L'Espagne

 

 

Préhistoire

Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères. Mais des populations celtes, qu'on appelle les celtibères, viendront ensuite s'y agréger. À partir du IXe siècle av. J.-C., les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens.

Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C. La langue principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine.

Lors de la chute de l'Empire romain au Ve siècle, des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Afrique du Nord (actuelle Tunisie), et les Wisigoths imposèrent leur loi jusqu'à la conquête musulmane.

 

L'Espagne musulmane (711-1492)

Les Arabo-Berbères menés par Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711. La conquête de l'Hispanie wisigothe par les musulmans s'inscrit dans l'expansion de l'islam aux VIIe et VIIIe siècles.1

L'Afrique du Nord à peine conquise, le gouverneur Mûsâ eut l'idée de détourner vers l'extérieur les guerriers berbères en qui il n'avait pas confiance. En 711, le Maure Tariq ibn Ziyad, dirige une expédition de 7 000 Berbères qui doit prendre l'Espagne, alors en proie aux divisions et à une crise économique. La défaite puis l'installation des musulmans fut rapide : la ville de Saragosse tombe (714), Tarragone est détruite et Barcelone occupée (716-719). Des expéditions militaires sont menées au-delà des Pyrénées, vers la Septimanie Wisigothe, puis dans la Gaule franque. La bataille de Poitiers remportée par le Franc Charles Martel, marque un coup d'arrêt à la conquête arabe en Occident (732).

En Espagne, une révolte berbère est matée par le kaisite Baldju. Les gouverneurs, bien que peu puissants et souvent remplacés, sont de plus en plus indépendants du califat. Le renversement des Omeyyades par les Abbassides a pour conséquence l'émancipation de l'Espagne : Abd al-Rahman Ier, petit-fils du dernier calife omeyyade, se réfugie en Afrique du Nord, puis s'empare de Cordoue en 756, où il se proclame émir. Il doit lutter contre les Berbères et divers chefs arabes. Deux d'entre eux, provoquent même l'intervention de Charlemagne (778). Ce dernier crée une Marche d'Espagne qui regroupe la Navarre et la Catalogne.

Au XIe siècle, le califat de Cordoue se morcelle en petits royaumes : l'époque des taïfas (1031-1094) est troublée par des guerres intestines. Cette division facilite la reconquête chrétienne venue du nord. Les rois chrétiens enhardis obtiennent que certaines taïfas leur livrent un tribut après avoir connu la défaite.

L'Espagne est ensuite envahie par les dynasties berbères des Almoravides (1086-1147) et des Almohades (1147-1212), qui supplantent les précédents.

Après 1212, seul le sud de la péninsule est toujours sous contrôle musulman. En 1248, les chrétiens reprennent Séville. Seul le royaume de Grenade résiste jusqu'en 1492. À cette date, l'Espagne est redevenue totalement chrétienne.

Les apports des musulmans ont notablement enrichi la culture espagnole. La civilisation hispano-musulmane a participé à l'âge d'or de l'islam. 5 000 à 6 000 des mots espagnols sont d'origine arabe. De nouvelles cultures et techniques agricoles, venues d'Afrique ou d'Orient, sont introduites. Les grandes villes d'al-Andalus sont des centres d'un artisanat raffiné (travail du cuir à Cordoue). Elles sont également des marchés importants et des foyers d'études. Les califes construisent de nouvelles bibliothèques et favorisent l'épanouissement de la culture : Gerbert d'Aurillac, le futur pape Sylvestre II vient étudier la science des intellectuels arabes compulsée à Barcelone.

 

La Reconquista (711-1492)

La Reconquista (reconquête en castillan) est une période cruciale de l'histoire espagnole, notamment par sa durée (711-1492). Elle commence dans la division : différents États chrétiens se créent dans le nord face à l'Émirat de Cordoue (Asturies, puis León, Castille, Navarre, Aragon, comtés catalans). En 801, Louis fils de Charlemagne prend Barcelone et Gérone. Charlemagne crée une marche de Catalogne rattachée à son empire. Au XIe siècle, le royaume de Castille semble prendre une part prépondérante dans la Reconquête : Alphonse VI de Castille prend Tolède en 1085. En 1096, Le Cid s'empare de Valence. En 1212, après l'appel à la croisade d'Innocent III en 1209, c'est l'union des chrétiens, qui défont les musulmans à la bataille de Las Navas de Tolosa puis conquièrent Cordoue et Séville (1246). Des milliers de musulmans préfèrent l'exil à la domination chrétienne, remplacés par des colons chrétiens. En 1492, le petit royaume musulman de Grenade, qui payait tribu aux chrétiens, est vaincu. Peu après sont promulguées les lois sur la pureté du sang. La foi catholique est imposée à l'ensemble du royaume, les rois catholiques prononcent l'expulsion des juifs non convertis d'Espagne vers l'Empire ottoman qui avait accepté de leur donner refuge, provoquant la deuxième diaspora. Les musulmans non convertis seront expulsés dix ans plus tard, en 1502. Ne restent alors en Espagne que de nouveaux convertis appelés les Morisques. Ceux-ci seront définitivement expulsés en 1609.

 

Vers l'unité politique

Au XIe siècle, la péninsule ibérique est divisée en plusieurs petits royaumes chrétiens ou musulmans. Un processus d'unification s'est amorcé aux siècles suivants et a accompagné la Reconquista vers le sud. En 1137, l'Aragon et la Catalogne s'unissent. En 1230, c'est le tour de la Castille et du León. L'Aragon mène une politique extérieure dynamique en prenant possession du sud de l'Italie : en 1382, les émeutes appelées Vêpres siciliennes, provoquèrent la conquête de la Sicile par Pierre III d'Aragon. La Sardaigne passe sous domination de l'Aragon en 1325. En 1442, Alphonse V d'Aragon conquiert le « royaume de Naples » qu'il lègue cependant à son fils illégitime, le faisant ainsi sortir temporairement de la domination aragonaise.

Le mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand II d'Aragon en 1469 est une date charnière pour l'union entre les couronnes de Castille et d'Aragon. Qualifiés de « rois catholiques » par le pape, le couple royal gouverne ensemble les deux couronnes, met en place l'Inquisition espagnole (1478-1480), chasse les Juifs et les Maures d'Espagne et réduit l'influence des grands féodaux. Ils achèvent également la Reconquista en conquérant le Royaume de Grenade en 1492. Les rois catholiques soutiennent également le projet de Christophe Colomb de traverser l'océan Atlantique pour trouver une route occidentale vers les Indes.2

 

Christophe Colomb

Christophe Colomb est un navigateur italien né à Gênes en 1451. Christophe Colomb est la première personne de l'histoire moderne à traverser l'océan Atlantique et, en cherchant une nouvelle route vers les Indes orientales (avec Cipango, le Japon, comme premier objectif), il découvre une route aller-retour entre le continent américain et l'Europe.

Il effectue en tout quatre voyages en tant que navigateur pour le compte des souverains espagnols, qui le nomment avant son premier départ amiral, vice-roi des Indes et gouverneur général des territoires qu'il découvrirait. La découverte des Caraïbes marque le début de la colonisation de l'Amérique par les Européens et fait de Colomb un acteur majeur des grandes découvertes des XVe et XVIe siècles. Son premier voyage est considéré comme la rupture majeure entre le Moyen Âge et les temps modernes dans l'historiographie de la civilisation occidentale.

Même si des fouilles archéologiques ont établi que des peuples européens comme les Vikings ou des pêcheurs (basques, bretons…) avaient déjà eu connaissance de ce nouveau continent, Colomb est aujourd'hui universellement reconnu comme le premier Européen qui a « découvert l'Amérique », où il accoste pour la première fois dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492. Il meurt moins de deux ans après son retour de sa quatrième et dernière expédition en Amérique, après avoir vu ses prérogatives sur les terres découvertes contestées par le roi Ferdinand, et toujours persuadé d'avoir atteint les Indes, le but originel de son expédition.

Les historiens dressent le portrait d'un marin hors pair, « un des meilleurs navigateurs de tous les temps », ou même « le plus grand marin de tous les temps », mais « piètre politicien ». Il apparaît « comme un homme de grande foi, profondément attaché à ses convictions, pénétré de religiosité, acharné à défendre et à exalter le christianisme partout ».

 

Colonisation et esclavage

Colomb est à l'origine du principe juridique de l’encomienda puis du repartimiento qui devaient se généraliser dans toute la Nouvelle-Espagne.3

L'encomienda était un système appliqué par les Espagnols dans tout l'empire colonial espagnol lors de la conquête du Nouveau Monde à des fins économiques et d'évangélisation. C'était le regroupement sur un territoire de centaines d'indigènes que l'on obligeait à travailler sans rétribution dans des mines et des champs : il s'agissait d'un « pseudo-servage », d'une « forme rajeunie de régime seigneurial ». Ils étaient « confiés » (« encomendados »), c'est-à-dire placés sous les ordres d’un « Encomendero », colon espagnol ainsi récompensé de ses services envers la monarchie espagnole ; dans la pratique, celui-ci disposait librement des terres des indigènes, bien qu'elles appartinssent toujours à la Couronne.4

 

Le projet de voyage aux Indes orientales par l'ouest

C'est aux alentours de 1484 que Colomb forme l'idée de passer par l'Atlantique pour aller aux Indes orientales. Un groupe d'experts choisi par le roi du Portugal Jean II rejette cependant son projet sans appel. Il est reçu par la reine Isabelle de Castille en janvier 1486, mais une réponse négative lui est à nouveau rendue en 1490. En 1491, sa demande est en passe d'être acceptée, mais sa trop grande ambition fait échouer sa quête. Il veut notamment être vice-roi de toutes les terres découvertes et obtenir un titre de noblesse. C'est grâce à l'intervention du trésorier de la maison du roi, Louis de Santangel, que le projet est approuvé par la reine, quand il met en balance les retombées économiques potentielles — la découverte d'une nouvelle route vers les Indes permettrait de s'affranchir des intermédiaires orientaux — comparées à la modeste mise de fond initiale requise.

Le 17 avril 1492, il signe près de Grenade, avec les Rois Catholiques, les Capitulations de Santa Fe, qui lui octroient notamment le titre de noblesse héréditaire d'« Amiral de la Mer Océane », les titres de Vice-Roi et de Gouverneur général des territoires qu'il pourrait découvrir (la Couronne d'Espagne lui accordant à cet effet des armoiries), un dixième des richesses qu'il en retirerait et un huitième du profit de son expédition.5

 

 

La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb provoqua progressivement la mort de 70 % de la population amérindienne à cause des massacres et des maladies transmises par les colons européens.

Christophe Colomb a pu réaliser son projet grâce à Louis de SANTANGEL – le trésorier de la maison du roi – dont la force de persuasion a réussi à emporter l'adhésion des juges.

SANTANGEL = SAT(A)N ANGEL

« ANGEL » signifie « ANGE » en espagnol.

Dans l'Histoire traditionnelle, Christophe Colomb est présenté comme un ANGE, un marin hors pair, « un des meilleurs navigateurs de tous les temps ». Il apparaît « comme un homme de grande foi, profondément attaché à ses convictions, pénétré de religiosité, acharné à défendre et à exalter le christianisme partout ».6

Chaque année, aux États-Unis, les Américains célèbrent le Colombus Day en son honneur, il fait partie des héros de la nation.

Mais le vrai visage de Christophe Colomb est bien différent de celui décrit par l'Histoire traditionnelle, car à l'instar du roman 1984, l'Histoire a été réécrite par le régime totalitaire au pouvoir.

COLOMB se prononce COLON.

Un COLON est une personne qui a migré vers une zone et y a établi sa résidence permanente, généralement dans le but de coloniser la région.7

Le COLON écrit l'Histoire en fonction de ses intérêts, il se présente alors sous un visage civilisateur car « tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur ».

Les rois catholiques, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille ont fondé la monarchie espagnole en 1479 et ils ont financé l'expédition de Christophe Colomb quelques années plus tard.

1479 = GIN

Dans le roman 1984, le régime totalitaire sert quotidiennement du GIN aux membres du Parti.

Dieu nous fait comprendre que les ROIS au pouvoir réécrivent l'Histoire pour servir leur propagande ; donc je vais vous servir de l'EAU à la place du GIN afin de vous désintoxiquer en vous dévoilant dans le passage suivant, la véritable histoire de Christophe Colomb et la colonisation de l'Amérique.

 

« George Orwell disait : “Celui qui contrôle le passé contrôle le futur et celui qui contrôle le présent contrôle le passé”. Sous cette citation se cache le contrôle et la ré-écriture de l’Histoire par nos élites mondiales. Et sous le couvert de cette manipulation séculaire, nous sommes amenés à célébrer aujourd’hui des hommages à des personnages et des moments clés de l’histoire, sans réellement savoir qui ils étaient vraiment ou bien ce qu’il s’est réellement passé !!!

Le 14 Octobre aux USA est fêté la "Columbus Day", journée de commémoration dédiée à Christophe Colomb. Sous l’image d’un grand explorateur et du découvreur des Amériques, qui se cache réellement derrière cette icône ? À en croire les lectures révisionnistes, Colomb serait plus un explorateur génocidaire, tortionnaire, adepte du viol et du dépouillage des populations ainsi qu’un des pionniers de l’esclavagisme trans-atlantique.

Ayant apparemment laissé derrière lui que misère et souffrance, semant la mort à son passage, cela devient intéressant de percer à jour ce personnage que nos livres d’histoire nous enseigne comme une figure glorieuse et dorée.

 

Revenons sur les pires atrocités de Christophe Colomb:

  1. Il fit couper les mains d’environ 10 000 autochtones sur ce qui est aujourd’hui Haïti (Hispañola) et la République Dominicaine. Colomb obligea tout indien Taino de 14 ans et plus de lui fournir "une cloche à faucon" d’or tous les trois mois. (NdT: les cloches à faucons étaient de petites cloches utilisés dans la chasse du faucon. Colomb fit distribuer des cloches aux indiens, car ceux-ci devaient remplir une cloche de poudre d’or tous les trois mois faute de quoi…) Ceux qui ne lui fournissait pas leur quota d’or étaient punis en "ayant leurs mains coupées et laissés mourir d’hémorragie", rapporta le fils de Colomb Fernando.
  2. Colomb faisait punir les petites offenses à sa loi draconienne en faisant couper le nez et les oreilles des indiens.
  3. Colomb combattit la résistance à sa tyrannie en faisant lâcher des chiens de chasse sur les Indiens, qui étaient déchiquetés vivant. Des gens furent "mangés vivants" et "20 chiens de chasse furent lâchés et commencèrent à immédiatement déchiqueter les Indiens", écrivit l’historien espagnol et prêtre catholique Bartolomé De La Casas, qui fut le témoin direct et oculaire de ce carnage.
  4. Colomb et ses hommes chassaient les Indiens pour le sport et utilisaient les cadavres comme nourriture pour chiens. Si les chiens avaient faim, "Des bébés Arawak étaient tués pour les nourrir", rapporta De las Casas.
  5. Colomb fut un précurseur de la traite d’esclaves trans-atlantique. Alors qu’il exterminait une race complète en Haïti et en République Dominicaine, il commença également à lister les Indiens des autres îles. Il les envoyait également en Europe comme esclaves. Un grand nombre d’Indiens moururent durant les traversées, tant et si bien que les Espagnols se tournèrent vers l’Afrique pour les esclaves. Le fils de Colomb fut en charge du premier échange d’esclaves de l’Afrique vers les Caraïbes en 1505.
  6. Colomb encouragea ses hommes à violer les femmes autochtones aussi jeunes que dès l’âge de 9 ou 10 ans. Dans un événement particulièrement bien documenté, Colomb donna une jeune indienne adolescente à son homme d’équipage Miguel Cuneo, lorsqu’ils s’en retournèrent en Espagne. Elle "résista de toutes ses forces" à ses tentatives de la posséder sexuellement, alors "il la fouetta sans pitié et la viola".
  1. Colomb ordonnait à ses hommes de "couper les jambes des enfants qui se sauvaient afin de tester l’aiguisage de leurs lames", d’après le rapport de De Las Casas. Les envahisseurs "grillaient" aussi les enfants "à la broche" et "hachaient les enfants et les démembraient". »8

 

 

Le texte suivant est la traduction du chapitre 5 du livre d'Howard Zinn : “On Democratic Education” avec Donaldo Macedo (2005) .

 

[.........] Ceux qui dominent notre société sont dans une position d’écrire notre histoire. S’ils peuvent faire cela, ils peuvent décider de notre futur. Voilà pourquoi dire l’histoire de Christophe Colomb est importante. Laissez-moi ici vous faire une confession : Je ne savais pas grand chose de Colomb jusqu’à il y a environ une douzaine d’années, quand j’ai commencé à écrire mon livre “Une histoire populaire des États-Unis”. Je possédais un doctorat en Histoire (Ph.D) de l’université de Colombia, ce qui veut dire que j’avais reçu l’entraînement adéquat d’un historien, mais ce que je savais en fait de Christophe Colomb n’était que ce que j’avais appris à l’école primaire.

Quand j’ai commencé à écrire l’ “Histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours”, je décidais que je devais en savoir plus sur Colomb. J’étais déjà arrivé à la conclusion que je ne voulais pas écrire encore une autre revue de l’histoire américaine, je savais que mon point de vue serait différent. J’allais écrire à propos des États-Unis, vus sous l’angle des gens qui ont été largement exclus ou négligés dans les livres d’histoire : les nations natives, les esclaves noirs, les femmes et les travailleurs, qu’ils soient natifs ou immigrants.

Je voulais écrire l’histoire du progrès industriel d’une nation non pas du point de vue d’un Rockefeller, d’un Carnegie ou d’un Vanderbilt, mais du point de vue des gens qui ont travaillés pour eux dans leurs mines, leurs chemins de fer, leurs champs pétroliers, de ceux qui ont perdus leur vie ou des membres lors de la construction du chemin de fer. Je voulais raconter l’histoire des guerres non pas du point de vue des généraux et des présidents, pas du point de vue de ces héros militaires qui ont leur statue en places publiques, mais vue par les yeux du simple soldat, vue par les yeux de “l’ennemi”. Oui… Pourquoi ne pas voir la guerre contre le Mexique, ce grand triomphe militaire américain, du point de vue des Mexicains ?

Ainsi, comment devais-je donc raconter l’histoire de Christophe Colomb ? J’en vins à la conclusion que je devais la voir au travers des yeux des gens qui étaient là lorsqu’il arriva, les gens qu’il appelait les “indiens”, parce qu’il croyait être arrivé en Asie. Et bien, ils n’ont laissé aucun mémoire, aucune histoire. De plus, ils avaient été exterminés en quelques décennies après l’arrivée de Colomb. Ainsi je fus obligé de me tourner vers ce qu’il y avait de mieux après cela : les Espagnols qui étaient là au moment des faits. Colomb, lui-même, qui écrivit un journal d’activités.

Le journal de Colomb fut très révélateur. Il décrivit les gens qui l’accueillirent lorsqu’il débarqua aux Bahamas, c’était des indiens Arawak, parfois appelés également Tainos ; il décrivit comment ils vinrent à sa rencontre en mer, comment lui et ses hommes avaient dû leur paraître venir d’un autre monde, des différents cadeaux qu’ils lui apportèrent. Colomb les décrivait comme étant pacifiques, gentils et dit : “Ils ne portent pas d’armes et ne savent pas ce que c’est qu’une épée, ils l’ont pris par la lame et se sont coupés.”

Au fil des mois dans son journal, Colomb parle des natifs avec ce qui paraît être une grande admiration : “Ce sont les meilleurs gens du monde et par dessus tout les plus gentils, sans aucune connaissance de ce qu’est le mal, ils ne tuent pas, ne volent pas… Ils aiment leurs voisins comme eux-mêmes et ils parlent d’une manière la plus douce, ils sont toujours en train de rire…”

Dans une lettre, qu’il écrivit à un de ses commanditaires espagnol, Colomb déclara : “Ils sont très simples, très honnêtes et très, trop, libéraux avec ce qu’ils possèdent.” Dans son journal, Colomb poursuit : “Ils feraient de très bons serviteurs. Avec 50 hommes nous pourrions tous les subjuguer et leur faire faire ce que nous voulons.” Ce fut ainsi que Colomb voyait les indiens, non pas comme des hôtes très hospitaliers, mais comme des serviteurs qui pourraient faire “tout ce qu’ils voulaient”.

Et que voulait Colomb ? Ceci n’est pas difficile à déterminer. Dans les deux premières semaines de ses écrits de journal, il y a un mot qui revient écrit 75 fois : l’or. Dans les récits standards à propos de Colomb, il est souvent fait référence à sa foi religieuse, son désir de convertir les natifs de l’endroit au christianisme (NdT: La découverte de l’Amérique par C. Colomb est antérieure à la réforme de l’Église…), sa révérence à la bible. Oui il était concerné par Dieu, mais il l’était plus encore par l’or. Partout sur l’île d’Hispagnola (aujourd’hui Haïti) où lui, ses frères et ses hommes passèrent le plus clair de leur temps, il fit ériger des crucifix partout. Mais ils construisirent également des échafauds partout sur l’île, on en comptait 340 en 1500. Des crucifix et des échafauds, cette terrible juxtaposition historique.

Dans sa quête de l’or, Colomb, voyant des morceaux du métal parmi les indiens, en conçut qu’il devait y en a voir d’énormes quantités. Il ordonna aux natifs de trouver une certaine quantité d’or en un laps de temps déterminé. Si les indiens ne respectaient pas leur quota, leurs bras étaient amputés à la hache. Les autres étaient supposés apprendre de cet exemple et de remplir leur quota en or.

Samuel Eliot Morison, l’historien de Harvard, qui fut le biographe admirateur de Colomb, le reconnaît. Il écrivit : “Colomb fut responsable de l’instauration de ce dur système ayant pour seul but l’exportation de l’or… Ceux qui fuirent dans les montagnes furent traqués avec des chiens, ceux qui réussirent à s’échapper succombèrent à la faim, la maladie, tandis que des milliers de pauvres hères désespérées, prirent le poison de la cassave pour mettre fin à leur misérable existence.” Morison continue ainsi : “Ainsi, la politique et les actions de Colomb, pour lesquelles il fut le seul responsable, commencèrent la dépopulation de ce paradis terrestre qu’était Hispagnolia en 1492. Des natifs originaires, estimés par les ethnologues modernes à environ 300 000 personnes, un tiers furent tuées entre 1494 et 1496 (NdT: 100 000 morts en deux ans !…). Une énumération montra qu’il restait 60 000 natifs en 1508… En 1548, Oviedo (Morison fait ici référence à Fernandez de Oviedo, l’historien officiel de la conquête du nouveau monde) doutait qu’il en restait 50 000 vivants.”

Mais Colomb ne parvint pas à obtenir suffisamment d’or à envoyer en Europe pour impressionner le roi et la reine ainsi que leurs financiers espagnols, ainsi ils décidèrent d’envoyer en Espagne une autre sorte de pillage et de butin extorqué : des esclaves. Ils capturèrent environ 1200 natifs, en sélectionnèrent 500 et les envoyèrent entassés dans les cales, dans leur voyage transatlantique. Deux cents moururent en chemin de froid et de maladies diverses. Dans le journal de Colomb, un écrit de Septembre 1498 stipule : “D’ici, nous pouvons envoyer au nom de la sainte trinité, autant d’esclaves qui pourront être vendus…”

L’horreur que les Espagnols firent subir aux Indiens est décrit en détail par Bartolomé de las Casas, dont les écrits donnent le compte-rendu le plus fidèle de la rencontre et de l’interaction entre les Espagnols et les Indiens. Las Casa était un prêtre dominicain qui arriva dans le nouveau monde quelques années après Christophe Colomb, il passa quarante années de sa vie sur Hispagnolia et les îles alentours ; il devint l’avocat proéminent de la cause des natifs en Espagne. Dans son livre “La dévastation des indiens”, Las Casas écrivit au sujet des Arawaks, “de leur humanité touchant à l’universel, ces gens sont les moins agressifs, les plus dénués de turpitudes et de duplicité qui soient… et pourtant, au sein de cette bergerie, débarquèrent quelques Espagnols, qui commencèrent à se comporter en bêtes sauvages et cruelles… Leur raison pour tuer et détruire… est que les chrétiens ont pour but ultime la possession de l’or…”

Les atrocités se multiplièrent. Las Casas témoigna d’Espagnols embrochant des Indiens au fil de leurs épées pour le plaisir, fracassant la tête de nouveaux-nés sur les rochers ; lorsque les Indiens résistaient, les Espagnols les traquaient, équipés pour les tuer de chevaux, d’armures, de lances, d’épieux, d’arquebuses, d’arbalètes et de chiens dressés particulièrement féroces. Des Indiens prirent parfois ce qui appartenait aux Espagnols, pour ce que les Indiens n’avaient pas de concept de ce qu’était la possession privée et donnait eux-mêmes tout à fait librement ce qui leur appartenait, ils furent décapités ou brûlés vifs au bûcher.

Le témoignage de Las Casas fut étayé par d’autres récits venant d’autres témoins. Un groupe de moines dominicains, s’adressant à la monarchie espagnole en 1519 dans l’espoir que celle-ci intercéderait en la faveur des natifs, racontèrent les atrocités innommables, des chiens dévorant des enfants, bébés nés de femmes captives abandonnés en forêt pour y mourir, travaux forcés dans les mines et sur les terres qui laissèrent un nombre incalculable de mort par épuisement, famine et maladie. Beaucoup d’enfants moururent parce que leurs mères, épuisées et affamées n’avaient plus assez de lait pour les nourrir. Las Casas estima qu’à Cuba, 7000 enfants natifs moururent en trois mois.

Le plus grand nombre succomba aux maladies, parce que les Européens amenèrent avec eux des maladies auxquelles les natifs n’avaient jamais été exposés tels que la typhoïde, le typhus, la diphtérie, la petite vérole. De plus, comme dans toute conquête militaire, les femmes reçurent un traitement brutal spécial… [...]

Il y a des preuves de viols à grande échelle des femmes indiennes. D’après Samuel Morison: “Aux Bahamas, Cuba et Hispagnola, ils trouvèrent de nombreuses jeunes femmes très belles, toujours nues, et consentantes de manière présumée”. Qui présume cela ? Morison et bien d’autres. Morison vit cette conquête, comme beaucoup d’écrivains après lui le firent, comme étant cette sorte d’exaltation romantique de la découverte de l’histoire du monde. Il semble s’emporter et se laisser aller à minimiser ce qui pour lui représente une conquête masculine de plus. Il écrivit : “Plus jamais de simples mortels ne pourront espérer revivre l’exaltation, l’émerveillement et la satisfaction de ces jours d’Octobre 1492, lorsque le nouveau monde donna gracieusement sa virginité aux conquérants castillans.” Le langage de Cueno et de Morison, séparé de près de 500 ans, suggère très certainement comment la mythologie moderne a préservé et rationalisé la brutalité sexuelle de la conquête en la regardant de manière “complaisante”.

Ainsi j’ai lu le journal de Colomb et j’ai lu Las Casas. J’ai également lu le travail pionnier en la matière de Hans Koning : “Christophe Colomb, son entreprise”, qui, à l’époque où j’écrivis mon “Histoire populaire des États-Unis”, était le seul travail contemporain qu’on trouvait et qui traitait du sujet de manière différente du traitement standard.

Lorsque mon livre fut publié, j’ai commencé à recevoir des lettres de partout dans le pays. Voilà un livre de plus de 600 pages, commençant avec Christophe Colomb et se terminant à la fin des années 1970, et toutes les lettres que je recevais ne traitaient que d’une seule question : Colomb. Comme je parle de lui au début du bouquin, j’aurai pu interpréter cela comme étant le fait que c’était tout ce que les gens avaient lu du livre, mais non, en fait il semblait que la partie concernant Colomb fut la partie du livre que les gens trouvaient la plus intéressante et intrigante. Parce que chaque Américain, dès l’école primaire a appris cette histoire de la même façon : “En l’an de grâce mille quatre cents quatre-vingt douze, Christophe Colomb s’en fût sur le grand océan”. (Ndt: il convient ici de donner aux lecteurs la phrase verbatim qui est écrite dans tous les livres d’histoire nord-américains et qui est construite pour rimer dans les deux hémistiches : “In fourteen hundred and ninety-two, Colombus sailed the ocean blue”…).

Combien d’entre vous ont-ils entendu parlé de Tigard, Oregon ? Et bien, je n’avais pas non plus, jusqu’à il y a sept ans, je commençais à recevoir vingt ou trente lettres par semestre d’élèves d’un Lycée de Tigard dans l’Oregon. Il semblait que leur professeur leur demandait de lire mon livre (connaissant les lycées, je devrais presque dire, les “forçait” à le lire..). Il photocopiait des chapitres, les donnaient aux élèves et après lecture, il leur demandait de m’écrire des lettres avec des commentaires sur le livre et des questions. En gros, la moitié d’entre eux me remerciait de leur donner des données historiques qu’ils n’avaient jamais vues auparavant. Les autres étaient en colère et se demandaient où diable avais-je eu ces informations et comment j’étais parvenu à de telles conclusions scandaleuses. Une lycéenne du nom de Béthanie écrivit : “De tous vos articles que j’ai lus, j’ai trouvé celui ‘Christophe Colomb, les indiens et le progrès humain” le plus choquant.” Un autre élève du nom de Brian, 17 ans, écrivit : “À titre d’exemple de la confusion que j’éprouve après avoir lu votre livre concerne l’arrivée de Colomb en Amérique…D’après vous, il semblerait qu’il ne soit venu que pour les femmes, les esclaves et l’or. Vous avez dit que vous avez eu un grand nombre de ces informations depuis le journal de Colomb lui-même, je me demande si un tel journal existe vraiment et si oui, pourquoi n’est-il pas partie intégrante de notre histoire ? Pourquoi rien de ce que vous dites ne figure dans mon livre d’histoire ? Ou dans tous les autres livres d’histoire accessibles à tout le monde quotidiennement ?” Je méditais sur cette lettre. Car elle pouvait être interprétée comme retraçant l’indignation d’un lecteur devant la frustration éprouvée par le fait de ne pas trouver cette information dans les autres livres, mais de manière plus probable, il disait en fait : “Je ne crois pas un mot de ce que vous avez écrit, vous avez tout inventé !”

Je ne suis pas surpris de telles réactions. Cela en dit long sur les affirmations de diversité et pluralité de la culture américaine, la fierté dans notre “société libre”, qu’une génération après l’autre a appris la même chose, à la virgule près sur Colomb et termine pour beaucoup des études supérieures avec les mêmes cinglant vides et omissions.

Un instituteur de Portland dans l’Oregon, Bill Bigelow, a entrepris une croisade pour changer la façon dont l’histoire de Colomb est enseignée partout en Amérique. Il explique le comment il commence souvent une nouvelle classe : il se dirige vers une fille sur le devant de la classe et lui prend son sac. Elle lui dit : "Hey, vous avez pris mon sac !” et il lui répond : “Non, je l’ai découvert !…”

Bill Bigelow fit une étude sur des livres pour enfants récemment publiés au sujet de C. Colomb. Il les trouva tous remarquablement similaires et alignés sur ce qu’ils disent du personnage ainsi que sur la répétition du point de vue traditionnel. Une biographie typique réservée aux élèves de Cours Moyen (CM1-CM2) sur Colomb commence ainsi : “Il était une fois un petit garçon qui adorait la mer”. Et bien je peux facilement imaginer une biographie d’Attila le Hun commençant ainsi : “il était une fois un petit garçon qui aimait les chevaux” ! Un autre livre pour enfant analysé par Bigelow, cette fois-ci de niveau CE, commence ainsi : “Le roi et la reine regardèrent l’or et les indiens. Ils écoutèrent émerveillés le récit des aventures de C. Colomb. Ils allèrent ensemble ensuite à la messe et prièrent, des larmes de joie emplirent les yeux de Colomb.”

J’ai parlé de Colomb lors d’un atelier pédagogique avec des enseignants de primaire et de secondaire et l’un d’entre eux suggéra que les enfants étaient trop jeunes pour pouvoir entendre les horreurs narrées par Las Casas et les autres. D’autres ne furent pas d’accord, argumentant que les histoires pour enfants sont pleines de violence, mais que les auteurs de ces violences sont des sorcières et des monstres et des “méchants” et non pas des héros nationaux qui ont des jours fériés portant leur nom (NdT: Colombus Day aux États-Unis est fêté tous les ans le second lundi du mois d’Octobre, le même jour que le Thanksgiving canadien, jour lui aussi “dédié” à l’interaction avec les natifs. Ce qu’il s’est passé historiquement et qui est commémoré n’est pas non plus la réalité des faits…). Quelques enseignants firent des suggestions quant à savoir comment la vérité pourrait être dite sans faire nécessairement peur aux enfants et qui éviterait une falsification de l’histoire.

L’argument qui veut que les enfants ne soient pas prêts émotionnellement à recevoir la vérité n’enlève rien au fait que, dans la société américaine, quand les enfants grandissent, on ne leur dit toujours pas la vérité. (NdT: Il en va de même en ce qui concerne l’histoire de l’esclavage et de la colonisation dans la société européenne et française…). Comme je l’ai dit plus tôt, jusqu’à la fin de mon doctorat en histoire, je n’ai jamais été mis en face des informations qui auraient pu contrer les mythes qu’on m’avait fait croire dans les classes éducatives antérieures. Il est clair que ma propre expérience est typique de la très vaste majorité des gens à en juger par les réactions choquées des lecteurs de tout âge à la lecture de mon livre et que j’ai reçues au fil du temps. Si vous jetez un œil sur un livre pour une audience adulte sur le sujet comme la “Colombus Encyclopedia” (mon édition date de 1950, mais toutes les informations importantes, incluant la biographie de Morison, étaient déjà disponibles à l’époque), il y a une longue présentation de C. Colomb d’environ 1000 mots, dans laquelle vous ne trouverez aucune mention des atrocités commises par lui et ses hommes à l’encontre des natifs. [...]

[...] Les disputes académiques sont intarissables sur le sujet, mais il n’y a aucune doute sur le fait que la cruauté, l’épuisement au travail et les maladies furent les résultats directs d’une dépopulation. Il y avait, d’après des estimations récentes, environ 25 millions d’Indiens au Mexique en 1519, un peu plus d’un million en 1605… Malgré les différences de langage, les conclusions académiques contradictoires, les disputes sur la question insoluble, il n’y a pas vraiment de dispute sur les faits de mise en esclavage, de travail forcé, de viols, de meurtres, de prises d’otages, de ravages par les maladies amenées par les Européens et l’élimination d’un très grand nombre de natifs du continent américain. La seule dispute est sur le fait de savoir qu’elle doit être la place de ces événements historiques dans notre narratif historique, quelle importance doit-on leur donner pour analyser les problèmes de notre temps.

Par exemple, Samuel Eliot Morison passe un certain temps à détailler les traitements réservés aux natifs par Colomb et ses hommes et utilise le mot “génocide” pour décrire les effets généraux de la “découverte” du nouveau monde. Mais il enterre ceci au sein d’une longue description admirative de Colomb et résume ses points de vue dans les paragraphes de conclusion de son livre : “Christophe Colomb le navigateur” comme suit : “Il avait ses qualités et ses défauts, mais ils furent largement ceux là même qui participèrent à sa grandeur, sa volonté indomptable, sa foi en Dieu et en sa propre mission de christianisation des terres au delà des mers, sa persistance bornée malgré la négligence de ses pairs, la pauvreté et le découragement, mais il n’y avait aucun défaut, ni mauvais côté à sa qualité première et essentielle : il fut un grand navigateur.” Oui ses qualités de marin !

Laissez-moi ici clarifier ma position. Je ne suis intéressé ni par dénoncer ni par exalter C. Colomb. Il est bien trop tard pour cela. Nous ne sommes pas en train d’écrire une lettre de recommandation pour qu’il soit capable de continuer ses conquêtes dans une autre partie de l’univers. Pour moi, l’histoire de Christophe Colomb est importante pour ce qu’elle nous dit à propos de nous-même, à propos de notre époque, à propos des décisions prises pour notre nation et pour le siècle à venir. (...)

Les célébrations entourant Christophe Colomb sont déclarées être des célébrations honorant non pas seulement ses exploits maritimes mais aussi le “progrès”, de son arrivée aux Bahamas au tout début de cette période tant adulée de 500 ans de “civilisation occidentale”. Ces concepts ont grandement besoin d’être réexaminés. On demanda un jour à Gandhi ce qu’il pensait de la civilisation occidentale, il répondit que “c’était une bonne idée”. L’objectif n’est pas de nier les bénéfices du “progrès” et de la “civilisation”, les avances dans le domaine technologique, de la connaissance, de la science, de la santé, de l’éducation et des standards de vie ; mais il y a une question qui doit être posée : Le progrès… Oui, mais à quel coût humain ? Le progrès se doit-il de n’être mesuré qu’au moyen de statistiques sur le changement industriel et technologique achevé sans aucun égard aux conséquences de ce progrès sur les êtres humains ? Accepterions-nous une justification russe du règne de Staline, incluant l’énorme souffrance humaine causée, au compte qu’il fît de la Russie une grande nation industrielle ?

Je me souviens de mes cours d’histoire américaine de Lycée, quand on en arrivait à la période post-guerre civile (NdT: guerre de sécession) jusqu’à en gros la première guerre mondiale, ceci était vu comme l’âge d’or, la période de la grande révolution industrielle, lorsque les États-Unis sont devenus un géant économique. Je me souviens de notre excitation d’apprendre la croissance énorme de notre industrie lourde et de notre industrie du pétrole, de l’avènement des grosses fortunes, du quadrillage du pays par les chemins de fer. On ne nous a rien dit du coût humain de ce grand progrès industriel, du comment l’énorme production de coton provenait des esclaves noirs, comment l’industrie de textile fut bâtie sur le travail de jeunes filles qui commençaient à travailler dans les usines à 12 ans et mourraient à 25, comment ces vénérés chemins de fer furent construits par des immigrants irlandais et chinois, qui furent littéralement tués au travail dans les fortes chaleurs de l’été et le froid intense de l’hiver, comment les travailleurs, immigrants et natifs devaient faire grève sur grève pour obtenir la journée de huit heures de travail, comment les enfants de la classe laborieuse vivant dans les bidonvilles des grandes villes devaient boire de l’eau polluée et comment ils mourraient jeunes de malnutrition et de maladies diverses. Tout ceci au nom du “progrès”.

Bien sûr il y a de gros bénéfices à l’industrialisation, à la science, à la technologie et à la médecine. Mais jusqu’ici, dans ces 500 ans de domination de la civilisation occidentale sur le reste du monde, la vaste majorité de ces bénéfices n’ont profité qu’à une toute petite portion de la race humaine. Des milliards de gens dans le tiers et quart mondes continuent de faire face à des famines régulières, au manque de logement, aux maladies et à la mort précoce de leurs enfants. (...)

Le fil conducteur du profit à tout va, incontrôlé, a mené à une énorme souffrance humaine, exploitation, esclavage, cruauté sur les lieux de travail, conditions de travail dangereuses, travail juvénile, destruction de la terre et de la forêt et l’empoisonnement de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons et des aliments que nous mangeons. Dans son autobiography de 1933, le chef Luther Ours Debout écrivit ceci : “Il est vrai que l’homme blanc amena avec lui de grands changements. Mais les fruits variés de sa civilisation, bien que hauts en couleurs et appétissants, rendent malade et tuent. Si une part de la civilisation comprend de mutiler, de voler, et d’escroquer, alors qu’est-ce que le progrès ? Je vais oser dire que l’homme qui s’est assis sur le sol dans ce tipi, méditant sur la vie et sur sa signification, acceptant l’existence même de toutes les créatures pour elles-mêmes et reconnaissant l’unité avec l’univers des choses, infusait dans son être profond la véritable essence de toute civilisation.” (...)

En revenir à Christophe Colomb de manière plus critique est en fait lever toutes ces questions à propos du progrès, de la civilisation, de notre relation les uns avec les autres et notre relation avec le monde naturel. Vous avez probablement déjà entendu tout comme moi, qu’il n’est pas bien de traiter l’histoire de Colomb comme nous le faisons. Ce que ces gens disent est en fait : “Vous prenez l’histoire de Colomb en dehors de son contexte, le regardant et le jugeant avec vos yeux de personne du XXème siècle. Vous ne devez pas surimposer vos valeurs actuelles sur des événements qui ont eu lieu il y a plus de 500 ans. Ceci est ahistorique”. Je trouve cet argument très étrange. Ceci veut-il dire que la cruauté, l’exploitation, la veulerie, l’esclavagisme, et la violence contre des gens sans défense sont des valeurs tout à fait péculières au XV et XVI ème siècles et que nous au XXème siècle sommes au delà de tout cela ? N’y a t-il pas certaines valeurs humaines qui sont communes au temps de Christophe Colomb et au nôtre ? La preuve de ceci est qu’à la fois à son époque et à la nôtre, il y a eu des esclavagistes et des exploiteurs et que dans les deux époques, il y a eu ceux qui protestaient contre cela, contre l’esclavage, l’exploitation et en faveur des droits de l’Homme. (...)

Malgré tous les livres d’école toujours en usage, de plus en plus d’enseignants questionnent et de plus en plus d’élèves questionnent le sujet. Bill Bigelow rapporte sur la réaction de ses élèves après qu’il leur ait donné des lectures qui contredisent les histoires traditionnelles. Un élève écrivit ceci : “En 1492, Colomb mis les voiles sur le grand océan… Toute cette histoire est aussi complète qu’un fromage suisse.”

Un autre élève écrivit une critique de son livre d’histoire et l’envoya à l’éditeur du bouquin, Allyn and Bacon, en mettant à jour bon nombre d’omissions dans ce texte publié. Elle écrivit : “Je vais prendre un seul sujet du livre pour faire simple : Christophe Colomb ?” Un autre élève écrivit : “Il me semble évident que les éditeurs ont juste imprimé une histoire faite de gloriole supposée nous rendre plus patriotique envers notre pays… Ils veulent que nous regardions notre pays comme étant grand, puissant et ayant toujours raison… On nous ment.” Quand les élèves découvrent que dans leur toute première leçon d’histoire apprise au sujet de C. Colomb, on ne leur a pas dit la vérité, ceci mène à un scepticisme sain sur leur éducation historique. Une des élève de Bigelow, Rebecca écrivit : “Qu’est-ce que cela peut bien faire de savoir qui a découvert l’Amérique, vraiment ? Mais le fait de savoir qu’on m’a menti à ce sujet toute ma vie et qui sait sur quoi d’autre encore, me met vraiment, vraiment en colère !”

Ceci est un nouveau mode de pensée critique dans les écoles et dans les universités, qui semble faire peur à ceux qui ont glorifiés ce qu’on appelle la “civilisation occidentale”.

Si la civilisation occidentale est considérée comme étant le pinacle de la civilisation et du progrès humains, les États-unis sont le meilleur exemple de cette civilisation. Allan Bloom nous le dit encore : “Ceci est le moment américain dans l’histoire du monde… L’Amérique raconte une histoire : le progrès inéluctable et sans faille de la liberté et de l’égalité. De ses premiers colons et ses fondations politiques, il n’y a eu aucune dispute que la liberté et l’égalité sont l’essence même de la justice pour nous…” Oui, racontez cela aux afro-américains, aux natifs, aux sans-logis, à tous ceux sans sécurité sociale (NdT: des millions aujourd’hui aux États-Unis) et à toutes les victimes à l’étranger de la politique extérieure américaine, dites leur bien que “l’Amérique ne raconte qu’une histoire… Celle de la liberté et de l’égalité.” (...)

Nous qui insistons pour regarder l’histoire de Christophe Colomb de manière critique et en fait également regarder de cette manière tout ce qui touche à nos histoires traditionnelles, sommes souvent accusés d’insister sur le politiquement correct au détriment de la liberté d’expression. Je trouve cela très ambigu. Ce sont les gardiens des vieilles histoires, de l’histoire orthodoxe, qui refusent d’élargir le spectre des idées et d’accepter les nouveaux livres, les nouvelles approches, la nouvelle information, les nouvelles vues de l’histoire. Eux, qui croient encore en la doctrine du “libre-échange”, ne croient pas du tout en un libre-échange des idées, il n’y croient pas plus qu’en ce marché des libre-échanges de biens et de services. Ils veulent que le marché à la fois des biens et des idées soit toujours dominé par ceux qui ont toujours eu le pouvoir et la richesse. Ils s’inquiètent que si de nouvelles idées entrent dans le marché, les gens commencent à repenser les arrangements sociaux qui nous ont donné tant de souffrance, tant de violence, tant de guerres, ces cinq cents dernières années de “civilisation”.

Bien sûr nous avions tout cela avant que Colomb n’arrive dans cet hémisphère, mais les ressources étaient infimes, les gens étaient isolés les uns des autres et les possibilités n’étaient pas légion. Dans les derniers siècles néanmoins, le monde est devenu bien plus petit, nos possibilités pour créer une société décente ont été magnifiées d’autant et maintenant les raisons ou excuses pour la faim, l’ignorance, la violence et le racisme n’existent plus.

En repensant notre histoire, nous ne faisons pas que regarder dans le passé, mais nous regardons le présent et nous essayons de le regarder du point de vue de ceux qui sont les laisser pour compte des bénéfices de cette soi-disant civilisation. Cela est très simple mais à la fois très signifiant, ce que nous essayons d’accomplir : essayer de regarder le monde d’un autre point de vue. Nous devons le faire si nous voulons que ce nouveau siècle soit différent, si nous ne voulons pas qu’il soit un autre siècle américain ou siècle occidental, ou siècle blanc, ou siècle mâle, ou siècle de quelque nation ou quelque groupe que ce soit, mais simplement le siècle de la race humaine.9

 

 

Christophe Colomb a pu réaliser son projet et découvrir l'Amérique grâce à Louis de SANTANGEL dont la force de persuasion a réussi à emporter l'adhésion des juges.

SATANGEL = SAT(A)N ANGEL

Dieu nous révèle que nous vivons dans un régime TOTALITAIRE car les dominants au pouvoir font passer SATAN pour un ANGE, à l'instar de l'ancien PDG de TOTAL qui a été sanctifié à sa mort, tout comme Jacques Chirac qui a collaboré activement au massacre de millions de pauvres pendant ses 12 ans au pouvoir.

 

COLOMB = 3x15x12x15x13x2 = 210600

 

210600 = 2016 00

 

00 = ce sont des yeux.

 

Christophe COLOMB a découvert le Nouveau Monde en 1492 et Dieu m'a programmé pour vous faire découvrir depuis 2016 un Nouveau Monde dans lequel le RICHE n'apporte pas la prospérité mais extermine des millions d'enfants chaque année.

 

RICHE = REICH

 

Dieu nous montre (00) à travers les signes que nous vivons sous le IIIe REICH.

Vous allez ainsi découvrir le Nouveau Monde que l'Éducation nationale et les médias ont tout fait pour vous cacher. Leurs efforts ne serviront désormais plus à rien : « la vérité est en marche et rien ne l'arrêtera. »

Actuellement, des dizaines de milliers de pauvres sont tués quotidiennement, nous vivons aux pires heures du IIIe REICH, c'est la vérité mais elle n'apparaît dans aucun manuel scolaire, vu que c'est le RICHE qui écrit l'Histoire pour formater les enfants afin qu'une fois adulte, ils ne votent jamais pour le juste partage des richesses. Par conséquent, le RICHE cache le plus grand génocide de l'histoire de l'humanité dont il est responsable, et la majeure partie des enseignants ont été éduqués, formatés, endoctrinés, conditionnés par le RICHE tout au long de leur vie, donc ils ne se révoltent pas puisqu'ils n'ont jamais découvert le Nouveau Monde. Ils agissent alors comme des ROBOTS en votant bien souvent pour Adolf Hitler, à l'instar de la majeure partie de la population.

Adolf Hitler est mort à l'âge de 56 ans et le chef-lieu du département 56 est la ville de Vannes, dont le maire est David ROBO.

Dieu multiplie ainsi les signes pour vous faire découvrir le Nouveau Monde, un monde où les citoyens votent en majorité pour Adolf Hitler en se comportant comme des ROBOTS, c'est-à-dire en étant dénués d'humanité, dans la mesure où ils permettent à une minorité d'individus de s'enrichir démesurément au détriment d'une partie de l'humanité. Seuls des ROBOTS programmés par le RICHE ne feraient pas le lien entre l'extrême richesse des uns et l'extrême pauvreté des autres, alors ouvrez les yeux, découvrez le Nouveau Monde et devenez enfin des hommes, car lorsqu'un enfant est en train de se noyer dans une piscine, on ne le laisse pas couler, on plonge pour aller le sauver, mais les ROBOTS ont peur de l'eau étant donné qu'ils ROUILLENT à son contact, donc ils restent au bord de la piscine en laissant les enfants se noyer.

Alors n'ayez pas la TROUILLE, jetez-vous à L.O. et renversez le règne du RICHE !

 

COLOMB = 2016 00

 

Ce site internet a été mis en ligne en 2016, donc depuis 2016, Dieu vous fait prendre conscience de l'horreur du monde dans lequel nous vivons afin de vous convaincre de construire un nouveau monde.

 

Christophe Colomb a découvert l'Amérique le 12 octobre 1492 – soit 212 jours avant le 12 MAI.

 

2 12 = 2 L = 2 AILES

 

12 MAI = L MAI = MAIL

 

Un MAIL est un MESSAGE.

 

Dieu nous envoie un MESSAGE en nous révélant que nous obtiendrons les 2 AILES qui mènent au paradis, si nous luttons pour construire le Nouveau Monde – dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain.

 

 

Christophe Colomb a découvert le Nouveau Monde en 1492.

 

14x92 = 1288

 

12 = L = AILE

 

88 = HH

 

HH est l'abréviation de Heil Hitler : le salut nazi.

 

Actuellement, Dieu te fait découvrir un monde dans lequel le RICHE extermine un enfant toutes les 5 secondes, donc si tu te bats pour construire un nouveau monde en renversant le nazi-capitalisme, tu pourras obtenir des AILES afin de t'envoler un jour au paradis.

 

88 = HH

 

Les deux H assemblés symbolisent également l'échelle qui te mènera au paradis si tu te bats à mes côtés pour construire le Nouveau Monde.

 

 

Christophe COLOMB a découvert l'Amérique en 1492.

 

1492 = NIB

 

« NIB » signifie « PLUME » en anglais, dans le sens de la PLUME d'un stylo.

 

COLOMB = COLOMBE

 

La COLOMBE est un oiseau qui possède des PLUMES.

 

La COLOMBE est le symbole de la paix.

 

COLOMB s'écrit sans la lettre E car Christophe COLOMB n'a pas apporté la paix aux Amérindiens mais la guerre.

 

E = 5

 

Le 5e mois de l'année est celui de MAI.

 

MAI = AIM

 

Christophe COLOMB n'a pas dit « je vous AIME » aux Amérindiens : au contraire, au lieu d'utilier ses 5 doigts pour leur tendre la main, il leur a planté un couteau dans le cœur afin de piller leurs richesses.

La richesse de l'Europe conquérante, berceau du capitalisme, s'est construite sur l'exploitation et l'extermination des Amérindiens après la découverte de Christophe COLOMB, c'est la raison pour laquelle SATAN est présenté comme un ANGE dans l'histoire traditionnelle des pays capitalistes.

Comprenez-bien que « les pauvres ne sont pas ceux qui ont été ''distancés'', ce sont ceux qui ont été dépouillés. Les richesses accumulées par l'Europe sont basées sur les richesses prises en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Sans la destruction de la riche industrie textile indienne, sans la prise de contrôle du commerce des épices, sans le génocide des tribus amérindiennes, sans l'esclavage de l'Afrique, la Révolution industrielle n'aurait pas apporté de nouvelles richesses à l'Europe ou aux États-Unis. Ce fut cette prise de contrôle violente des ressources et des marchés du Tiers Monde qui a créé la richesse au Nord et la pauvreté au Sud. »10

 

La monarchie espagnole a été fondée en 1479.

1479 = GIN

Le roi actuel, Felipe VI, fait partie de la dynastie de BOURBON.

Le BOURBON est un WHISKY.

Comme le GIN, le BOURBON est un alcool à 40 degrés.

Le chef-lieu du département 40 est la ville de MONT-DE-MARSANT.

DE MARSANT = MARRE DE SANG

Effectivement, en finançant l'expédition de Christophe Colomb, la monarchie espagnole fut responsable d'une véritable MARRE DE SANG, les Amérindiens ayant été massacrés par les conquistadors espagnols.

Dans la Bible, le chiffre 40 symbolise le nombre d'années durant lesquelles les juifs ont erré dans le desert après avoir été esclaves en Égypte. Par ailleurs, en 2016, l'OIT recensait 40 millions d'« esclaves modernes » dans le monde. Le chiffre 40 symbolise ainsi l'esclavage.

Dieu nous fait comprendre que nous sommes actuellement les esclaves des rois du capitalisme. Nous produisons leurs richesses et nous finançons avec l'argent de nos impôts leurs guerres impérialistes qui génèrent des MARRES de SANG en Irak, en Syrie, en Afghanistan mais également à Paris, Londres ou Bruxelles, lors d'attentats perpétrés en représaille.

 

Le fondateur de la monarchie espagnole, Ferdinand II d'Aragon, est né le 10 mai 1452 à SOS, en Espagne.

En France, le 10 mai est le jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage.

10 mai = 10 5

10 5 = JE

Le « JE » symbolise l'individualisme.

Le SOS est l'interprétation en code Morse du signal de détresse et de demande d'assistance immédiate.

Des milliards d'êtres humains nous lancent chaque jour des SOS, ils sont persécutés par la misère, et des millions d'entre eux agonisent dans les couloirs de la mort, mais les ROIS détiennent les médias et ils diffusent rarement leurs SOS afin de pouvoir continuer à piller leurs richesses sans nous révolter.

Par contre, nous recevons toujours le SOS d'un otage occidental enlevé par des islamistes, parce que le terrorisme permet aux ROIS de justifier leurs guerres impérialistes donc ces SOS sont une source d'enrichissement pour eux et ils sont alors largement médiatisés. Nous sommes ainsi endoctrinés par les ROIS qui détiennent la planète en otage en détenant les médias.

 

La reine actuelle d'Espagne, Letizia ORTIZ, est une ancienne journaliste et présentatrice de journal télévisé.

 

ORTIZ = OR TIZ

 

TIZ se prononce TISE

 

En argot, la TISE est une boisson alcoolisée.

 

Dieu nous fait comprendre que les ROIS nous saoulent lors du journal de VIN heures en manipulant l'information afin de pouvoir piller l'OR de la Terre en toute impunité.

 

Nous devons ainsi nous unir le jour de l'élection présidentielle afin d'évoluer du JE au NOUS pour mettre les rois à GENOUX.

 

 

Le partage du Nouveau Monde

En 1493, le pape Alexandre VI promulgue la bulle Inter Caetera qui partage les terres du Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal. La limite est fixée 100 lieues à l'ouest du Cap-Vert, les terres situées à l'Est de cette ligne (Afrique comprise) étant attribuées au Portugal, les autres à l'Espagne. Cette limite est modifiée le 7 juin 1494, lorsque l'Espagne et le Portugal signent le traité de Tordesillas, approuvé par Alexandre VI, par lequel ces deux puissances déplacent la ligne de partage à 370 lieues à l'ouest du Cap-Vert.

En 1497, les Espagnols prennent Melilla sur la côte nord africaine. Ce sera le début d'une série d'implantations de présides, parmi lesquelles figure également la prise d'Oran en 1509. En 1515, le royaume de Navarre vient s'ajouter aux possessions de la couronne.

À la mort de Ferdinand d'Aragon, en 1516, son petit-fils, Charles Quint, devient le premier vrai roi d'Espagne.

 

L'Espagne, puissance européenne et mondiale

Au XVIe siècle, les couronnes d'Aragon et de Castille restent séparées, même si elles sont placées sous l'autorité du même souverain. En 1500, la couronne d'Aragon, qui comprend les royaumes d'Aragon et de Valence, la principauté de Catalogne et les Baléares, compte un peu moins d'un million d'habitants. La couronne de Castille, qui regroupe le reste de l'Espagne continentale, abrite, elle, environ quatre millions d'habitants. Il faudra attendre la guerre de Succession d'Espagne, au XVIIIe siècle pour que ces différentes entités soient fondues au sein du Royaume d'Espagne.

Les Habsbourg fixent leur capitale à Valladolid dès l'arrivée de Charles Quint en Espagne, en 1517.11

La conquête du Nouveau Monde par les conquistadors est rapide. En 1511, les Grandes Antilles (Cuba, Hispaniola, Porto Rico) sont conquises. Certaines légendes, notamment celle de l'Eldorado, poussent des aventuriers souvent issus de la petite noblesse castillane pauvre d'Estrémadure, à se risquer dans de périlleuses, lointaines et fréquemment mortelles expéditions. C'est avec quelques centaines d'hommes qu'Hernán Cortés conquiert le Mexique des Aztèques entre 1519 et 1521, et que Francisco Pizarro envahit le Pérou des Incas entre 1532 et 1534. La supériorité technologique et l'audace des Espagnols, ainsi que la démoralisation (à laquelle participent des croyances comme le mythe de Quetzalcoatl) et les divisions des Amérindiens ont permis ces conquêtes exceptionnelles. À partir du Mexique, les Espagnols colonisent les Philippines (années 1560), où ils se heurtent aux limites orientales de l'Empire colonial portugais.12

Au XVe siècle, la puissance de l'Empire espagnol alerte en particulier la France, cernée par les terres des Habsbourg. L'or et l'argent de l'Amérique affluent en Espagne et permettent à Philippe II de poursuivre la politique d'hégémonie. Mais cette puissance est fragile, comme en témoigne la défaite de l'Invincible Armada (1588). La diversité des territoires réunis sous un même sceptre ne correspond à aucun sentiment national commun. La cohésion est forcée par une puissance militaire sans égale en Europe, mais qui absorbe une partie trop importante des ressources financières et humaines.

De plus, malgré les arrivages abondants de métaux précieux du Nouveau Monde, ceux-ci étaient immédiatement convertis en monnaie expédiée au loin afin de payer les troupes militaires. Et en 1597, lors des plus gros arrivages, a lieu la banqueroute. L'inflation que Philippe II d'Espagne avait essayé d'empêcher au cours de son règne se déploie lors de celui de son successeur. Chose plus grave, l'économie du royaume est en récession. L'agriculture, aux prises avec un climat difficile (sécheresse des plateaux de Castille), souffre en outre des énormes inégalités de propriété des éleveurs de troupeaux, la Mesta. Celle-ci, qui paie au Trésor d'énormes redevances, a des terres toujours plus vastes aux dépens de celles labourables. Les prémices du déclin se font sentir lors des vagues de migrations vers l'Amérique, auxquelles il faut ajouter l'expulsion de près de 150 000 Morisques en 1609 puis des Morisques restants en 1611. Cette perte est estimée à quatre à cinq cent mille sujets.

Au sein du pays, les Habsbourg ont tenté d'affermir l'absolutisme mais se sont heurtés à diverses résistances et révoltes écrasées dans le sang.13

 

Exploitation du Nouveau Monde

En 1503, les autorités castillanes créent, à Séville, la Casa de Contratación, un organisme chargé de réglementer le trafic entre l'Espagne et les nouvelles colonies. Il est chargé de prélever une taxe correspondant au cinquième du commerce avec les Indes occidentales (Quinto Real) et de collecter les informations sur les découvertes des explorateurs. En 1524, le Conseil des Indes (Consejo de Indias) est doté du pouvoir d'administration, relayé sur place par onze audiencias (tribunaux), la première ayant été établie à Saint-Domingue en 1511.

 

Vue l'étendue du Nouveau Monde, il devient clair dès la première partie du XVIe siècle qu'il faut subdiviser les nouveaux territoires conquis afin de pouvoir les administrer. La Couronne d'Espagne décide de créer des vice-royaumes avec à leur tête un Vice-roi. Le premier est la Vice-royauté de Nouvelle-Espagne (1535), puis viennent celles du Pérou (1544), de Nouvelle-Grenade (1717) et du Río de la Plata (1776).

Les colons espagnols s'enrichissent avec le système de l'encomienda. Les grandes propriétés agricoles (latifundia) se développent surtout à partir du XVIIe siècle. Parallèlement, la métropole exploite intensivement les riches gisements d'or (en Colombie) et d'argent (Zacatecas au Mexique, Potosí en Bolivie).

 

Les relations avec les Amérindiens

Le coût humain de cette expansion est très lourd. La population amérindienne s'effondre, passant d'environ 80 millions d'habitants au début du XVIe siècle à environ 12 millions cent ans plus tard. Les massacres, le travail forcé, les déportations, la déstructuration des sociétés indigènes, et surtout les maladies amenées par les Européens sont responsables de ce désastre.

Les exactions des conquistadors espagnols ont été dénoncées à l'époque par le moine dominicain Bartolomé de Las Casas.14

 

La controverse de Valladolid

La controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires. Ce débat réunissait théologiens, juristes et administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il se traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience.

La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation - émigration.

Ce débat eut lieu sous le pontificat du pape Jules III.

 

La contestation

Dès le début du XVIe siècle, des voix se font entendre pour condamner les exactions commises sur les Indiens : Antonio Montesinos dénonce les injustices dont il a été témoin en annonçant « la voix qui crie dans le désert de cette île, c'est moi, et je vous dis que vous êtes tous en état de péché mortel à cause de votre cruauté envers une race innocente ». Antonio Montesinos, en 1511, n'hésite pas à refuser les sacrements aux encomenderos indignes et à les menacer d'excommunication. Il est rappelé en Espagne mais obtient de la Couronne la promulgation des lois de Burgos en 1512, qui imposent de meilleures conditions de travail pour les Indiens mais ces lois ne sont pas mieux respectées que les précédentes.

Ancien encomendero, Bartolomé de Las Casas s'engage contre ce système et se fait connaître peu à peu : il est nommé défenseur des Indiens en 1516 par le cardinal Cisneros.

En 1520, Charles Quint lui concède Cumaná sur le territoire vénézuélien pour mettre en pratique ses théories de colonisation pacifique par des paysans et des missionnaires. Mais, pendant une absence de Las Casas, les Indiens en profitent pour tuer plusieurs colons. Se sentant coupable, Las Casas se retire pendant seize ans et devient Dominicain.

Entre temps, le pape Paul III, par les bulles Veritas ipsa (2 juin 1537) et Sublimis Deus (le 9 juin 1537), condamne l'esclavage des Indiens et affirme leurs droits, en tant qu'êtres humains, à la liberté et à la propriété.

Tiraillé entre les groupes d'influence défendant des intérêts économiques et ceux qui font connaître les exactions de colons, Charles Quint, après avoir interdit l'esclavage, promulgue les Lois Nouvelles en novembre 1542 qui mettent les Indiens sous la protection de la Couronne d'Espagne et exigent des vice-rois du Pérou et des tribunaux de Lima et de Guatemala de sévir contre les abus des encomenderos et de ne plus attribuer de nouvelles encomiendas. Ces lois provoquent un soulèvement des encomenderos et la mort du Vice-roi du Pérou.

Juan Ginés de Sepúlveda, se fondant sur Aristote, écrit Des causes d'une Juste Guerre Contre les Indiens, traité où il défend la conquête institutionnelle comme une nécessité et un devoir, car l'Espagne avait un devoir moral à diriger, par la force si nécessaire, des populations locales qu'il voyait immatures, dépourvues de sens moral au vu des observations rapportées par les voyageurs sur leurs mœurs. Las Casas réplique en publiant un traité : « Trente propositions juridiques » (Treinta proposiciones muy jurídicas) ; Charles Quint suspend la colonisation et ordonne le débat de Valladolid sur la légitimité de la conquête institutionnelle.

 

Le débat

L'humanité des Indiens, l'existence de leur âme, ne constitue pas l'objet du débat (le pape Paul III l'avait affirmé pour tous les peuples connus ou qui viendraient à être découverts), sans quoi Sepúlveda n'aurait jamais parlé du devoir de les évangéliser ni ne se serait étendu sur leur « péché d'idolâtrie ».

Le débat regroupe un collège de théologiens, juristes et administrateurs : sept juges membres du Conseil des Indes, deux inquisiteurs du Conseil Royal Suprême, un administrateur du Conseil des grands ordres chevaleresques, trois théologiens dominicains (émanant de l'école de Salamanque), un théologien franciscain et un évêque. Cependant, il est dominé par les figures de Las Casas et Sepúlveda.

Las Casas comme Juan Ginés de Sepúlveda s'accordent sur le devoir de conversion des Indiens qui incombe aux Espagnols mais diffèrent sur le moyen d'y parvenir : colonisation pacifique et vie exemplaire pour le premier et colonisation institutionnelle où la force est légitimée par le réalisme et la nature même des civilisations précolombiennes, pour le second.

Las Casas est favorable à l'application de la philosophie de saint Thomas d'Aquin selon laquelle :

  • une société est une donnée de la nature ; toutes les sociétés sont d'égale dignité : une société de païens n'est pas moins légitime qu'une société chrétienne ;
  • on n'a pas le droit de convertir de force, la propagation de la foi doit se faire de manière évangélique, par l'exemple.

 

En 1532, Francisco de Vitoria avait explicitement appliqué au Nouveau Monde, les principes de saint Thomas d'Aquin de destination universelle des biens terrestres (ils sont pour tous et le droit de propriété est conditionné par le Bien Commun) et le droit de connaître la Vérité que tout homme possède sui generis : ceux qui vont aux Amériques n'ont donc pas un titre de propriété mais un devoir de mission ; personne n'a le droit d'occupation de ces territoires mais chacun doit jouir de « la liberté de passer par les mers ».

L'ensemble de la thèse Sepúlveda englobe des arguments de raison et de droit naturel avec des arguments théologiques.

Juan Ginés de Sepúlveda considère les cas de sacrifices humains, d'anthropophagie, d'inceste royal, pratiqués dans les sociétés précolombiennes et suit des arguments aristotéliciens et humanistes en proposant quatre « justes titres » qui justifient la conquête :

  • pour leur propre bien, les Indiens doivent être mis sous tutelle par les Espagnols puisque lorsqu'ils se gouvernent eux-mêmes, ils violent les règles de la morale naturelle (thèse aristotélicienne de la servitude naturelle) ;
  • la nécessité d'empêcher, même par la force, le cannibalisme et d'autres conduites antinaturelles que les Indiens pratiquent.
  • l'obligation de sauver les futures victimes des sacrifices humains ;
  • l'ordre d'évangéliser que Christ a donné aux apôtres et le Pape aux Rois Catholiques (Pape qui jouit de l'autorité universelle).

Las Casas réplique en démontrant :

  • la rationalité des indigènes au travers de leurs civilisations (l'architecture des Aztèques) ;
  • qu'il ne trouve pas dans les coutumes des Indiens de plus grande cruauté que celle qui pouvait se trouver dans les civilisations du Vieux Monde (la civilisation romaine avait organisé des combats de gladiateurs) ou dans le passé de l'Espagne ;
  • l'évangélisation et le fait de sauver les victimes des sacrifices humains n'est pas tant un devoir des Espagnols qu'un droit des Indiens.

Les deux partis au débat se proclament vainqueurs.

 

Après le débat

 

Sur le plan territorial

Le débat des « justes titres » ne répond pas seulement aux scrupules de conscience des Rois, alertés par des ecclésiastiques bien intentionnés, mais aussi à la nécessité de justifier l'expansion espagnole devant les autres États d'Europe.

Après la Controverse de Valladolid, on observe un ralentissement des conquêtes mais qui est surtout dû au fait que les deux grandes civilisations précolombiennes, le Mexique et le Pérou, étant conquises, le reste des territoires était composé de zones forestières et désertiques de peu d'intérêt pour l'Empire.

 

Sur le plan humain

Le débat intellectuel issu de la controverse de Valladolid a inspiré les Nuevas Leyes de América, compilation de plus de 6000 lois en neuf livres. Le souci sincère de Bartolomé de las Casas d'épargner les Indiens les a préservés (par rapport à l'Amérique du Nord anglo-saxonne, notamment) mais paradoxalement, il est à l'origine, non de la naissance mais de la généralisation, de la Traite des Noirs vers l'Amérique : empêchés d'employer les Indiens comme travailleurs forcés, les Espagnols cherchent des esclaves et nouent des contacts avec des négriers africains, portugais, génois, français… qui leur vendent sur plusieurs siècles des millions d'esclaves.

À l'aube du XIXe siècle, Henri Grégoire conteste catégoriquement cette implication de Las Casas dans la généralisation de la traite des Noirs. Selon lui, l'accusation menée contre Las Casas est une calomnie montée de toutes pièces à partir des écrits d'Antonio de Herrera y Tordesillas.

Grégoire soutient que l'accusation ne repose pas sur des sources concrètes ou vérifiables. Il y démontre également que Las Casas n'est pas soucieux de la seule situation aux Amériques, mais s'oppose, de manière globale, à toute forme d'impérialisme.

La publication posthume de Historia de las Indias, en 1875 (soit plus de trois siècles après la mort de Las Casas), lui donne raison. Dans le tome III, Las Casas se repent d'avoir accepté dans ses jeunes années, pour alléger le travail des Indiens, que les colons soient autorisés à faire entrer leurs esclaves noirs dans leurs encomiendas américaines (cette pratique existait cependant avant cet accord, Las Casas n'en est pas l'initiateur). À la suite de cet aveu, il condamne également cet esclavage, qu'il juge aussi injuste et inhumain que celui des Indiens. Herrera omet toutefois de mentionner ce repentir et donne ainsi lieu à un contresens que l'historiographie n'a cessé de répéter jusqu'à nos jours.15

 

 

Le siècle d'or espagnol

L'Espagne du siècle d'or (vers 1492 / vers 1648) est le bastion du catholicisme contre la Réforme et les mahométans (victoire navale de Lépante). Saint François Xavier part évangéliser l'Extrême-Orient dans la première moitié du XVIe siècle et participe à la fondation de la Compagnie de Jésus en 1534, aux côtés de saint Ignace de Loyola. Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) réforme et fonde de nombreux couvents et s'impose comme un maître de la spiritualité chrétienne. Saint Jean de la Croix (1542-1591) est un autre grand mystique espagnol qui réforme la branche masculine de l'Ordre du Carmel. Dans le domaine des arts, les peintres espagnols, comme Diego Vélasquez ou Le Greco, se distinguent et rayonnent sur le continent européen.16

 

Déclin de l'Empire espagnol

Le déclin de la puissance coloniale espagnole est perceptible dès le début du XVIIe siècle, malgré (ou à cause de) la domination militaire en Europe et le développement de colonies de peuplement. La politique d'accumulation de métaux précieux, aussitôt dépensés pour honorer les dettes envers les fournisseurs et banquiers d'Allemagne (Fugger, Welser) ou d'Italie (banquiers génois), ne favorise pas le développement de la métropole. Celle-ci, non seulement pâtit du manque d'investissement qui se conjugue à une forte inflation, mais a aussi tendance à se dépeupler au bénéfice du Nouveau Monde. Le choix d'une domination à la fois outre-mer et en Europe (contre les protestants, en Italie et aux Pays-Bas) engendre de coûteuses dépenses militaires.17

Gaspar de Guzmán, comte d'Olivares (1587-1645), favori et premier ministre de Philippe IV entreprend d'importantes réformes comme la lutte contre la corruption et l'inflation, la centralisation de l'administration et le soutien au mercantilisme. Malgré tout, il ne peut empêcher le pays de décliner et ne peut éviter la banqueroute de 1627. Il appuie la Maison d'Autriche en butte aux conflits de la guerre de Trente Ans.18

 

La guerre de Trente Ans

La « guerre de Trente Ans » est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir de ces derniers d’accroître leur hégémonie sur leurs possessions.

Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire germanique, soutenus par l’Église catholique romaine, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'Empereur, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie – qui ont néanmoins indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg. L'emploi de mercenaires était la règle. Les combats se déroulèrent surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portèrent sur la plaine de Flandre, le nord de l'Italie ou encore dans la péninsule Ibérique. Les batailles, les famines, les massacres ont provoqué plusieurs millions de morts. Cette « guerre civile européenne » a lourdement pesé sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne, et assis l'hégémonie de la France, qui s'épanouira davantage encore sous Louis XIV.

La guerre de Trente Ans a été marquée sur le plan religieux par l'affrontement entre protestantisme et catholicisme et sur le plan politique par l'affrontement entre féodalité et absolutisme. Avec la paix de Westphalie, le problème politique se solde par la victoire du modèle absolutiste, qui du même coup résout celui des guerres de religion : puisque c'est au nom de conceptions rivales du bien que l'on s'est fait la guerre, on cesse de vouloir fonder la société sur une conception du bien admise par tous et on assied la paix civile en recourant à ce que les hommes ont en commun : la peur de la mort violente. Sous la forme de l'absolutisme, théorisé par Bodin et Hobbes, naît ainsi l’État moderne, une entité exerçant dans ses frontières le monopole de la violence légitime et se défendant à l'extérieur par une armée nationale.

De cette manière, la paix de Westphalie jette les bases du jus publicum europaeum : un système nouveau et stable de relations internationales, fondé sur un équilibre entre des États chacun titulaire de la souveraineté ; les guerres sont désormais conçues comme des conflits sécularisés d’État souverain à État souverain.19

La guerre de Trente ans déborde sur la guerre de Quatre-vingts ans, un soulèvement armé mené de 1568 (bataille de Heiligerlee) à 1648 (traité de Westphalie) — sauf pendant une trêve de 12 ans de 1609 à 1621 — contre la monarchie espagnole par les provinces s'étendant aujourd'hui sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et le nord de la France. Au terme de ce soulèvement, les sept provinces septentrionales gagnèrent leur indépendance sous le nom de Provinces-Unies, indépendance efficiente en 1581 par l'Acte de La Haye et reconnue par l’Espagne par un traité signé en 1648 en marge des traités de Westphalie.20

 

Effacement de l'Espagne sur le plan international

En 1640, le Portugal se détache de l'Espagne après la révolte de Lisbonne. Les Espagnols perdent la bataille de Rocroi, en 1643, et doivent céder le comté de Roussillon et le comté d'Artois.

 

La régence puis le règne du « roi débile », Charles II, précipitent la fin du siècle d'or. Son incapacité à avoir un héritier fut la cause de graves conflits de succession dans les années qui précédèrent et suivirent sa mort, qui mit un terme définitif au règne de la Maison de Habsbourg sur les couronnes d'Espagne.

 

Sa mort sans héritier, en 1700, ouvre la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713) entre les dynasties française et autrichienne. À la fin de la guerre, les traités d'Utrecht (1713) amputent la puissance espagnole de plusieurs territoires en Italie et aux Pays-Bas ; Gibraltar et Minorque deviennent des bases navales de la Grande-Bretagne. Le petit-fils de Louis XIV, héritier de la Maison de Bourbon, devient roi d'Espagne sous le nom de Philippe V d'Espagne. L'Espagne n'est plus une puissance majeure du continent et ses liens dynastiques avec l'Autriche sont rompus.21

 

 

La guerre de succession donna naissance à la dynastie des Bourbons d'Espagne qui règne toujours aujourd'hui.

 

Le premier roi de la dynastie est Philippe V d'Espagne et son règne a débuté le 15 novembre 1700.

 

15 novembre = 15 11

 

15 11 = OK

 

OK se prononce comme le mot HOQUET.

 

Le meilleur remède pour soigner le HOQUET est de boire de l'EAU.

 

L'Alliance du VIN avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César donc Dieu nous fait comprendre à travers le « OK » que nous devons désormais boire l'EAU de la nouvelle Alliance afin de mettre K.O. les rois qui dirigent le monde.

 

La monarchie ESPAGNOLE a été fondée en 1479.

 

1479 = GIN

 

La dynastie actuelle est celle des BOURBONS.

 

Pour nous débarrasser de notre dépendance destructive à l'alcool, le seul remède est de boire l'EAU, car en France, en votant pour L.O., le peuple renversera les rois pour prendre enfin le pouvoir en main.

 

ESPAGNOLE = ESPA GNOLE

La GNOLE est une EAU de VIE et elle est produite notamment à partir du VIN.

ESPA = 5x19x16x1 = 1520

15 = O = EAU

20 = VIN

 

L'EAU symbolise la VIE et le VIN la mort.

Soit tu bois le VIN de Jésus et tu laisses les pleins pouvoirs aux rois ou alors tu bois l'EAU de la nouvelle Alliance et en combattant les rois, tu obtiendras la VIE éternelle.

 

Les médecins distinguent trois types de hoquets : le hoquet bénin, le plus fréquent, qui ne dure généralement que quelques minutes ; le hoquet persistant, qui dure plus de 48 heures ; le hoquet réfractaire, qui dure plus d'un mois.22

Avec la monarchie espagnole, nous sommes en face d'un hoquet réfractaire, impossible à soigner si le peuple espagnol continue à boire du BOURBON à la place de l'EAU.

Les Bourbons règnent en Espagne depuis l'année 1700.

1700 ans est égal à 20400 mois.

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

Dieu associe la famille royale au IIIe REICH car cette famille est extrêmement RICHE. En effet, nous pourrions sauver la vie de centaines de milliers d'enfants avec sa fortune.

Le contribuable espagnol donne chaque année 8 millions d'euros à la monarchie espagnole, et le New York Times a estimé la fortune personnelle de l'ancien roi, Juan Carlos, à près de 2 milliards d’euros.23

Pendant que les rois se goinfrent de richesses à ne plus savoir qu'en faire, un enfant meurt de faim toutes les 10 secondes ; quand est-ce que les Espagnols aboliront-ils cette nazi-monarchie ?

Le roi Felipe VI a succédé à son père Juan Carlos en 2014. Parce qu’il était moins lié à des scandales que son père, parce qu’il était décidé à diminuer de 20 % le train de vie de la famille royale, parce qu’il était « ouvert » au point d’adresser la parole à des associations gays, on nous l'a présenté comme un roi « moderne ».

Mais comme tous ces monarques, survivants anachroniques d’un temps depuis longtemps dépassé, Felipe VI vit de rentes extorquées à la population espagnole. Ce sont des parasites d’apparat, qui, comme le disait Beaumarchais à la veille de la Révolution française, n’ont eu à faire l’effort que de naître.

Et on ose qualifier cela de moderne ! 24

 

La femme du roi Felipe VI – le REINE – s'appelle Letizia Ortiz : ses initiales sont L O.

LO = L'EAU

Dieu nous révèle que la nouvelle Alliance de LO nous impose de prendre collectivement les RÊNES du pouvoir – à la place des rois – afin de construire un monde égalitaire.

 

Le premier roi de la dynastie des Bourbons d'Espagne, Philippe V, était duc d'ANJOU.

Dieu nous transmet le message suivant : « ANJOU, FEU ! ».

Dieu remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU, et il nous demande de combattre ces ROIS parasites qui dirigent le monde, qu'ils soient capitalistes ou de sang « royal ».

Si vous respectez les termes de la nouvelle Alliance, vous obtiendrez la vie éternelle en devenant des ANGES.

Philippe V a commencé à régner à partir de l'année 1700 et Dieu nous a incité à combattre les ROIS dans les urnes, à partir de 2017, en nous demandant de nous FÉDÉRER derrière LO. et le NPA le jour de l'élection présidentielle.

2017-1700 = 317

317 = CAG

CAG = CAGE

Nous devons ainsi enfermer les ROIS en CAGE, le jour de l'élection présidentielle, au lieu de les laisser régner dans leurs châteaux.

La capitale de l'ANJOU est la ville d'ANGERS.

ANGERS est le chef-lieu du département du MAINE-et-LOIRE.

LOIRE = LE ROI

MAINE = MAIN E

E = 5

Dieu nous demande ainsi de virer LE ROI de son château avec les 5 doigts de notre MAIN qui tiennent le bulletin de vote.

« ANJOU, FEU ! »

 

Les Bourbons d'Espagne ont débuté leur règne en 1700.

 

1 7 = UN SET

 

Au tennis, un match est composé de 3 ou 5 SET (manches).

 

Les rois ont remporté UN SET car Dieu leur a laissé le pouvoir politique entre les mains, mais il change dorénavant les règles du JE : nous devons arrêter de SERVIR les rois et prendre la BALLE en main pour mettre un terme définitif au RACKET des richesses de la Terre.

Le règne des rois sur le monde provoque la destruction de millions de vies humaines chaque année, mais également la destruction de l'environnement puisque la TERRE est quotidiennement BATTUE, elle est sans cesse frappée par le modèle productiviste capitaliste. Les rois ne sont jamais rassasiés, ils veulent gagner toujours plus d'argent sans se soucier des impacts de leur cupidité pour les générations futures, alors nous devons nous FEDERER aux quatre coins du monde pour mettre un terme au règne du « JE ».

 

Le meilleur joueur de l'histoire du tennis sur TERRE BATTUE est l'espagnol Raphaël NADAL.

 

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« NADA » signifie « RIEN » en espagnol.

 

Dieu veut te faire comprendre que si tu ne fais RIEN, la TERRE sera BATTUE parce qu'elle ne pourra pas survivre indéfiniment aux coups permanents infligés par le système capitaliste.

 

NADAL = NADA L

 

Si tu veux obtenir deux L dans le dos pour t'envoler au paradis, ne reste pas à RIEN faire mais agis pour combattre le système capitaliste.

Les puissances de l'argent sont indestructibles à l'image de Raphaël Nadal qui a gagné 14 fois le tournoi de Roland-Garros, mais les puissances de l'argent sont indestructibles car nous ne faisons RIEN pour les détruire, nous ne faisons NADA pour changer le monde. Il y a de nombreux citoyens qui sont révoltés contre le système capitaliste mais ils ne sont pas unis politiquement.

Pendant des années, le plus grand adversaire de Raphaël Nadal fut Roger FEDERER.

Dieu nous fait ainsi comprendre que pour battre les puissances de l'argent, nous devons nous FEDERER derrière un seul parti politique le jour de l'élection présidentielle.

Raphaël Nadal a remporté 14 fois le Tournoi de Roland-Garros et il a connu sa première défaite en 2009, l'année où le NPA a été fondé. Roger FEDERER a remporté Roland-Garros cette année-là, par conséquent, Dieu nous montre que nous devons nous FEDERER autour du NPA le jour de l'élection présidentielle, car à l'instar de Raphaël Nadal, les puissances de l'argent ne sont pas indestructibles, il y a deux partis politiques en France qui peuvent les renverser : le NPA et L.O – qui doivent se FEDERER pour montrer l'exemple à tous les citoyens.

 

En 2017, le premier tour de l'élection présidentielle s'est déroulé le 23 avril (23 4 2017).

 

23x4x2017 = 185564

 

185564 = FEDER

 

Dieu nous demandait ainsi de nous FÉDERER derrière L.O. et le NPA le jour de l'élection présidentielle afin de renverser les rois du capitalisme.

 

En 2009, Raphaël Nadal, alors classé numéro 1 mondial, a été battu à Roland-Garros par Robin Soderling, classé 25e mondial.

 

Le chef-lieu du département 25 est la vile de BESANCON.

 

Dieu nous révèle que nous devons nous FEDERER derrière le parti politique d'Olivier BESANCENOT afin de battre le numéro 1 mondial : le capitalisme.

 

 

La dynastie Bourbon a régné en Espagne à partir du 15 novembre 1700 (15 11 1700).

 

15 11 = OK

 

Dieu nous demande ainsi de FEDERER nos forces le jour de l'élection présidentielle afin de mettre la monarchie capitaliste K.O.

 

OK = HOCKEY

 

Le HOCKEY est un JEU d'équipe.

 

La monarchie espagnole a été fondée par Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille.

 

Ferdinand II est né un 10 mai (10 5).

 

10 5 = JE

 

Dieu nous révèle que nous battrons la monarchie capitaliste en appliquant un JEU collectif à travers l'économie révolutionnaire, ce qui nous permettra un jour de remporter la victoire lors de l'élection présidentielle. Nous devons ainsi « ne faire QUINT » pour parvenir à construire un nouveau monde.

 

Roger FEDERER est SUISSE.

 

Le symbole de la SUISSE est la neutralité.

 

Il ne faut pas rester neutre devant l'extermination de millions d'êtres humains chaque année : nous devons agir et nous FÉDERER pour mettre un terme à la barbarie.

 

ROGER = OGRE R

 

R = 18

 

Le département 18 est celui du CHER.

 

L'OGRE est un géant qui se nourrit de CHAIR fraîche et dévore les petits enfants, donc Dieu nous fait comprendre que l'OGRE règne sur la Terre car nous sommes incapables de nous FÉDERER pour l'empêcher de manger des enfants. L'OGRE est la géante multinationale qui pille les richesses du Tiers Monde, et elle peut le faire grâce au libéralisme économique qui permet aux plus forts, les mieux dotés par la nature, c'est-à-dire les plus riches, de manger les plus faibles.

 

ROGER FEDERER est né un 8 août (88).

 

8x8 = 64

 

Le chef-lieu du département 64 est la ville de PAU.

 

L'OGRE dévore la CHAIR des enfants, c'est la raison pour laquelle les enfants du Tiers Monde ont la « PAU » sur les os, alors nous devons nous FÉDERER pour empêcher les multinationales de se goinfrer de profits en dévorant la chair des enfants.

 

 

L'un des surnoms de Raphaël Nadal est « l'OGRE de l'ocre ».

 

Durant des années, Roger Federer et Raphaël Nadal ont accaparé une grande partie des titres dans les tournois majeurs. Ils ont reçu toute la gloire, tous les millions, en laissant des miettes aux joueurs les plus faibles. Le sport est à l'image du monde capitaliste, et FEDERER et NADAL sont les plus grandes « multinationales » de l'histoire du tennis. Ils mangent ainsi les plus faibles et s'enrichissent après chaque repas.

Les plus forts règnent en maître car nous ne faisons RIEN pour que ça change, nous restons à genoux en les laissant nous dominer, nous humilier, et exterminer nos frères et sœurs.

Nous devons désormais nous FÉDERER pour changer les règles et construire un monde fraternel.

 

Les tennismans français sont tous domiciliés en SUISSE pour payer moins d'impôts, et pourtant, ils jouent en équipe de France alors qu'ils refusent de redistribuer une partie de leur fortune à l'État français.

Nous devons nous FÉDERER pour changer les règles car lorsque nous prendrons le pouvoir en main, nous interdirons à ces exilés fiscaux de porter le maillot de l'équipe de France s'ils ne paient pas leurs impôts en France. Ils devront alors accepter que leurs revenus supérieurs à 2 400 euros net par mois soient taxés à 100 %. Il refuseront alors probablement de porter le maillot de l'équipe de France, et ce ne sera pas un problème, gagner une Coupe Davis est sans importance, tout ce qui nous importe est de redistribuer équitablement les richesses afin que chacun puisse avoir un travail et vivre dans une société où régnera enfin l'égalité et la fraternité.

 

Philippe V, le premier roi de la dynastie Bourbon, est né le 19 décembre 1683 (19 12 1683).

 

19x12x1683 = 383724

 

383724 = 38 3724

 

38 = CH

 

CH est le sigle de la SUISSE (Confédération Helvétique).

 

Roger FEDERER est SUISSE.

 

Le département 38 est celui de l'ISÈRE.

 

ISÈRE = MISÈRE

 

37x24 = 888

 

888 = HHH

 

Les trois H assemblés forment une échelle, donc à travers le premier ROI de la dynastie Bourbon – Dieu nous demande de nous FÉDERER pour renverser le règne du ROI Argent et ainsi éradiquer la MISÈRE.

Si tu SUIS les signes que Dieu nous envoie, tu pourras monter l'échelle qui mène au paradis.

 

Roger Federer est né le 8 août 1981 à BALE en SUISSE.

 

Il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de tennis de tous les temps, il possède notamment le deuxième plus grand nombre de victoires de tournois du Grand Chelem.

L'un de ses surnoms est « Le Roi » et il a gagné plus de 130 millions d'euros lors de ses tournois ; il est ainsi devenu ROI en tapant dans une BALLE.

 

FEDERER est un roi car nous n'arrivons pas à nous FÉDERER pour obliger les plus forts à redistribuer les richesses qu'ils ont accumulé grâce au système capitaliste et aux facultés que Dieu leur a donné. La naissance du meilleur joueur de tennis de tous les temps à BALE n'est pas un hasard, Roger Fédérer étant l'un des meilleurs frappeurs de BALLE de l'histoire du tennis : il possède un don pour manier une RAQUETTE.

 

Il est né un 8 août (88).

 

88 = HH

 

HH est l'abréviation de Heil Hitler, le salut nazi.

 

Dieu associe Roger Federer à Adolf Hitler.

 

En effet, les mieux dotés par la nature, les plus forts, « RACKET » la planète, par conséquent, des millions de pauvres sont exterminés chaque année, vu que les plus forts ne partagent pas leurs richesses. Ils tirent ainsi une BALLE dans la tête de 25 000 pauvres par jour, et ces pauvres sont assassinés parce que nous ne voulons pas nous FÉDERER le jour des élections pour obliger le RICHE à redistribuer ses richesses. C'est la « SHOAH par BALLES » étant donné que nos SHOAH politiques entraînent la mort de millions d'êtres humains.

 

BAAL est une idole, un faux dieu, et dans l'Ancien Testament, les hommes se détournent de Dieu pour servir BAAL. Actuellement, les hommes se détournent de Dieu lorsqu'ils acclament des sportifs multimillionnaires qui frappent dans une BALLE, donc ne vénérez pas ces idoles car ce sont les faux dieux du IIIe REICH, et derrière leur richesse se cache l'extermination de millions d'êtres humains – alors ne les acclamez pas mais combattez-les.

 

 

Raphaël Nadal est né le 3 juin 1986 (3 6 1986).

 

3 6 = 36

 

36x1986 = 71496

 

7149 = 1479

 

1479 = GIN

 

La monarchie espagnole a été fondée en 1479 par Ferdinand d'Aragon qui est né à SOS.

 

71496 = G FIN

 

G FIN se prononce « J'AI FAIM ».

 

À travers les signes, Dieu nous permet enfin de recevoir le SOS des enfants du Tiers Monde et ils nous disent « J'AI FAIM ».

 

 

 

Le surnom de Raphaël Nadal est « l'OGRE de l'ocre ».

L'OGRE mange des enfants donc Dieu nous fait également comprendre que le message « J'AI FAIM » symbolise les mieux dotés par la nature, les plus forts, qui ont toujours faim car ils veulent sans cesse s'engraisser de profits alors ils mangent des millions d'enfants chaque année, ne voulant pas redistribuer leurs richesses afin de pouvoir assouvir leur faim insatiable de profits.

 

NADAL = NADA L

 

« NADA » signifie « RIEN » en espagnol.

 

Si tu ne fais RIEN pour arrêter l'OGRE, des millions d'enfants seront dévorés chaque année, donc nous devons nous FÉDÉRER le jour de l'élection présidentielle pour mettre l'OGRE hors d'état de nuire – en expropriant les capitalistes de l'économie et en établissant un plafond de revenus à ne pas dépasser afin que les richesses soient équitablement redistribuées.

 

Le système capitaliste a fait de Raphaël Nadal un roi. Il a gagné lors de ses tournois plus de 130 millions d'euros sans compter les dizaines de millions d'euros engrangés par ses contrats publicitaires. Cela représente beaucoup d'argent pour avoir simplement tapé dans une BALLE, et il est roi car nous ne faisons RIEN pour l'obliger à redistribuer sa fortune.

Des centaines de millions d'êtres humains ONT FAIM et 22 % des Espagnols vivent sous le seuil de pauvreté parce qu'une minorité de rois amasse des fortunes phénoménales, alors tant que nous resterons à genoux, la planète continuera à crier famine.

 

Raphaël Nadal est né un 3 juin (3 6).

 

3 6 = 36

 

Le chef-lieu du département 36 est la ville de CHÂTEAUROUX.

 

« La ROUE tourne », Dieu nous demande de prendre le contrôle des CHÂTEAUX afin d'expulser les rois.

 

Le maire de CHÂTEAUROUX est Gil AVEROUS.

 

Le terme latin « AVE César » a été retranscrit par les nazis en « Heil Hitler ».

 

Nadal est à la tête d'un empire estimé à 200 millions d'euros donc nous devons nous FÉDÉRER pour que jamais plus personne ne puisse se construire un tel empire, désormais, l'argent doit être équitablement redistribué entre chaque être humain sur Terre.

 

Nous avons perdu un SET, c'était la première MANCHE et c'est la raison pour laquelle des centaines de millions de personnes font la MANCHE pour survivre, mais le match n'est pas terminé, il ne fait que commencer, et lors de la prochaine élection présidentielle, notre BALLE sera notre bulletin de vote. Nous allons nous en SERVIR pour mettre un terme au RACKET des richesses de notre planète.

 

 

Le Siècle des Lumières

Au XVIIIe siècle, l'Espagne perd de son influence tant en Europe qu'outre-mer. Les principales causes de ce déclin sont une crise économique qui touche en particulier les colonies espagnoles, le relatif isolement de l'Espagne et la rivalité avec la Grande-Bretagne.

La tentative de Philippe V de reprendre une partie de l'Italie déclenche la guerre de 1718-1720, qui voit la défaite de l'Espagne qui, dès lors, réduit ses ambitions. Les Bourbons, en particulier Charles III d'Espagne souhaitent régner en despotes éclairés : les Jésuites sont expulsés en 1767, les écoles sont sécularisées mais une éducation raciste (Noirs, Indiens) y règne. L'activité de Pedro Pablo Abarca de Bolea, Comte d'Aranda et président du conseil de Castille de 1766 à 1773, date à laquelle il est nommé ambassadeur en France, est alors décisive. L'Inquisition reste cependant puissante et ne sera abolie que plus tard, sous le régime napoléonien.

La philosophie des Lumières ne touche qu'une petite partie des élites espagnoles. Un décret de 1773 incite les nobles à s'investir dans les activités productives plutôt que dans les dépenses somptuaires. Selon l'entente tacite du pacte de Famille, l'Espagne est solidaire de la France au moment de la guerre de Sept Ans. Le traité de Paris du 10 février 1763 met fin à ce conflit à la suite duquel l'Espagne perd la Floride mais récupère la Louisiane française. En 1776, l'Espagne s'engage aux côtés de la France et des insurgés américains dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Cette participation lui permet de reprendre d'importants territoires en Amérique du Nord et notamment la Floride.

 

L'époque révolutionnaire

Le roi Charles III redresse ainsi quelque peu le pays, mais Charles IV, son fils, est un personnage effacé, complaisant et sous l'influence de sa femme. La Révolution française suscite une hostilité quasi-générale parmi la population et, après l'exécution de Louis XVI, le pays déclare la guerre à la France. Cependant, ce conflit tourne à l'avantage des Français et l'Espagne signe en 1795 le Traité de Bâle, par lequel elle abandonne la partie orientale de l'île de Saint Domingue à la France. Pour améliorer les relations avec la France, Charles IV nomme Godoy premier ministre.

Charles IV est renversé en 1808 par son propre fils Ferdinand VII. Charles IV en appelle alors à la France mais Napoléon, plutôt que de favoriser le père ou le fils, préfère faire de l'Espagne un royaume vassal qu'il confie à son frère Joseph Bonaparte. Les classes supérieures acceptent le nouveau monarque (ce seront les afrancesados) tandis que les classes populaires, surtout rurales se soulèvent le 2 mai 1808 et forment des milices pour combattre. C'est ce que les Français appellent la guerre d'Espagne et les Espagnols la Guerra de Independencia.

Profitant des troubles en Europe, l'Amérique latine s'agite à partir de 1809. Le 18 mars 1812 est rédigée une constitution pour l'Espagne qui sera abolie à la restauration. En 1813, harcelées par la guérilla et perdant plusieurs batailles contre les Britanniques dirigés par Wellington, les troupes françaises sont obligées de se retirer et Joseph Bonaparte abandonne le trône. Ferdinand VII est restauré en 1814.

Francisco de Goya peindra de nombreux tableaux représentant cette période. Il est notamment célèbre pour ses exécutions très réalistes.

 

Une période de forte instabilité

Cependant, Ferdinand VII se révèle très vite un souverain autoritaire. Confronté à de violentes révoltes, il est contraint en 1822 de proclamer une Constitution qu'il ne respecte pas. Il rétablit l'Inquisition et persécute les libéraux. Le général Rafael del Riego, avec la complicité d'autres officiers, organisa une mutinerie le 1er janvier 1820 et exigea le rétablissement de la constitution de 1812. Les troupes de Riego marchèrent sur les principales villes d'Andalousie, dans l'espoir de provoquer une insurrection anti-royaliste, mais la population locale manifesta une certaine indifférence. En revanche une révolte éclata en Galice et se propagea rapidement à travers l'Espagne. Le 7 mars 1820, le palais royal de Madrid fut encerclé par les soldats du général Ballesteros, et dès le 10 mars, le roi accepta de rétablir la constitution. Ce dernier fit alors appel à la France qui intervint en 1823 par l'Expédition d'Espagne. Ferdinand VII retrouva tous ses pouvoirs et inaugura une période de terreur blanche qui dura dix ans.

Entre 1818 et 1830, toutes les colonies espagnoles d'Amérique latine obtiennent leur indépendance (sauf Porto Rico et Cuba et les Philippines). L'Espagne se tourne alors vers le Maroc en 1906 et y établit un protectorat en 1912.

La mort de Ferdinand VII entraîne une crise dynastique (1833-1840) qui débouche sur une guerre civile entre les partisans d'Isabelle II d'Espagne et les carlistes partisans de Don Carlos et de l'absolutisme. Ces derniers sont finalement vaincus. Le règne personnel d’Isabelle II (1843-1868) a été assez impopulaire et agité. La reine ne semble pas avoir porté un grand intérêt à la politique. Assez rapidement, la réalité du pouvoir appartient à l'armée et ce sont des généraux qui contrôlent le pays. En 1868, le général Joan Prim lance une révolution et force la reine Isabelle, le 30 septembre, à s'exiler en France. Elle n'abdique cependant qu'en 1870. Le duc Amédée de Savoie est choisi pour lui succéder mais il abdique dès 1873. Devant la situation inextricable, la République est proclamée le 11 février 1873. L'industrialisation du pays reste timide, l'économie est à l'image du pays, dépossédé de ses colonies, marqué par les guerres napoléoniennes et les guerres civiles. Le pays reste donc en marge de l'Europe tandis que Français, Britanniques et Allemands développent des industries puissantes. La première ligne de chemin de fer est construite en 1848.

Toutefois, dès 1874, les Bourbons sont restaurés en la personne d'Alphonse XII, fils d'Isabelle II, et une monarchie constitutionnelle (1876) stable s'installe. Mais la crise agraire, le retard industriel, les revendications autonomistes de la Catalogne, les grèves et l'anarchisme secouent le pays. Pendant la minorité d'Alphonse XIII, l'Espagne se lance dans la guerre hispano-américaine contre les États-Unis et perd Cuba, Porto Rico et les Philippines en 1898.

 

Le début du XXe siècle

Neutre pendant la Première Guerre mondiale, l'Espagne est vivement touchée par la grippe espagnole. Le gouvernement doit faire face à une grève générale en 1917. Au Maroc espagnol, la révolte d'Abd el-Krim dans les années 1920 provoque la guerre du Rif. Le général Primo de Rivera s'impose comme premier ministre après le coup d'État du 13 septembre 1923. Il prend des mesure radicales qui instituent une dictature. Il engage aussi une série de grands travaux pour moderniser le pays. Mais son autoritarisme, la crise économique de 1929, la persistance du problème agraire et les mécontentements visibles dans tout le pays ont raison de lui : il s'exile en 1930, suivi du roi en 1931. La Seconde République espagnole est proclamée.

 

Seconde République et guerre civile

La Seconde République repose sur une nouvelle constitution libérale qui instaure le suffrage universel. Elle prend des mesures en faveur des paysans (loi agraire du 15 septembre 1932), des femmes (droit de vote, divorce autorisé) et des autonomies catalane et basque. Les titres de noblesse sont abolis et le pouvoir du clergé et de l'armée se trouve diminué. Manuel Azaña est président du conseil de 1931 à 1933 et devient dirigeant du Front populaire (Frente popular) en 1936. D’abord chef du gouvernement, il est élu président de la République en mai et assiste, impuissant, au « printemps tragique ». En proie à une grave crise politique ponctuée de grèves, d’enlèvements, d’assassinats d'opposants comme le dirigeant monarchiste José Calvo Sotelo, le pays se délite sous ses yeux. En juillet 1936, les généraux Émilio Mola et Francisco Franco organisent un soulèvement militaire nationaliste et le putsch qui rallie plusieurs régions d'Espagne et marque le début de la guerre civile. Dolores Ibárruri, plus connue sous le nom de La Pasionaria, se dresse pour défendre la république avec le célèbre slogan ¡No pasarán! (« Ils ne passeront pas »), lancé du balcon du ministère de l'Intérieur au moment de l'offensive franquiste contre Madrid.

Le camp républicain incarne, au début du conflit, le gouvernement légal de la Seconde République, appuyé par des militants représentant diverses tendances progressistes et surnommés les rojos (« rouges »). Le camp nationaliste est constitué de rebelles appelés nacionalistas (« nationalistes ») ou facciosos (« factieux »). Cette guerre prend aussi la forme, dans certains territoires contrôlés par les rojos, d'une révolution sociale qui crée des conditions de collectivisation des terres et des usines, et qui permet l'expérience de nouvelles relations sociales et politiques dans ces zones. Le Parti ouvrier d'unification marxiste et la Confédération nationale du travail, syndicat anarcho-syndicaliste créé en 1910, vont avoir énormément d'importance. Lors de la tentative de la prise de Barcelone par les troupes franquistes, le groupe anarchiste nosotros (Garcia Oliver, Durruti, Ascaso…) va sauver la ville des franquistes. Cela va leur valoir peu de temps après d'être appelé au bureau du président de la generalitat de Catalogne, Lluís Companys qui leur donne la gestion de la ville. Companys reste au gouvernement mais n'a aucun impact sur les décisions sociales qui sont du ressort du Comité Central des Milices Antifascistes (CCMA). La Catalogne voit fleurir un élan autogestionnaire et collectiviste qui touche aussi, dans une moindre mesure, l'Aragon, les Asturies, l'Andalousie et Valence.

La guerre se déroule de juillet 1936 à avril 1939 et s'achève par la défaite des républicains et l'établissement de la dictature de Francisco Franco.25

Particulièrement violente, et durablement traumatisante, la guerre d'Espagne est tristement célèbre comme théâtre de multiples exactions. Elle vit en particulier les premiers bombardements militaires sur les civils, perpétrés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, alliés de Franco, l'élimination du POUM et de ses responsables antistaliniens par le NKVD et des anarchistes par le Parti communiste espagnol, des massacres spontanés de suspects, d'hommes d'Église ou de membres des classes moyennes et dirigeantes par des anarchistes et des communistes dans les mois qui suivirent la sédition militaire, tandis que le nouvel État nationaliste se construisait à travers la terreur et l'épuration systématiques. En particulier, les franquistes refusèrent toutes les propositions adverses de compromis et poursuivirent, après leur victoire, une répression incessante et de très grande ampleur.

Cette guerre civile fut également le théâtre des prémices de la Seconde Guerre mondiale, les futurs belligérants européens commençant à s'y affronter plus ou moins directement : l'Allemagne d'Hitler et l'Italie de Mussolini apportèrent leur soutien à Franco, tandis que l'Union soviétique de Staline vendit des armes aux républicains (tout en cherchant la prise de pouvoir au sein de la République). Staline ne s'investit cependant pas beaucoup dans cette guerre, il craignait en effet qu'un régime communiste en Espagne ne fasse basculer la France et le Royaume-Uni dans le camp fasciste en réaction. La France et le Royaume-Uni choisirent la non-intervention et le blocus des exportations d'armes, mais laissèrent les Brigades internationales s'engager aux côtés des républicains.

La guerre d'Espagne divisa et passionna les opinions publiques du monde entier. L'engagement de nombreux intellectuels et artistes auprès des combattants, en particulier dans les Brigades internationales, a contribué à lui faire acquérir très vite une dimension légendaire qui perdure encore.

Par ailleurs, pour certains historiens, la Seconde Guerre mondiale a débuté avec la guerre civile qui oppose en effet de 1936 à 1939 républicains et nationalistes en Espagne et qui fait environ 400 000 morts. Dès 1936, les Européens y voient un conflit à portée universelle : pour la gauche, elle marque l'expansion du fascisme, et pour la droite, elle révèle la menace du bolchévisme.26

 

L'Espagne franquiste (1939-1975)

La dictature de Franco commence après la victoire militaire par une phase d'environ cinq ans de purges violentes, suivie par une ère idéologiquement marquée, où il essaie d'imposer les bases d'une économie planifiée. À partir de la fin des années 1950, jusqu'à la mort de Franco, suit une longue période de léthargie politique et sociale, qui contraste avec une reviviscence notable sur le plan économique.

Les circonstances qui font que le franquisme peut se maintenir presque quarante ans après les phases précédentes d'instabilité politique, peuvent être rapportées principalement au fait que Franco, après la guerre civile, se trouve dans une position qui lui donne une puissance pratiquement absolue et lui permet de former son système de domination comme bon lui semble.

 

La « période bleue »

Incarné dans le soi-disant Estado Nuevo, le franquisme se montre pendant les années de guerre civile et dans l'immédiat après-guerre comme un despotisme cruel dans un pays dévasté, en banqueroute et économiquement à terre. D'après la couleur de la Phalange, les actions de nettoyage sont désignées par l'expression « terreur bleue ». Dès le début de la guerre, dans les régions contrôlées par le parti nationaliste, dominent la répression, la torture et la vengeance sur les opposants politiques. La société espagnole se partage entre vainqueurs et vaincus, et « les vaincus, qui ont incarné aux yeux de Franco le mal absolu, doivent payer et expier ». Dès le 13 février 1939 un décret sur la « conduite à l'égard des malfaiteurs politiques » est promulgué, qui soumet à une peine les activités considérées par Franco comme subversives, rétroactivement jusqu'en 1934.

Derrière les crimes du camp nationaliste, on peut voir, comme l'écrit l'historien Carlos Collado Seidel une « intention tendanciellement génocidaire », qui veut nettoyer l'Espagne par l'« anéantissement physique de toute vie considérée comme non-espagnole ». L'attaché de presse de Franco déclare sur procès-verbal qu'afin d'éradiquer le cancer du marxisme du corps espagnol dans une opération sanglante, il aurait fallu éliminer un tiers de la population masculine. Dans cette intention d'anéantissement, il faut, selon beaucoup d'historiens, faire une différence avec les répressions du côté républicain commises pendant la guerre (et quantitativement bien moindres).

Le nombre des exécutions à motif politique se situe dans les centaines de mille. Bernecker situe le nombre de ceux qui ont perdu la vie entre 1936 et 1944 par meurtre politique et condamnation judiciaire à 400 000. De nouvelles estimations (notamment de Michael Richards) parlent d'une fourchette entre 150 000 et 200 000. Les victimes ont été en règle générale enterrées de façon anonyme dans des fosses communes, afin de les faire passer dans l'oubli. En Galice, la délivrance de certificats de décès aurait été refusée pour le même motif.

Au moins 35 000 soutiens de la République sont assassinés. Ils sont enterrés hors des villages et des villes, et se trouvent probablement actuellement encore dans des fosses communes, non référencées pour la plupart. Cette estimation a été revue à la hausse dans les derniers travaux de recherches. Dans la seule Andalousie, le nombre des Républicains « disparus » est estimé à 70 000. Le recensement des personnes de la part des associations de rescapés, la première tentative d'un comptage détaillé, a donné un nombre provisoire de 143 353 (consulté mi-2008).

Dans la littérature, le nombre des prisonniers politiques après la guerre civile est estimé le plus souvent à environ 1,5 million. Eux et leurs familles sont par exemple systématiquement défavorisés dans la distribution de tickets de rationnement, ont à encaisser des humiliations constantes, et même après leur libération, vivent dans la crainte perpétuelle d'une nouvelle incarcération. Les enfants des Républicains sont souvent séparés de leur famille et mis sous la tutelle de l'Église catholique. La recherche présente parle de 30 000 tels cas de soustraction d'enfants à motif politique. Avec le soutien des nazis, des études médicales ont été entreprises sur les détenus politiques enfermés dans les camps de concentration, afin de démontrer leur supposée infériorité intellectuelle et raciale reliée à leurs vues marxistes.

Après la consolidation du régime, l'usage de la violence pour la répression se fait progressivement plus discret. Les derniers camps de concentration franquistes ne sont toutefois fermés qu'en 1962. Ils existent auparavant au nombre de 190 environ, et sont répartis sur toute l'Espagne. Ils contiennent jusqu'à un demi-million de partisans de la République espagnole, et pendant la seconde Guerre mondiale, également quelques dizaines de milliers de fugitifs de toute l'Europe. Les bataillons de punition (Batallones de Trabajadores, abrégé en BB.TT.), dont les membres sont affectés à la construction des routes et des voies ferrées, à la sidérurgie, aux mines, ou au travail à certains bâtiments de prestige du régime comme le Valle de los Caídos (Val des Morts), sont également un pilier de la répression. Rien que sur le territoire des Pyrénées orientales (Navarre) 15 000 prisonniers politiques de toute l'Espagne sont astreints au travail forcé pour la construction de routes.

Environ 500 000 personnes, notamment 150 000 Basques, s'enfuient à partir de 1939, principalement vers la France, où ils sont internés dans divers camps d'internement. Certains de ces fugitifs peuvent émigrer vers le Mexique, où le gouvernement républicain doit aussi s'exiler. Il s'agit là du plus grand mouvement d'exilés de l'histoire espagnole. Cependant les politiciens de haut rang de la République sont livrés par le régime de Vichy ou la Gestapo à l'Espagne où ils sont exécutés, comme dans le cas de Lluís Companys. On parle dans la recherche de 13 000 « Espagnols rouges » qui sont attrapés par les troupes de Hitler après l'occupation de la France, et prennent le chemin des camps de concentration allemands, où pas moins de 10 000 d'entre eux trouvent la mort, dont 7 000 dans le seul camp de Mauthausen. On connaît sous ce rapport le bloc des interbrigadistes au camp de concentration de Dachau. Par la suite, environ la moitié des exilés rentre au pays dans les années suivant la seconde Guerre mondiale en raison d'un certain nombre de mesures de suppression de peine, comme une amnistie partielle fin 1939 pour les plus petites fautes des « marxistes ». Il n'y a jamais d'amnistie générale, et c'est pourquoi beaucoup d'Espagnols attendront la mort de Franco pour rentrer d'exil.

Le franquisme est donc bien installé au sortir de la guerre en Espagne. Le régime est d’ailleurs soutenu par une partie des Espagnols marqués par l’exécution de 6 000 prêtres, favorisée par l'intransigeance de certains Républicains durant la guerre civile. Certaines classes sociales appuient le Caudillo plus que d’autres : il s'agit des grands propriétaires terriens, de la haute bourgeoisie industrielle et financière, et d'une partie des classes moyennes. Mais le centralisme du régime franquiste induit aussi l'opposition des autonomistes de Catalogne, du Pays basque, etc., qui se voient interdire l'usage de leur langue.

Le Tribunal spécial pour la répression de la maçonnerie et du communisme est mis sur pied en mars 1940, condamnant des dizaines de francs-maçons, certains à plusieurs dizaines d'années d'emprisonnement. Il est remplacé en 1963 par le Tribunal de l'ordre public chargé des délits politiques, auparavant jugés en grande partie par les tribunaux militaires. Celui-ci condamna des milliers de citoyens, avec quelques grands procès comme le procès 1001 de 1972, visant la direction des Comisiones Obreras, un syndicat clandestin lié au Parti communiste (également clandestin).

 

1939-1945 : Autarcie et alignement partiel sur les puissances de l'Axe

Le 25 février 1939, le cabinet Daladier signe, à Burgos, les accords Bérard-Jordana, reconnaissant la légitimité de Franco en Espagne, signant ainsi l'arrêt de mort de la République espagnole ; en échange, il obtient la promesse de la neutralité espagnole en cas de guerre.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Franco passe de la neutralité à la non-belligérance en 1940 (entrevue avec Hitler à Hendaye). Appuyé en particulier par son ministre des Affaires étrangères Serrano Súñer qui n'est autre que son beau-frère, il envisage d'entrer en guerre en échange de Gibraltar, du Maroc français et de l'Oranie (d'après l'historien français Alfred Salinas, in Quand Franco réclamait Oran : l'Opération Cisneros, L'Harmattan, 2008) mais l'échec allemand dans la bataille d'Angleterre l'incite à la prudence. Il se contente de développer les échanges commerciaux avec l'Axe, d'offrir un relais radio aux sous-marins et aux services secrets allemands, puis d'envoyer une division sur le front de l'Est, la división Azul (50 000 hommes).

À la suite d'une visite de Himmler, le 13 mai 1941, Franco émet une circulaire visant à ficher les 6 000 Juifs d'Espagne en précisant leurs convictions politiques, modes de vie et « niveau de dangerosité ». La liste est ensuite remise à l'ambassade d'Allemagne. Selon Jorge Martínez Reverte, historien et journaliste à El País, plus qu'« un cadeau à Hitler », cette circulaire est « la preuve de ce que les phalangistes comptaient faire des Juifs » en cas de victoire nazie.

Les réfugiés politiques et les Juifs qui fuient l'occupation allemande sont internés, mais non livrés au Reich. À partir de 1943, ils sont autorisés à gagner discrètement le Portugal et l'Afrique française libre.

Par ailleurs, le régime sera accueillant aux collaborateurs des divers pays d'Europe, comme Pierre Laval et Léon Degrelle, et sera au centre de l'organisation des mouvements néofascistes après-guerre.

Sur le plan économique, l'Espagne est un pays ruiné et décimé. La faim et la misère extrême marquent la réalité quotidienne d'une grande partie de la population.

La solution que donne le régime franquiste à la pénurie économique est semblable à celle expérimentée par l'Italie fasciste, et perfectionnée par l'Allemagne nazie : l'autarcie, une politique économique fondée sur la recherche de l'autosuffisance économique et l'intervention étatique.

L’interventionnisme s'étend en grande partie sur l'économie nationale. L'État fixe les prix agricoles et oblige les paysans à donner les excédents de leurs récoltes. L´Instituto Nacional de Industria (Institut National de l'Industrie, INI) est créé en 1941 pour mieux contrôler l'industrie espagnole exsangue, et établir un contrôle rigide sur le commerce extérieur.

 

1945-1957 : Du boycott à la consolidation du régime

En 1946, l'ONU décrète un boycott diplomatique contre l'Espagne. Après la seconde Guerre mondiale, le régime de Franco est presque complètement isolé économiquement et sur le plan de la politique étrangère. Ceci conduit à de grands problèmes pour l'approvisionnement de la population. Ce n'est qu'en 1953 que Franco pourra conclure un traité de stationnement de troupes avec les États-Unis. Un peu plus tard, un concordat sera signé avec le Vatican. Finalement, en 1955, le pays adhérera à l'ONU.

Les années d'après-guerre sont marquées par une régression importante en matière d'économie. Le naufrage de la production agricole et industrielle s'accompagne de bonds en arrière : le secteur primaire dépasse à nouveau les 50 % du revenu national. Dans un contexte de pénurie et d'intervention de l'État, le marché noir, et la corruption généralisée viennent étouffer l'économie du pays.

Cette situation est fortement aggravée par la conjoncture internationale. En effet, l'Espagne sort isolée de la guerre unanimement condamnée comme alliée de l'Axe.

En 1944, des groupes d'exilés républicains, anciens maquisards en France, repassent les Pyrénées et tentent de lancer une guérilla contre le régime franquiste : c'est la période de la posguerra, une guerre larvée qui ne dit pas son nom à l'extérieur des frontières. Isolés, divisés (communistes contre anarchistes), probablement trahis, ils sont rapidement mis hors de combat.

En 1947 est affirmé, dans la loi de succession du chef de l'État, le caractère monarchique de l’État espagnol. L’Espagne est un royaume sans roi dont Franco est le régent.

Après deux décennies de politique économique nationale-syndicaliste menées sous la conduite de Franco dans la lignée de l'idéologie phalangiste, l'État espagnol se trouve à la fin des années 1950 dans une situation financière proche de la faillite, avec des réserves de change très faibles et une inflation galopante. Les augmentations des salaires nominales décidées autoritairement par le gouvernement se trouvent ainsi de fait annulées en pouvoir d'achat par la réalité économique s'exprimant à travers l'inflation des prix, alors même que l'Espagne est encore un des parents pauvres de l'Europe. L'opposition communiste tente d'exploiter le malaise social induit en appelant à la grève générale. La nécessité de réformes économiques structurelles est évidente.

Les années 1950 marquent la fin de l'autarcie. L'échec évident du modèle isolationniste fait opter le régime franquiste pour un changement de cap en termes de politique économique, dès le début des années 1950. On assiste à une libéralisation partielle des prix et du commerce et une plus grande liberté quant au commerce des biens. En 1952, on met fin au rationnement des aliments. Ces mesures ramènent une certaine croissance économique, et en 1954, on dépasse à nouveau enfin le PIB/habitant de 1935, l'Espagne a donc perdu vingt ans en matière de développement économique. En avril de la même année, Juan Carlos est désigné comme successeur de Franco à sa mort. Il devra sa légitimité à l’investiture de Franco et non à l’hérédité dynastique : en effet, par cette désignation, Franco écarte du trône le prétendant légitime, Juan de Borbón, fils du dernier roi d'Espagne et père de Juan Carlos.

La guerre froide permet à Franco de bénéficier du plan Marshall en 1950 et d'accueillir et défiler à Madrid triomphalement avec le président Dwight Eisenhower, un des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. En 1953, Franco conclut avec les États-Unis, le Tratado de Amistad y Cooperación (Traité d'amitié et de coopération), qui confère à cette puissance un accès à plusieurs bases militaires et navales espagnoles (base navale de Rota (en), bases aériennes de Morón, de Torrejon et de Saragosse (en), etc.) en échange d’une aide militaire et économique faisant de l'Espagne un membre important du Bloc de l'ouest - bien que l'Espagne franquiste, contrairement au Portugal de Salazar, ne soit jamais officiellement membre de l'OTAN. En 1955, le pays est admis au sein de la communauté internationale lors de son adhésion officielle aux Nations unies (ONU), mais la demande d'adhésion, en 1962, à la Communauté économique européenne (CEE) est refusée.

 

Le franquisme tardif

Aucune liberté politique n’accompagne l'offensive de politique étrangère pour la consolidation du franquisme. Ce n'est que sous la pression d'un effondrement économique menaçant et sous celle de la population qu'il y a une libéralisation de la politique économique, à la suite d'un changement presque complet du gouvernement pour un régime de technocrates, porté par des élites conservatrices comme les membres de l’Opus Dei.

La phase du régime qui coïncide avec le redressement économique est désignée par tardofranquismo (franquisme tardif). Avec la guérison économique toutefois tardive de l'Espagne, et le bien-être croissant corrélatif de plus grandes couches de la population espagnole, Franco consolide sa domination encore une fois. Ce changement de paradigme économique, qui implique en politique intérieure une perte relative d'influence de l'armée et du Movimiento est rendu possible par le fait que Franco, sur la base de ses succès en politique étrangère peut aussi stabiliser la situation intérieure.

Le franquisme se termine en un État resté certes une dictature autoritaire, mais ses citoyens restent tranquilles dans la vie de tous les jours — même si dans les dernières années du franquisme la répression envers les activités de l'ETA et d'autres groupes d'opposition reprend de l'ampleur. — Franco défend jusqu'à sa mort des notions politiques antimodernistes. Il ne consent à la population presque aucun droit démocratique, aucune liberté d'association sauf celle des syndicats contrôlés par le système, et se réserve comme dictateur le droit d'utiliser tous les instruments d'oppression politique et sociale contre toute forme d'opposition. Les institutions d'État, du parti étatique Movimiento Nacional, jusqu'aux organisations professionnelles des Sindicatos verticales restent jusqu'au dernier moment les instruments d'exercice personnel de la puissance du Caudillo. L'État franquiste délègue à la police (y compris la Guardia Civil) et aux services de sécurité une puissance importante. Les services de sécurité internes sont à beaucoup d'aspects mieux équipés et organisés que l'armée espagnole. C'est surtout la Guardia Civil qui combat pendant des décennies avec une brutalité notable tous les essais de former des partis ou des syndicats indépendants, particularistes ou d'opposition, ou même d'exprimer des opinions personnelles allant dans ce sens.

 

1957-1969 : Dégel économique (rapprochement avec l'Europe) et désignation du successeur

Face à la nécessité de mener une autre politique économique, Franco permet l'entrée au gouvernement, en 1957, d'un groupe de technocrates de l´Opus Dei. Ces nouveaux ministres dessinent le Plan de Estabilización (Plan de stabilisation) de 1959.

L'Opus Dei est parfois comparé au mouvement des francs-maçons, pour le secret exigé de ses membres, ainsi que pour son action au service de l'idéal du mouvement dans la vie de tous les jours, et dans le comportement professionnel. Ses membres, parmi lesquels les laïcs dominent largement, ne forment pas d'assemblée, mais restent actifs dans le monde et dans leurs métiers. L'Opus Dei est un mouvement d'élites de formation académique, et comme tel un réseau partageant les mêmes idées, même s'il est conduit de façon assez rigide et construit hiérarchiquement. Selon Manfred Tietz, l'idéologie et l'action de l'Opus Dei se présentent largement comme « un catholicisme militant, un conservatisme autoritaire, un intégrisme clérical et un élitisme socio-politique ». Bernecker par contre souligne que la doctrine de l'Opus Dei donne « par un fort accent sur l'éthique du travail et du devoir […] une grande importance à la superposition de structures et attitudes précapitalistes avec une mentalité économique capitaliste. En d'autres termes — comme Bernecker le laisse entendre par la suite » — le développement que l'économie espagnole prend dans les années 1960 et 1970 n'est peut-être possible que grâce à une organisation de la trempe de l'Opus Dei.

 

Le plan de stabilisation, conçu par le catholique libéral-conservateur Alberto Ullastres, membre de l´Opus Dei, est instauré le 21 juillet 1959. Il prévoit 8 mesures simples : convertibilité de la peseta, suppression du contrôle des prix, élimination de la majeure partie des taxes douanières, ouverture aux investissements étrangers, ajustement des taux d'intérêts sur la préférence temporelle, gel des salaires, blocage des dépenses publiques et impossibilité faite au gouvernement de s'endetter auprès de la Banque [centrale] d’Espagne.

L'Espagne connaît alors une période d'assainissement des comptes publics, d'ouverture économique et de forte croissance du PIB.

Emblématique de la nouvelle donne économique, le tourisme de masse voit une croissance spectaculaire avec 1 400 000 visiteurs en 1955, et 33 000 000 en 1972. La production industrielle passe d’un indice 100 en 1962 à 379 en 1976. De 1964 à 1967 se déroule le grand plan de développement économique qui constitue une étape de plus. Depuis la fin des années 1960, le PNB augmente de plus de 7 % par an. Un vent de réformes souffle depuis la même époque.

Il faut aussi évoquer comme appuis du système les grands propriétaires et la bourgeoisie de la haute finance. Ces cercles profitent considérablement du système, avant tout lors la phase d'autarcie qui débute en 1939. Ils parviennent de plus à conserver leur influence après la fin de cette phase, et même après la mort de Franco.

Les grands propriétaires terriens soutiennent Franco dès le début, idéologiquement et avant tout financièrement. Ils sont les porteurs réels du système clientéliste ou caciquisme (caciquismo) qui contrôle le comportement électoral de la population des campagnes. Le dictateur les remercie par des prix d'achats garantis par l'État.

La bourgeoisie de la haute finance est étroitement intriquée avec la grande propriété foncière. Les banques déjà existante en 1936 reçoivent la garantie d'un monopole par la loi du status quo bancario. Elle interdit la formation de nouvelle banque et reste en vigueur jusqu'en 1962. Il y a donc formation d'un oligopole bancaire. Franco met une fois de plus à mal le programme du parti de la Phalange de 1934, qui prévoyait une nationalisation des banques. Le résultat de cette loi est un important processus de concentration du secteur bancaire, où 7 grandes banques voient le jour, tandis que le nombre des banques diminue presque de moitié par acquisitions ou fusions. Ces grandes banques constituent encore après la réforme bancaire de 1962 et pour longtemps encore une « fortification imprenable », tenue par un petit nombre de clans aux parentés et alliances multiples.

Jusqu'à la réforme, les banques se soustraient de fait au contrôle de l'État. Par ailleurs, elles le financent et peuvent donc exercer des pressions. Elles tiennent aussi pratiquement le monopole sur le marché des devises, et se rendent indispensable à l'économie espagnole. En outre pour accorder des crédits, elles exigent de l'emprunteur l'attribution d'actions ou de sièges au conseil d'administration.

La décennie des années 1960 en Espagne est aussi marquée par une fissure interne progressive et croissante, qu'elle soit économique, sociale ou religieuse. En avril 1962 débute une grande vague de grèves dans les mines d’Asturies. Elles font école dans les provinces basques, celles de Barcelone et de Madrid. Le gouvernement réagit et proclame l’état d'exception dans les provinces industrielles des Asturies, de Biscaye et de Guipuscoa. Une opposition religieuse au régime s'organise à partir du 30 mai 1960 quand 339 curés basques signent une lettre dénonçant le manque de liberté confessionnelle et d’autodétermination du clergé. Cette opposition fait aussi tache d'huile en 1962, encouragée par le Concile Vatican II et l’encyclique papale Pacem in Terris. Quant à l’opposition politique, elle se réorganise et se durcit notamment au Pays basque, où l’ETA s'érige en mouvement de libération nationale, et en Catalogne. Pour sa part, le Parti communiste espagnol (PCE) s'insère clandestinement au sein du Syndicat Vertical sous la forme de Comisiones Obreras, qui se définissent comme des mouvements de défense de la classe ouvrière.

Le 21 juillet 1969, Franco désigne Juan Carlos de Bourbon comme son successeur à la tête de l'État (en se fondant sur la Loi de Succession qui dispose que c'est lui qui désignerait son successeur, bien que selon l'ordre naturel de succession ce soit Juan de Bourbon qui aurait dû être désigné), avec le titre de « Prince d'Espagne ». Juan Carlos est ainsi proclamé successeur de Franco par les Cortes le 22 juillet 1969 lorsqu'il jure « fidélité aux principes du Mouvement National et aux autres Lois Fondamentales du Royaume ».

 

1969-1973 : Le crépuscule du régime

Le 8 août 1969 éclate le scandale Matesa (Maquinaria Textil S.A., une des plus grandes sociétés multinationales espagnoles) qui porte sur une fraude de millions de pesetas au détriment de l’État espagnol. Ce scandale impliquant notamment l'utilisation illicite de fonds de crédit mène à une crise de régime où le Mouvement National, dénonciateur de la fraude, s'oppose aux ministres membres de l’Opus Dei qui s'étaient imposés face à la Phalange pour diriger le pays depuis la fin des années 1950. Les ministres du commerce, des finances et du tourisme sont notamment accusés. Le 29 octobre 1969, Franco dissout son gouvernement et réalise le plus important remaniement ministériel depuis les années 1950. N’ayant plus la force et l’énergie pour arbitrer entre les différentes tendances politiques du régime, il met en place un gouvernement entièrement composé de membres de l’Opus Dei ou de l´Asociación Católica Nacional de Propagandistas (le Gobierno Monocolor, gouvernement unicolore). Les ministres qui venaient de marquer la décennie précédente, comme Faustino García Moncó, Juan José Espinosa San Martín ou Manuel Fraga Ibarne, sont limogés. Ce nouveau gouvernement, représentatif de la haute bourgeoisie financière, apparaît alors comme celui de Carrero Blanco et de Laureano López Rodó plutôt que celui de Franco et exclut un grand nombre de ceux qui formaient la colonne vertébrale du régime depuis 20 ans.

Le 8 juin 1970, Franco rencontre à Madrid Charles de Gaulle qui racontera son entretien à Michel Droit : « Je lui ai dit ceci : en définitive, vous avez été positif pour l'Espagne. Et c'est vrai, je le pense. Et que serait devenue l'Espagne si elle avait été la proie du communisme ? »

 

1973-1976 : De la lente agonie de Franco à la dissolution des institutions

Le 20 décembre 1973, un attentat de l'ETA coûte la vie au président du gouvernement espagnol, l'amiral Luis Carrero Blanco.

Franco vieillissant, il cède en juillet-septembre 1974 les fonctions de chef de l’État à Juan Carlos, puis il meurt le 20 novembre 1975. Juan Carlos est alors couronné roi d’Espagne conformément à la loi de succession de 1947 précisant notamment que l'Espagne est un État catholique et social constitué en royaume en accord avec ses traditions.

L'État franquiste après la mort du dictateur en 1975 se transforme en quelques années dans le cadre de la Transition démocratique espagnole (Transición) d'une façon particulièrement paisible — à l'exception de l'essai de coup d'État du 23-F aux Cortes le 23/2/1981 — en une monarchie constitutionnelle.

 

Le dictateur : Francisco Franco

À la différence d'autres dictatures de l'époque, l'Espagne est moins marquée par une idéologie définissant les buts de l'État, que par la personne même du dictateur, ce qui s'exprime par l'expression même de « franquisme », même s'il n'est pas donné au dictateur de savoir enthousiasmer les masses populaires. Ce Franco, de petite taille, n'a pas du tout une allure militaire par son aspect physique, et pendant son service militaire d'active, il s'est attiré des surnoms comme « Franquito » ou « commandantin ». Payne parle de charisme de Franco à propos du fait qu'il a gagné la guerre civile, mais pas à propos de sa personnalité. Le Generalísimo, dont la voix de fausset donne « à ses ordres le son d'une prière » essaie de camoufler ce manque de charisme par une mise en scène du culte de la personnalité.

Le système fonctionne aussi sans guide charismatique. Franco, qui par sa nature, son tempérament et ses manières plutôt réservées se distingue fortement de Mussolini et de Hitler, n'a pas d'imagination, est timide, retenu, introverti et toute autre chose qu'un homme d'action, mais il doit sa survie politique à ses précautions, son talent d'organisateur et sa capacité à surseoir aux problèmes et à ne rien précipiter. Bernecker rapporte une anecdote caractéristique, dans laquelle se trouvent sur le bureau de Franco deux dossiers : un pour les problèmes qui ne sont pas résolus avec le temps, et un autre pour ceux qu'il faut encore résoudre avec le temps. Également, sur le fait que Franco réagit plutôt qu'il n'agit, évite de s'exposer trop, ou si possible de prendre l'initiative, et ne prend pas de risque, se montre — comme l'exprime Hugh Thomas — la « différence entre Franco et le dictateur impérialiste, avide de conquêtes du type typiquement fasciste » : Franco sait quand il faut s'arrêter. Selon Beevor, Franco a en tout cas avant la guerre civile malgré tout une passion, celle de lire avec curiosité tout ce qu'il peut trouver sur le « danger bolchevique ».

Quoique Franco ne paraisse pas en public dans une mesure comparable à celle des dictateurs de son temps, sa position dans l'ensemble de l'État est à beaucoup d'égards plus indépendante que ces autres despotes. Certes, il a profité du fait que pendant tout sa période de gouvernance, aucun concurrent sérieux ne s'est jamais présenté. Toutefois, cela est avant tout dû au fait que Franco, à part quelque rares slogans et lignes directrices, ne formule jamais d'idéologie cohérente, et n'est donc pas gêné par celle-ci dans sa liberté de décision. En plus, il faut considérer qu'aucune des fractions du Movimiento Nacional, ni aucun des autres appuis du régime comme l'Église ou l'armée ne peut faire valoir que Franco est l'un des leurs. Franco règne en jouant de tous ses supports les uns contre les autres, et cela lui évite de s'attacher à l'un des groupes. Le dictateur se maintient largement couvert en ce qui concerne sa propre position par rapport aux questions de la direction de l'État et de la politique de la société, et se garde le rôle d'arbitre concluant le débat. Il ne fait vraiment confiance qu'à un tout petit nombre de personnes hors de sa famille.

Ceci va si loin que de nombreuses institutions de l'État franquiste et beaucoup des éléments de l'édifice idéologique franquiste doivent être attribués moins à Franco lui-même qu'à l'action des colonnes du pouvoir franquiste — comme en particulier le Movimiento Nacional dominé par la Phalange et l'Église. — La force de l'État n'est pas sans des intrications avec ces centres de pouvoir, mais largement inimaginables sans les concessions que Franco fait aux soutiens du système quand le besoin se fait sentir. Certains points de base idéologiques se montrent en outre négociables, quand cela apparaît à Franco utile pour ses propres fins. Salvador de Madariaga présente Franco comme un égoïste ambitieux sans idéal :

« Il [Franco] est un possédé, possédé par ce don de régner, et jusqu'à sa fin, l'ambition de régner a dominé en lui de sorte qu'il ne veut jamais permettre à la mort de la lui disputer […] Ce mépris pour tout et tous, qu'il ne se donne que rarement le mal de cacher (sauf dans le domaine religieux, et encore, même là, sans trop se fatiguer), provient du fait qu'il n'est animé que par une idée : Franco ne sert que Franco. Les théories politiques et les idéologies le laissent indifférent. Il soutient Hitler, parce qu'alors toute la puissance provient de Hitler. […] Quand il doit passer dans le camp américain, il jette ses discours antidémocratiques à la corbeille. Franco ne soutient jamais une idée désintéressée, qu'elle vienne de la logique, de la raison, de l'orgueil, de l'amour du prochain ou du sens du droit ; toute interprétation de ses actes qui admet comme explication la religion doit être erronée. Franco ne croit jamais qu'en Franco. »

— Madariaga 1979, p. 449 sq

 

La Figure du Caudillo, un nouveau culte de la personnalité

Proclamé chef de l'État, Franco est responsable seulement devant Dieu et la nation, chef du conseil suprême de la défense. Appelé Caudillo, les monnaies frappées sous le régime affirment que Franco est Caudillo d’Espagne par la grâce de Dieu. Ce qui lui confère un pouvoir de droit divin. Par ailleurs il renforce par ce biais en Espagne le mythe de l'Hispanité et celui du ¡Viva Cristo Rey!.

La loi du 8 août 1939 concentre tous les niveaux de pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) entre les mains du dictateur. Le Caudillo dirige le pouvoir militaire jusqu'à la fin de la dictature. Beaucoup de généraux sont présents dans les gouvernements de Franco. Il arbitre cette armée grâce à son habileté à ménager les différents courants sans en favoriser aucun en particulier.

En 1945, Franco proclama une « Déclaration des Droits de l'Homme » (Fuero de le los Españoles), tout en assouplissant une loi de 1937 obligeant militaires et fonctionnaires à faire le salut fasciste lors des cérémonies officielles.

 

Les buts politiques du franquisme

L'idéologie franquiste exalte une Espagne traditionaliste et antimoderniste, fondée notamment sur la religion catholique et le corporatisme. Elle doit beaucoup au départ à la Phalange fondée en 1933 par José Antonio Primo de Rivera dans la mouvance du fascisme italien. Elle se présente comme une relecture de la pensée traditionaliste qui a séduit la classe dirigeante après la Restauration bourbonienne de la fin du XIXe siècle. Quand le soulèvement franquiste éclate en 1936, ses chefs militaires ne sont pour la plupart ni fascistes ni monarchistes, plusieurs sont même républicains et francs-maçons, à tel point que l'historien Bartolomé Bennassar estime Franco « à peu près indifférent aux idéologies ». D'autres apports compléteront l'« idéologie franquiste » tels l'évocation mythique d'un passé glorieux (l'esprit de croisade reconquérante des rois catholiques), le réflexe anti-libéral hérité de l'absolutisme de Ferdinand VII ou encore l'hostilité viscérale qu'inspirent au Caudillo le marxisme, la libre pensée et la franc-maçonnerie.

La propagande franquiste met l'accent sur les valeurs traditionnelles nationalistes et religieuses, dont le sommet est le terme de « croisade » qui en est le leitmotiv. Le slogan franquiste España una, grande y libre insiste sur l'unité, la grandeur et l'indépendance de l'Espagne.

Le franquisme, bien qu'il ou parce qu'il attribue à l'Église catholique et au socle idéologique catholique traditionaliste la qualité d'un élément porteur de l'État, n'est pas en soi une religion séculaire avec un tableau historique déterminé, comme le national-socialisme ou le communisme. Franco n'explique à personne l'histoire du monde, et ne postule pas de développements sociaux conditionnés par des schémas définis ; il s'intéresse à peine à ce genre de thèmes, à part le fait qu'il reproche régulièrement la responsabilité de ses insuccès à la « franc-maçonnerie internationale ». Dans la mesure où il faut comprendre une idéologie — selon François Furet — comme « un système d'explication du monde qui détermine le comportement politique des gens, tout en restant libre de toute influence divine », le franquisme n'est en rien une idéologie.27

 

 

FRANCO = 6x18x1x14x3x15 = 68040

 

Le code postal 68040 est celui de la commune d'Ingersheim dans le Haut-Rhin.

 

Ingersheim est la localité la plus peuplée du canton de KAYSERBERG.

 

KAYSERBERG = KAYSER BERG

 

« KAISER » est un mot allemand dérivé de la forme latine de « CESAR ».

 

BER G se prononce BERGER.

 

CESAR est le BERGER de l'humanité, il guide les hommes car Dieu lui a laissé le pouvoir politique entre les mains.

 

FRANCO était CESAR puisqu'il a régné sans partage en Espagne pendant 36 ans.

 

Le chef-lieu du département 36 est la ville de Châteauroux, dont le maire, Gil AVEROUS, est né un 12 juillet à l'instar de Jules CESAR qui est né un 12 ou 13 juillet.

 

En associant le dictateur FRANCO et CESAR, Dieu nous montre que nous vivons sous une dictature, en l'occurrence la dictature de l'argent.

Il nous demande ainsi de ne plus dire « AVE CESAR ».

 

James FRANCO est un acteur américain qui tient le rôle principal du film 127 heures.

 

 

127 = 12 7

 

12 7 = 12 juillet

 

Jules CESAR est né un 12 juillet donc Dieu associe clairement FRANCO et CESAR pour nous faire comprendre que nous vivons sous une dictature.

 

Le film 127 heures revient sur l'histoire vraie de l'alpiniste américain Aron Ralston, 27 ans, victime d'un accident lors d'une randonnée en avril 2003 dans le Blue John Canyon du Parc national de Canyonlands, en Utah. Il tombe au fond d'un canyon reculé, ne pouvant plus bouger à cause de son bras, coincé contre la paroi rocheuse du canyon. Après six jours et cinq nuits à essayer, sans succès, de se décoincer et complètement déshydraté, en manque de nourriture et souffrant d'hypothermie, Ralston prend la décision extrême de s'amputer le bras droit pour de bon. Ne pouvant pas le couper directement avec son couteau multifonction de piètre qualité et usé après ses nombreuses utilisations, il utilise la roche pour broyer ses os, puis se sert de son canif comme poignard jusqu'à s'amputer, coupant chair, muscles, vaisseaux sanguins et nerfs, non sans mal, et ce pendant plus d'une heure.

Enfin libre, il suit la faille et débouche sur un précipice, qu'il réussit à descendre en rappel à l'aide de son matériel et de son seul bras valide.28

 

Aron a réussi à se libérer en se coupant le bras, donc à travers le film 127 heures qui symbolise le jour de naissance de Jules César, Dieu nous fait comprendre que nous parviendrons à nous libérer de la dictature de César, non pas en nous coupant le bras mais en utilisant notre bras pour voter le jour de l'élection présidentielle. Cest la seule solution pour empêcher César de continuer à nous « amputer » de nos richesses.

 

127 se prononce SANG 27.

 

L'Alliance du SANG avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César.

 

Le département 27 est celui de l'EURE.

 

Dieu nous révèle qu'il est l'HEURE de prendre le pouvoir des mains de César afin de mettre un terme à sa dictature. Dieu remplace ainsi l'Alliance du SANG par celle de l'EAU.

 

Le film 127 heures est sorti en France au cinéma le 23 février 2011.

 

Nathalie Arthaud, la porte-parole de L.O., est née le 23 février 1970 et elle a eu 41 ans le 23 février 2011.

 

Le chef-lieu du département 41 est la ville de BLOIS.

 

BLOIS = BOIS L

 

À travers la porte-parole de L.O., Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « BOIS LO de la nouvelle Alliance – en luttant pour mettre un terme à la dictature de César – et tu obtiendras un jour les L qui mènent au paradis. »

 

Le film 127 heures est sorti au cinéma le 23 février 2011 (23 2 2011).

 

23x2x2011 = 92506

 

Le code postal 92506 est l'un des codes postaux de la commune de RUEIL-MALMAISON.

 

RUIEL = LIRE U

 

Le U a la forme d'une Urne, donc Dieu te demande de LIRE son message et de déposer le bulletin de vote de L.O. dans l'Urne, le jour de l'élection présidentielle, ou alors tu finiras dans la MAISON du MAL : l'enfer.

 

Le maire de Rueil-Malmaison est Patrick OLLIER.

 

OLLIER = LIRE LO

 

Dieu te demande clairement de LIRE son message et de mettre le bulletin de vote de L.O. dans l'urne.

Tu dois combattre la dictature de César pour obtenir la vie éternelle, et Dieu nous fait comprendre que la dictature de César, c'est la dictature de l'ARGENT car Patrick OLLIER est né un 17 décembre à l'instar du Pape François, le Pape ARGENTIN.

 

Patrick OLLIER est né à PÉRIGUEUX, donc Dieu nous révèle que le GUEUX PÉRI par millions chaque année à cause de la dictature de l'ARGENT, c'est pourquoi nous devons renverser le pouvoir de César afin de mettre un terme à ce massacre.

 

Patrick OLLIER et le Pape FRANCOIS sont nés un 17 décembre (17 12).

 

17x12 = 204

 

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

 

Dieu te demande ainsi de LIRE son message et de voter pour L.O. afin de mettre un terme au IIIe REICH, c'est-à-dire au règne du RICHE.

 

FRANCOIS = FRANCO

 

FRANCO = 6x18x1x14x3x15 = 68040

 

Le code postal 68040 est celui de la commune d'Ingersheim dans le Haut-Rhin.

 

Ingersheim est la localité la plus peuplée du canton de KAYSERBERG.

 

« KAISER » est un mot allemand dérivé de « CESAR ».

 

BER G = BERGER

 

Les lettres « FRANCO » symbolisent ainsi CESAR, le BERGER qui guide l'humanité.

 

FRANCOIS = FRANCO IS

 

IS = 9+19 = 28

 

Le département 28 est celui de l'EURE-et-LOIR.

 

Dieu nous montre qu'il est l'HEURE de changer la LOI.

 

Le Pape FRANCOIS s'appelle Jorge BERGOGLIO.

 

BERGOGLIO = BERG GOLOI

 

Le BERGER GOLOIS est Vercingétorix car il a guidé les peuples GAULOIS lors de la guerre des Gaules pour combattre CESAR.

 

Le Pape FRANCOIS a été élu le 13 mars 2013, et ce jour-là, le film Le Monde fantastique d'Oz sortait en FRANCE au cinéma. L'acteur principal de ce film est James FRANCO.

 

FRANCO symbolise KAYSER BERG, c'est-à-dire CESAR, le BERGER qui guide actuellement l'humanité.

 

Le Pape FRANCOIS symbolise le BERGER GAULOIS, c'est-à-dire Vercingétorix dont l'héritier est aujourd'hui L.O., car ce parti politique appelle les travailleurs du monde entier à s'unir pour renverser le pouvoir de CESAR : le capitalisme.

 

À travers FRANCO qui symbolise la dictature, Dieu appelle le Pape François à remplacer l'Alliance du VIN par celle de L'EAU afin de combattre la dictature de l'ARGENT ; c'est la raison pour laquelle le Pape est ARGENTIN.

 

Le Pape François a été élu le 13 mars 2013 (13 3 2013).

 

13 3 13 = AC C AC

 

A C C A C se prononce ASSEZ C'EST ASSEZ.

 

2013 = 20 = VIN

 

Dieu nous transmet le message suivant : « C'EST ASSEZ, il est l'HEURE de changer le VIN en EAU pour combattre la dictature de l'argent qui extermine des millions d'êtres humains chaque année. »

 

Le Monde fantastique d'OZ, avec James FRANCO, est sorti au cinéma le jour de l'élection du Pape FRANCOIS car Dieu nous dit : « OZ », c'est-à-dire, OSE renverser le capitalisme. Tu verras, une fois débarrassé de ce fléau, le Monde sera fantastique étant donné que tous les êtres humains vivront sur un pied d'égalité.

 

Au cours du film, James FRANCO se déplace dans une BULLE.

 

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Cette BULLE symbolise la BULLE financière, et dans la réalité, lorsque cette BULLE éclate, elle plonge le Monde dans le chaos. Les peuples doivent ensuite subir des mesures d'austérité pour que les capitalistes puissent continuer à faire des profits fantastiques. Ces BULLES sont provoquées par les théories néolibérales de l'École de Chicago, donc OSE mettre un terme au néolibéralisme car contrairement à ce que répète quotidiennement les médias aux mains de César, il y a une alternative : le partage, et une fois mis en place, tu verras, le Monde sera fantastique, alors ne fais plus confiance à ce magicien qui a la capacité de faire disparaître dans ses médias les millions d'êtres humains tués chaque année par le néolibéralisme – pour te faire croire que son idéologie permet de créer un Monde fantastique.

OSONS nous unir avec tous les peuples de la Terre pour prendre le contrôle des richesses que nous produisons afin de les redistribuer équitablement entre chaque être humain, car contrairement à ce que César essaiera de vous faire croire dans ses médias, la création de ce Monde fantastique n'est pas une utopie.

 

L'encyclopédie Wikipédia précise que le film Le Monde fantastique d'Oz dure 127 minutes.

 

Jules César est né un 12 7 (12 juillet) donc Dieu nous fait comprendre que le monde sera fantastique lorsque nous serons libérés de la dictature de César.

 

James FRANCO est né un 19 avril, c'est-à-dire la VEILLE du 20 avril : le jour de naissance d'Adolf Hitler.

 

À travers James FRANCO, Dieu demande au Pape FRANCOIS de VEILLER sur les peuples du monde entier, en combattant la dictature de l'ARGENT afin de sortir des milliards d'êtres humains de la misère, et ainsi mettre un terme au massacre de millions de vies humaines chaque année.

 

Le Pape FRANCOIS est né un 17 décembre (17 12).

 

17x12 = 204

 

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

 

24 heures séparent le 19 avril du 20 avril.

 

Le chef-lieu du département 24 est la ville de PÉRIGUEUX, par conséquent, Dieu demande au Pape FRANCOIS de combattre le capitalisme afin que le GUEUX arrête de PÉRIR chaque année.

 

James FRANCO joue également dans le film La Planète des singes. Son personnage recueille un singe qu'il prénomme CESAR, et ce dernier devient par la suite le meneur de la révolte des singes. Dans le roman prophétique de Pierre Boule, les hommes deviennent les esclaves des SINGES donc Dieu nous fait comprendre que nous sommes les esclaves de CESAR car nous vivons sous la dictature de l'ARGENT.

 

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Dans le film La Planète des singes, l'acteur qui prête ses traits au chimpanzé CESAR est Andy Serkis, il est né le 20 avril 1964.

 

Adolf Hitler est né un 20 avril.

 

CESAR = RACES

 

Adolf Hitler et les nazis avaient établi une hiérarchie des RACES en bas de laquelle se situaient les juifs qu'ils ont exterminé par millions durant la SHOAH.

 

« RACES » signifie « COURSES » en anglais.

 

Actuellement, nous faisons le SHOAH de laisser les pleins pouvoir à CESAR, le capitaliste, et sa COURSE au profit extermine des millions de vies humaines chaque année, dans les pays du Tiers Monde, où leurs habitants sont considérés comme des GUEUX, des sous-hommes dont la vie ne vaut rien, CESAR ayant décrété que leur enlever le pain de la bouche ne constituait pas un génocide.

 

L'acteur qui prête ses traits à CESAR dans le film est né en 1964.

 

Le chef-lieu du département 64 est la ville de PAU.

 

Dieu nous révèle que des centaines de millions d'êtres humains ont la « PAU » sur les os à cause de la COURSE au profit d'une minorité qui accapare la majeure partie des richesses de la Terre. Cette COURSE tue chaque jour 25 000 hommes, femmes et enfants.

 

1964 = 19

 

Le chef-lieu du département 19 est la ville de TULLE.

 

Dieu nous transmet ainsi le message suivant : « TUE-LE » ; « TUE Adolf Hitler » ; « TUE CESAR » ; « TUE LE NAZI-CAPITALISME ».

 

L'acteur qui prête ses traits à CESAR dans le film La Planète des singes est né le 20 avril 1964 et Adolf Hitler est né le 20 avril 1889.

 

1964-1889 = 75

 

Le département 75 est celui de PARIS.

 

Si tu PARIS sur CESAR le jour de l'élection présidentielle, tu finiras dans la MAISON du MAL pour avoir été complice de l'extermination de millions d'êtres humains, mais si tu PARIS sur l'Alliance de l'EAU en combattant la dictature de l'argent, tu iras au PARADIS

 

PARADIS = PARIS AD

 

AD = 14

 

Le chef-lieu du département 14 est la ville de CAEN donc Dieu te montre que tu dois choisir le bon CAMP pour aller au PARADIS.

 

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Sur l'affiche du film, derrière César – le singe – on aperçoit le PONT de SAN FRANCISCO.

 

FRANCISCO est la version espagnole du prénom FRANÇOIS.

 

FRANCISCO = FRANCO CIS

 

FRANCO symbolise la dictature en Espagne.

 

CIS = 3x9x19 = 513

 

513 = 153

 

Jules César a été tué un 15 3 (15 mars).

 

À travers le PONT de SAN FRANCISCO, Dieu fait comprendre au Pape FRANÇOIS, qu'il remplace l'Alliance du SANG avec Jésus par celle de l'EAU – qui nous impose de construire des « PONTS » entre nous : c'est-à-dire nous unir politiquement aux peuples du monde entier afin de mettre un terme à la dictature de César.

 

Le PONT de SAN FRANCISCO s'appelle le Golden Gate : ses initiales sont G G.

 

G G = 7 7

 

7x7 = 49

 

Le chef-lieu du département 49 est la ville d'ANGERS.

 

7 7 = SEPT SEPT

 

SEPT = 19x5x16x20 = 30400

 

Le 30 4 (30 avril) célèbre la mort du dirigeant du IIIe REICH.

 

À travers le Golden Gate, Dieu nous révèle que pour devenir des ANGES, la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de construire des PONTS – en nous unissant politiquement – afin de signer l'arrêt de mort de César : le RICHE.

 

À travers le Pape FRANÇOIS qui est ARGENTIN, Dieu précise que nous parviendrons à signer l'arrêt de mort du RICHE en partageant équitablement l'ARGENT entre chaque être humain.

 

Dieu multiplie les SIGNES pour nous libérer du pouvoir des SINGES. Ces animaux règnent en maître sur la Terre en exterminant des enfants afin de maximiser leurs profits – alors révoltons-nous pour détruire la planète des SINGES.

 

 

Le général FRANCO est né à FERROL.

 

Jean-Jacques Rousseau a écrit : « L'homme est né libre mais il est partout dans les FERS. »

 

Nous devons ainsi nous libérer de nos FERS afin de changer les ROLES donc prenons la place des SINGES et libérons l'humanité de la dictature de l'argent.

 

 

FRANCO est né le 4 décembre 1892 (4 12 1892).

 

4 12 1892 = D RIBBA

 

D RIBBA se prononce DERRIBA.

 

« DERRIBA » signifie en espagnol « RENVERSE ! » ou « ABATS ! ».

 

Dieu nous demande clairement de RENVERSER le pouvoir de César, c'est-à-dire d'ABATTRE la dictature capitaliste.

 

NOUS POUVONS y parvenir en unissant nos forces.

 

« PODEMOS » signifie « NOUS POUVONS » en espagnol.

 

PODEMOS est un parti politique espagnol fondé en 2014.

 

20 = VIN

 

14 = N = HAINE

 

L'Alliance du VIN donne les pleins pouvoirs à CESAR, et à travers Podemos, Dieu nous montre que nous POUVONS vaincre la HAINE qui règne sur le monde en nous unissant contre elle le jour de l'élection présidentielle.

Podemos nous a montré qu'un parti politique pouvait surgir subitement et rivaliser avec les partis politiques traditionnels. En effet, Podemos a été fondé en janvier 2014, et quelques mois plus tard, en mai, il a remporté un succès aux élections européennes avec près de 8 % des voix et cinq sièges de députés européens.

Le côté positif de Podemos, c’est qu’il exprime la rage des gens qui en ont assez de la dictature du capitalisme financier et ont envie de voter pour autre chose, mais Podemos détermine tous ses objectifs, toute sa stratégie, tout son contenu dans une perspective électorale se situant dans le cadre de la démocratie capitaliste, c’est-à-dire une démocratie où la bourgeoisie reste en place mais qui se soumettrait à la volonté du peuple29.

Dieu appelle aujourd'hui le peuple espagnol à s'unir pour prendre le pouvoir en main afin de RENVERSER la dictature capitaliste de CESAR.

Nous POUVONS y parvenir à condition que les peuples n'aient pas peur d'éjecter le RICHE de son trône.

 

4 12 1892 = D RIBBA

 

Les lettres D RIBBA, qui signifient « renverse », forment également le mot ABRID.

 

« ABRID » signifie « OUVREZ » en espagnol.

 

Dieu nous dit : « OUVREZ les yeux » car vous votez pour un système économique qui tue un enfant toutes les 5 secondes, alors « OUVREZ » votre cœur et unissez-vous pour RENVERSER le nazi-capitalisme.

 

Désormais, les Espagnols doivent OUVRIR une bouteille d'EAU à la place de la bouteille de BOURBON car s'ils continuent à boire ce maudit whisky, ils seront condamnés à être les esclaves de la dictature de CESAR.

 

Dans FRANCO, il a le mot NARCO.

 

NARCO est un préfixe qui sert pour former des mots en rapport au sommeil, à l’endormissement.

 

N'OUVREZ pas la bouteille de VIN lors du journal de VIN heures car le VIN vous ENDORT pour permettre aux narco-trafiquants du capitalisme de piller les richesses de la Terre pendant votre sommeil.

 

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OUVRE les yeux est un film espagnol réalisé par Alejandro Amenabar, sorti en 1997. Le personnage principal du film se prénomme CESAR.

Synopsis : César est un garçon riche et beau, il vient de trouver l'amour de sa vie en la personne de Sofía, lorsque son ex petite amie, Nuria, poussée par la jalousie, provoque un accident de voiture dans lequel elle meurt et laisse César horriblement défiguré. Il est ensuite confronté à de terribles hallucinations qui lui font vivre l'enfer. La fin du film dévoile les raisons de ses hallucinations : après son accident, il a signé un contrat avec Life Extension, une compagnie de cryonie, qui lui permet, grâce à un système de réalité virtuelle, de vivre après sa mort un rêve extrêmement proche de la réalité. Il s'est donc suicidé à la signature du contrat et les hallucinations n'étaient qu'un rêve qui a mal tourné. À la fin du film, il choisit de se réveiller. On entend une infirmière lui dire : « Ouvre les yeux, ouvre les yeux », cette expression donne son titre au film.30

 

César a ainsi choisi de se suicider afin de vivre dans un monde virtuel plutôt que de rester défiguré dans la vie réelle, il a alors conclu un contrat avec une société de cryonisation et il s'est suicidé pour vivre une réalité virtuelle.

Tous les 5 ans, nous faisons le même choix que César en signant un contrat avec le diable pour échapper à la réalité. La majorité des électeurs ont voté pour François Hollande en 2012 afin d'échapper à la réalité insupportable de la politique de Nicolas Sarkozy, mais ils se sont vite rendus compte qu'ils avaient signé pour une réalité virtuelle car Hollande nous avait promis qu'il mènerait une politique de gauche or il a mené une politique de droite une fois au pouvoir. Ainsi, il nous avait promis d'instaurer durant son quinquennat une taxe à 90 % sur les hauts revenus mais il l'a abandonné au bout de deux ans ; il nous avait promis de combattre la finance mais il a nommé un banquier millionnaire à la tête de l'économie ; il avait promis aux étrangers de leur donner le droit de vote aux élections locales mais il a finalement refusé de le faire au cours de son mandat. Comme le personnage de César dans le film, nous avons ainsi vécu une réalité virtuelle qui fut un vrai cauchemar, et malheureusement, ce n'était pas une hallucination, lorsque les Français ont reçu leurs feuilles d'impôts, le cauchemar était bien réel. L'électeur vote pour César afin d'échapper à la réalité mais il vote perpétuellement pour une réalité virtuelle. En 2007, Nicolas Sarkozy avait promis durant la campagne présidentielle de maintenir le droit à la retraite à 60 ans, mais il l'a finalement repoussé autoritairement à 62 ans ; Sarkozy avait promis de « préserver l’excellence de notre système de santé » et d’« améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé », or il a fermé des hôpitaux et des maternités, créé des déserts médicaux dans de nombreuses régions, supprimé des dizaines de milliers de postes de personnels de santé et détérioré gravement l’accès aux soins de millions de Français31 ; Sarkozy avait promis qu'en votant pour lui, nous pourrions « travailler plus pour gagner plus », mais le taux de chômage a explosé sous son mandat à cause de la crise mondiale provoquée par son système économique. Et Macron, quant à lui, nous avait promis de mener une politique « ni droite, ni gauche », or une fois au pouvoir, il a mené une politique de droite autoritaire et ultralibérale. Le cauchemar se répète tous les 5 ans.

 

Dans le film Ouvre les yeux, César préfère se suicider plutôt que d'affronter l'épreuve que Dieu lui envoie, et aujourd'hui, de nombreux Français, par crainte d'être confrontés à la pénible épreuve du chômage, préfèrent signer un pacte avec le diable : le RN, pour préserver ou obtenir un travail. Ils refusent ainsi d'accepter la vie réelle et préfèrent la réalité virtuelle que leur propose Marine Le Pen. L'électeur vote pour César parce qu'il veut sa part du butin, quitte à poignarder son frère dans le dos pour lui prendre sa place. Comme César dans le film, l'électeur se suicidera en votant pour Marine Le Pen car « OUVRE LES YEUX », Dieu est le créateur de l'humanité et si tu pactises avec le diable, tu finiras en enfer. La majorité des électeurs votent pour des Sarkozy et Hollande en pensant préserver leur train de vie, ils vivent dans l'illusion que l'argent leur donnera des ailes, mais leur vie est virtuelle parce que la vie réelle, c'est la révolution, et la révolution c'est prendre le risque de perdre son train de vie pour sauver ses frères et sœurs que le système capitaliste maintient dans la misère et extermine toutes les 5 secondes, donc notre épreuve principale pour obtenir la vie éternelle consiste à leur venir en aide, et malheureusement, les plus faibles signeront un pacte avec le diable pour garder leur train de vie, comme César l'a fait dans le film afin de garder le visage qu'il avait avant l'accident.

N'aie pas peur d'être défiguré, pour ma part, j'ai pris le risque de perdre tout mon argent en réalisant ce site internet. En 2013, j'avais 15 000 euros sur mon compte en banque quand j'ai commencé à écrire la traduction des signes, et 5 ans plus tard, en 2018, il ne me restait plus que 2 000 euros. Je consacrais toutes mes journées à écrire, alors je touchais uniquement le RSA. Désormais, les singes au pouvoir vont avoir l'occasion de m'attaquer en justice pour diffamation, ils auront ainsi la possibilité de me ruiner or ce ne serait pas dramatique, qu'ils prennent tout, mais je ferais tout mon possible pour qu'ils ne prennent plus la vie d'un enfant toutes les 5 secondes.

Et si jamais je perds tout mon argent, je suis persuadé que des citoyens me soutiendront financièrement lorsque je serais en galère et ce sera la même chose lorsque nous prendrons le pouvoir en main puisqu'il n'y aura aucune expulsion locative, et ceux qui perdront temporairement leur travail bénéficieront d'une allocation bien suffisante pour vivre.

L'accumulation d'argent est secondaire contrairement à la vie de nos frères et sœurs, c'est la raison pour laquelle tu dois prendre le risque de perdre temporairement ton travail ou réduire ton train de vie pour sauver tes frères et sœurs de l'extermination, car « OUVRES LES YEUX », Dieu est notre père, par conséquent, nous sommes tous des frères et sœurs sur Terre.

 

Dans le film, César est amoureux de SOFIA.

 

SOFIA = A SOIF

 

L'homme A SOIF de pouvoir, d'argent, de plaisir, de réussite, et certains sont prêts à tuer leur prochain pour atteindre ces objectifs.

 

Le personnage de SOFIA est interprété par l'actrice Pénélope CRUZ.

 

« CRUZ » signifie « CROIX » en espagnol.

 

La lettre X a la forme d'une CROIX.

 

X = 24

 

24 se prononce 20 4.

 

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

 

Tu pactises avec le diable parce que tu CROIS les mensonges d'Adolf Hitler et notamment parce que tu ne VOIS jamais les millions de victimes du nazi-capitalisme lors du journal de VIN heures alors « OUVRE LES YEUX » et regarde enfin la réalité du monde dans lequel tu vis.

 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est zzzzi-3.jpg.

 

Le film Vanilla Sky est l'adaptation américaine du film Ouvre les yeux et l'acteur qui interprète César dans la version américaine est Tom CRUISE, et Pénélope CRUZ reprend son rôle de SOFIA.

 

CRUISE se prononce comme le mot espagnol CRUZ.

 

CRUZ = CROIX

 

CROIX en Dieu car il a multiplié les signes pour t'OUVRIR les yeux.

 

TOM = MOT

 

Les messages sont notamment codés à travers les MOTS et la cohérence de ces messages te prouvent que Dieu existe.

 

Tom CRUISE est né le 3 juillet 1962 (3 7 1962).

 

3x7x1962 = 41202

 

41202 = 21240

 

2 12 = 2 L = 2 AILES

 

40 = DO

 

« OUVRE LES YEUX » : Dieu te montre que si tu CROIS en lui – il te donnera 2 AILES dans le DOS pour que tu puisses t'envoler un jour au paradis.

 

Le réalisateur du film Ouvre les yeux est Alejandro AMENABAR

 

AMENABAR = AMEN BAR

 

Le mot AMEN est une déclaration de foi et d'affirmation.

 

Le BAR symbolise la décision que tu dois prendre : boire le VIN de Jésus et laisser CESAR diriger le monde ou boire l'EAU de la nouvelle Alliance et combattre le pouvoir de CESAR.

Dieu a ainsi multiplié les signes pour t'OUVRIR les YEUX afin que tu fasses le bon choix.

 

 

Les jeunes de ma génération se souviennent peut-être de la chanson de Bambi CRUZ : « Ouvre les yeux », qui a eu du succès en 1997.

 

Bambi CRUZ = Pénélope CRUZ = Tom CRUISE

 

OUVRE les YEUX, Dieu programme chacun d'entre nous.

 

Dans le clip de la chanson Ouvre les yeux, le rappeur Bambi Cruz porte une doudoune de la marque Helly Hansen dont le sigle est HH.

 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est bambi.png.

 

Les deux H assemblés symbolisent l'échelle qui te mènera dans le royaume de Dieu si tu ouvres les yeux et suis le bon chemin.

 

Voici les paroles de la chanson de ce rappeur programmé par Dieu :

 

Je nous cerne comme des esclaves modernes
Prisonniers d'un système
Qui ne cesse de nous berner
Notre cerveau, lavé comme un vulgaire polo
Retourné, programmé, formaté depuis l'âge du berceau
Ne me dites pas que je suis le seul à essayer
De rassembler les pièces de ce puzzle éclaté
Le temps passe
Les jeunes se tabassent
Cassent des vitrines
Rêvent de flingues de luxe, de limousines
Les magasins sont remplis de belles choses
On crée l'envie, le rêve ; le peuple est sous hypnose
La publicité matraquée tous les jours
La technologie avance sauf pour ceux qui habitent les tours
Ils travaillent comme personne la mainmise fonctionne
Leurs propres désirs les emprisonnent
Tu ne peux plus réfléchir, tu dois t'en sortir
Payer tes dettes, tes crédits voici ton avenir

Ouvre les yeux
Je t'emmène en voyage
Sur un nuage
Ouvre les yeux

Un sombre pouvoir, dans l'ombre opère, génère de l'argent
Un savoir caché aux yeux des plus grands
C'est pas compliqué, ils sont friqués
Je vais t'indiquer, comment une partie du monde ils peuvent contrôler
Ils possèdent des banques, des fabriques d'armes, le commerce d'alimentation
Prêt à contrôler une nation
Dans un pays où l'économie est au plus bas
Ils les font vivre puis se retirent, c'est la guérilla
On en veut au gouvernement qui se défend
Achetant des armes avec leur propre argent
Sponsor de la guerre, ils accordent des crédits
Font des partis, mais dites-moi : Qui s'enrichit ?
Voici leur capital multiplié, leur descendance est à l'abri
Mais leur fortune sent le moisi
Ils ont des billets verts à ne plus savoir qu'en faire
Y a pas de mystère, ils vendent leur âme à Lucifer

Ouvre les yeux
Je t'emmène en voyage
Sur un nuage
Ouvre les yeux

Faut pas se faire d'illusion, on organise la confusion
On est plus facilement contrôlable sous la pression
On alimente les différences entre les hommes
Alors qu'il n'y en a pas
Tout le monde est pareil ici bas
Le racisme, les religions, sont de beaux moyens
Pour que l'on s'entre-tue à leur frais dès demain
Ils ne veulent plus que l'on pense par nous-mêmes
Parce que l'homme est amour et que le système n'est que haine
J'aime ce thème et dorénavant
J'essayerai de ne plus me comporter comme un délinquant
Rebelle, je payais pas le métro, fumais la ganja
Je réalise que le plus soumis à l'État c'était moi
Je copiais la télé, par ce biais accentuais les clichés
Que les jeunes sont tous des mauvais
Apprenez que l'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat
Mais celui qui profite des dégâts

 

Ouvre les yeux
Je t'emmène en voyage
Sur un nuage
Ouvre les yeux

 

 

Donc suis le message de Dieu et ouvre les yeux car ce rappeur te fait justement comprendre que nous sommes des esclaves modernes, prisonniers d'un système qui ne cesse de nous berner, étant retournés, programmés, formatés depuis l'âge du berceau, alors Dieu multiplie les signes pour nous reformater et nous unir pour renverser la dictature totalitaire du capitalisme.

 

 

FRANCO est né le 4 décembre 1892 (4 12 1892).

 

4 12 1892 = D AB RIB

 

DABBRID = BRIDA B

 

« BRIDA » signifie « BRIDE » en espagnol.

 

Une BRIDE est un harnais qui se place sur la tête d'un cheval.

 

FRANCO était CESAR puisqu'il a régné sans partage sur l'Espagne pendant 36 ans.

 

CESAR = RACES

 

CESAR règne sur le monde en montant sur notre dos car il a besoin de nous pour financer ses guerres impérialistes ou produire ses richesses dans « ses » entreprises. Il monte ainsi quotidiennement sur notre dos. Il nous a transformé en Pur-Sang, la plus connue des RACES de chevaux à sang chaud.

 

Dieu nous demande désormais de RENVERSER son pouvoir en enlevant la BRIDE qu'il nous a fixé sur la tête, ou plutôt à l'intérieur de notre tête, dans notre cerveau.

 

 

Le général FRANCO a régné pendant 36 ans.

 

Le chef-lieu du département 36 est la ville de CHÂTEAUROUX, dont le maire, Gil AVEROUS, est né un 12 juillet.

 

CESAR est né un 12 juillet.

 

« La ROUE tourne », nous devons désormais arrêter de dire « AVE César » en prenant le contrôle des CHÂTEAUX.

 

FRANCO était CESAR et il passait tous ses étés dans un CHÂTEAU, le Pazo de Meiras, offert par la Galice au dictateur en 1938.

 

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Plutôt qu’un généreux cadeau, le CHÂTEAUX fut acheté et rénové « par les autorités franquistes locales au prix de donations forcées, retenues sur les salaires des gens du coin. Un véritable “impôt révolutionnaire”, selon Rubén Afonso Lobato, responsable de la Communications du CRMH (Cahiers de recherches médiévales et humanistes).

Dès lors, pour le comité et une bonne partie de la presse de gauche espagnole, les noces en grandes pompes en 2008 de Leticia Giménez-Arnau Martínez-Bordiu, arrière-petite-fille de Franco, ont été organisées dans ce lieu précis pour provoquer. Elles ponctuaient en effet une bataille judiciaire rocambolesque qui opposait le gouvernement régional, la Xunta, à la fille du dictateur, Carmen Franco32. » Le groupe parlementaire Izquierda Unida a demandé au gouvernement de reconnaître l’expropriation du patrimoine de l’État qui devint privé pendant la dictature et de mettre tout en place pour qu’il revienne dans le giron public.

Le parti politique Izquierda Unida montrait ainsi aux Espagnols la voie à suivre pour les libérer de la dictature de César en EXPROPRIANT sans indemnité les ROIS de leurs CHÂTEAUX.

En 2008, les autorités régionales ont décidé que la famille Franco devait ouvrir son château au public quatre jours par mois, malgré la farouche opposition de la famille.

Les ROIS n'ont donc pas été expropriés mais les Espagnols ne diront pas « AVE César » indéfiniment, et ils prendront un jour le contrôle des CHATEAUX 365 jours par an.

 

 

Pour exproprier les rois de leurs châteaux, nous allons devoir modifier la Constitution.

 

La Constitution est l'ensemble des lois fondamentales d'une nation.

 

La première Constitution de l'Espagne a été adoptée le 18 mars 1812. Elle fut appelée « Constitution de CADIX » ou plus familièrement « La PEPA ».

 

PEPA = PAPE

 

FRANCO = FRANCOIS

 

Le PAPE FRANCOIS doit mener le combat à nos côtés pour renverser la dictature de l'argent quitte à changer la Constitution de l'Église de Rome.

 

C A DIX se prononce C'EST A DIX.

 

Sans le PAPE, C A DIX que nous jouons car il nous manque un joueur.

 

En effet, au football, une équipe est composée de 11 joueurs mais quand l'un d'entre eux est expulsé, ils jouent à DIX.

Actuellement, nous jouons à dix puisque le PAPE refuse d'intervenir dans la vie politique, il reste neutre et n'entre jamais sur le terrain. La morale reste alors sur le banc de touche. Le PAPE est pourtant notre « meilleur » joueur car des centaines de millions de fidèles l'acclament dans le monde et sont potentiellement prêts à supporter notre équipe s'il décide une bonne fois pour toutes de mouiller le maillot en jouant à nos côtés. Nous avons ainsi besoin de lui pour convaincre les électeurs du monde entier d'abolir le nazi-capitalisme en réécrivant notamment les Constitutions qui protègent le pouvoir des riches à travers la propriété privée des moyens de production.

 

Ces dernières années, l'équipe de football espagnole a connu une période faste en remportant la Coupe du Monde en 2010 puis le Championnat d'Europe en 2012. Son règne a pris fin lors de la Coupe du Monde 2014 lorsqu'elle a perdu le 18 juin contre le Chili en match de poule.

 

Le 18 juin est la journée commémorative de l'APPEL du général de Gaulle qui encouragea les Français à combattre le IIIe REICH : le 18 juin 1940.

 

Le 18 juin 2014 était le 169e jour de l'année.

 

16x9 = 144

 

144 se prononce 100 44.

 

Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.

 

Juan Carlos est né à Rome : la ville de naissance de Jules César.

 

Dieu nous lançait alors un APPEL le 18 juin 2014, car le même jour, le roi Juan Carlos d'Espagne a abdiqué et l'équipe de football espagnole a été détrônée de son titre de championne du monde en perdant 2-0 contre le Chili, à RIO au BRESIL.

 

RIO = ROI

 

BRESIL = LIBRES

 

2-0 = 20 = VIN

 

Dieu nous montre que nous serons enfin LIBRES lorsque nous mettrons un terme au RÈGNE de César : le RICHE.

 

Le ROI Juan Carlos est né à ROME et il a abdiqué le 18 juin : le jour célébrant l'APPEL du général de GAULLE qui encouragea les Français à combattre le IIIe REICH – donc Dieu lance désormais un APPEL aux habitants de la GAULE et aux peuples du monde entier afin que nous combattions et renversions le RÈGNE de César : le RICHE. Dieu remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU.

 

Dieu nous a lancé cet APPEL 74 ans après l'Appel du général de GAULLE.

 

Le département 74 est celui de la HAUTE-SAVOIE.

 

Dieu nous lance ainsi un APPEL d'en HAUT pour nous faire entendre SA VOIX.

 

GAULLE = EGAU LL

 

LL = 12+12 = 24

 

24 = X

 

ÉGAU+X = ÉGAUX

 

Dieu nous lance cet APPEL pour nous demander de renverser le pouvoir des rois afin que nous soyons tous ÉGAUX.

 

Lorsque j'ai mis en ligne ce site internet, le maire du chef-lieu du département 74 était Jean-Luc Rigaux. Il est né dans la ville de MEAUX dans le département 77.

 

77 = SEPT SEPT

 

SEPT = 19x5x16x20 = 30400

 

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).

 

Dieu nous montre que nous deviendrons tous ÉGAUX en changeant les MOTS de la Constitution, pour exproprier le ROI : le RICHE – de l'économie et ainsi prendre le contrôle des richesses que nous produisons afin de les partager équitablement.

 

Le chef-lieu du département 74 est Annecy dont le maire est actuellement François Astorg. Il est né un 11 avril (11 4).

 

11x4 = 44

 

Jules César a été tué en 44 av. J-C.

 

À travers le successeur de Jean-Luc Rigaux – né à MEAUX – Dieu précise ainsi que l'Alliance de l'EAU nous impose de signer l'arrêt de mort de César : le RICHE capitaliste – en changeant les MOTS de la Constitution.

 

Dieu nous a lancé cet APPEL le 18 juin 2014.

 

2014 = 20 14

 

20 = VIN

 

14 = N =HAINE

 

Le VIN symbolise la HAINE parce que l'Alliance du VIN laisse le pouvoir politique entre les mains des ROIS qui peuvent ainsi accaparer la majeure partie des richesses de la Terre en condamnant des milliards d'êtres humains à vivre dans la pauvreté.

 

L'équipe de football espagnole était collective sur le terrain mais ultra-individualiste en dehors, car tous les membres de l'équipe gagnaient des millions d'euros chaque année pendant que 22 % des Espagnols étaient au chômage et 25 % des ménages vivaient sous le seuil de pauvreté ; donc le 18 juin 2014, en détrônant le roi Juan Carlos et les rois de l'équipe de football espagnole, Dieu détrônait l'individualisme. Or les rois de l'équipe de football espagnole règnent toujours en maître, ayant gardé leurs millions, et le roi Juan Carlos a été remplacé par son fils Felipe, alors Dieu nous lance un APPEL pour que nous mettions un terme définitif à leur règne en les obligeant à redistribuer équitablement leurs richesses.

 

ESPAGNOLE = GNOLE

 

La GNOLE est une EAU de VIE fabriquée à base de VIN.

 

ESPA = 15x19x16x1 = 1520

 

15 = O = EAU

 

20 = VIN

 

Vous devez ainsi choisir entre l'Alliance du VIN ou celle de l'EAU, entre l'individualisme ou le collectif, la dictature ou la liberté, la soumission ou la dignité.

 

Les rois espagnols ont été détrônés symboliquement par le Chili car le néolibéralisme a été mis en œuvre pour la première fois au Chili, en 1973, sous la dictature du général Pinochet, et lorsqu'il s'est ensuite propagé dans le monde entier, le néolibéralisme a démultiplié le nombre de ROIS en permettant aux capitalistes d'accaparer une plus grande part des richesses produites par les travailleurs, et de privatiser tout ce qui présentait un profit potentiel ; donc désormais, nous devons mettre un terme au règne des ROIS en expropriant les capitalistes de l'économie et en plafonnant les revenus.

 

 

À travers Franco qui est né à FERROL, Dieu fait comprendre aux Espagnols qu'ils pourront se libérer de leur FERS en changeant les ROLES, c'est-à-dire en prenant la place des ROIS.

 

FERROL = FER L'OR

 

L'OR porte malheur aux Espagnols. Au XVIIIe siècle, Montesquieu écrivait dans De l'esprit des lois : « Si l'Europe a trouvé tant d'avantages dans le commerce de l'Amérique, il serait naturel de croire que l'Espagne en aurait reçu de plus grands. Elle tira du monde nouvellement découvert une quantité d'or et d'argent si prodigieuse, que ce que l'on en avait eu jusqu'alors ne pouvait y être comparé. Mais (ce qu'on aurait jamais soupçonné) la misère la fit échouer presque partout .(…) Depuis ce temps, la monarchie d'Espagne déclina sans cesse. C'est qu'il y avait un vice intérieur et physique dans la nature de ces richesses, qui les rendait vaines ; et ce vice augmenta tous les jours. L'or et l'argent sont une richesse de fiction ou de signe. Ces signes sont très durables et se détruisent peu, comme il convient à leur nature. Plus ils se multiplient, plus ils se perdent de leur prix, parce qu'ils représentent moins de choses. Lors de la conquête du Mexique et du Pérou, les Espagnols abandonnèrent les richesses naturelles pour avoir des richesses de signe qui s'avilissaient par elles-mêmes. »33

 

L'or est effectivement une richesse de fiction, il est éphémère à l'instar de la croissance espagnole dans les années 2000, qui reposait sur une bulle immobilière, et la crise financière en 2008 montra une nouvelle fois aux Espagnols que l'argent n'était qu'une fiction, et que tant qu'ils voteront pour une idéologie qui permet à César d'accaparer l'or, ils ne seront jamais LIBRES, en se retrouvant régulièrement – comme aujourd'hui – avec des FERS aux pieds en étant soumis au diktat de la « troïka » (Commission Européenne, Banque centrale européenne et Fond Monétaire International) qui leur impose des mesures d'austérité ayant pour effet de les appauvrir toujours plus.

 

« L'or et l'argent sont une richesse de fiction ou de SIGNE ». Montesquieu.

 

Le parti politique PODEMOS est issu du mouvement des Indignés appelé « le Mouvement 15M » – car il a débuté le 15 mai 2011.

 

MAI = 13 1 9

 

15 MAI = 15x13x1x9 = 1755

 

Montesquieu est mort en 1755.

 

Le Mouvement du 15 MAI considérait que l'or et l'argent sont une richesse de fiction ou de SIGNE et qu'il était temps d'en finir avec la dictature des marchés et ses conséquences sociales.

 

Dieu multiplie les SIGNES pour nous convaincre de nous unir, à l'instar du Mouvement 15M, en nous indignant et en nous révoltant contre la dictature du capitalisme.

 

PODEMOS – « NOUS POUVONS » – est issu du Mouvement du 15 MAI.

15 = O = EAU

MAI = I AM

« I AM » signifie « JE SUIS » en anglais.

Dans la Bible, Dieu emploie le terme « JE SUIS » lorsqu'il révèle sa présence aux prophètes.

À travers le Mouvement du 15 MAI, Dieu nous révèle sa présence afin de mettre en lumière la nouvelle Alliance de l'EAU qui nous impose de nous unir pour renverser le système capitaliste – car NOUS POUVONS diriger nous-mêmes le pouvoir politique et économique afin de créer un monde solidaire, égalitaire : humaniste.

 

 

Restauration monarchique (depuis 1975)

À la mort de Franco, en 1975, la monarchie fut effectivement restaurée et Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie représentative et le pays intégra, en 1986, l'Union européenne. La nouvelle Constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très poussé de l'époque franquiste et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne). Le parti communiste est aussi légalisé. L'indépendantisme le plus radical et le plus violent est celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée, l'assassinat et le racket.34

 

Une société prise au piège de la course au profit

Depuis 2008, l’Espagne traverse une crise économique et financière dont les conséquences sont dramatiques pour les classes populaires et toute la société. Cette crise s’inscrit dans la crise générale qui secoue le système capitaliste à l’échelle du monde. Mais, en Espagne, elle a pris un caractère particulier lié au développement démesuré du secteur de la construction et de l’immobilier au cours des dernières décennies, et à la multiplication, à partir de cette « crise de l’immobilier », de mouvements spéculatifs totalement incontrôlables. Comment expliquer la « bulle » immobilière, et ses conséquences dans l’économie et la société espagnoles ? C’est ce que nous essaierons de décrire dans cette partie.

Mais la réalité de la crise, ce sont aussi bien sûr les plus de cinq millions de chômeurs dans ce pays. C’est la précarité de l’emploi dans tous les secteurs, ce sont les bas salaires, les expulsions de ceux qui ne peuvent plus rembourser leurs emprunts hypothécaires. Ce sont aussi tous les budgets sociaux amputés. C’est la dégradation dramatique des conditions de vie de millions de personnes.

Toutes ces attaques ont suscité des mobilisations, des grèves, des manifestations. Mais jusqu’à présent, si la combativité est importante, et si elle a pris des formes diverses, elle n’a pas réussi à imposer des reculs au patronat, aux banquiers et aux politiciens à leur service.

La crise qui sévit en Espagne n’est pas la conséquence d’un sous-développement de l’économie de ce pays. Elle ne reflète pas une insuffisance au niveau des infrastructures ni des moyens techniques et financiers. D’ailleurs, avant la crise économique, l’Espagne était considérée comme une réussite : un modèle de développement économique, disait-on, la huitième puissance mondiale, la quatrième de l’Union européenne. En 2007 encore, le budget espagnol affichait des excédents et la dette publique était moindre que celle de la plupart des États européens : 42,3 % du PIB contre 76 % en moyenne pour le reste de la zone euro.

 

Pourquoi le cataclysme actuel ?

Il y a, bien sûr, des raisons liées au lointain passé de ce pays, marqué par les guerres perdues et par l’effondrement d’un empire colonial démesuré dans lequel la bourgeoisie espagnole s’est enlisée. Celle-ci ne s’est pas émancipée de ses liens avec l’aristocratie foncière, dont les grandes familles ont fait leur fortune dans le pillage de l’ancien empire colonial. Régimes monarchiques corrompus ; décadence d’une armée qui au fil des siècles a accumulé les défaites dans les guerres coloniales ; dictature militaire du général Primo de Rivera de 1923 à 1930 : le régime de Franco n’est pas né de rien.

Cette histoire chaotique explique en partie pourquoi la bourgeoisie espagnole est si longtemps apparue comme une classe sociale retardataire, même par rapport à ses semblables d’autres pays d’Europe, empêtrée dans des contradictions d’un autre âge. C’était encore vrai entre 1931 et 1936, lorsque le régime républicain fut renversé par le putsch du général Franco, après que les élections eurent porté au pouvoir un gouvernement de Front populaire. On connaît la suite. Ce furent des réactions massives des classes populaires, un soulèvement révolutionnaire écrasé à Barcelone. Ce furent ensuite trois ans de guerre civile au terme desquels les troupes franquistes obtinrent la reddition des armées républicaines et instaurèrent une nouvelle dictature militaire, dont le but était de donner tout pouvoir aux classes possédantes pour exploiter les vaincus de la guerre civile, c’est-à-dire les classes pauvres, les ouvriers et les paysans.

 

Une remise en route de l’économie au seul profit des possédants

Pendant la première décennie de la période franquiste, celle des années 1940, à l’issue de la guerre civile, l’économie était exsangue. Le régime imposa aux classes populaires une exploitation impitoyable. Bourgeois, banquiers et propriétaires terriens voulaient s’enrichir et se moderniser afin de pouvoir faire fructifier leurs capitaux, non seulement en Espagne mais sur la scène mondiale. Dans les régions agricoles du pays, c’était la misère et le dénuement, aussi bien pour les journaliers des grandes propriétés des régions du sud et du centre du pays que pour les petits exploitants des zones rurales du nord-ouest, ou d’autres régions où dominaient de toutes petites propriétés. Les paysans travaillaient dur pour survivre. Des centaines de milliers d’entre eux se réfugiaient dans les villes où la misère était là aussi le lot commun. Beaucoup tentèrent leur chance en émigrant vers les autres pays d’Europe ou vers l’Amérique latine.

Mais il restait en Espagne une main-d’œuvre très bon marché dont les capitalistes, c’est-à-dire les grands propriétaires fonciers, le patronat de l’industrie, du bâtiment, des mines et des banques, se donnèrent les moyens d’exploiter le travail. L’État mettait à leur disposition les capitaux disponibles. Notamment au travers d’une structure au fonctionnement opaque, l’Opus Dei, qui mêlait derrière une façade religieuse des représentants de l’Église, de l’armée et des milieux d’affaires. De nombreuses tractations financières s’y décidaient dans le plus grand secret.

Par ailleurs, l’État protégeait les banquiers qui prêtaient des capitaux en prenant des risques. Ce n’était pas nouveau en Espagne. Les banquiers, depuis le milieu du 19e siècle, bénéficiaient, entre autres privilèges, de la garantie automatique par l’État des prêts qu’ils accordaient. Si l’emprunteur ne remboursait pas sa dette, l’État payait. Finalement le banquier et l’emprunteur étaient protégés. L’économie pouvait tourner. Le banquier pouvait prêter sans souci à ses proches, ses protégés, ses amis politiques : la corruption avait de beaux jours devant elle.

Enfin, dernière protection pour les exploiteurs : l’État mettait militaires, policiers, juges et gardiens de prison ainsi que les structures syndicales verticales directement liées à lui, au service des exploiteurs pour écraser tout risque de contestation.

 

1960-1975 : le BTP et l’immobilier, secteurs privilégiés de l’essor économique

Dans ce contexte d’un pays où la guerre civile avait entraîné des destructions et désorganisé le fonctionnement de l’économie, une place de choix revint aux entreprises du bâtiment et des travaux publics (BTP) qui avaient mission de reconstruire des quartiers ou des villes, de remettre en route des usines, de rénover les moyens de communication. Parents ou souvent alliés de toujours des banquiers, les leaders du secteur, Koplowitz par exemple, furent les premiers à bénéficier des capitaux disponibles. La politique de l’État, qui visait à favoriser l’accession à la propriété, leur offrait par ailleurs une clientèle populaire, qui avait conscience qu’en achetant son logement elle s’endettait pour longtemps. Mais l’impulsion décisive vint dès le milieu des années 1950 avec l’extension du tourisme, qui permettait l’entrée de devises à un moment où le gouvernement franquiste menait une politique visant à protéger de la concurrence les capitalistes espagnols. Les « urbanisations », où les touristes trouvaient soleil, mer et séjours à bon marché, commencèrent à se développer.

Peu à peu, le régime franquiste choisit d’ouvrir la porte aux investissements étrangers attirés par le bas coût de la main-d’œuvre du pays. Cela entraîna un développement de la métallurgie, de la chimie, de l’électricité et de l’électronique. Mais c’est surtout l’industrie automobile qui créa les plus grosses entreprises. À la fin des années 1950, Renault avait choisi de fabriquer des 4 CV à Valladolid, dans l’espoir que cette voiture bon marché trouverait des acheteurs à revenus faibles en Espagne. Puis Citroën s’installa à Vigo, et Ford à Valence. En 1960, FIAT créa SEAT dans la région de Barcelone, une entreprise industrielle de plusieurs milliers de travailleurs qui entraîna le développement d’autres moyennes et petites entreprises. Elle devint le symbole d’une possibilité d’industrialisation. Et, quelques années plus tard, elle devint le symbole de la force que pouvait représenter le prolétariat, même sous un régime dictatorial.

Mais dans ces années 1960, l’isolement de l’Espagne et l’archaïsme de ses infrastructures incitaient encore les grandes dynasties financières issues souvent de l’aristocratie foncière à privilégier les investissements où le profit restait le plus sûr, le plus rapide et le moins soumis à la concurrence internationale. Comparés aux autres secteurs, le BTP et l’immobilier présentaient l’avantage de faire fructifier rapidement les investissements, surtout à partir du moment où ils bénéficiaient de l’aide directe ou indirecte de l’État. Par ailleurs, les terrains disponibles abondaient et les moyens de séduire les autorités locales, à différents niveaux, ne manquaient pas. Les promesses de développer les moyens de communication ou d’implanter des complexes touristiques, en échange d’une mise à disposition de terres inexploitées que possédaient les grands propriétaires terriens, qui d’ailleurs vivaient en ville, étaient des arguments convaincants.

Les zones rurales, où des millions de paysans vivaient toujours dans la misère, fournissaient une main-d’œuvre locale prête à accepter des salaires de misère et des conditions de travail déplorables, et disposée à s’adapter à la mobilité exigée en fonction des chantiers. Les ouvriers, les jeunes des quartiers pauvres des villes de province et des banlieues étaient prêts à tout pour échapper au chômage. Le patronat qui choisissait d’investir dans ce secteur pouvait espérer dégager rapidement des profits. La réalité dépassa ses espoirs. Ce fut le terreau de la fortune pour des dynasties de l’aristocratie et de la bourgeoisie d’affaires comme la famille Botin, qui est à la tête de la banque de Santander, ou la famille Koplowitz fondatrice du groupe FCC, numéro un dans la construction et les travaux publics.

En effet, les groupes capitalistes de ce secteur ne se sont pas contentés d’aménager quelques régions touristiques. Entre 1960 et 1975, dans toutes les zones côtières et îles qui pouvaient vendre le soleil et la mer en toute saison, les promoteurs, main dans la main avec les entreprises du BTP et les sociétés vivant du tourisme, firent pousser comme des champignons des complexes immobiliers pour touristes. Certains avaient les dimensions de villes entières et d’importantes infrastructures. En 1972, ce marché concernait 33 millions de visiteurs venus de tous les pays d’Europe, mais aussi d’autres continents. Le retour sur investissement était rapide.

Ce secteur était d’autant plus profitable qu’il permettait des échanges importants de devises avec les pays étrangers, à une époque où la dictature imposait toujours une politique protectionniste, et donc le contrôle des changes, qui entravait le développement et la modernisation de la vie économique du pays. Au travers de ce secteur, l’Espagne se hissait au rang des autres puissances européennes, dans l’espoir de s’acheminer vers une une intégration à la Communauté économique européenne (CEE).

 

1975-1982 : une transition sans à-coups, pilotée par la droite

Le 20 novembre 1975, Franco mourait. Les représentants politiques de la dictature, soucieux de ne pas voir se produire en Espagne la crise sociale et politique qu’avait traversée le Portugal en 1973-1974, à la fin de la dictature salazariste, travaillaient à mettre en place des institutions et un fonctionnement qui garantiraient l’ordre social tout en donnant satisfaction aux aspirations démocratiques de la grande majorité de la société. Cette réforme était d’autant plus nécessaire que la CEE exigeait de l’État espagnol qu’il adopte des institutions parlementaires. Il fallait donc que les partis politiques trouvent leur place et soient représentés dans les institutions nationales et régionales. Enfin, il fallait que soient reconnues et légalisées des organisations syndicales représentatives capables de négocier les revendications du monde du travail tout en contrôlant les travailleurs.

La tâche n’était pas simple. Du côté de la droite et de l’extrême droite, les partisans du maintien d’un pouvoir fort se montraient vindicatifs et menaçants. Du côté des classes populaires et des milieux militants qui, malgré la répression, avaient su organiser des luttes et reconstituer dans la clandestinité les partis et les syndicats de gauche, l’espoir d’un véritable changement était grand. Comme était largement partagée la conviction que la fin du franquisme ouvrirait la porte à plus de justice sociale.

Une autre difficulté pour les hommes politiques issus du sérail franquiste, qui restaient aux commandes dans cette période de transition à risques, c’était la conviction qu’aucun parti de droite, fût-il paré de l’étiquette centriste et démocratique, n’était susceptible d’obtenir sur le plan électoral une majorité parlementaire. La conscience de ce problème conduisit Adolfo Suarez, un politicien issu du même sérail franquiste que ceux qui l’entouraient, à négocier avec les représentants de l’armée et les responsables des différents partis un compromis qui stabilisa la situation. Ils conclurent que le régime serait une monarchie parlementaire, que seuls les partis qui reconnaissait la légitimité de Juan Carlos seraient légalisés.

La pilule était dure à avaler pour le PCE, pour lequel l’instauration d’une république était une revendication essentielle. Et ce renoncement ne fut ni le seul, ni le plus lourd de conséquences. Car pour être reconnu comme un parti à part entière, il fallait aussi qu’en signant en 1977-1978 le Pacte de la Moncloa, ses dirigeants s’engagent à ne pas compromettre la paix sociale. Ils cédèrent à toutes ces exigences. Et pourtant cette période était marquée par un développement des luttes et des grèves, animées par les militants bien souvent liés au PCE. Cette abdication fut ressentie par la base comme une trahison. Elle fit le lit du second parti de gauche, le PSOE, qui n’avait jamais été le fer de lance de la lutte contre le patronat et le régime franquiste, et dont la direction revint d’exil en 1976. Dès lors, le PCE alla d’échec électoral en échec, tandis que le PSOE progressait sur la route du pouvoir.

Cette évolution n’était pas un hasard, mais le résultat d’une politique calculée d’Adolfo Suarez, président du gouvernement de 1976 à 1981, et des hommes de droite et du centre qui l’entouraient. Et le numéro 1 du PSOE, le jeune Felipe Gonzalez, devint en décembre 1982 le chef du gouvernement, après les élections législatives du 28 octobre où son parti, avec 48 % des voix, avait remporté la majorité absolue avec 202 députés, pendant que le PCE obtenait, au désespoir de ses militants, 4,02 % des voix et quatre sièges seulement. C’est ainsi que Felipe Gonzalez est devenu l’incarnation de cette « transition » réussie. D’autant plus réussie aux yeux de la bourgeoisie que le PCE se trouvait marginalisé. Le chef du PSOE s’était mis ouvertement au service des capitalistes, en prévenant dans sa campagne qu’il ne chercherait pas à satisfaire les revendications économiques des classes populaires, auxquelles il promettait simplement que son gouvernement serait un rempart contre toute remise en cause des institutions parlementaires.

Le 1er décembre 1982, quand il s’installa au pouvoir, la messe était dite et une page était tournée pour les classes possédantes. Comme ses voisins, l’Espagne s’orientait vers l’alternance gouvernementale. Elle s’engageait, comme le rêvait la bourgeoisie espagnole, vers son entrée dans la CEE en 1986, puis dans la zone euro en 1999. Capitalistes, industriels, banquiers, négociants et politiciens à leur service espéraient aussi que les sacrifices imposés au monde du travail passeraient d’autant plus facilement que le pouvoir qui les décidait portait une étiquette de gauche.

 

1982-1996 : le PSOE au service du patronat et des financiers

Dès son arrivée au pouvoir, Felipe Gonzalez fit la preuve qu’au niveau économique et financier les désirs du patronat et des banquiers étaient pour lui des ordres. Il s’engagea rapidement dans une restructuration des secteurs économiques insuffisamment rentables pour la bourgeoisie. Les mines de fer, de charbon, les chantiers navals et l’industrie textile étaient les plus concernés. Felipe Gonzalez avait évoqué lors de son élection la création de 800 000 emplois. Pour que tout aille bien, il fallait, disait-il, procéder aux reconversions industrielles que le gouvernement justifiait en invoquant les conséquences de la crise industrielle des années 1970. Des vagues de licenciements se succédèrent. De 1982 à 1986, 83 000 emplois furent supprimés, soit plus de 10 % des emplois industriels. Dans diverses régions comme les Asturies, le Pays basque, le Levant, la zone Sud de Madrid ou la région de Cadix, des zones entières se transformèrent en friches industrielles. Diverses entreprises publiques virent leurs effectifs se réduire.

Les créations d’emplois dans l’automobile, l’électronique, les télécommunications ou l’informatique ne compensaient pas les vagues de licenciements. Quant à la création d’emplois promise, elle se traduisait avant tout par le développement du travail précaire. Des mesures d’« assainissement » du secteur bancaire furent prises en procédant à des fusions au cours desquelles le gouvernement décida qu’il épongerait une partie des dettes des banquiers. Ces cadeaux étaient destinés à mettre les plus importants groupes financiers du pays en situation d’investir largement et de se préparer à tirer un maximum de profits de l’entrée de l’Espagne dans la CEE en 1986. Il s’agissait de permettre aux capitalistes du BTP et de l’immobilier de réinvestir largement dans un secteur aux marchés prometteurs.

De gigantesques investissements commandités par l’État ou les pouvoirs régionaux se multiplièrent avec la construction d’infrastructures, de ports et d’aéroports, d’autoroutes. Il fallait accueillir les touristes. Il fallait aussi aménager les équipements des villes à accueillir des manifestations internationales comme les jeux Olympiques de Barcelone et l’exposition universelle de Séville en 1992 – autant de manifestations de prestige présentées comme le symbole de la réussite et de l’intégration à l’Europe.

Dans la même période, les crédits de la Politique agricole commune (PAC) représentèrent une nouvelle manne qui, loin d’aller aux petits paysans, bénéficiait aux grandes exploitations espagnoles ou étrangères qui s’implantaient dans le sud du pays. Acheminer ces productions vers les autres pays d’Europe dans des délais rapides entraîna la construction d’un réseau autoroutier nécessaire aux grandes sociétés de transport, réseau qui permettait, par exemple, de faire le trajet Séville-Oslo sans interruption et dans des délais records.

Mais l’emballement du développement du secteur touristique immobilier devint disproportionné par rapport aux besoins dans ce secteur. La demande de séjours longs cessait de croître, alors que les capitalistes continuaient de miser sur leur progression, en anticipant sur les ventes possibles qui ne se concrétisaient pas toujours, provoquant des faillites en cascade. Les capitalistes de l’immobilier misèrent alors sur l’extension d’un autre secteur, celui du marché déjà très important des familles populaires espagnoles qui aspiraient à l’achat de leur logement. Entre 1982 et 1995, des millions de familles acquirent leur logement à des prix accessibles pour ceux qui avaient des revenus stables. Les emprunts étaient à taux variables, précisaient les contrats ; mais les taux initiaux étaient faibles et les emprunts donnaient lieu à des déductions fiscales qui rendaient les opportunités très séduisantes. Ils s’étalaient sur vingt ou trente ans. Cette accession à la propriété agit comme un facteur de stabilité sociale.

 

Depuis 1996, droite et gauche sauvegardent les profits des capitalistes

La menace de voir se développer une crise de l’immobilier, lourde de conséquences pour l’équilibre financier des banques et de l’État, fut longtemps niée par les dirigeants qui se succédèrent aux commandes du pays, alors qu’ils connaissaient parfaitement la gravité de la situation. José María Aznar du Parti populaire (PP), de 1996 à 2004, puis José Luis Rodríguez Zapatero du PSOE de 2004 à 2011, et par la suite Mariano Rajoy, du PP, ont mené la même politique.

Dès la période 1995-2005, les secteurs de la construction et de l’immobilier entraient dans un cycle infernal. Depuis plusieurs années, les marchés stagnaient. Pour en compenser les conséquences, les sociétés immobilières et les banquiers augmentèrent les prix, qui subirent une hausse de près de 91 %. Or à cette époque, l’augmentation déjà sensible du chômage réduisait les revenus des classes populaires. Pour tenter d’élargir le marché, les sociétés immobilières et les banques proposaient des emprunts hypothécaires sur une plus longue durée : trente, quarante puis cinquante ans. Les garanties qu’ils exigeaient étaient de moins en moins contraignantes. Mais en même temps ils augmentaient les prix pour compenser la baisse de la demande. Les invendus se multipliaient, provoquant des faillites en chaîne et le développement d’un chômage dramatique dans le bâtiment. Des sociétés écrans rachetaient des invendus, interrompaient des chantiers et spéculaient. Les capitalistes du secteur immobilier et les banques, qui avaient si largement consenti des prêts à long terme, brassaient des capitaux fictifs dans des opérations à court terme et jouaient tout cet argent sur les marchés boursiers. Les banques renflouaient les sociétés capitalistes en faillite, puis frappaient à la porte de l’État pour être elles-mêmes renflouées. Le cycle infernal qui alimentait la bulle immobilière et allait conduire à son éclatement était largement entamé.

Dans les années 2005-2007, pour tenter de juguler les conséquences de l’effondrement immobilier, les grands groupes du BTP (OHL, Acciona, Sacyr Vallehermoso, FCC) espéraient que leur puissance financière les mettrait en situation de contrôler des entreprises du secteur énergétique. Ils se lancèrent à la conquête des groupes pétroliers d’Amérique centrale et d’Amérique latine, à l’instar de Repsol et Iberdrola. Mais au bout de cinq ans, la plupart de ces grands groupes durent constater la faillite de cette aventure, dont les banques couvrent les conséquences financières.

Et pendant ce temps, la bulle immobilière éclatait : immeubles invendus, hypothèques non payées, faillites à tous les niveaux. Les banques rachetaient les actifs toxiques ; elles achetaient les immeubles vides. Elles consentaient de nouveaux prêts aux groupes les plus puissants et se faisaient renflouer par l’État, qui lui-même appelait au secours les institutions européennes.

***

La crise en Espagne, comme dans tous les autres pays, est un gigantesque gâchis des richesses de la société aux dépens des classes populaires. La progression de l’économie espagnole entre 1975 et 2007 est allée de pair avec une offensive du patronat et des gouvernements, de gauche comme de droite, pour augmenter les profits et la rentabilité des entreprises. Mais ce sont les travailleurs qui en ont payé le prix. Car au cours de ces années, les réformes du droit du travail qui se sont succédé ont toutes visé à rendre plus faciles et moins coûteuses les procédures de licenciement et à développer l’emploi précaire.

Il y a eu, il est vrai, dans la période 2002-2007 une relative amélioration du pouvoir d’achat pour la partie de la classe ouvrière qui avait un emploi stable. Par ailleurs, dans cette même période le développement des services publics permettait d’envisager la vie quotidienne, l’éducation des enfants, la maladie, la vieillesse avec un peu de sérénité. Du moins aussi longtemps que l’embellie durait. Mais dès que se manifestèrent des signes de l’aggravation de la crise, dès que les profits parurent menacés, les capitalistes ont réagi en exigeant des liquidités de la part des banques et des pouvoirs publics en même temps qu’ils imposaient des sacrifices aux travailleurs.

Les réformes de la législation du travail censées empêcher l’aggravation du chômage contribuèrent à l’aggraver. En 2013 il y avait plus de 5 millions d’actifs au chômage, soit un taux record de 26 % de la population active, et près de 50 % dans la jeunesse. La Banque d’Espagne considérait que la crise de l’immobilier devait mettre plus de dix ans à se résoudre. Autant de faits et de prévisions qui montrent l’impasse dans laquelle les capitalistes ont entraîné la société espagnole.35

 

 

Le mouvement des indignés

Le mouvement des Indignés (Indignados en espagnol) ou Mouvement 15-M est un mouvement assembléiste et non violent né sur la Puerta del Sol, en Espagne, le 15 mai 2011, rassemblant des centaines de milliers de manifestants dans une centaine de villes, se prolongeant par divers modes d’action (campements, marches) jusqu'à aujourd’hui. S’en est suivi une série de manifestations pacifiques, rassemblant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes, organisées sur les réseaux sociaux et des sites web dont ¡Democracia Real Ya! (Une vraie démocratie, maintenant), auxquels se sont joints de 200 à 500 organismes soutenants, parmi lesquels les collectifs ATTAC, Anonymous, NoLesVotes et Juventud Sin Futuro (« Jeunesse sans avenir »).

Ce mouvement, inédit par son ampleur et ses revendications, se poursuit encore actuellement. Régulièrement, des manifestants ou des organisations se réclament des Indignés. La principale manifestation est la journée mondiale des Indignés, le 15 octobre 2011. Et le 12 mai 2012, des centaines de milliers de manifestants se sont réunis, principalement en Espagne, pour fêter le premier anniversaire du mouvement. En septembre 2012, la manifestation Rodea el Congreso (« prise du Parlement »), cependant pas directement liée aux initiateurs du mouvement 15M, a rassemblé des dizaines de milliers de manifestants en Espagne.

Le nom des indignés a été donné par les médias et inspiré du titre du manifeste Indignez-vous !, écrit par Stéphane Hessel, connaissant alors d'importantes ventes en Espagne. Les manifestants se réfèrent plutôt au sigle 15M (pour 15 mai, date de commencement du mouvement). Le mouvement se réclame des influences du Printemps arabe, ainsi que de celles du mouvement Geração à rasca du 12 mars au Portugal et des mouvements grecs et islandais de 2008. Le mouvement s'est progressivement répandu, avec des variations dans les revendications et en intensité, en Grèce, moins intensivement dans le reste de l'Europe, puis en Israël, avec la révolte des tentes, et aux États-Unis avec le mouvement Occupy.

 

Contexte espagnol

Au début de 2011, des dizaines de petits groupes protestataires ou revendicatifs dénoncent les mécanismes de la crise espagnole, le renoncement de la classe politique à défendre les idéaux des droits de l’homme, la passivité des électeurs, et appellent à mobilisations. Sont cités l’assemblée des centres éducatifs de Madrid, dans le quartier de Vallecas, en mars ; le mouvement Jóvenes sin futuro (« Jeunesse sans futur »), qui naît en janvier 2011, et avec une organisation à la base rassemble 5 000 manifestants le 7 avril ; et quelques autres manifestations où l’esprit dirigiste, hiérarchique, était absent.

En pleine campagne pour des élections municipales espagnoles de 2011, ces petits groupes se réunissent pour appeler à une manifestation le 15 mai, qui finit sur la symbolique place de la Puerta del Sol.

 

Motivations

Bien que les manifestants forment un groupe assez hétérogène, ils ont en commun un désaveu des citoyens envers la classe politique, la volonté d'en finir avec le bipartisme politique entre les deux principaux partis, Parti populaire (PP) et parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), et avec la corruption. Les membres du mouvement du 15M sont majoritairement des jeunes (entre 20 et 35 ans), diplômés, connaissent l’anglais et sont nés avec une souris entre les mains ; ils sont accoutumés à l’usage de l’informatique pour mettre en forme et communiquer des informations, ce qui est un point commun avec le Printemps arabe. Dotés d’esprit critique, ils ne sont pas portés à l’affrontement. Ayant été éduqués dans cet esprit, ils tiennent pour acquis que tous les hommes disposent de certains droits : liberté, égalité, droit à une vie digne (logement, travail, et tout ce qui concourt à des chances égales dans la vie). Mais en vieillissant, ils ont appris que la réalité était différente, et que les efforts des générations précédentes pour construire une société plus juste avaient été détruits. Cependant, parce que les idéaux des Indignés sont universels, ils rassemblent au sein de la jeunesse tout le précariat, mais aussi plusieurs générations.

On retrouve la volonté d’en finir avec la « dictature des marchés » et ses conséquences sociales, environnementales, sur le vivre-ensemble et la démocratie. Mais surtout, il cherche à se démarquer des mouvements précédents en pratiquant la désobéissance civile et surtout la non-violence, voulant éviter que des revendications qu’il estime justes soient délégitimées par un enchaînements d’actions violentes entre la police et les manifestants (quel que soit le camp à l’origine de la première violence). Il met en avant le fait de n’avoir ni représentants ni porte-parole.

Les sensibilités des manifestants varient beaucoup, on retrouve certaines personnes qui réclament seulement un peu plus de compréhension de la part de la classe politique, d'autres veulent une réforme de la loi électorale, d'autres encore désirent une révolution citoyenne qui déboucherait sur la création d'une véritable démocratie.

Le mouvement s'accompagne notamment d'une réflexion critique quant aux systèmes politiques contemporains. Ainsi des concepts comme oligarchie, démocratie représentative, démocratie directe, mandat impératif ou encore aristocratie sont employés. Des questions se posent quant aux revendications du mouvement : doivent-elles porter seulement sur les systèmes politiques, en proposant de réelles démocraties, ou doivent-elles comprendre des propositions sociales et économiques ? Le débat est notamment important sur le forum du mouvement français et en Espagne des critiques fusent quant à l'éparpillement des revendications : « Des demandes unitaires de « démocratie réelle », on serait passé à une collection de chapelles. Ici les féministes, là les animalistes, plus loin les Sahraouis… »

En Espagne, les revendications sont débattues dans les assemblées générales sous proposition de comités. Ainsi un manifeste de propositions a été produit par le campement madrilène : il y est notamment question du respect des droits de base, à savoir : le logement, le travail, la culture, la santé, l'éducation, la participation politique, la liberté de développement personnel et le droit à des produits de première nécessité. La plate-forme a aussi un manifeste.

 

L'appel du 15 mai 2015

Le mouvement a commencé par un appel à manifester, pacifiquement, dans 58 villes espagnoles, le 15 mai 2011, afin de revendiquer un changement dans la politique espagnole. Les manifestants considèrent que les partis politiques ne les représentent pas et ne prennent aucune mesure en leur faveur. Ces manifestations se produisent à l'approche des élections municipales, fixées au 22 mai 2011. Selon la presse, elles sont en relation avec la crise économique, le livre Indignez-vous !, de Stéphane Hessel, l'exemple du Printemps arabe, ainsi que celui du mouvement Geração à rasca du 12 mars au Portugal et des mouvements grecs et islandais de 2008. Le mouvement est aussi souvent comparé à Mai 68 malgré les propositions concrètes avancées par « los indignados. »

L’appel est lancé à un moment où la jeunesse espagnole est plus diplômée que jamais et que, selon l'agence Metroscopia, 89 % des Espagnols croient que les partis politiques ne pensent qu'à eux-mêmes. Beaucoup de manifestants sont jeunes, ces derniers étant deux fois plus touchés par le chômage que le reste de la population (44 % contre 21 % en mars 2011) mais on peut voir aussi des travailleurs, des cadres, des personnes âgées et même de nombreuses familles. Tous ont rappelé la nature pacifique des manifestations.

Les indignés en général, comme les appelle la presse, et l'organisation citoyenne ¡Democracia Real Ya! en particulier, se sont désolidarisés publiquement des divers incidents qui se sont produits pendant ces manifestations à Grenade.

 

 

Pensée du mouvement

Le mouvement des indignés est vu comme en cours de renouvellement du corpus intellectuel de gauche en Espagne par Philippe Gorcuff.

Un des éléments prégnants du mouvement est la volonté de transcrire les discours politiques dans la réalité, de mise en pratique immédiate de la théorie politique. De cette volonté découlent beaucoup de caractéristiques suivantes, mises en application grâce à un esprit de profond respect mutuel (lui aussi revendiqué) :

  • le mouvement est horizontal, c'est-à-dire qu'aucune hiérarchie n'existe entre les membres du mouvement, qui sont tous protagonistes ;
  • l’égalité du temps de parole ou la publication sous licence libre des livres du mouvement ;
  • certains auteurs du mouvement modifient l’orthographe pour éviter l’emploi du genre masculin comme neutre (avec l’emploi du @ comme contenant à la fois le o du masculin et le a du féminin), cependant chacun est laissé libre d’utiliser les règles classiques ;
  • le mouvement n'est pas lié à un parti politique ou à une organisation syndicale ;
  • le mouvement est non violent et appelle à la désobéissance civile ;
  • le mouvement transcende les classes ;
  • c'est, avec l’anarchisme, le plus important mouvement progressiste dénonçant le parlementarisme. Les participants dénoncent en effet le manque de représentativité des partis politiques ;
  • c'est un mouvement qui a connu une exportation rapide et de grande ampleur, même si le terme exportation est parfois contesté puisque des mouvements sont nés simultanément et spontanément dans différentes villes à travers le monde et que l'on parle parfois plutôt d'un effet traînée de poudre ;
  • il est le mouvement social le plus important en Espagne depuis la chute du franquisme ;
  • la spontanéité du mouvement et son organisation efficace.

 

Revendications

Les médias en général ont présenté le mouvement comme n’ayant pas de programme, ou ne portant pas de revendications claires. Or, le mouvement présente dès le départ des demandes, mais plus larges que des revendications visant à une amélioration ponctuelle de la situation sociale : son ambition assumée est de « changer le monde », ce qui passe par la fin de la société de consommation pour une société redistributrice, garantissant des conditions de vie dignes à chacun.

  • entamer une prise de conscience sur la nature oligarchique des systèmes politiques ;
  • réformer le système économique et financier ;
  • lutter contre l'austérité ;
  • lutter contre la corruption ;
  • réformer les systèmes politiques ;
  • faire une révolution citoyenne ;
  • donner une place médiatique aux citoyens ;
  • exiger et créer de véritables démocraties.

 

Fonctionnement

Les indignés adoptent un mode de fonctionnement assembléiste, dont les modalités permettent de débattre à plusieurs milliers (5000 le 29 mai place de Catalogne à Barcelone, ou selon le protocole diffusé par l’assemblée de la Puerta del Sol, entre 20 et 30 000).36

 

 

Le Mouvement des Indignés est surnommé le « Mouvement 15M ».

 

15 = O

 

15M = MO

 

Le Mouvement a débuté en 2011.

 

20 = T

 

15M 20 = MOT

 

11 = ONZE

 

Les Indignés ont entamé une prise de conscience sur la nature oligarchique des systèmes politiques et ils exigeaient de créer une véritable démocratie. Les Indignés veulent jouer à ONZE sur le terrain contrairement aux capitalistes qui excluent la totalité de l'équipe pour appliquer leur système de JE.

Dieu nous donne désormais comme MOT d'ordre de jouer à ONZE afin de bâtir une vraie démocratie dans laquelle chaque membre de l'équipe aura un rôle à jouer.

 

Le Mouvement des Indignés a débuté le 15 mai 2011 (15 5 2011).

 

15x5x20 = 1500

 

Charles QUINT est né en 1500.

 

QUINT = UNIT

 

Pour vivre enfin dans une vraie démocratie, nous devons renverser la dictature du RICHE, et pour y parvenir, nous devons jouer à 11 en faisant preuve d'UNITÉ sur le terrain lorsque nous mettrons en place l'économie révolutionnaire, dont la réussite montrera à tous le citoyens qu'il existe une alternative au nazi-capitalisme. Nous devrons ainsi jouer collectivement en achetant les marques de l'économie révolutionnaire et nous essaierons d'exporter notre révolution en Espagne, car Dieu nous demande de nous unir avec tous les peuples afin de ne faire QU'UN seul et même peuple pour combattre plus efficacement le système capitaliste.

 

15 MAI = 15x13x1x9 = 1755

 

Montesquieu est mort en 1755.

 

Le Mouvement des Indignés a débuté le 15 mai 2011.

 

15 MAI 20 = 15x13x1x9x20 = 35100

 

Montesquieu est mort le 10 février 1755 (10 2 1755).

 

10x2x1755 = 35100

 

Nous obtenons une nouvelle fois le nombre 35100.

 

Dieu associe le Mouvement du 15 Mai à Montesquieu car les Indignés espagnols exigeaient de mettre en place une véritable démocratie afin de donner une place aux citoyens dans la prise de décision politique. Montesquieu est à l'origine de la séparation des pouvoirs qui est un principe de répartition des différentes fonctions de l'État, qui sont confiées à différentes composantes de ce dernier. L'objet de cette séparation est d'avoir des institutions étatiques qui respectent au mieux les libertés fondamentales des individus. La séparation des pouvoirs est ainsi devenue un élément essentiel des démocraties représentatives.

La séparation des pouvoirs a été, pour l'essentiel, théorisée par Locke et Montesquieu ; on retient en France le plus souvent la classification de Montesquieu définie dans L'Esprit des Lois :

  • le pouvoir législatif, confié à un Parlement (ou législateur), à savoir, en France, l'Assemblée nationale ainsi que le Sénat ;
  • le pouvoir exécutif, confié à un gouvernement composé d'un Premier ministre et des ministres, à la tête duquel se trouve un chef d'État et/ou de gouvernement ;
  • le pouvoir judiciaire, confié aux juridictions, même si d'après la Constitution française de 1958 on ne parle pas de « pouvoir » mais « d'autorité » judiciaire. En France, le pouvoir judiciaire se subdivise en deux ordres juridiques distincts : d'une part l'ordre judiciaire, chargé de trancher les litiges entre particuliers, d'autre part l'ordre administratif, compétent pour trancher les litiges opposant l'Administration et les particuliers. Pour éviter la confusion et inclure le juge administratif, l'on parle parfois en France de « pouvoir juridictionnel ».37

 

Or ce système ne fonctionne plus aujourd'hui car les pouvoirs exécutif, législatif et bien souvent judiciaire, se trouvent entre les mains des puissances de l'argent. La démocratie ne se résume plus qu'à déposer un bulletin de vote dans l'urne tous les 5 ans et puis c'est tout, les capitalistes et la bourgeoisie se chargent ensuite de diriger le pays sans que les citoyens ne puissent intervenir dans la prise de décisions, comme nous avons pu le constater avec l'adoption en force de la loi Travail en 2016, alors que 70 % des citoyens y étaient opposés. C'est en particulier ce manque de démocratie que le Mouvement des Indignés dénonçait, et il désirait entamer une prise de conscience sur la nature oligarchique des systèmes politiques, lutter contre la corruption, faire une révolution citoyenne en donnant une place médiatique aux citoyens. Les peuples étant complètement évincés des prises de décision au détriment d'une poignée d'aristocrates qui vivent dans un monde totalement différent de celui de la majorité de la population. Dans le système actuel, les hommes politiques peuvent frauder le fisc et détourner des millions d'euros en gardant le droit d'exercer un mandat public après une brève période de mise à pied. Le système est corrompu. Il n'y a plus de séparation des pouvoirs. « La réalité, c’est que l’État et dans une plus large mesure les partis dominants ne sont en fait que les défenseurs et les garants politiques et institutionnels de la classe économique dominante.

Déjà Karl Marx, en analysant les pouvoirs politiques français et anglais au XIXe siècle constata que les États n’étaient que les ''fondés de pouvoirs du capital''. Car en effet, derrière les discours prônant la défense de l’intérêt général et collectif, c’est l’intérêt d’une petite poignée d’industriels, de financiers, de banquiers, de rentiers qui est savamment servi par le pouvoir politique. Les États, dans le système capitaliste et notamment dans les pays occidentaux, jouent en quelque sorte le rôle de zone tampon afin de protéger le pouvoir économique. L’hyper importance accordé au pouvoir parlementaire et surtout exécutif tend à diriger la colère des peuples vers les politiques, qui ne sont en fait que les serviteurs et les laquais du pouvoir économique et financier.

 

Nous le voyons bien, le système politique qui domine dans les pays occidentaux est un système totalement verrouillé, cadenassé qui ne laisse que des miettes à la pensée émancipatrice et alternative. La classe dominante, consciente de ses intérêts et des moyens pour parvenir à ses fins dispose de nombreux leviers d’asservissement comme les médias pour légitimer des politiques destructrices qui vont à l’encontre des peuples. Il est donc aujourd’hui urgent de remettre la démocratie au centre du jeu et de la renvoyer à ce qu’elle est vraiment dans les pays occidentaux, c’est-à-dire un instrument de domination politique et idéologique utilisé par la classe possédante à des fins d’assujettissement des citoyens. Dans un moment de crise institutionnelle, politique et économique sans précédent dans nos pays, il est essentiel de revenir au sens premier des MOTS et de leur rendre leur véritable signification, leurs lettres de noblesse. Car les MOTS démocratie, citoyenneté, politique sont aujourd’hui monopolisés et accaparés par ceux qui en sont les fossoyeurs. Monopolisés par les professionnels de la politique à des fins électorales.

Dans un système dominé par la dictature de la pensée unique, par les média-mensonges et les manipulations quotidiennes, par l’idée que l’austérité et le néolibéralisme sont les seules possibilités envisageables pour le futur, par l’idée que le capitalisme et son corollaire la démocratie représentative sont les seules structures économiques et politiques possibles pour l’humanité, il est primordial de penser et d’imaginer un système où la démocratie prenne tout son sens en tant que pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple et non pouvoir d’une élite.

Citoyenneté comme exercice direct et commun de la puissance souveraine par l’intérêt du peuple porté vers la chose publique. Politique comme la libre association de citoyens en vue de gérer et d’organiser la vie dans la cité et non ces batailles mesquines entre politiciens carriéristes. Penser, réfléchir, analyser sont aujourd’hui devenus des efforts considérables tant les messages de propagande véhiculés par les médias dominants aux mains, on le sait, de grands industriels et de banquiers sont puissants et poussent nombre de gens à la résignation dans une ambiance de morosité. Mais il serait vain de réclamer une plus grande participation des citoyens dans les affaires publiques de demain sans remettre fondamentalement en cause le système économique dominant. En somme, pas de démocratie politique sans démocratie économique. Pas de véritable démocratie sans bouleversement puis effondrement du capitalisme. Car comme le disait Marx : ''la domination politique du producteur ne peut coexister avec la pérennisation de son esclavage social.'' »38

 

 

Juan Carlos 1er

 

Juan Carlos Ier d’Espagne, né le 5 janvier 1938 à Rome (Italie), a régné pendant 38 ans en Espagne de 1976 à 2014.

 

Coût de la monarchie espagnole

La monarchie espagnole perçoit de l'État environ 10 millions d'euros par an. Selon le quotidien espagnol El Economista, son coût réel est de 25 millions d'euros si l'on inclut l'entretien des édifices royaux, celui du yacht et du parc automobile du roi Juan Carlos, ainsi que les 5,8 millions d'euros versés aux 130 fonctionnaires à son service. Selon La Dépêche du Midi : « Le roi, Juan Carlos Ier, perçoit 266 436 euros par an, soit quatre fois plus que le chef du gouvernement. Le prince Felipe, 45 ans, touche 127 636 euros annuels ».39

« Néanmoins, selon le colonel à la retraite Amadeo Martínez Inglés, spécialiste de la Maison royale et critique de Juan Carlos I, le coût réel de la monarchie s’élève à plus de 560 millions d’euros par an. Au budget initial directement alloué à la Casa Real, il convient d’ajouter les budgets du Ministère de la Présidence (administration royale, réceptions, préservation du patrimoine national réservé à l’usage de la famille royale), du régiment de la Garde Royale et des forces armées chargées de la protection du Roi lors de ses déplacements ainsi que de toute la logistique, du coût que représente de la sécurité de la Casa Real dont est chargé le Ministère de l’Intérieur, des frais de déplacement à l’étranger (Ministère des Affaires étrangères), du coût du personnel de la Casa Real (372 employés), etc..

Le New York Times a estimé la fortune personnelle du Roi d’Espagne à près de 2 milliards d’euros.

 

Guerre en Irak

En 2003, Juan Carlos, chef des Forces Armées, décide d’impliquer l’Espagne dans la guerre contre l’Irak, illégale aux yeux du Droit International, faisant fi de la volonté du peuple espagnol, opposé dans son immense majorité à ce qu’il considère comme étant une agression d’un pays souverain pour contrôler ses ressources énergétiques.

 

Le règne de Juan Carlos ébranlé par des scandales

En avril 2012, Juan Carlos I est victime d’une fracture de la hanche lors d’un safari au Botswana. De nombreuses voix se sont alors élevées contre ce voyage qui a coûté plusieurs dizaines de milliers d’euros au contribuable espagnol alors que le pays traversait l’une des pires crises économiques de son histoire, et que de nombreuses gens, surtout les catégories les plus vulnérables, étaient abandonnées à leur sort par un gouvernement qui avait décidé de faire des politiques d’austérité une priorité et de démanteler tout le système de protection sociale. Pour redorer son blason, le Roi a présenté ses excuses à la nation – fait unique dans l’histoire de son règne – le 18 avril 2012 : « Je suis profondément désolé. J’ai commis une erreur et cela ne se reproduira pas ». Mais le mea culpa n’a pas eu les effets escomptés au sein d’une population frappée de plein fouet par la crise économique.

Par ailleurs, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la censure imposée aux médias, ou le « Pacte du silence » entre la Couronne et la Fédération de presse, pour tout ce qui concerne la figure du Roi. De la même manière, plusieurs personnes ont été condamnées à de la prison ferme (Mariano Delgado Francés en 1988, Ceuta Abdclauthab Buchai en 1989, etc.) pour injure au Roi. »40

 

Une famille corrompue

Le roi Juan Carlos Ier et plus généralement la famille royale espagnole sont ébranlés suite à plusieurs scandales dus à leur train de vie et à des affaires d’infidélités et de corruption.

L'affaire Nóos, qui a mis en évidence le détournement de 6,5 millions d’euros de fonds public, a choqué les Espagnols car elle impliquait le gendre du roi, Iñaki Urdangarin, et peut-être l'infante Cristina elle-même.41

 

Prédestiné au meurtre

« Le 29 mars 1956, Alfonso, jeune frère de Juan Carlos âgé de 14 ans, perd la vie en recevant une balle de revolver dans la tête, dans la résidence familiale d’Estoril. La déclaration officielle de la famille royale relate que le jeune Alfonso s’est accidentellement tué en manipulant l’arme. En réalité, le responsable de l’accident est Juan Carlos. Aucune enquête n’a eu lieu et Alfonso a été enterré dès le lendemain. Franco intervient alors personnellement auprès de l’ambassade d’Espagne à Lisbonne et demande à son frère, Nicolás Franco, alors ambassadeur, de rédiger un faux communiqué sur le drame, afin de protéger Juan Carlos. Don Jaime, frère de Don Juan et oncle du jeune Alfonso, est le seul à demander une enquête, en vain : « J’exige que l’on procède à une enquête judiciaire parce qu’il est de mon devoir de chef de la Maison de Bourbon et parce que je ne puis accepter qu’aspire au trône d’Espagne quelqu’un qui n’a pas su assumer ses responsabilités ». En octobre 1992, Juan Carlos, alors Roi d’Espagne depuis 17 ans, accédera à la demande de son père et rapatriera les restes de son frère au Panthéon Royal. »42

 

 

Laisser les rois diriger le monde revient à tuer son propre frère car pendant qu'ils vivent dans des châteaux, nos frères crèvent de faim en Afrique. Quand les rois se rendent sur ce continent, ce n'est pas pour aider les pauvres mais pour chasser le gibier parce que ce sont des prédateurs, et le contribuable espagnol a payé de sa poche la partie de chasse alors qu'avec cet argent, des milliers de pauvres auraient pu manger à leur faim.

 

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Juan Carlos a tué son frère cadet à ESTORIL.

 

ESTORIL = IL EST RO(I)

 

Juan Carlos a tué son frère mais IL EST ROI car avoir du sang sur les mains ne l'a pas empêché de régner pendant 38 ans en Espagne. Dans le même sens, les actionnaires de Total peuvent tuer nos frères en Afrique en pillant leurs richesses mais ils restent ROI étant donné qu'ils s'engraissent de profits alors que leur place est en prison. Le PDG de Total a d'ailleurs reçu un hommage national et son enterrement fut digne de celui d'un ROI.

Le capitalisme permet ainsi de tuer son propre frère et de rester ROI, c'est d'ailleurs la condition pour régner puisque si les rois partageaient leurs richesses pour sauver leurs frères, ils n'auraient plus d'argent pour construire leurs châteaux.

 

Juan Carlos a régné pendant 38 ans.

 

Le département 38 est celui de l'ISÈRE.

 

ISÈRE = MISÈRE

 

Dieu nous fait comprendre qu'il y a de la (M)ISÈRE dans le monde car les rois n'M pas leurs frères donc ils les assassinent pour être seuls à régner sur le monde.

 

Juan Carlos a tué son frère un 29 mars (29 3).

 

29 3 = BIC

 

BIC est une marque de stylos.

 

Nous devons prendre le stylos des mains des rois pour changer la loi et redistribuer équitablement les richesses afin de sauver nos frères.

 

 

Abdication

Le 2 juin 2014, le président du gouvernement, Mariano Rajoy, déclare, lors d'une conférence de presse, que le roi Juan Carlos a décidé d'abdiquer en faveur de son fils, le prince Felipe, prince des Asturies. Le même jour, le monarque s'exprime pour justifier sa décision. Le 18 juin, l'abdication est effective.43

 

Castrer les prédateurs

Le 3 avril 2013, l'infante Cristina est mise en examen pour appropriation illicite de fonds publics par le juge de Palma de Majorque chargé de l'affaire Nóos. Jusque là épargnée par la justice et le scandale impliquant son mari, elle est convoquée devant le tribunal pour le 27 avril, le juge José CASTRO ayant déclaré : « La justice doit être la même pour tous », reprenant les propres mots du roi Juan Carlos dans un récent discours télévisé.44

 

Dieu nous faut comprendre qu'il faut condamner les prédateurs et les CASTRER pour qu'ils ne puissent plus jamais se reproduire.

 

 

La catastrophe ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle

Le 24 juillet 2013 a eu lieu l'accident ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle, peu avant la gare de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne. Quelques jours après la catastrophe, le bilan définitif fait état de 79 morts et de l'ordre de 140 blessés dont 70 étaient encore hospitalisés le 28 juillet 2013.

Le train de la Renfe qui transportait 218 passagers et 4 employés, assurait la liaison partiellement à grande vitesse entre Madrid-Chamartin et Ferrol. L’accident, qui s'est produit à la veille de la Saint-Jacques, est considéré comme le second plus grave de l'histoire du pays, juste après celui de Torre del Bierzo en 1944. C'est aussi le premier accident sur une liaison à grande vitesse espagnole.45

 

 

Les passagers sont morts à cause de la vitesse excessive du conducteur du train. Cet accident symbolisait le déraillement de l'économie espagnole lors de la crise financière. En effet, l'économie a déraillé car la majorité des électeurs a voté pour un chauffard, le néolibéralisme, qui détruit tout sur son passage : l'environnement, les emplois, les droits sociaux, les services publics, la solidarité, la morale, la justice, l'amour, et des millions de vies humaines chaque année. Mais les Espagnols ont voté pour ce chauffard parce qu'il leur promettait de bénéficier d'un meilleur TRAIN de vie.

 

L'accident de train s'est déroulé vers Saint-Jacques-de-COMPOSTELLE.

 

La compagnie nationale de TRAIN espagnole s'appelle la RENFE.

 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est zzzzo-5.jpg.

 

RENFE = ENFER

 

Dieu nous fait comprendre que si le jour de l'élection présidentielle, nous COMPOSTONS notre billet pour monter dans un train conduit par un chauffard qui nous mènera tout droit en ENFER.

 

COMPOSTELLE se prononce COMPOSTE AILES.

 

Lors de l'élection présidentielle, Dieu te demande de monter dans le train conduit par notre candidat(e) humaniste.

Alors rends toi à la gare, COMPOTE ton billet, monte dans le train afin que chacun dispose du même « train de vie » et tu obtiendras un jour deux AILES pour monter au paradis.

 

 

Le train qui a déraillé était un RENFE AVE-S730

 

Dieu nous demande ainsi de ne plus dire « AVE César » ou alors nous irons en ENFER.

 

 

TRAIN = 20x18x9x14 = 45360

 

45360 = 30 4 56

 

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril) à l'âge de 56 ans.

 

Dieu nous demande de signer l'arrêt de mort du RICHE afin que chacun mène un « TRAIN de vie » identique.

 

 

Le bon score de Podemos aux élections européennes de 2014

L’initiative citoyenne Podemos, lancée publiquement le 17 janvier 2014 à l’initiative du professeur de Sciences politiques et présentateur de télévision Pablo Iglesias Turrión, d’un groupe d’enseignants réunis autour de lui et d’Izquierda Anticapitalista, s'est enregistrée comme parti politique le 11 mars 2014 avec comme objectif immédiat de présenter une liste aux élections européennes. Dans ces élections ils ont obtenu cinq sièges, en finissant comme 4e force en Espagne.

 

Podemos a publié un document de 36 pages exposant sa ligne politique dans lequel les titres des six sections se terminent tous par Construire la démocratie.

  • 1. Redresser l'économie en renforçant le contrôle public, en réduisant la pauvreté et en instaurant la dignité sociale via un revenu de base pour tous. Cela comprend le contrôle des lobbys et de l'évasion fiscale des grandes entreprises et multinationales, ainsi que le soutien aux petites entreprises.
  • 2. 3. 4. Promouvoir la liberté, la fraternité et l'égalité en abattant les barrières à travers l'Europe et en permettant la coopération entre les personnes sans collecte de renseignements ou inhibitions sociales, qui sont théoriquement des formes d'Antiterrorisme.
  • 5. Redéfinir la souveraineté en révoquant ou en troquant le Traité de Lisbonne, en abondant les mémoranda d'entente, en retirant l'Espagne de certaines zones de libre-échange et en promouvant le référendum pour toutes les réformes constitutionnelles majeures.
  • 6. Récupérer la terre en réduisant la consommation de combustibles fossiles, en promouvant les transports en commun et les Énergies renouvelables, en réduisant les cultures de rente industrielles et en stimulant la production agricole locale par de Petites et moyennes entreprises.46

 

« Podemos », « Nous pouvons » ... Mais quoi ?

Le mouvement Podemos (« Nous pouvons ») s'est constitué en Espagne en seulement 6 mois et a réussi une percée spectaculaire lors des élections européennes en 2014, avec plus de 1,2 million de voix et cinq députés élus au Parlement européen.

Dans la foulée de son succès, son porte-parole le plus en vue, Pablo Iglesias, a choisi de formaliser son mouvement en parti. Il a fait appel à la création de cercles Podemos dans les villes et les quartiers, mais aussi à structurer la direction de ce parti autour de sa personne.

Il est certain que le succès électoral de Podemos a été perçu positivement dans les milieux populaires, comme un encouragement à réagir contre les injustices, les attaques antipopulaires, les scandales. Il en avait été de même de l'irruption du mouvement des Indignés, le 15M, en 2011.

Il reste à savoir quelle direction voudraient donner ceux qui s'imposent à la tête de la nouvelle formation. Les objectifs mis en avant par les dirigeants de Podemos sont la « rupture démocratique », « l'expulsion de la caste », la mise en place de la « démocratie réelle », et ces mots d'ordre génériques laissent dans l'ombre les principaux problèmes de la classe ouvrière. Pablo Iglesias et son entourage ne parlent jamais de celle-ci comme d'une classe sociale susceptible de jouer un rôle décisif dans la vie sociale et politique. Tout au plus Podemos parle d'améliorer son sort avec le retour aux 35 heures ou la remise en cause de réformes du droit du travail récentes, revendique un revenu de base à assurer à tous. Mais Podemos ne parle jamais de s'en prendre aux capitalistes et à leurs profits. Parler de « démocratie horizontale » est une formule vague alors qu'il faudrait que la classe ouvrière impose son contrôle sur les comptes des entreprises et sur leur gestion. Mais il n'est jamais question, dans les discours et le programme de Podemos, de la classe ouvrière, de ses problèmes et de sa force.

Podemos a été choisi en référence au « Yes we can » d'Obama. Cela précise dans quelle perspective il a choisi de se situer. Ce sera aux travailleurs eux-mêmes de dire : « Podemos », c'est-à-dire « Nous pouvons »... exproprier les capitalistes, transformer la société et la réorganiser en fonction des besoins de tous.47

 

 

L'objectif de Podemos, s’il remporte la victoire aux élections et hérite du pouvoir, c’est d’instaurer une démocratie directe où le peuple, décidant de tout, contrôlera et dirigera la marche de la société.

Mais le parti reste vague quant à la marche à suivre.

 

À l'instar de Podemos, Dieu nous demande d'instaurer une démocratie directe dans laquelle le peuple déciderait de tout, et lorsque notre parti politique arrivera au pouvoir, le peuple décidera d'exproprier les capitalistes de l'économie, ce qui n'est actuellement pas l'objectif de Podemos qui cherche à humaniser le capitalisme, or c'est impossible : on ne peut pas humaniser le diable. Quoi qu'il en soit, les signes mettent en lumière Podemos car Dieu nous a envoyé un message clair à travers Charles Quint, que j'ai traduit précédemment.

 

Charles QUINT est né le 24 02 1515 et il est mort le 21 09 1558.

 

Dieu nous demande de nous unir avec tous les peuples pour ne former QU'UN seul et même peuple, donc pour obtenir son message, nous devons additionner les chiffres des dates de naissance et de mort de Charles QUINT – vu qu'il nous demande d'additionner nos forces pour ne faire QU'UN.

 

24+02+1515+21+09+1558 = 3114

 

3114 = CAN

 

« CAN » signifie « POUVOIR » en anglais.

 

« PODEMOS » signifie « NOUS POUVONS » en espagnol.

 

Dieu nous montre que si nous additionnons nos forces en ne faisant QU'UN seul et même peuple, nous POUVONS prendre le POUVOIR en main et éradiquer le capitalisme de la surface de la Terre.

 

Dieu nous a envoyé d'autres signes pour nous unir avec le peuple espagnol :

 

Le dictateur FRANCO est né le 4 décembre 1892 (4 12 1892).

 

4 12 1892 = D RIBBA

 

D RIBBA se prononce DERRIBA.

 

« DERRIBA » signifie en espagnol « RENVERSE » ou « ABATS », par conséquent, à travers le dictateur Franco, Dieu fait clairement comprendre aux Espagnols qu'ils doivent RENVERSER la dictature du capitalisme. D'ailleurs, lors de sa création, Podemos a publié un document de 36 pages exposant sa ligne politique dans lequel les titres des six sections se terminaient tous par Construire la démocratie, donc le chiffre 36 est symbolique, il fait référence aux 36 années de règne du dictateur Franco, et Dieu montre ainsi aux Espagnols qu'ils doivent RENVERSER la dictature du capitalisme pour enfin vivre dans une démocratie.

Ma mission est de traduire les SIGNES aux Espagnol en leur expliquant la méthode qui permet de les déchiffrer, afin que nous puissions nous unir avec eux et exporter l'économie révolutionnaire – dans l'objectif que le peuple espagnol crée lui-même des entreprises et apprenne à les gérer. Il doit prendre conscience qu'il est capable de diriger l'économie.

Pour l'instant, Podemos n'est pas un parti réellement démocratique dans la mesure où le pouvoir interne est fortement concentré entre les mains de l'exécutif. C'est un processus par en haut, fermé et plébiscitaire, évitant la participation ouverte et directe des militants dans l’établissement des candidatures ; lesquels militants se sont retrouvés condamnés à plébisciter le choix imposé par une direction autiste48.

Espérons que le parti évolue sur le plan organisationnel en adoptant des changements pour que Podemos devienne une force démocratique et pluraliste. J'espère ainsi que dans le futur, les humanistes prendront plus de pouvoir à l'intérieur du parti car ils sont déjà présents avec les membres d'Izquierda Anticapitalista (la gauche anticapitaliste) qui fait partie de Podemos mais ils sont minoritaires pour l'instant, alors espérons que les électeurs et les militants du parti deviendront progressivement des révolutionnaires humanistes. 

Alors si vous parlez couramment espagnol et que vous avez un peu de temps libre, prenez exemple sur moi en essayant de déchiffrer les messages codés à travers les dates importantes de l'Histoire, pour prouver au peuple espagnol que Dieu existe et qu'il nous demande de RENVERSER le capitalisme. En effet, si vous déchiffrez le mot « RENVERSE », vous pouvez ajouter le mot « capitalisme » même si Dieu ne le précise pas, étant donné que j'ai multiplié les signes où il nous demande de combattre la dictature de l'ARGENT, donc je vous ai montré le chemin à suivre, c'est mon rôle de BERGER, et vous gagnerez des points vis-à-vis de Dieu en essayant de déchiffrer ses messages, car vous essayerez alors d'unir les peuples pour combattre l'individualisme, la cupidité, la haine, la barbarie.

Alors plutôt que de regarder des programmes débiles à la télévision, instruisez-vous et déchiffrez les messages de Dieu. Je peux vous assurer que lorsque vous en découvrirez, vous aurez l'impression de voir son visage et ce sera alors une sensation unique. Et si vous ne découvrez rien, vous prendrez quand même du plaisir puisque c'est excitant de déchiffrer des messages potentiels et vous sortirez gagnants dans la mesure où vous aurez appris des choses en lisant, alors que vous n'apprendrez jamais rien d'intéressant en regardant les émissions à la télé.

 

Vous pourrez me transmettre vos découvertes dans la rubrique « contact » du site internet et je les ajouterai dans le site internet si les messages sont clairs et intéressants.

 

 

Indépendantisme catalan

L'indépendantisme catalan est un courant politique du nationalisme catalan qui revendique une Catalogne indépendante de l'Espagne ainsi que l'instauration d'une République catalane. Se basant sur une revendication du droit à l'autodétermination du peuple catalan, l'indépendantisme catalan défend l'idée que la nation catalane n'atteindra pas sa plénitude culturelle, sociale et économique tant qu'elle fera partie de l'Espagne.

Il concerne principalement la communauté autonome espagnole de Catalogne où il occupe le centre du débat politique depuis l'année 2010.

D'une manière générale, l'indépendatisme catalan se prononce en faveur de l'intégration d'une Catalogne indépendante dans l'Union européenne, à l'exception des groupes les plus à gauche tels que la Candidature d'unité populaire (CUP).

 

Quelques clés pour comprendre l'essor actuel de l'indépendantisme en Catalogne

La région de 7,5 millions d'habitants qui compte environ 16 % de la population espagnole, contribue pour environ 18% au PIB espagnol, génère 21 % des recettes fiscales de l'Espagne mais ne reçoit que 11 % des investissements publics du pays. Le déficit fiscal de la région, calculé selon la méthode des flux monétaires, est communément estimé à environ 16 milliards d'euros, autour de 8 % du PIB de la Catalogne. Le système de redistribution des recettes fiscales entre l'État et les communautés autonomes espagnoles est considéré inéquitable dans la mesure où il ne respecte pas le principe d'ordinalité : le classement des régions selon la richesse par habitant avant redistribution se trouve fortement altéré après redistribution, la Catalogne étant par exemple rétrogradée du quatrième au onzième rang des 17 communautés autonomes. En outre, certaines communautés autonomes comme le Pays basque et la Navarre bénéficient du concert économique, c'est-à-dire qu'elles prélèvent elles-même les impôts, sans passer par l'agence tributaire de l'État.

Le chantier du nouveau statut d'autonomie de la Catalogne a été lancé en 2003 par la coalition de gauche PSC ERC ICV alors aux commandes du gouvernement régional dans le but de limiter les déséquilibres de ce système fiscal et de renégocier les relations avec le reste de l'Espagne, prévoyant justement d'instituer le principe d'ordinalité. Le texte a été voté par le Parlement catalan, raboté et voté par le Parlement espagnol puis ratifié par référendum par les Catalans en 2006. Mais le Parti Populaire a déposé un recours contre le nouveau statut d'autonomie auprès du Tribunal constitutionnel, organe judiciaire dont certains avaient alors dépassé la limite de durée de leur mandat et plaçaient ainsi cette institution en situation irrégulière jusqu'au moment où elle s'est prononcée pour enterrer l'essentiel de la réforme, ce qui a provoqué l'indignation des Catalans et un véritable changement de mentalité qui a conduit à la montée de l'indépendantisme.

Puisque l'État espagnol utilise les institutions judiciaires et la constitution à des fins partisanes, dans le but de bloquer toute réforme du statut quo, la seule issue réaliste qui se dessine pour modifier le statu quo jugé insatisfaisant est l'indépendance. La principale raison de l'adhésion à ce projet est donc une revendication démocratique sur le partage du pouvoir politique. Le PP au pouvoir à Madrid depuis 2011 a conservé la même stratégie de blocage, d’imposition et de refus de négociation, retranché derrière la Constitution et utilisant les institutions judiciaires à sa convenance, assimilant systématiquement dans son discours démocratie et respect de la loi pour justifier le maintien du statu quo et le refus du référendum. La Constitution fixe l’indivisibilité de la nation espagnole. Si les Catalans veulent modifier la constitution pour pouvoir organiser un référendum, ils n’ont qu’à suivre le mode d’emploi prévu par la même constitution et obtenir les deux tiers des voix au parlement…S’appuyant sur sa majorité absolue au parlement, le PP a mené une politique de recentralisation du pays, de recours devant le Tribunal constitutionnel de toutes les lois significatives votées par le parlement catalan, d’annulation de facto des compétences de la région et d'asphyxie financière de la Généralité catalane, dont les dépenses sociales et la dette s'envolaient du fait de la crise économique. Cette politique de confrontation institutionnelle n'a fait que renforcer l'adhésion des Catalans au projet d'un pays neuf et démocratique doté d'un État qui travaillerait pour eux et non pas contre eux, au service du peuple et non de la classe politico-économique dominante.

 

Consultation du 9 novembre 2014

En décembre 2013, Artur Mas, président de la Généralité de Catalogne, annonce en accord avec cinq des sept partis du Parlement qu'une consultation, qui n'est pas un référendum, aura lieu le 9 novembre 2014 ; ainsi que le contenu de la double question qui sera votée lors de cette consultation d'autodétermination : "Souhaitez-vous que la Catalogne devienne un État ? Et dans l'affirmative, souhaitez-vous que cet État soit indépendant ?".

Le 9 novembre 2014, sur les 2 300 000 Catalans qui sont allés voter (pour un corps électoral d'environ 6 200 000 Catalans), 80,7% d'entre eux se prononcent pour l'indépendance de la Catalogne, après avoir répondu "Oui" aux deux premières questions. 10,11% d'entre eux ont voté oui à la première question et non à la deuxième, tandis que 4,55% ont répondu non aux deux propositions. Le gouvernement espagnol, ayant déclaré illégal la tenue de ce référendum, débouche finalement sur un compromis avec Artur Mas : ces derniers annoncent ensemble le 14 janvier 2015 la tenue de nouvelles élections régionales anticipées pour le 27 septembre 2015, centrées sur la question de l'indépendance de la Catalogne.

 

Élections au Parlement de Catalogne du 27 septembre 2015

Les élections du 27 septembre 2015 sont un succès mitigé pour les indépendantistes qui, avec 47,8% des voix, n'emportent pas la majorité absolue des suffrages, mais sont majoritaires en sièges (72 sur 135) au Parlement régional, bien que divisés entre la liste Ensemble pour le oui, avec 62 sièges, et celle de la Candidature d'unité populaire (CUP), qui en obtient 106.49

 

Les pièges du nationalisme

La crise politique qui a suivi les élections au Parlement régional de Catalogne a trouvé un dénouement. Après les élections du 27 septembre, malgré force discussions et négociations, les élus des partis indépendantistes, bien que majoritaires dans l’Assemblée, n’arrivaient pas à constituer un gouvernement catalan. En effet la coalition Junts pel si, qui voulait reconduire le président sortant Artur Mas, avait besoin de l’appui de plusieurs élus de l’autre parti, qui se définit comme indépendantiste et anticapitaliste, la CUP, pour que le nouveau Parlement puisse siéger et décider.

Or, pendant trois mois, la CUP a affirmé qu’elle ne négocierait aucun accord permettant l’élection d’Artur Mas, qui refusait de laisser la place. La CUP jugeait ce politicien trop réactionnaire et corrompu. Mais elle précisait en même temps qu’elle accepterait d’appuyer la candidature d’un autre dirigeant du même parti de droite, afin d’éviter l’annulation des élections de septembre. Junts pel si et la CUP craignaient qu’une nouvelle consultation leur soit moins favorable. Après l’échec de multiples négociations, un compromis a néanmoins été trouvé in extremis.

Au dernier moment, quand plus personne ne l’espérait encore, un accord a été conclu entre la CUP et Junts pel si. L’accord stipule que, si la candidature d’Artur Mas est remplacée par celle d’un autre politicien de son parti, en l’occurrence Puigdemont (maire de Gerone), la CUP acceptera que deux de ses députés fassent partie du groupe parlementaire de Junts pel si, et s’engageront à ne pas voter avec l’opposition pour tout ce qui nuirait à la mise en place du processus d’indépendance.

 

Un front derrière la bourgeoisie catalane

Grâce à cet accord, la bourgeoisie catalane, au travers du parti Convergencia (une des composantes de Junts pel si), garde le contrôle et la direction du gouvernement de la Généralité. Elle laisse en place l’appareil d’État corrompu de cette autonomie et prend les rênes de la marche vers l’indépendance, que les dirigeants catalans mettront en place s’ils y parviennent. L’oligarchie catalane, les fameuses 400 familles, sera garante du caractère bourgeois de toute cette manœuvre de diversion que constituaient, depuis plusieurs années, les mobilisations nationalistes et la politique de Junts pel si. Elles avaient leurs racines dans les conséquences de la crise capitaliste qui frappe les travailleurs, en Catalogne et ailleurs. La bourgeoisie de Catalogne a réussi à regrouper derrière elle, dans une politique de front entre des classes opposées, des secteurs importants de la population catalane. Ce qui s’est passé avec la CUP est caractéristique des pièges de la politique nationaliste, qui subordonne les intérêts des opprimés et des exploités à ceux des capitalistes. Une politique qui réunit dans un même bercail les victimes de l’exploitation sociale et les exploiteurs.

L’ex-président de la Généralité, Artur Mas, a donc réussi à garder son rôle de seigneur, même s’il a laissé son poste. Il s’est certes mis de côté, pour donner un petit appât aux dirigeants de la CUP anticapitaliste. La tête a changé mais la politique d’Artur Mas et celle de son parti restent les mêmes, avec la corruption, les coupes budgétaires, les attaques et la répression du précédent gouvernement de la Généralité. L’injustice de son gouvernement, qui revendiquait l’indépendance et la rupture avec Madrid, trouvait un appui dans la politique de Rajoy, qui lui servait de relais contre la classe ouvrière. Mas et les siens ont fait leur réforme du travail, que Junts pel si ne remet pas en cause. Et le plan choc contre la pauvreté sociale n’est pas précisé.50

 

 

Élections législatives du 20 décembre 2015 : un coup contre le régime

Le résultat des élections générales du 20 décembre, destinées à renouveler le Parlement et du même coup le gouvernement, a considérablement chamboulé les équilibres politiques habituels, marqués jusqu’à présent par une alternance entre le parti de droite, le Parti populaire (PP), et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Cette fois le PP, qui disposait jusque-là de la majorité absolue au Parlement, et dont le numéro un, Mariano Rajoy, est au pouvoir depuis 2011, a perdu 3 600 000 suffrages. Avec 123 sièges sur 350, il a perdu la majorité absolue mais disposait encore du plus grand nombre d’élus, et du coup se proclamait le vainqueur du scrutin. Quant au PSOE qui, depuis 1978, alternait au pouvoir avec la droite, il a subi un recul cinglant puisqu’il a perdu 1 500 000 voix. Avec 22 % des suffrages, il n’a obtenu que 69 sièges. Une partie importante de son électorat populaire, et des jeunes qui rejettent la droite, ont en effet voté pour Podemos, qui n’existait pas lors des élections précédentes, et qui, avec 20,7 %, a obtenu 69 élus. Une quatrième formation, Ciudadanos (Citoyens), se situant au centre droit, a fait son apparition elle aussi, captant 13,9 % des votants et obtenant 40 sièges.

Restaient aussi en lice à l’échelle de l’ensemble du pays diverses formations, dont la plus importante, la coalition Izquierda unida (IU, la Gauche unie) est liée au Parti communiste. Son influence électorale et sa représentation se sont considérablement réduites, puisque IU est passée de 11 députés à 2. Il faut dire que le système électoral est tel que, à ces élections, il suffisait de 58 600 voix pour élire un député du PP, mais qu’il en fallait 461 000 pour élire un député d’IU.

Plusieurs autres partis ayant une existence dans les grandes régions, en particulier au Pays basque, en Catalogne, en Galice et aux Canaries, ont obtenu des élus qui pouvaient jouer un rôle dans la constitution d’une majorité. En tout cas, cette situation nouvelle et complexe reflétait à sa façon le mécontentement, les interrogations et la volonté de changement qui existent depuis plusieurs années dans une partie importante de la population.

L’élection passée, l’heure était aux tractations, aux manœuvres, aux combinaisons pour chercher une issue dans le cadre des institutions.

Le fait marquant de cette élection résidait dans ce qu’a voulu exprimer une partie de l’électorat. À l’évidence, des millions de gens ont voulu faire entendre qu’ils en avaient assez de la situation qu’on leur fait subir. Il y a la corruption d’une fraction des politiciens de tous bords, en collusion avec les milieux d’affaires, mais pas seulement. En effet, la plus grande partie de ce vote qualifié de protestataire par les politologues autoproclamés s’est porté sur Podemos. Ce parti a réussi à apparaître comme apportant une perspective de changement par rapport à la politique menée depuis des décennies, alternativement par le PSOE, représenté par Pedro Sanchez, et le Parti populaire dont Mariano Rajoy restait alors la figure de proue.51

 

Qui a voté pour Podemos ?

L’analyse des votes donnait un instantané de la situation politique en Espagne. Podemos a obtenu ses meilleurs résultats dans les grandes villes, tandis que le PP et le PSOE conservaient une base vieillissante dans les petites villes et les zones rurales. Podemos et ses alliés ont dépassé le PSOE dans les grandes villes – à l’exception de Séville et Málaga, bastions historiques du PSOE. Mais Podemos est aussi arrivé premier dans les banlieues des grandes villes, les « ceintures rouges » où sont concentrés les gros bataillons de la classe ouvrière. C’est aussi dans ces zones que s’est concentrée la forte augmentation de la participation, tandis que l’abstention n’a augmenté que dans les zones rurales acquises au PP ou au PSOE. Cela reflète l’esprit d’offensive du salariat urbain. Compte tenu de l’abstention, le PSOE et ses bastions ruraux ont été avantagés vis-à-vis des villes, obtenant 21 députés de plus que Podemos, malgré un nombre de voix à peine supérieur.

En Catalogne, En Comú Podem – qui regroupait Podemos et d’autres groupes de la gauche radicale – est désormais la première force politique en nombre de voix, sous la direction d’Ada Colau. La campagne d’En Comú a été très radicale et a abordé la question nationale sans ambiguïté. Elle a défendu le droit à l’auto-détermination de la Catalogne et a fait d’un référendum sur l’indépendance la condition de tout accord avec d’autres forces. C’est ce qui lui a permis de battre les nationalistes bourgeois d’Artur Mas, qui ont perdu près de la moitié de leurs électeurs. La polarisation sur la question nationale, aux élections régionales de septembre 2015, masquait une polarisation de classe : beaucoup de jeunes et de travailleurs voyaient dans un vote pour les nationalistes un moyen de s’opposer au gouvernement de droite de Madrid.52

 

 

Le deuxième round électoral

Le 26 juin 2016, l’Espagne a connu de nouvelles élections générales.

Le Parti populaire (PP) de droite, toujours conduit par Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011, est arrivé en tête et a regagné des voix, passant de 7,2 millions (28,7 %) à 7,9 millions (33 %). Il améliore légèrement son score par rapport au vote de décembre, qui avait été particulièrement catastrophique. Mais, avec 137 sièges, il est loin de la majorité de 176 sièges.

Les voix que le PP récupère viennent sans doute en partie des pertes de voix de Cuidadanos (Citoyens) de centre-droit qui avait fait son apparition en décembre et qui perd 400 000 voix.

Podemos et Izquierda Unida (IU), regroupement qui comprend le Parti communiste, avaient ainsi fait alliance sous le nom de Unidos-Podemos. Leur objectif de passer devant le Parti socialiste (PSOE) a échoué.

Le total des voix rassemblées par Podemos et IU baisse fortement, puisque les deux cumulaient près de six millions de voix et n’en obtiennent que cinq millions.

Quant au PSOE, il stagne à 5,4 millions de voix mais obtient toutefois plus de députés que Unidos-Podemos, avec 85 députés.

Voici ce qu’écrivait l'organisation trotskiste Lucha Clase dans son journal Voz Obrera diffusé au lendemain des élections :

« Au contraire de ce que beaucoup pensent, l’électorat ne s’est pas droitisé. Il n’a simplement pas vu de solutions réelles aux problèmes du chômage, de la précarité, des inégalités... La démobilisation sociale et ouvrière, provoquée aussi par les illusions électoralistes de changement à travers les institutions, permet à la droite de respirer et lui maintient la possibilité de gouverner, mais dans l’instabilité.

La perte de plus d’un million de votes d’Unidos-Podemos est le résultat le plus significatif des élections. Le PSOE, bien qu’il résiste, perd plus de cent mille votes. En Andalousie, il perd la majorité et le PP l’emporte. L’abstention a été significative : plus de 10,8 millions de votants sur les 35 millions d’inscrits soit sont restés à la maison, soit ont voté blanc ou nul. Un million et demi de plus qu’aux élections du 20 décembre !

La droite de Rajoy recueille le vote de la peur et concentre derrière elle une part du vote qui s’était porté en décembre sur Ciudadanos.

Les illusions cultivées par la gauche, dans la propagande et les enquêtes, se sont révélées être des tromperies. Tout n’est pas télévision, presse et réseaux. Ce qu’ont montré ces élections, c’est le ras-le-bol et une certaine désillusion vis-à-vis des politiciens, de leurs manœuvres, pactes et stratégies. La dérive de Pablo Iglesias, le dirigeant de Podemos, et de son parti vers la droite, tentant de gagner l’électorat socialiste, a obtenu tout le contraire. La perte d’un million de voix montre que l’opportunisme, le réformisme électoraliste, faisant croire que dans le cadre des institutions on peut changer réellement les choses, a provoqué à la fois la démobilisation sociale et la désaffection de milliers de votants. »53

Pour l'instant, à en juger par ses déclarations, Pablo Iglesias, qui parle de changement profond, ne mènera pas son combat sur le terrain des intérêts économiques et politiques des classes populaires. Il parle de certaines mesures sociales, mais refuse de mettre en avant les revendications essentielles, vitales, du monde du travail, celles qui impliqueraient d’imposer aux groupes capitalistes, au grand patronat, aux banquiers, de prendre sur leurs profits pour en finir avec le chômage, la précarité et les bas salaires. Son choix n’est pas de mener des combats sur le terrain de la classe ouvrière. Lorsque par exemple il met l’accent sur des réformes institutionnelles, il montre de tout autres préoccupations.

De ce fait, ceux qui votent pour Podemos, en espérant qu’il agira pour améliorer leur sort, risquent fort d’être déçus.54

 

 

Le PSOE remet le gouvernement à Rajoy

Mariano Rajoy, le président du gouvernement précédent et leader du parti de droite, le Parti populaire (PP), restera en place, même s’il n’est pas élu par une majorité de députés. En effet la Constitution espagnole permet que, dans ce cas, une seconde consultation soit organisée au sein du Parlement et il suffit alors que les votes contre ne deviennent pas majoritaires. Reste que le roi doit donner son aval au chef du gouvernement issu de toutes ces manœuvres. Mais son accord est acquis.

Si tout cela avait échoué, de nouvelles élections auraient dû avoir lieu d’ici Noël. Les dirigeants du Parti socialiste, le PSOE, voulaient éviter une élection de plus, vu leurs reculs électoraux successifs depuis deux ans. L'organisation trotskyste Voz obrera a commenté en ces termes la situation actuelle dans leur éditorial des bulletins d’entreprise du 24 octobre 2016 :

Dimanche 23 octobre, le comité fédéral du PSOE a approuvé l’abstention lors du second vote concernant l’élection de Rajoy. Cela signifie que, de façon indirecte, ce parti va permettre que se constitue un gouvernement corrompu qui projette de réduire les services publics, les retraites, les salaires, en même temps qu’il augmentera la précarité, les licenciements et tout ce qui permet aux grandes entreprises et aux banques de maintenir leurs bénéfices.

Il est déjà prévu une coupe de cinq milliards dans les budgets et Rajoy a annoncé à Bruxelles que la caisse de réserve a déjà été dépensée, ce qui signifie qu’en 2017, la prime exceptionnelle de Noël ne sera pas payée. Ce n’est pas une simple menace : les mesures d’austérité sont dans les tiroirs. Ils veulent aussi baisser les pensions de retraite en prétextant qu’avec les emplois précaires et le niveau des salaires des jeunes, il est impossible de financer le système actuel.

Ceux des socialistes qui sont favorables à l’abstention, de Susana Diaz, qui préside le Parlement d’Andalousie, à Felipe Gonzalez, élu président du gouvernement socialiste en 1982, en passant par d’autres figures marquantes du PSOE, savent quelle politique mèneront Rajoy et les siens. Mais ils visent à gagner du temps d’ici les prochaines élections. De plus, comme leurs rivaux du PP, ils veulent défendre les intérêts des possédants, maintenir en place le système capitaliste et l’exploitation du monde ouvrier. Ils sont vendus depuis longtemps aux intérêts du grand capital et se sont toujours soumis aux exigences des conseils d’administration et des banquiers. Le « S » et le « O » de PSOE (pour Parti socialiste ouvrier espagnol) sont des références qu’ils ont abandonnées depuis de nombreuses années.

Mais la réalité est têtue. Il n’y a pas de solution dans ce système capitaliste en crise, une crise que nous payons, nous les travailleurs, parce que le capital se nourrit des bénéfices réalisés sur notre dos, (….) bénéfices indispensables pour faire survivre leur société. Une société où le cirque parlementaire ne fait que contribuer à tromper les travailleurs.

Dans les mois à venir, le monde du travail n’aura pas d’autre solution que de se mobiliser. C’est la perspective qu’ouvrent devant nous le gouvernement et le capitalisme : lutter jusqu’à mettre un coup d’arrêt aux attaques du gouvernement et du patronat.55

 

 

Attentats des 17 et 18 août 2017 en Catalogne

Les attentats des 17 et 18 août 2017 en Catalogne, qui ont fait 15 victimes et plusieurs dizaines de blessés, sont des attaques terroristes islamistes au véhicule-bélier perpétrées les et sur la Rambla à Barcelone et à Cambrils, en Espagne.

L'organisation État islamique revendique l'attentat de Barcelone le jour même et celui de Cambrils le lendemain, par l'intermédiaire de son organe de propagande Amaq.56

En pleine saison touristique, cet attentat aveugle a frappé directement des personnes innocentes de 35 nationalités, afin de faire le plus de mal possible avec le moins de moyens.

Les terroristes cherchent ainsi à semer la peur dans la population et à transférer en Europe les tueries qui se produisent quotidiennement dans les zones de conflit comme la Syrie ou l’Irak. Ils disposent d’une arme de destruction massive : le désespoir de milliers de personnes, en majorité des jeunes qui voient comment leurs frères sont massacrés sans pitié par les bombes et les armes des pays impérialistes européens et des États-Unis. Ce désespoir se transforme en fanatisme religieux et de là en suicide et en immolation, en quête d’une justice qui n’aura de récompense sacrée que dans le royaume des cieux.

C’est le fruit des agressions organisées par les gouvernements impérialistes, parmi lesquels figure le gouvernement espagnol. Souvenons-nous d’Aznar lors de la guerre contre l’Irak. Ce sont ces violences guerrières qui ont servi de justification aux fanatiques pour organiser des attentats qui, en sens inverse, contribuaient à resserrer les liens entre la population et le gouvernement espagnols et à justifier les agressions impérialistes.

Mais les origines de cette barbarie sont aussi à chercher ailleurs, à savoir dans les intérêts criminels des principaux pays développés. Les États-Unis sont secondés par l’Union européenne, entre autres la France et le Royaume-Uni ou l’Allemagne, ainsi que la Russie, dont les politiques ont visé et visent toujours le contrôle des ressources des zones du Proche-Orient et du nord de l’Afrique. Et les incessantes interventions militaires ont conduit à l’instauration de gouvernements à la mesure de leurs intérêts, des gouvernements terriblement instables qui étaient des foyers de conflits permanents.

Dans cette situation, ­Rajoy a convoqué un Pacte anti­terroriste, pour affirmer sa volonté de réaliser une unité allant du Parti populaire à Podemos et ses satellites, en passant par le PSOE (Parti socialiste) ainsi que le récent parti centriste Ciudadanos et les nationalistes catalanistes. Cette unité s’est traduite par un geste significatif. Les grévistes de l’aéroport de Barcelone, el Prat, ont dû arrêter leur grève face à l’attentat, et peu à peu les gouvernants essaieront de tenter des actions et des gestes visant à unir la population derrière ceux qui ont le pouvoir. On cachera les problèmes sociaux et on organisera des cérémonies de deuil, où l’on fera crier ensemble : Nous n’avons pas peur.57

 

 

Référendum de 2017 sur l'indépendance de la Catalogne

La question posée aux électeurs et électrices était la suivante : « Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant sous la forme d'une république ? ».

Approuvée le par le Parlement de Catalogne, une loi sur le référendum d'autodétermination en précisait les modalités mais le scrutin fut jugé illégal par le Tribunal constitutionnel dès le lendemain. Le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, affirma cependant son intention de le maintenir. Le Tribunal constitutionnel ayant rendu un jugement définitif d'inconstitutionnalité du référendum le 12 septembre 2017, au vu de la Constitution espagnole de 1978, le parquet du Tribunal supérieur de justice de Catalogne ordonna à la garde civile, aux Mossos d'Esquadra (la police catalane), au Corps national de police d'Espagne (CNP) et aux différentes polices municipales de saisir le matériel électoral afin d'empêcher la tenue du scrutin. Le , dans le cadre de l'Opération Anubis, quatorze membres du gouvernement catalan ont été arrêtés. Près de 10 000 manifestants sont descendus dans les rues de Barcelone, entonnant l'hymne national catalan, Els Segadors, et la chanson antifranquiste L'Estaca,, tout en dénonçant « une violation de leur droit ».

Les opérations de vote ont eu lieu malgré cela, dans un contexte tendu qui donna lieu à des violences, faisant de nombreux blessés, notamment lors des évacuations de force de plusieurs bureaux de vote par la police. Avec un taux de participation de 42,4 %, le « oui » l'emporta à 90 %.

Le 10 octobre 2017, le président de la Généralité Carles Puigdemont annonça l'indépendance et indiqua « suspendre » celle-ci dans l'attente d'un dialogue avec le gouvernement espagnol. Le parlement de la Généralité de Catalogne proclama l'indépendance sous forme de République le 27 octobre, mais le gouvernement espagnol répondit instantanément avec l'Article 155 de la constitution, mettant la Catalogne sous tutelle, destituant le parlement et son président et lançant des élections régionales pour le 21 décembre 2017. Les dirigeants responsables du référendum « illégal » et de la proclamation d'indépendance furent accusés par la justice espagnole de « rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité », tandis que le président destitué Carles Puigdemont s'est réfugié en Belgique ; la justice espagnole a émis un ordre européen de détention, puis l'a retiré, évoquant la crainte que la justice belge réfute les motifs d'inculpation. Finalement, le 21 décembre 2017, les partis indépendantistes ont obtenu une nouvelle majorité absolue au Parlement de Catalogne.58

 

 

Le corrompu Rajoy tombe

Le 25 mai 2018, la motion de défiance déposée par les socialistes du PSOE contre le gouvernement de droite du Parti populaire (PP) a obtenu la majorité des votes et le dirigeant du PSOE Pedro Sanchez a été investi comme chef du gouvernement. Cela fait suite à une enquête, commencée en 2009 et concernant un vaste réseau de corruption organisé par le PP, le parti de droite au pouvoir. Elle s’est conclue par la condamnation de notables du PP et d’hommes d’affaires : 351 ans de prison pour 29 accusés. Cette affaire, l’affaire Gurtel, a impliqué de nombreux chefs d’entreprise et politiciens du PP. Entre les années 1990 et le début des années 2010, le PP avait organisé une caisse noire alimentée par des surfacturations d’événements politiques, des pots de vin en liquide lors de l’attribution de marchés publics. L’article suivant est l’éditorial de du groupe Voz Obrera (Voix Ouvrière-Espagne-UCI), écrit après la chute du gouvernement Rajoy.

« Pedro Sanchez a été investi président du gouvernement après la motion de défiance approuvée par 180 voix au Parlement. Les socialistes se sont décidés à chasser Rajoy du gouvernement une fois rendue publique la sentence du cas Gurtel, qui condamnait des hauts dirigeants du PP et des hommes d’affaires proches de la droite. L’arrêt signale que les déclarations de Rajoy sont peu crédibles et considère comme prouvé qu’il a été un bénéficiaire direct de la caisse noire.

La situation de corruption endémique vient de loin. Toutes les régions gouvernées par le PP sont depuis des années minées par le vol systématique des finances publiques.

Les coupes dans les services publics, les « réformes du travail », les attaques généralisées contre les classes populaires sont liées à la corruption et sont l’œuvre fondamentale d’Aznar, de Rajoy, mais aussi du Parti socialiste et bien sûr des nationalistes catalans en Catalogne.

Les sommes détournées s’élèveraient à près de 90 milliards par an d’après des organismes d’études, dont la moitié en surfacturations dans l’attribution de marchés publics. Bien sûr, ces chiffres sont seulement une « commission » sur le vol social des grandes entreprises que des capitalistes paient à « leurs politiciens » pour pouvoir gagner plus d’argent. Les entreprises ont engrangé plus de 200 milliards d’euros de profits durant l’année 2017 pendant que la pauvreté, le chômage, les licenciements et la précarité ne cessaient d’augmenter. » 59

 

 

Les socialistes l’emportent

Le 28 avril 2019, Pedro Sanchez, dirigeant du Parti socialiste (PSOE), a réussi son pari : son parti est arrivé nettement en tête des élections au Parlement, avec 123 députés sur 375.

Arrivé au pouvoir huit mois auparavant, il avait appelé en février à des élections anticipées, après avoir été mis en minorité sur son budget, lâché par les nationalistes catalans qui jusque-là le soutenaient et lui permettaient d’atteindre les 176 voix nécessaires pour être majoritaire.

Durant ces huit mois, il avait pris quelques mesures qui avaient pour but de le faire apparaître comme féministe, social, tolérant, ce qui lui a permis de faire campagne en disant : « Voilà ce que nous avons fait avec 84 députés, imaginez ce que nous ferions si nous avions la majorité. »

Autre élément qui explique la montée électorale en faveur des socialistes : l’irruption sur la scène électorale de Vox, formation quasi ouvertement franquiste, qui avait réussi lors d’élections locales à obtenir des élus au Parlement andalou, puis à faire un pacte portant le Parti populaire et Ciudadanos à la tête du gouvernement d’Andalousie.

Vox obtient cette fois 10 % des suffrages à l’échelle du pays, et entrait au Parlement avec 24 élus.60

 

La victoire du PSOE ne règle rien

« Le résultat des élections a reflété une opinion déterminée de la majorité des travailleurs et des classes populaires : ils ne voulaient pas d’une régression sociale, ils ne voulaient pas de l’extrême droite, de la réaction néofasciste, ils ne voulaient pas de la droite.

La mobilisation massive de la gauche et des classes populaires a renversé la majorité parlementaire.

Le vote utile pour le Parti socialiste a amené 123 députés socialistes au Parlement. Avec 7,6 millions de voix, il gagnait deux millions de suffrages par rapport aux dernières élections.

Unidos Podemos, la coalition de Pablo Iglesias avec Izquierda Unida et d’autres formations, a perdu 1,3 million de voix par rapport à 2016.

Les trois partis de droite ont maintenu ensemble leur score. Le Parti populaire s’est écroulé, essentiellement au bénéfice de Vox et en partie de Ciudadanos. Le bilan des élections en Andalousie a joué un rôle déterminant. La peur d’une coalition de la droite avec Vox comme force décisive a motivé des millions d’électeurs, qui ont exprimé par leur vote le rejet de cette droite qui s’appuie sur l’extrême droite.

Il faut signaler le record de participation : plus de 75 % de l’électorat, soit 6 % de plus qu’en 2016. À Madrid et Barcelone, la participation atteignait les 80 %.

Pedro Sanchez avait une majorité qui lui permettait de gouverner avec l’appui de Podemos et d’autres groupes minoritaires. Pablo Iglesias avait fait des avances, expliquant qu’il voulait un pacte avec le PSOE.

Mais pas plus le vote utile pour le PSOE qu’une majorité de gauche n'allait résoudre les graves problèmes subis par les travailleurs, depuis la crise de 2008 et qui font tant de dégâts dans les familles.

En premier lieu, parce qu’accéder au gouvernement ne veut pas dire avoir le pouvoir. Le pouvoir est aux mains des grands capitalistes qui dominent l’économie et tous les moyens de production.

En deuxième lieu, parce que Pedro Sanchez n’a jamais osé et n’osera pas imposer les mesures urgentes de justice sociale qui rendent nécessaire l’expropriation des grands capitalistes et des banquiers.

Il n’a même pas parlé de supprimer la réforme du travail mise en place par le Parti populaire. Il s’est contenté de quelques mesures cosmétiques maquillant les inégalités sociales. »61

 

 

Juan Carlos, une monarchie à l’image du système qu’elle sert

Le 3 août 2020, la Maison royale a publié une lettre signée par Juan Carlos Ier, l’ancien roi d’Espagne qui a abdiqué en 2014 en faveur de son fils Felipe VI, faisant état de son intention de quitter l’Espagne. Selon le journal monarchique ABC, il serait à Abou Dhabi. Cette décision s’inscrit dans une longue chaîne d’événements qui impliquent Juan Carlos dans des affaires de corruption, de fraude fiscale, de commissions provenant de grandes entreprises, et qui ont fait que cet ex-monarque se trouve à la tête d’une des plus grandes fortunes du monde : 2 milliards, selon le magazine Forbes.

Il est clair que le départ de ce rejeton de la dynastie des Bourbons a été organisé par le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez en accord avec la droite. Unidas Podemos, qui participait à la coalition gouvernementale, n’a été que la cinquième roue du carrosse dans cette affaire et n’a pas été informé. L’objectif des « vacances » de l’ex-monarque était de créer un pare-feu pour protéger son fils et la monarchie du discrédit et d’une éventuelle crise politique. Son départ a lieu au moment où il faisait l’objet d’une enquête de la Cour suprême pour délit fiscal, évasion de capitaux et sur ces fameuses commissions pour services rendus pour l’attribution à des entreprises espagnoles des travaux de l’AVE (le TGV) à la Mecque, en Arabie saoudite.

S’y ajoutaient d’autres affaires et scandales auxquels l’ex-roi a pris part et qui ressortaient au grand jour, alimentant l’indignation populaire. On se souvient du « mouvement des casseroles » pendant le confinement lié au Coronavirus, exigeant la restitution de l’argent volé à la population et son investissement dans le système de santé. Depuis, la population a pu voir les différences de classe s’accentuer, une minorité vivant en sécurité grâce à sa richesse, et les travailleurs exposés à la contagion et exploités.

Ce scandale royal n’est qu’un des scandales dont la bourgeoisie en Espagne et dans le monde est coutumière. La vie sociale de Juan Carlos n’en est qu’une illustration de plus. Tout comme la vie de cette grande bourgeoisie qui vit dans le luxe aux dépens de l’exploitation de la classe ouvrière. Les magnats du pétrole et de la finance, tous ces hommes d’affaires qui ont offert au roi des yachts de luxe, illustrent ce qu’est cette classe sociale parasitaire, qui accumule et concentre la richesse issue du travail. Il ne s’agit pas seulement de tel ou tel individu, mais d’un système qui recherche le bénéfice maximum grâce à un État qui favorise les entreprises privées, fait l’impossible pour qu’elles ne soient pas soumises à des enquêtes. C’est le système capitaliste lui-même qui fonctionne ainsi et cette monarchie, maintenue avec l’argent public, est à son image. Mais cette fois encore la bourgeoisie et ses politiciens, du PSOE à gauche au PP à droite, essayaient de protéger l’institution de la monarchie des conséquences de ce nouveau scandale. Mais, si finalement cela débouchait sur une crise institutionnelle, les politiciens de droite comme de gauche soutiendraient toute autre forme de gouvernement permettant de servir les intérêts et de maintenir les privilèges de la bourgeoisie.62

 

 

Le succès d’une droite démagogue

Le 4 mai 2021, lors des élections régionales de la communauté de Madrid, la droite, avec à sa tête Isabelle Ayuso, a remporté une écrasante victoire.

Avec une forte participation (76 %), elle doublait ses résultats, recueillant 44,7 % des voix et passant 30 à 65 sièges à l’Assemblée régionale Le parti de centre-droit, Ciudadanos, perdait ses 26 sièges. Vox, à l’extrême droite, maintenait ses 13 députés.

Le PSOE (Parti socialiste), qui dirigeait le pays, a obtenu à ces régionales son pire résultat de la période (17 %), dépassé par le parti Mas Madrid (Plus de Madrid) dirigé par une médecin, féministe et connue pour son implication dans la lutte contre le Covid.

Unidad Podemos se maintenait, avec 7,2 % des voix. Son leader, Pablo Iglesias, qui avait abandonné son poste de vice-président du gouvernement pour se présenter à cette élection, brandissant la menace du fascisme comme thème central de sa campagne, a annoncé qu’il quittait la politique.

Les thèmes de la campagne de la droite, outrancièrement réactionnaires, évoquant le spectre du communisme face à la liberté, se déclarant contre la « dictature du féminisme », contre des « impôts confiscatoires », montrant du doigt l’émigration et se vantant d’avoir limité la fermeture des bars et des restaurants durant la pandémie, ont bien fonctionné.63

 

 

Sanchez, faux rempart contre l’extrême droite

Le 23 juillet 2023, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez avait convoqué des législatives anticipées juste après la débâcle de son parti aux élections locales, fin mai, pour freiner la « remontada » de la droite.

Avec plus de 8 millions de voix et 136 députés (47 de plus qu’aux dernières élections législatives), le Parti populaire (PP), de droite, est sorti vainqueur des urnes. En face, le Parti socialiste (PSOE), alors au gouvernement, a obtenu 7,8 millions de voix et 122 députés (+2). La droite a repris ainsi une bonne partie du terrain perdu en 2019, lorsqu’une motion de censure, en plein scandale de corruption, l’avait éjectée du pouvoir. Le PP restait cependant loin de la majorité nécessaire pour gouverner, même en y ajoutant les 33 sièges du parti d’extrême droite Vox, son allié.

Vox, parti nostalgique du franquisme, issu d’une scission du PP, restait troisième mais perdait 19 députés, tandis que le regroupement Sumar, qui intégrait Podemos, le PC et quelques autres partis de la « gauche de la gauche », perdait 700 000 voix. Dans cette situation, sans majorité claire, la coalition autour du PSOE et de Sumar tentait de se maintenir au pouvoir.

Le principal atout de Sanchez était sa capacité à obtenir pour l’investiture le soutien des partis nationalistes basques et catalans. Bien qu’ils ne se situent pas tous à gauche, les régionalistes, comme le Parti nationaliste basque ou Junts en Catalogne, sont en conflit avec le PP sur leurs prérogatives locales. Le découpage électoral donne un bonus à ces partis locaux qui peuvent, avec trois ou quatre cent mille voix, faire et défaire des majorités appuyées sur plusieurs millions d’électeurs, en imposant leurs conditions politiques. La droite ne s'est d'ailleurs pas privée d’accuser Sanchez d’être l’otage d’indépendantistes voulant détruire l’unité de l’Espagne.

Bien des travailleurs ont sans doute poussé un soupir de soulagement à l’annonce des résultats, en voyant qu’ils échappaient à une majorité absolue de la droite et de l’extrême droite. La forte mobilisation électorale, avec une participation en hausse, à plus de 70 % même en période de vacances, traduisait cette inquiétude d’électeurs de gauche déçus, qui s’étaient abstenus aux élections précédentes, et qui ont craint de voir Abascal, le leader de Vox, devenir vice-président du gouvernement. Ce sentiment est d’autant plus compréhensible que, dans les villes et les régions où Vox est arrivé aux responsabilités aux côtés du PP, leurs élus ont multiplié les déclarations réactionnaires et les mesures symboliques sexistes et homophobes.

Penser que les électeurs auraient ainsi « arrêté le fascisme » ou freiné l’extrême droite est cependant une illusion dangereuse, entretenue par Sanchez et ses alliés de gauche. Ils ont instrumentalisé le danger pour mobiliser leurs électeurs et ont ensuite eu l’indécence de crier victoire. En effet toute leur politique au service des classes possédantes ne peut qu’entraîner l’écœurement des classes populaires et contribuer à faire monter l’extrême droite. Cette coalition de gauche n’a pas hésité non plus à flatter les préjugés réactionnaires. Sanchez a assumé – et ses alliés de Podemos et du PC avec lui, qui gesticulaient mais sont restés au gouvernement – le massacre de dizaines de migrants à Melilla en juin 2022. Il est ensuite allé afficher son accord avec Meloni, la Première ministre italienne d’extrême droite sur la question de l’immigration.

Loin de protéger les classes populaires de l’extrême droite, la gauche de gouvernement aggrave le danger en démobilisant les travailleurs. Le programme du prochain gouvernement, quelle que soit sa couleur, était déjà clair : il présentera aux classes populaires la facture de l’augmentation du budget militaire et du « quoi qu’il en coûte » à l’espagnole, qui a, comme ailleurs, surtout profité aux grandes entreprises, tout en différant ses conséquences sociales. Il continuera et aggravera la chasse aux migrants. Il maintiendra une politique étrangère atlantiste et impérialiste, soutenant la guerre de l’OTAN en Ukraine et participant au réarmement général.64

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Espagne
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Colomb
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Encomienda
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Colomb
(6) Ibid.
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Colon_%28personne%29
(8) Source: "Mutilation and Other Carnage: War Crimes Committed by Columbus" et "8 Myths and Atrocities About Christopher Columbus and Columbus Day" sur Indian Country Today Media Network
Traduction par Resistance71
(9) Howard Zinn, Donaldo Macedo, « On Democratic Education », Paradigm, 2008. Traduction par Resistance71 https://archivesmillenairesmondiales.wordpress.com/2013/10/16/columbus-day-les-pires-atrocites-commises-par-christophe-colomb/
(10) Shiva cité par Gary Leech dans « Le Capitalisme : un génocide structurel, ou les mécanismes meurtriers de la mondialisation néolibérale », Le retour aux sources, 2012, p.46.
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(12) https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_espagnol
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_espagnol
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_de_Valladolid
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_espagnol
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(19) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Trente_Ans
(20) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Quatre-Vingts_Ans
(21) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(22) https://fr.wikipedia.org/wiki/Hoquet
(23) Salim Lamrani http://www.michelcollon.info/50-verites-sur-le-roi-d-Espagne.html?lang=fr
(24) http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/breves/article/felipe-vi-un-bourbon-non-frelate
(25) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Espagne
(26) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Espagne
(27) https://fr.wikipedia.org/wiki/Espagne_franquiste
(28) https://fr.wikipedia.org/wiki/127_heures
(29) http://www.lutte-ouvriere-mensuel.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/espagne-des-mobilisations-des
(30) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouvre_les_yeux
(31) https://2ccr.wordpress.com/2012/05/01/monsieur-le-president/
(32) Élodie Cuzin http://blogs.rue89.nouvelobs.com/ibere-espace/espagne-la-famille-franco-s-accroche-a-son-chateau
(33) Montesquieu, « De l'esprit des lois.1 », Flammarion, 1979.
(34) https://fr.wikipedia.org/wiki/Espagne
(35) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/espagne-une-societe-prise-au-piege
(36) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_Indign%C3%A9s
(37) https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9paration_des_pouvoirs
(38) Tarik Bouafia https://www.investigaction.net/fr/Democratie-disent-ils/
(39) https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Carlos_Ier#cite_note-18
(40) Salim Lamrani https://www.investigaction.net/fr/50-verites-sur-le-roi-d-Espagne/
(41) https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Carlos_Ier#cite_note-18
(42) Salim Lamrani https://www.investigaction.net/fr/50-verites-sur-le-roi-d-Espagne/
(43) https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Carlos_Ier#cite_note-18
(44) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cristina_de_Borb%C3%B3n_y_Grecia
(45) https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_ferroviaire_de_Saint-Jacques-de-Compostelle
(46) https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28parti_espagnol%29
(47) Henriette Mauthey http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2394/dans-le-monde/article/2014/06/19/32704-espagne-podemos-nous-pouvons-mais-quoi.html
(48) Mario Espinoza Pino. http://www.contretemps.eu/et-lon-na-pas-pu-podemos-a-la-croisee-des-chemins/
(49) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ind%C3%A9pendantisme_catalan
(50) Voz obrera 4 janvier 2016 http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2016/01/13/espagne-catalogne-les-pieges-du-nationalisme_64856.html
(51) Henriette Mauthey http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/22/espagne-apres-les-elections-quel-changement_64400.html
(52) http://www.marxiste.org/international/europe/espagne/1579-elections-en-espagne-un-coup-contre-le-regime
(53) Voz Obreza https://journal.lutte-ouvriere.org/2016/06/29/espagne-apres-les-elections_69044.html
(54) Henriette Mauthey http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/22/espagne-apres-les-elections-quel-changement_64400.html
(55) Voz Obrera http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/10/26/espagne-le-psoe-remet-le-gouvernement-rajoy_71832.html
(56) https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_des_17_et_18_ao%C3%BBt_2017_en_Catalogne
(57) Voz Obrera https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/08/23/espagne-apres-les-attentats-barcelone-et-cambrils_95948.html
(58) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_de_2017_sur_l%27ind%C3%A9pendance_de_la_Catalogne
(59) Voz Obrera https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/06/06/espagne-le-corrompu-rajoy-tombe-le-socialiste-sanchez-appliquera-son-budget_108371.html
(60) https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/05/01/elections-en-espagne-les-socialistes-lemportent-mais-le-seul-vote-utile-cest-la-lutte-des_119613.html
(61) Voz Obrera. Ibid.
(62) Voz Obrera https://journal.lutte-ouvriere.org/2020/08/19/espagne-juan-carlos-une-monarchie-limage-du-systeme-quelle-sert_151016.html
(63) Jacques Muller https://journal.lutte-ouvriere.org/2021/05/11/espagne-le-succes-dune-droite-demagogue_158940.html
(64) Laura Samos https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/26/espagne-sanchez-faux-rempart-contre-lextreme-droite_725784.html