l’aggravation des pénuries qui compliquaient sérieusement la vie.
Un peu plus tard, une nouvelle loi a légalisé la création de petites entreprises privées, désignées comme « coopératives » pour ne pas choquer l’opinion. Leur activité entrepreneuriale et flexible devait contribuer à soulager les pénuries. Mais dans les faits, ce secteur dit coopératif a parasité le secteur public, aggravant les pénuries, surtout de biens moins chers, renforçant la colère populaire. Des fonctionnaires de la Jeunesse communiste, d’où ont émergé bon nombre de futurs capitalistes, ont surtout brillé dans ce champ d’activité, et non sans le soutien financier de l’État.
La nouvelle réforme économique n’était en fait pas vraiment originale. La Yougoslavie, puis la Hongrie et la Pologne, l’avaient déjà adoptée, chacune à leur façon. L’originalité de la Pérestroika était son volet politique – la « démocratisation ». C’était un relâchement encore plus audacieux de la censure ; la tolérance d’associations indépendantes, sous condition de loyauté envers le régime et envers la Pérestroïka, et des élections, notamment en mars 1989 au Soviet suprême, partiellement ouvertes à des candidats indépendants. De plus, la nouvelle loi sur les entreprises prévoyait l’élection de « conseils du collectif des travailleurs » comme autorité suprême dans les entreprises. Cette mesure devait soulager les craintes des travailleurs face à la nouvelle indépendance des directeurs vis-à-vis des autorités centrales. Mais dans la pratique, en l’absence de syndicats indépendants et de tradition d’actions collectives, dans la plupart des cas, la dépendance des travailleurs envers leurs directeurs n’a pas été brisée.
La « démocratisation » n’était évidemment pas la démocratie. Le but était toujours de sauver la bureaucratie, couche sociale dominante, d’elle-même. Mais pour cela, il fallait neutraliser l’opposition à la réforme encore forte dans ses rangs et y gagner l’adhésion des classes populaires qui craignaient l’affaiblissement de la protection sociale et la montée des inégalités.
Le caractère limité de l’ouverture politique et les problèmes associés à la réforme économique ont inévitablement suscité la grogne populaire, qui s’est manifestée dans une montée de grèves, culminant en juillet 1989 par une grève générale des 400 000 mineurs des charbonnages. En parallèle s’est formé un mouvement citoyen démocratique, qui attirait parfois des dizaines de milliers de manifestants dans les grandes villes contre les autorités bureaucratiques. Dans les pays baltes, en Géorgie et en Arménie, républiques où la conscience nationale était historiquement plus développée, le mouvement démocratique a tout naturellement mis en avant la revendication d’une plus large autonomie, puis (notamment après la chute des régimes communistes en Europe de l’Est sans opposition musclée de la part de l’URSS) de la souveraineté, et finalement, en 1991, de l’indépendance.
La libéralisation de l'économie
C’est aussi en 1989 que l’option capitaliste, sous couvert d’une « réforme de marché conséquente », a fait son apparition dans le débat public, attirant de plus en plus le mouvement démocratique, dans lequel la base, sans comprendre son importance réelle, voyait principalement la libération de l’économie de l’emprise de la bureaucratie. L’année suivante, face à l’échec évident de la Pérestroika, Gorbatchev s’est lui-même rallié à cette option. C’était donc la dernière étape des réformes, qui ne sera achevée qu’après la chute de l’URSS. Ainsi, en juin 1990, il a fait adopter une nouvelle Loi de l’entreprise, donnant les pleins pouvoirs aux propriétaires et passant sous silence les travailleurs. (C’est en réaction à cette loi qu’un véritable mouvement en défense de l’autogestion s’est finalement mis sur pied.)
Mais Gorbatchev devait agir prudemment parce que sa faible légitimité était basée sur la prétention socialiste du régime. (La seule augmentation des prix des denrées de base en 1991 a provoqué une importante vague de grèves.) Et n’ayant jamais soumis son poste à un vote populaire, Gorbatchev n’avait pas de légitimité démocratique. Par contre, lors des premières élections vraiment démocratiques au printemps de 1990 (sous pression populaire, en mars 1990, l’article de la constitution consacrant le « rôle dirigeant » du Parti communiste avait été enlevé), les forces pro-capitalistes rangées autour de Boris Eltsine, ancien membre du bureau politique expulsé pour sa critique de la lenteur des réformes, ont pu élire plusieurs de leurs représentants à la mairie des plus grandes villes russes ainsi qu’au Parlement de la République russe.
Mais ces libéraux, connus sous l’étiquette de « démocrates », redoutaient également la réaction populaire à une restauration capitaliste. Selon eux, le peuple, attaché aux valeurs de justice sociale et d’égalité, avait été « lumpenisé » par l’expérience soviétique (au sens d’être attaché aux valeurs d’égalité et de justice sociale). L’un des « démocrates » intellectuels a confié à l’auteur de ces lignes en 1990 que la transition nécessiterait malheureusement un Cavaignac. Le nom du dictateur Pinochet, qui aurait restauré l’économie chilienne à une santé capitaliste après la désastreuse expérience socialiste, était souvent cité avec approbation dans ces mêmes cercles.
Certains idéologues « démocrates » prônaient ouvertement une alliance entre les « démocrates du marché » et l’aile réformatrice de la bureaucratie, à l’exclusion des « démocrates populistes ». Une telle alliance établirait « un régime exécutif indépendant », libre de contrôle parlementaire et donc des caprices de l’électorat. Ce projet s’est avéré tout à fait réaliste, étant donné le naufrage de plus en plus évident du système bureaucratique et le virage prudent de Gorbatchev lui-même vers le capitalisme. Après tout, qui était mieux placé que les bureaucrates pour profiter d’une privatisation sauvage ? Et Boris Eltsine, ancien membre de la nomenklatura devenu porte-étendard du mouvement démocratique, était le pont parfait pour joindre les deux groupes.
Le démantèlement de l'URSS
Des variantes de cette alliance se sont formées également dans la plupart des républiques de l’URSS, où les mouvements démocratiques se ralliaient derrière la revendication de souveraineté. L’Ukraine en constitue un cas particulièrement frappant. Leonid Kravtchouk, le président nouvellement élu du Soviet suprême républicain (Parlement ukrainien) a conclu une alliance avec Roukh, le mouvement nationaliste, alors qu’il avait été jusqu’à récemment le secrétaire du Parti communiste responsable du combat contre le nationalisme. Ainsi, Roukh a-t-il conféré à Kravtchouk la légitimation d’un libérateur national, tandis que la nombreuse population russophone de l’Ukraine, méfiante des nationalistes, voyait en Kravtchouk le symbole rassurant de la continuité.
Mais la force principale du démantèlement de l’URSS n’était pas les mouvements nationalistes des républiques périphériques, mais le président de la République russe elle-même – Boris Eltsine (élu président de la Russie le 12 juin 1991 dans une élection démocratique). Le référendum de mars 1991 avait indiqué que l’écrasante majorité de la population de la Russie était favorable au maintien de l’Union sous forme renouvelée d’une confédération. Mais pour Eltsine, qui a pourtant signé l’entente d’union en avril 1991, le maintien d’un gouvernement fédéral central limitait son pouvoir en Russie. Pourquoi partager le pouvoir avec un gouvernement central et avec d’autres républiques quand la Russie était de loin la partie de l’URSS la plus riche en ressources naturelles et en industrie ?
Le moment d’Eltsine est arrivé le 19 août 1991, à la veille même de la signature du nouveau traité de l’Union. Les membres du cabinet de Gorbatchev, sans Gorbatchev lui-même qui était en vacances, ont déclaré l’état d’urgence, suspendant toute activité politique. Mais les putschistes, mus principalement par la crainte du démantèlement de l’URSS, n’ont pu, ou n’ont pas voulu, recourir à la répression violente, ce qui a permis à Eltsine, qui s’était barricadé entre les murs du Soviet suprême (Parlement) russe, d’émerger le 21 avec l’aura d’un héros de la résistance démocratique contre le revanchisme bureaucratique. À partir de là, Eltsine s’est mis systématiquement à s’approprier les pouvoirs de Gorbatchev, transformant le gouvernement central en coquille vide.
En réaction au coup et à l’usurpation des pouvoirs du gouvernement de l’URSS par la Russie, dix des quinze républiques ont déclaré leur indépendance. L’agonie de l’URSS s’est achevée le 8 décembre par la décision commune des dirigeants des trois républiques slaves, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie, de dissoudre l’URSS – un coup inconstitutionnel selon Gorbatchev – et de créer la Communauté des États indépendants (CEI). Par la suite, en réponse à leurs protestations, les autres républiques non slaves, à l’exception des pays baltes et de la Géorgie qui n’en voulaient pas, ont pu adhérer à la CEI. Mais cette formation n’est jamais devenue plus qu’un lieu de discussion sans pouvoirs réels.
La rupture des liens économiques établis depuis des décennies a eu un impact sévère sur la situation de la population de l’ex-URSS. Aussi tard que 2006, un sondage indiquait que 66 % des Russes et 50 % des Ukrainiens regrettaient encore la désintégration de l’URSS. En même temps, il faut aussi reconnaître que, avec certaines exceptions notables (Tchétchénie, Transnistrie, Nagorno-Karabakh, Ossétie-du-Sud, Abkhazie), les pays de l’ex-URSS ont pu éviter le genre de guerres prolongées et généralisées qui ont ensanglanté l’ex-Yougoslavie.
Ainsi, la chute du système soviétique a pris la forme d’une révolution par en haut, dirigée par une coalition de bureaucrates et d’un groupe socialement hétérogène d’affairistes et d’intellectuels pro-capitalistes, reléguant au rôle de bélier les mouvements populaires, ouvrier et citoyens (démocratiques), qui pourtant prenaient de l’ampleur avant la chute. Par la suite, la « thérapie de choc », agressivement promue par les États occidentaux et le FMI, a sévèrement miné la capacité d’auto-organisation et de lutte des classes populaires.
L’issue aurait pu être différente – une démocratisation conséquente qui aurait ouvert la voie à un développement socialiste. (Même aujourd’hui les sondages indiquent qu’une majorité de la population de la Russie est opposée à la privatisation des grandes entreprises.) Mais le rapport de forces interne en URSS, et surtout au niveau international, favorisait la restauration du capitalisme. Le mouvement ouvrier soviétique, rené après trois générations de totalitarisme, manquait d’expérience. Ailleurs dans le monde, les autres pays tout récemment « communistes » étaient en train de restaurer le capitalisme. Partout, sauf au Brésil et en Afrique du Sud, la classe ouvrière et ses alliés reculaient face à une bourgeoisie triomphante.
La suite a été tragique pour les classes populaires de l’ex-URSS : chute désastreuse du niveau de vie, perte de la protection sociale, montée vertigineuse des inégalités, « démocratie » de plus en plus vidée de substance réelle.69
La dissolution de l'URSS
Le 8 décembre 1991, lors des accords de Minsk, les chefs de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie publièrent une déclaration selon laquelle l'Union soviétique était dissoute et remplacée par la Communauté des États indépendants (CEI), une organisation sans entité juridique forte, qui ne fonctionna pas réellement, malgré un renouveau récent avec de nouvelles organisations partenaires telles que l'OTSC ou la Communauté économique eurasiatique (Eurasec).
Gorbatchev était encore président, mais sans pays, son pouvoir ne signifiait plus rien. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev remit sa démission en tant que président de l'Union soviétique. Le jour suivant, l'Union soviétique était officiellement dissoute. La Fédération de Russie, elle-même constituée de républiques, allait désormais la remplacer, avec 14 autres républiques indépendantes, mais d'une importance moindre. La Russie hérita du siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies dont jouissait l'URSS.70
Mikhail Gorbatchev est né avec un angiome sur le haut du front.
Cette MARQUE sur le haut du front symbolise la MARQUE de la Bête dans l'Apocalypse :
« Et la Bête fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la Bête ou le nombre se son nom. C'est le moment d'avoir du discernement : celui qui a de l'intelligence, qu'il interprète le chiffre de la Bête, car c'est un chiffre d'homme : et son chiffre est 666. » (Apocalypse 13:16-17).
Gorbatchev porte ainsi la MARQUE de la Bête sur son FRONT, et cette MARQUE est le chiffre 666 qui symbolise le capitalisme car en France, les capitalistes accaparaient officiellement 66,6 % des profits des entreprises.
Dans l'Apocalypse, Jean voit deux bêtes qui surgissent l'une après l'autre.
Dieu nous fait comprendre à travers Gorbatchev que le néolibéralisme a surgi après le communisme totalitaire, avec la mise en place d'une « thérapie de choc » inspirée des doctrines de l'École de Chicago. Ce fut alors l'Apocalypse :
Le résultat du néolibéralisme en Russie « a été la vente – ou plutôt le don – de la plupart des grandes entreprises étatiques aux technocrates du Parti communiste et aux hommes forts des services secrets. 70 % de l'économie russe est passée aux mains de trente-six entreprises – c'est-à-dire de trente-six hommes. »71
Le résultat fut qu'en 1998, « 80 % des fermes russes étaient en faillite et 70 000 usines d'État avaient fermées. En 8 ans, le nombre de Russes vivant dans la rue avait augmenté de telle façon, que certains parlent de plusieurs dizaines de millions de personnes... Pendant ce temps, Moscou était devenue la ville ou l'on trouvait le plus de milliardaires au monde... »72
« L’effondrement social et économique entraîna la Russie dans une crise économique d’une ampleur sans précédent. Les mesures de choc des réformateurs libéraux de l’entourage du président Eltsine qui frappait la Russie furent les principales causes de cet effondrement démographique. La thérapie de choc de Egor Gaidar et Anatoli Tchoubais créa en quelque sorte un véritable génocide démographique. L’octroi des manettes de l’économie via le contrôle de certaines banques et du commerce extérieur à une poignée d’initiés proches du Kremlin permit à ces derniers de mettre l’économie du pays en pièces et de ruiner le pays.
À côté le peuple, lui, mourait.
L’effondrement démographique fut très rapide, et dura pendant toutes les années 90, jusqu’au début du second mandat de Poutine, en 2004.
Quelques chiffres pour illustrer cet incroyable déclin démographique, qui parlent d’eux-mêmes ...
Entre 1990 et 1995, le taux de mortalité infantile grimpa de 56 % et la mortalité féminine de 26 %. L’espérance de vie masculine passa de 64 ans en 1990 à 57 ans en 1995 ! Le Russe à cette époque vivant moins longtemps que l’Indonésien ou le Péruvien. L’espérance de vie féminine, elle, baissa de 74 à 70 ans.
Entre 1990 et 1995, le démographe américain jugea que l’excédent de décès durant cette période était de 3 millions d’habitants soit le double de l’excédent de décès dû aux difficiles conditions de vie des civils en Russie durant le second conflit mondial. L’effondrement Russe de 1990 à 2000 équivalait à l’effondrement démographique éthiopien lors de la famine de 1980 ou du Cambodge de Pol Pot ...
Cet effondrement démographique frappa d’abord les personnes âgées puis les jeunes. L’effondrement économique frappa de plein fouet le système hospitalier Russe. La Russie connut un regain de maladies qui n’existaient même plus dans nombre de pays du Tiers-Monde : diphtérie, typhus, choléra, fièvre typhoïde... Mais surtout la tuberculose qui frappa la population de plein fouet. En 1995, on estimait qu’un détenu sur dix était touché. Selon l’institut de statistiques de Harvard et l’institut de la santé publique de New York, chaque année, entre 1990 et 1996 les prisons russes relâchaient 30 000 porteurs de souche active et 300 000 porteurs de souche dormante. Si rien n’avait été fait, 12 % de la population du pays auraient été contaminés en 2005.
Entre 1990 et 1998, les maladies sexuellement transmissibles montèrent en flèche. Le nombre de syphilis recensées passa de 8 000 à près de 400 000. Le SIDA, lui, explosa littéralement et le chef de file de l’épidémiologie russe estima que, au rythme des années 90, 10 millions de personnes seraient contaminées en 2005 (NB : on estime en 2008 que 500 000 personnes seraient porteuses du SIDA). Cette explosion du SIDA était aussi en grande partie due aux drogues. On estime qu’en 1998 le marché russe était le principal marché du monde. En 1998 on estimait à 5 millions le nombre de drogués du pays (3 % de la population).
Si les jeunes consommaient de la drogue, les plus vieux buvaient. Une enquête de 1998 prouva que 50 % des hommes buvaient en moyenne plus d’un demi-litre de vodka par jour. Entre 30 000 et 40 000 personnes mouraient chaque année de vodka frelatée.
Rien qu’entre 1990 et 1998, furent recensés : 259 000 suicides, 230 000 décès par empoisonnement (de vodka), et 169 000 assassinats.
Alors que de plus en plus de Russes mouraient, surtout, de moins en moins naissaient. À la fin des années 1990, il y avait 3 millions d’IVG par an en Russie, pour 1 million de naissance. Mais le nombre réel d’avortements était 5 ou 6 fois plus élevé. Le principal institut de statistiques russe estima qu’à la fin des années 1990, plus d’un adulte femme sur trois était stérile et un sur deux avait des troubles du système reproducteur. Cette absence de natalité féminine fut accrue par la hausse de la prostitution, en Russie mais aussi à l’étranger. L’émigration très élevée d’hommes vers l’étranger fut largement suivie par le nombre élevé de femmes devenues (par force ou nécessité) esclaves sexuelles, notamment en Europe de l’Ouest.
Les enfants qui naissaient n’avaient cependant pas tout gagné. En 1993, sur 1,6 million de naissances, 5 % des enfants qui naissaient étaient abandonnés par leurs parents. En 1998, on était passé à 1,3 million de naissances et un taux d’abandon de 9 %. En 1998, 1 million d’enfants erraient dans les rues.
Enfin les dernières guerres ont porté un coup dur à la jeune génération mâle, surtout la première guerre de Tchétchénie en 1995, où des milliers de tout jeunes conscrits furent envoyés au carnage.
Tout cela entraîna un déclin démographique implacable.
En 1990 la Russie comprenait 149 millions d’habitants, 145 millions d’habitants en 2001 et 142 millions en 2007.
La Russie a perdu 7 millions d’habitants en moins de 20 ans. »73
Les années de capitalisme criminel ont donc coûté la vie à 10 % de la population. « Il y a 30 ans, André Gunder Frank, l'économiste dissident de l'École de Chicago, écrivit à Milton Friedman pour l'accuser de "génocide économique". Aujourd'hui, de nombreux Russes utilisent les mêmes termes pour expliquer la lente disparition de leurs concitoyens. »74
Vous comprenez désormais pourquoi lorsque le néolibéralisme a surgi, ce fut l'APOCALYPSE.
Par ailleurs, après la chute du « communisme », Gorbatchev a vendu son âme au diable en vantant les mérites des MARQUES de la BÊTE. Il a ainsi participé à des annonces publicitaires pour les restaurants Pizza Hut dont notamment une publicité dans laquelle des gens l'acclament pour la « liberté » qu'il aurait apporté aux Russes, y compris celle d'avoir des restaurants occidentaux. Il a également tourné des publicités pour la compagnie de luxe Louis Vuitton, où on le voit, un sac Louis Vuitton à ses côtés, dans une voiture de luxe russe longeant le mur de Berlin75. Le cachet de Gorbatchev n'a pas été précisé, il aurait reversé le montant à sa fondation.
Les MARQUES sont ainsi utilisées comme moyen de propagande par le capitalisme pour véhiculer l'idée que le libéralisme économique rime avec le mot « liberté » – alors qu'il est synonyme de dictature dans laquelle les plus forts dictent leur loi en écrasant sans pitié les plus faibles.
Gorbatchev a donc fait la promotion du pouvoir de la BÊTE et c'est l'autre raison pour laquelle il a la MARQUE de la BÊTE tatouée sur son front.
À travers la marque de la BÊTE de Gorbatchev, Dieu nous révèle qu'actuellement, le pouvoir de la BÊTE est bien le capitalisme.
L'angiome – la tache rouge sur le front de Gorbatchev – est également appelée « tache de VIN ».
Les initiales de Mikhaïl Gorbatchev sont « M G »
M G = 13 7
Jules César est né un 13 7 (13 juillet).
Dieu met ainsi en lumière l'Alliance du VIN avec Jésus qui laisse le pouvoir politique entre les mains de César.
Mikhaïl Gorbatchev a démissionné de son poste de président de l'Union soviétique, le 25 décembre 1991 : le jour de Noël célébrant la naissance de Jésus. Son départ a dissous l'URSS et marqué la victoire du capitalisme sur le « communisme ».
Dieu nous fait comprendre qu'après la chute du « communisme », le pouvoir de César – le RICHE capitaliste – est devenu absolu : aucune idéologie ne s'opposait désormais à son règne sur le monde.
Par conséquent, Mikhail Gorbatchev symbolise l'Alliance du VIN avec Jésus – car il a permis à César : le RICHE capitaliste – de régner dans les pays de l'ex-URSS.
Mikhail Gorbatchev est mort le 31 août 2022 – soit 94 jours avant le 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
94 = ID
Jules César a été tué lors des IDES de Mars.
Dieu nous montre que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis – la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de signer l'arrêt de mort de César – en prenant collectivement le contrôle des richesses de la Terre – afin de les partager équitablement entre chaque être humain.
Effondrement politique et économique de la Russie indépendante
Le premier président de la nouvelle Russie, Boris Eltsine donne ainsi une inflexion apparemment libérale au régime. Le fonctionnement de la société russe qui a dû abandonner le socialisme est profondément bouleversé et mène à l’enrichissement d’une minorité (oligarques), au déclin de l’outil économique, à l’affaiblissement de l’État fédéral et à une chute catastrophique du niveau de vie des Russes.
Au niveau économique, la planification dirigiste et centralisée de l’économie a été abandonnée sans transition au profit d’un mode de fonctionnement s’inspirant des thèses libérales des économistes de l’école de Chicago. Les moyens de production ont été en grande partie privatisés, dans des conditions souvent obscures. La réorganisation rapide de l’appareil économique combinée avec les effets de l’éclatement de l’URSS ont provoqué au cours des années 1990 un effondrement de l’économie, le PIB étant divisé par deux en quelques années, ainsi qu’une crise financière majeure en 1998, plongeant une grande partie de la population dans les difficultés (exceptée une infime minorité de nouveaux riches, surnommés nouveaux Russes).76
Le taux de chômage passe de moins de 0,1 % en 1991 à 0,8 % en 1992 à 7,5 % en 1994. Quatre fois plus vite qu'en Biélorussie (0,5 % en 1992 et 2,1 % en 1994), qui a adopté une méthode plus graduelle de libéralisation.
Conséquences sociales
Dans le même temps, souligne une étude comparative entre pays post-communistes du Lancet (2009), le taux de mortalité augmenta quatre fois plus vite en Russie qu'en Biélorussie. L'étude constate une corrélation entre les privatisations massives et rapides et l'augmentation du chômage, et entre celle-ci et l'augmentation des taux de mortalité. Elle attribue ainsi une augmentation de plus de 18 % de la mortalité en Russie attribuable aux privatisations massives (et au chômage conséquent, menant entre autres à un accès difficile aux soins, à l'augmentation de l'alcoolisme et de comportements alcooliques dangereux - ingestion de substances toxiques - etc.) ; tandis qu'en Biélorussie, l'augmentation du taux de mortalité attribuable aux privatisations, plus progressives, aurait été de 7,7 %. L'étude avance en outre le rôle important du capital social (appartenance à une association, un syndicat, une Église, une organisation politique ou sportive, etc.) pour la santé, ce qui expliquerait notamment l'impact beaucoup moins grand de la thérapie de choc en République tchèque sur la santé publique qu'en Russie. Enfin, l'étude observe que « la stratégie de privatisation, et en particulier de rapides privatisations de masse, modifiait l'effet des privatisations sur les taux de mortalité ».77
Conflit en Tchétchénie et montée du nationalisme
Parallèlement à la situation désastreuse de l'économie, l’armée est tenue en échec dans le conflit qui l’oppose aux séparatistes islamistes de Tchétchénie. Les élections de 1993 complètement libres se traduisent par une montée du courant nationaliste (22,92 % des votes vont au Parti libéral-démocrate de Russie de Vladimir Jirinovski, contre 7,81 % en juin 1991) et le maintien d’un vote communiste important (12,40 % des votes, contre 16,85 % en juin 1991).
Une nouvelle constitution, adoptée en décembre 1993 après une grave crise constitutionnelle et la mise au pas du Congrès des députés du peuple à l'aide de l'armée, donne un tour plus présidentiel au régime. La période est également caractérisée par de grands mouvements de population entre les États composant l’URSS (population russe des États voisins se repliant en Russie, émigration des Russes de religion juive ou d’origine allemande, fuite des cerveaux) et au sein même de la Russie (abandon des campagnes et des zones les plus éloignées en Sibérie). Le désordre économique et politique se prolonge jusqu’en 1998 date à laquelle le système financier russe s’effondre : entre 1990 et 1998 le PIB aura chuté de 45 %.78
La Tchétchénie ravagée par l'armée russe
En 2002, cette sale guerre avait déjà causé la mort de dizaines de milliers de civils, rasé de nombreux villages, transformé en champ de ruines Grozny, la capitale de la Tchétchénie, et dépeuplé cette république caucasienne.
De son côté, l'armée russe a également payé un lourd tribut à cette guerre déclenchée par Eltsine et reprise ensuite par Poutine : des milliers de soldats y ont perdu la vie.
Ancienne république autonome au sein de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie, et à ce titre rattachée à l'ex-Union soviétique, la Tchétchénie a profité de l'éclatement de l'URSS pour déclarer son indépendance - jamais reconnue par Moscou, ni par la plupart des autres États - en novembre 1991. Confronté au même type de fronde dans toute la Russie, Eltsine fut bien obligé de laisser faire. Mais le pouvoir indépendant n'avait d'État que le nom : l'autorité de son président, un général, se limitait à Grozny, le reste de la Tchétchénie étant contrôlé par des clans et des chefs de guerre, qui mirent le pays en coupe réglée.
Fin 1994, le Kremlin crut pouvoir réaffirmer son autorité. Les troupes russes envahirent le pays et le ravagèrent durant vingt mois, provoquant l'exode de centaines de milliers d'habitants et causant la mort de dizaines de milliers d'autres. Mais malgré sa supériorité numérique et matérielle, l'armée russe ne put jamais tenir le terrain. Et l'ampleur des pertes dans ses rangs accéléra sa décomposition.
Finalement, quelques semaines avant l'élection présidentielle de 1996 qui se présentait mal pour lui, Eltsine signa la paix et retira ses troupes. Le Kremlin s'engagea à reconstruire le pays et accepta la tenue d'un référendum sur l'indépendance en 2001.
Les seigneurs de guerre, héros de la résistance anti-russe, profitèrent de la situation pour renforcer leur emprise sur le pays, tout en le plongeant dans le chaos.
En octobre 1999, Eltsine et son dauphin Poutine relancèrent le conflit. Comme prétexte, ils invoquèrent les incursions de troupes tchétchènes islamiques dans la république russe voisine du Daghestan et une série d'attentats visant de grandes villes russes, dont Moscou, attentats qui furent attribués aux " terroristes tchétchènes " sans que jamais le Kremlin n'en ait apporté la moindre preuve. Il s'en suivit une campagne raciste, assimilant tous les Tchétchènes vivant en Russie à des terroristes, tandis que la police se lançait dans une chasse au faciès et des vagues massives d'arrestations. Poutine, jusque-là peu connu, en profita pour flatter le nationalisme russe et asseoir son image en se montrant résolu dans la lutte contre le terrorisme. Il expliqua que puisqu'on n'avait pu arrêter les terroristes en Russie, il fallait aller les chercher chez eux, lui-même se disant prêt textuellement à " aller les buter jusque dans leurs chiottes " !
De 35 000 soldats envoyés en Tchétchénie en 1994, on passa à 90 000 en 1999. Et sous couvert d'" opérations antiterroristes ", le pays fut soumis à des bombardements aériens massifs tandis que, au sol, la soldatesque se livrait à toutes les horreurs dont peut être capable une armée d'occupation.
Du côté des puissances occidentales, personne ne trouva à redire à ces massacres de populations civiles. De Clinton à Chirac et Jospin, tous ne voulaient voir dans cette guerre qui ne disait pas son nom qu'" une affaire intérieure russe ". Il est vrai qu'à l'époque, les troupes de l'OTAN menaient la même politique vis-à-vis de la Serbie, ensevelissant des milliers de civils serbes et kosovars sous de prétendues " frappes chirurgicales ".
Depuis, les atrocités commises par l'armée russe n'ont cessé, poussant dans les bras des groupes terroristes ceux qui cherchent à se venger ou faire entendre leur désespoir. Quitte à prendre en otages, à leur tour, des civils russes tout aussi innocents que les civils écrasés sous les bombes en Tchétchénie.79
Les fiefs bureaucratiques privatisés avant la lettre
Des années avant le lancement des programmes officiels de privatisation, en 1992-1994, les grands secteurs économiques, notamment l’énergie, avaient été confisqués par ceux qui les dirigeaient dans l’URSS de Gorbatchev.
Ce processus soustrayant au contrôle central des pans entiers de l’économie fut l’exact parallèle d’un processus de même nature : l’éclatement de l’URSS sous la pression des chefs de la haute bureaucratie territoriale. Ces phénomènes jumeaux se manifestèrent au grand jour en même temps, au tournant des années quatre-vingt-dix. Les barons de la bureaucratie et leurs clans se sentirent alors en mesure d’imposer au centre cette privatisation avant la lettre de leurs fiefs régionaux ou sectoriels. Deux ans plus tard, leur désorganisation systématique du pays ayant atteint un stade irréversible, ce dépeçage reçut une double consécration : avec l’éclatement de l’URSS en quinze États et avec la reconnaissance juridique de l’éclatement de l’économie qu’allaient être les privatisations.
Une des principales raisons du recul considérable de la production est précisément cet éclatement de l’URSS. Pour une économie aussi intégrée, aussi interdépendante d’une région à l’autre, c’est une véritable catastrophe.
Une autre raison est le pillage qui continue.
Certes, le différentiel prix russes-prix mondiaux, un des moyens du pillage dans les années quatre-vingt-dix, s’est réduit. Mais il reste suffisant pour qu’exporter du pétrole, du gaz, du bois, du nickel, de l’aluminium, etc., soit la principale source d’enrichissement de grands pans de la bureaucratie et l’enjeu des guerres qu’ils se livrent autour de cette manne.
On a là une des causes du fait que plus des trois quarts de la valeur produite par l’économie russe résultent d’un seul secteur : celui des matières premières. Si les « nouveaux riches » n’investissent pas dans l’industrie, y compris dans « leurs » entreprises, c’est qu’aucun investissement productif, amorti sur cinq ou dix ans, ne pourrait leur rapporter autant que l’exportation de matières premières, amortie sur le champ.
Groupes privés et droit bureaucratique
Après une phase débridée, ce pillage a été couvert par les lois d’Eltsine qui ont repris là des mesures préconisées par les conseillers occidentaux. Mais ces lois officialisaient aussi le fait que, par exemple, les responsables du secteur gazier l’avaient soustrait à la tutelle de l’État en créant la société de droit privé Gazprom, numéro un mondial du gaz.
Ce groupe, l’ex-ministre soviétique du gaz Tchernomyrdine le présidait non en tant que capitaine d’industrie, mais comme chef d’un clan de bureaucrates puissant et nombreux. Derrière lui, avant même la création de Gazprom, il y avait une foule de responsables de l’industrie, de l’État, des régions d’extraction et de transit du gaz, des douanes, etc., qui permettaient de ponctionner la rente gazière et s’y enrichissaient personnellement.
On présente en Occident Tchernomyrdine comme un gros actionnaire de Gazprom devenu milliardaire. Mais ce qui ressemble à une propriété pleine et entière est en fait régi par le droit réel d’une société que dominent le pouvoir décomposé d’une bureaucratie dressée en factions rivales et les rapports de force entre celles-ci.
En tant que Premier ministre, Tchernomyrdine avait eu carte blanche sous Eltsine. Mais il fut défait dans la lutte pour lui succéder. Le vainqueur, Poutine, put alors installer un homme de son propre clan à la tête du conseil d’administration de Gazprom. Un scénario identique se produisit avec deux autres magnats des affaires, Berezovsky et Goussinsky.
Pendant les années Eltsine, ils avaient profité de la faiblesse du pouvoir central auquel ils s’étaient liés, pour amasser une énorme fortune. Ils avaient regroupé des sociétés de télévision, d’import-export, une compagnie aérienne, des participations bancaires et pétrolières et ce sans quoi rien n’aurait pu se faire : le patronage intéressé de la fille d’Eltsine pour l’un, celui du maire de Moscou et du KGB pour l’autre. Cela rapportait gros, mais il leur fallait acheter leurs protecteurs.
En accédant au Kremlin, Poutine a poussé en avant ses propres protégés et protecteurs, remis un peu d’ordre dans la maison. Berezovsky et Goussinsky en ont fait les frais. Parce que le pouvoir d’enrichissement qu’on leur prêtait sous Eltsine, précisément, ne leur avait été que prêté au sens propre. Ils possédaient des affaires, mais sans que cette possession soit une propriété. Elle était un apanage concédé par le pouvoir. Et pour le reprendre, une simple décision a suffi, qu’on ne peut dire sans autre forme de procès car le Procureur général avalisa la chose.
Dans la foulée, Poutine lança ses commandos sur le siège des banques et compagnies pétrolières d’autres stars des affaires pour leur signifier que, devant tout au pouvoir, ils n’avaient pas à intriguer contre lui comme sous Eltsine.
Pour désigner ces gens, nous n’avons pas employé le terme oligarque qu’utilise la presse ici comme en Russie. D’abord, parce que l’oligarchie désigne le gouvernement d’un tout petit nombre. Or, si les super-affairistes russes sont peu nombreux, ils ne gouvernent pas, Poutine l’a rappelé de façon musclée. Et surtout ce terme masque la réalité sociale plus qu’il ne l’éclaire.
Leur position, ces individus la doivent aux clans de la bureaucratie qui les ont propulsés sur le devant de la scène pour être la vitrine de leurs affaires à la fin de l’URSS. Quand ils ne sont pas des bureaucrates, ils viennent des milieux de l’économie de l’ombre, ou du milieu tout court, liés à ces mêmes clans. En fait, derrière ces figures de proue dorées des affaires, on finit toujours par trouver des grands corps de l’administration, centrale ou régionale, politique ou économique. Et ce n’est pas un hasard si le Kremlin et la presse montrent du doigt ces super-riches : haïs par la population qui voit en eux des voleurs, ils font écran entre elle et leurs parrains de la haute bureaucratie.
Géants industriels et instabilité du droit de propriété
Sous Eltsine, quand les mafias au pouvoir se battaient pour accaparer les richesses publiques, nombre d’hommes d’affaires occidentaux se plaignaient du flou et du non-respect du droit de propriété en Russie, d’être parfois expropriés sans recours, de l’arbitraire de l’administration et des juges vendus aux affairistes, de la corruption généralisée enrobant le tout. Depuis, les choses n’ont pas vraiment changé, tout juste se sont-elles stabilisées.
Tout en continuant à faire partir à l’étranger tout ce qu’ils peuvent, des bureaucrates ont bien sûr essayé de consolider leur mainmise sur des sources d’enrichissement industriel, minier, énergétique ou commercial. Ne serait-ce que pour s’assurer qu’ils continueraient à en tirer le maximum. Et simplement, parce qu’ils ne peuvent transférer à l’Ouest tout ce qu’ils ont accaparé en Russie.
On a alors vu apparaître de grands groupes privés : Gazprom, RousAl, numéro un mondial de l’aluminium, Norilsk, premier mondial du nickel et quelques autres aussi puissants, sinon plus, que certains trusts occidentaux.
Les douze premières sociétés privées du pays rapporteraient à qui les contrôle autant que les recettes du gouvernement fédéral russe. Encore qu’il faille relativiser les choses : le budget annuel de l’État russe équivaut à... trois semaines du budget fédéral américain !
Mais il faut rappeler que ces géants économiques ne résultent nullement du développement organique d’une économie capitaliste. Ce sont les héritiers des grands groupes soviétiques de l’aluminium, du gaz... et, sous leur forme privatisée actuelle, les produits de la décomposition de l’État ouvrier dégénéré.
Comme ce processus n’avait ni précédent ni analogue, on pouvait y voir le point de départ d’une forme de capitalisme. Mais ces conglomérats industrialo-financiers correspondaient surtout à un découpage des sphères d’influence entre les grands regroupements de la bureaucratie.
L’Occident et la Russie
Quant à l’intervention de l’Occident impérialiste dans les changements en Russie, elle a bien sûr tenu un certain rôle par le biais de ses institutions financières internationales.
Durant l’ère Eltsine, certains de ces organismes ont octroyé des prêts à la Russie. Moins dans l’espoir de la transformer d’ailleurs, que pour aider l’État russe à boucler ses fins de mois et éviter ainsi son effondrement. On a vu le résultat : les clans au pouvoir ont détourné cet argent.
Certains crédits avaient pour but d’encourager les trusts occidentaux à palier l’absence d’investisseurs autochtones. Mais sans les convaincre de se risquer sur le marché russe qui aurait pu les tenter.80
La fin des « années Eltsine »
En 1998 et 1999, face à une situation de crise économique, Eltsine change plusieurs fois de premier ministre : Viktor Tchernomyrdine, Sergueï Kirienko, Ievgueni Primakov, Sergueï Stepachine et Vladimir Poutine se succèdent en moins de deux ans à la tête du gouvernement russe.
Boris Eltsine reste président de la Russie jusqu'au 31 décembre 1999, date à laquelle il démissionne pour raisons de santé, convaincu par sa fille et conseillère Tatiana Diatchenko
La période de la présidence d'Eltsine est globalement considérée comme négative par une grande partie des Russes. Les privatisations massives effectuées dans des conditions douteuses, la « thérapie de choc » (tentative de passage brutal à l'économie de marché), la corruption aux plus hautes sphères du pouvoir (oligarques au sein des instances dirigeantes), les guerres médiatiques entre concurrents politiques et économiques par le biais de groupes de presse aux mains d'intérêts privés, expliquent entre autres l'indifférence et la désapprobation que la population russe ressent à son égard.
L'héritage d'Eltsine est interprété différemment en Occident. Certains analystes estiment que le mépris ou la haine des Russes vis-à-vis d'Eltsine et sa bonne réputation en Occident, sont dues à sa politique de soutien sans faille aux États-Unis, aux importantes évasions fiscales au bénéfice de pays occidentaux (de la Grande-Bretagne par des placements financiers en Bourse ou dans des clubs sportifs ; de la France et de l'Espagne par des achats de propriétés, etc.) et au fait que des pans entiers de l'économie russe étaient alors en train de passer entre des mains occidentales (exemple de Ioukos, avec les négociations quasi achevées, menées par Mikhaïl Khodorkovsky, pour revendre cette société pétrolière majeure à un groupe occidental).81
L'hommage de l'Occident à Boris Eltsine
Le décès de Boris Elstine, le 23 avril 2007, a suscité les condoléances de Bush, Blair, Chirac, etc. qui ont salué cette " figure historique ", cet " homme remarquable " qui " avait fait triompher la liberté ".
En Russie il laissera à beaucoup d'autres souvenirs. Pour tous ceux qui se sont enrichis en pillant le pays, ceux qu'on appelle maintenant les oligarques et qu'on appelait à l'époque les " nouveaux riches ", il restera l'homme qui leur a ouvert la porte, montré l'exemple et laissé les mains libres. Eltsine était le patron du plus puissant clan de voleurs, " la famille " (la sienne au premier chef), dont Poutine, l'actuel président, est l'héritier.
En revanche pour les travailleurs, les retraités, les petites gens, la période Eltsine fut celle de l'appauvrissement rapide, du retour de la mendicité, des enfants des rues et de la tuberculose, des salaires non payés, des retraites de famine, de la fin de la médecine pour tous.
Lorsqu'en 1985 Gorbatchev initia sous le nom de pérestroïka une politique visant à réformer le fonctionnement de l'URSS des bureaucrates pour conforter son pouvoir, il souleva du même coup un peu le couvercle dictatorial qui pesait sur le pays, y compris sur les couches aisées et dirigeantes. Ainsi les appétits des bureaucrates petits et grands, en Russie comme dans les Républiques, purent s'étaler au grand jour après être longtemps restés confinés. Chacun réclamait donc sa part du pouvoir et surtout du gâteau qui va avec.
Eltsine était alors le chef du Parti Communiste de Moscou et un membre du comité central, donc de la haute " nomenklatura ". Pour conquérir le pouvoir politique, il sut s'appuyer sur les bureaucrates qui voulaient dépecer à leur profit l'Union soviétique. En 1991, devenu président de la Russie avec leur appui, il se tailla, essentiellement auprès des Occidentaux, une réputation de " démocrate " en s'opposant à une tentative de putsch menée par quelques généraux sans troupes. C'est à cette occasion qu'on le vit debout sur un char, un mégaphone à la main.
L'Union soviétique fut dissoute en cette même année 1991, adoptant le titre contradictoire de Confédération des États Indépendants (CEI). Mais du même coup, le tissu économique du pays commença à se déchirer puisque l'économie soviétique était intégrée et planifiée à l'échelle de toute l'Union.
La régression économique fut immédiate, encore aggravée par le pillage auquel se livraient les différents clans de bureaucrates. Les richesses du pays furent mises à l'encan par tous ceux qui pouvaient prétendre à une parcelle de pouvoir. Plus le bureaucrate était haut placé, plus il s'enrichissait vite et plus il devenait incontrôlable. En dix ans, 150 milliards de dollars quittèrent la Russie pour se retrouver sur les comptes que ces nouveaux riches avaient ouverts dans les banques occidentales. Dans le même temps ce pillage a fait passer l'économie de l'ex-URSS du 2e au 72e rang mondial.
C'est cela que les représentants de l'impérialisme ont salué lors de la mort d'Elstine, pour le remercier de sa contribution au rétablissement de l'économie de marché dans l'ex-URSS.
Quant à son apport à la " démocratie ", il ne vaut guère mieux. C'est Eltsine qui déclencha la première guerre de Tchétchénie et son cortège de massacres. Lorsque le Parlement russe fit mine de lui résister, en 1993, il le fit plier par un bombardement qui tua au moins 150 personnes. Puis, " la famille " se trouvant au centre de nombreux scandales financiers, il sélectionna lui-même son remplaçant, Poutine, et lui légua le pouvoir pour le nouvel an 2000. En vertu de quoi la première mesure de Poutine fut de faire adopter une loi mettant Eltsine et " la famille " à l'abri de toutes poursuites judiciaires.
Dans le lent processus de dégénérescence de l'URSS, l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, l'État ouvrier né de la révolution prolétarienne de 1917 en Russie, Boris Eltsine tient donc une bonne place. La bureaucratie avait commencé, avec Staline, par accaparer le pouvoir et prospérer en parasite de l'économie planifiée. Avec Eltsine, les bureaucrates firent un pas de plus. Ne se contentant plus de maltraiter l'arbre et de voler ses fruits, ils entreprirent de débiter le tronc et de le vendre comme bois de chauffage.82
Une reprise en mains de l’État et de l’économie
D’abord président par intérim, Poutine se fit élire en bonne et due forme trois mois plus tard. Pour cela, il eut le soutien de la Famille, en particulier des fonds des plus en vue des « oligarques » : des gens qui, dans l’ombre des grands clans de la bureaucratie, s’étaient le plus enrichis du pillage des biens de l’État sous Eltsine, et avec sa complicité. Aussitôt élu, Poutine promulgua un décret octroyant une immunité judiciaire et fiscale à l’ex-président et à ses proches parents. Mais cette immunité ne s’étendait pas à ses anciens protégés et favoris, ce que les « oligarques » Berezovski et Goussinski ne tardèrent pas à vérifier.
À peine voulurent-ils discuter le nouveau pouvoir de celui qu’ils avaient contribué à mettre en place, que Poutine se retourna contre eux. Traînés en justice, emprisonnés ou forcés de fuir à l’étranger, et contraints d’échanger un exil doré contre l’abandon de la plupart des entreprises sur lesquelles ces individus avaient fait main basse : Poutine sortait vainqueur de ce premier bras-de-fer. D’autres du même genre allaient suivre.
À peine arrivé au faîte de l’État, Poutine avait annoncé vouloir remettre de l’ordre dans les affaires de l’État, en y restaurant, disait-il, « la verticale du pouvoir » au moyen de la « dictature de la loi ». Ce qu’il entendait par là, on le vit très rapidement.
Fin 1999, alors qu’il n’était encore que Premier ministre, il avait lancé une seconde guerre contre les indépendantistes tchétchènes. Menée tambour battant par une armée avide de revanche (elle avait perdu la première guerre, sous Eltsine), atroce pour la population tchétchène et pour les conscrits russes, cette guerre allait ravager toute la région. Car Poutine voulait qu’elle serve d’avertissement aux chefs régionaux de la bureaucratie, gouverneurs et présidents de républiques fédérées, qui en avaient pris à leur aise sous Eltsine en transformant leurs fiefs en entités sur lesquelles le Kremlin n’exerçait souvent plus qu’une tutelle nominale. De la même façon, la chute brutale des Berezovki, Goussinski et de quelques autres s’adressait à tous les nouveaux riches qui auraient été tentés d’oublier qu’ils devaient leur (bonne) fortune d’abord aux détenteurs du pouvoir politique.
Aussi, quand, en 2003, l’homme le plus riche du pays, Khodorkovski, s’avisa de se poser peu ou prou en concurrent de Poutine, mal lui en prit. Il écopa de neuf ans de prison et la justice le dépouilla d’une grande partie de ses biens. Le groupe pétrolier qu’il s’était approprié fut démantelé et cédé par appartements à d’autres clans du monde des affaires ayant à leur tête des gens appartenant soit à la mouvance de Poutine, soit lui ayant fait allégeance, et se présentant tous comme les garants des intérêts de l’État russe.
Par ailleurs, peu après sa première élection, Poutine redécoupa le pays en neuf districts fédéraux, des méga-régions ayant à leur tête un super-préfet, choisi par lui dans les hautes sphères du KGB ou de l’armée. Ces représentants du président avaient pour mission de tenir en main les exécutifs locaux, dans des régions désormais contraintes de se soumettre au Kremlin. Seconde grande étape de cette recentralisation politique du pouvoir, en 2005, Poutine supprima aux régions et républiques fédérées le droit d’élire directement leur gouverneur ou président : désormais le Kremlin établissait une liste de personnalités agréées par lui, laissant aux régions le loisir de choisir entre divers candidats tous estampillés poutiniens.
Même si un projet analogue de nominations par en haut existe pour les grandes villes, elles sont encore autorisées à élire leur maire. Ou plutôt, leur « chef de gouvernement », une désignation officielle qui rappelle l’ère d’Eltsine, quand, précisément, les bureaucrates en chef des entités territoriales se voulaient tous plus ou moins, sinon indépendants du centre, du moins à leur propre compte dans l’exploitation des richesses de leur territoire. Mais depuis 2006, Poutine a entrepris, là aussi, de mettre au pas les récalcitrants. La méthode est éprouvée : les procès, suivis d’emprisonnement et de destitution. Quant au prétexte, il est tout trouvé : la corruption. En 2007, le procureur-adjoint de la Fédération de Russie, a lui-même déclaré que cette corruption avait explosé, passant en cinq ans de 33,5 milliards de dollars à 240 milliards de dollars, soit l’équivalent du budget de l’État russe ! Alors, sous couvert d’une nouvelle campagne de lutte contre la corruption - l’une et l’autre vieilles traditions de la bureaucratie depuis Staline, pour ne pas remonter à l’époque tsariste -, campagne évidemment en trompe-l’œil quand c’est tout l’appareil d’État ou peu s’en faut qui s’enrichit dans la corruption, une douzaine de maires de grandes villes ont atterri devant les tribunaux, et parfois derrière les barreaux, en quelques mois.
Dans la même veine que cette reprise en main de la sphère politico-administrative, Poutine a entrepris, cette fois sur le terrain de l’économie, de rappeler qui peut prétendre à quoi, et à qui il le doit. Ponctué de rappels à l’ordre à coups d’exemples frappants (avec des condamnations à de la prison, voire à la privation d’une partie de leurs avoirs, contre Bérézovski, Goussinski, Khodorkovski et, encore contre le patron de Roussneft, huitième compagnie pétrolière de Russie), il s’est agi de faire comprendre aux dirigeants des grands groupes privatisés sous Eltsine qu’ils ne pourraient plus rien entreprendre d’important qui n’ait eu l’agrément du Kremlin. En même temps, l’État a repris, de gré ou de force, certains des joyaux de l’économie russe.
Sans ces grandes entreprises, en effet, l’État russe n’aurait pas les moyens de cette « politique de redressement du pays contre des adversaires qui ne lui ont laissé qu’une place humiliante dans le monde contemporain », dont parle le manifeste du parti de Poutine, Russie unie.
À un autre niveau, celui non plus des intérêts de l’État, mais celui des bureaucrates en tant qu’individus, établir un contrôle politico-financier de la puissance publique sur ces grands groupes présente bien des avantages. Cela permet, bien sûr, d’employer, et en fait d’entretenir, un nombre relativement important de hauts bureaucrates en tant que salariés de ces entreprises. Cela permet aussi de leur offrir une rente bien plus importante que les salaires qu’ils avouent puisque, ayant la haute main sur des géants économiques exportateurs, grands pourvoyeurs de devises, c’est de l’intérieur même qu’ils peuvent désormais les piller.
Cette « recentralisation » des responsabilités économiques, et des privilèges qui en découlent, a été marquée par la reprise du contrôle de l’État sur l’une des plus importantes entreprises mondiales : le numéro un du gaz, Gazprom, dans le capital duquel l’État russe est redevenu majoritaire en 2003. Ce groupe revenu dans le giron étatique a aussitôt contraint « l’oligarque » Abramovitch à lui céder sa compagnie pétrolière Sibneft, le Kremlin faisant comprendre au magnat qu’il aurait désormais intérêt à s’occuper de ses affaires... à Londres, où il habite, sans plus interférer dans celles sur lesquelles l’État russe a des visées. Gazprom a aussi été largement utilisé à des fins de politique étrangère par le Kremlin : pour (re)prendre le contrôle de secteurs économiques situés hors des frontières de la Russie, mais dans celles de l’ex-URSS ; pour faire politiquement pression sur certains pays de l’Est de l’Europe, en particulier sur d’anciennes républiques soviétiques, en leur faisant du chantage à la fermeture de leur approvisionnement gazier.
Le secteur des matières premières (gaz, pétrole, métaux, bois, pierres précieuses...), parce qu’il rapporte gros à l’exportation, a été particulièrement ciblé par la recentralisation poutinienne. Mais il n’est pas le seul. Le secteur manufacturier a également été repris en main, en tout cas certains de ses fleurons tels Avtovaz, géant russe de l’automobile, OMZ et SV, dans le secteur des machines-outils, etc.
Ainsi, dans un article intitulé : « Une corporation nommée État », paru le 3 août 2007 dans le grand quotidien pro-Poutine Izvestia, on pouvait lire : « L’État a besoin d’avoir la propriété [des grandes entreprises] pour résoudre les problèmes que lui posent des facteurs de politique extérieure. Car il n’est pas si aisé de l’emporter dans des adjudications internationales, de soutenir des prix élevés sur le pétrole, de développer les moyens d’être compétitifs dans les secteurs des technologies de pointe.
Ces tâches-là, on s’en acquitte avec succès dans la Russie actuelle. Les deux tiers des actions des vedettes de la Bourse russe dans le domaine des hydrocarbures sont sous le contrôle, direct ou non, de l’État. Les deux plus grandes banques appartiennent à l’État. Dans le secteur des télécommunications, c’est 75 % des actions qui sont entre ses mains. »
Quelle que soit la façon dont l’État est parvenu à ce résultat, il est frappant de constater que ce sont souvent de hauts fonctionnaires, voire des membres de l’exécutif central qui, cumulant cela avec leurs fonctions politiques, chapeautent les mastodontes de l’économie russe. Et bien sûr les ressources accrues qu’en tire la haute bureaucratie, quand on sait, par exemple, qu’entre 2003 et 2007 la part du pétrole produit par les compagnies appartenant à l’État est passée de 7 % à plus de 40 %. Ainsi, Miller, dirigeant de Gazprom, fait partie du clan rapproché de Poutine, celui dit des Pétersbourgeois, et a fait partie de son administration présidentielle, une sorte de gouvernement-bis. Serge Ivanov, premier vice-Premier ministre, longtemps donné comme dauphin possible de Poutine, coiffe l’ensemble du complexe militaro-industriel et préside le consortium aéronautique OAK. Alexandre Joukov, vice-Premier ministre, dirige la compagnie des chemins de fer. Igor Setchine, chef-adjoint de l’administration présidentielle, préside le directoire de Rosneft, groupe pétrolier d’État. Et pas moins de huit membres de cette administration présidentielle occupent également des fonctions dirigeantes dans de grands groupes industriels ou financiers.
Intervenant devant la Chambre de commerce de Moscou, Poutine a déclaré : « Nous n’allons pas former un capitalisme d’État ». Ce qu’il entend par là, il ne l’a pas précisé. Il n’a pas non plus précisé ce qu’il veut construire. En revanche, il a, tout en s’en défendant, souligné le fait que l’économie et la société russes restent des formations originales où, avec une interconnexion renforcée des pouvoirs politique et économique, même si tous deux se revendiquent du marché, ce n’est pas encore le marché qui donne le « la ». Cette situation, Poutine y a sa part, bien sûr. Mais, on n’y comprendrait pas grand-chose si l’on oubliait d’où viennent cette société et cette économie russes ; quelle est leur de plus en plus lointaine origine révolutionnaire ; comment s’est juchée sur le corps de l’État ouvrier né de la Révolution d’Octobre une bureaucratie parasitaire qui l’a étouffé - une bureaucratie dont les représentants actuels continuent à tenir les rênes du pouvoir et de l’économie dans la Russie d’aujourd’hui.
Ce qui gêne la « classe moyenne »
Et cela se manifeste de bien des façons. Dans un numéro, avec pour thème : « Ce qui gêne le développement de la classe moyenne en Russie », le mensuel économique russe Diélovyié Lyoudi (en français : Hommes d’affaires) constatait qu’une petite et moyenne bourgeoisie s’est développée dans le pays, puisqu’il l’estime à « 25-30 millions de personnes, soit près de 20 % de la population ». « Cette classe moyenne dispose », écrit-il, de « 300-400 dollars mensuels par personne au foyer », ce qui la situe au niveau de « l’Inde, mais pas des États-Unis, du Japon ou de la Suisse » où les revenus de la classe moyenne sont dix à vingt fois supérieurs. Mais surtout, continue cette revue, « à la différence de la classe moyenne en Europe ou en Amérique, la nôtre n’est pas faite d’entrepreneurs. (...) Composée à 54 % de dépositaires de l’autorité publique, [elle ne consiste pas], comme en Europe, aux États-Unis, au Japon, pour une part notable, en des personnes ayant un haut niveau d’études, médecins, enseignants, universitaires, membres de professions libérales, qui font d’ailleurs que cette classe est un point d’appui de la démocratie ». De plus, si « en 2003, environ 20 % des membres de la classe moyenne russe étaient des gens qui avaient ouvert leur propre affaire, en 2006 leur pourcentage est tombé à 4 % », tandis que la « part relative des revenus des entrepreneurs au sein de cette classe se réduisait de moitié ». Estimant que « le développement économique de 1999 à 2006 a enrichi les ‘serviteurs de l’État’ et lessivé la classe moyenne des entrepreneurs privés », ce magazine concluait : « À ce jour, notre classe moyenne reste en fait plus que moyenne ».
Effectivement, si une classe privilégiée s’est consolidée en Russie ces dernières années, c’est d’abord à l’ombre de l’État, et plus encore en son sein. On la trouve d’abord parmi les membres de la haute et de la moyenne bureaucraties qui ont pu profiter du pillage de l’économie et de l’État, désormais « recentralisé ». C’est-à-dire, avec des règles fixées d’en haut et s’appliquant, selon une hiérarchie propre à la bureaucratie, du haut vers le bas de la pyramide de commandement, renforcée et en partie reconfigurée par le centre du pouvoir, qui s’est réassuré ainsi un certain monopole de l’accès aux principales sources d’enrichissement et de privilèges.
« Siloviki » et pétersbourgeois
Pour restaurer ce contrôle de l’État central, Poutine s’est appuyé sur des secteurs de la bureaucratie - et d’abord les « siloviki », les « hommes des structures de force » : ministère de la Défense, ministère de l’Intérieur, services de renseignement et police politique - qui estimaient avoir été lésés par les favoris du régime Eltsine lors de l’immense braderie des privatisations de la décennie précédente.
Poutine trouva d’autant plus aisément un terrain d’entente avec ces gens-là qu’ils avaient des obstacles communs à balayer et que c’est tout naturellement dans ces milieux, auxquels il appartenait, que Poutine avait des relais et pouvait trouver des appuis.
Mais Poutine a essayé de ne pas s’appuyer seulement sur ces secteurs de la bureaucratie, ce qui aurait fait de lui leur porte-parole... et leur otage. Dès son intronisation, fin 1999-début 2000, il a trouvé un autre point d’appui dans le clan qu’il avait constitué autour de lui du temps où il était le numéro deux de la mairie de Saint-Pétersbourg (son successeur désigné, Medvedev, ou German Gref, le ministre de l’Économie, sont des figures de proue de ce clan). Il a aussi opposé, un classique depuis l’époque stalinienne, les milieux dirigeants de l’une et l’autre capitales : la « nouvelle », Moscou, et « l’ancienne », Saint-Pétersbourg, qui s’estimait défavorisée quand 80 % des flux financiers entrant en Russie transitaient par Moscou dans la décennie précédente. Il a opposé aussi, presque systématiquement par paires, « siloviki » et Pétersbourgeois, au sein du gouvernement, de l’administration présidentielle et des hautes sphères du secteur public de l’économie. Et au sein même des « structures de force », Poutine n’a pas eu besoin de pousser à la roue pour que les hauts gradés de l’armée et ceux de la FSB, en concurrence autour d’énormes fromages, se surveillent mutuellement et, au besoin, se neutralisent.
Pour être moins fréquents, en tout cas moins étalés sur la place publique que sous Eltsine, les règlements de comptes entre clans rivaux de la bureaucratie ne se soldent pas moins par des « affaires » à répétition, des emprisonnements de généraux, voire de ministres, l’assassinat de hauts fonctionnaires-banquiers... Pour un Poutine qui se flatte d’avoir rétabli l’ordre dans le pays, y compris dans une mer de sang en Tchétchénie, ces désordres au sommet n’ont pas que des désavantages : en jouant des rivalités entre factions de la haute bureaucratie, il a pu avoir les mains plus libres que son prédécesseur. En même temps, il a pu établir son propre pouvoir comme l’expression non pas seulement d’un clan étroit, mais d’une certaine façon comme celle des intérêts collectifs, par-delà leur diversité, de la bureaucratie en tant que couche sociale.
Un équilibre précaire
Pendant plusieurs années, profitant d’une conjonction de facteurs extérieurs très favorables (en premier lieu, les cours élevés des matières premières), la bureaucratie russe a pu se donner, avec Poutine, un cadre moins déliquescent que sous Eltsine afin d’assurer sa domination politique et ses prélèvements sur l’économie. Cela n’a, évidemment, rien changé quant à la nature prédatrice de cette bureaucratie, même quand certains la rebaptisent « classe moyenne ».
Aujourd’hui, on voit toujours plus de Russes figurer au hit-parade annuel de la richesse mondiale dans des magazines comme Forbes. Ils achètent des clubs de football en Angleterre, des villas somptueuses sur la Côte d’Azur et la Riviera italienne, leurs yachts mouillent dans les paradis fiscaux, ils dépensent sans compter dans les stations de sports d’hiver les plus huppées. Et ces flots continus de dépenses charrient, pour paraphraser le titre d’un article de Libération, des pépites pour l’industrie du luxe français. « 2007 a été une année exceptionnelle en Russie », se félicitait la porte-parole du Comité Colbert qui regroupe 70 sociétés ou institutions comme Vuitton, Dior, Chanel, etc. Quant aux Russes de la petite bourgeoisie, on les voit se déplacer en nombre en Égypte, en Turquie et même sur toutes les destinations touristiques possibles et imaginables. Au point qu’on aurait parfois l’impression qu’ils sont à se précipiter à l’étranger pour y dépenser une partie de la manne pétrolière et gazière russe.
Mais à l’intérieur de la Russie, nouveaux riches et « classe moyenne » n’investissent pas dans l’économie. Sauf dans des secteurs marginaux, ceux qui sont liés à la consommation, et d’abord à la consommation de luxe, à l’immobilier de standing. Quant à la production, au renouvellement de l’outil de production et des infrastructures - dont la majeure partie date d’avant la fin de l’URSS, et a donc souvent bien plus de vingt ans -, c’est de façon exceptionnelle et limitée que les bureaucrates-nouveaux riches y investissent une partie de leur richesse. Et ce n’est pas étonnant. Ayant parasité pendant près de trois quarts de siècle l’économie collectivisée et planifiée de l’URSS, la bureaucratie n’a pas changé de nature avec la disparition de l’URSS et de son économie. Socialement parasitaire elle est, couche parasitaire elle reste.
Il est vrai que, même dans les pays capitalistes développés, la bourgeoisie investit peu, ou pas, actuellement. N’ayant pas confiance dans sa propre économie, elle préfère spéculer en Bourse, sur les cours du pétrole, sur une foule de « produits financiers » et autres « produits dérivés ». Cela n’apporte rien à l’économie réelle, tout en constituant une menace pour elle et pour toute la société, comme on le voit avec la crise financière sur laquelle a débouché la spéculation sur l’immobilier et les « subprimes » aux États-Unis.
Mais la différence entre le parasitisme de la bourgeoisie installée des puissances impérialistes et les nouveaux riches de Russie, c’est précisément que la première est installée avec, depuis bien des générations, de solides racines dans l’économie. C’est du fond de la prison où Poutine l’a fait enfermer qu’un Khodorkovski peut méditer sur ce qui le différencie, lui, comme prototype d’une couche sociale, des Rothschild, Ford, Rockefeller ou même Bill Gates.
Sous Poutine, ce qui a changé par rapport à l’ère Eltsine, c’est qu’il a été mis quelque ordre dans la curée opposant les clans bureaucratiques les uns aux autres en démolissant l’appareil d’État central lui-même. Que c’est la pyramide des chefs et sous-chefs, avec à leur sommet une sorte d’arbitre suprême, Poutine, qui régule plus ou moins l’accès de chaque bureaucrate à ce pillage. À vrai dire, ce n’est pas vraiment une nouveauté pour la bureaucratie quand on se souvient de ses modes de fonctionnement à l’époque stalinienne.
D’ailleurs, Poutine ne se prive pas d’y puiser, de même que dans le vieux fonds du tsarisme, certaines recettes et méthodes de gouvernement. Quand il cherche à encadrer la jeunesse, du plus jeune âge (avec l’organisation des Michki - les Oursons) à l’enseignement supérieur (avec l’organisation Nachi - les Nôtres). Quand il favorise sans cesse l’Église orthodoxe, sa présence dans les écoles et diverses institutions publiques comme outil d’embrigadement moral. Quand il ne manque pas une occasion d’encenser le nationalisme, la « grandeur de la Russie ». Quand il agite en permanence le spectre de « l’étranger » menaçant, des « traîtres » parce qu’opposants. Quand la loi permet d’interdire toute opposition tant soit peu organisée publiquement au prétexte qu’elle serait « extrémiste » - accusation légale fréquemment utilisée aussi contre les grévistes - et qu’on réactive les hôpitaux psychiatriques en tant que prisons pour certains opposants, comme à l’époque brejnévienne...
Et cela n’a rien d’étonnant. Si Poutine a réalisé autour de sa personne un relativement nouveau consensus au sein de la couche dirigeante, et si l’État russe a été consolidé par lui, les dirigeants de la bureaucratie savent bien que, plébiscité récemment ou pas, leur pouvoir n’est pas à l’abri de toute contestation et que l’équilibre du pouvoir de l’ère Poutine reste fragile. Il reste en effet largement à la merci de facteurs qui échappent à l’État russe et plus encore à la bureaucratie, qu’il s’agisse d’un retournement de tendance sur les cours des matières premières ou d’une aggravation de la crise financière mondiale. Ou, et c’est ce que l’on pourrait souhaiter de mieux, que la classe ouvrière russe, ragaillardie par un certain regain économique et dont certains secteurs se sont réengagés sur le terrain de la lutte gréviste, aille plus avant dans la remise en cause du pouvoir des parasites qui l’exploitent.83
Medvedev entre en fonction sous l'œil de Poutine
Vladimir Poutine, alors qu'il approchait du terme de son second mandat présidentiel, a déclaré à de nombreuses reprises ne pas avoir l'intention de demander une modification de la Constitution afin de briguer un troisième mandat consécutif en mars 2008.
N'ayant pas la possibilité de se représenter en tant que président, Vladimir Poutine a fait sensation en annonçant sa volonté de prendre la tête de la campagne électorale de décembre 2007 du parti Russie unie pour viser la charge de chef du gouvernement, ce qui lui permettrait de conserver un certain pouvoir tout en respectant la Constitution. Le parti a largement gagné le scrutin offrant ainsi à Vladimir Poutine un « droit moral », selon ses propres propos, pour continuer à gouverner.
Le 10 décembre 2007, Vladimir Poutine soutient officiellement Dmitri Medvedev pour le remplacer à la présidence. Le même jour, Medvedev devient le candidat à l'élection présidentielle de 2008 désigné par quatre partis : Russie unie, Russie juste, le Parti agraire et Force civile.
Le 4 mai 2008, Dmitri Medvedev, vainqueur de la présidentielle russe du 2 mars 2008, a demandé à Vladimir Poutine d'occuper le poste de président du gouvernement (Premier ministre) après son départ du Kremlin.
La crise économique de 2008
Selon la banque mondiale, la crise en Russie a commencé dans le secteur privé en provoquant trois chocs : la baisse du commerce intérieur, le reflux des capitaux et le gel des emprunts. Les prémices ont commencé en mai 2008, lorsque la tendance de la bourse russe a été à la baisse et que la cote s'est écroulée fin juillet. De plus, le conflit russo-géorgien d'août 2008, les Américains soutenant mollement les Géorgiens, provoque une fuite des capitaux hors de Russie. C'est en septembre-octobre que les premières mesures gouvernementales sont prises, afin de renforcer le système financier russe, à l'instar de ce qui se fait dans les autres pays occidentaux : recapitalisation des banques, limitation du déficit de liquidités des banques en particulier, évitant ainsi la banqueroute. Vladimir Poutine déclare le 1er octobre 2008 que la responsabilité de la crise incombe au gouvernement et au système des États-Unis en soulignant que « tout ce qui se passe aujourd'hui dans la sphère économique et financière a commencé, comme on le sait, aux États-Unis. »
La banque mondiale déclare en mars 2010 que les pertes russes ont été moindres qu'il ne l'avait été prévu au début de la crise. La croissance du premier trimestre 2010 est de 2,9 % et la croissance du secteur industriel est de 5,8 %, faisant de la Russie le second pays derrière le Japon dans le groupe des huit pays industrialisés. Toutefois, pendant le premier trimestre 2010, des dizaines de milliers de personnes bravent les interdictions de manifester d'abord à Kaliningrad, puis dans une cinquantaine de villes, et réclament la démission de Poutine en raison de la hausse du coût de la vie.84
On reprend les mêmes et on continue...
Dans la course à l'élection présidentielle russe de mars 2012, le Premier ministre Poutine a mis fin à un faux suspense. Président de la Russie de 2000 à 2004, réélu de 2004 à 2008, puis devenu Premier ministre en conservant la haute main sur les principaux rouages du pouvoir, Poutine postulait pour un troisième mandat présidentiel. La Constitution n'autorisant que deux mandats consécutifs, celui qu'il avait choisi en 2008 pour lui succéder au Kremlin, en fait pour lui garder la place au chaud sans avoir les pouvoirs de sa charge, le président Medvedev, a fini par s'effacer. Et il a offert son propre fauteuil à Poutine lors du congrès du parti du pouvoir, Russie unie, dans un stade de Moscou bourré à craquer.
Que Medvedev l'ait fait de bonne grâce ou qu'il ait dû se résigner à un rapport de forces qui lui était par trop défavorable au sommet de l'État, alors qu'il aurait caressé l'espoir d'écarter Poutine, n'a guère d'importance. Sauf, bien sûr, pour les membres des clans dirigeants qui auraient pu être tentés de miser sur Medvedev.
En fait, hormis une opposition de personnes et de styles, le juriste Medvedev comme l'ex-lieutenant-colonel de la police politique Poutine défendent, sinon la même politique, du moins les intérêts des mêmes couches sociales privilégiées qui, contrôlant l'appareil étatique, détiennent sous des formes variées les principales sources de richesses du pays.
Si rivalité il y avait entre Poutine et Medvedev, c'est donc en restant sur ce même terrain qu'elle a fini par être tranchée en faveur du premier.
Politiquement, il y allait de l'intérêt du parti Russie unie, qui regroupe les gens du pouvoir -- gouverneurs, ministres, majorité des députés, maires des grandes villes, affairistes les plus en vue --, de mettre en avant la candidature de Poutine. Passant pour l'homme fort du pays, il garde une certaine popularité, à la différence de Medvedev et surtout des élus de Russie unie, que leur corruption et leur enrichissement au détriment des classes populaires ont largement discrédités. S'abriter derrière lui, en faire leur champion avant les législatives, était pour Russie unie un moyen de désamorcer le ressentiment des électeurs.
Les milieux dirigeants du régime, qui en retirent privilèges et avantages, avaient également intérêt à continuer de miser sur Poutine. Homme à poigne, il incarne une politique de remise sur pied de l'État russe alors que celui-ci n'avait cessé de se décomposer après l'effondrement de l'Union soviétique, fin 1991. Poutine rassure les milieux dirigeants et possédants, et ils en ont apparemment besoin : la presse et les discours des officiels annoncent des temps difficiles à une Russie qui, non seulement n'a pas su « moderniser » son économie, mais voit fuir les capitaux. Quant à ses revenus, ils restent dépendants du cours des matières premières et de la demande internationale, alors que le monde s'enfonce dans la crise.
Quand Poutine dénonce « les inégalités sociales dangereuses » et en appelle à « davantage de contrôle de la société sur la bureaucratie », il cherche à faire croire à la population et aux électeurs qu'il les comprend. Mais il s'adresse aussi, et même surtout, à une bureaucratie pléthorique et insatiable, dont l'avidité et la richesse ostentatoire suscitent la haine populaire et ont déjà, ici et là, provoqué des explosions de colère.
Alors, aux yeux de nombreux bureaucrates-affairistes, Poutine apparaît sans nul doute, sinon comme le sauveur de la Russie -- cela c'est pour la propagande --, en tout cas comme une assurance face aux risques que ses propres tares font courir au régime.85
Troisième mandat de président
Le 4 mars 2012, Vladimir Poutine est ainsi élu pour un mandat de six ans avec 63,6 % des voix au premier tour. Si le résultat est contesté par l'opposition, plusieurs chefs d'État, à l'image du président chinois Hu Jintao, ont félicité le président élu. Le soir même de l'élection, un concert de soutien au président du gouvernement, qui apparaît ému, est organisé devant le Kremlin.
En 2013, la gestion habile de l'affaire Edward Snowden, puis les manœuvres diplomatiques de Poutine autour de la Syrie, permettant d'éviter une opération militaire occidentale qui s'annonçait imminente, montrent, selon les observateurs politiques, l'importance et le rôle accru de la Russie sur l’échiquier politique international.
Dans le même temps, en s'appuyant sur les valeurs chrétiennes et familiales traditionnelles auxquelles la population russe est encore largement fidèle, Vladimir Poutine fustige l'instauration du mariage homosexuel dans plusieurs pays occidentaux. Sous son impulsion, une loi prohibant la « propagande » gay auprès des mineurs de moins de quinze ans est instaurée. Toutefois, le président Poutine rappelle à plusieurs reprises que l'homosexualité est dépénalisée en Russie depuis 1991 et que la discrimination selon l'orientation sexuelle n'est pas légale.
En décembre 2013, il dissout l'agence de presse officielle RIA Novosti afin de donner naissance à un nouvel organisme, Rossia Segodnia.86
La crise de Crimée
La crise de Crimée est une crise diplomatique internationale consécutive à l'occupation de la péninsule de Crimée par des troupes pro-russes non identifiées puis à des mouvements des troupes de l'armée fédérale russe près de la frontière ukrainienne, à partir des 28 février-1er mars 2014.
Le déploiement de ces troupes, sans violence à l'origine, fait suite à l'Euromaïdan en Ukraine qui aboutit à la destitution du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovytch, le 22 février 2014. La Russie considère le nouveau gouvernement ukrainien illégitime ». Le gouvernement ukrainien d’Oleksandr Tourtchynov accuse la Russie « d'invasion » et d'« occupation armée » tandis que la Russie nie la présence de soldats russes en Crimée et affirme que ces soldats sont des « forces locales d'auto-défense », tout en évoquant la possibilité d'envoi de troupes en Ukraine. Le 11 mars, le parlement de Crimée déclare l'indépendance de la République de Crimée (réunissant la République autonome de Crimée et Sébastopol).
Le 18 mars 2014, à la suite d’un référendum tenu le 16 mars, le gouvernement russe annonce que la République de Crimée (correspondant à l’ancienne République autonome de Crimée) et la ville de Sébastopol, anciennement ukrainiennes, deviennent deux nouveaux sujets fédéraux de la Fédération de Russie et le gouvernement ukrainien commence alors à retirer ses troupes de Crimée.
Au niveau international, les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays s'opposent à la Russie, l'accusant de violer le droit international et la souveraineté de l'Ukraine. La Syrie fait part de son soutien à Vladimir Poutine et la Chine, seule nation à s'abstenir lors d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, rejetée en raison du seul veto russe, a appelé au dialogue et au respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine tout en refusant de s'opposer directement à la Russie.87
« Un décor fait d’institutions démocratiques, mais un système géré par en haut »
Entretien réalisé en mars 2014. Ilya Boudraitskis a été un des fondateurs de Vperiod (« en avant »), section russe de la IVe Internationale. Ce groupe s’est élargi pour fonder le Mouvement socialiste de Russie (RSD) dont il est l’un des porte-parole. Dans un contexte de forte répression par le pouvoir de Poutine, il revient ici sur la politique russe en Ukraine et l’opposition rencontrée par celle-ci en Russie même.
As-tu participé aux manifestations contre l’intervention russe en Ukraine, et quelle a été la réaction des autorités ?
Oui, j’ai participé à la manifestation spontanée à Moscou contre la guerre le 2 mars 2014. Cette manifestation était illégale car pour avoir l’autorisation de manifester à Moscou, il faut envoyer une lettre trois jours ouvrables à l’avance, sans aucune garantie que ce sera approuvé... Du coup, la manifestation a été organisée via les réseaux sociaux juste après qu’on ait su samedi soir que Poutine était prêt à commencer l’intervention et que le Conseil de la Fédération (la Chambre haute du Parlement russe) ait déclaré son soutien.
Plusieurs centaines de personnes sont donc venues devant le ministère de la Défense au centre de Moscou le dimanche après-midi. Au niveau politique, c’était un mélange de militants de base de l’opposition libérale (sans leader de premier plan, comme Boris Nemtsov, etc.) et de la gauche radicale (trotskistes et anarchistes). Après quelques minutes, la police a commencé à arrêter les personnes les plus actives, surtout ceux qui avaient des affiches. Une heure après, la plupart des manifestants se sont déplacés vers la place Manejnaïa (très centrale, près du Kremlin, où les manifestations sont ordinairement interdites). À un moment, il y avait environ un millier de personnes sur la place. La police, y compris les Omon (la police spéciale anti-émeute), a agi de façon brutale, mais pas autant que d’habitude pour des manifestations illégales à Moscou. Au bout de deux heures les manifestants étaient vidés de la place, et environ 300 personnes ont été arrêtées. La plupart d’entre eux ont été libérés à la fin de la journée, et à présent, selon nos lois, ils doivent payer environ 200-300 euros.
Dans quelle mesure penses-tu que la démocratie a été démantelée en Russie ?
Je pense que le terme « démocratie dirigée » est toujours à peu près pertinent pour la Russie de Poutine. Cela signifie que nous avons encore un décor fait d’institutions démocratiques au premier plan : des élections, des partis, des médias libres (journaux et Internet, mais pas à la télévision bien sûr). Mais sans son noyau : la démocratie « dirigée » n’est pas un système qui peut se réguler « organiquement », comme en Occident. C’est un système géré par en haut, par l’administration du président. C’est pourquoi ce système n’est pas vraiment stable et ne s’auto-reproduit pas bien. Il est très vulnérable aux interventions massives, par en bas. C’est pour cela qu’il a eu si peur des manifestations à Moscou en 2011-2012, et, bien sûr, du mouvement de Maïdan à Kiev.
Quels sont d’après toi les objectifs de la Russie en Ukraine ?
Je pense que Poutine et son entourage ont vu dans les événements de Kiev un complot occidental anti-russe. En fait, je crois qu’il y a eu un certain nombre de complots différents, mais tous étaient seulement des éléments d’une situation très compliquée, dans laquelle ce sont les centaines de milliers de personnes en mouvement qui ont joué le rôle clé. Et les mesures de Poutine en Ukraine au cours des derniers jours étaient une sorte de réponse symétrique à ce complot. Son attitude, c’est en quelque sorte « si vous appelez "manifestations pacifiques" les occupations de bâtiments publics et les milices armées et que vous les utilisez pour vos intérêts géostratégiques, alors je vais vous montrer mes "manifestants pacifiques", qui mettent des drapeaux russes sur les bâtiments publics d’Ukraine de l’Est et les "forces de Crimée de légitime défense" qui prennent le contrôle d’objectifs militaires stratégiques »...
Quel est le niveau d’approbation par la population russe des actions de Poutine en Ukraine, et en conséquence quelle est l’ampleur de l’opposition potentielle ?
Bien sûr, ces derniers jours (en mars 2014), le soutien passif aux actions de Poutine en Ukraine a été massif. La plus grande partie de la population reçoit ses informations de la télévision, et la propagande de guerre y a déjà commencé. Vous ne pouvez même pas imaginer quel genre de programme d’actualités nous avons en ce moment sur les chaînes de télévision russes... L’idée principale qui y est défendue, c’est qu’il y a un coup d’État fasciste anti-russe en Ukraine, et les gagnants, des « banderistes » armés, sont prêts à lancer la terreur de masse contre nos frères russophones. Bien sûr, le vieil argument selon lequel Sébastopol est « notre ville » et nous avons besoin d’une sorte de revanche après le traité honteux de 1991, est également populaire.
Mais les gens ne sont pas prêts à un soutien actif et à long terme. Par exemple, le 2 mars au soir, je suis allé jeter un œil à la manifestation officielle de « soutien à la Crimée ». La plupart des gens étaient des travailleurs ou des employés du secteur public, obligés par leurs patrons à participer à la manifestation. Et puis bien sûr, les gens commencent tout juste à comprendre l’ampleur des difficultés économiques auxquels ils seront confrontés si la guerre éclate.
Quelle position aimeriez-vous que les militants anti-guerre occidentaux prennent à propos des actions de Poutine ?
Je crois que les militants anti-guerre dans tous les pays devraient critiquer leur propre gouvernement en premier. Et rappelez-vous que l’attitude agressive « symétrique » de Poutine en Ukraine n’est qu’une continuation de la logique des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux, de l’Irak à la Syrie. Il a juste eu de bons professeurs...
En ce qui concerne l’Ukraine, je pense que son indépendance réelle ne peut être atteinte que lorsque ce pays cesse d’être l’objet de la répartition des intérêts de ses puissants voisins, de l’Est comme de l’Ouest.88
Nouvel entretien réalisé un an plus tard, en mars 2015, toujours avec Ilya Boudraïtskis.
Quelle est la situation économique et sociale du pays ?
La Russie est en train de s’enfoncer dans une crise économique structurelle. Les causes en sont bien plus profondes que les sanctions occidentales à elles seules ou que la chute du prix du pétrole. Comme le reconnaissent les experts, y compris ceux du gouvernement, la part des sanctions ne représente qu’environ 20 % des effets de la crise. Par ailleurs, on observe une chute de la production dès 2013, cela alors que le prix des hydrocarbures était encore exceptionnellement haut et bien avant l’ingérence en Ukraine.
Nous assistons à une crise du modèle capitaliste post-soviétique dans son ensemble. Celui-ci se base sur une appropriation par les grandes compagnies et la bureaucratie de la colossale rente pétrolière, qui, des années durant, a été détournée de l’économie réelle. Le surplus a cependant permis à l’élite au pouvoir de maintenir la paix sociale jusqu’à présent, via l’augmentation constante des salaires dans le secteur public.
Mais aujourd’hui, les première victimes de l’effondrement économique sont les fonctionnaires de l’État, ainsi que les travailleurs des entreprises qui comptaient sur les commandes de l’État. Avec la diminution des revenus d’une grande partie de la population et la baisse du taux de change du rouble, c’est toute la sphère de la consommation qui est en crise.
L’inflation est toujours galopante, même selon les estimations officielles « au rabais » : entre 12 et 15 %. L’immense quantité de crédits à la consommation que beaucoup ne peuvent honorer constitue un autre problème. La réponse du gouvernement Medvedev est tout à fait incohérente : il mise essentiellement sur l’aide financière aux banques et aux grandes compagnies. Ainsi, l’aide de près de 2,5 milliards d’euros accordée à la compagnie d’État Rosneft, la plus grande du pays, a suscité un scandale.
Penses-tu que Poutine va répondre à cette situation en développant sa politique de « grande Russie » en Ukraine ?
Dans ce contexte, l’hystérie chauvine dirigée par en haut et soutenue par les médias s’avère être la principale ressource du pouvoir pour étouffer les sentiments protestataires. La télévision russe nous assène 24h/24 des citoyens désemparés au sujet de la menace occidentale, des fascistes ukrainiens et de la grandeur de la civilisation orthodoxe russe... L’accent est mis sur l’idée que toute protestation politique ou sociale, toute critique du pouvoir, est en fait un acte destiné à venir en aide consciemment aux perfides ennemis extérieurs, qui rêvent de saper l’unité nationale et de diviser le pays en plusieurs morceaux.
En presque un an, cette propagande agressive a produit des résultats concrets : l’activité politique au sein de la population est à un niveau des plus bas, l’opposition est largement marginalisée et les sondages sociologiques montrent que la popularité de Vladimir Poutine est stable et à son plus haut niveau.
Cependant, ces succès propagandistes peuvent se retourner contre le pouvoir qui, en lieu et place de la société telle qu’elle est, en perçoit une image déformée qu’il crée lui- même à travers ses propres médias. Le jour viendra où la désignation des manigances des ennemis extérieurs comme seule cause de la pauvreté et du chômage cessera de satisfaire la majorité.
Quelles sont les répercussions de la guerre en Ukraine sur la population russe ?
La majorité reste acritique face à la version des médias gouvernementaux selon laquelle des fascistes anti-russes se sont emparés de Kiev et mènent une guerre contre nos « frères russes insurgés »...
Cependant, de plus en plus de témoignages au sujet de la participation des troupes russes à la guerre dans l’Est de l’Ukraine sortent au grand jour, et il devient difficile de les cacher à la société. En ce moment, on peut dire qu’entre 10 et 20 % de la population de Russie se trouve en désaccord avec la position officielle, à différents degrés. Mais le nombre de mécontents va inéluctablement s’accroître.
Où en est-on de l’opposition politique au pouvoir et des manifestations de rue contre celui-ci ?
Les événements de l’année dernière ont permis aux autorités d’affaiblir considérablement l’opposition libérale, notamment par le biais de la répression et des arrestations. Cependant, à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d’autres grandes villes, des manifestations contre la violence du pouvoir, tant sur le plan intérieur que vis-à-vis de l’Ukraine, ont lieu régulièrement.
Ainsi, en décembre, plusieurs milliers de personnes ont exprimé leur désaccord avec l’arrestation du leader de l’opposition libérale Alexeï Navalnyi. En novembre, à Moscou, un rassemblement massif avait eu lieu contre le plan de la municipalité prévoyant la suppression de 8 500 postes de médecins. Le mécontentement grandit chez celles et ceux qui ne peuvent plus payer les intérêts de leurs crédits à cause de l’effondrement du rouble.
Et ce 1er mars, une grande action contre le plan « anticrise » du gouvernement est également prévue à Moscou.89
L’assassinat de Nemtsov, opposant à Poutine mais pas aux oligarques qui dominent le pays
Figure de l’opposition russe dite libérale, Boris Nemtsov a été abattu en plein Moscou, dans la nuit du 27 février 2015. Comme il s’agit d’une personnalité notoirement critique de la politique de Poutine en Ukraine, cela a donné un certain retentissement à son assassinat. Mais ce n’est pas la première fois qu’un crime politique a lieu dans ce pays, où le recours à des tueurs et aux méthodes de gangsters pour intimider ou éliminer des militants, des syndicalistes, des avocats, des journalistes, n’a rien d’exceptionnel.
Après avoir été membre du Soviet suprême de l’URSS sous Gorbatchev, Nemtsov fut nommé gouverneur de région en 1991 par Eltsine, premier président de la Russie postsoviétique. Devenu vice-Premier ministre en 1997, il était un représentant en vue de la génération des bureaucrates qui avaient mis en œuvre une thérapie de choc pour la Russie d’alors.
Tandis que les clans au pouvoir faisaient main basse sur les secteurs rentables de l’économie et que les bureaucrates affairistes étalaient au grand jour leur nouvelle richesse, la population avait vu son niveau de vie s’effondrer brutalement. En 1998, un krach financier retentissant acheva de discréditer les dirigeants qui avaient conduit ces réformes. Eltsine, qui cherchait alors un successeur qui lui permette d’échapper à un procès pour d’énormes détournements de fonds, choisit, à la place des héritiers pressentis dont Nemtsov faisait partie, un homme peu connu, Poutine.
Écarté, Nemtsov devint un opposant de celui qu’on lui avait préféré. Il participa à diverses tentatives de créer un parti d’opposition qui s’appuie sur la petite bourgeoisie libérale, sans qu’aucune ne parvienne à attirer une fraction notable de la population. En 2006, après la « révolution orange » à Kiev, le président ukrainien Iouchtchenko le prit comme conseiller. Et, juste avant d’être assassiné, Nemtsov venait d’appeler à une manifestation « anticrise » qui devait avoir lieu le 1er mars, pour dénoncer « l’agression de Poutine » en Ukraine comme étant à l’origine de la crise économique que subit la Russie.
Ses prises de position avaient fait de lui une cible de la propagande chauvine qui accompagne la politique extérieure du Kremlin. Évoquant le courant auquel appartenait Nemtsov, Poutine a parlé de la présence d’une « cinquième colonne » dans le pays. Cette propagande, les médias la relaient quand ils s’en prennent aux « traîtres nationaux » qui voudraient brader les intérêts russes. Du coup, certains avancent l’hypothèse que cet assassinat aurait été commandité, sinon par le pouvoir, en tout cas par des nationalistes se sentant libres d’agir. Mais, en Russie même, beaucoup soutiennent une autre version. Les partisans de Poutine parlent de provocation visant à déstabiliser le pays. Un responsable du Parti communiste affirme qu’il s’agit de « relancer l’hystérie anti-russe à l’étranger ». Et, malgré la manifestation de deuil pour Nemtsov, relativement importante à Moscou, l’opposition libérale semble bien faible, tandis que la popularité de Poutine a grimpé depuis le début de la crise en Ukraine.
À la fin de l’Union soviétique, une partie de la bureaucratie et la petite bourgeoisie avaient rêvé que s’instaure un système où capitalisme rimerait avec démocratie à l’occidentale. Mais l’effondrement économique généralisé, le chaos politique et les risques d’explosion sociale ont finalement accouché du régime de Poutine. Alors, l’enrichissement des clans au pouvoir se poursuit, les fortunes personnelles s’accumulent sur des comptes off-shore, sauf que la propriété des riches n’est toujours pas assurée de plein droit. Elle dépend du bon vouloir de l’appareil étatique et gouvernemental, aujourd’hui dirigé par un Poutine qui a rétabli l’autorité de l’État dans l’intérêt bien compris de ces privilégiés.
Sans se douter, évidemment, que cela puisse un jour lui servir d’épitaphe, Nemtsov avait ainsi défini la Russie, en 2005 : « Quel est le principe de la verticale du pouvoir créée par Poutine ? On peut voler, prendre des pots-de-vin, tuer des gens dans des accidents de la circulation. Ce n’est pas un problème, du moment qu’on reste obéissant et loyal au pouvoir. »90
Le conflit syrien
En septembre 2015, Poutine donne son accord à l'aviation militaire russe afin de procéder à des frappes contre les rebelles de l'État islamique en Syrie, ainsi qu'à d'autres groupes islamistes (comme Al-Nosra). Il prononce le 29 septembre 2015 un discours devant l'assemblée générale de l'ONU afin d'appeler à une large coalition contre les différents groupes de rebelles islamistes de Syrie et d'appuyer l'armée régulière de Bachar el-Assad, seule structure armée avec les peshmergas kurdes à leur tenir tête, l'armée syrienne libre étant totalement absente sur le terrain. Cependant les États-Unis refusent de s'y joindre, ne voulant pas donner l'occasion au régime de Bachar el-Assad de se renforcer et ne voulant pas mécontenter leur allié saoudien (qui défend le wahabbisme sunnite et déteste le régime laïc de la Syrie), le Qatar (qui défend un projet d'oléoduc en Syrie) et la Turquie (qui lutte contre les Kurdes indépendantistes). Cette dernière est accusée par la Russie d'acheter le pétrole des rebelles de l'État islamique et de financer ce groupe terroriste. Ce n'est que le 16 novembre 2015 que la coalition internationale bombarde pour la première fois des camions-citernes qui acheminent le pétrole issu des champs pétroliers contrôlés par l'EI. La Russie procède à des rétorsions économiques contre la Turquie après que la Turquie, membre de l'OTAN, a abattu le 24 novembre 2015 un Soukhoï-24 russe qui avait traversé sa frontière pendant quelques secondes, et Vladimir Poutine refuse de rencontrer le président Erdogan « qui n'a pas présenté ses excuses » à la conférence de la Cop 21 de Paris à la fin du mois de novembre 2015. Il déclare que l'affaire a été préparée à l'avance car la Russie avait donné ses plans de vol à l'OTAN. Entre temps, après les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (revendiqués par l'État islamique), le président de la république française François Hollande se rend à Moscou (quinze jours après la visite de Nicolas Sarkozy à Vladimir Poutine) pour coordonner avec le président russe les actions militaires aériennes françaises avec les actions militaires aériennes russes, tandis que le groupe aéronaval français autour du porte-avion Charles-de-Gaulle prend des mesures de « déconfliction » avec les navires russes présents au large de la Syrie, dont le Moskva. Toutefois, l'appel à une grande coalition internationale reste lettre morte à cause du refus de Barak Obama de collaborer avec la Russie, décision impliquant donc les pays européens à la suite des États-Unis.91
Pourquoi la Russie bombarde-t-elle en Syrie ?
L’intervention russe dans la guerre civile en Syrie ouvre un chapitre inquiétant dans un conflit qui a déjà coûté des centaines de milliers de vies et éparpillé plus de dix millions d’habitants dans et hors les frontières du pays.
Vladimir Poutine a dépeint l’entrée de la Russie dans le conflit comme « une coalition anti-hitlérienne », aux côtés des États-Unis et des autres pays occidentaux, contre les forces de l’État Islamique en Irak et au Levant (EI) qui contrôle la Syrie orientale.
Cependant, les premières frappes russes, le 30 septembre 2015, ne ciblaient pas l’EI mais d’autres groupes rebelles, qui avaient combattu dernièrement sur deux fronts : contre le régime syrien du dictateur Bachar al-Assad et contre l’EI. Depuis, des rapports se sont multipliés, faisant état de civils tués sous les bombes russes.
Ces premières frappes ont non seulement révélé le véritable objectif de Poutine – renforcer le régime d’Assad, dernier allié significatif des Russes dans la région – mais également jeté une lumière crue sur la possibilité d’une confrontation musclée entre les Etats-Unis et la Russie, malgré les efforts des deux puissances nucléaires pour éviter d’entrer en conflit. Pour sa part, le gouvernement étasunien, ennemi proclamé du régime d’Assad […] n’a jamais fourni aux rebelles de soutien suffisant pour affronter l’armée syrienne.
L’entrée de forces armées russes aux côtés du régime a en réalité laissé le gouvernement US totalement à court de solution – et pendant ce temps, le bilan humain s’alourdit.
Ainsi la réémergence de l’affrontement entre empires rivaux de Russie et des États-Unis vient aujourd’hui s’ajouter comme une couche supplémentaire aux multiples conflits qui ravagent aujourd’hui la Syrie. Les racines en remontent à l’insurrection populaire contre Assad, inspirée des luttes du Printemps arabe de 2011 et des révolutions en Tunisie et en Égypte.92
Un processus révolutionnaire en recul
Les interventions des puissances impérialistes et régionales en Syrie se font au dépend des intérêts des peuples et au prix de leurs souffrances, puisque les Américains, Russes et leurs alliés, bombardent impunément la Syrie, tuant des civils, aucunement pour la libération du peuple syrien. Ce peuple est donc le grand absent, le régime est passé sous tutelle russe et iranienne.
La coalition nationale de l’opposition n’a plus droit de citée, même par les puissances tutélaires. De plus le processus révolutionnaire syrien connaît une phase de recul, voire de défaite : destruction sociale et économique, déplacement majeure de la population, pertes humaines immenses… et quasi-anéantissement du mouvement populaire par la sauvagerie du régime et ses alliés. Sur le plan militaire, marginalisation de l’Armée syrienne libre (ASL) qui n’a pas reçu de soutien, en comparaison aux forces djihadistes qui ont bénéficié du soutien financier, militaire et logistique de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar...
Bref, en grande partie, le destin de la Syrie semble ne pas être entre les mains du peuple syrien : les prédateurs impérialistes et régionaux ont tout fait pour faire avorter son authentique révolution populaire.
Cette lutte en Syrie et pour la Syrie n’est que la clé de voûte d’un nouvel ordre régional, peut- être mondial, et nous devons tout faire pour empêcher l’ordre impérialiste de se rétablir dans la région. Un nouvel élan ne tardera pas à se manifester contre les tyrans et les envahisseurs, c’est la grande leçon de toutes les révolutions.93
La Russie : un colosse aux pieds d’argile
Après la crise de 1998 et l’accession au pouvoir de Poutine, l’émergence d’un « capitalisme d’État » a mis fin à l’ultralibéralisme et au pillage généralisé de l’économie. Poutine a accru l’intervention de l’État dans l’économie : une intervention directe dans la possession du capital et un contrôle plus étroit des activités des oligarques. Disposant d’un secteur de haute technologie et d’une main d’œuvre qualifiée, il s’est inspiré du modèle chinois pour faire repartir l’accumulation du capital. La Russie est redevenue une puissance régionale qui s’assume comme telle et cherche à renforcer son emprise sur sa périphérie. L’Union économique eurasienne, qui a vu le jour officiellement en 2014, en est la manifestation la plus éclatante. Poutine est bien décidé à défendre son pré-carré et à s’opposer aux visées expansionnistes de l’impérialisme occidental.
Grâce à une conjoncture favorable pour les prix de l’énergie dans les années 2000, les excédents commerciaux ont permis l’accumulation de réserves de change destinées à faire face à d’éventuelles attaques spéculatives. La croissance est alors fortement repartie, les surplus de la rente pétrolière permettant de financer des dépenses sociales (santé, éducation) et des investissements dans le secteur industriel. La lutte contre l’inflation a conduit à maintenir des taux d’intérêt élevés, ce qui a incité les grandes entreprises et les banques à s’endetter sur les marchés internationaux (en dollars). Mais avec la crise financière de 2008, le rouble s’est déprécié et le problème de l’endettement a éclaté au grand jour. L’État est alors intervenu pour sauver les mastodontes.
Une économie fragile et déséquilibrée
Depuis le milieu de l’année 2014, la Russie est frappée de plein fouet par la chute du prix du pétrole et par les sanctions occidentales. Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ la moitié des recettes du budget de l’État. Le prix du baril est passé de 100 dollars en juin 2014 à un peu moins de 50 dollars en mars 2015. Les fuites de capitaux se sont amplifiées, sans que le gouvernement établisse un contrôle des changes. Poutine utilise les réserves de change accumulées pour vendre des dollars et acheter du rouble, mais cela n’a pas empêché la dépréciation du rouble. Il cherche aussi à faire revenir les capitaux en promettant l’impunité aux oligarques. Mais Poutine a dû se résoudre à augmenter fortement les taux d’intérêt pour limiter l’inflation et l’effondrement du rouble qui fait flamber le prix des importations.
Cela va avoir un impact négatif sur la croissance, amplifié par les sanctions occidentales dans le domaine des coopérations industrielles ou des transactions financières. Par conséquent, les entreprises russes ont de plus en plus de difficultés à emprunter sur les marchés internationaux. La croissance a été à peine positive en 2014 (+ 0,6 %) et les autorités prévoient une baisse du PIB d’environ 3 % en 2015, une chute des investissements de 13 % et la poursuite de la fuite des capitaux. La crise actuelle montre que l’économie russe est fragile, foncièrement déséquilibrée et dépendante des cours mondiaux de l’énergie.
Pour compenser la chute de la rente pétrolière et financer son plan de soutien au secteur bancaire (13 milliards d’euros), Poutine va couper dans les dépenses sociales, car il n’est pas question pour lui de renoncer à l’inflation des dépenses militaires. Celles-ci représenteront 23 % du budget 2015 (contre 19 % en 2014). La montée des tensions avec les impérialismes occidentaux permet à Poutine d’entretenir un climat d’union sacrée lui permettant d’appeler chacun à se serrer la ceinture pour l’intérêt supérieur de la patrie. À une vieille dame qui se plaignait de ne plus avoir assez d’argent pour acheter du sucre, un député répondait : « Si vous n’avez pas assez d’argent, vous devez vous souvenir que nous sommes russes, nous avons survécu à la faim et au froid, nous devons penser à notre santé et manger moins »…94
Le tsar en son palais
Réélu le 13 mars 2018 à l’issue « d’élections sans choix », selon le slogan de l’opposition russe, Poutine a entamé son quatrième mandat le 7 mai. Cela tombait bien : c’était juste avant la célébration, comme chaque année, de la défaite de l’Allemagne nazie face à l’Union soviétique, sur fond d’une gigantesque parade militaire à Moscou. Celle-ci est destinée à témoigner tout à la fois de la puissance des armées de la Russie, de la place qu’elle a retrouvée sur la scène internationale, et bien sûr de ce que le peuple russe doit à celui qui a permis tout cela : Poutine.
Depuis 2000 qu’il a accédé au Kremlin, son chef n’en finit plus de restaurer les ors et les palais du tsarisme, ainsi que d’en célébrer les tristes héros. Il a ainsi fait canoniser le dernier tsar, Nicolas II, que les travailleurs avaient renversé lors de la révolution de 1917. Et il ne manque pas une occasion de flatter, subventionner et armer ceux qui se veulent les héritiers des cosaques, ce corps de répression spécialisé des tsars. Au point, la veille de son intronisation, d’avoir autorisé des cosaques actuels à jouer les supplétifs de la police, à Moscou place Pouchkine, en dispersant à coups de fouets quelques centaines de manifestants conspuant « le tsar Poutine ».
Ces manifestants étaient descendus dans les rues de la capitale, comme de plusieurs grandes villes, à l’appel de Navalny, l’opposant à Poutine le plus connu, et qui pour cela s’était vu interdire de participer à l’élection présidentielle en mars. Comme c’est désormais systématique à chacune de leurs manifestations, la police a procédé à des centaines d’arrestations, dont celle de Navalny lui-même.
Cette répression semble avoir découragé de récidiver une partie des dizaines de milliers d’étudiants, parfois de jeunes lycéens n’ayant connu d’autre régime que celui du nouveau « tsar » qui, il y a un an encore, défiaient le régime dans de nombreuses villes en des cortèges impressionnants.95
L'invasion de l'Ukraine
À son déclenchement, le 24 février 2022, cette invasion est considérée comme la plus importante opération militaire qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette invasion est qualifiée par les observateurs de guerre d'agression contre l'Ukraine, et la Russie est dénoncée par la plupart des pays occidentaux — notamment l'Union européenne (UE), le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l'Australie — ainsi que par le G7, et par la grande majorité de la communauté internationale. Une série sans précédent de sanctions économiques, culturelles et sportives est progressivement mise en place contre la fédération de Russie, tandis que plusieurs pays, parmi lesquels des États membres de l'OTAN et des États membres de l'Union européenne, apportent leur aide à l'Ukraine attaquée en fournissant notamment du matériel militaire, de la nourriture, du matériel médical et d'importantes aides financières. La solidarité européenne s'exprime également par l'accueil de réfugiés ukrainiens. En préalable aux discussions ou négociations, le régime de Poutine exige le renversement du régime ukrainien, ce qu'il appelle la « dénazification » de l'Ukraine, la dissolution de son armée, la neutralité du pays, la reconnaissance de l'appartenance de la Crimée à la Russie et l'indépendance des deux « républiques populaires » du Donbass dont les séparatistes ne contrôlaient qu'une partie depuis 2014.
De nombreux crimes de guerre pendant le conflit commis par les forces russes sont constatés, notamment des frappes visant délibérément les populations civiles dans les villes encerclées, ainsi que de massacres de civils (comme dans les environs de Kiev) découverts après qu'elles se sont retirées pour se repositionner à l'est et au sud. Ce repositionnement russe est destiné à conquérir l'intégralité du Donbass et créer une continuité territoriale le long de la côte de la Mer d'Azov, jusqu'à la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, voire plus loin, jusqu'à Odessa et au-delà, pour rejoindre la république séparatiste russophone autoproclamée de Transnistrie.
En Russie, l'invasion est officiellement appelée « opération militaire spéciale » et, dans le cadre de la propagande d'État et du strict contrôle du récit imposé à la population, l'utilisation de plusieurs mots, parmi lesquels « invasion », « guerre », « bombardements de villes » ou « pertes civiles », est réprimée par la loi et passible de prison, tandis que les réseaux sociaux sont censurés, tout comme l'ensemble des médias locaux, dont plusieurs qui ne sont pas dans la ligne du régime ont dû fermer.
En septembre 2022, après une contre-offensive de l'armée ukrainienne qui lui a permis de reconquérir plusieurs milliers de kilomètres carrés dans la région de Kharkiv, Vladimir Poutine décrète la « mobilisation partielle » de la population masculine russe, tandis que des référendums sont organisés à la hâte dans quatre régions occupées de l'est et du sud ukrainiens. Ceux-ci, jugés fictifs et illégaux par la communauté internationale, débouchent sur un processus d'annexion au territoire russe, concrétisé officiellement à Moscou le 30 septembre 2022, et à des menaces de le défendre comme tel, en n'excluant pas l'usage de l'arme nucléaire. La seule capitale régionale occupée (puis annexée) par la Russie, Kherson, est reprise en novembre par les forces ukrainiennes. Le même mois et le suivant, la Russie mène une intense campagne de bombardements sur toutes les infrastructures civiles (électricité, eau) du pays.96
Poutine réélu, et après ?
Sans surprise, le 17 mars 2024, Poutine a été réélu président avec près de 88 % des voix et une participation des électeurs de 73,33 %. C’est ce que le Kremlin a prétendu, après trois jours de vote et des opérations de décomptage qui ont eu lieu sans aucun contrôle, même celui, bien limité, de quelques observateurs indépendants.
Dans les grandes villes, les directions des entreprises et des administrations avaient fait pression pour que leurs salariés et employés indiquent s’ils allaient voter, où, quel jour, à quelle heure. C’était une menace à peine voilée sur les indécis. Côté carotte, à son habitude, le pouvoir avait aussi organisé un peu partout des tombolas sur les lieux de vote. Mais les réseaux sociaux ont aussi fait des micro-reportages édifiants. Ainsi, dans un secteur de production d’une usine de Moscou, sur dix ouvriers, trois seulement s’apprêtaient à aller voter.
Après avoir écarté tout candidat ayant l’air tant soit peu opposé à sa politique, Poutine a récolté un grand nombre de voix parmi les bureaucrates et les nantis, cela va de soi, mais aussi dans les couches populaires. Il s’agissait sans doute là moins d’un vote de confiance, comme cela a pu être le cas à une époque, que d’un vote de peur. Peur de la répression qui frappe quiconque émet une critique du pouvoir. Peur aussi, et le pouvoir a joué là-dessus, d’une défaite militaire que la population assimilait à des sacrifices matériels et humains consentis en vain, ainsi qu’à une promesse d’aggravation de sa situation.
En ayant liquidé toute forme légale ou tolérée de contestation, Poutine a lié le sort du régime et le sien à la guerre. Cela se manifeste par des mesures de plus en plus impopulaires, tel l’élargissement de la mobilisation. Il disait s’y refuser avant l’élection, mais il pouvait y procéder sous peu, comme il avait augmenté la TVA à 20 % juste après la présidentielle de 2018. Cette fois, les travailleurs devront d’autant plus se serrer la ceinture que l’inflation ronge leur pouvoir d’achat, alors que le Kremlin a déjà fortement réduit les budgets sociaux, celui de la guerre absorbant la moitié des recettes de l’État. Le résultat est que, privés de tout moyen légal d’exprimer leur mécontentement, des citoyens russes l’expriment parfois de façon plus radicale. Même dans des milieux autres que ceux de la petite bourgeoisie, de l’intelligentsia et de la jeunesse estudiantine, qui ont dans un passé récent formé le gros des manifestants anti-Kremlin, certains en viennent à des actions qui défraient la chronique judiciaire.
C’est le cas de ces électeurs que des vidéos ont montrés, dans plusieurs villes, jetant de la teinture dans des urnes électorales ou y mettant le feu, en sachant que la police leur tomberait dessus. Il y a aussi cette retraitée de Perm, grande ville industrielle de l’Oural, qui a incendié un poste de recrutement militaire. Arrêtée, elle a dit avoir voulu dénoncer le fait qu’elle n’arrive plus à payer son loyer avec sa pension.
Pareils exemples se multiplient depuis la guerre en Ukraine, dans des régions et des secteurs de la société qui n’avaient pas une réputation contestataire. En Bachkirie, une foule ouvrière a affronté la police, qui a dû – chose rarissime depuis trente ans – faire usage de gaz contre les manifestants. Mais ces actions ont le plus souvent un caractère individuel, inorganisé, voire désespéré.
Parce que la guerre et les oligarques l’exigent, le pouvoir russe ne peut qu’accentuer ses attaques contre la population laborieuse. Face à cela, elle devra retrouver la voie de l’organisation et du combat collectif pour ses intérêts de classe.97
L’attentat et comment le pouvoir s’en sert
Le régime russe a décrété le 24 mars 2024 journée de deuil national, après la fusillade survenue deux jours plus tôt dans une salle de concert à la périphérie de Moscou. Son bilan, provisoire, était alors déjà de 137 morts et d’une centaine de blessés.
Il s’agit de l’attentat le plus sanglant en Russie depuis vingt ans, quand des séparatistes tchétchènes avaient pris en otages des enfants d’une école à Beslan, dans le Caucase. L’assaut de la police s’était soldé par 330 morts et 720 blessés. Ce carnage s’inscrivait dans les plans d’un régime dont Poutine avait pris la tête quatre ans auparavant : forcer l’opinion à soutenir un pouvoir dont la poigne de fer se présentait comme garante de l’ordre.
Depuis, le contexte a changé, mais pas la façon qu’a le régime de manipuler les faits et l’opinion. Peu après l’attentat du 22 mars, Poutine est intervenu à la télévision en se félicitant de l’arrestation de quatre suspects dans une forêt proche de l’Ukraine, affirmant que celle-ci s’apprêtait à leur donner refuge. Après quoi, la machine de propagande du Kremlin s’est mise en branle. Elle a martelé partout et sur tous les tons que l’attentat, organisé par l’Ukraine, avait les États-Unis pour instigateurs. Et cela, bien que les terroristes arrêtés soient tadjiks et qu’une branche de Daech ait revendiqué l’opération.
Bien malin qui peut trancher entre les dénégations des uns, les accusations des autres ou les aveux arrachés sous la torture, sans que l’on puisse même exclure que le Kremlin ait trempé d’une façon ou d’une autre dans cet attentat : ce ne serait pas la première fois qu’il instrumentaliserait un tel bain de sang.
Déchaînement sécuritaire
En tout cas, dans la foulée de Poutine, ses soutiens se sont déchaînés, dont des députés et l’ex-président Medvedev, pour réclamer la fin du moratoire sur la peine de mort. Décidé en 1996, quand la Russie d’Eltsine voulait se rendre respectable aux yeux de l’Occident, ce moratoire n’a jamais empêché que le pouvoir fasse exécuter des opposants. Il y a peu, Navalny l’a rappelé malgré lui. Et les vidéos des tortures infligées à un des terroristes ou les images des massacres opérés par la police lors de précédentes prises d’otages, sans oublier les récits de soldats revenus d’Ukraine, disent assez ce que vaut la vie pour le Kremlin et ses chiens de garde.
En hurlant à la mort, alors que la majorité de la population a été bouleversée par l’attentat, c’est aussi à elle que s’adressent les hommes de Poutine. C’est à toute la population qu’ils entendent montrer qu’ils ne reculeront devant rien pour défendre leur ordre, et les intérêts de la foule de bureaucrates et d’oligarques que le régime représente. Il s’agit de justifier par la situation le fait que le pouvoir resserre encore son emprise sur toute la société. Mais d’autre part, il s’agit de mettre en garde tous ceux qui, dans les couches laborieuses, voudraient s’opposer aux mesures drastiques sur le plan social que le pouvoir prépare, et bien sûr à une nouvelle mobilisation. Et, dans cette perspective, le régime a trouvé avec cet attentat un moyen de diviser les rangs de la classe ouvrière, alors qu’il va lui porter de nouvelles attaques.
Les migrants, montrés du doigt
Dès l’annonce faite que les terroristes avaient une origine tadjike, les autorités ont lancé la police sur les quartiers où résident des travailleurs venus de l’Asie centrale ex-soviétique. Prétextant que la branche du Khorasan (Asie centrale) de Daech a revendiqué l’attentat, les autorités ont présenté tous ces « migrants » comme des islamistes en puissance. La police a l’habitude de les rançonner quand ils n’ont pas de papiers en règle et, depuis des mois, elle effectuait des rafles parmi eux en leur faisant le chantage « ou vous vous engagez dans l’armée russe, ou on vous expulse ». Elle sait donc avoir carte blanche pour pratiquer les pires exactions. Et cette ambiance n’a pu qu’encourager les auteurs d’agressions xénophobes qui se sont multipliées un peu partout. Dans de grandes villes comme Ekaterinbourg, capitale politique et économique de l’Oural, les employeurs des centres commerciaux ont été informés de devoir fournir à la police les coordonnées des « étrangers » qu’ils emploient. Comme effet immédiat, ils en ont renvoyé la plupart.
Ces migrants, qui il y a trente-trois ans avaient la même citoyenneté soviétique que les Russes, n’ont rien à voir avec le terrorisme de Daech : ils sont venus travailler en Russie pour échapper à la misère qui règne dans leur région d’origine et le Kremlin le sait bien. Mais il veut créer une psychose collective afin de souder derrière lui la population russe, tout en précarisant encore plus toute la partie déjà la plus exploitée du prolétariat.
Les médias et les politiciens du régime se répandent donc en propos du genre « Les Russes sont une seule famille », « Une famille dans la peine doit rester soudée ». C’est un mensonge car les oligarques, les bureaucrates dont le régime sert les intérêts appartiennent à une famille qui n’est pas celle des travailleurs ! Les bureaucrates ont pillé la Russie, les oligarques ont détruit le système soviétique pour s’en accaparer les richesses. Leur pouvoir a laissé partir à la dérive les plus pauvres des ex- républiques soviétiques – et le Tadjikistan est la plus appauvrie d’entre elles. Il a laissé les dirigeants locaux se transformer en potentats rapaces, sanguinaires, ouvrant des mosquées et fermant des écoles, des usines. Les populations de ces régions n’ont que le choix entre tenter de survivre dans une misère sans fond ou partir en Russie, et y devenir des travailleurs parias. Aux jeunes que ce choix révolte ou qu’il jette dans le désespoir, la mouvance islamiste offre des armes pour tuer, un moyen de survivre avant d’être tués à leur tour, et sans évidemment que cela offre la moindre issue à l’impasse infernale dans laquelle ils sont enfermés.
Quoi qu’en dise la propagande xénophobe du Kremlin, les travailleurs russes ont toutes les raisons de se sentir plus proches de leurs frères de classe venus de « l’étranger proche » que de leurs propres oppresseurs et exploiteurs, même s’ils ont comme eux un même passeport intérieur russe. L’État de Poutine, des bureaucrates et des oligarques, n’est pas le leur, il est leur pire ennemi. Et face à lui, les travailleurs ont tout intérêt à s’unir, par-delà leurs origines, pour défendre leurs intérêts, pour aller vers une société sans guerre ni oppression, ni misère, car ils l’auront débarrassée de cette classe d’exploiteurs.98
Sources
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Russie
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Raskol
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Russie
(5) Wikipédia.
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Russie
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_russe_de_1905
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_russo-japonaise
(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Russie
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_russe_de_1905
(12) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fin_du_r%C3%A9gime_imp%C3%A9rial_en_Russie
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Russie
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fin_du_r%C3%A9gime_imp%C3%A9rial_en_Russie
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_de_F%C3%A9vrier
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_russe
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(19) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_russe
(20) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(21) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ilitch_L%C3%A9nine
(22) https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9ninisme
(23) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ilitch_L%C3%A9nine
(24) https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9ninisme
(25) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_de_F%C3%A9vrier
(26) http://www.giotsar.com/histoire-russie/revolution-russe-1917.php
(27) Olivier Besancenot, « La conjuration des inégaux », Le Cherche Midi, 2014, 154 pages.
(28) Les bolcheviks et le contrôle ouvrier 1917-1921 : l'état et la contre-révolution. Maurice Brinton du groupe ''Solidarity'' de Londres. p.10
(29) Ibid. p.9.
(30) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ruche
(31) Les bolcheviks et le contrôle ouvrier 1917-1921 : l'état et la contre-révolution. Maurice Brinton du groupe ''Solidarity'' de Londres. p.29.
(32) V.I. Lénine, Collected Works, vol.32 ; progress Publishers, Moscou, 1976, p.288. Cité par Chris Harman dans « Une histoire populaire de l'humanité », La Découverte, 2011, p.488.
(33) Cité in M. Shachtman, The Struggle for the New Course, New International Publishing, New York, 1943, p.150. Cité également par Chris Harman dans « Une histoire populaire de l'humanité », La Découverte, 2011, p.488.
(34) Les bolcheviks et le contrôle ouvrier 1917-1921 : l'état et la contre-révolution. Maurice Brinton du groupe ''Solidarity'' de Londres. p.46.
(35) Ibid. p.45.
(36) Chris Harman, « Une histoire populaire de l'humanité », La Découverte, 2011, p.555.
(37) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ilitch_L%C3%A9nine
(38) Gary Leech, « Le Capitalisme : un génocide structurel, ou les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale », Le retour aux sources, 2012, p.175.
(39) Olivier Besancenot « Révolution ! : 100 mots pour changer le monde », Flammarion, 2003, p.65.
(40) Ibid. p.71-72-73-74.
(41) Olivier Besancenot.
(42) Lénine, « Socialisme et religion » (1905). http://fr.internationalism.org/rint110/religion.htm
(43) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9isme
(44) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ilitch_L%C3%A9nine
(45) https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9ninisme
(46) https://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Brother_Awards
(47) https://fr.wikipedia.org/wiki/1984_%28roman%29
(48) Georges Orwell, « 1984 », Gallimard, 1991.
(49) https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline
(50) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'URSS_sous_Staline
(51) https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline
(52) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'URSS_sous_Staline
(53) https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Staline
(54) François Brune, « Le bonheur conforme », Gallimard, 1985, p.64.
(55) Franz Tofer http://www.lejim.info/spip/spip.php?article80
(56) Marc Rémy http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/28/estrosi-et-la-cinquieme-colonne-la-demagogie-xenophobe-loeuvre_36972.html
(57) https://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/a-bas-tous-les-racismes-vive-la
(58) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikita_Khrouchtchev
(59) Grégoire Lalieu https://www.investigaction.net/fr/Charlie-Hebdo-chercher-a/
(60) Staline cité dans I.Deutscher, Staline, Une biographie politique, trad. De l'anglais par J-P. Herbert, Gallimard, Paris, 1973, p.336.
(61) Chris Harman, « Une histoire populaire de l'humanité », La Découverte, 2011, p.518-519-520-521.
(62) Ibid. p.555.
(63) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_froide
(64) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(65) https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_missiles_de_Cuba
(66) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(67) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nomenklatura
(68) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(69) David Mandel1 http://www.npa2009.org/content/d%C3%A9cembre-1991-chute-de-l%E2%80%99urss
(70) https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_r%C3%A9publiques_socialistes_sovi%C3%A9tiques
(71) John Saul, « Mort de la globalisation », Payot, 2006, .p.156.
(72) Segesta3756 http://blogs.mediapart.fr/blog/segesta3756/061214/milton-friedman-chicago-boys-neoliberalisme-fascisant
(73) Alexandre Latsa http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/russie-l-effondrement-40963
(74) Naomie Klein, « La stratégie du choc : La montée d'un capitalisme du désastre », Édité par Léméac ; Actes Sud, 2008, p.290.
(75) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Gorbatchev
(76) https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie
(77) https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Eltsine
(78) https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie
(79) Roger Meynier http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/1787/dans-le-monde/article/2002/11/15/5555-tchetchenie-un-pays-ravage-par-larmee-russe.html
(80) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/50-ans-apres-la-mort-de-staline-15-6460
(81) https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Eltsine
(82) Paul Galois http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2021/dans-le-monde/article/2007/04/26/15274-russie-eltsine-ou-livresse-du-pillage.html
(83) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/russie-poutine-arbitre-supreme-d
(84) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine
(85) Pierre Laffite http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2252/dans-le-monde/article/2011/09/28/25702-russie-reprend-les-memes-et-continue.html
(86) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine
(87) https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Crim%C3%A9e
(88) Entretien avec Ilya Boudraitskis. Propos recueillis par Georges Villetin
Traduction par Sylvestre Jaffard https://www.npa2009.org/content/russie-un-decor-fait-dinstitutions-democratiques-mais-un-systeme-gere-par-en-haut
(89) Entretien avec Ilya Boudraïtskis. Propos recueillis par Alain Krivine (traduit du russe par Matilde Dugaucquier) https://www.npa2009.org/actualite/russie-lhysterie-chauvine-dirigee-par-en-haut-savere-etre-la-principale-ressource-du
(90) Pierre Merlet http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/03/04/russie-lassassinat-de-nemtsov-opposant-poutine-mais-pas-aux-oligarques-qui-dominent-le-pays_36540.html
(91) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine
(92) Eric Ruder https://www.npa2009.org/idees/international/pourquoi-la-russie-bombarde-t-elle-en-syrie
(93) Ghayath Naisse https://www.npa2009.org/actualite/international/syrie-vers-un-nouvel-ordre-regional
(94) Gaston Lefranc https://www.npa2009.org/idees/la-russie-un-colosse-aux-pieds-dargile
(95) Pierre Laffitte https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/05/08/russie-le-tsar-en-son-palais_107681.html
(96) https://fr.wikipedia.org/wiki/Invasion_de_l%27Ukraine_par_la_Russie
(97) Pierre Laffitte https://www.lutte-ouvriere.org/journal/article/2024-03-20-russie-poutine-reelu-et-apres_730052.html
(98) Pierre Laffitte https://www.lutte-ouvriere.org/journal/article/russie-lattentat-comment-pouvoir-sen-sert-165324.html