Antiquité et Moyen Âge
Déjà peuplée par les Celtes (Civilisation de Hallstatt), appartenant à l’Empire romain (Provinces Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie) puis en partie possédée par la Francie orientale, l’Autriche est pendant tout le Moyen Âge une des nombreuses principautés de langue allemande composant le Saint-Empire romain germanique.
La naissance de l'Autriche
Au début du Moyen Âge, le territoire de l'Autriche est partagé en deux zones : l'ouest du Steyr appartient à la Bavière, sous l'influence des Francs, dirigée par les Agilolfides. Straubing est le noyau de leur territoire qu'ils agrandissent avec la Haute-Autriche actuelle et jusqu'au Tyrol du Sud. Ces territoires sont peu peuplés. L'est est sous influence slave. Les Lombards installés sur les bords du Danube migrent à partir de 568 vers l'Italie. Les Avars prennent leur place.
Tassilon III (741-794), chef des Agilolfides s'allie avec les Lombards maintenant au sud, ainsi qu'avec le pape. Cette distance avec les Carolingiens n'est pas du goût de Charlemagne qui anéantit les Lombards en 774. En 787, le pape ne soutient plus non plus Tassilon III, qui se retrouve isolé. Charlemagne le vainc militairement et intègre son territoire au royaume des Francs en 800.
Charlemagne ne souhaite plus qu'existe un duché de Bavière. Après avoir défait les Avars en 791, il place le territoire « autrichien » directement sous sa tutelle.
Le IXe siècle voit le christianisme s'installer durablement en Autriche actuelle. En 841, le nom de Vienne apparaît pour la première fois. Salzbourg, fondée en 791, est la plus grande ville.
À la fin du IXe siècle, un nouveau peuple entre en jeu : les Hongrois. Ils conquièrent une grande partie de la plaine de Pannonie. En 881 près de Vienne et en 907 près de Bratislava, ils vainquent les Bavarois qui doivent céder les territoires situés à l'est de l'Enns. Cependant, en 945, Otton Ier du Saint-Empire arrête les Hongrois à Lerchenfeld, près d'Augsbourg.
En 976, Léopold de Babenberg est nommé comte de la marche sur le Danube. En 1056, Ottokar I est installé au même titre à la tête de la Styrie. En 996, le territoire danubien apparaît pour la première fois sous le nom de Ostarrichi.
Les Babenberg (976-1246)
La dynastie des Babenberg joue un rôle décisif dans le développement de l'Autriche.
Léopold III (1095-1136) fonde de nombreux cloîtres, dont celui de Klosterneuburg en 1114, qui devait enfermer les sépultures familiales. À côté de ce cloître a été construit un château, résidence des Babenberg, faisant de Klosterneuburg la première capitale de l'Autriche.
En 1186, les Babenberg signent un traité d'héritage avec les Ottokar qui régnaient sur la Styrie voisine. Ce traité offre la Styrie à l'Autriche si un Ottokar venait à mourir sans héritier, mais à la condition que les droits particuliers de la Styrie soient préservés. En 1192, Ottokar meurt sans descendance, et les Babenberg héritent de la Styrie.
En 1236 éclate un conflit entre les Babenberg et l'empereur Frédéric II. Celui-ci reproche au duc ses nombreux conflits avec ses voisins depuis la mort de Leopold VI en 1230. L'empereur veut chasser les Babenberg et prendre l'Autriche sous sa tutelle. Dès 1236 il commence à ôter aux Babenberg leurs droits ducaux. Il se rend à Vienne, où la population le soutient. Le duc se retire à Wiener Neustadt et laisse son territoire à l'empereur. Vienne devient ville d'Empire. Le duc essaye de reconquérir son territoire. En 1239, toute l'Autriche est à nouveau sous sa coupe, sauf Vienne, qu'il assiège. En 1240, la ville tombe et il est à nouveau duc d'Autriche et de Styrie. Il se réconcilie avec l'empereur qui lui rend ses droits.
En 1246, le duc meurt lors d'une bataille contre les Hongrois. Seules deux femmes peuvent accéder au trône, sa sœur et sa nièce. Or, la noblesse étant puissante, elle se considère la seule à pouvoir décider du futur duc. Les Styriens se tournent vers le roi de Hongrie, tandis que les Autrichiens souhaitent le roi de Bohême. En 1251, c'est finalement le Ottokar II de Bohême qui devient duc d'Autriche. L'empereur avait auparavant essayé de récupérer le pouvoir sur l'Autriche mais sans succès.
En 1273, Rodolphe de Habsbourg devient empereur. Dès 1276, l'empereur tente une action en justice pour chasser Ottokar du pouvoir. Il est soutenu par de nombreux mécontents en Autriche et en Styrie. Le 18 octobre 1276 après une courte bataille près de Vienne, Ottokar abandonne la Styrie. Sur les bords du Danube, l'empereur ne rencontre que peu de résistance. Allié à la Hongrie, il encercle Ottokar qui négocie. Il accepte de rendre les territoires acquis depuis 1252 s'il se voit confirmer son autorité sur ses territoires originels. Ottokar conserve cependant des partisans à Vienne. Pour les amadouer, l'empereur accorde des privilèges à la ville. En 1278, Ottokar s'appuie sur ses partisans pour tenter un dernier combat. Il meurt à la bataille de Marchegg. L'Autriche est définitivement aux mains des Habsbourg.
Les Habsbourg au Moyen Âge (1276-1526)
L'arrivée sur le trône de Rodolphe de Habsbourg constitue une césure dans l'histoire de l'Autriche. C'est la fin du grand empire fondé par Ottokar, ce qui offre à Rodolphe la possibilité de réorganiser son territoire. Voulant respecter les droits de successions d'Ottokar, il cède la Bohême. Il est autorisé par les princes électeurs à garder les autres provinces (Autriche, Styrie, Carinthie, Carniole). En 1282, il cède l'Autriche et la Styrie à ses deux fils, et offre la Carinthie au comte du Tyrol Meinhard von Görz-Tirol en remerciement pour son aide face à Ottokar.1
La dynastie des Habsbourg accroitra sa puissance territoriale et politique par une série de grands mariages, justifiant la devise Bella gerant alii, tu felix Austria nube (« Les autres font la guerre, toi, heureuse Autriche, tu te maries »).
En 1493, Maximilien Ier est le premier prince officiellement investi du titre archiducal auquel les Habsbourgs prétendaient depuis 1359, par son père l'empereur Frédéric III.2
Maximilien Ier contribue à agrandir l'Autriche et à en faire une des plus grandes puissances mondiales. Il agit cependant plus par mariages que par guerres. En effet, il épouse en 1477 Marie de Bourgogne, héritière des ducs de Bourgogne. À sa mort accidentelle en 1482, Maximilien (en fait son fils) hérite des Pays-bas, de la Franche-Comté et de la Bourgogne. La Bourgogne, duché vassal de la France, fut cependant immédiatement occupée par la France.
En 1486, du vivant de son père, il est élu empereur du Saint-Empire. La même année, lors du conflit qui l'opposait à la France sur l'héritage bourguignon, il fut fait prisonnier à Gand. Mais son père leva une armée pour le libérer, stabilisant du même coup la situation dans cette région.
En 1495, face aux tentatives françaises de percer à Milan, Maximilien s'allia avec le Pape, le duc de Milan, la République de Venise et Ferdinand II d'Aragon. Il fiança sa fille à Jean d'Aragon, fils de Ferdinand II et héritier d'Aragon et de Castille. L'année suivante, Philippe, fils de Maximilien, épousa Jeanne la Folle, fille de Ferdinand II. Comme l'héritier espagnol mourut, c'est Jeanne qui devint l'héritière.
La puissance des Habsbourg n'étaient pas du goût de tous, et plusieurs États européens se sentirent menacés. Pour pacifier l'atmosphère, Maximilien rencontra le roi de Hongrie et Bohême Vladislas IV ainsi que le roi de Pologne Sigismond I à Vienne. Il y arrangea le mariage de son petit-fils Ferdinand avec Anna, la fille du roi de Hongrie et Bohême, ainsi que celui de Marie d'Autriche avec Louis, le fils du roi de Hongrie et de Bohême.
La devise de l'Autriche sous Maximilien Ier est la suivante : « Bella gerant allii, tu felix Austria nube ! » : « Que les guerres soient menées par les autres, toi, heureuse Autriche, marie-toi ! », l'empereur Maximilien Ier menant une politique d'alliances systématiques. C'est ainsi que l'Autriche s'étend de manière importante au XVIe siècle.
Ainsi, à la mort de Ferdinand II d'Aragon en 1516, les Habsbourg héritent de l'Espagne et de ses colonies. En 1526, lorsque Louis, roi de Hongrie et de Bohême meurt, ces deux provinces reviennent aux Habsbourg.
Le mariage de Maximilien avec Marie de Bourgogne (1477) donna à la maison d'Autriche les Pays-Bas et une grande partie de la Bourgogne ; l'avènement de Charles Quint y joignit l'Espagne avec ses immenses possessions dans les deux mondes.3
Charles Quint
Charles Quint est le fruit de quatre dynasties représentées chacune par l'un de ses grands-parents : il est à la fois un Bourguignon, un Habsbourg, un Aragonais et un Castillan. S'il est né et a grandi dans une culture franco-bourguignonne, ses incessants voyages à travers son empire ont contribué à faire de lui un personnage européen par-delà les appartenances nationales. Sa devise, Plus Oultre (encore plus loin), créée par un médecin italien pour illustrer la tradition chevaleresque bourguignonne, est devenue sous sa forme latine la devise nationale de l'Espagne.
Quand il naît en 1500, rien ne le destine à devenir le prince le plus puissant du XVIe siècle. Son père, Philippe le Beau, est encore jeune et devrait hériter des biens de son propre père, l'empereur Maximilien. Sa mère, Jeanne la Folle, n'est à cette date qu'une simple infante espagnole ; elle a un neveu, don Miguel de la Paz, qui est l'héritier présomptif de la Castille, de l'Aragon et du Portugal. La mort de cet enfant, six mois après la naissance de Charles, fait de ce dernier un prince des Espagnes, fils et héritier de l'aîné des descendants survivants des Rois catholiques.
En quelques années, tout s'accélère. Isabelle la Catholique meurt en 1504, faisant de Jeanne la reine de Castille. Deux ans plus tard, Philippe le Beau, parti recueillir en Espagne l'héritage de sa femme, décède à son tour. Charles devient alors duc de Bourgogne, c'est-à-dire souverain des Pays-Bas et de la Franche-Comté. En 1515, il est émancipé et commence à négocier la succession de son grand-père Ferdinand II d'Aragon. Au seuil de la mort, ce dernier déshérite sa fille Jeanne, incapable de régner, au profit du jeune duc de Bourgogne. Charles devient l'année suivante roi d'Aragon, de Naples et de Sicile, en même temps qu'il s'autoproclame roi de Castille au détriment de sa mère. Parti se faire reconnaître comme roi des Espagnes, il apprend la mort de son autre grand-père, l'empereur Maximilien, qui lui ouvre la succession à la couronne impériale.
L'empereur Charles Quint
Cette couronne, certes prestigieuse et garante d'une grande aura au sein de la Chrétienté, est plus un poids qu'un avantage pour son titulaire. Elle ne lui permet pas de lever des fonds. Elle ne dispose que d'une armée féodale pléthorique mais inadaptée aux nouvelles exigences de la guerre, les troupes des princes allemands étant hors de son contrôle. Charles est le candidat naturel à la succession de son grand-père. Il a été élevé dans cette perspective et doit affronter la candidature des rois d'Angleterre Henri VIII et de France François Ier, ainsi que le duc albertin Georges de Saxe, dit « le Barbu ».
La compétition se résume vite à un duel François contre Charles. Pour convaincre les sept princes-électeurs allemands, les rivaux usent tour à tour de la propagande et d'arguments sonnants et trébuchants.
Le parti autrichien présente le roi d'Espagne comme issu du véritable estoc (lignage), mais la clef de l'élection réside essentiellement dans la capacité des candidats à acheter les princes-électeurs. Les écus français s'opposent aux florins et ducats allemands et espagnols mais Charles bénéficie de l'appui déterminant de Jacob Fugger, richissime banquier d'Augsbourg, qui émet des lettres de change payables « après l'élection » et « pourvu que soit élu Charles d'Espagne » et profite des richesses de l'empire américain. Charles Quint est élu roi des Romains le 28 juin 1519 et sacré empereur à Aix-la-Chapelle le 23 octobre 1520. Très vite, il s'aperçoit qu'il ne peut pas être le pasteur unique de la Chrétienté, selon les idéaux de monarchie universelle dont tentent de le convaincre ses conseillers, comme Mercurino Gattinara.
L'expansion espagnole en Amérique
Sous le règne de Charles Quint se poursuit, à son insu, la conquête du Nouveau Monde initiée sous les Rois catholiques. À partir de 1521, Hernán Cortés conquiert la Nouvelle-Espagne – vaste région qui couvre aujourd'hui le Mexique, l'Amérique centrale et le Sud des États-Unis, Francisco Pizarro soumet Tahuantinsuyu – l'empire inca – qui devient la Vice-royauté du Pérou, et Gonzalo Jiménez de Quesada prend le contrôle du royaume des Chibchas, aujourd'hui en Colombie.
Juan Sebastián Elcano boucle le premier tour du monde en 1522, achevant le voyage commencé sous les ordres de Magellan et marquant le début de la domination espagnole sur les Philippines et les Mariannes. En 1536, Pedro de Mendoza fonde la ville de Buenos Aires sur la rive droite du Río de la Plata. Peu après, en 1537, Asuncion est fondée par Juan de Salazar et Gonzalo de Mendoza, et devient le centre de la conquête et de l'administration de la région.
Ces immenses territoires sont annexés comme deux nouveaux royaumes à la couronne de Castille, assurant à celle-ci des revenus substantiels en métaux précieux. La couronne prélève directement un cinquième des métaux rapatriés en Espagne (Quinto real). Cette manne permet à Charles de financer sa politique impériale en garantissant, notamment, ses opérations de change, d'emprunt et de transfert de fonds auprès des banquiers d'Augsbourg, de Gênes et d'Anvers.
Les affrontements avec François Ier
La rivalité avec François Ier marque l'essentiel de l'histoire impériale de Charles Quint. Le roi de France veut poursuivre l'action de ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII dans la péninsule italienne, en réclamant Naples et Milan. De son côté, Charles Quint n'a de cesse de récupérer le duché de Bourgogne de son bisaïeul Charles le Téméraire, saisi dans des conditions juridiques douteuses mais désormais bien intégré au territoire français. La Bourgogne et l'Italie sont les principaux théâtres où s'affronteront les deux rivaux, sans qu'aucun d'eux puisse satisfaire ses ambitions.
Charles Quint et la Réforme
Le règne de Charles Quint correspond à la naissance en Allemagne du luthéranisme.
Défenseur de la foi, sacré par le pape en 1530, le petit-fils et successeurs des « Rois Catholiques » ne peut se soustraire à l'obligation de défense de la foi catholique et une accalmie dans le conflit l'opposant à François Ier lui permet de s'attacher à cette mission.
L'année même de son sacre, Charles Quint convoque la Diète d'Augsbourg. Cette diète est convoquée par l’empereur pour poser la question de la soumission des princes du Saint-Empire convertis à la Réforme luthérienne. La réunion tourne à son désavantage, les princes du Nord réformistes se coalisant sous l'autorité du landgrave Philippe Ier de Hesse et de l'électeur Jean-Frédéric Ier de Saxe.
Le 25 juin 1530, les protestants présentent au souverain la Confession d'Augsbourg, texte fondateur du « Luthéranisme » rédigée par Philipp Melanchthon (qui représente Luther, qui, excommunié en 1520 et mis au ban de l’Empire ne pouvait participer à la diète) et Camerarius, qui sera rejetée par les théologiens catholiques. Malgré quelques modifications conciliatrices apportées par le prudent disciple du bouillant réformateur au texte original, Charles Quint la fait proscrire par la diète dont les membres sont a fortiori catholiques.
Le 20 septembre 1530, Luther conseille aux princes protestants de se préparer à la guerre plutôt que d'accepter de transiger avec l'Église catholique, ce qui aboutit début 1531 à la formation de la Ligue de Smalkalde menée par Philippe de Hesse. La diète se termine le 19 novembre 1531 avec le recès d’Augsbourg qui confirme l'édit de Worms : il ordonne aux princes coalisés de se soumettre avant le 15 avril 1531, de rétablir dans leurs États la juridiction épiscopale et de restituer les biens de l'Église.
Conscient de la nécessité de réformer l'Église et résoudre le problème protestant, le pape Paul III convoque le concile de Trente, dont les travaux démarrent le 5 décembre 1545. Les protestants ne reconnaissent pas le concile et l'empereur déclenche les hostilités en juin 1546, avec une armée équipée par le pape et commandée par Octave Farnèse, futur duc de Parme, une armée autrichienne sous les ordres de son frère Ferdinand de Habsbourg et une armée de soldats des Pays-Bas sous les ordres du comte de Buren.
Grâce à l'appui du prince-électeur Maurice de Saxe, Charles Quint remporte sur Jean Frédéric de Saxe la bataille de Muehlberg en 1547, emprisonne Philippe de Hesse et obtient la soumission des princes rebelles. En 1551, le même Maurice de Saxe réalise un renversement d'alliance pour délivrer le landgrave de Hesse-Cassel retenu prisonnier par Charles-Quint. Ce dernier, trahi par le duc Maurice, est contraint à traiter et à accorder, par la paix de Passau (1552), une amnistie générale et le libre exercice du culte réformé. À contre-cœur, il laisse à son frère Ferdinand le dernier mot : le 3 octobre 1555, est signée la paix d'Augsbourg. L'unité religieuse de l'Empire est sacrifiée au profit d'un ordre princier : chaque feudataire de l'Empire peut choisir laquelle des deux religions sera seule autorisée dans ses domaines. C'est le principe cujus regio, ejus religio (la religion du prince est la religion du pays).
Charles Quint en méditerranée : l'expédition de Tunis et d'Alger
L'empire de Charles Quint a le désavantage d'être dispersé et donc vulnérable aux révoltes intérieures mais aussi aux attaques ennemies des Français sur son flanc ouest, de leurs alliés turcs sur son flanc est et en mer Méditerranée des corsaires comme Arudj Barberousse.
L'un des principaux points de contrôle disputés est Tunis et plus généralement les villes d'Afrique du Nord. Tunis est un point stratégique de contrôle de la mer Méditerranée par rapport à la Sicile et au royaume de Naples et un point de passage vers le Levant.
En 1534, Kheir el-Din Barberousse, le frère d'Arudj, renverse le bey Moulay Mohamed de Tunis.
Mulay Hassan demande à l'empereur d'équiper une flotte et d'entreprendre une expédition punitive contre Tunis, non seulement pour le rétablir sur le trône, mais aussi pour freiner la piraterie sur les côtes de Sicile et d’Italie.
Charles Quint arme une flotte de 62 galères et de 150 autres navires qui partent de Barcelone le 29 mars 1535. Les troupes impériales et les troupes espagnoles, commandées par le Génois Andrea Doria, avec l'appui de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, arrivent à proximité de Carthage et de Tunis. Tunis est prise le 21 juillet 1535. Moulay Hassan est restauré, 20 000 chrétiens esclaves sont libérés. Moulay Hassan devient un vassal de l'Espagne entérine l'abolition de l'esclavage et la tolérance religieuse.
En revanche, l'expédition sur Alger en 1541 se solda par un désastre et redonna aux barbaresques le sud de la Méditerranée.
Abdication de Charles Quint
Au terme d'une vie de combats et de voyages, miné et désabusé par ses échecs face à la France, aux luthériens et à sa propre famille, il finit par abdiquer et se dépouille en quelques années de ses possessions. Le 25 octobre 1555, il abdique en son palais de Bruxelles, cédant les Pays-Bas, désormais unis et déliés du Saint-Empire, à son fils Philippe, déjà duc de Milan et roi de Naples. Il lui cédera également les Espagnes l'année suivante et la Franche-Comté au seuil de la mort. Par une série de conventions avec son frère Ferdinand, il avait cédé dès les années 1550 les duchés autrichiens à ce dernier. Fort de cette base germanique, c'est lui qui héritera de la couronne impériale à la mort de Charles Quint le 21 septembre 1558.4
Le règne de Charles QUINT est marqué par sa rivalité avec FRANÇOIS 1er et Henry VIII. J'ai expliqué précédemment que cette rivalité était symbolique car Dieu demande au Pape FRANÇOIS 1er d'unir politiquement les hommes dans le monde entier afin qu'ils ne fassent QU'UN pour renverser le nazi-capitalisme.
QUINT se prononce QU'UN.
Le Pape Clément VII était l'arbitre des combats entre Charles Quint, François 1er et Henry VIII.
Clément VII est né le 26 mai 1478 (26 5 1478).
26x5x1478 = 192140
192140 = SOUD
SOU D se prononce SOUDER.
SOUDER = ne faire Q'UN
À travers CLÉMENT VII, Dieu nous fait comprendre que notre unité est la CLÉ pour éradiquer le nazi-capitalisme.
Le Pape François doit rompre avec une partie du dogme chrétien, en intervenant dans le pouvoir temporel, pour SOUDER les hommes dans le combat humaniste.
Clément VII est mort le 25 septembre 1534 (25 9 1534).
25x9x1534 = 345150
345150 = CODE 0
CODE O = CODE EAU
Dieu nous transmet des messages CODÉS et il nous révèle qu'il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU.
Lorsque Jésus a demandé à ses disciples de boire une coupe de VIN, il leur a demandé de boire ses paroles dont l'une était de laisser le pouvoir politique entre les mains de César. Dieu change désormais le VIN en EAU : nous devons combattre le pouvoir de César pour obtenir la vie éternelle.
Charles QUINT est né en 1500.
15 = O = EAU
00 = ce sont des yeux
Le 15 novembre 2015, deux jours après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts, des rassemblements ont eu lieu dans la capitale car L'EAU – les larmes – a coulé sur le visage de nombreux Parisiens quand ils ont vu à la télévision les terribles images des victimes gisant sur le sol. Ils ont alors voulu leur rendre hommage.
Le journal de VIN heures de France 2 a interviewé des Parisiens qui participaient à ces rassemblements, cette jeune femme déclarait : « On est là, on est debout et on a pas peur parce qu'il faut pas. Il faut être dans l'amour, s'aimer les uns les autres et c'est comme ça qu'on combattra ça (le terrorisme) en montrant qu'on est uni les uns les autres, qu'on fait QU'UN. »
Cette jeune femme avait été choquée par les attentats qui ont tué 130 personnes majoritairement françaises, mais le même jour, 16 000 enfants ont été assassinés par la pauvreté à cause de la cupidité du RICHE, et il n'y a eu aucun rassemblement pour dénoncer cette barbarie. Pourtant, cette jeune femme déclarait : « il faut être dans l'amour, s'aimer les uns les autres et c'est comme ça qu'on combattra ça » – or le « ça » désignait le terrorisme qui avait tué 130 personnes en France et non la cupidité du RICHE qui avait tué 16 000 enfants dans les pays du Tiers Monde ; donc il ne faut pas avoir peur de renverser le système capitaliste, il faut être dans l'amour, s'aimer les uns les autres, c'est-à-dire aimer aussi bien les Français que les enfants du Tiers Monde car ils continueront à être exterminés en masse tant que nous resterons immobiles devant leur assassinat quotidien.
Cette jeune femme interviewée par France 2 était d'origine africaine et elle n'avait jamais vu à la télévision les milliers de cadavres d'enfants africains assassinés chaque jour par la pauvreté, alors l'EAU n'a probablement jamais coulé sur son visage et c'est la raison pour laquelle elle ne s'est jamais unie avec les Parisiens lors d'un rassemblement pour ne « faire QU'UN » contre l'inégale redistribution des richesses qui tue des millions d'êtres humains chaque année. Si nous n'avions pas été éduqués sous le IIIe REICH au sein des jeunesses hitlériennes, cette jeune femme aurait déclaré : « Il faut être dans l'amour, s'aimer les uns les autres et c'est comme ça qu'on renversera le règne du RICHE. » Le plus grand criminel de l'histoire de l'humanité c'est le RICHE mais il possède les médias, il établit les programmes scolaires, par conséquent, il a réussi à formater, à endoctriner quasiment tous les citoyens qui restent ainsi immobiles devant ses crimes de masse. Le RICHE est parvenu à faire croire que son enrichissement personnel apporte la prospérité au plus grand nombre : tous les régimes totalitaires font passer le mal pour le bien. Les attentats du 13 novembre 2015 ont eu lieu lors du match de football France-Allemagne parce que Dieu nous faisait comprendre que le RICHE (REICH) en était à l'origine, ayant créé Daech en menant des guerres impérialistes pour accaparer les richesses de la Terre. Mais Dieu nous faisait également comprendre que le RICHE avait exterminé 16 000 enfants le jour des attentats et c'est pourquoi Dieu m'avait programmé pour filmer le décompte du génocide des enfants exterminés par la faim, la VEILLE des attentats, car il nous demandait de VEILLER sur nos frères et sœurs dans les pays du Tiers Monde en combattant le RICHE qui a prévu de les exterminer par millions chaque année. Nous devons ainsi « ne faire QU'UN » contre lui afin de sauver nos frères et sœurs, et comme l'a dit cette jeune femme, pour avoir envie de les sauver, « il faut être dans l'amour, s'aimer les uns les autres », car si vous n'aimez pas les enfants du Tiers Monde, vous laisserez le RICHE les tuer sans état d'âme.
Je rappelle le signe initial : Charles QUINT est né en 1500.
15 = O = EAU
00 = ce sont des yeux.
Cette jeune femme déclarait que nous devions ne faire « QU'UN » contre le terrorisme, parce que l'EAU avait coulé sur son visage lorsqu'elle a VU (00) les images des victimes sur le sol après les attentats, mais étant donné qu'elle n'a jamais vu lors du journal de VIN heures le visage des 6 millions d'enfants tués chaque année par l'inégale redistribution des richesses de la Terre, elle ne s'est jamais rassemblée avec des Parisiens pour ne faire « QU'UN » contre le plus grand tueur de l'histoire de l'humanité : le RICHE. Dieu nous montre à travers Charles QUINT, que nous ne ferons QU'UN contre le règne du RICHE lorsque l'EAU coulera sur notre visage à la vue de ses crimes insoutenables.
AUTRICHE = AUT RICHE
AUT = 1+21+20 = 42
Le département 42 est celui de la LOIRE.
LOIRE = LE ROI
LE ROI, c'est le RICHE car il règne sans partage et il tue des millions de pauvres chaque année pour maximiser ses profits.
Adolf Hitler est donc né en AUTRICHE puisque Dieu nous fait comprendre que le plus grand barbare de l'humanité, c'est le RICHE.
RICHE = REICH
Le chef-lieu du département de la LOIRE est Saint-Étienne dont le maire est Gaël Perdriau, qui est né comme moi à Cholet.
Cholet est une ville célèbre pour ses mouchoirs car Dieu m'a programmé pour faire pleurer les hommes en leur faisant prendre conscience que le ROI Argent tue des millions d'innocents, donc nous devons pleurer leur mort et ne faire QU'UN pour les sauver.
Charles Quint a régné sur l'un des plus grands empires de l'Histoire. Il a déclaré : « Sur mon empire, le soleil ne se couche jamais. »
La famille des Habsbourg a construit sa force autour d'une astucieuse politique de mariage, donc à travers Charles QUINT, Dieu nous demande de nous « marier » symboliquement avec tous les hommes de la Terre, c''est-à-dire que nous devons nous unir politiquement avec les peuples du monde entier pour ne faire QU'UN seul et même peuple.
Charles QUINT est né le 24 février 1500 (24 02 1500) et il est mort le 21 septembre 1558 (21 09 1558).
À travers Charles QUINT, Dieu nous demande de nous unir afin d'éradiquer le nazi-capitalisme, et pour nous convaincre que nous sommes capables d'y parvenir en additionnant nos forces, Dieu nous a transmis un message clair que nous obtenons en additionnant les chiffres des dates de naissance et de mort de Charles QUINT.
24+02+1500+21+09+1558 = 3114
3114 = CAN
« CAN » signifie « POUVOIR » en anglais.
Dieu nous révèle que si nous ADDITIONNONS nos forces le jour de l'élection présidentielle, nous aurons le POUVOIR d'éradiquer le nazi-capitalisme, donc nous devons ne faire QUINT derrière L.O. et le NPA le jour de l'élection présidentielle, en espérant que ces deux partis politiques s'unissent pour nous montrer l'exemple.
Dieu appelle ainsi les peuples à s'unir pour prendre le POUVOIR en main.
Yes We CAN était le slogan de la campagne de Barack Obama en 2008. Yes We Can signifie, « Oui, nous pouvons ».
Notre mission paraît impossible mais avec Dieu à nos côtés, nous pouvons changer le monde.
Gandhi a écrit : « Quand je désespère, je me souviens qu'à travers toute l'Histoire, les chemins de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés. Pensez toujours à cela. »
Le RICHE extermine le pauvre depuis la nuit des temps, donc la HAINE a toujours régné sur la Terre et le RICHE a réussi à nous faire croire que c'était quelque chose de naturel, or la planète croule aujourd'hui sous les richesses, par conséquent, la pauvreté et la mort de millions d'êtres humains ne se justifient plus, ainsi, notre devoir est désormais de renverser le pouvoir du RICHE afin de prendre le contrôle des richesses que nous produisons pour les redistribuer équitablement entre chaque être humain. Ce n'est pas un projet utopique et Dieu nous dit clairement que nous POUVONS y parvenir si nous ADITIONNONS nos forces – alors nous devons êtres unis politiquement avec tous les peuples de la Terre et établir sur l'échelle de la planète un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser pour vaincre le plus grand fléau de l'histoire de l'humanité : le RICHE. Comprenez bien que tant qu'il y aura des RICHES, il y aura des pauvres, des guerres et des millions de morts.
Charles Quint a régné sur le plus grand empire de l'Histoire mais cet empire n'était pas contiguë, c'est-à-dire que ses possessions ne se touchaient pas, elles étaient dispersées dans l'espace.
L'homme qui a régné sur le plus grand empire contiguë de l'Histoire est le fondateur de l'Empire Mongol : GENGIS KHAN.
« KHAN » se prononce « CAN ».
CAN = POUVOIR
GENGIS = SIGNE G
G = J'AI
Le G symbolise l'égoïsme : le capitalisme, le RICHE.
G = 7
7 = SEPT
SEPT = 19x5x16x20 = 30400
Adolf Hitler est mort un 30 4 (30 avril).
Dieu nous fait comprendre à travers les SIGNES que nous POUVONS régner sur un immense empire humaniste mais pour y parvenir nous devons unir nos forces afin de tuer Adolf Hitler, c'est-à-dire le RICHE (REICH).
Le RICHE fait la guerre pour s'enrichir : il pille, il tue, il exploite, il transforme nos jeunes en bombes humaines, donc nous devons le « tuer » une bonne fois pour toutes le jour des élections afin d'instaurer la paix sur Terre.
RICHE = 18+9+3+8+5 = 43
43 = DC
D C se prononce DÉCÉS.
Le règne du RICHE entraîne le DÉCÈS de de millions d'êtres humains chaque année donc Dieu nous demande de tuer le RICHE, de signer son acte de DÉCÈS, le jour de l'élection présidentielle.
Pour que le monde entier soit débarrassé du RICHE, nous devons nous unir politiquement avec tous les peuples.
« PODEMOS » signifie « NOUS POUVONS » en espagnol.
PODEMOS est le nom d'un parti politique espagnol fondé en 2014, il entend changer les règles du jeu politique, économique et social. PODEMOS veut redresser l'économie en renforçant le contrôle public, en réduisant la pauvreté et en instaurant la dignité sociale via un revenu de base pour tous5.
Or PODEMOS ne parle jamais de s'en prendre aux capitalistes et à leurs profits. Le nom « PODEMOS » a été choisi en référence au « Yes we can » d'Obama. Cela précise dans quelle perspective il a choisi de se situer. Dieu met en lumière ce parti politique car l'objectif de PODEMOS, s'il remporte la victoire aux élections et hérite du pouvoir, est d'instaurer une démocratie directe où le peuple, décidant de tout, contrôlera et dirigera la marche de la société. Ce sera donc au peuple de dire lui-même : « PODEMOS », c'est-à-dire « Nous POUVONS plafonner les revenus, exproprier les capitalistes, transformer la société et la réorganiser en fonction des besoins de tous. »
À travers PODEMOS et la démocratie directe, Dieu nous révèle que nous POUVONS prendre le POUVOIR en main, et il nous demande de nous unir avec le peuple espagnol et tous les peuples du monde derrière un programme humaniste.
Charles Quint a déclaré : « J'ai appris l'italien pour parler au Pape ; l'espagnol pour parler à ma mère ; l'anglais pour parler à ma tante ; l'allemand pour parler à mes amis ; le français pour me parler à moi-même. »6
Dieu nous fait comprendre que nous allons devoir prendre l'habitude de parler toutes les langues afin de nous unir avec tous les peuples.
Les trotskistes appellent tous les travailleurs du monde à s'unir pour renverser le capitalisme.
Charles QUINT est né à GAND le 24 février 1500 (24 2 1500).
24÷2 = 12
12 = L
15 = O
L.O. est le sigle de Lutte Ouvrière, et les ouvriers portent souvent des GANTS, donc étant donné que Charles QUINT est né à GAND, Dieu appelle tous les travailleurs de France à ne faire QU'UN derrière L.O. et le NPA, le jour de l'élection présidentielle.
QUINT = QT UNI
QT = 17x20 = 340
340 = 304
Le IIIe REICH a pris fin un 30 4 (30 avril).
304 = CO D
À travers Charles QUINT – Dieu nous envoie un message CODÉ afin que nous soyons tous UNIS le jour de l'élection présentielle – en ne faisant QU'UN derrière le mouvement humaniste – pour mettre un terme au règne du RICHE.
QUINT = 17+21+9+14+20 = 81
81 = HA = ce sont les initiales d'Hitler Adolf : le dirigeant du IIIe REICH.
Le chef-lieu du département 81 est ALBI.
ALBI = B AIL = 2 AIL
Dieu nous révèle que si nous ne faisons QU'UN le jour de l'élection présidentielle – en nous unissant politiquement afin d'éliminer le RICHE – nous obtiendrons les 2 AILES qui mènent au paradis.
Le règne de Charles Quint est marqué par son combat contre Martin LUTHER et le protestantisme mais également contre les musulmans en méditerranée.
Donc pour LUTTER efficacement contre le système capitaliste, Dieu nous demande de ne faire « QU'UN », c'est-à-dire unir les croyants des différentes religions dans le combat humaniste.
Le Pape François doit ainsi SOUDER politiquement les croyants du monde entier.
Charles Quint est né en 1500.
15 = O = HAUT
00 = ce sont les yeux de Dieu.
Dieu nous regarde d'en HAUT et il accueillera uniquement au paradis les hommes et les femmes qui s'uniront pour combattre le plus grand fléau de l'histoire de l'humanité : le RICHE.
Afin d'éradiquer ce virus qui a tué des milliards d'êtres humains depuis la nuit des temps, les remèdes sont le courage, l'amour, l'égalité, la fraternité, l'unité de tous les peuples de la Terre.
Charles Quint est né le 24 février 1500 (24 2 1500).
24x2x1500 = 72000
7 20 = G 20
Le G20 est un groupe composé de dix-neuf pays et de l'Union européenne dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d'État se réunissent régulièrement. Le G20 a placé dès le début les institutions de Bretton Woods au centre des sommets : le directeur général du FMI, le président de la Banque mondiale, celui du comité monétaire et financier international et celui du comité de développement du FMI et de la Banque mondiale y participent.
Ces sommets ont pour fonction d’entériner officiellement des décisions prises dans les arcanes secrètes du pouvoir mondial, en l’absence totale de transparence. Les sherpas, conseillers-guides des gouvernements, se rencontrent plusieurs fois par an pour préparer les dossiers en concertation avec les Banques centrales, la Banque mondiale et le FMI. Leur spécialité : la dette des États. Mais plus généralement, le G20 décide de ce qu’il faut faire pour augmenter les profits des multinationales qui règnent sur le monde.7
À chaque sommet du G20, les altermondialistes se réunissent pour manifester contre ce qu'ils appellent le « mondialisme néolibéral », jugé injuste et dangereux et ils revendiquent la mise en place d'une autre mondialisation. L'altermondialisme met en avant des valeurs comme la démocratie, la « justice économique et sociale », la protection de l'environnement et les droits humains. Il s'agit donc pour ses acteurs de concevoir et d’œuvrer à une mondialisation maîtrisée et solidaire, par opposition à la mondialisation actuelle ou mondialisme.8
Auparavant, le G20 était appelé le G8 quand il réunissait les 8 pays les plus riches, et lors d'un sommet du G8 organisé à Gènes en 2001, les altermondialistes ont écrit sur des affiches dans toutes les langues : « Ils sont huit, nous sommes six milliards ».
Les altermondialistes appelaient ainsi les milliards d'êtres humains sur Terre à s'unir pour prendre le pouvoir des mains de cette infime élite qui asservit les peuples.
Je rappelle le signe initial :
Charles Quint est né le 24 février 1500 (24 2 1500).
24x2x1500 = 72000
72000 = 720 00
720 = G20
00 = ce sont nos yeux
Aujourd'hui, nous sommes 8 milliards à regarder sans réagir les dirigeants du G20 nous soumettre à leur pouvoir.
Ils sont 20 et nous sommes 8 milliards donc Dieu nous demande de nous unir afin de ne faire QU'UN seul peuple pour leur prendre le pouvoir des mains, et construire un monde dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain.
Le mouvement altermondialiste est né a Seattle en 1999, lors d’un sommet de l'Organisation mondiale du commerce.
Il s'agissait des premières manifestations altermondialistes d'envergure qui préfiguraient les émeutes anti-G8 de Gênes de 2001.
L'événement fut symbolique et fondateur à plus d'un titre :
- C'était la première fois qu'une manifestation arrivait à bloquer un sommet international.
- Les militants venaient du monde entier, agissaient par la non-violence (à part quelques groupes de Black Bloc qui s'en prenaient à des symboles du capitalisme) et furent réprimés brutalement par des policiers.
La bataille de Seattle fut avant tout un exemple de l'utilisation de l'information pour mobiliser au-delà même de l'événement.9
L'un des slogans des altermondialistes est : « Un autre monde est possible ».
Effectivement, un autre monde est possible SI seulement nous parvenons à unir tous les citoyens révoltés contre le système capitaliste à l'intérieur d'un seul parti politique, car lorsque nous serons suffisamment nombreux pour prendre le pouvoir démocratiquement en main, nous pourrons enfin dessiner un autre monde. « Un monde sans guerre, qui refuse la logique marchande et les privatisations, qui annule la dette du Tiers Monde. Une société garantissant l'accès de tous aux biens nécessaires et aux services publics. Une société où l'eau, la santé, l'éducation seront considérées comme appartenant au patrimoine de l'humanité et où les droits sociaux seront garantis grâce à la suppression de la propriété privée du capital. Une planète respectueuse du développement durable et des conditions de reproduction de l'espèce humaine. »10
Nous pouvons créer ce monde mais nous devons d'abord ne faire QU'UN derrière notre candidat(e) le jour de l'élection présidentielle pour prendre le pouvoir en main, et nous dessinerons alors un nouveau monde quand notre révolution s'exportera dans le monde entier.
Le mouvement altermondialiste est né à SEATTLE en 1999.
Cette année-là, la ville de SEATLLE avait une équipe de basket qui participait au championat NBA. Le leader de cette équipe était Gary Payton, connu pour son « trash talking » (chambrage) qui faisait de lui une des plus « grandes gueules » de la NBA.11
Gary Payton était surnommé « The GLOVE ».
« THE GLOVE » signifie « Le GANT » en anglais.
Charles QUINT est né dans la ville de GAND.
Gary Payton jouait au poste de meneur de JEU.
Dieu nous montre que NOUS devons mener le JE car les dirigeants du G20 n'ont aucune légitimité pour prendre des décisions qui affectent 8 milliards d'êtres humains, donc nous devons ne faire QU'UN afin de leur prendre le pouvoir des mains.
Alors mettons nos GANTS de boxe, montons sur le ring et prenons le pouvoir en main car nous les mettrons K.O. si nous sommes des milliards à monter sur le ring.
Gary Payton portait le numéro 20 sur le terrain.
L'Alliance du VIN avec Jésus donne le pouvoir politique entre les mains de César.
Les dirigeants du sommet du G20 servent uniquement les intérêts de César : le RICHE capitaliste.
G = 7
Le 7e mois de l'année est celui de Juillet dont l'étymologie est due à Jules César.
G = J'AI
Le J'AI symbolise l'individualisme car lors du sommet du G20, une vingtaine de dirigeants prennent des décisions qui concernent 8 milliards d'êtres humains.
Dieu remplace désormais l'Alliance du VIN par celle de l'EAU – qui nous impose de prendre le pouvoir des mains de César afin d'écrire nous-mêmes notre futur.
Le surnom de Gary Payton, The Glove (Le Gant), rappelait sa défense agressive et tenace sur l'homme. Pour la petite histoire, c'est le cousin de Payton qui l'a appelé durant les finales de la Conférence Ouest 1993 pour lui dire « qu'il tenait Kevin Johnson comme une balle de baseball dans un gant ». Le surnom est resté.
Gary Payton est un joueur qui ne fut pour ainsi dire jamais blessé. Il participa en saison régulière à 1 335 matches (sur 1 362 possibles) et fut titularisé à 1 233 reprises.12
Dieu nous fait comprendre que si nous ne faisons QU'UN, nous serons indestructibles, à l'image de Gary Payton qui n'était quasiment jamais blessé.
Gary Payton était une « grande gueule » sur le terrain, et comme lui, nous devons « gueuler » pour dénoncer les crimes du nazi-capitalisme.
Lors de la saison 1999-2000, l'année des manifestations de Seattle, Gary Payton a marqué 24,2 points de moyenne. (chiffre indiqué sur Wikipédia).13
24 2 = 24 février
Charles QUINT est né un 24 février.
À travers les signes, Dieu associe clairement Charles QUINT à Gary Payton car il nous demande de ne faire QU'UN contre le capitalisme, à l'instar des altermondialistes lors des manifestations de Seattle. Ces derniers étaient de différentes nationalités mais ils ne faisaient QU'UN seul et même peuple pour lutter contre la mondialisation néolibérale, et ils ont réussi à bloquer le sommet international, ce qui signifie que nous POUVONS déstabiliser l'ordre établi si nous sommes UNIS.
La ville de Seattle est symbolique car elle est surnommée « Rainy City » : « La ville de la PLUIE ».
La PLUIE symbolise l'EAU de la nouvelle Alliance qui nous impose de nous unir politiquement avec tous les peuples pour créer un monde égalitaire et fraternel.
Je suis né à Cholet et Mickaël GELABALE est le premier joueur formé au centre de formation de Cholet Basket, qui a été drafté (sélectionné) en NBA. Mickaël a été drafté en 48e position par l'équipe des Seattle Supersonics.
Charles QUINT est né le 24 février 1500 (24 2 1500).
24x2 = 48
Mickaël GELABALE portait le maillot numéro 15 avec l'équipe de Seattle.
Dieu associe ainsi Mickaël GELABALE et Charles QUINT (né en 1500).
À travers les signes, Dieu nous intègre dans son centre de formation et il nous apprend à ne faire QU'UN pour lutter contre le capitalisme.
Mickaël GELABALE portait ainsi le maillot numéro 15 avec Seattle : « La ville de la PLUIE ».
15 = O
O = EAU
À travers GELABALE, Dieu nous fait comprendre que l'Alliance de l'EAU nous impose de mettre un terme à l'individualisme du système capitaliste, afin de jouer collectif en se passant la BALLE, c'est-à-dire en partageant équitablement les richesses.
Les initiales des Seattle Supersonics sont S S.
Les SS étaient les soldats du IIIe REICH.
SS = 19+19 = 38
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
À travers l'équipe des Seattle Supersonics, Dieu nous demande d'éliminer le RICHE – en nous passant la BALLE : l'argent – afin de mettre un terme à la MISÈRE.
GELABALE = G ELAB ALE
ELAB = 5+12+1+2 = 20
GELAB = G20
ALE = 1+12+5 = 18
Le chef-lieu du département 18 est la ville de BOURGES, le chiffre 18 symbolise ainsi le RICHE.
GELABALE se prononce J'AI LA BALLE.
En argot, la BALLE est une unité monétaire, elle symbolise l'argent.
Lors des sommets du G20, seuls les dirigeants des pays les plus RICHES du monde sont représentés car la règle est : « J'AI LA BALLE donc je dicte ma loi aux 8 milliards d'êtres humains sur Terre ».
Dieu nous demande ainsi de nous unir afin de ne faire QU'UN pour parvenir à leur prendre la BALLE des mains, et lorsque nous aurons accomplis notre mission, le mot d'ordre sera : « NOUS AVONS LA BALLE » – et nous la garderons jusqu'à la fin des temps afin que la haine ne dirige plus jamais l'humanité.
Car actuellement, la pauvreté tue un enfant toutes les 5 secondes; étant donné que les RICHES, les BOURGES, gardent la BALLE entre les mains. La BALLE est bien évidemment l'argent.
Charles QUINT est né un 24 février (24 2) et Gary Payton a marqué 24,2 points de moyenne lors de la saison NBA durant laquelle ont eu lieu les manifestations de Seattle.
Dieu nous fait ainsi comprendre qu'actuellement, ce sont les RICHES qui marquent la majeure partie des points, parce qu'ils gardent toujours la BALLE entre les mains et ne la passent pratiquement jamais – donc nous devons ne faire QU'UN pour leur prendre la BALLE des mains, et la passer aux milliards de pauvres sur Terre afin qu'ils puissent marquer des points et ainsi se sortir de la MISÈRE.
Charles Quint est né à GAND, et en anglais, GANT se dit GLOVE.
Dans GLOVE, il y a le mot LOVE.
LOVE signifie AIMER en anglais.
Danny GLOVER est un acteur américain connu principalement pour son rôle de policier dans L'ARME FATALE.
Dieu nous fait comprendre que nos LARMES seront FATALES aux nazi-capitalistes, car lorsque les électeurs pleureront la mort des millions de pauvres exterminés par la cupidité des RICHES, ils se révolteront pour leur prendre la BALLE des mains.
Danny GLOVER partage l'affiche de L'ARME FATALE avec l'acteur Mel Gibson dont les initiales sont M G.
M G = 13 7
Jules César est né un 13 7 (13 juillet).
À travers les acteurs principaux de L'ARME FATALE, Dieu nous révèle ainsi que nos LARMES seront FATALES à César : le RICHE qui règne sur le monde.
Danny GLOVER est né à San Franciso : une ville célèbre pour son PONT : le Golden Gate.
Les initiales du Golden Gate son G G.
G G = 7 7 = SEPT SEPT
SEPT = 19x5x16x20 = 30400
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
À travers le PONT de San Franciso, Dieu nous montre que la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de construire des « PONTS » entre nous : c'est-à-dire nous unir politiquement – ne faire QU'UN au quatre coins du monde – afin de signer l'arrêt de mort du RICHE.
FRANCISCO est la version espagnole du prénom FRANÇOIS.
À travers la ville de SAN FRANCISCO, Dieu fait comprendre au Pape FRANÇOIS qu'il remplace l'Alliance du SANG avec Jésus par celle de l'EAU – qui nous impose de ne faire QU'UN politiquement afin de construire un monde égalitaire.
Par conséquent, le Pape ne doit plus verser du VIN mais des LARMES qui seront FATALES au règne de César.
Charles Quint est né le 24 février 1500 (24 2 1500).
24x2x1500 = 72000
Le code postal 72000 est celui de la ville du MANS.
« MAN » signifie « HOMME ».
Dieu multiplie les signes pour unir tous les HOMMES car nous devons former QUINT seul peuple sur l'échelle de la Terre afin d'éradiquer le nazi-capitalisme de la surface du globe.
La devise utilisée par les empereurs de la famille des Habsbourg était A.E.I.O.U. : Austria Est Imperare Orbi Universo « L'AUTRICHE régnera sur le monde entier ».
AUTRICHE = RICHE
RICHE = REICH
Adolf Hitler est né en AUTRICHE et il a déclaré que le IIIe REICH durerait MILLE ANS.
C'est la raison pour laquelle la devise des empereurs autrichiens était : « L'AUTRICHE régnera sur le monde entier ».
Actuellement, le nazi-capitalisme – le règne du RICHE – extermine un enfant toutes les 5 secondes donc c'est bien la preuve qu'un AUTRICHIEN règne toujours sur le monde entier.
AEIOU = 4x5x9x15x21 = 14175
14175 = NAGE
Le RICHE règne actuellement sur le monde et il a créé une société de consommation qui rend un culte quotidien à l'argent. Alors ne mordez pas à l'hameçon de ce pêcheur car nous sommes des poissons volants mais si nous mordons à l'hameçon en essayant de devenir riches pour consommer un maximum de produits superflus, Dieu nous brûlera les ailes le jour de notre mort.
Dans NAGE, il y a toutes les lettres du mot ANGE puisque tout au long de notre vie sur Terre nous devons éviter de mordre à l'hameçon des pêcheurs afin de devenir un ANGE le jour de notre mort.
Une BOURRICHE est un filet à poisson que le pêcheur immerge dans l'eau.
Dieu veut te faire comprendre que tu finiras dans la BOURRICHE du pêcheur si tu deviens RICHE ou espères le devenir.
AUTRICHE = AUTRUCHE
L’AUTRUCHE est le plus rapide des oiseaux terrestres mais il est incapable de voler.
Le RICHE est le plus rapide des hommes car il court à la vitesse de la lumière vers l'argent mais il est incapable de voler étant donné que le RICHE ne s'envole jamais vers le paradis.
Selon une légende, les AUTRUCHES s'enfouissent la tête dans le sable lorsqu'elles ont peur, ce qui leur évite de voir ce qui les menace.
À travers l'AUTRUCHE, Dieu nous fait comprendre que le RICHE plonge la tête sous terre car en s'enrichissant, il creuse sa propre tombe.
La « politique de l'AUTRUCHE » est le fait de vouloir ignorer un danger ou simplement la réalité et ne pas s’en soucier. Dieu nous a envoyé des signes clairs pour nous donner la preuve de son existence donc ne pratiquez pas la politique de l'AUTRUCHE, ne vous voilez pas la face sinon votre enrichissement personnel vous plongera six pieds sous terre. Si actuellement vous êtes RICHES, vous avez déjà la tête sous terre alors redistribuez vos richesses ou bien votre corps tout entier sera enterré éternellement le jour de votre mort.
Si Dieu n'était pas apparu devant moi le 20 avril 2008, j'aurais tout fait pour devenir RICHE. La société de consommation m'avait formaté afin que je vénère l'argent donc je comprends les RICHES aujourd'hui et ma mission est de les ramener dans le droit chemin comme Dieu l'a fait avec moi. Il m'a ouvert les yeux et j'essaie d'ouvrir les vôtres en vous faisant comprendre que la richesse des uns entraîne la pauvreté et l'extermination des autres, par conséquent, Dieu redescend sur Terre pour nous obliger à redistribuer équitablement les richesses entre chaque être humain. Je traduis simplement les signes, lorsque j'écris que LE RICHE est un CONNARD, je remplis seulement ma mission car Dieu veut détruire le culte qui a été construit autour du RICHE. Ainsi, jusqu'à présent, le RICHE était glorifié et le pauvre stigmatisé donc Dieu inverse l'éducation que nous avons reçu, il nous ouvre les yeux en nous révélant que le RICHE est responsable de la misère dans le monde et il extermine ainsi le pauvre. À partir d'aujourd'hui, c'est un nouveau départ pour chacun d'entre vous alors soit vous suivez les signes en respectant la volonté de Dieu ou bien vous les ignorez mais faites moi confiance, vous en subirez les conséquences le jour de votre mort.
Ce qui est terrible, c'est que les RICHES vont me détester, alors que je multiplie les signes pour leur permettre d'obtenir la vie éternelle, donc ce site internet est un cadeau que Dieu leur offre ou plutôt leur vend puisque l'immortalité va leur coûter beaucoup plus cher qu'aux autres, et c'est bien ça qui leur posera problème, n'ayant aucune certitude que je suis bien le messager de Dieu, pourtant, je fais tout pour les convaincre mais ça m'étonnerait que la majorité d'entre eux me remercie pour mon travail. En tout cas, dans mes attaques, il n'y a rien de personnel, c'est un système que je dois détruire, et je dénonce le RICHE d'aujourd'hui mais c'est surtout le RICHE de demain auquel je m'attaque, et particulièrement le capitaliste, qui ne verra probablement pas Dieu a travers les signes étant donné que l'argent rend aveugle.
La devise utilisée par les empereurs de la famille des Habsbourg était : « L'AUTRICHE régnera sur le monde entier » et effectivement c'est LA TRICHE qui règne sur le monde entier.
« Aujourd’hui on s’aperçoit – à travers les innombrables ''affaires'' qui occupent les ''grands'' de ce monde – qu’en réalité : non seulement les valeurs enseignées à l’enfant ne suffisent plus à la ''réussite'' de ces derniers, mais en plus on apprend qu’il faut tout simplement tricher et mentir, voler ou contraindre par la force pour avoir une chance de ressembler à ceux qui ''réussissent''. Comme les gangsters de films sont devenus des modèles pour de nombreux spectateurs, les escrocs modernes sont aujourd’hui des exemples pour bon nombre de nos chères petites têtes blondes. Car désormais les vrais héros sont des escrocs, ce sont ceux qui s’exilent à l’étranger pour éviter l’impôt national ou délocalisent au Bangladesh, ceux qui vous pillent vos ''données personnelles'' pour les revendre à prix d’or, ceux qui demandent à l’État 7 milliards comme ils en demanderaient le double ou la moitié, ou même ceux qui deviennent président en mentant ''les yeux dans les yeux'' de ceux qui les élisent… ceux qui ne sont jamais pris, ni ne vont jamais en prison (ou pas longtemps, et pas dans les mêmes conditions que le petit vendeur de cannabis).
Ceux-là réussissent, tandis que ceux qui suivent les règles voient leurs moindres écarts sanctionnés. Être individualiste ne suffit plus, il faut être un ''requin'', un ''sniper'', c’est-à-dire jouer au plus fin avec les règles, faire la guerre ''préventive'' à son concurrent, ou même outrepasser les règles si l’on est suffisamment protégé - ''too big too fail'' comme on dit…
Faut-il tricher pour réussir, voilà la question qui dorénavant se pose à nos jeunes ; et qui explique le désarroi, la schizophrénie dans laquelle ils sont plongés : d’un côté ils ont ingurgité des valeurs obsolètes pendant un bon paquet d’années (amour du prochain, respect des différences, entraide…), et puis de l’autre ils se rendent compte qu’elles ne valent rien ''en capitalisme''. Il faut penser à soi d’abord, et merde pour les autres ! Mais même cela ne fonctionne pas : il y a toujours plus pourri que soi ! Les vrais ''winners'' ce sont ces types qui planquent leur pognon ''offshore'' ou applaudissent à l’annonce de licenciements massifs ; et peu importe de savoir comment ils l’ont gagné, sur la sueur ou le sang de qui il a été ponctionné.
il y a ceux qui refusent bien sûr, et ceux qui l’acceptent. »14
Tu peux ainsi mordre à l'hameçon des pêcheurs et TRICHER pour devenir RICHE ou bien combattre, avec moi, les tricheurs dans les urnes afin d'obtenir les deux ailes qui te permettront de t'envoler vers le paradis.
CHARLES QUINT = CH ARLEQUIN
ARLEQUIN est un personnage type de la commedia dell'arte qui est apparu au XVIe siècle en Italie, dont le costume est fait de losanges multicolores. Ceux-ci représenteraient les multiples facettes d'Arlequin, ainsi que sa pauvreté (vêtements rapiécés).
Employé dans beaucoup de pièces de commedia dell'arte, il est un personnage indispensable à celle-ci. Sa fonction est celle d'un valet comique. Il est connu pour sa bouffonnerie. Contrairement à Brighella, il fait preuve de peu d'intelligence, il est bête, famélique, crédule et paresseux. Il est toujours en quête de nourriture et pour en trouver, il est capable d'inventer toutes sortes de stratagèmes, pirouettes ou acrobaties, mais le reste du temps, il cherche avant tout à dormir et éviter le moindre effort. Il était souvent représenté une bouteille à la main, ce qui signifiait que le spectateur ne devait pas tenir compte de ses paroles.15
CH ARLEQUIN
CH = 38
Le département 38 est celui de l'ISÈRE.
ISERE = MISÈRE
3x8 = 24
Le chef-lieu du département 24 est la ville de PÉRIGUEUX.
À travers CH ARLEQUIN, Dieu nous fait comprendre que si nous restons les VALETS des rois du capitalisme, la MISÈRE régnera perpétuellement sur la Terre et le « GUEUX » continuera à PÉRIR par millions chaque année.
Actuellement, l'électeur reste le VALET des ROIS du capitalisme. À l'instar d'Arlequin, il est en quête de nourriture, donc il sert ses maîtres à chaque élection présidentielle en pensant qu'à court terme, ces derniers lui permettront de garder son emploi, alors qu'une révolution anticapitaliste pourrait faire fuir les ROIS et le VALET serait susceptible de perdre temporairement son travail. L'électeur reste ainsi le VALET des ROIS. C'est plus facile de se reposer sur eux, de ne pas diriger l'économie à leur place en attendant simplement que le salaire tombe tous les mois. La révolution demande un sacrifice, l'éventualité de perdre temporairement son travail. Ce sera donc l'inconnu quand les ROIS seront expropriés et l'électeur n'est pas prêt à prendre ce risque. Par conséquent, il reste un VALET et sert royalement ses maîtres en leur donnant chaque année, avec son argent, 40 milliards d'euros d'exonérations fiscales, 150 milliards de niches fiscales, 45 milliards d'intérêts pour la dette publique, 50 milliards pour le budget militaire, afin que les ROIS puissent faire la guerre pour agrandir leur empire, et ajoutons à cela les 400 ou 500 milliards d'euros de profits accaparés chaque année par les ROIS grâce au travail de leurs VALETS dans les entreprises. Ça coûte très très cher à l'électeur de rester un éternel VALET, plus de 600 milliards d'euros chaque année, mais il a peur de prendre la place des ROIS, il a peur de prendre les 600 milliards entre les mains pour assurer son avenir et l'avenir de ses enfants, donc il donne ces 600 milliards aux ROIS. Alors ne soyez pas bêtes, crédules et paresseux comme Arlequin, ne soyez pas des VALETS et prenez la place des ROIS ! Vous faites tout le travail et vous serez bien meilleur qu'eux pour diriger l'économie.
Arlequin était capable d'établir des stratagèmes mais le reste du temps, il cherchait avant tout à dormir sans faire le moindre effort, or la révolution demande un effort, il faut se battre pour prendre le pouvoir en main, exproprier les capitalistes, autogérer les entreprises afin d'ériger un modèle économique viable qui ne suppose pas l'extermination de millions d'êtres humains pour nourrir ses enfants. Pour cela, il faut de la volonté, du courage, de l'humanité également car nous devons nous battre pour sortir des millions de Français de la pauvreté.
Vous pouvez continuer à dormir devant votre télé en regardant le journal de VIN heures et picoler comme Arlequin, car finalement, le taux de chômage n'est « que » de 10 %, pourquoi prendre le risque de tout changer ? Pourquoi ne pas continuer à dormir et rester dans la confortable position de VALET ?
Mais le mot « dignité » vous dit-il quelque chose ? Le mot « fierté » ? Le mot « orgueil » ? Et qui va faire sortir de la MISÈRE les milliards d'êtres d'humains sur Terre ? Qui va sauver les millions d'enfants de l'extermination programmée par le système capitalisme ? Il faut bien qu'un peuple se décide à faire la révolution pour trouver la solution qui nous permettra d'éradiquer ce système économique criminel. Alors soit nous restons des VALETS en regardant les ROIS exterminer un enfant toutes les 5 secondes ou bien nous ne faisons QU'UN le jour de l'élection présidentielle pour renverser les ROIS et créer un nouveau monde.
CHARLES QUINT = CH ARLEQUIN
CH = CHOLET
Chaque année, le Festival des ARLEQUINS est organisé à CHOLET, ma ville de naissance. C'est un festival de théâtre.
CHOLET se trouve dans le département 49 dont le chef-lieu est ANGERS.
Le costume d'Arlequin est composé de LOSANGES multicolores.
LOSANGES = LES ANGES
Les hommes sont MULTICOLORES et nous devons leur venir en aide même quand ils ont une couleur de peau différente de la nôtre. Nous devons ainsi lutter pour sortir les habitants du Tiers Monde de la MISÈRE et Dieu nous récompensera en nous permettant de devenir des ANGES.
Le soir de la victoire de François Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012, le maire de CHOLET, Gilles Bourdouleix, a critiqué la présence de drapeaux de pays étrangers, brandis par des Français issus de l'immigration, lors de scènes de liesses, place de la Bastille à Paris. De nombreux hommes politiques du FN et de l'UMP ont également critiqué ces drapeaux. Nadine Morano, une ancienne ministre déléguée sous le gouvernement Fillon, a indiqué sur Europe 1, avoir éprouvé « un drôle de sentiment » après avoir vu « très peu de drapeaux bleu-blanc-rouge », « beaucoup de drapeaux rouges et également beaucoup de drapeaux étrangers » place de la Bastille. « Ça ne me rassure pas beaucoup, a-t-elle ajouté. Je me dis : voilà quelle est la France qu'on va nous construire avec le droit de vote des étrangers (...) Cette démonstration n'était pas engageante ni réjouissante pour la France que nous avons à construire. »
Vous ne deviendrez jamais des ANGES si vous restez les VALETS de ces rois racistes. Le monde est MULTICOLORE et nous devons nous unir avec tous nos frères et sœurs partout sur la Terre étant donné que nous ne sommes pas spécifiquement Français mais avant tout citoyens du monde.
Par ailleurs, Nadine Morano s'inquiétait pour rien puisque François Hollande était de droite donc contrairement à ses promesses de campagne, il n'a pas donné le droit de vote aux « étrangers », ce qui prouve une fois de plus que le NORD MENT pour arriver au pouvoir en se faisant passer pour un homme de gauche alors qu'il ne l'est bien évidemment pas.
HARLEQUIN est également le nom d'une maison d'édition spécialisée dans les romans d'AMOUR.
AMOUR = LOVE
GLOVE signifie GANT en anglais.
CHARLES QUINT est né à GAND.
Désormais, nous devons ne faire QUINT derrière le mouvement humaniste pour prendre le pouvoir en main et faire régner l'AMOUR en France, car ce sentiment s'exportera ensuite dans le monde entier quand les peuples prendront exemple sur notre révolution.
HARLEQUIN est également le nom d'un film australien, réalisé par Simon Wincer en 1980.
Le scénario du film ressemble à mon histoire :
Le fils du sénateur Nick Rast est miraculeusement guéri de la leucémie par Grégory Wolfe, un guérisseur aux pouvoirs extraordinaires. Wolfe lui apprend par ailleurs que Wheelan, son principal soutien politique, le manipule à son insu mais Wheelan lui fait croire que Wolfe est un charlatan et le convainc de la nécessité de le supprimer... 16
À l'instar de WOLFE, je suis un guérisseur « aux pouvoirs extraordinaires » car Dieu m'a donné la capacité de guérir le monde en traduisant les signes, donc je dois vous convaincre notamment que les hommes politiques vous manipulent étant donné que vous votez pour un système économique qui extermine des millions d'êtres humains chaque année. Dans le film, Wolfe apprend au sénateur Rast qu'il est manipulé par son principal soutien politique et ce dernier tente de faire croire que Wolf est un charlatan. C'est ce qui va m'arriver, je vais essayer de vous convaincre que vous êtes manipulés par les hommes politiques et ces derniers vous diront que je suis un charlatan, un manipulateur.
Le guérisseur s'appelle WOLFE et WOLF signifie LOUP en anglais.
Ma mission est de guérir le monde en convainquant les électeurs qu'ils votent pour des LOUPS car leur idéologie dévore des millions d'agneaux chaque année.
Dans le film, WOLFE veut aider le sénateur RAST, et ma mission est de combattre les RATS qui dirigent le monde.
RATS = TSAR
« TSAR » est un nom russe dérivé de la forme latine de « CESAR ».
Je dois ainsi combattre CESAR en vous faisant comprendre qu'il vous manipule en cachant quotidiennement ses crimes dans des médias qu'il contrôle.
D'ailleurs, Grégory WOLFE est né un 12 juillet, et Jules CESAR est né un 12 ou 13 juillet.
Vers la fin du film, WOLFE, déguisé en costume d'Arlequin, dit au sénateur RAST : « Je veux vous ouvrir les yeux, c'est la seule chose que j'ai toujours voulu (...) pour faire voir en vous-mêmes. J'ai fait tout mon possible pour vous mettre sur la voie et vous continuez à rester aveugle. Votre seule vertu est votre faiblesse. Votre accessibilité vous influence. Pourquoi pensez-vous que vous êtes si bien gardé ? Pour que des gens comme moi soient tenus à l'écart afin que vous n'entendiez qu'une seule voix. Vous avez été conditionné Nick par des magiciens pour les servir, ouvrez les yeux car le temps se raccourci. »
À l'instar de WOLFE, j'essaie de vous « ouvrir les yeux » car vous êtes conditionnés par CESAR, un « magicien » qui est parvenu à faire disparaître dans ses médias les millions d'êtres humains qu'il extermine en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre. Les « gens comme moi » qui dénoncent ces vérités « sont tenus à l'écart afin que vous n'entendiez qu'une seule voix », celle de CESAR : le capitaliste, ce magicien ayant besoin que vous continuez à le servir en produisant toutes ses richesses. C'est la raison pour laquelle WOLFE tient ce discours alors qu'il se trouve dans le bureau de Nick RAST, et on aperçoit en arrière-plan, sur les étagères, des chevaux car les travailleurs sont les chevaux sur lesquels CESAR monte quotidiennement pour bâtir son empire. Alors il cache ses crimes pour que vous le laissiez perpétuellement monter sur votre dos.
Sur un autre plan, on aperçoit des RÊNES tout en haut de l'étagère, à droite.
Dieu nous envoie un signe pour que nous arrêtions d'être des Arlequins : des chevaux – c'est-à-dire des valets – en prenant les RÊNES de l'économie.
Par ailleurs, lorsque Wolfe déclare : « Vous avez été conditionné Nick par des magiciens pour les servir, ouvrez les yeux car le temps se raccourci » ; on voit ensuite un réveil qui indique l'heure suivante : 8H20.
8 = H
8 20 = H 20 = 20H
Dieu nous fait comprendre que nous avons été conditionnés par des magiciens, lors du journal de 20H, pour les servir, et ainsi rester continuellement les chevaux des capitalistes
Alors à travers Grégory Wolfe, Dieu nous dit : « Ouvrez les yeux car le temps se raccourci ».
Dieu nous envoie donc des signes pour nous « ouvrir les yeux » car en restant les chevaux de courses des capitalistes, nous permettons à ces derniers d'accaparer la majeure partie des richesses de la Terre, ce qui tue des millions d'êtres humains chaque année ; par conséquent, si nous restons leurs valets, « le temps se raccourci », puisque nous n'obtiendrons jamais la vie éternelle en étant complice d'un génocide.
Dans ce passage du film, Nick Rast répond à Wolfe : « Vous parlez par énigme ».
Effectivement, Dieu nous envoie des énigmes à résoudre, à travers les signes, pour nous faire entendre sa voix.
Dans le passage précédent, Wolfe dit à Rast : « Je veux vous ouvrir les yeux, c'est la seule chose que j'ai toujours voulu. »
Rast : « Pour voir quoi ? »
Wolfe : « En vous-mêmes. »
Je fais exactement la même chose, je vous ai montré le visage criminel du capitalisme en traduisant les messages de Dieu, alors désormais : êtes-vous prêts à prendre des risques en perdant éventuellement temporairement votre travail – ou réduire votre train de vie – pour aider votre prochain en renversant le capitalisme ? Quelle genre de personne êtes-vous ? Un Arlequin ? Un valet fainéant ? Ou alors êtes-vous prêts à prendre des risques pour faire la révolution et sauver des centaines de millions de vies humaines ces prochaines années ? Dieu me permet ainsi de traduire les signes « pour faire voire en vous-mêmes ». Vous avez le droit de penser que je suis un charlatan mais ça ne change strictement rien au fait que le capitalisme extermine un enfant toutes les 5 secondes et maintient des milliards d'êtres humains dans la misère pour permettre à une minorité de la population mondiale de se goinfrer de profits. Alors quelle genre de personne êtes-vous ? Collabo ou révolutionnaire ?
Dans le film, Grégory WOLFE est né en France le 12 juillet 1947.
19+47 = 56
Adolf Hitler est mort à l'âge de 56 ans.
Hitler a exterminé 6 millions de juifs car il avait établi une hiérarchie des RACES.
RACES = CESAR
« RACES » signifie « COURSES » en anglais.
La COURSE au profit de CESAR extermine des millions d'êtres humains chaque année.
Dieu me permet ainsi de multiplier la traduction des signes pour vous ouvrir les yeux, alors ne vous laissez pas manipuler par CESAR qui vous dira dans SES médias que je suis un charlatan.
Au cours du film, Alex, le fils du sénateur RAST, demande à WOLFE : « Tu me montreras encore comment tu fais aboyer les chats ? »
WOLFE lui répond : « La prochaine fois, je les transformerai en CYGNES et assis sur leur dos nous monterons jusqu'aux nuages. Est-ce que ça te plairait ? »
Ma mission est ainsi de traduire les SIGNES pour vous permettre de « monter jusqu'aux nuages » et ouvrir la porte du paradis.
Le fils du sénateur Rast s'appelle ALEX.
ALEX = 1x12x5x24 = 1440
144 se prononce 100 44.
Jules CESAR est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
0 = le chiffre 0 a la forme de la lettre O (EAU).
À travers ce SIGNE, Dieu précise que pour nous envoler un jour au paradis, la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de combattre le pouvoir de CESAR.
« WOLF » signifie « LOUP » en anglais.
Dans le film, Gregory WOLFE est un guérisseur.
Dans son nom, il y a un E en plus par rapport au mot WOLF.
E = 5
Dieu nous montre que nous guérirons le monde en tuant les LOUPS qui le dirigent avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote.
Le rôle du BERGER est de protéger les agneaux des LOUPS.
N'oubliez pas que dans mon nom de famille : GERBERON – il y a toutes les lettres du mot BERGER.
Il n'y a pas le mot BERGER dans SARKOZY mais il y a les premières lettres du mot SARKOPHAGE.
Le SARKOPHAGE est un CERCUEIL dans lequel le défunt était enfermé avec une partie de ses RICHESSES (ses bijoux).
RICHESSES = RICHE SS
Comprends entre les lignes et ne tombe pas dans la BOURRICHE du pêcheur le jour de l'élection présidentielle.
Simon Wincer, le réalisateur du film ARLEQUIN, a également réalisé le film D.A.R.Y.L..
D.A.R.Y.L. est un robot ayant l'apparence d'un adolescent. Il est abandonné du centre scientifique où il a été conçu afin de trouver une famille pour vivre comme un vrai petit garçon.17
Dans un passage du film, son père adoptif essaie de retirer de l'argent à un distributeur et il n'y arrive pas à cause d'un problème avec sa carte bancaire. DARYL lui demande s'il peut essayer, son père lui donne alors sa carte et son code confidentiel. Il s'avère que les 4 chiffres du code confidentiel de la carte bancaire du père sont les 4 chiffres de mon code confidentiel de carte bancaire que m'a donné la Caisse d'Épargne il y a 20 ans. Dieu vous fait comprendre à travers ce film que je suis un robot qu'il a programmé, et à travers moi, il vous donne la preuve qu'il nous programme tous car il est notre créateur.
Dans ce passage du film, DARYL, qui est un robot à l'apparence humaine, parvient à retirer l'argent et il trafique le distributeur pour créditer le compte de son père, de plus d'un million de dollars.
Comme DARYL, je suis un robot, programmé par Dieu. Je parviendrai à créditer vos comptes en banque en vous convainquant de voter pour L.O. et le NPA, car lorsqu'ils seront au pouvoir, nous nationaliserons sans indemnité les grands secteurs de l'économie. Par conséquent, comme dans le film, les billets sortiront du distributeur sans qu'ils soient débités de votre compte, ils seront dorénavant débités des comptes en banque de nos grandes entreprises et ils iront directement dans votre poche au lieu d'aller dans celles des capitalistes.
L'acteur qui interprète le personnage de DARYL est Barett OLIVER.
Dieu nous fait comprendre que le parti politique d'OLIVIER Besancenot nous permettra de nationaliser sans indemnité les grands secteurs de notre économie dont le secteur bancaire : c'est la marche à suivre pour prendre le contrôle de l'argent.
Les Habsbourg-Lorraine
En 1740, la branche masculine de la maison d'Autriche s'étant éteinte ses États héréditaires échurent à Marie-Thérèse, fille de l'empereur Charles VI, dont le mari, François III de Lorraine, fut, après de longs démêlés, reconnu empereur en 1745, sous le nom de François Ier, et devint le chef de la nouvelle maison d'Autriche-Lorraine. L'impératrice Marie-Thérèse, soucieuse de progrès agricoles, installe sur les domaines royaux quarante-cinq mille colons, des Bavarois entre autres. Le Banat et la région voisine de la Batschka sont totalement de culture allemande. Cent à deux cent mille colons Allemands s'établissent en Autriche entre 1740 et 1780, à la recherche de terres plus productives. Joseph II confirme les privilèges des treize mille colons allemands établis en Galicie et en Bucovine.
L’Autriche eut depuis à soutenir contre la Prusse la guerre de Sept Ans, qui lui fit perdre la Silésie (1756-63) ; elle se dédommagea, lors des premier et troisième partages de la Pologne (1772 et 1795), en se faisant adjuger la Galicie et la Lodomirie, auxquelles elle a joint depuis le territoire de Cracovie. En 1791, elle entra, par le traité de Pillnitz, dans la coalition contre la France, ce qui attira sur elle les plus grandes calamités : après avoir vu sa capitale occupée par les Français, l'empereur François Ier fut contraint de renoncer au titre d'empereur du Saint-Empire en 1806, et de se borner à ses États héréditaires, avec le titre d'empereur d'Autriche, qu'il s'était octroyé en 1804.
L'Empire d'Autriche
L'ère Metternich
Les guerres de la Révolution française et de l'Empire ont enlevé à l'Autriche une grande partie de ses possessions en Allemagne et toute l'Italie ; mais le congrès de Vienne de 1814/1815 les lui rend, à l'exception du cercle de Bourgogne, dont la perte est compensée par les provinces de Lombardie et de Vénétie en Italie.
De 1815 à 1848, la vie politique autrichienne est dominée par la personnalité du chancelier Metternich qui devient à partir de 1817 le principal ministre de François Ier.
En septembre 1815, Metternich accepte de participer à la Sainte-Alliance proposée aux puissances conservatrices par l'empereur Alexandre Ier : les souverains de Russie, d'Autriche et de Prusse, en vertu du principe du christianisme, affirment leur solidarité et se promettent aide et secours mutuel. Metternich demeurait sceptique vis-à-vis de cette alliance et voyait dans le renouvellement du pacte de Chaumont de 1814, en novembre 1815, un moyen plus sûr de maintenir l'ordre établi par le congrès de Vienne. Les grandes puissances promettent de se réunir ponctuellement sous forme de conférence et se donnent le droit d'intervenir dans d'autres pays pour maintenir l'ordre. Au congrès de Troppau en décembre 1820, l'Autriche reçoit le mandat d'intervenir contre la révolution napolitaine qui menace les intérêts de l'Autriche. L'armée autrichienne rétablit à Naples le pouvoir absolu du roi Ferdinand Ier de Bourbon et en avril intervient dans le Piémont à la demande du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel Ier.
Lors de l'insurrection des Grecs, Metternich refuse d'intervenir au profit des insurgés chrétiens car il désire maintenir le statu quo dans les Balkans. Toute modification dans les Balkans, selon lui, profiterait à la Russie. Il s'inquiète lorsque la Russie intervient officiellement auprès des insurgés en 1828 mais le traité d'Andrinople maintient le principe de l'intégrité de l'Empire ottoman et contient la poussée russe dans les Balkans.
La révolution de 1830 met à mal le système imposé par les puissances conservatrices. Partie de France, elle se propage dans le reste de l'Europe sans que l'Autriche puisse toujours faire quelque chose.
Le mouvement libéral et national s'étend dans la Confédération germanique ce qui inquiète Metternich qui obtient aisément le soutien du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Metternich parvient à restaurer une politique autoritaire dans les États de la Confédération. Ayant eu besoin de l'appui de la Prusse pour mater les libéraux, Metternich ne peut plus réagir contre l'union douanière - le Zollverein - que la Prusse organise en Allemagne du Nord. Metternich comprend que les États allemands vont désormais former un bloc compact dirigé par la Prusse.
Dans les années 1840, le système international mis en place par Metternich s'effrite du fait de la concurrence des grandes puissances. Autriche et Prusse s'affrontent au sujet de l'unité allemande. Autriche et Russie s'affrontent au sujet des Balkans, Metternich souhaitant un statu quo et le tsar souhaitant le démembrement de l'Empire ottoman. À la suite du retour des libéraux en Grande-Bretagne, les rapports entre les deux puissances se dégradent. C'est pourquoi, Metternich entame un rapprochement avec la France de Guizot, lequel appliquait une politique très conservatrice.
En politique intérieure, Metternich n'est pas le maître. C'est l'empereur François qui décide de tout. Soucieux de lutter contre les idées révolutionnaires, le gouvernement autrichien est un peu plus favorable à l'Église. Le clergé retrouve son droit d'inspection sur les écoles primaires et les collèges. Le clergé est assimilé à un corps de fonctionnaires, dispensateurs de sacrements. Si la plupart des membres du clergé sont satisfaits de leur situation, certains, les catholiques romantiques tentent de redonner une dimension mystique dans la vie de l'Église. En 1840, le service militaire est ramené de dix ans à huit ans, sauf en Hongrie et de nombreuses exemptions continuent d'être accordées aux nobles, fonctionnaires, médecins, étudiants, gros cultivateurs et soutiens de famille.18
La révolution de 1848
Les événements français de la révolution de février 1848 servent de déclencheur à un mouvement révolutionnaire viennois qui existait déjà depuis quelque temps à l'état latent. Une manifestation d'ouvriers et de paysans à Vienne le 13 mars va ainsi provoquer la chute inattendue du gouvernement Metternich qui dominait la vie politique autrichienne depuis près de 27 ans. Le prince de Metternich est forcé de s'enfuir dans un sac de linge sale. Il fait cette remarque désabusée : « J'ai gouverné l'Europe, jamais l'Autriche ». Parallèlement, l'empereur Ferdinand accorde une constitution, tandis que les Milanais profitent des événements pour chasser le 18 mars les garnisons autrichiennes du Royaume lombard-vénitien, royaume satellite entièrement sous l'autorité de Vienne, ce sont les « Cinq journées de Milan ». Cette insurrection sera à l'origine de la première guerre d'indépendance italienne qui oppose le Royaume de Sardaigne à l'Empire d’Autriche.
Au printemps est élue au suffrage universel une assemblée constituante qui abolit les droits féodaux. Cette initiative démocratique entraîne une décomposition de l'Empire. Ainsi, les Tchèques réclament et obtiennent leur autonomie sous l'égide de Frantisek Ladislav Rieger, qui exige une constitution libérale reconnaissant les droits historiques des peuples de Bohême. Les Hongrois, quant à eux, instaurent un ministère parlementaire, ce qui les place de facto hors de l'empire. La bourgeoisie de langue allemande craint les effets secondaires de ce mouvement centrifuge et redoute les conséquences sociales d'une révolution à la française.
Après la victoire de Custozza sur le Piémont qui permet d'interrompre les velléités unificatrices de la péninsule italienne et la répression en juin du soulèvement tchèque de František Palacký, l'armée et la réaction parviennent à reprendre Vienne le 31 octobre, grâce à l'action de Edmond de Schwarzenberg et de son beau-frère, Windisch-Graetz, qui rétablissent un nouvel empereur, François-Joseph Ier d'Autriche le 21 novembre, tandis que Ferdinand Ier d'Autriche se voit contraint d'abdiquer le 2 décembre. Pour ses bons et loyaux services, Schwarzenberg est nommé chancelier, ce qui permet à la réaction de se poursuivre et de s'étendre à l'ensemble de l'empire : les Hongrois sont soumis en 1849 avec l'aide de l'Empire russe.19
La période néo-absolutiste
En 1859, l'empereur, menacé dans ses possessions italiennes par les États sardes, les envahit ; repoussé par les Piémontais et les Français, notamment à la Bataille de Magenta et à celle de Solférino, il signe le traité de Zurich, et cède la Lombardie.
Vers le compromis austro-hongrois
Des oppositions croissantes avec la moderne Prusse conduisent à la guerre de 1866. Les Prussiens s'allient à l'Italie afin d'encercler l'Empire. Les Italiens sont défaits à la bataille de Custoza (24 juin), mais l'Empire est vaincu par la Prusse à la bataille de Sadowa le 3 juillet 1866, et est contraint de céder la Vénétie. Par le traité de Prague (23 août), l'Autriche abandonne la Confédération allemande, qui est reconstituée plus tard comme Empire allemand sans sa participation.
L'Autriche-Hongrie (1867-1918)
Pour calmer les tensions nationalistes, l'empire d'Autriche devient une double monarchie (impériale et royale) en intégrant la couronne hongroise et devient l'Autriche-Hongrie. L’empire austro-hongrois, est alors un État constitué de l’Empire d'Autriche et du Royaume de Hongrie, unis par la famille des Habsbourg-Lorraine. La « Double Monarchie » est officialisée en 1867 par le « compromis austro-hongrois ».
Cet État existe jusqu’en 1918. Il a inclus les actuelles Autriche et Hongrie au centre, la République tchèque et la Slovaquie au nord, les Slovénie, Croatie et Bosnie-Herzégovine au sud, ainsi qu’une partie des territoires de l’Italie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Serbie et de l'Ukraine.
La Première Guerre mondiale
Le 28 juin 1914, l'héritier au trône impérial, l'archiduc François-Ferdinand et sa femme sont assassinés à Sarajevo par Gavrilo Princip, un nationaliste serbe. Après avoir envoyé un pseudo-ultimatum à la Serbie et s'être assurée du soutien total de l'Empire allemand, le vieil (83 ans) empereur François-Joseph Ier déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet. En moins d'une semaine, le conflit se transforme en une guerre mondiale.
L'Autriche-Hongrie s'engage dans cette guerre avec morosité, n'éprouvant aucunement le même enthousiasme que connaissent l'Allemagne ou la France au début du conflit. En effet, le pays connaît de nombreux troubles nationalistes et ethniques, ainsi qu'une aspiration républicaine qui se fait de plus en plus importante. Les Hongrois refusent également dans un premier temps de se mobiliser pour l'effort de guerre.
De plus, les fragiles finances de l'Empire empêchent d'entretenir l'effort de guerre, même avec une aide allemande considérable. Si l'Armée austro-hongroise est considérée comme l'une des principales puissances militaires et si le peuple compte sur une victoire rapide, en réalité l'armée ne dispose que de 1 800 000 hommes pour 52 000 000 habitants ! De plus, celle-ci est assez mal équipée et surtout très peu motivée pour un conflit de cette envergure. Son budget militaire, nettement inférieur à celui de la France, de l'Allemagne ou du Royaume-Uni, va vite se révéler responsable des capacités limitées de l'armée.
Au printemps 1918, les armées austro-hongroise sont au bord de la rupture. En manque de ravitaillement et en proie au climat séparatiste, elles reculent sur la plupart des fronts et connaissent de graves mutineries. À l'intérieur du pays, l'agitation nationaliste conduit à la formation de Conseils Nationaux indépendants qui ébranlent la double Monarchie. De plus, le pays connaît des grèves générales à Budapest et Prague à partir du 15 janvier, qui l'empêche de poursuivre son effort de guerre. Les traités de paix avec la Russie puis avec la Roumanie le 7 mai ne changent absolument rien, les minorités réclament toujours plus d'autonomie et le manifestent violemment. En ultime recours, l'empereur reconnaît les droits des peuples autrichiens à l'autodétermination le 4 octobre 1918 et tente de transformer la monarchie en fédération le 17 octobre, mais cela n'empêche pas les Slaves du sud d'approuver le 7 octobre 1918 l'union avec la Serbie, rejoint par les Tchèques qui proclament leur indépendance le 28 octobre. L'armistice intervient finalement le 3 novembre 1918, en même temps que le gouvernement hongrois annonce sa séparation avec l'Autriche. Charles Ier quitte le pouvoir et le pays le 12 novembre permettant aux deux pays de devenir officiellement des républiques. Le traité de Saint-Germain-en-Laye entre en vigueur le 16 juillet 1920, sans aucune consultation de la part de l'Autriche, abolissant définitivement l'empire des Habsbourg et affaiblissant le pays de manière considérable par de lourdes sanctions économiques, militaire et géographique.
Les questions territoriales
Après la chute de la monarchie, les « non-Allemands » obtiennent l’indépendance et sont rattachés aux différents pays frontaliers (Pologne...), et les « Allemands » fondent leur propre État, l'Autriche. La République autrichienne est proclamée le 12 novembre 1918. Le régime de l’État a été changé à cause des problèmes sociaux : la faim et les mauvaises conditions de vie provoquent de grandes grèves dès janvier 1918.
Le rattachement à l’Allemagne est proposé, justifié par le Programme du président américain Wilson, dans lequel il exige l’autodétermination des peuples, permettant ainsi aux germanophones d’Allemagne et d’Autriche de se considérer comme un seul et même peuple. La république « austro-allemande » (Deutschösterreich) naît, le rattachement à l’Allemagne étant prévu pour plus tard : parallèlement au choix de la République, les députés se prononcent aussi pour le rattachement à l’Allemagne.
Dans le Vorarlberg, 80 % de la population souhaitent être intégrés à la Suisse, mais celle-ci refuse pour ne pas compromettre l’équilibre des confessions sur son territoire. De plus, 98,5 % des Tyroliens et 99,2 % des habitants du Land de Salzbourg souhaitent un rattachement de leur région à l’Allemagne. Les alliés se prononcent contre, et l’Allemagne aussi, pour raisons diplomatiques. L’Autriche souhaitait ce rattachement car elle était devenue trop petite et ne possédait plus assez d’industrie. De plus, l’Allemagne était aussi dirigée par les sociaux-démocrates.
L’Autriche est un pays vaincu, les négociations de paix se font donc avec les pays vainqueurs. Selon le principe de l’autodétermination des peuples, on aurait pu penser à un rattachement de l’Autriche à l’Allemagne, or, le traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) l’interdit formellement pour ne pas renforcer l’Allemagne. De plus, l’Autriche-Hongrie représentait pour Clemenceau le cléricalisme, il n’était donc pas question de le favoriser. Ce traité redéfinit les frontières de l’Autriche. Elle cède le Tyrol du Sud, le Sud de la Styrie et une partie de Burgenland.
La politique économique
Durant l’hiver 1919-1920, l’Autriche connaît une période de difficultés économiques, notamment d’inflation, qui entraînent grèves et manifestations. Le gouvernement cherche à emprunter de l’argent à d’autres États. Cette politique est prise en charge par le chancelier Ignaz Seipel, très actif diplomatiquement.
Il signe le protocole de Genève en octobre 1922, un accord avec la France, le Royaume-Uni, l’Italie et la Tchécoslovaquie qui garantie des prêts à l’Autriche en échange desquels cette dernière promet de garder son indépendance, même si peu y croient vraiment. Un vide politique pour raisons économiques serait dangereux pour l’équilibre de l’Europe centrale.
Les finances sont assainies : le nombre de fonctionnaires baisse, l’État dépense moins. Malgré la montée du chômage, la politique économique de Seipel est approuvée et conduit à un succès électoral de son parti en 1923.
Les crises
La crise économique mondiale n’épargne pas l’Autriche. Le mécontentement croît et le gouvernement est tenu pour responsable. Ainsi, aux élections de 1930, le SDAP devient le premier parti. De plus, une nouvelle force politique fait son entrée : les Heimwehren se sont en effet constitués en parti. Ils sont plus nationalistes et tiennent moins aux principes démocratiques que le CS et prennent des voix à ce dernier. Malgré cela, la coalition CS/DNV continue de fonctionner.
Deux autres crises viennent renforcer la crise économique :
- La France, l’Italie et la Tchécoslovaquie interdisent une union douanière entre l’Autriche et l’Allemagne, car elles y voient la préparation d'un rattachement. Cette union douanière aurait permis à l’Autriche de sortir de la crise économique, et les partis la souhaitaient car ils souhaitaient toujours le rattachement pur et simple de l’Autriche à son voisin (même le CS qui en 1919 n’y était pas favorable pour des raisons religieuses et parce qu’il tenait à la monarchie).
- Le DNV se retire de la coalition en 1932 car ne souhaite pas être tenu pour responsable de la situation. Il voit par ailleurs progressivement son électorat fuir vers les Heimwehren et le parti nazi, qui connaît ses premiers succès aux élections régionales.
En septembre 1931 Pfrimer, chef des Heimwehren tente un coup d’État qui échoue rapidement.
Changements politiques
À droite, le parti nazi, et à gauche, le SDAP, deviennent de plus en plus forts. Le CS décide d’empêcher les prochaines élections. Le régime présidentiel d’Hindenburg en Allemagne montre qu’il est possible de gouverner un pays sans parlement.
Le 4 mars 1933, le parlement s’autodissout : le président du parlement, qui n’a pas le droit de prendre part aux votes, démissionne pour pouvoir apporter sa voix à son camp ; le premier vice-président fait de même, ainsi que le deuxième. Pour le chancelier Dollfuß, le parlement a montré qu’il n’était pas capable de fonctionner et déclare le 7 mars qu’il gouvernera sans lui. Le 15, une session du parlement est organisée par quelques députés, mais empêchée par le gouvernement.
Plusieurs mesures annoncent un changement idéologique, le passage d’un État démocratique à un État autoritaire : le republikanische Schutzbund est dissous et les Heimwehren s’organisent en milices. Le SDAP réagit en créant un mouvement à l’intérieur du parti, les socialistes révolutionnaires. Ils prônent la résistance armée en cas de dissolution des partis, d’interdiction des syndicats, d’attaques contre Vienne la rouge (dirigée par le SDAP) et de constitution fasciste.
Les relations avec l'Allemagne
Des difficultés apparaissent entre l’Autriche et l’Allemagne, même s'ils sont des États autoritaires et idéologiquement proches. Pour Hitler, Dollfuß ne va pas assez loin, n’est pas assez radical. Il souhaite prendre le pouvoir en Autriche.
Des attentats sont perpétrés en Autriche par les nazis, et le parti est interdit en juin 1933. Hitler menace d’annexion, et l’Autriche cherche du soutien chez ses voisins hongrois et italiens. En août 1933, Mussolini exige une fascisation plus importante de l’Autriche en échange de son soutien. Le gouvernement autrichien crée alors un parti unique fasciste : le Front Patriotique.
L'austrofascisme
L’austrofascisme est un fascisme dont le catholicisme est une composante essentielle. Sur les armes de l’Autriche est ajoutée une auréole. Cette référence à la religion différencie la dictature autrichienne des autres formes de dictatures européennes qui voient la religion comme concurrente. L’État est fasciste mais pas autoritaire, corporatiste mais sans lois raciales. Il y a un parti unique, mais pas de contrôle total de la vie politique. Ce n’est pas un nouveau parti qui arrive au pouvoir, mais un ancien qui s’est transformé.
L’état corporatiste autrichien est hiérarchisé et a pour modèle le Moyen Âge avec une composante catholique. Le programme est établi en septembre 1933 (mois du 250e anniversaire de la libération de Vienne des Turcs). Il est présenté comme une libération nationale des ennemis de l’intérieur. « Nous voulons un État autrichien chrétien et allemand sur une base corporatiste et avec un dirigeant autoritaire ». Les ennemis sont le marxisme, le capitalisme, le parti nazi et la domination des partis sur l’État.
Dollfuß reste chancelier, créant donc une continuité entre la démocratie et le fascisme. Il utilise les moyens constitutionnels pour créer ce nouveau régime, mais n’arrive pas au pouvoir à la suite d’élections, puisqu’il y est déjà. Il en profite pour empêcher de nouvelles élections. L’austrofascisme n’est pas une nouvelle idéologie mais la transformation d’un ancien parti démocratique.
Une nouvelle constitution est rédigée : la « constitution de Mai » entre en vigueur le 1er mai 1934. La date a été choisie pour essayer de rallier les travailleurs en leur montrant que le nouveau régime ne les oublie pas. Le préambule déclare : « Au nom de Dieu tout puissant, duquel tous les droits émanent, le peuple autrichien adopte cette constitution pour son état fédéral, allemand et chrétien. » Les anciennes valeurs du fédéralisme et du catholicisme sont réaffirmées. L’accentuation du caractère allemand de l’Autriche est, elle, nouvelle.
Les difficultés intérieures
En février 1934 éclate une guerre civile. Le gouvernement ordonne des perquisitions pour trouver des armes chez les anciens membres du republikanischer Schutzbund. Ceux-ci se défendent, provoquant des combats de rues avec la police et l’armée, ainsi que les Heimwehren. On dénombre environ 1500 morts et blessés. Certains représentants du SDAP sont exécutés et le parti est interdit. Les autres fuient à l’étranger. Le régime en place en sort renforcé car son principal opposant est éliminé.
En juillet 1934, les nazis autrichiens tentent un coup d’État. Il échoue et fait environ 270 morts. 13 personnes sont exécutées et 4 se suicident avant. Le chancelier Dollfuß est assassiné, Kurt von Schuschnigg lui succède et reste à la chancellerie jusqu’en mars 1938. Pendant ce coup d’État, l’Allemagne reste neutre car n’est pas encore assez forte militairement pour intervenir. Mussolini envoie des soldats à la frontière autrichienne pour protéger l’indépendance de l’Autriche si elle venait à être menacée.
L'influence grandissante du nazisme
La population allemande souhaite de plus en plus le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne, parce qu’elle est dans le programme du parti nazi et parce qu’elle serait un moyen de s’opposer au traité de Versailles. Mais la population autrichienne y est de moins en moins favorable. La situation économique s’améliore, et les élites ne souhaitent pas perdre leurs positions.
Le contexte international évolue en 1935 en faveur des nazis. L’Allemagne est remilitarisée, un référendum est organisé en Sarre lors duquel la population locale se prononce pour l’intégration à l’Allemagne. Ce référendum est reconnu internationalement et l’Allemagne peut en souhaiter un similaire en Autriche.
L’Italie se lance dans une politique de colonisation en Afrique et s’intéresse donc moins à l’Autriche, laissant plus de marge de manœuvre à l’Allemagne pour lui permettre d’étendre son influence.
En juillet 1936 est signé « l’accord de Juillet » entre l’Allemagne et l’Autriche : l’Autriche se définit comme État allemand, renonce à sa politique étrangère et amnistie les nazis autrichiens condamnés. Le parti unique est de plus en plus contrôlé par les nazis qui y adhèrent pour s’en emparer. Le rattachement (Anschluss) se prépare. De nombreux nazis occupent déjà de hautes fonctions dans l’État autrichien.
L'Anschluss
En février 1938, Hitler et Schuschnigg se rencontrent et Hitler exige qu'Arthur Seyß-Inquart (nazi) soit nommé ministre de l’intérieur et que l’Autriche unifie son système économique avec celui d’Allemagne. Un ultimatum est lancé pour le 15 mars.
Schuschnigg s’entretient avec les différents chefs de partis. Otto von Habsburg, chef du parti monarchiste, propose une réconciliation avec les partis de gauche, qui sont aussi d’accord. Schuschnigg refuse.
Il organise alors un référendum contre Hitler, annoncé le 9 mars et organisé pour le 13. Il lance la devise « rot-weiß-rot bis in dem Tod » (« rouge-blanc-rouge jusqu’à la mort »). La question demande si le peuple veut « une Autriche libre et allemande, indépendante et sociale, chrétienne et unie. »
Hitler exige la démission de Schuschnigg, qui obéit sous la pression. Le 12 mars, les troupes allemandes entrent en Autriche sous les cris de joie de la foule. Ceux qui étaient contre ne souhaitant évidemment pas se manifester. La population voyait dans l’Anschluss un moyen d’améliorer la situation économique du pays.
Lors du référendum du 10 avril 1938 sur l’Anschluss, 99,73 % de la population se prononce pour, selon les résultats officiels. On parle alors de « réunification ».
L'Autriche dans le Troisième Reich
L’histoire de l’Autriche se confond avec celle de l’Allemagne de 1938 à 1945 dans le cadre d'une nouvelle entité politique le Grand Reich. Intégrée dès lors au Reich depuis l'Anschuß, ses anciennes institutions sont dissoutes le 17 mars 1938. Le premier convoi vers Dachau part dès le 1er avril, et en mai est construit le camp de concentration de Mauthausen.
L’Allemagne profite des ressources naturelles de l’Autriche, elle s’empare de la banque nationale et des industries. Une guerre se prépare et elle ne sera un succès que si l’économie fonctionne bien et permet un bon armement. L’Autriche produit beaucoup d’énergie grâce à son eau et son pétrole en Basse-Autriche. Elle possède aussi des industries lourdes à Linz. Le chômage baisse, mais de nombreux Autrichiens ont déjà quitté leur pays.
L’administration est occupée par les Allemands, mais les Autrichiens occupent aussi des postes importants et ne sont pas que victimes. Le 30 mai 1938, l’Autriche est divisée en 7 Gaue, appelés « Ostmark » en 1939 puis « Gaue des Alpes et du Danube » en 1942.
La persécution des Juifs ne rencontre pas de vive opposition en Autriche, l’antisémitisme étant une longue tradition, surtout à Vienne. Ils subissent le même sort que les Juifs allemands. Environ 130 000 fuient, la plupart au Royaume-Uni. 70 000 meurent en camps de concentration.
Si la population autrichienne ne représente que 8 % de la population de la Grande Allemagne, les Autrichiens constituent 14 % des membres de la SS et 40 % du personnel lié à la mise en œuvre de l'assassinat des malades mentaux et de la Shoah.
Ne s'en posant pas moins après la guerre en « première victime du nazisme », l'Autriche refusera durablement toute responsabilité et toute indemnisation des victimes juives.
L’Autriche est plus longtemps épargnée par les combats que l’Allemagne. Elle ne devient champ de bataille qu’à partir d’avril 1945.
245 000 soldats autrichiens meurent ou sont portés disparus. 20 000 civils meurent sous les bombardements. 1,5 million d’Autrichiens ont pris part à la guerre.
La résistance (Österreichische Freiheitsfront) est présente mais n’obtient que peu de succès. Elle est souvent intellectuelle, elle diffuse des tracts contre la propagande par exemple. Elle ne s’arme qu’à la fin de la guerre et libère même la ville d’Innsbruck avant l’arrivée des troupes alliées.
L'après-guerre
Les premières élections ont lieu le 25 novembre 1945. Il y a 3,5 millions d’électeurs et 64 % sont des femmes. L’ÖVP (anciens chrétiens-sociaux) obtiennent 49,8 % des voix, le SPÖ 44,8 % et le parti communiste 5,4 % (la propagande nazie anticommuniste avait laissé des traces, et l'Armée rouge avait une mauvaise image dans la population, notamment à cause des violences qu’elle a causé à Vienne). Leopold Figl devient chancelier, Schärf vice-chancelier. Bien que le ÖVP eut la majorité absolue en sièges, une coalition est formée par ces trois partis (le parti communiste ne disposant cependant que d’un ministère) car c’était encore le temps de la reconstruction du pays.
De nombreux anciens résistants ou opposants au Nazisme se retrouvent au pouvoir, mais leur pouvoir reste limité à cause du conseil de contrôle allié : comme en Allemagne, les Alliés gardent un œil sur la politique autrichienne. Ce conseil est modifié dès le 28 juin 1946 : les Alliés n’ont plus qu’un droit de veto en ce qui concerne les changements constitutionnels. De plus, les désaccords entre Américains et Soviétiques laissent plus de marge de manœuvre au gouvernement autrichien, tout en étant un obstacle à une décision quant au futur de l’Autriche. Il n’y a pas de traité de paix, l’Autriche reste occupée jusqu’en 1955, l'Est et l'Ouest ayant peur qu’une Autriche définitivement libre se rapproche du camp adverse.
Les anciens problèmes frontaliers ne sont pas réglés par la Seconde Guerre mondiale. Si la Déclaration de Moscou règle enfin ceux avec l’Allemagne, l’Italie et la Tchécoslovaquie posent encore problème. Il existe une minorité germanophone au Tyrol du Sud (italien depuis 1918). Le 5 septembre 1946 est signé l’accord Gruber-De Gasperi qui prévoit que cette région soit évoquée dans le traité de paix. L’Europe occidentale cherche à favoriser l’Italie et surtout à éviter une situation qui mènerait à la création d’un parti révolutionnaire qui s’opposerait à toute concession quant à cette région (en 1948, 35 % des Italiens votaient pour le parti communiste…). Les relations italo-autrichiennes resteront mauvaises jusqu’en 1969. L’Italie empêchera même l’entrée de l’Autriche dans l’Union européenne. En Carinthie du Sud (Autriche), c’est la minorité yougoslave qui pose problème. Cette région aurait dû être rattachée à la Yougoslavie car elle fait partie des vainqueurs de la guerre, mais comme ses relations avec l’URSS sont exécrables, la Carinthie du Sud reste autrichienne.
La dénazification de l’Autriche se fait dans chaque zone d’occupation différemment. Elle est prise en charge par les autorités autrichiennes à partir de 1946. 134 000 personnes passent devant la Justice, 17 % d’entre eux sont condamnés dont 34 à mort. 100 000 personnes perdent leur place dans le service public. Mais cette dénazification se termine vite, car en temps de reconstruction, chacun est utile, et peu importe quel est son passé politique. En 1948, 480 000 personnes reconnues coupables de faits mineurs sont amnistiées. Elles ont à nouveau le droit de vote. Un nouveau parti se crée en 1949, visant à démocratiser les anciens nazis : le VdU (Union des Indépendants, centre, devient FPÖ en 1955). Il est soutenu par le SPÖ car il peut faire perdre des voix a l’ÖVP.
Aux élections de 1949, l’ÖVP recueille 44 % des voix, le SPÖ 38,7 %, le VdU 11,7 et le KPÖ 05,1. La grande coalition fonctionne toujours (jusqu’en 1966) mais sans les communistes qui ont quitté le gouvernement en 1947 lorsque l’Autriche a accepté le plan Marshall. Ils espèrent continuer à avoir une influence dans la rue. Ils auront une certaine importance lors de la crise économique de 1949/1950 consécutive à la guerre de Corée, qui a entraîné une hausse des prix, un appauvrissement de la population et une détérioration de la situation sociale, mais les grandes grèves de 1950 seront un échec, et le KPÖ restera marginal.
Les années 1950, un nouveau départ
Les années 1949-50 marquent la fin de l’après-guerre. Un nouveau parti de droite est créé, un ancien parti de gauche perd de son importance, de nouvelles institutions sont mises en place, les anciens nazis sont libérés. Le chancelier Renner meurt en 1950, une nouvelle génération d’hommes politiques entre en scène, dont le président Theodor Körner (SPÖ), élu pour six ans. Un nouveau gouvernement est formé en 1953 après de nouvelles élections. Julius Raab remplace Figl à la chancellerie.
Une question reste cependant en suspens : l’occupation. Le 15 mai 1955 est signé le Traité d’État entre les quatre puissances alliées et l’Autriche. C’est un traité de paix dans lequel l’Autriche proclame sa « neutralité permanente », suivant le modèle suisse. En échange, les Alliés quittent l’Autriche. Les troupes étrangères se retirent le 25 octobre et le lendemain, le parlement adopte officiellement ce traité, faisant du 26 octobre la fête nationale autrichienne. De plus, en décembre de cette même année, l’Autriche entre à l’ONU.
La situation économique s’améliore grâce au plan Marshall qui accélère la reconstruction. La prospérité s’installe, donnant confiance aux Autrichiens en la République. Les deux partis gouvernants seront reconduits au gouvernement jusqu’en 1966. Aucun remous intérieur ne vient troubler la paisible Autriche… Seule la crise de Hongrie en 1956, révolte réprimée par l’Armée Rouge, provoque l’arrivée massive de 150 000 réfugiés en Autriche.
Les années 1960-70, la modernisation
En 1966, l’ÖVP obtient la majorité des sièges à l’Assemblée et décide de gouverner seul. Au début des années 1960, ses relations avec le SPÖ s’étaient tendues, notamment lorsque Otto von Habsburg avait voulu rentrer en Autriche, l’ÖVP était pour, tandis que le SPÖ était contre. Josef Klaus devient chancelier, une femme est ministre pour la première fois.
En 1969, la question du Tyrol du Sud est réglée, c’est un succès pour Klaus, mais la récession économique lui fera perdre les élections de 1970.
Le SPÖ arrive au pouvoir, et gouverne seul (il y restera, seul ou en coalition, jusqu’en 2000). Bruno Kreisky est chancelier. Le FPÖ soutient le gouvernement sans y participer, car de nombreux sociaux-démocrates sont contre une coalition. En échange, le gouvernement augmente le nombre de députés à l’Assemblée, mesure favorable aux petits partis. De nouvelles élections sont donc organisées en 1971. Le SPÖ obtient la majorité absolue.
De nombreuses réformes sont adoptées : droit à l’avortement en 1975, protection juridique des enfants nés hors-mariage, droits des minorités (panneaux bilingues en Carinthie en 1972), etc. Le SPÖ remporte les élections de 1975 malgré le choc pétrolier.
Un mouvement de gauche fait lentement son apparition à la fin des années 1960/début des années 1970 : les Verts. Ils sont à l’origine contre la construction de la centrale nucléaire de Zwentendorf et provoquent un référendum en 1978. La majorité des Autrichiens est contre la mise en service de cette centrale.
Les années 1980-90
Le SPÖ perd la majorité absolue en 1983 à cause de la progression du chômage et des scandales financiers. Kreisky démissionne et est remplacé par Fred Sinowatz dans une coalition avec le FPÖ, qui obtient trois ministères (justice, commerce, et défense) et le poste de vice-chancelier.
De nouvelles forces politiques s’installent progressivement en Autriche : les Verts entrent pour la première fois dans un parlement régional en 1982 et au parlement national en 1986 ; Jörg Haider devient chef du FPÖ, il est bien plus nationaliste que son prédécesseur et fait de son parti un parti d’extrême-droite, ce qui conduit à la fin de la coalition gouvernementale. Une nouvelle grande coalition se forme en 1987 entre SPÖ et ÖVP.
Les élections présidentielles de 1986 provoquent un grand débat sur le passé autrichien. On apprend en effet que le candidat de la droite, Kurt Waldheim, a été officier dans l’armée nazie dans les Balkans. Ce débat montre à quel point la question de la responsabilité du peuple autrichien a été éludée. Waldheim n’est pas réélu, car l’Autriche se trouve isolée sur la scène internationale. Peu de chefs d’État acceptent de recevoir Waldheim.
La nouvelle grande coalition se donne pour objectif de résoudre la crise économique, faire des réformes et des économies. Elle commence à travailler avec l’Union européenne, et on prévoit son adhésion dès 1989, ce qui remet en cause sa neutralité. Le chômage baisse mais le problème du financement de l’État-providence demeure, notamment celui des retraites.
En 1989, le bloc de l’Est se dissout, provocant l’arrivée de nombreux réfugiés, pain bénit pour Haider dont le parti progresse aux élections de 1990. La guerre en Yougoslavie, pays voisin de l’Autriche, inquiète la population autrichienne.
La population autrichienne est au départ hostile à une adhésion à l’Union européenne, tout comme le SPÖ, car cela remet en cause la neutralité, composante essentielle de l’identité autrichienne. Une perte de liberté et de droits fondamentaux est crainte. Mais cela constitue aussi une protection contre les dommages collatéraux d’éventuelles guerres en Europe de l’Est. En 1994, la population autrichienne se prononce clairement pour l’adhésion qui se fera l’année suivante.
Malgré sa défaite au référendum sur l’UE, le FPÖ reste populaire aux élections nationales. Il mène une politique d’opposition agressive. L’aile libérale du parti se sépare pour créer le Forum libéral en 1993.
Les années 1990 sont aussi une période de changement dans la vie politique autrichienne. La coalition est de plus en plus remise en question. Le FPÖ devient le deuxième parti du pays. C’est avec l’adhésion à l’Europe un autre signe de normalisation de l’Autriche. En effet, cette situation de l’extrême-droite se retrouve dans de nombreux pays comme l’Italie, le Nord de la Belgique (Flandre), les Pays-Bas, le Danemark, etc. En 1994, les deux grands partis ne réunissent plus pour la première fois la majorité des deux tiers, nécessaire à une modification de la Constitution.20
L'extrême droite au gouvernement
En 1999, les élections législatives se sont traduites par un renforcement du FPÖ de Jörg Haider. Avec 27,6 % des voix, il dépassait de peu le parti de la droite classique. Quant au Parti Socialiste, qui conduisait auparavant un gouvernement de coalition avec cette même droite, il avait obtenu seulement un tiers des voix (34 %). À Vienne, dans les quartiers populaires, un tiers de son électorat traditionnel lui avait fait défaut, en partie au bénéfice de Haider.
Au lendemain des élections, les deux partis traditionnels avaient d'abord cherché à repartir pour une nouvelle coalition. Ils ont négocié pendant trois mois et demi et même annoncé un accord : continuer la privatisation, baisser les charges patronales et relever l'âge de la retraite. Mais finalement l'accord ne s'est pas fait, ce qui ne veut pas dire que cette politique ne se poursuivrait pas.
L'ascension de Haider
Posant au " golden boy ", grand propriétaire forestier, Haider s'est lancé en politique en prenant le contrôle d'un petit parti d'ex-nazis, et il s'est associé à un capitaliste enrichi dans l'industrie du papier. Cela ne l'empêchait pas de se prétendre démagogiquement un défenseur des pauvres. À la manière du millionnaire Le Pen, lui aussi a choisi pour cible les immigrés, faisant parfois l'éloge du régime nazi.
Elu gouverneur de la province de Carinthie en 1989, Haider avait été écarté après une déclaration sur la politique d'emploi du régime nazi, " convenable " selon lui. Il a retrouvé ce poste, avec l'appui de la droite, à la suite des élections régionales de mars 2002, où son parti a obtenu localement 42 % des voix, devant la droite et le Parti Socialiste.
Fief d'ex-nazis, cette province est aussi l'une des plus pauvres du pays. Le taux de chômage officiel y atteint 10 %, plus de deux fois la moyenne nationale. Elle est frontalière de la Slovénie, un État issu de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie et Haider y a exploité le sentiment nationaliste contre la minorité slovène de cette province. Il s'est aussi servi de l'inquiétude ressentie par une partie des Autrichiens devant l'arrivée de plus pauvres qu'eux, fuyant la guerre et la misère.
En Autriche, le nombre des travailleurs étrangers n'a cessé de progresser depuis 1970, passant de 100 000 à 300 000. La moitié venait de l'ex-Yougoslavie. Le gouvernement précédent, coalition du Parti Socialiste avec la droite, avait déjà multiplié les mesures répressives contre ces immigrés : rétablissement des visas, déploiement de militaires le long des frontières, restriction des demandes d'asile et, depuis 1993, quotas annuels en fonction des besoins de la production. La nouvelle coalition n'avait qu'à poursuivre.
Les responsabilités des autres partis
La protestation du Parti Socialiste autrichien contre la politique que pouvait mener le parti de Haider au gouvernement était donc bien hypocrite. Le Parti Socialiste, à la tête d'une coalition avec la droite, s'était attaqué aux immigrés mais aussi aux travailleurs en général en imposant deux plans d'austérité.
La presse a sorti des chiffres avantageux en matière de chômage pour suggérer que la crise économique ne touchait pas l'Autriche. Mais même si l'Autriche restait relativement préservée, c'était un portrait avantagé. Un peu comme dans les pays du nord de l'Europe, la population autrichienne a pu longtemps bénéficier de revenus, directs ou indirects, plus élevés que la moyenne européenne. Mais, depuis 1992, il y a une réelle stagnation. À cette époque, le gouvernement a imposé le blocage des revenus en échange du maintien de l'emploi. Cela n'a pas empêché le chômage de se développer, atteignant 6,6 % en 1997. Dans un pays où la qualité des prestations sociales était liée aux salaires, la multiplication des chômeurs a fait apparaître une catégorie nouvelle : les pauvres. En quinze ans, le nombre de bénéficiaires d'aides sociales de Vienne a triplé.
Mais, pendant tout le temps de leur cohabitation, le Parti Socialiste comme la droite ont refusé la mise en place d'un RMI. Dans ce pays qui compte environ huit millions d'habitants, on considérait que les deux tiers ont un revenu décent, mais que le tiers restant était largement défavorisé. Notamment, bien des femmes seules élevant des enfants ont vu, au fil des restrictions budgétaires de la coalition droite-gauche, leurs allocations diminuer. Les promesses de Haider, qui a fait les mêmes sans les tenir dans sa province de Carinthie, d'aider financièrement les mères de famille autrichiennes (pas les autres !) ont fait leur petit effet.
D'une façon générale, c'est cette couche appauvrie de la population que la démagogie de Haider a essayé d'attirer.
Quant aux grandes puissances qui ont fait la moue vis-à- vis du nouveau gouvernement, au moins le temps qu'il se mette en place, elles oubliaient facilement leurs propres responsabilités. Un porte-parole de Washington a trouvé " troublantes " les déclarations les plus réactionnaires de Haider. C'est faire preuve de la même hypocrisie qu'en 1986, quand les grands de ce monde avaient fait mine de découvrir que le président autrichien de l'époque, Kurt Waldheim, était un ancien nazi. Comme si le passé de cet ex-président des Nations Unies pouvait être inconnu ! Comme si les dirigeants des grandes puissances avaient pu oublier qu'au lendemain de la guerre, elles ont recyclé, à différents niveaux, à leur profit et contre l'URSS, une partie du personnel politique nazi.
L'arrivée du parti de Haider au gouvernement était une sorte de retour de bâton de la politique d'austérité menée par la coalition droite-gauche et ses attaques contre les travailleurs étrangers.21
Création du BZO
En avril 2005, Jorg Haider fait sécession du FPÖ et fonde l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ) pour poursuivre la politique d'alliance avec le parti conservateur, ÖVP. Les six ministres ainsi que plusieurs députés du FPÖ rejoignent alors le nouveau parti. Mais lors des élections du 1er octobre 2006, le BZÖ obtient seulement 8 sièges avec 4,2 % des suffrages exprimés sur l'ensemble de l'Autriche, contre 11,2 % au FPÖ (21 sièges), avec qui les relations restent très tendues. Après la chute de la grande coalition SPÖ-ÖVP, les deux partis doublent leurs scores respectifs lors des élections législatives du 28 septembre 2008, la BZÖ obtenant 21 élus (contre 35 au FPÖ).
Mort de Jorg Haider
Haider meurt le 11 octobre 2008, dans un accident de voiture, au retour de la boîte de nuit « Le Cabaret » à Velden, à Lambichl, près de Klagenfurt, capitale de la Carinthie dont il était gouverneur depuis 1999. Selon le parquet, il roulait à 142 km/h à bord de sa voiture de fonction, une Volkswagen Phaeton, dans une zone limitée à 70 km/h lorsque l'accident s'est produit, avec une alcoolémie de 1,8 gramme, largement supérieure à la limite de 0,5 gramme autorisée en Autriche. Grièvement blessé à la tête et au thorax, il est mort peu après des suites de ses blessures.
Son décès provoque une émotion considérable en Autriche alors que Jörg Haider venait de se positionner comme un partenaire possible de la future coalition gouvernementale et se rapprocher du chef du FPÖ. Le président de la République, Heinz Fischer, parle de « tragédie humaine » et d'« un homme politique de grand talent », qui a su « susciter l'enthousiasme mais aussi de fermes critiques » alors que le chef des sociaux-démocrates et premier ministre potentiel, Werner Faymann, déplore la disparition d'un « homme politique d'exception » dont la disparition le touchait « profondément ». À droite, le vice-chancelier conservateur sortant, Wilhelm Molterer, se dit « profondément choqué » par la mort de Haider, soulignant son « profond respect » pour son courage politique tandis que Heinz-Christian Strache, à qui Jörg Haider avait été contraint en 2005 de céder la présidence du FPÖ, déplore la « perte d'un homme politique de premier plan ».
Les funérailles de Jörg Haider, retransmises en direct à la télévision publique, ont lieu le 18 octobre 2008 en présence de plus de 25 000 personnes, dont une grande partie de la classe politique du pays, comme le président de la république, Heinz Fischer, le chancelier social-démocrate Alfred Gusenbauer, le chef du parti social-démocrate Werner Faymann, ses homologues des autres partis et des présidents de régions. La cérémonie funèbre s'est conclue par l'hymne national et par un requiem.
Idéologie et controverses
Jörg Haider s'est fait connaître de l'Europe entière pour sa politique de défense nationale et contre les écoles slovènes et les panneaux routiers bilingues (la Carinthie dont il a été gouverneur abrite une importante minorité slovène). Il est également l'auteur de propos cherchant à minimiser les responsabilités de l'Autriche dans la traque des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale et de campagnes islamophobes et anti-immigrés. Suite à une de ses déclarations au Parlement de Carinthie : « Dans le Troisième Reich, ils ont fait une politique de l'emploi convenable, ce que n'arrive même pas à sortir votre gouvernement à Vienne ». Suite à ces propos, Haider perdit le poste de gouverneur du Land de Carinthie.
Il a attaqué le prix Nobel de littérature, Elfriede Jelinek, qualifiant son œuvre de « dégénérée ». Il se liera aussi avec des responsables des régimes irakiens, sous Saddam Hussein, et libyens.
Mais aux yeux de nombreux Autrichiens, il apparaissait comme le défenseur du peuple contre les élites viennoises ou bruxelloises.22
Les progrès de l’extrême droite en Europe
Le renforcement de l’extrême droite ne constitue pas une spécificité française. Depuis au moins aussi longtemps, dans un certain nombre de pays d’Europe, des partis aux origines et aux histoires très différentes, mais ayant en commun de se situer à l’extrême droite de la vie politique, ont connu une augmentation de leur influence, au moins sur le plan électoral.
L’audience obtenue par ces mouvements montre que cette Union européenne est gangrenée par la montée d’idées réactionnaires et nauséabondes.
Dans cette Union européenne dont les dirigeants vantent le prétendu « modèle social », les populations sont soumises partout à des plans d’austérité qui font régresser leurs conditions de vie, à la remise en cause des systèmes de retraite et de santé. Depuis des années, l’ensemble des bourgeoisies européennes livrent une guerre sociale impitoyable contre les travailleurs, pour leur faire payer la crise de leur système.
L’Europe du capitalisme, c’est l’Europe des licenciements et du chômage (près de 25 millions de chômeurs en 2012). D’après l’agence de statistiques Eurostat, près de 120 millions de personnes étaient « menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale » en 2011, soit près du quart de la population de l’Union européenne !
Les préjugés nationalistes, la xénophobie et le racisme ont pu se renforcer sur le terreau du chômage, de la pauvreté et de la misère. Les démagogues se situant sur le terrain politique de l’extrême droite ont d’autant plus prospéré qu’ils bénéficièrent du discrédit des partis traditionnels qui se succédèrent au pouvoir ces dernières années pour imposer partout des plans d’austérité.
La Suisse offre l’exemple d’un parti, l’Union démocratique du centre (UDC), dont la rhétorique contre l’immigration n’a rien à envier à celle du Front national. Rappelons que ce parti, en novembre 2009, a proposé un référendum contre la construction de minarets. Cela ne l’empêche pas d’être tout à fait intégré dans la vie politique suisse, avec, depuis sa création en 1971, un représentant au sein du Conseil fédéral, l’exécutif suisse, le gouvernement. L’UDC est devenu le premier parti suisse, en 2003 en nombre d’électeurs, avec plus de 27 % des voix, et en 2007 en nombre de représentants au Conseil national, l’équivalent de la Chambre des députés en Suisse (où ils représentent un quart des élus). De 2004 à 2007, son dirigeant de l’époque, Blocher, est parvenu à devenir l’équivalent suisse du ministre chargé de la justice et de la police et, à ce titre, de l’immigration.
En allant chercher leurs thèmes de campagne dans le même fonds de commerce, sur le terrain de la xénophobie et de l’islamophobie, dans plusieurs États de l’Union européenne, des partis issus de la droite extrême ont rencontré des succès électoraux et ont pu intégrer des majorités gouvernementales.
Au Danemark, le Parti populaire danois, fondé en 1995, avait obtenu, aux élections législatives de 2007, près de 14 % des voix, arrivant ainsi en troisième position. À partir du début des années 2000, il a apporté son soutien à un gouvernement de droite en contrepartie de l’adoption d’une législation sur l’immigration jugée parmi les plus restrictives d’Europe.
Autre exemple de gage donné à l’extrême droite, le gouvernement danois a rétabli des contrôles douaniers à ses frontières en juillet 2011. Cela remettait en cause la liberté de circulation des citoyens européens au sein de l’espace européen garantie par les accords de Schengen. Et cela n’a pas manqué de provoquer une réaction de la Commission européenne, une réaction restée purement verbale… Une cinquantaine d’agents des douanes ont donc été déployés à la frontière allemande et à la frontière suédoise, coûtant 36 millions d’euros aux contribuables danois.
Toutes ces mesures n’ont pas permis à la droite de rester au pouvoir, puisqu’elle a été battue en septembre 2011 par une coalition de gauche. Celle-ci est revenue sur le rétablissement des contrôles aux frontières mais pas sur la législation sur l’acquisition de la nationalité.
Les Pays-Bas ont aussi connu l’affirmation d’un mouvement qui propage la même xénophobie. Le Parti pour la liberté, créé en 2006 par un politicien issu du sérail politique, Geert Wilders, est devenu rapidement la troisième force politique du pays, passant d’environ 6 % à un peu plus de 15 % des voix aux élections législatives de 2010. Wilders a conclu, en juin 2010, un accord de coalition avec la droite au pouvoir, lui assurant une majorité parlementaire en échange de l’adoption là aussi de mesures de restriction de l’immigration et d’un durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité néerlandaise.
En avril 2012, refusant de soutenir l’adoption d’un plan d’économies de 16 milliards d’euros, Geert Wilders a retiré son soutien au gouvernement, provoquant une crise politique et des élections anticipées. À ce scrutin, en septembre 2012, son parti a connu un recul important mais il continuait de rassembler 10 % des électeurs.
Dans deux cas, en Autriche et en Italie, des représentants de l’extrême droite ont pu faire leur entrée dans un gouvernement.
L’extrême droite alliée à la droite… et à la gauche
En Autriche, en février 2000, le choix d’un dirigeant de la droite traditionnelle d’intégrer dans son gouvernement des ministres issus d’une formation d’extrême droite, le FPÖ, avait suscité une levée de boucliers au niveau européen. La majorité des dirigeants de l’Union européenne avaient adopté des sanctions, comme la suspension des relations bilatérales avec l’Autriche, destinées à rester symboliques, c’est-à-dire sans véritable conséquence.
Le FPÖ, Parti autrichien de la liberté, avait accueilli lors de sa fondation, en 1955, des anciens nazis dont l’activité s’était cantonnée au terrain de l’anticommunisme, notamment en se prétendant porte-parole des Allemands expulsés de la Yougoslavie et des pays d’Europe de l’Est passés dans le glacis soviétique, comme la Tchécoslovaquie et la Hongrie.
Mais il faut aussi rappeler que le FPÖ avait déjà participé une première fois à une coalition gouvernementale entre 1983 et 1986,… aux côtés, dans ces années-là, du SPÖ, le Parti social-démocrate autrichien !
Il faut dire que le Parti social-démocrate, depuis la fin de la guerre, n’avait jamais été gêné pour flirter avec l’extrême droite, recyclant nombre d’anciens hauts fonctionnaires nazis. Il y eut même un gouvernement socialiste comprenant quatre ministres SPÖ avec un passé nazi, en 1970.
En 1986, avec l’arrivée à sa tête de Jorg Haider, le FPÖ prit un virage plus droitier. À plusieurs reprises, Haider a fait scandale en faisant des déclarations en direction des nostalgiques de la période nazie, faisant l’éloge de la « politique de l’emploi du IIIe Reich », ou qualifiant la Waffen SS de « partie de l’armée allemande à laquelle il faut rendre honneur ». Mais son cheval de bataille a été bien davantage la dénonciation des étrangers, principalement les Turcs, mais aussi tous ceux venant des pays de l’Est. Le FPÖ a aussi mené campagne contre l’entrée de l’Autriche dans l’Union européenne en 1995. Après son succès aux élections législatives de 1999, obtenant près de 27 % des voix, l’ÖVP, le parti de droite traditionnel, lui proposa de participer au gouvernement.
Au niveau régional, il y eut d’autres coalitions régionales entre les grands partis et le FPÖ. Haider a été élu gouverneur de la Carinthie, une région d’Autriche, en 1989, puis une nouvelle fois en 1999 avec le soutien de l’ÖVP, et en 2004, avec cette fois le soutien du SPÖ !
Le FPÖ avait profité du discrédit subi par les deux grands partis qui se partageaient le pouvoir, successivement ou ensemble dans le cadre de coalitions. Mais la participation gouvernementale n’a pas forcément réussi à Haider et à son parti. Celui-ci se divisa entre les partisans de l’alliance avec la droite et ceux qui y étaient hostiles. Haider, favorable à la poursuite de la coalition, quitta le FPÖ en 2005 et créa un autre parti, le BZÖ (Alliance pour l’avenir de l’Autriche), avant de trouver la mort, en 2008, comme indiqué précédemment, dans un accident de voiture, alors qu’il conduisait en état d’ivresse. Cela donna lieu à des funérailles retransmises en direct à la télévision publique, auxquelles assistèrent les représentants de presque tous les partis, ainsi que le président de la République et le Premier ministre social-démocrate.
Mais cette scission, si elle a affaibli le FPÖ, n’a pas pour autant provoqué un reflux de l’extrême droite : aux élections législatives de 2008, les deux partis concurrents d’extrême droite parvenaient à rassembler le suffrage de 29 % des électeurs ; plus récemment, en octobre 2011, aux élections municipales, à Vienne, le FPÖ est arrivé en deuxième position avec 27 % des voix.23
L'Autriche est le pays européen au sein duquel l'extrême droite obtient l'audience la plus importante.
Élections législatives de 2013
Le SPÖ, (centre gauche) arrive en tête avec 29,3% des voix, suivi par l'ÖVP, 26%, et le FPÖ (extrême droite), récolte 17,5% des voix.
71 morts : le crime des passeurs... et des gouvernements
Le 27 août 2015, en Autriche, près de la frontière hongroise, 71 personnes, 59 hommes, huit femmes et quatre enfants, ont été retrouvés morts, sans doute asphyxiés, entassés à l’arrière d’un camion de 15 m3 abandonné sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute.
Le 28 août, un autre camion a été intercepté cette fois, après avoir été pris en chasse par la police car il refusait de s’arrêter lors d’un contrôle. 26 personnes y étaient entassées, dont trois jeunes enfants sévèrement déshydratés. Elles venaient de Syrie, du Bangladesh, d’Afghanistan, et voulaient se rendre en Allemagne. Et il ne se passait pas de semaine sans que les obstacles accumulés contre la venue de migrants en Europe, principalement des Syriens et des Érythréens, ne provoquait de nouveaux drames. Les organisations de réfugiés estimaient que, depuis 2000, plus de 22 000 migrants étaient morts en tentant de rejoindre l’Europe.
Suite au drame survenu en Autriche, cinq personnes ont été arrêtées, suspectées de faire partie d’un réseau de passeurs. Mais ces réseaux qui profitent de la situation des migrants et les transportent dans des conditions criminelles ne sont pas les seuls responsables de ces morts, car aucun réfugié ne prendrait autant de risques et ne recourrait aux passeurs s’il lui était possible d’atteindre l’Europe autrement.
Le nombre de migrants avait augmenté fortement ces derniers mois du fait de la situation dramatique dans bien des pays, du Moyen-Orient en particulier. Mais, même en forte augmentation, ces arrivées restaient tout à fait gérables pour les pays européens si la volonté de secourir ces êtres humains était réelle. On parlait de 200 000 ou 300 000 personnes arrivées en Europe depuis janvier 2015. Qu’est-ce que cela représentait pour un continent de 500 millions d’habitants regroupant les économies les plus riches du monde, les centres financiers les plus prospères ?
« Notre pays a été détruit, nous avons connu quotidiennement les bombes, les assassinats, le sang et les morts », témoignait une syrienne de 29 ans. Aucun mur, aucune loi n’empêchera des hommes, des femmes et des enfants qui fuient l’horreur de la guerre ou la misère, de tenter leur chance, même en risquant leur vie. Les mesures prises par les gouvernements européens pour tenter de les empêcher de passer leurs frontières – murs, barbelés, contrôles, expulsions – sont les premières responsables de ces drames, en forçant les migrants à prendre toujours plus de risques.24
L’extrême droite en tête lors du premier tour de l'élection présidentielle
Le 24 avril 2016, 6,4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle, le second étant quatre semaines plus tard. Aussitôt connus, les résultats ont provoqué un choc dans le pays : le candidat de l’extrême droite (FPÖ), Norbert Hofer, est arrivé en tête avec un score de 35 % des voix. Les deux partis traditionnels, social-démocrate (SPÖ) et conservateur-chrétien (ÖVP) qui gouvernent dans une « grande coalition », ont été sèchement éliminés avec 11 % chacun.
Du jamais-vu pour des partis qui se partagent presque exclusivement le pouvoir depuis l’après-guerre et ont fourni jusqu’ici tous les présidents de la République !
Aux dernières législatives, en 2013, ces partis avaient déjà connu leurs pires résultats de l’après guerre, alors que le FPÖ enregistrait déjà un score à 21,4 %. Par la suite, l’extrême droite n’a fait que confirmer son ascension, notamment dans des scrutins régionaux récents, y compris à Vienne, bastion social-démocrate depuis 1919. Le temps de l’alternance semble désormais sur sa fin.
Certes, le FPÖ doit sans doute une partie de son score à sa campagne haineuse contre les migrants venus de Syrie et d’Irak que le chancelier social-démocrate Faymann, dans la foulée d’Angela Merkel, s’était engagé à accueillir. Et le récent revirement du gouvernement et son soutien démonstratif au bouclage des frontières en Europe n’ont pas empêché la débâcle des partis au pouvoir.
Mais le racisme et l’islamophobie du FPÖ n’expliquent pas tout. Le chômage dans ce pays de 8,5 millions d’habitants a grimpé à 11 %, selon le ministère du Travail. Quant au SPÖ et à l’ÖVP, qui se succèdent au gouvernement, voire qui s’associent comme c’est le cas depuis dix ans dans diverses coalitions, ils payent pour la multiplication de leurs attaques contre les travailleurs : recul de l’âge de départ à la retraite, économies dans les hôpitaux ou dans le système scolaire, baisse des aides sociales. Ces mêmes partis se relaient aux échelons locaux pour supprimer des postes dans les administrations et réduire les dépenses utiles au public.
D’un autre côté, des milliards sont injectés pour le sauvetage des banques, notamment l’Hypo Alpe Adria Bank, et la presse a multiplié ces dernières années les révélations sur les pots de vin touchés par des personnalités politiques dans de nombreuses affaires de privatisations ou de ventes d’armes.
Le scrutin a donc révélé l’exaspération des électeurs, y compris au sein de la petite bourgeoisie aisée. Il est caractéristique que la deuxième place ait été disputée au candidat des Verts par une ancienne juge, Irmgard Griss, sans parti, qui s’était fait connaître dans une affaire de corruption.
Mais aucun de ces candidats n’offre à la population de solution dans la crise qui secoue l’Autriche, et encore moins de perspectives au monde du travail. Le FPÖ, déjà partenaire de l’ÖVP dans le gouvernement Schüssel (de 2000 à 2005) avait non seulement signé toutes ses attaques antiouvrières, mais n’avait pas tardé à être rattrapé par des affaires de corruption. Et dans le Burgenland, région frontalière de la Hongrie, l’actuelle coalition « rouge-brune » SPÖ-FPÖ applique sans état d’âme les mesures d’austérité.
D’après un sondage, 72 % des électeurs ouvriers auraient voté pour Hofer, lâchant totalement la social-démocratie, formation traditionnelle du monde ouvrier en Autriche. Mais c’est aussi dans les couches populaires que l’abstention, 32 % au niveau national, a été la plus forte. Les résultats du scrutin du 24 avril montraient avant tout le désarroi du monde du travail dans un pays frappé par la crise.25
L’extrême droite battue sur le fil au second tour
L’écologiste Alexander Van der Bellen a remporté de justesse, le 22 mai, le second tour de l’élection présidentielle autrichienne. Il obtient 50,35 % des voix et devance de seulement 31 000 voix Norbert Hofer, le candidat du parti d’extrême droite FPÖ, qui était arrivé largement en tête lors du premier tour avec 35,1 % des suffrages.
Le candidat des Verts a bénéficié d’un regain de participation – 72,7 % contre 68,5 % il y a un mois – et du vote de tous ceux qui voulaient faire barrage à l’extrême droite. C’est particulièrement le cas dans les districts électoraux des neuf capitales de länder, qui ont tous placé Van der Bellen en tête, tandis que Hofer l’a emporté dans la majorité des petites villes et des communes rurales.26
Irrégularités et annulation du second tour
Dans plusieurs bureaux de votes, le dépouillement des votes par correspondance pour le second tour aurait commencé de façon anticipée et en l'absence de toute commission de contrôle. Le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache, a déclaré que ces votes, qui ne devraient a priori pas modifier le résultat final s'ils étaient annulés, « doivent être vérifiés par des juristes et des gens indépendants ». Une enquête est ouverte pour irrégularités le 25 mai 2016.
Le 8 juin 2016, Heinz-Christian Strache conteste le résultat de l'élection présidentielle auprès de la Cour constitutionnelle en déposant trois actions en annulation. Il met notamment en avant des irrégularités dans les modalités du dépouillement des votes par correspondance (qui auraient été sortis avant l’arrivée des fonctionnaires chargés de les dépouiller dans 82 localités) et des indices de manipulation dans 117 communes, ce qui irait selon lui « au-delà des 30 000 votes » séparant les deux candidats. La Cour constitutionnelle annonce aussitôt qu'elle rendra son verdict avant la prestation de serment d'Alexander Van der Bellen, qui devrait avoir lieu le 8 juillet 2016.
La Cour constitutionnelle commence à examiner les recours le 21 juin 2016. L'audience publique doit durer quatre jours et 90 témoins doivent être entendus.
Le 1er juillet 2016, la Cour constitutionnelle annonce que le second tour de l'élection est annulé, pour cause d'irrégularités, et qu'un nouveau scrutin devra être organisé dans toute l'Autriche. Après la fin du mandat de Heinz Fischer, l'intérim à la tête de l'État sera assuré par les présidents du Conseil national, la chambre basse du Parlement. Le second tour est alors prévu pour le 2 octobre 2016. L'annulation du second tour donne l'effet d'un coup de tonnerre et le ministre de l'intérieur autrichien, Wolfgang Sobotka, se dit choqué et réclame des observateurs, ce que le chancelier Christian Kern refuse catégoriquement le 2 juillet 2016 en affirmant que cela serait une catastrophe pour la réputation de l'Autriche et donnerait une « vision faussée du pays ». Sobotka effectue tout de même une demande officielle par le biais du Ministère des affaires étrangères Autrichien. Des médias autrichiens accusent le pouvoir d'être une république bananière et notamment d'être le « seul pays hors d'Afrique mis à part le Kazakhstan à ne pas savoir compter le nombre de voix », ces accusations donnent lieu à une polémique.
Le 8 juillet 2016, à l'expiration du mandat présidentiel du président sortant, Heinz Fischer, un « corps collégial » formé par les trois présidents du Conseil national, dont Hofer lui-même, sera mis en place.27
Le candidat d’extrême-droite finalement battu à l’élection présidentielle
L’écologiste Alexander Van der Bellen a remporté l’élection présidentielle du 4 décembre 2016, avec 53,8 % des voix contre 46,2 % pour le candidat du parti d’extrême droite FPÖ, Norbert Hofer.
Cette fois, l’avance de Van der Bellen est nette, puisqu’il obtient environ 350 000 voix de plus que son adversaire, sur 4,75 millions de suffrages exprimés. Par rapport à mai 2016, la participation a un peu augmenté, passant de 72,7 % à 74,2 %. La majorité des nouveaux votants a choisi Van der Bellen, qui a fédéré sur son nom tous ceux qui ne voulaient pas d’un président d’extrême droite, y compris parmi l’électorat de la droite traditionnelle. Dans le même temps Hofer a perdu des électeurs, qui cette fois ne se sont pas déplacés. Le fait qu’il soit apparu comme un mauvais perdant, en contestant l’élection précédente alors qu’il se présente comme un partisan de l’ordre, ou encore le tarissement de la vague des migrants dans le pays parce qu’ils sont bloqués aux frontières de l’UE, ont sans doute contribué à la baisse de la mobilisation de son électorat, dont les motivations et les préjugés étaient divers.
Contexte réactionnaire
Il reste que le résultat très élevé du FPÖ est le fait majeur de cette élection, qui met le FPÖ en bonne situation pour les prochaines législatives prévues en 2018. Son score s’inscrit dans le contexte général de montée des idées réactionnaires et xénophobes en Europe. Il s’appuie aussi bien sûr sur l’implantation ancienne du FPÖ dans la vie politique du pays. Les résultats traduisent aussi certaines fractures de la société autrichienne. Ainsi toutes les grandes villes et tous les arrondissements de Vienne ont placé Van der Bellen en tête, tandis que Hofer l’a emporté dans la grande majorité des petites villes et des bourgades rurales.
Par ailleurs, deux länder de l’ouest du pays, comme le Tyrol et le Vorarlberg, qui ne sont pas vraiment des régions progressistes mais sont tournés vers l’Europe, car ils vivent en grande partie du tourisme alpin, ont voté nettement contre Hofer et donc pour le candidat issu des Verts, bien que présenté comme ayant un passé gauchiste, car ils voulaient barrer la route à un candidat qui s’est félicité du Brexit et laissait planer des doutes sur son intention d’organiser un Öxit. À l’inverse, le Burgenland ou la Styrie, par lesquels sont arrivés en nombre les migrants l’an passé, ont voté massivement pour Hofer, cédant à sa sordide démagogie anti-immigrée. Une de ses dernières provocations avant le scrutin a ainsi été de prétendre qu’aucun musulman n’était prêt à « changer les couches de nos personnes âgées », alors que, comme partout, les maisons de retraite fonctionnent avec nombre d’employées d’origine immigrée et de confession musulmane.
Les femmes tiennent à leurs droits
Autre division notable : selon les sondages effectués à la sortie des urnes, les hommes auraient voté à 56 % pour Hofer, mais les femmes auraient plébiscité Van der Bellen à 62 %. Le soutien de Hofer à Donald Trump, et donc à ses propos sexistes répétés, a certainement contribué à repousser de nombreuses électrices, malgré les cas de viols ou d’agressions sexuelles perpétrés dans l’année écoulée par une toute petite minorité de migrants et que Hofer a utilisés pour présenter tous les migrants comme des violeurs potentiels. Ce vote féminin est sans doute un des seuls éléments positifs de ce scrutin, dans un pays où les femmes ont conquis un certain nombre de droits depuis longtemps. Cela ne résout certes pas tous les problèmes, mais cela a aussi contribué à donner à beaucoup de femmes une certaine conscience de leurs droits. Or le FPÖ est le seul parti à s’être opposé à cela.
Mais, pour les militants qui se placent dans le camp de la classe ouvrière, le plus grave est ce qui se passe dans le monde du travail. 85 % des ouvriers manuels du secteur privé auraient ainsi donné leur voix à Hofer (ils étaient déjà 86 % en mai 2016) et les employés et les salariés du secteur public auraient voté à 60 % pour Van der Bellen. Ce succès du FPÖ auprès d’une partie des travailleurs souligne la désorientation du monde ouvrier. Van der Bellen, avec ses discours sur la réputation de l’Autriche et les préoccupations petites-bourgeoises du milieu qui le soutenait, n’avait rien à dire aux travailleurs. Plus profondément, c’est le discrédit de la social-démocratie, qui participe depuis si longtemps à la gestion des affaires de la bourgeoisie, qui a permis au FPÖ, créé à l’origine par des anciens nazis, de se présenter à bon compte comme le défenseur des petites gens et d’exercer une attraction sur les moins conscients et les plus désorientés des travailleurs.28
L’extrême droite renforcée
Avec environ 31,5 % des voix, le parti conservateur ÖVP est arrivé en tête des élections législatives qui ont eu lieu le 15 octobre 2017. Son candidat, Sebastian Kurz, jeune loup imitant le style de Macron, avait organisé en mai 2017 une minirévolution de palais contre les caciques de son parti et provoqué des élections anticipées.
Alors que l’ÖVP gouverne le pays depuis dix ans avec les sociaux-démocrates, et que lui-même siège au gouvernement depuis 2011, Kurz a réussi à se faire passer pour un homme neuf. Quant à son programme, il l’a copié en grande partie sur celui du parti d’extrême droite FPÖ. Une fois de plus, car cela n’est pas nouveau en Autriche, la campagne a en effet été marquée par des thèmes antimigrants, le « protéger notre système social des migrants » de Kurz faisant pendant au slogan du FPÖ : « arrêter l’islamisation de l’Autriche ».
Tout cela est bien sûr un tissu de mensonges répétés en boucle. L’Autriche est très loin d’être envahie. En 2015, au plus fort de l’arrivée des réfugiés, 88 000 d’entre eux ont déposé une demande d’asile dans le pays, soit 1 % de la population, et depuis leur nombre s’est considérablement réduit et de nombreux demandeurs d’asile ont été déboutés et renvoyés chez eux discrètement. En reprenant ces thèmes xénophobes, Kurz a récupéré des électeurs qui avaient voté pour le candidat du FPÖ lors de l’élection présidentielle de décembre 2016. Mais le FPÖ a aussi été aidé, arrivant cette fois en troisième position avec 26 % des suffrages, juste derrière le SPÖ social-démocrate qui se maintient à 26,9 %.
Malgré l’usure du pouvoir, ses ambiguïtés vis-à-vis des positions les plus réactionnaires et les scandales qui ont émaillé sa campagne, le SPÖ a réussi à conserver son électorat, en jouant, auprès du public de gauche, sur la peur d’une évolution encore plus à droite. Mais, dès le lendemain du scrutin, les principaux dirigeants du SPÖ se sont déclarés prêts à négocier aussi… avec le FPÖ. D’ailleurs celui-ci dirige déjà avec l’extrême droite la ville de Linz et le land du Burgenland. Des négociations vont donc maintenant s’ouvrir pour la formation d’un nouveau gouvernement, où toutes les combinaisons politiciennes sont possibles, mais qui ne peut être qu’antiouvrier.
Des attaques contre les étrangers sont prévues, telles que la réduction de l’équivalent du RSA pour les étrangers, y compris ceux originaires de l’Union européenne. Mais bien d’autres mesures ont aussi été évoquées par Kurz, pour renforcer « l’attractivité de l’Autriche », qui est déjà un des pays les plus riches de l’Union européenne : nouvelles baisses de l’impôt sur les sociétés, économies dans les budgets sociaux et en particulier la santé, aggravation des conditions de départ en retraite, refus de reconnaître un accord devant porter le salaire minimum à 1 200 euros net en janvier 2018, etc. Après cette campagne bien loin des intérêts des travailleurs, les attaques contre eux risquent de se multiplier.29
La droite et l’extrême droite au gouvernement
Nul n’est surpris par la formation de cette coalition. Arrivé en tête en octobre 2017 avec 31 % des voix, l’ÖVP de Kurz se devait de gouverner avec l’un ou l’autre des partis arrivés en seconde et troisième positions, le SPÖ social-démocrate (27 % des voix) ou le FPÖ (26 %). La campagne de Kurz avait clairement auguré d’un rapprochement avec le FPÖ, ne serait-ce que dans les thèmes abordés et sa démagogie anti-migrants. « Nous avons eu raison de fermer la route des Balkans et je me battrai pour que l’axe méditerranéen soit fermé aussi », n’avait-il cessé de répéter. C’est de toute façon en brisant la précédente alliance de gouvernement avec les sociaux-démocrates du SPÖ que l’ambitieux Kurz, 31 ans, dont la moitié au parti conservateur, avait provoqué les élections anticipées.
Quelles seront les mesures du nouveau gouvernement ? Il y a tout lieu de penser qu’elles consisteront en attaques contre les plus pauvres des 8,7 millions d’habitants. Dans ce pays où 1 % des plus fortunés accaparent plus de 40 % des richesses produites, les travailleurs sont visés, à commencer par ceux qui sont arrivés le plus récemment et ceux qui viennent de l’est de l’Europe, auxquels Kurz a déclaré vouloir imposer des restrictions d’accès.30
La montée de l’extrême droite
Lors des élections législatives du 29 septembre 2024, le parti d’extrême droite FPÖ est arrivé en tête – devant le parti conservateur ÖVP et le Parti social-démocrate – avec près de 29 % des voix exprimées, réalisant ainsi son meilleur score depuis que ce parti, qui réunissait au départ des anciens nazis, a été autorisé en 1949.
Lors des élections précédentes, en 2019, le FPÖ n’avait obtenu que 16,2 %. À l’époque il avait enregistré un recul important suite à l’affaire Strache, du nom de son ancien dirigeant, alors vice- chancelier… qui avait été filmé à son insu en train de se laisser corrompre. Pour un parti se présentant comme un champion de l’ordre « antisystème », cela faisait mauvais genre. Le FPÖ a réussi à faire oublier ce discrédit, en particulier en attirant d’anciens électeurs de l’ÖVP, qui dirigeait le gouvernement sortant avec les Verts et s’est usé au pouvoir. L’ÖVP a participé aux différents gouvernements de façon presque ininterrompue depuis 1987. C’est dans les régions rurales et périurbaines, où ce parti de droite domine habituellement, que le FPÖ progresse le plus.
Mais le pourcentage important de l’extrême droite est aussi lié au véritable apartheid électoral qui existe en Autriche, où de nombreux jeunes, nés dans le pays mais issus de parents immigrés, n’ont pas la nationalité, et donc pas le droit de vote, ce qui contribue automatiquement à renforcer le poids des voix réactionnaires. Que des travailleurs d’origine immigrée soient écartés du droit de vote n’est bien sûr pas propre à l’Autriche, mais cela y atteint des proportions colossales : selon de nombreuses associations, leur nombre serait aussi important que celui des électeurs du FPÖ ! Et, d’après la centrale syndicale ÖGB, 60 % des travailleurs de Vienne, la capitale, n’ont pas le droit de vote !
Pendant une campagne électorale bien loin des intérêts des travailleurs, le dirigeant du FPÖ, Herbert Kickl, qui a été ministre de l’Intérieur entre 2017 et 2019, a remué les idées les plus crasses, évoquant l’organisation d’un référendum sur la réintroduction de la peine de mort, parlant d’une « crise de l’asile » et de remigration, alors que le nombre de demandeurs d’asile est en nette régression depuis deux ans. Kickl a aussi mis en avant le thème du repli sur soi, de « la forteresse Autriche. » Ce fatras d’extrême droite s’ornait, sur les affiches, de moult citations de la Bible.
Qu’il en fasse partie ou non, le FPÖ sera donc en situation de peser sur l’orientation réactionnaire du prochain gouvernement. Cela frappera bien sûr la fraction immigrée de la classe ouvrière, mais pas seulement. Car sur le plan social, la feuille de route gouvernementale est déjà tracée. Et, comme partout en Europe, elle n’est guère originale : plan d’économies budgétaires de 12 milliards d’euros réclamé par la Cour des comptes ; augmentation du temps de travail à la demande du patronat, autorisation de la semaine de six jours et recul de l’âge de la retraite. Sans compter le chômage qui recommençait à augmenter et les licenciements qui s’annonçaient dans l’industrie.
Pas plus qu’un autre pays, l’Autriche ne peut échapper à la crise du capitalisme et au pourrissement d’une société malade.31
Sources
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Autriche
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Archiduch%C3%A9_d'Autriche
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Autriche
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Quint
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Podemos_%28parti_espagnol%29
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Quint
(7) https://npa2009.org/content/les-sommets-officiels
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Altermondialisme
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_de_1999_%C3%A0_Seattle
(10) Olivier Besancenot « Révolution ! : 100 mots pour changer le monde », Flammarion, 2003, p.319-320.
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Payton
(12) Ibid.
(13) Ibid.
(14) Caleb Irri http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/doit-on-tricher-pour-reussir-138155
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Arlequin
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Harlequin_%28film,_1980%29
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/D.A.R.Y.L.
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Autriche
(19) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_autrichienne_de_1848
(20) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Autriche
(21) Jean Sanday http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/1648/dans-le-monde/article/2003/10/12/877-autriche-lextreme-droite-au-gouvernement-et-les-responsabilites-du-parti-socialiste-et-de-la-droite.html
(22) https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%B6rg_Haider
(23) http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/europe-la-montee-de-l-extreme
(24) Hélène Comte http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/09/02/71-morts-en-autriche-le-crime-des-passeurs-et-des-gouvernements_37783.html
(25) Éric Tolian http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/04/27/autriche-lextreme-droite-en-tete-lelection-presidentielle_67590.html
(26) Henri Marnier http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/05/25/autriche-succes-de-la-demagogie-dextreme-droite_68197.html
(27) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_autrichienne_de_2016
(28) Henri Marnier http://journal.lutte-ouvriere.org/2016/12/07/autriche-elections-et-danger-dextreme-droite_73152.html
(29) Henri Marnier https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/10/18/autriche-lextreme-droite-renforcee_97411.html
(30) Viviane Lafont https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/12/20/autriche-la-droite-et-lextreme-droite-au-gouvernement_100882.html
(31) Henri Marnier https://www.lutte-ouvriere.org/journal/article/autriche-montee-lextreme-droite-178486.html