Moyen Âge
Après la perte de son unité politique, du fait de la disparition de l'Empire romain, au Ve siècle, la péninsule voit la poursuite des invasions et des luttes internes, qui atteint son paroxysme avec la conquête par les Ostrogoths (493-553). En 535 la reconquête justinienne (Guerre des Goths) qui se termine seulement en 553, avec la battaglia dei Monti Lattari. Avec les invasions lombardes qui se produisent en (568), l'Italie est divisée en deux grandes zones d'influence : une byzantine et l'autre lombarde. Cette situation perdure jusqu'à la moitié du VIIIe siècle quand les Francs remplacent les Lombards et avec la complicité du pape, réduisent de manière importante les domaines romano-orientaux en Italie. Byzance réussit à maintenir sous son autorité quelques territoires dans le sud de la péninsule jusqu'au XIe siècle. À cette époque, l'Italie est déjà partagée en une myriade de petits états souvent en lutte entre eux ou victimes des vues expansionnistes des puissances étrangères.
L’unique puissance en mesure de préserver et de poursuivre la culture latine est l'Église, aussi bien par le monachisme, que par la création d'un pouvoir temporel dans le centre de l'Italie, les États de l'Église. Ceux-ci sont capables de s'opposer à de nouvelles invasions, comme celle des Lombards, et à l'influence des autres puissances européennes, comme celle des Francs, de l’empire byzantin et du Saint-Empire romain germanique. Le christianisme permet aux deux mondes inconciliables de coexister : celui latino-romain et celui germanique. Une telle fusion est instable et il faudra des siècles avant de trouver un équilibre qui une fois atteint mène à des sommets de culture et de spiritualité. Il ne faut penser uniquement aux innovations technologiques mais au foisonnement des universités comme lieu non seulement de diffusion mais de recherche du savoir. La culture n'a pas disparu même pendant les siècles les plus obscurs, d'abord avec les monastères clunisiens puis avec les cisterciens qui l'ont jalousement conservée. Les monastères médiévaux s'emploient à garder le savoir de tout type, de la littérature paganiste (classiques grecs et latins) aux textes arabes de philosophie, mathématique et médecine. C'est aussi grâce à la clairvoyance des moines médiévaux qu'ont pu éclore les siècles de l'ère moderne.
Dans le Sud, au XIe siècle, l’invasion des Normands réussit à créer un royaume moderne, efficace et fortement centralisé grâce à un étroit contrôle du territoire qui passe aux dynasties des angevins et des aragonais à partir du XIIIe siècle. Au centre nord de l'Italie, on assiste à une disparition progressive du féodalisme et à l'émergence de villes libres, qui acquièrent une autonomie, comme Ancône, qui se détache, à la fin du XIIe siècle de l'influence du Saint-Empire romain germanique, pour former la République d'Ancône, une petite république maritime à l'intérieur de la marche d'Ancône. Mais la reine des républiques maritimes qui s'affirmera en première puissance économique et militaire du bassin méditerranéen est la République de Venise dite la Sérénissime.1
La Renaissance italienne
La « Renaissance italienne » amorce la Renaissance, une période de grands changements culturels en Europe qui couvre plus d’un siècle (de la fin du XIVe siècle, dit Trecento, jusqu’au début du XVIe, dit Cinquecento).
La Renaissance marque la transition entre le Moyen Âge et l’Époque moderne dans le monde. Elle est implicitement italienne (il Rinascimento), puisque ce pays fut son foyer de rayonnement pour l'Europe entière, dans une perspective d'universalité.
La Renaissance italienne est, d'abord un phénomène économique qui s'amorce, selon certains historiens, dès le XIIe siècle à la suite de la première croisade. Les routes commerciales de l'Orient s'ouvrent aux marchands européens, et l'Italie, au centre de la Méditerranée, devient la plaque tournante du commerce entre l'Europe et l'Asie.
L'Italie du nord et la Toscane à la fin du Moyen Âge
À la fin du Moyen Âge, le sud de l'Italie et Rome par deux fois centre de l’Empire romain, sont bien plus pauvres que le reste de l'Italie. Rome est presque en ruines, et la région des États pontificaux est administrée avec laxisme, peu réglementée et ordonnée. En effet, la résidence du pape a été déplacée à Avignon sous la pression du roi de France Philippe le Bel.
Toutefois Rome, dès le XVe siècle, atteint la même splendeur des autres cités d'Italie centrale (Pérouse, Assise, Spolète, Orvieto, Urbino). Rome deviendra, après Florence, un des hauts lieux de la Renaissance italienne.
Par contre le sud, passé par plusieurs dominations étrangères, ne connaît pas, à cette époque, le même renouveau économique et artistique, avec quelques exceptions comme la cité marchande d'Amalfi. On peut aussi considérer comme précurseur des idéaux de la Renaissance le grand raffinement de la cour de Palerme au XIIIe siècle sous Frédéric II surnommé stupor mundi. Un certain renouveau artistique a eu lieu par la suite aussi à Naples sous Alphonse d'Aragon au XVe siècle, mais en général le sud de l'Italie reste à l'écart des bouleversements économiques et sociaux de la Renaissance.
Les États du centre et du nord de l'Italie, bien plus prospères, comptent parmi les plus riches d’Europe. Les croisades ont tissé des liens commerciaux durables avec le Levant, et la quatrième croisade a éliminé l’Empire byzantin, rival commercial des Vénitiens et des Génois. Les principales routes de commerce venant de l’est traversent l’Empire byzantin ou les pays arabes et vont jusqu’aux ports de Gênes, Pise et Venise. Les marchandises de luxe comme les épices, les colorants et la soie sont achetées en Orient, importées en Italie puis revendues à travers l’Europe. De plus, les cités-États à l’intérieur des terres profitent de la riche région agricole de la vallée du Pô. Les routes terrestres et maritimes apportent de la laine, de la farine et des métaux précieux de France, d’Allemagne et des Pays-Bas par le biais des foires de Champagne. Le vaste commerce qui s’étend de l’Égypte jusqu’à la mer Baltique génère des excédents qui rendent possibles de considérables investissements dans les exploitations minières et l’agriculture. Ainsi, bien que l'Italie ne détienne pas plus de ressources que beaucoup d’autres parties de l’Europe, le niveau de développement, stimulé par le commerce, lui permet de prospérer. Florence devient l’une des plus riches villes de l’Italie, en grande partie grâce à sa production de laine textile sous la surveillance de la guilde commerciale dominante, la corporation Arte della Lana. La laine est importée d’Europe du nord (et d’Espagne à partir du XVIe siècle) et les colorants venant d’Orient sont utilisés pour fabriquer des textiles de grande qualité.
Ces routes commerciales italiennes, qui se déploient sur toute la Méditerranée et au-delà, véhiculent aussi la culture et la connaissance. Durant la période médiévale, les travaux incarnant l’éducation classique des Grecs se sont répandus peu à peu en Europe occidentale, à travers les traductions et les traités arabes, depuis Tolède et Palerme. C’est par les croisades que se fait le premier contact de l’Europe avec l’éducation classique, préservée par les Arabes, mais l'événement le plus marquant est la Reconquista espagnole au XVe siècle, dont résultent les traductions de textes arabes par les spécialistes de l’école de Salamanque. La pensée scientifique, philosophique et mathématique entre en Italie par l’Égypte et le Levant. Éléments déclencheurs des nouvelles études linguistiques de la Renaissance, des textes grecs et les érudits capables d’apprendre aux Italiens à les lire arrivent de Constantinople après sa conquête par les forces ottomanes en 1453 dans les académies de Florence et Venise, qui renaissent de leurs cendres. Les érudits humanistes cherchent dans les bibliothèques monastiques d’anciens manuscrits et retrouvent Tacite et d’autres auteurs latins ; avec la redécouverte de Vitruve, les principes architecturaux de l’Antiquité peuvent à nouveau être observés, et les artistes de la Renaissance sont encouragés, dans l’optique de l’optimisme humaniste, à surpasser les Anciens, parmi lesquels Apelle.
Le XIIIe siècle, période de prospérité
L’Europe connaît un bond économique global au XIIIe siècle. Les routes commerciales des états italiens s’allient aux ports de la Méditerranée et finissent par créer un réseau économique en Europe avec la Hanse, pour la première fois depuis le IIIe siècle. Les cités États d’Italie croissent énormément durant cette période et gagnent en puissance, devenant de ce fait entièrement indépendantes du Saint-Empire romain germanique. Dans le même temps, les infrastructures commerciales modernes voient le jour : sociétés par actions, système bancaire international, marché des changes systématisé, assurance et dette publique. Florence devient le centre de cette industrie financière, propulsant le florin au statut de devise principale du commerce international.
Une nouvelle classe dominante émerge, constituée de marchands qui gagnent leur situation par leurs compétences financières, adaptant à leur profit le modèle aristocratique féodal qui a dominé l’Europe au Moyen Âge. La montée en puissance des communes en Italie est une particularité du Moyen Âge tardif, celles-ci accaparant le pouvoir des évêques et des seigneurs locaux. Dans une grande partie de la région, la noblesse terrienne est beaucoup plus pauvre que les patriarches des villes : la croissance inflationniste de l’économie médiévale laisse les propriétaires sur la paille. Le développement du commerce au début de la Renaissance accentue cet aspect. Le déclin du féodalisme et la croissance urbaine influent l’un sur l’autre ; par exemple, la demande de produits de luxe engendre une croissance du marché, enrichissant de nombreux négociants qui, à leur tour, demandent plus de produits de luxe. Ces changements donnent aussi aux marchands un contrôle presque total des gouvernements des cités-États, mettant encore en avant le commerce. Un des effets les plus importants de ce contrôle politique est la sécurité : dans un système féodal, ceux qui deviennent extrêmement riches courent constamment le risque de se brouiller avec la monarchie et de voir leurs terres confisquées (c’est le cas de Jacques Cœur en France). Les états du nord gardent aussi beaucoup de lois médiévales qui entravent le commerce, dont les lois contre l’usure et l’interdiction de négocier avec des non-chrétiens. Dans les cités-États d’Italie, ces lois sont abrogées ou réécrites.
L'effondrement du XIVe siècle
Le XIVe siècle voit une série de catastrophes précipiter l’Europe vers une récession économique. La « période médiévale chaude » se termine, et commence le petit âge glaciaire. Ces changements climatiques provoquent une baisse significative du rendement agricole, conduisant à des famines répétées, accentuées par la croissance rapide de la population au début du siècle. La Guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre perturbe le commerce de l’Europe au nord-ouest ; quand, en 1345, le roi Édouard III d'Angleterre nie ses dettes, il contribue à la faillite des banques de Bardi et Peruzzi, les deux plus importantes de Florence. Le commerce est également perturbé à l’est par l’expansion de l’Empire ottoman. La peste noire est cependant la catastrophe la plus dévastatrice. Décimant la population dans les villes densément peuplées d’Italie, elle frappe plusieurs fois, par intermittence. Florence, par exemple, dont la population avant l’arrivée du fléau était de 45 000 habitants, se voit réduite de 25 à 50 % en 47 ans. Un trouble général s’ensuit, incluant une révolte des ouvriers du textile florentins, les ciompi, en 1378.
C’est pendant cette période d’instabilité qu’apparaissent les premières figures de la Renaissance, comme Dante et Pétrarque, et les premières inspirations artistiques de la Renaissance se manifestent durant la première moitié du XIVe siècle, notamment dans le réalisme de Giotto. Paradoxalement, certains de ces désastres ont participé à édifier le courant de la Renaissance. En décimant plus d’un tiers de la population européenne, la peste noire laisse derrière elle une population plus riche, mieux nourrie, et qui a incontestablement plus d’argent à dépenser en produits de luxe comme l’art et l’architecture. Tandis que les effets du fléau commencent à décliner au début du XVe siècle, la population anéantie connaît une nouvelle croissance démographique, renouvelant la demande de produits et de services. Le nombre de personnes capables de les fournir étant réduit, les classes les plus basses sont remises en valeur. De plus, cette demande crée également une classe florissante de banquiers, marchands et artisans qualifiés. Les horreurs de la Peste Noire et l’incapacité de l’Église à apporter du réconfort lui font perdre son emprise. En outre, l’effondrement des banques de Bardi et Peruzzi permet aux Médicis de gagner de l'influence à Florence.
Relations internationales
L’Italie centrale et septentrionale est divisée en beaucoup de cités-États, parmi lesquelles Milan, Florence, Pise, Sienne, Gênes, Ferrare, Mantoue et Venise, qui sont les plus puissantes. Au Moyen Âge l’Italie du Nord est divisée par la longue bataille pour la suprématie entre les forces de la Papauté et le Saint-Empire romain germanique : chaque ville se prononce pour une des factions, mais des disputes internes éclatent entre les Guelfes et les Gibelins. Les guerres entre états sont monnaie courante et les invasions de l’étranger restreignent les sorties des empereurs romains germaniques. La politique de la Renaissance se développe sur cet arrière-plan. Depuis le XIIIe siècle, les armées étant constituées principalement de mercenaires, les cités prospères peuvent rassembler des forces considérables malgré leur faible population. Au cours du XVe siècle, les cités les plus puissantes annexent les cités voisines plus faibles. Florence prend Pise en 1406, Venise s’approprie Padoue et Vérone, tandis que le Duché de Milan annexe un certain nombre de territoires alentour, dont Pavie et Parme.
Durant la première partie de la Renaissance se déroule une guerre quasi permanente sur terre comme sur mer entre les cités-États qui luttent pour la suprématie. Sur terre, ces guerres sont livrées principalement par des armées de mercenaires appelés condottieri : ce sont des troupes de soldats en provenance de toute l’Europe, mais plus particulièrement d’Allemagne et de Suisse, bien souvent menées par des capitaines italien.
Des décennies de combats sur le continent affirment Florence et Milan en tant que villes dominantes, et ces deux puissances mettent finalement de côté leurs différences et signent la Paix de Lodi en 1454, ramenant la région à un calme relatif pour la première fois depuis des siècles. Cet accord persistera durant les quarante années suivantes, et l’hégémonie incontestée de Venise sur les mers amène également à une paix sans précédent presque jusqu’à la fin du XVe siècle.
Florence sous les Médicis
Jusqu’à la fin du XIVe siècle, la famille Albizzi a été à la tête de Florence. Leurs principaux opposants sont les Médicis, d’abord sous Jean de Médicis, puis sous son fils Cosme. Les Médicis contrôlent la Banque des Médicis, qui est alors la plus importante banque européenne, et plusieurs autres entreprises à Florence et ailleurs. En 1433, la famille Albizzi parvient à faire exiler Cosme. Cependant, une Seigneurie pro-Médicis est élue l’année suivante et Cosme revient à Florence. Les Médicis prennent la tête de la ville, qu’ils garderont pendant trois siècles. Florence reste une république jusqu’en 1537, qui marque traditionnellement la fin de Renaissance à Florence, mais les Médicis et leurs alliés gardent une main de fer sur les instruments des institutions républicaines, excepté pendant de courtes périodes après 1494 et 1527. Cosme et Laurent n’occupent que rarement des postes officiels, mais sont les dirigeants incontestés de la ville.
Cosme de Médicis est très populaire parmi les citoyens, principalement pour avoir apporté une ère de prospérité et de stabilité à la ville. Une de ses réalisations les plus importantes est la négociation de la Paix de Lodi avec François Sforza, mettant fin à des décennies d’une guerre contre Milan et apportant une stabilité à une grande partie de l’Italie du Nord. Cosme est aussi un important mécène, que ce soit directement ou indirectement, par l’exemple qu’il donne.
Lui succède son fils malade Pierre de Médicis, qui meurt cinq ans plus tard. En 1469 les rênes de la ville passent à Laurent, le petit-fils de Cosme, alors âgé de vingt-et-un ans, qui deviendra « Laurent le Magnifique ». Laurent est le premier membre de la famille à être instruit dès son plus jeune âge dans la tradition humaniste et est considéré comme l’un des plus grands mécènes de la Renaissance.
On doit aux Médicis les concepts de l'entreprise moderne en mettant en place un système de comptabilité et en créant les contrats d'association, les sociétés de répartition et le retour sur investissement, inventant ainsi la maîtrise de l'utilisation moderne de l'argent.2
Le fondateur de la puissance financière, dès la première branche des Médicis qui influencera l'histoire de Florence et de la Toscane, est Giovanni (Jean) di Bicci qui fonde la banque des Médicis en 1397. Cette banque célèbre devient la plus importante d'Europe au milieu du XVe siècle. Giovanni diversifie aussi ses activités en faisant l'acquisition de deux ateliers de laine à Florence, alors industrie dominante de la ville. Le capital qu'il retirera de ses activités bancaires, qui s'étendent partout en Italie et même au-delà, permettra à ses successeurs d'asseoir leur influence politique. La croissance de la Banque sous Giovanni est telle qu'elle lui permettra de passer du rang de citoyen mineur à celui de second citoyen le plus riche de la République.3
Jean de Médicis, dit Jean Di Bicci, est le fondateur des concepts de l'entreprise moderne. Le succès des Médicis est dû à l'emploi de techniques modernes, dont la lettre de change et de crédit, la comptabilité à partie double et le chèque.
Les Médicis ont établi leur fortune en substituant le papier à l'or et l'argent.
Une lettre de change est un écrit par lequel une personne, dénommée tireur, donne à un débiteur, appelé tiré, l'ordre de payer à l'échéance fixée, une certaine somme à une troisième personne appelée bénéficiaire ou porteur.4
Jean de Médicis est mort en 1429.
1429 = NIB
« NIB » signifie « PLUME » en anglais, et plus précisément la PLUME d'un stylo.
À l'époque des Médicis, les lettres de change étaient signées à l'aide d'une PLUME qui faisait office de STYLO.
Jean de Médicis était également appelé Jean Di BICCI.
BICCI = BIC
BIC est une marque de STYLOS.
Le STYLO symbolise la signature.
Actuellement, la fortune des banques est réalisée à partir du STYLO utilisé par l'emprunteur pour signer le contrat.
Le système bancaire repose sur cette signature.
En effet, « tous les jours, la plus grande quantité d'argent est créée par les banques. On croit souvent que les banques prêtent l'argent que les déposant leur ont confié mais en fait pas du tout, les banques créent l'argent qu'elles prêtent, non pas à partir de leurs bénéfices, ni à partir de l'argent déposé, mais directement à partir des promesses de remboursement faites par les emprunteurs. La signature d'un emprunteur l'engage à payer le montant de son emprunt, plus des intérêts, sinon il perd la maison, la voiture ou tout autre bien qu'il a acheté. C'est une très lourde obligation pour l'emprunteur et en contrepartie la banque crée le prêt, elle l'inscrit au compte de l'emprunteur.
La banque s'enrichit sur de l'argent qui ne lui appartient pas car elle possède le droit de création monétaire, autorisé à partir des promesses de remboursement de l'emprunteur, qui s'engage contractuellement en apposant sa signature sur le contrat. »5
Le système bancaire est ainsi fondé sur le STYLO (autrefois la PLUME) qui permet à l'emprunteur de signer le contrat.
Des millions de PLUMES sont responsables de la crise financière de 2007-2008 qui a débuté à partir du moment où des millions d'emprunteurs aux États-Unis n'ont pu rembourser leurs prêts quand les taux d'intérêts ont augmenté, s'en est suivi une méfiance envers les créances titrisées comprenant une partie de ces crédits, débouchant sur une crise financière mondiale. Des centaines de millions de citoyens dans le monde entier se sont alors fait « PLUMER » en payant de leur poche la cupidité des banquiers.
Nous devons désormais mettre un terme au règne des banques en les nationalisant sans indemnité, et pour y parvenir, il faut prendre le pouvoir en main, se saisir d'une « PLUME » et changer la Constitution.
Les lignes suivantes ont été écrites par un internaute qui raconte comment il a progressivement compris que notre système bancaire est une immense arnaque :
« Plus j’étudie le système et plus je deviens ''fou'' en m’apercevant que celui-ci s’appuie sur un processus frauduleux à la différence notable qu’il est autorisé dans le cadre de nos institutions. De même les mutations du système dans les années 1900, montre que nos dirigeants se sont comportés (et se comportent toujours) comme de véritables malfaiteurs.
Premièrement, quelle différence essentielle y a-t-il entre un banquier et un faux monnayeur ? Il y a bien une nuance qui résulte dans la partie virtuelle de destruction de la monnaie lors d’un remboursement d’emprunt (des faux billets en circulation ne sont détruits que si on les repère) mais là n’est pas l’essentiel. L’essentiel est que les banquiers comme les faux monnayeurs créent de l’argent avec de l’argent qui n’existe pas (l’argent prêté sur ses propres fonds est très minoritaire). Non seulement le banquier se comporte ainsi comme un fraudeur, bien que fraudeur en toute légalité, mais l’emprunteur n’est pas en reste puisqu’il donne en garanti de l’emprunt la maison ou la voiture qu’il a acheté sauf que celle-ci ne lui appartient pas. En fin de compte pour l’emprunteur c’est comme si il donnait en garanti la voiture de son voisin !
Ensuite, en étudiant tout ce processus de création monétaire, et en me plaçant du côté de l’État emprunteur, je me suis dis ''Mais pourquoi emprunter de l’argent à des banques alors que cet argent n’existe pas ? Finalement n’est ce pas qu’un tour de passe – passe où l’État emprunte et rembourse virtuellement de l’argent ?" J’apprends donc que les banques ont ce pouvoir de création monétaire, bien que la monnaie ne soit pas réellement créée puisque c’est simplement l’augmentation perpétuelle de la dette qui accroît également la masse monétaire en circulation et si un jour la dette n’augmente plus le système s’effondre. Et ensuite, je me suis dis "C’est quoi une banque ? N’est ce pas une simple entreprise privée ?" Ainsi il m’a paru étonnant de considérer que l’on pouvait confier les clés de la création monétaire à une telle société privée, qui par ce biais a un pouvoir exorbitant qui est de contrôler la masse monétaire et ainsi de pouvoir jouer sur la valeur de la monnaie (même s’il y a une politique de taux d’intérêts). En fin de compte pourquoi l’État ne pourrait-il pas avoir ce rôle ? Ce pouvoir ne devrait-il pas être considéré comme un pouvoir régalien ?
Enfin, et c’est bien le pire, ce concept privé de la création monétaire signifie que l’État doit payer un salaire (des intérêts) aux banquiers. Mais alors, si l’État se donnait le droit de création monétaire, il n’aurait pas à payer ces fameux intérêts ? Puis je me dis que je délire, qu’un tel concept serait impossible, sinon nous le ferions ? Et bien non ! J’ai découvert qu’avant 1913 les États-Unis utilisaient leur droit régalien de création monétaire, de même que la France avant 1973. Et c’est là que je suis devenu totalement fou en voyant ça !!!
Il a fallu en effet que cinq banquiers américains proposent leur service à l’État américain pour qu’il arrête de se financer lui-même, gratuitement ; et il a fallu la loi Pompidou-Giscard en France pour carrément interdire totalement à l’État de le faire au profit exclusif des banques privées ! Mais un tel système est inimaginable, c’est un "truc de fou". "Truc de fou" quand je m’aperçois que la dette actuelle est quasi-équivalente à la somme de tous les intérêts que l’on a payé ! "Truc de fou" quand je vois la gestion de la Grèce et des pays très endettés ou/et déficitaires ! "Truc de fou" quand on parle de redistribution des richesses via l’impôt sur le revenu alors que cet argent est redistribué aux riches ! Et en plus, comme le système ne peut fonctionner que par augmentation continuelle de la dette, alors je ne vois pas comment dans une telle conception les riches ne deviendraient-ils pas toujours plus riches au fil de temps et les pauvres de plus en plus pauvres…
J’ai bien essayé de comprendre pourquoi nous avions fait ça ; après tout peut-être pour des intérêts que j’ignore ? Mais non, le seul argument est que c’était pour lutter contre l’inflation ! Ben voyons. Il y aurait un risque d’inflation si l’État dépensait à tout va, c'est-à-dire une augmentation très importante (relativement aux autres États, qui plus est) de la masse monétaire (à condition donc de taux de change flottant et que les autres pays ne fassent pas de même), mais c’est sans rappeler que dans le système d’antan, l’État comme les banques aujourd’hui détruisait l’argent qu’il créait … (Et en plus dans le système actuel on ne la détruit même pas (pour les dettes de l'État, pas les particuliers) puisqu’on ne rembourse que les intérêts ; alors si la planche à billets n’appartient plus à l’État, en revanche les banques, elles, la font tourner au maximum car on s’endette davantage en payant des intérêts).
Par ailleurs, quel problème y aurait-il à avoir une inflation à mettons 3 %, si dans le même temps on avait une croissance de 4 % (grâce à des investissements plus nombreux réalisés parce que devenus rentables à taux zéro, et grâce à un budget d’État moins grevé par les intérêts de la dette) ? Il y aurait bien dans ce cas une augmentation du pouvoir d’achat de 1 % même s’il conviendrait de s’assurer que cette augmentation de la richesse se répartisse relativement bien entre les ménages et considérer la problématique de l’épargne (notons au passage que l'on dit souvent qu'on lutte contre l'inflation pour protéger les pauvres, moi je crois exactement l'inverse, c'est les plus riches qui ont le plus à craindre de la dépréciation de leur tas de billet). »6
Ainsi, c’est en moyenne 45 milliards d'euros d'intérêts que les contribuables français versent chaque année aux détenteurs des titres de la dette. Pour vous donner une idée, c'est l'équivalent d'un salaire net de 18 000 euros annuel pour 2,5 millions de personnes ...
« C'est transférer de notre travail et notre production 150 millions d'euros par jour – oui, par jour : 1 milliard par semaine ! – à ceux qui sont déjà les plus riches (qui d'ailleurs peuvent ainsi nous reprêter cet argent à nouveau contre intérêts). Mais cette monnaie qu'ils nous prêtent, est, comme 93 % de la monnaie en circulation, issue de la création monétaire par les banques privées, monnaie évidemment payante bien que créée à partir d'une simple ligne d'écriture lors de "monétisation" de créances.
Et au total, c'est plus de 1 400 milliards d'euros d'intérêts que nous avons payé entre 1980 et 2015 ! » 7
C'est l'un des plus grands hold-up de l'histoire de France dont les journaux télévisés ne parlent jamais.
Maurice Allais – « prix Nobel d'économie » – proposait : « Toute création monétaire doit relever de l'État et de l'État seul : Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les " faux droits " résultant actuellement de la création de monnaie bancaire...» et il ajoutait « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »8
Par conséquent, les banques doivent être nationalisées sans indemnité et le pouvoir de création monétaire doit être entre les mains d’un monopole public bancaire sous le contrôle des citoyens. C’est le seul moyen d’en finir avec un système prédateur, corrupteur, qui fait passer les profits de quelques uns avant la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre.9
L'impact de la renaissance sur la population
En tant que courant culturel, la Renaissance italienne n’affecte qu’une petite partie de la population. Le nord et le centre de l'Italie sont les régions les plus urbaines d’Europe, et pourtant la population est encore constituée aux trois-quarts de paysans vivant dans les campagnes. Pour ces gens-là, la vie ne diffère que très peu de celle du Moyen Âge. Mais les conditions de vie en Italie s'améliorent en général. Dans le nord de l'Italie, la société n’a jamais vraiment été féodale, et la plupart des paysans travaillent dans des fermes privées ou comme métayers. Selon certains spécialistes, la transformation des élites citadines en propriétaires terriens entraîne une tendance à la re-féodalisation.
La situation est très différente dans les villes, qui sont dominées par une élite commerciale, aussi sélecte que l’aristocratie des royaumes médiévaux. Ce groupe constitue le principal mécène et le premier destinataire de la culture de la Renaissance. En deçà se trouve une importante classe d’artisans et de membres de guildes qui vivent confortablement et ont un pouvoir non négligeable sur les gouvernements républicains, au contraire du reste de l’Europe, où les artisans font véritablement partie des classes les plus basses. Lettré et instruit, ce groupe participe activement au développement de la culture de la Renaissance. Cependant, la population citadine est constituée en majorité de travailleurs semi-qualifiés ou sans emploi, sur lesquels la Renaissance n’a pas plus d’effet que sur les paysans. On trouve quelques exemples d’individus qui, partant d’un humble niveau, ont escaladé l’échelle sociale, mais Burke remarque deux études importantes dans cette région qui montrent que les données ne peuvent clairement attester d’une augmentation de la mobilité sociale. La plupart des historiens pensent que cette mobilité sociale était assez importante au début de la Renaissance, puis qu’elle a diminué durant le XVe siècle. Les inégalités dans la société sont très marquées.10
La soumission des États italiens entre 1500 et 1700
Au début du XVIe siècle une bonne partie des États italiens sont occupés et entrent dans l'orbite de la France ou l'Espagne qui luttent pour la domination en Europe.
Avec la bataille de Pavie en 1525, gagnée par les célèbres tercios castillans, l'abandon des positions françaises dans une région clé comme la Lombardie permet une hégémonie espagnole sur l'Italie qui sera ratifiée, trente ans plus tard, par la paix de Cateau-Cambrésis.
L'Espagne exerce pendant un siècle et demi, une domination directe sur toute l'Italie méridionale et insulaire, sur le duché de Milan et sur l'État des Présides au sud de la Toscane.
Les États pontificaux, le Grand-duché de Toscane, la république de Gênes et d'autres états mineurs sont obligés de soutenir la politique impériale espagnole.
Le duché de Savoie essaie de conjuguer entre la France et l'Espagne et devient un champ de bataille entre ces deux puissances.
Seule la république de Venise et la république de Gênes réussissent à conserver l'indépendance, ce qui n'est cependant pas suffisant pour les préserver d'une lente mais inexorable décadence.
Après la paix d'Utrecht (1713), l'héritage des Habsbourg d'Espagne passe au mains de la branche autrichienne qui réussit à s'installer longuement en Lombardie puis en Toscane avec les Habsbourg-Lorraine.
Dans les premières décennies du XVIIIe siècle, les souverains d'Autriche s'emparent aussi du royaume de Naples qui sera cédé en 1734 après la défaite de Bitonto aux Bourbon d'Espagne.
L'Italie, et de manière plus générale, toute l'Europe méridionale souffre du déplacement des grandes routes commerciales de la Méditerranée vers l'Atlantique, perceptible à partir des dernières décennies du XVIe siècle. Les dévastations des guerres suite à la guerre de Trente Ans qui touchent surtout l'Italie septentrionale, la forte pression fiscale exercée par l'Espagne sur ses territoires due aux exorbitantes dépenses de guerre se font sentir avec de très graves conséquences dans tout le sud et la Lombardie. Les vides laissés par la peste de 1630 ont des effets dévastateurs sur l'économie, les villes perdent en moyenne de 30 à 40 % de leur population dans une fourchette de 10-15 % (Florence et Sienne) à 60-75 % (Crémone et Mantoue). Jusqu'à la fin de la moitié du XVIIe siècle, presque toute l'Italie subit de graves problèmes de sous-développement économique, politiquement amorphe, socialement désagrégé. Faim et malnutrition règnent dans beaucoup de régions de la péninsule et dans les deux îles majeures.
Le XVIIIe siècle
Vers les années 1730, on assiste à une timide reprise de l'économie italienne qui se consolide surtout dans le sud. L'illuminisme, né en Angleterre, se diffuse en Italie par l'intermédiaire des philosophes français et apporte ses premières influences bénéfiques au nord (Parme avec Guillaume Du Tillot) comme à Naples et en Sicile, où règne un des plus grands souverains d'Europe : le futur Charles III d'Espagne. L'Autriche qui a remplacé l'Espagne comme puissance hégémonique en Italie, surtout dans la partie centrale et septentrionale, est gouvernée par des monarques, Marie-Thérèse et Joseph II, qui introduisent en Lombardie, dans le Trentin et dans la région de Trieste (la future Vénétie julienne) des réformes qui permettent le développement économique et social de ces régions.
Suite à la guerre de Succession d'Autriche, le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 donne à l’infant Don Felipe, second fils de Philippe V d'Espagne et d’Élisabeth Farnèse, les duchés de Parme, de Plaisance et de Guastalla. L’ouest du Milanais passe de l’Autriche à la maison de Savoie. Les Habsbourg conservent le Milanais et la Toscane, les Bourbons d’Espagne contrôlent alors Naples, la Sicile, Parme et Plaisance. Gênes, Venise, les États pontificaux et le Piémont-Sardaigne sont les seules puissances indépendantes d’Italie.
L’époque voit la prolétarisation de la paysannerie : l’accroissement des prix agricoles, plus rapide que celui des produits manufacturés (textiles), a provoqué dès la fin du XVIe siècle l’investissement des habitants des villes dans le foncier, ce qui conduit à une reféodalisation au détriment des petits propriétaires. À Venise, les habitants de la ville possèdent en 1722 15,9 % de la superficie des sols pour 11,7 % en 1636. Dans le royaume de Naples et les États pontificaux se constituent des latifundia au profit de la noblesse et du clergé (accroissement des biens de mainmorte) : les barons perçoivent 20 % de la rente foncière, l’Église entre 20 et 30 %. Au Piémont, clergé et noblesse (3,5 % de la population) possèdent le quart des terres, dans le duché de Milan, peut-être les trois quarts. Mis à part en Piémont et Milanais, les terres ne sont pas mises en valeur (absentéisme des feudataires qui placent des régisseurs, exploitations sans innovation technique par des métayers davantage pressurés, extension du dry farming et de l’élevage transhumant qui conduit à la dégradation des sols et à l’extension des friches.
Pendant la seconde partie du siècle, la croissance démographique rapide et la demande extérieure accrue en matières premières et produits agricoles (grain, huile, agrumes, soie brute, laine et coton) entraîne dans le centre et au nord la formation d’une bourgeoisie agraire issue des régisseurs roturiers qui remplacent les propriétaires absents, aux dépens du reste de la population agricole. L’action des régisseurs, la pression fiscale (fermiers généraux), la pression démographique, l’endettement, augmentent fortement le nombre de journaliers et de mendiants. Dans le sud, ces derniers forment des bandes de brigands. Certains échouent en ville où ils sont pris en charge par des associations caritatives.
L'espoir engendré par la Révolution française
Après 1792, les gouvernants italiens réagissent au péril de la Révolution française. Venise adopte une neutralité hostile. À Naples, la reine Marie-Caroline et son protégé Acton abandonnent toute réforme pour amorcer une répression aveugle. La Toscane, après le départ de Léopold, connaît des manifestations de mécontentement qui entraîne un retour en arrière : le commerce des grains est de nouveau contrôlé, la peine de mort restaurée. Le mouvement janséniste souffre le premier de l’arrêt des réformes, puis les francs-maçons sont poursuivis à Turin, Naples, Rome et Palerme.
La Révolution française ravive les espoirs d'un retour à l'indépendance des puissances étrangères. Le mécontentement populaire se renforce, conséquence d’une situation économique de plus en plus difficile (hausse des prix et pression fiscale). Dans les Abruzzes, le Basilicate et en Sardaigne, les révoltes sont directement dirigées contre les seigneurs et les propriétaires terriens. À Arezzo, Florence et Pistoia elles s’expriment contre les réformes qui ont privé les paysans et les masses urbaines de leurs traditionnelles formes de protections.
Quelques groupes de jacobins sont actifs, comme ceux de l’aristocratie padouane ou le Bolognais Zamboni qui œuvrent à la libération de leur cité, ceux de Brescia, qui poursuivent des buts plus égalitaires, ceux du Piémont qui tentent de se mettre en contact avec les mouvements paysans.
Entre 1792 et 1799, l'Italie passe progressivement sous l'influence française. La Savoie est annexée en 1792, puis après la campagne d'Italie en 1796-1797 les troupes de la Convention occupent la République de Gênes, abolissent le servage, changent les frontières et instituent des républiques sœurs, privant les aristocrates de leurs pouvoirs politiques, ce qui est favorablement accueilli par la bourgeoisie.
L’Italie est organisée afin de fournir à l’effort de guerre français ce dont il a besoin économiquement et militairement. Après la conquête, la conscription, les exactions fiscales, les interférences politiques, l’indifférence des Français aux conditions locales ou aux aspirations des patriotes italiens suscite rapidement une hostilité marquée à leur encontre. L’initiative de Bonaparte évite à l’Italie un régime d’occupation militaire direct. Il encourage largement la propagande révolutionnaire.
Le royaume d'Italie
Napoléon Bonaparte qui s'est fait proclamer empereur des Français par le sénat et couronner par Pie VII, transforme la République italienne en royaume d'Italie, se nommant roi d'Italie le 17 mars 1805, le couronnement ayant lieu le 26 mai 1805 dans le Duomo de Milan. Eugène de Beauharnais, fils du premier mariage de la femme de Napoléon, Joséphine de Beauharnais, à qui Napoléon se fie aveuglément, et dont il est sûr de ne pas avoir à craindre les ambitions politiques, est nommé vice-roi d'Italie.
Vers 1810-1811, des réformes tendant à renforcer l’autorité du pouvoir central et à rendre plus efficace l’administration des différents États italiens sont entreprises. Un système hiérarchique de départements, district et communes couvre l’ensemble des territoires. Les barrières douanières intérieures sont abolies et les tarifs extérieurs uniformisés. Routes et ponts sont construits. Poids, monnaies et mesures sont unifiées. Les codes civil, commercial et pénal français sont introduits. L’instruction publique est réorganisée.
En 1814, la chute de Napoléon entraîne l'effondrement du régime français en Italie. Eugène de Beauharnais doit se retirer.
Le redécoupage de l'Italie
Par le congrès de Vienne, du 1er octobre 1814 au 9 juin 1815, la Lombardie et la Vénétie sont données à l'empire d'Autriche qui instaure le Royaume lombardo-vénitien sous domination autrichienne. La maison de Savoie récupère le Piémont, Nice et la Savoie et entre en possession de Gênes. Le pape retrouve les États pontificaux mais, malgré les efforts de son représentant Consalvi, ne peut récupérer ni le Comtat Venaissin, ni Avignon. Le Bourbon Ferdinand Ier retrouve son royaume des Deux-Siciles. Les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla sont attribués à l'épouse de Napoléon, Marie-Louise d'Autriche. Modène et la Toscane sont attribués à des Habsbourg (Ferdinand III de Lorraine, grand-duc de Toscane et François IV d’Este-Lorraine, duc de Modène). Le retour des souverains légitimes s’accompagne partout du régime politique antérieur. L’Autriche tient garnison dans les citadelles de Plaisance, Ferrare et Comacchio.11
Le Risorgimiento
Le « Risorgimento » (mot italien signifiant « renaissance » ou « résurrection ») est la période de l’histoire d’Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne par l'annexion de la Lombardie, de Venise, du Royaume des Deux-Siciles, du Duché de Modène et Reggio, du Grand-duché de Toscane, du Duché de Parme et des États pontificaux au Royaume de Sardaigne.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on pouvait considérer que d'un point de vue politique, selon la définition de Metternich, l’Italie n’était rien de plus qu’une « expression géographique ». L’unification italienne est donc un événement majeur de l’histoire de l’Europe dans la mesure où elle a transformé l’expression géographique en réalité politique.
Contexte historique
La chute de Rome et sa division en de nombreux États, qui s'ensuit pendant la période féodale et la Renaissance mettent fin à toute idée d’unité de l'Italie. Un des premiers appels à tous les Italiens, qui reste cependant sans effet, a lieu lors de la proclamation de Rimini, le 30 mars 1815, lorsque Joachim Murat, au cours de la guerre austro-napolitaine, adresse un appel pour que les Italiens s'unissent afin de sauver le royaume placé sous sa souveraineté : il est l'unique garant de l'indépendance nationale contre un occupant étranger.
Les effets du despotisme éclairé
Au XVIIIe siècle, le despotisme éclairé et l'« illuminisme » modifient la société italienne et assurent les bases de sa future unification. Ces mouvements réformateurs sont inégalement actifs selon les souverains des différents États italiens.
En Lombardie, sous contrôle autrichien, les réformes de Marie-Thérèse et de Joseph II mettent fin à l'inquisition et la censure. Ils mettent en place le cadastre, suppriment les corporations ainsi que de nombreux ordres religieux. En Toscane, le grand-duc Pierre-Léopold (le futur empereur Léopold II) fait disparaître le régime féodal, institue l'égalité devant l'impôt, abolit l'inquisition, la censure et la peine de mort. Dans le royaume des Deux-Siciles, les rois bourbons, Charles Ier et Ferdinand IV, s'ils ne font pas disparaître les grandes propriétés latifundiaires qui sont sous-exploitées, rognent les privilèges des classes les plus riches. Par contre, le Duché de Modène, le royaume de Piémont, les États pontificaux, Les républiques de Venise et de Gênes participent peu à ce changement.
Ces réformes renforcent cependant les antagonismes sociaux. Les ouvriers, protégés par les corporations sont désormais soumis à leurs employeurs. Les paysans pauvres se voient privés de l'usage des terrains communaux accaparés par la bourgeoisie terrienne. Celle-ci profite de la vente des domaines ecclésiastiques ou prend en bail les latifundias pour mieux les exploiter grâce à l'emploi d'une main-d'œuvre rurale dont la pauvreté s'amplifie. L'augmentation de la production ne suit pas celle de la population (7 millions d'habitants supplémentaires entre 1715 et 1796), les prix agricoles augmentent, ce qui favorise les producteurs et les marchands. Ces conditions sociales sont favorables à la Révolution française garantissant leurs propriétés et l'égalité d'accès aux fonctions politico-administratives et elles seront les moteurs du Risorgimento.
Idée d'État national
Plusieurs concepts poussent les révolutionnaires italiens à développer une idée de Patrie et à souhaiter la naissance d’un État national à l'image d'autres puissances européennes comme la France, l'Espagne et la Grande-Bretagne. Cette volonté provient tout d'abord des idées libérales, inspirées par l'esprit des Lumières et la Révolution française qu'alimente un idéal romantique national. À cela s'ajoute le désir d'améliorer la situation socio-économique de la péninsule en profitant des opportunités offertes par la révolution industrielle. Enfin, l'aboutissement de la fragmentation de la péninsule en des États monarchiques soutenus par l'hégémonie autrichienne se révèle aussi un élément déclencheur important.
Mais qui prendra la tête du mouvement d'unification ? Quelle sera l'architecture de la nouvelle Italie ? Pour Mazzini, le soulèvement populaire doit donner naissance à une république. Dans son ouvrage Il primato morale e civile degli Italiani (1843), l'abbé Vincenzo Gioberti prône l'idée que le pape doit régénérer l'Italie (mission civilisatrice de l'Église catholique) et présider une confédération des États italiens. Pour Cesare Balbo dans Speranze d'Italia (1843) ou Massimo d'Azeglio dans Degli ultimi casi di Romagna (1846), c'est au roi de Sardaigne d'unifier l'Italie.
Un facteur important : L'occupation française de la révolution et de l'Empire
Le contexte social et économique est notamment influencé par les opérations de l’armée française en Italie (campagne d'Italie (1796-1797)), qui a laissé une forte empreinte dans la culture et dans l'économie italienne.
À partir de 1796, l’armée française, ayant renversé les faibles États préexistants (Royaume de Piémont-Sardaigne, Lombardie autrichienne, Duchés de Lucques, de Modène, République de Venise, Grand-duché de Toscane), s'installe dans la plaine du Pô. Elle y crée des républiques sœurs sur le modèle français (république cispadane en octobre 1796, république ligurienne en octobre 1797, république cisalpine en juillet 1797). Après les revers français de 1799, la campagne de Napoléon Bonaparte en 1800 fait rentrer pour 15 ans l'Italie dans l'orbite française. En janvier 1802, une partie de ces territoires devient la République italienne, dont Napoléon Bonaparte est le président. Celle-ci est transformée en mars 1805 en royaume d'Italie avec pour roi le même Napoléon Ier, alors qu'une autre partie est annexée à l'Empire sous forme de départements. De ce fait la carte de l'Italie se trouve simplifiée. C'est un premier pas vers l'unité, même si celle-ci est loin d'être réalisée. Ces changements bouleversent la façon de vivre et apportent des idées nouvelles. Dans la république italienne, la vente des biens de l'Église catholique, l'introduction du Code civil, l'accord avec le pape (1803) qui - tout en conférant à l'Église catholique une situation privilégiée - la bride par des articles organiques, le marché des fournitures militaires, la mise en place d'une administration calquée sur celle de la France consulaire puis impériale, satisfont la bourgeoisie et une partie de l'aristocratie italiennes. Une bonne partie des Italiens vivent alors dans un cadre unifié. Dans le royaume de Naples, Joseph Bonaparte puis Joachim Murat en font de même.
Les activités économiques subissent les conséquences de la pénurie de main-d'œuvre ; en effet, les Français ont introduit la conscription dans le but d'alimenter la Grande Armée, ce qui éloigne pour des années les jeunes les plus valides pour les travaux aux champs ainsi que pour l'artisanat. Si on ajoute à cela les taxes nécessaires à la guerre, les servitudes militaires et les autres corvées à charge des caisses communales, il est facile de comprendre les conditions de vie misérables de la population dans l'Italie septentrionale. Pour citer un exemple, l'historien Balletti évoquant Reggio Emilia, capitale de la République cispadane, indique qu'à l’époque, sur une population globale de 50 000 personnes, 30 000 sont officiellement enregistrées comme « mendiants ». Les spoliations des communautés religieuses et la dissolution des ordres religieux sont un objectif permanent des gouvernements jacobins, qui à travers les décrets d’expropriation confisquent or, argent et œuvres d’art aux titres des contributions. Un autre indicateur des difficultés sociales et économiques est le commencement de l’émigration au nord, le Piémont et la Vénétie en tête, dont les principales destinations sont d'abord la France et la Suisse, puis les Amériques.
La papauté est dépouillée de ses territoires par les Français, qui créent la république romaine en février 1798. L'armée française, commandée par Manhès occupe également le sud, instaurant en 1799 la République napolitaine, qui ne dure que quelques mois en raison de la réaction populaire (les Sanfedisti) organisée au nom de la défense de la foi catholique, lesquels mettent fin à l'expérience jacobine. Par la suite, entre 1806 et 1815, le Royaume de Naples est à nouveau sous domination française avec Joseph Bonaparte puis Joachim Murat pour rois. Le contrôle de ces provinces éloignées ne sera jamais total et les poches de résistance jamais matées. Le climat méridional et la bonne santé du commerce permettent d'effacer rapidement les dommages dus à l'occupation française, ce qui préserve la population méridionale de l'émigration avant l'unification.
La présence des Français en Italie a jeté les bases d'une division sociale (plus grande laïcisation au nord) et économique (plus grande richesse au nord) qui favorise le nord.
Contexte idéologique : la doctrine républicaine et le libéralisme
Logiquement, et le même phénomène se produit dans le reste de l’Europe, ce contact français fait que les idées des Lumières se développent de plus en plus en Italie. Après la chute de Napoléon et la restauration des anciens souverains, les tentatives révolutionnaires vont se multiplier dans les différents états italiens. Par exemple, en 1831, éclate une révolution inspirée par celle qui vient de se dérouler en France et qui donne lieu à la proclamation des « provinces unies italiennes ». Elle échoue par la suite, mais elle permet à deux courants idéologiques de s’affirmer : le mazzinisme républicain et le modérantisme bourgeois aux accents libéraux.
Phénomène culturel : Le romantisme
Mais, au-delà de l’influence révolutionnaire, ce qui donne réellement naissance au mouvement national italien, c'est l'influence du romantisme sur la société européenne du XIXe siècle et son appropriation par le peuple italien. « Ce fut la culture qui créa l’unité de la Patrie » disait Francesco de Sanctis. De ce point de vue-là, le Risorgimento consiste donc un « resurgissement » des racines culturelles de l’Italie, que ce soit à travers la littérature, la peinture ou la musique : on met en avant le passé glorieux du pays pour mieux démontrer la nécessité d’une unification qui redonnerait son poids à l’Italie. Mazzini insiste sur ce point : après l’Italie des Romains et celle des catholiques, il faut fonder une « terza Italia » républicaine.
Ainsi on constate que le mouvement national italien, tout en gardant ses spécificités, est imprégné des idées politiques, sociales et culturelles qui circulent alors en Europe. L’unification proprement dite se fait quant à elle à travers un jeu politique dominé par le comte Benso de Cavour et met en scène les puissances européennes que la question intéresse de près, à savoir l’Empire d’Autriche-Hongrie et la France.
Le « facteur autrichien »
Dès le départ, le mouvement national italien inquiète l’Autriche-Hongrie, qui craint, à juste titre, de perdre son pouvoir en Italie. Jusqu’à présent, en effet, l’Empire gouverne la majorité des États italiens, soit directement en Lombardie et en Vénétie, soit par l’intermédiaire des archiducs autrichiens de Parme, Modène et Toscane ou encore au royaume de Naples, où l’Autriche est le soutien des Bourbons. La révolution de 1848 en Italie entraîne une série de bouleversements politiques : adoption de constitutions dans la plupart des états italiens, proclamation de républiques, etc. Mais la réaction de l’Autriche fait échouer l’unité italienne et rétablit militairement le statu quo qui lui est favorable. Pour Cavour, premier ministre du roi du Piémont Victor-Emmanuel à partir de 1852, il ressort de cet échec que l’Empire d’Autriche constitue le grand obstacle à l’unification et qu’il ne sera possible de l’abattre qu’avec une aide extérieure (l’Italie ne se fera donc pas d’elle-même, comme on avait pu l’entendre en 1848). D’autre part, le royaume de Piémont-Sardaigne étant le seul à ne pas être sous la coupe autrichienne (et le seul qui applique les principes libéraux), il est celui autour duquel doit se faire l’unité nationale.
Le poids de la France
La France tient une place primordiale dans le processus d’unification de l’Italie, où elle intervient plusieurs fois militairement mais de manière contradictoire. La question lui tient à cœur pour diverses raisons : d'une part, la France veut favoriser le principe de souveraineté des peuples, d’autant plus qu’elle y voit un moyen d’affaiblir l’empire autrichien ; d’autre part, en aidant l’unification, elle peut espérer annexer la Savoie et Nice, alors dépendantes de la maison de Savoie qui règne sur le royaume de Sardaigne et qui aspire aussi à chasser les Autrichiens de l'Italie du Nord. Une autre motivation non négligeable est celle de la protection de la papauté : Louis-Napoléon, pour répondre à la majorité catholique du pays, ne peut ignorer le problème posé par les États pontificaux. C’est cette dernière raison qui explique l’envoi de troupes françaises en 1849 pour rétablir le pape, que les insurrections de 1848 ont chassé de Rome.
Les premiers mouvements insurrectionnels
En mars 1821, au Piémont, se soulève la garnison d'Alexandrie sous l'influence des carbonari, dont l'un des dirigeants est Santorre di Santarosa. Les insurgés profitent de l'absence des Autrichiens occupés à réduire la rébellion napolitaine et semblent bénéficier de la bienveillance de Charles-Albert, héritier de la couronne. Ce dernier, nommé régent en raison de l'absence de son cousin le nouveau roi Charles-Félix, accorde une constitution. Mais le roi, de retour, annule la constitution et fait appel à la Sainte Alliance. Le mouvement échoue au début d'avril.
Dans les États pontificaux, le pape Léon XII réprime les contestataires.
En 1831, une nouvelle vague révolutionnaire secoue l'Italie centrale. Les carbonari résidant à Paris et étant liés aux libéraux qui viennent de réussir la révolution de Juillet, pensent que le nouveau gouvernement français présidé par Jacques Laffitte découragera une intervention autrichienne en Italie. À Rome, en décembre 1830, les deux fils de Louis Bonaparte, Napoléon-Louis et Louis-Napoléon complotent : ils sont expulsés. En février 1831, le duc de Modène, François IV doit s'enfuir ; il en est de même pour la duchesse Marie-Louise à Parme. Le 26 février, une assemblée des délégués des régions révoltées proclame les Provinces Unies d'Italie, mais le nouveau gouvernement français présidé par Casimir Perier (mars 1831) retire son soutien aux Italiens, laissant la voie libre à une intervention autrichienne. Les ducs sont rétablis sur leurs trônes. Des révolutionnaires, dont Menotti, sont exécutés. À Rome, le pape Grégoire XVI et le cardinal Bernetti rétablissent l'absolutisme et, en 1832, écrasent un soulèvement dans les Marches et les Légations. Jusqu'en 1838, des troupes françaises et autrichiennes y stationnent pour renverser tout mouvement.
Première guerre d'indépendance
En 1848, à la suite des insurrections à Palerme, Messine et Milan et des mouvements révolutionnaires secouant l'Europe, la première guerre d’indépendance débute, déclarée à l’Autriche par Charles-Albert de Sardaigne, qui est à la tête d'une alliance entre le Royaume de Sardaigne et d'autres États italiens. Giuseppe Garibaldi et Giuseppe Mazzini rentrent en Italie pour participer à la révolte, mais l'accueil des Savoie est peu enthousiaste.
Après quelques victoires, dont celles de Goito et Peschiera del Garda, le Pape rappelle ses troupes, suivi d'autres États. Le Royaume des Deux-Siciles se retire également, mais le général Guglielmo Pepe refuse de retourner à Naples et rejoint Venise pour participer à sa défense face à la contre-offensive autrichienne.
Ferdinand II des Deux-Siciles, préoccupé par la tournure des événements en Sicile, a changé d'attitude et les troupes royales ne tiennent que la place-forte de Messine.
La Sicile, souhaitant recréer l'ancien Royaume, envoie une délégation à Turin pour offrir la couronne à un prince « sabaudo ». Charles-Albert adopte une position attentiste, ce qui déplaît profondément aux Bourbons.
Les Piémontais, restés seuls, sont battus par les Autrichiens à Custoza et ils sont obligés d'accepter un armistice les contraignant à abandonner la Lombardie et à accepter les frontières d'avant-guerre telles que définies en 1815 par le Congrès de Vienne. Après l’armistice, seule Brescia résiste encore aux troupes autrichiennes alors que toute la Lombardie retourne sous le contrôle autrichien.
La guerre reprend en 1849 et l'armée sarde est défaite lors de la bataille de Novare ce qui contraint Charles-Albert de Sardaigne à un nouvel armistice. Il abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II de Savoie.
Parallèlement, le Grand Duc de Toscane Léopold II abandonne Florence, qui passe aux mains d'un gouvernement provisoire. La République romaine est proclamée à Rome et elle est gouvernée à partir du 9 mai par un triumvirat dont fait partie Giuseppe Mazzini et deux démocrates, Carlo Armellini et Aurelio Saffi. La ville, défendue par Giuseppe Garibaldi, est attaquée par les troupes françaises qui l'encerclent. À la chute de la République romaine, de nombreux révolutionnaires sont contraints à l'exil. Garibaldi trouve refuge en 1850 à New York chez Antonio Meucci.
Même la ville de Venise, qui sous le commandement de Daniele Manin s'est rebellée contre l'Autriche en 1848 par la proclamation de son indépendance, doit finalement se rendre après une longue résistance, épuisée par le siège autrichien, la faim et une épidémie de choléra. Ainsi prend fin la première guerre d'indépendance.
Cavour, protagoniste de l'unité italienne
Camillo Benso, comte de Cavour (1810 – 1861), membre du parti libéral, est élu président du conseil piémontais en novembre 1852. Il entreprend alors une série de réformes qui vont jeter les bases du futur État italien. Membre, avec bon nombre d'autres parlementaires, de la loge maçonnique turinoise Ausonia, il fait passer plusieurs lois anticléricales visant toujours à détacher le peuple, catholique, de sa religion afin de fonder un État laïc. Après des mois de rudes débats parlementaires, il dissout à nouveau les communautés religieuses contre l'opinion de la quasi-totalité de la population piémontaise et confisque les biens de l'Église.
En effet, l'état économique et commercial du royaume de Sardaigne devient toujours plus difficile. Alors que, de la chute de Napoléon Ier à la première guerre d'indépendance, l'État piémontais n'accumule « que » 135 millions de lires de dettes, cet endettement atteint plus d'un milliard de lires en douze ans de gouvernement libéral. Engagé dans une spirale de prêts pour rembourser des prêts, Cavour n'envisage plus qu'une solution à la banqueroute qui s'annonce menaçante dans l'année 1859 : la guerre.
Soutenu par Napoléon III et l'Angleterre à cause de sa politique anticléricale et libérale, Cavour organise avec l'Empereur français une série de provocations contre l'Empire autrichien qui amèneront François-Joseph, empereur d'Autriche, à poser un ultimatum au royaume de Sardaigne. Le pari est gagné, car la France peut entrer en guerre aux côtés de son allié menacé.
Deuxième guerre d'indépendance
C'est en 1859 qu'éclatent les hostilités entre le royaume de Sardaigne et l’Empire des Habsbourg. La guerre fut courte. Napoléon III, en tant qu’allié des Sardes, commande en personne les armées françaises envoyées au-delà des Alpes.
Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi rentrent alors en Italie. Garibaldi est chargé d'organiser un corps de volontaires, les chasseurs alpins, pour attaquer les Autrichiens dans les Préalpes. Ces volontaires battent les Autrichiens à Varèse (26 mai 1859) et à San Fermo (le lendemain), pendant que les Français et les Piémontais emportent la terrible Bataille de Magenta (4 juin 1859), pour entrer dans Milan le 7 juin. Le 24 juin, les Franco-Piémontais gagnent une nouvelle grande bataille, celle de Solférino. Ces deux victoires laissent à Napoléon III, vainqueur, le choix de proposer aux Autrichiens un armistice.
La victoire des Piémontais et des Français en Lombardie donne un nouvel élan à l'unité nationale. Le grand-duc de Toscane s'enfuit en Autriche, le duc de Parme se réfugie en Suisse et le duc de Modène trouve refuge dans le camp autrichien. À Bologne, un gouvernement provisoire hostile à l'État pontifical se constitue et proclame sa réunion au royaume de Sardaigne, d'autres territoires sous le contrôle de l'Église faisant de même.
À la suite de la guerre et des manœuvres politico-diplomatiques qui en ont résulté, des plébiscites entraînent la réunion au royaume de Sardaigne de la Toscane, de la Romagne, de Parme, de Modène et d'une partie de la Lombardie. Cependant, pour pouvoir encore compter sur l'appui de la France, le royaume de Sardaigne est contraint de céder la Savoie et Nice aux Français.
Dans le royaume des Deux-Siciles, le jeune François II, qui a succédé à Ferdinand II, son père mort prématurément, est une proie facile pour les conseillers intéressés à la cause de l'unification. Il ne se rend pas compte de la gravité de la situation et croit toujours en la politique de modération, laissant même les carbonari infiltrer l'armée. Une telle générosité aura pour effet d'encourager ses ennemis et de décourager ses fidèles. Au début d'avril 1860, les révoltes de Messine et de Palerme, bien que matées, convainquent de la nécessité d'une intervention au Sud, déjà tentée lors de précédents débarquements (Frères Bandiera, Carlo Pisacane).
L'expédition des Mille
Le 6 mai 1860, mille patriotes, venus de toutes les régions d'Italie et commandés par Giuseppe Garibaldi, s'embarquent à Gênes et débarquent à Marsala en Sicile pour prendre possession du royaume des Deux-Siciles.
S'ensuit une succession de batailles (Calatafimi, Milazzo...) remportées par les garibaldiens qui débarquent en Calabre.
Alors que Garibaldi vient de la Calabre, la Basilicate se lève en août et est la première province à se déclarer partie de l'Italie dans la zone continentale du Royaume des Deux-Siciles, avec l'introduction d'un gouvernement provisoire qui permet le passage de Garibaldi sans problèmes.
Le roi François II abandonne sa capitale, Naples, dans laquelle Garibaldi fait son entrée le 7 septembre.
L'épopée des mille se termine par la rencontre entre Garibaldi et Victor-Emmanuel II, qui dissout les troupes garibaldiennes le 26 octobre.
La résistance de François II à Capoue et sur le Volturno est vaine et le roi regroupe ses troupes dans la forteresse de Gaète. Aucune puissance européenne ne lui vient en aide et seule la France protège la forteresse de la mer. Les Français, convaincus par Cavour, éloignent leurs navires. Cialdini peut mettre fin au siège. Seules, Rome et Venise n'appartiennent pas encore à l'Italie.
Le 18 février 1861, Victor-Emmanuel II réunit à Turin les députés. Le 17 mars, il prend le titre de « roi d’Italie ». L’Italie adopte une constitution libérale, fondée sur celle adoptée par le royaume de Sardaigne en 1848.
L'annexion du Royaume des Deux-Siciles provoque une révolte dans les régions du sud. Cette révolte, qui est connue sous le nom de brigandage, constitue un mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale et elle est soutenue par les Bourbons en exil de même que par l'Église catholique. Dans certaines provinces comme Basilicate et Capitanata l'insurrection atteint des proportions énormes, où les bandes les plus dangereuses émergent, dirigées par des chefs craints et respectés comme Carmine Crocco et Michele Caruso.
Le prix payé est élevé et, au cours des années 1861-1866, la moitié de l'armée royale intervient dans le Sud du pays, où elle est autorisée à fusiller sans procès et à pratiquer des représailles à l'encontre des civils. On estime à 20 000 le nombre de morts. Les répercussions économiques de l'unité italienne sont nombreuses, l'arsenal de Castellammare di Stabia en Campanie est transféré à Gênes, alors que l'usine sidérurgique de Calabre est démontée pour créer l'Ansaldo, une taxe est imposée sur le pain et le service militaire de quatre ans devient obligatoire.
Troisième guerre d'indépendance (1866)
Lors de la guerre austro-prussienne de 1866, l'Autriche et la Prusse se contestent la suprématie sur les États allemands. Le royaume d'Italie y voit l'occasion de s'emparer de la Vénétie sous contrôle autrichien et s'allie à la Prusse. L'Autriche tente de convaincre le gouvernement italien d'accepter la Vénétie en échange d'une non-intervention. Le 8 avril, l'Italie et la Prusse signent un accord concédant la souveraineté de la Vénétie à l'Italie et cette dernière déclare la guerre à l'Autriche le 20 juin. Dans le cadre de l'unification italienne, la guerre austro-prussienne est connue sous le nom de Troisième guerre d'Indépendance.
Victor-Emmanuel se met à la tête d'une armée et traverse le Mincio pour envahir la Vénétie alors que Garibaldi doit envahir le Tyrol avec ses chasseurs alpins. Le scénario tourne à la catastrophe lorsque l'armée italienne se heurte aux Autrichiens à Custoza le 24 juin et subit une défaite. Le 20 juillet, la Regia Marina perd la bataille de Lissa. L'Italie n'est cependant pas anéantie puisque, dès le lendemain, les troupes volontaires de Garibaldi défont les Autrichiens lors de la bataille de Bezzecca, et se dirigent sur Trente.
Pendant ce temps, le chancelier prussien, Bismarck, considère que sa guerre est terminée et signe un armistice avec l'Autriche le 26 juillet. L'Italie, lâchée par son alliée, dépose officiellement les armes le 21 août. Garibaldi reçoit l'ordre d'arrêter son avancée et il répond par un télégramme d'un seul mot : « Obbedisco » (« J'obéis »).
En dépit du peu de succès remporté par l'Italie, la victoire de la Prusse sur le front nord à Sadowa contraint l'Autriche à céder la Vénétie. Lors du traité de paix signé à Vienne le 12 octobre, l'empereur François-Joseph tente une manœuvre en la cédant à la France. Le but est de la garder hors des mains italiennes tout en courtisant la France et de briser ainsi les relations entre Victor-Emmanuel et Napoléon III. C'est un échec, car ce dernier cède la Vénétie à l'Italie le 9 octobre en accord avec le traité franco-italien concernant l'annexion de la Savoie à la France.
Les forces autrichiennes tentent de s'opposer aux Italiens, mais sans succès. Victor-Emmanuel entre triomphalement à Venise.
Rome
Les territoires encore sous contrôle pontifical restent sous la protection des troupes françaises. Ces dernières ne sont attaquées qu'en 1870, après la défaite et la capture de Napoléon III à Sedan lors de la guerre franco-prussienne. Après la bataille de la Porte Pia le 20 septembre 1870, le plébiscite du 2 octobre suivant confirme l’annexion de Rome au royaume d’Italie. Après Turin (en 1861), puis Florence (en 1865), la capitale de l’Italie est installée à Rome en juin 1871. Le pape Pie IX excommunie Victor-Emmanuel II, jetant ainsi les prémisses du « non expedit » qui servira alors de règle à la vie politique des catholiques pendant près d'un demi-siècle. Réfugié au Vatican, où il se considère comme prisonnier, le souverain pontife déclenche la controverse politique relative au rôle dévolu à la « Ville éternelle », à la fois capitale politique et temporelle : c’est le début de la Question romaine, laquelle sera définitivement réglée en 1929 par les Accords du Latran.12
Royaume d'Italie (1861-1946)
Les débuts du royaume voient l’Italie consolider son existence par l'intégration progressive des différentes régions, avant de s'engager dans une série de guerres d'expansion coloniale en Libye, Somalie, Éthiopie, Érythrée et Dodécanèse et même une petite concession en Chine.
Premières difficultés
Avant même la prise de Rome en 1870, le nouvel État se trouve confronté à de nouvelles situations problématiques. Il doit d'abord s'atteler à fortifier et assurer les bases des institutions politiques du Royaume de Sardaigne. L'unification d'entités restées plusieurs siècles durant séparées, sous des régimes aussi bien politiques qu'économiques différents, ne se fait pas sans difficulté. Alors même que les premiers gouvernements cherchent à arracher à l'Autriche la Vénétie et que se développe dans l'ancien Royaume des Deux-Siciles le brigandage anti-piémontais, le pays doit faire face à un fort déficit public, fruit des coûteux efforts militaires demandés par le Risorgimento. La dette budgétaire ne cesse de croître, tandis que la situation économique ne tarde pas à se dégrader, la conjoncture défavorable s'accélérant après la crise européenne de 1873.
Parvenue au pouvoir en 1861, la droite libérale, héritière de Cavour, axe sa politique intérieure sur la réduction des déficits, la consolidation du pouvoir de l'État italien par une centralisation administrative et l'intégration, volontiers anticléricale, des régions unies. Les nationalistes républicains, dont les chefs de file restent Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi, et dont les méthodes ou les motivations, à l'encontre de la monarchie, sont jugées trop révolutionnaires, sont mis à l'écart des affaires.
Économiquement, si la droite, qui reste en place jusqu'en 1876, réussit à redresser partiellement les finances publiques et à freiner la croissance de la dette de l'État, ses décisions libre-échangistes et l'accroissement de la pauvreté dans le sud du pays contribuent à creuser, dans certaines régions, un fossé entre la population et les institutions. Le suffrage censitaire, qui ne permet qu'à un nombre très limité de personnes de voter, écarte une part notable des Italiens de la participation directe à une vie politique, qui, de plus, est chamboulée par le renouvellement progressif du personnel politique local en faveur d'une « piémontarisation » des organes de décision. Le sud, prospère avant l'unification, ne peut plus compter sur des tarifs douaniers avantageux pour sa timide industrie, qui reçoit de plein fouet la concurrence plus compétitive des usines manufacturières du nord, plus en avance sur le plan industriel. Une situation de pauvreté et de crise économique s'installe au sein des campagnes de l'ancien Royaume des Deux-Siciles, à l'origine d'un écart social grandissant entre le Nord et le Sud. L'émigration devient un phénomène qui n'ira qu'amplifiant : jusqu'en 1914, plusieurs centaines de milliers d'Italiens des classes dites populaires émigreront chaque année du Sud italien vers le Nord, les États-Unis ou vers d'autres pays européens, comme la France ou l'Allemagne.
L'immigration italienne en Amérique du Sud prend une tel proportion en Argentine, au Venezuela, en Uruguay et au Brésil que la population de ces pays est aujourd'hui constituée en grande partie d'Italiens qui pour l'Argentine a plus de la moitié de sa population d'origine italienne comme l'Uruguay et atteint prés de 36 millions au Brésil.
Lorsque la gauche italienne, protectionniste et industrialiste, remporte les élections de 1876, le nouvel État a réussi à s'ancrer et à s'imposer, fort de finances assainies et d'efforts de consolidation institutionnelle, mais la crise socioéconomique reste préoccupante et le pays doit encore trouver sa place parmi les puissances européennes, dont les manœuvres diplomatiques sont axées sur la recherche de stabilité et de puissance.
Expérience coloniale et industrialisation
À partir des années 1880, le Royaume se lance, à l'image des autres puissances d'Europe occidentale (Royaume-Uni, France, Belgique...) dans l'aventure coloniale en Afrique. Il se heurte cependant très rapidement à des concurrents puissants. Dés 1881, un différend l'oppose à la France à propos de la domination sur la Tunisie. Les Français s'imposent diplomatiquement, et l'Italie comprend que sans allié de poids sur le continent, nulle expansion ni politique étrangère ambitieuse n'est réellement possible, tout du moins très complexe. Aussi, en froid avec la France, se tourne-t-elle rapidement vers l'Autriche, ancienne ennemie mais proche de l'Allemagne. Mettant provisoirement de côté ses revendications territoriales nationalistes sur les terres irrédentes, sous autorité autrichienne, l'Italie adhère au bloc défensif austro-allemand en 1882, formant la Triple-Alliance.
Consolidant ses positions sur la scène politique internationale, l'Italie ne renonce pas à la constitution d'un empire colonial, qui commence à voir le jour en Afrique orientale après 1896. La même année, la guerre engagée par le Royaume contre l'Éthiopie se révèle un désastre pour l'armée italienne, battue - une première pour une armée européenne dans une guerre coloniale contre des « indigènes » - à la bataille d'Adoua. Francesco Crispi, Président du Conseil italien, en est contraint à la démission, même si le pays réussit finalement à s'installer en Somalie, abandonnant l'Éthiopie jusqu'en 1935. Les déboires italiens en Afrique orientale finissent d'être compensés par l'issue de la guerre italo-turque de 1911-1912, qui voit l'Italie annexer la Libye et le Dodécanèse par le traité de Lausanne de 1912.
Sur le plan intérieur, des politiques protectionnistes sont mises en place au début des années 1880 afin de faire face à la crise économique. Des investissements dans les réseaux de communication industriels (chemins de fer...) et les industries naissantes (automobiles...) sont réalisés par l'État, devant moderniser les structures du pays. L'émigration continue cependant, tandis qu'une classe ouvrière urbaine se développe fortement, contribuant à la progression des idées socialistes que les gouvernements successifs peinent à juguler. Quant aux relations avec le Saint-Siège, si elles restent assez conflictuelles et empruntes de méfiances, elles connaissent plusieurs améliorations après la mort de Pie IX et sous les pontificats de Léon XIII et de Pie X.
Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, l’Italie, bien que membre de la triple alliance, reste d'abord neutre, puis elle entre en guerre aux côtés des alliés le 23 mai 1915 après la signature du pacte de Londres. Au terme de la guerre qui se termine en novembre 1918, l'Italie complète son unification nationale en obtenant le Trentin-Haut-Adige, la Vénétie julienne, l'Istrie et d'autres territoires du Frioul encore irrédentes. Ces régions avaient appartenu jusqu'alors à la Cisleithanie comme territoires autrichiens (à l'exception de la ville de Fiume incorporée dans le royaume d'Italie en 1924 et situé en Transleithanie).
Le pacte de Londres prévoyait que l'Italie entrerait en guerre aux côtés de l'entente dans un délai d'un mois, et obtiendrait, en échange, en cas de victoire, le Trentin, le Tyrol jusqu'au Brennero, (le Haut Adige), la Vénétie julienne, l'entière péninsule istrienne à l'exclusion de Fiume, une partie de la Dalmatie septentrionale incluant les villes de Zadar (Zara en italien), Šibenik et Knin, de nombreuses îles de l'Adriatique, l'archipel de Dodécanèse, la base de Vlora en Albanie et le bassin carbonifère de Antalya en Turquie. Sur la base du principe des nationalités proposé par le président américain Woodrow Wilson, la Dalmatie est annexée au nouveau royaume de Yougoslavie composé des Serbes, des Croates et des Slovènes, à l'exception de Zara (aujourd'hui Zadar en Croatie), en raison de sa majorité italienne, et de l'île de Lastovo (Lagosta) qui, avec trois autres îles, sont annexées à l'Italie.
L'Italie a très mal vécu le traité de Versailles, le manquement envers le pacte scellé provoque l'indignation italienne, de manière presque unanime, les Italiens accusent que le sacrifice d'une entière génération au front n'est pas récompensé (5 615 000 hommes engagés, 650 000 tués, 947 000 blessés et 600 000 disparus ou prisonniers). On parle de « victoire mutilée » car les Alliés n'ont pas respecté les promesses faites durant le conflit concernant l'attribution des territoires.13
Au lendemain de la Première Guerre mondiale les caisses de l'État sont presque vides, la lire pendant le conflit a perdu une grande partie de sa valeur et le coût de la vie a augmenté de 450 %. Les matières premières manquent et l'industrie ne réussit pas à transformer la production de guerre en production de paix pour absorber l'abondante main-d'œuvre qui a augmenté en raison du retour des soldats du front.
Dans une telle situation, aucune classe sociale n'est satisfaite et une profonde peur d'une possible révolution communiste s'insinue dans la classe bourgeoise. L'extrême fragilité socioéconomique conduit souvent à des désordres réprimés par des méthodes sanguinaires.
Crise de Fiume (1919)
Lors des négociations du Traité de Versailles, les irrédentistes nationalistes font de l'agitation pour mettre la pression sur le gouvernement. En décembre 1918, Leonida Bissolati, qui revendique une application stricte du principe des nationalités énoncé dans les Quatorze points de Wilson, ce qui conduirait Rome à renoncer à la Dalmatie, au protectorat sur l'Albanie et à l'annexion du Dodécanèse et du Haut-Adige, démissionne. Le ministre Francesco Saverio Nitti démissionne à son tour, laissant le président du Conseil Orlando seul face au ministre des Affaires étrangères Sonnino et aux nationalistes. Les nationalistes sont dispersés : d'un côté les disciples d'Enrico Corradini, regroupés autour de l'Association nationaliste italienne et de l’Idea nazionale ; de l'autre ceux de Giovanni Papini et de Giuseppe Prezzolini ; enfin les futuristes (Mario Carli, Marinetti, Giuseppe Bottai, etc.). En janvier 1919, Mario Carli fonde la première association d’arditi d'Italie, composée d'anciens des troupes de choc de l'armée italienne.
En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio incite les régiments de l'armée italienne à se mutiner et à le suivre à Fiume (aujourd'hui Rijeka, en Croatie). Occupé par les Italiens, les Français, les Britanniques et les Américains depuis novembre 1918, Fiume est à l'époque majoritairement italophone, mais ses faubourgs et son arrière-pays sont slovènes. Le président des États-Unis, Woodrow Wilson, rejette les demandes d'annexion du gouvernement italien, représenté par le président du Conseil Vittorio Emanuele Orlando et propose de lui accorder un statut de « ville libre ».
Manu militari, d'Annunzio force la main à Orlando, en installant un gouvernement révolutionnaire avec l'objectif d'affirmer l'italianité de la commune de Carnaro. Cette action est un exemple pour le mouvement fasciste qui sympathise immédiatement avec le poète et copiera notamment l'uniforme des arditi, futures chemises noires. Cependant, cette intervention échoue car la pression internationale entraîne l'intervention de l'armée régulière italienne (Noël sanglant de 1920 : 54 morts, dont 22 rebelles).
Naissance du fascisme (1919-1920)
Parmi les couches sociales les plus mécontentes et les plus sujettes à la propagande nationaliste qui, après le traité de paix, enflamme et alimente le sentiment de la « victoire mutilée », émergent les organisations d'anciens combattants et en particulier celles qui recueillent les ex-arditi (les troupes d'assaut), auprès desquels, en plus du mécontentement généralisé s'ajoute le ressentiment causé de ne pas avoir obtenu une reconnaissance à la hauteur des sacrifices, du courage montré au cours des dures années de combats sur le front. La première association arditi est créée, à Rome, en janvier 1919 par le futuriste Mario Carli, suivi d'une seconde, à Milan, à l'appel de Marinetti et du capitaine Ferruchio Vecchi.
Mussolini et son journal, Il Popolo d'Italia, appellent alors à une réunion le 19 mars 1919, qui regroupe une soixantaine de personnes à Milan. Venant de milieux variés (futuristes, nationalistes, révolutionnaires), la réunion accouche de la création du Faisceau milanais de combat, dont le bureau inclut Mussolini, Vecchi, et Michele Bianchi, un ex-dirigeant anarcho-syndicaliste, « interventionniste de gauche », de l’Unione Italiana del Lavoro (UIL).
Deux jours plus tard, le mouvement prend une ampleur nationale. Mussolini convoque une réunion à Milan le 23 mars 1919, dans une salle de la piazza San Sepolcro à Milan prêtée par le Cercle des intérêts industriels et commerciaux. Les 119 personnes présentes (dont Mario Carli, Marinetti, Bottai, et le futur quadrumvirat de la marche sur Rome, Italo Balbo, Cesare Maria De Vecchi, Emilio De Bono et Michele Bianchi) s'accordent, tant bien que mal, sur un programme qui mêle revendications nationalistes et sociales. Les Faisceaux italiens de combat sont créés à l'issue de cette réunion et adoptent les symboles qui jusqu'alors permettent de distinguer les arditi, la chemise noire et la tête de mort.
Le nouveau mouvement exprime la volonté de « transformer, s'il le faut même par des méthodes révolutionnaires, la vie italienne » s'auto-définissant « parti de l'ordre » réussissant ainsi à gagner la confiance des milieux les plus riches et conservateurs qui sont opposés à toutes manifestations et aux revendications syndicales des socialistes.
Néanmoins, le premier fascisme réussit à allier un aspect contre-révolutionnaire, et une mystique révolutionnaire de gauche, anti-marxiste, liée à l'origine politique de Mussolini et de ses premiers partisans.
Années du squadrismo
Dans le mouvement, en plus des arditi, affluent les futuristes, les nationalistes, les anciens combattants, ainsi que des repris de justice. Vingt jours après la création des faisceaux, les nouveaux squadre d'azione affrontent les socialistes et assaillent le siège du journal socialiste Avanti!, le dévastant : l'enseigne du journal est arrachée et amenée à Mussolini comme trophée. C'est le début d'une guerre civile.
En quelques mois, les squadristi fascistes se répandent dans toute l'Italie donnant au mouvement une force paramilitaire. Pendant deux ans, l'Italie est parcourue du nord au sud par les violences des mouvements politiques révolutionnaires opposant les fascistes au mouvement ouvrier et socialiste, sous le regard d'un État incapable de réagir, mais soutenant de plus en plus les squadristes. « Partout, enfin, les fascistes vont trouver l'appui des autorités locales, de l'armée, de la police, de la gendarmerie ».
Au début de l'automne 1920, alors que les grèves et les occupations d'usine diminuent fortement, Mussolini reçoit le soutien financier des classes possédantes (en particulier des grands propriétaires fonciers, ainsi que des banques et de la Confindustria). L'alliance est aussi politique, les fascistes figurant en octobre 1920 sur les listes électorales du « bloc constitutionnel » formé par les partis de gouvernement.
De plus, l'état-major adresse aux commandants d'unité une circulaire exigeant des renseignements sur les fascii, « circulaire en général interprétée comme invite faite aux officiers d'adhérer au mouvement fasciste ». La « circulaire Bonomi », du nom du ministre de la Guerre de Giolitti de juin 1920 à mars 1921, offre les 4/5 de leur solde aux 50 000 officiers démobilisés qui intégreraient les faisceaux.
L'action fasciste, commence rapidement à se développer avec violence : la composante militaire, largement prévalente dans les squadres, confère à celles-ci une nette supériorité lors des affrontements avec les socialistes. En octobre 1920, le siège du journal socialiste de Trieste, Il Lavoratore, dirigé par Ignazio Silone, est incendié. Un « fascisme agraire » se développe au nord, dans la vallée du Pô, d'Emilie, de Toscane, où le mouvement prend racine. Les agrariens soutiennent, y compris en les payant, les « expéditions punitives » des squadristes et des arditi afin de briser les luttes sociales portées par les braccianti, les travailleurs sans terre qui ont réussi à obtenir quelques succès.
C'est dans ces régions que les squadristes, emmenés par les ras, sont les plus déterminés pour harceler les syndicalistes et les socialistes, les intimidant par la pratique du manganello (le gourdin, symbole de la violence fasciste) et de l'huile de ricin, ou commettant des assassinats qui restent le plus souvent impunis. « La terreur blanche s'abat ainsi sur le monde rural où toute l'organisation socialiste est démantelée dès l'été 1921. »
À la fin 1920, le mouvement squadriste, porté par les chefs locaux (les ras) davantage que par Mussolini lui-même, gagne les villes moyennes. La campagne systématique de destruction des bureaux, des bourses du travail, et l'intimidation des membres du PSI conduise le socialisme maximaliste à une crise pendant que parallèlement croît la force numérique et morale des faisceaux de combat. En novembre 1920, les fascistes tuent 9 personnes et font 100 blessés à Bologne, sous la direction de Dino Grandi, alors que la municipalité d'extrême-gauche prenait ses fonctions. Une offensive semblable se produit, en décembre 1920, à Ravenne, où les squadres sont dirigés par Italo Balbo.
Le gouvernement Giolitti, officiellement « neutre », soutient en fait les fascistes, espérant les utiliser dans la lutte contre les socialistes. De fait, outre l'assistance plus ou moins passive de l'appareil répressif de l'État, le gouvernement dissout, invoquant l'« ordre public », des centaines de municipalités socialistes, dont Bologne, Modène, Ferrare, etc. À la veille des élections de 1921, il ordonne au pouvoir judiciaire de cesser les poursuites contre les fascistes.
Ainsi, en janvier 1921, le PSI se désagrège, donnant naissance notamment au Parti communiste d'Italie (PCI). Sauf à Milan, à Turin et à Gênes, « la terreur a eu raison des organisations ouvrières. Des milliers de Maisons du peuple et de sièges syndicaux ont flambé, il y a des centaines de morts, des dizaines de milliers de blessés. La « contre-révolution posthume et préventive » (Angelo Tasca) est un succès ».
Des élections de mai 1921 à la Marche sur Rome
Dans ce climat de violence, lors des élections du 15 mai 1921, les fascistes, qui ont rejoint la coalition gouvernementale, obtiennent 35 sièges (dont Mussolini élu à Milan et Bologne) 5 sur les 275 élus de la coalition. Mussolini prend place à l'extrême droite de l'hémicycle, marquant la distance avec le programme des Faisceaux, et présente le programme du fascisme parlementaire le 21 juin 1921. Celui-ci revendique une politique étrangère conservatrice, qui revendique la Dalmatie, pourtant accordée par l'Italie à la Yougoslavie lors du Traité de Rapallo de 1920 ; il condamne le communisme tout en promettant d'appuyer la CGL ; se concilie le Parti populaire italien en condamnant le divorce, et en se prononçant en faveur de l'enseignement privé et de la propriété rurale, tandis qu'il affirme le caractère non-anticlérical du fascisme.
Ayant choisi la voie parlementaire et l'alliance avec les partis au pouvoir, Mussolini est confronté à l'opposition des ras, les chefs locaux des squadristes qui règnent à leur guise et refusent de se soumettre au Comité central (Roberto Farinacci à Crémone, Dino Grandi à Bologne, Italo Balbo à Ravenne, et Giovanni Bottai à Rome). Craignant, à la longue, d'effrayer la classe politique et les milieux d'affaire, alors qu'une riposte populaire se met en place (les Arditi del popolo), Mussolini veut calmer le jeu et utiliser la voie parlementaire. Il donne ainsi mandat aux députés fascistes Giacomo Acerbo et Giovanni Giuriati pour négocier un « pacte de pacification » avec les socialistes Tito Zaniboni et Ellero, signé le 3 août 1921 avec la participation de responsables de la CGL.
À la suite de ce pacte, le PSI rompt avec les Arditi del Popolo, tandis que le PCI refuse de signer l'alliance. De leurs côtés, les ras refusent la politisation du mouvement fasciste, et Grandi organise à Bologne, le 17 août, une réunion des faisceaux d'Emilie et de Romagne, où il évoque l'aventure de Fiume et le syndicalisme national de la Constitution du Quarnero. L'ensemble du fascisme agraire soutient Grandi, tandis que Mussolini décide de démissionner de la Commission exécutive du mouvement. Les squadristes désobéissent au pacte, en particulier lors des affrontements de Ravenne, en septembre 1920. Alors qu'on célèbre le 600e anniversaire de la mort de Dante, 3 000 fascistes frappent tous ceux qui ne se découvrent pas devant les symboles fascistes, y compris prêtres et étrangers. Les squadristes assassinent aussi, le 26 septembre, le député socialiste Giuseppe di Vagno. Peu de temps après, le marquis Compagni, chef des squadristes de Florence, télégraphie au président du Conseil Ivanoe Bonomi pour lui annoncer que lui et ses hommes n'obéiront pas au « pacte de pacification ».
Le 12 novembre 1921, le Parti national fasciste (PNF) est fondé : le mouvement devient un parti et il accepte certains accords constitutionnels avec les forces modérés.
Après les affrontements de Ravenne, les syndicats proclament une grève générale pour le 1er août 1922. Les fascistes, sur ordre de Mussolini, brisent la grève de manière très violente. Le mouvement fasciste gagne encore en popularité dans l'opinion publique car il est perçu comme le seul qui peut « remettre de l'ordre » dans le pays.
Hormis à Parme, les mouvements anti-fascistes (anarchistes, communistes et socialistes) n'ont pu sortir vainqueurs des affrontements avec les chemises noires. Les fascistes n'ont eu que peu de pertes et le parti en sort très renforcé. La montée en puissance de Mussolini étant due principalement aux violences, les chefs des arditi obtiennent les postes les plus importants du parti (ex : Italo Balbo, Roberto Farinacci).
En août 1922, les habitants de Parme érigent des barricades dans le quartier populaire de l'Oltretorrente. À la différence des autres tentatives de résistance anti-fasciste, celle-ci est unifiée, disciplinée et bien organiséé par les Arditi del popolo, commandés par Guido Picelli et Antonio Cieri. Ils résistent aux squadristes fascistes d'Italo Balbo (35 fascistes morts contre 5 opposants). Après cette défaite, Mussolini craint que de tels événements ne se reproduisent et mûrit son projet de marche sur Rome.
Marche sur Rome et premières années au pouvoir (1922-1925)
Après le congrès de Naples, au cours duquel 40 000 chemises noires appellent à marcher sur Rome, Mussolini estime le moment propice pour une action et un contingent de 50 000 squadristi sont rassemblés dans toute l'Italie pour marcher sur Rome, la capitale, le 26 octobre 1922. Mussolini est resté à Milan, prêt à fuir en Suisse en cas d'échec de la Marche. Il donne le pouvoir à ses quadrumvirs (Emilio De Bono ; Italo Balbo ; Michele Bianchi et Cesare Maria De Vecchi). Le haut commandement italien a préparé l'armée à affronter le coup d'État fasciste, le gouvernement a rédigé le décret d'état d'urgence qui permettrait d'écraser la marche sur Rome. En effet, les fascistes ne font pas le poids face à une armée italienne disciplinée et très bien armée. À la surprise du gouvernement, le roi Victor-Emmanuel III, craignant la guerre civile, refuse de signer le décret d'état d'urgence. Les chemises noires marchent sur la capitale le 28 octobre, menant des actions violentes contre les communistes et des socialistes.
Le 30 octobre 1922, après la Marche sur Rome, le roi charge Benito Mussolini de former le nouveau gouvernement. Le chef du fascisme quitte Milan pour devenir premier ministre à Rome. Mussolini bénéficie par ailleurs du soutien des officiers supérieurs et des industriels, traditionnels soutiens de la maison de Savoie, qui voient en lui l'homme fort susceptible de ramener l'ordre dans le pays et de « normaliser » la situation sociale italienne.
Le nouveau gouvernement comprend des éléments des partis modérés du centre, de droite, des militaires et 3 fascistes. La droite italienne pense que Mussolini est utile pour réprimer les agitations ouvrières et repousser le spectre du bolchévisme.
Mussolini passe en 1923 la loi Acerbo qui réforme le système électoral, donnant 2/3 des sièges au parti ayant obtenu le plus de voix (à condition d'avoir obtenu au moins 25 % des votes). Cette loi permet le succès du Parti national fasciste aux élections d'avril 1924.
Après l'affaire Matteoti en 1924, Mussolini instaure un régime dictatorial. Secrétaire général du Parti socialiste unitaire, Giacomo Matteotti avait dénoncé les élections truquées d'avril 1924. En juin, un groupe de squadristi l'assassine, provoquant la Sécession aventiniana, nombreux députés de l'opposition refusant de siéger au Parlement. Le 3 janvier 1925, Mussolini déclare assumer « personnellement la responsabilité politique, morale et historique » des actes des squadristi, allant jusqu'à dire : « Si le fascisme a été une association de criminels, je suis le chef de cette association de criminels ! ».
Pour couper court à toute agitation, Mussolini instaure un régime d'exception : les lois fascistissimes (1926) ; les autres partis politiques sont interdits, leurs députés sont déchus, la presse est censurée, une police secrète, l'OVRA (Organisation de vigilance et répression de l'antifascisme), est instaurée, ainsi qu'un fichier de suspects politiques et un Tribunal spécial pour la sécurité de l’État. La loi du 4 février 1926 suspend les organes démocratiques des communes et toutes les fonctions occupées par le maire, les commissions et le conseil municipal sont transférées à un podestat nommé par décret royal pour cinq ans et révocable à n'importe quel moment.
Une organisation d'embrigadement de la jeunesse, les Opera Nazionale Balilla, est mise en place en 1926, tandis que l'Œuvre nationale du temps libre (Opera Nazionale Dopolavoro) maintient l'embrigadement des Italiens hors du temps de travail. L'année d'après, le régime fonde le Gruppo Universitario Fascista, auquel tous les étudiants des académies militaires doivent s'inscrire.
Politique économique
Le programme économique du fascisme à son origine est très social. Si la volonté de Mussolini de transformer le fascisme en parti politique et d'accéder au pouvoir le contraint à rassurer les milieux patronaux, il parvient néanmoins dans les années vingt à mettre en place une politique sociale avancée : la journée de travail de huit heures et la semaine de quarante heures sont adoptées en 1923, le travail de nuit est interdit aux femmes et aux mineurs. En 1927, l'État fasciste contraint les entreprises à des mesures d'hygiène beaucoup plus strictes. Avec l'INFIL, institut chargé de la prévoyance et de l'assistance sociale, le régime met en place un vaste programme de santé publique. Enfin, la multiplication des colonies de vacances et des centres sportifs sont des éléments clés d'un ambitieux programme de loisirs, notamment pour la jeunesse, existant bien avant les réformes sociales apportées par le Front populaire en France. Toutes ces avancées ont pour conséquence une amélioration réelle du quotidien des couches sociales urbaines.
Pour le reste, le fascisme poursuit, sous la direction du ministre de l'économie Alberto De Stefani (1922-1925), une politique d'inspiration libérale. Le 20 septembre 1922, Mussolini déclare : « Il faut en finir avec l'État ferroviaire, avec l'État postier, avec l'État assureur. » Le 18 mars 1923, il ajoute : « Je pense que l'État doit renoncer à ses fonctions économiques et surtout à celles qui s'exercent par des monopoles, parce qu'en cette matière l'État est incompétent. » L'État fasciste transfère ainsi au privé plusieurs monopoles : celui sur les allumettes est cédé à un Consortium des fabricants d'allumettes ; en 1925, l'État se désengage du secteur des téléphones, et renonce aussi à l'exécution de certains travaux publics.14
Les fascistes définissent leur conception économique comme une « troisième voie » entre capitalisme et marxisme. Leur politique se traduit par une extension considérable du contrôle gouvernemental de l'économie sans toutefois d'expropriation massive de la propriété des moyens de production. Le gouvernement nationalise les industries clés, contrôle les changes et fait investir massivement l'État. Ils essaient entre autres de créer des corporations puissantes qui regroupent plusieurs entreprises d'un même secteur, le tout supervisé par l'état. Les fascistes instituent le contrôle des prix, le contrôle des salaires et autres mesures de planisme économique, ils instituent une affectation des ressources dominée par la régulation étatique, spécialement dans les secteurs financiers et des matières premières. L'économie est mise au service de l'État.
Les thèmes du discours de Mussolini sur la question agricole deviendront des exemples classiques pour les dirigeants autoritaires ouest-européens de la période 1930-1960 : Ils consistent d'abord à glorifier la terre et le travail qu'elle requiert. Puis à promettre des améliorations significatives des conditions de vie des paysans et enfin de développer de coûteuses mesures destinées à contrebalancer les importations alimentaires. La réalité ne correspondit jamais complètement aux envolées lyriques des fascistes sur ce sujet.
Le discours mussolinien ne s'embarrasse pas de finesse : Les paysans y sont décrits comme une « population robuste et saine », « source d'équilibre » pour l'État et enfin « fleuve de sang nouveau ».15
Fin des années 1920 et années 1930
Le Grand Conseil du fascisme, à la tête duquel siège Mussolini, et qui comprend le quadrumviri de la Marche sur Rome, ainsi que le président du Tribunal spécial, le secrétaire du Parti national fasciste, etc., devient un organe constitutionnel en 1928. Il nomme les ministres, les députés et la direction du parti unique.
Le fascisme italien a une aspiration totalitaire, il ne veut pas admettre d'opposition organisée et veut contrôler la totalité des activités de la société. Cette aspiration totalitaire trouve sur sa route l'Église catholique, dont le pouvoir est immense en Italie, notamment par son représentant politique le Parti populaire italien qui jouit d'une assise électorale très importante.
Or depuis l'annexion en 1870 des États pontificaux, l'Église est en conflit ouvert avec l'État italien. Bien qu'ancien militant anti-clérical, Mussolini, pragmatique, concède, dès 1925, un certain nombre de compromis à l'Église catholique qui lui permettent de signer, en 1929, les accords du Latran avec le Vatican, opérant la réconciliation du fascisme et du catholicisme, en mettant fin à la « question romaine », restée pendante depuis l'unification de l'Italie. Le catholicisme devient religion d'État.
En outre, pour renforcer le contrôle du PNF sur la société, un serment spécifique de fidélité au Duce et au fascisme est instauré en 1938, à côté de celui prêté au roi d'Italie, transformant par la suite tout parjure en cas de conscience.
Les 14 et 15 juin 1935 Mussolini et Hitler se rencontrent à Stra et Venise, les réunions concernent essentiellement la question autrichienne. Le chancelier allemand envisage l’annexion de l’Autriche. Les rapports entre les deux dirigeants restent tendus : le 25 juillet, à la suite de l’échec du coup d’État en Autriche par lequel l’Allemagne nationale-socialiste espère annexer le pays (Dollfuss est assassiné), Mussolini envoie deux divisions au Brenner (retirées le 16 août) pour défendre l’indépendance autrichienne. La situation se résout lorsque Hitler abandonne la partie.
Au cours de cette période, Mussolini considère qu'Hitler est un être « féroce » et « cruel », comparable à Attila, – « éternel ennemi de Rome » –, et que le nazisme va ruiner sa pensée politique, – le fascisme italien ; ainsi, à Ostie, en août 1934, Mussolini déclare :
« Hitler est un affreux dégénéré sexuel et un fou dangereux. Le national-socialisme en Allemagne représente la barbarie sauvage et ce serait la fin de notre civilisation européenne si ce pays d'assassins et de pédérastes devait submerger le continent. Toutefois, je ne puis être toujours le seul à marcher sur le Brenner (allusion au col du Brenner qui sépare l'Autriche de l'Italie, Mussolini craignant déjà à l'époque l'Anschluss). »16
La seconde guerre d'Éthiopie
En Italie, l'arrivée au pouvoir des Fascistes en 1922 a relancé idéologiquement les aspirations coloniales de Rome. L'idée de la restauration de la gloire de l'Empire romain constitue une menace évidente envers l'Éthiopie, « symbole permanent et insultant de la frustration coloniale italienne ». Divers arguments sont avancés pour justifier les nécessités de coloniser une nouvelle terre, une opinion qui apparaît dès la fin du XIXe. La rhétorique de Benito Mussolini s'articule autour du thème d'une « Italie prolétaire », « pauvre de capitaux » face aux « nations capitalistes ». L'Éthiopie offre aussi bien de vastes terres agricoles adaptées au « paysan italien » que des richesses naturelles, nécessaires à la politique d'industrialisation voulue par Mussolini.
Un autre argument est l'idée d'injustices subies par l'Italie. Ainsi, lorsque les Alliés discutent au cours de la Première Guerre mondiale de la redistribution des colonies ennemies après le conflit, le gouvernement de Rome a voulu en profiter pour rappeler ses aspirations dans la Corne de l'Afrique. Toutefois, ses demandes ne peuvent être satisfaites. L'Italie demande la cession en sa faveur de la Côte française des Somalis et du Somaliland britannique, une perte bien trop lourde pour les deux États européens.
Enfin, la politique interne fasciste semble être mise en échec ce qui aurait poussé, d'après Bahru Zewde, le Duce sur le terrain international, une sorte de « tactique de diversion ». Il explique que « la guerre devient impérative non seulement pour la relance de l'économie mais également comme un moyen de psychothérapie collective ». Un conflit est par conséquent l'occasion de « renforcer la fierté italienne » et démontrer que le fascisme peut permettre au pays de jouer un rôle dans le monde.
Face à une Éthiopie à peine relevée d'une phase de vives agitations politiques et en pleine période de centralisation, l'Italie va progressivement préparer l'invasion.17
Le 2 octobre, Mussolini annonce la déclaration de guerre à l'Éthiopie du balcon du palais Venezia. En attaquant ce pays, membre de la SDN, Mussolini viole l'article XVI de l'organisation, qui stipule : « Si un membre de la ligue recourt à la guerre, enfreignant ce qui est indiqué dans les articles XII, XIII et XV, il sera jugé ipso facto comme s'il avait commis un acte de guerre contre tous les membres de la ligue, qui, ici prennent l'engagement de le soumettre à la rupture immédiate de toutes les relations commerciales et financières, à l'interdiction des relations entre les citoyens et ceux de la nation qui enfreint le pacte, à l'abstention de toutes relations financières, commerciales et personnelles entre les citoyens de la nation violatrice du pacte et les citoyens de n'importe quel autre pays, membre de la ligue ou non. »
Le 18 novembre, l'Italie est frappée par les sanctions économiques de la SDN que 52 états approuvent. L'Autriche, la Hongrie et l'Albanie votent contre. En guise de riposte, l'Italie met en œuvre des programmes économiques autarciques. Les sanctions se montrent en fait inefficaces, parce que de nombreux pays les ayant votées officiellement maintiennent de bons rapports avec l'Italie, l'approvisionnant en matières premières. L'Allemagne nazie est l'un de ceux-ci et la guerre d'Éthiopie est le point de départ du rapprochement entre Mussolini et Hitler.
Conduite du conflit et crimes de guerre
Pour s'assurer une rapide victoire, Mussolini, examinant les demandes des état-majors militaires, triple les moyens en hommes : en mai 1936, presque un demi-million d'hommes est engagé sur le théâtre des opérations dont 87 000 askari, 492 tankettes, 18 932 véhicules et 350 avions. Dans l'arsenal à disposition des Italiens, il y a aussi des armes chimiques et bactériologiques interdites par la convention de Genève et débarquées en grand secret à Massaoua : 60 000 grenades à l'arsine pour l'artillerie, 1 000 tonnes de bombes à ypérite pour l'aéronautique et 270 tonnes de produits chimiques agressifs pour l'emploi tactique.
Entre le 22 décembre 1935 et les premiers jours de 1936, sur le font Nord, Badoglio reçoit l'ordre d'employer les bombes chimiques contre les Abyssiniens passés à l'offensive dans le Sciré. L'ordre, déjà en cours d'exécution, soumet les civils, le bétail et les récoltes à une importante pluie de gaz. Le bombardement est suspendu pour des raisons politiques en vue d'une réunion de la SDN prévue à Genève le 5 janvier mais Badoglio l'ignore et poursuit les bombardements chimiques jusqu'au 7, puis de nouveau les 12 et 18 janvier.
Le 9 janvier, Mussolini autorise la guerre totale avec ces paroles :
« J'autorise Votre Excellence à employer tous les moyens de guerre, je dis tous, qu'ils soient aériens comme de terre. Décision maximum. »
— Télégramme secret de Mussolini à Pietro Badoglio
Les bombardements chimiques d'artillerie et par avions se poursuivent aussi bien sur le front Nord (jusqu'au 29 mars 1936) que sur le front Sud (jusqu'au 27 avril), employant un total de 350 tonnes d'armes chimiques. Dans ce contexte, fin janvier, malgré l'emploi massif d'armes chimiques, les armées italiennes du front Nord sont en graves difficultés (harcelé par les troupes du ras Cassa, Badoglio est sur le point d'ordonner l'évacuation de Mékélé). Mussolini n'hésite pas à proposer à son général l'emploi d'armes bactériologiques. Badoglio exprime sa nette divergence d'opinion, mettant en évidence auprès de Mussolini les réactions internationales que ce choix provoquerait et sa propre crainte sur les conséquences incontrôlables d'une arme jamais essayée jusque là. Le duce reçoit ces observations et le 20 février retire sa proposition.
L'utilisation des armes chimiques dont Mussolini est directement et pleinement responsable est cachée à l'opinion publique italienne et le duce ordonne le démenti lorsque leur emploi est évoqué dans la presse internationale. La conduite d'une vraie politique d'extermination envers les Éthiopiens ne se limite pas à l'emploi des armes chimiques mais est conduit avec d'autres moyens, comme l'ordre de ne pas respecter les marquages de la Croix rouge ennemie ce qui conduit à la destruction d'au moins 17 hôpitaux (dont un suédois) et installations médicales abyssiniennes ou par l'emploi de troupes askari (libyens de religion musulmane) contre les armées et la population christiano-copte abyssinienne. Les troupes libyennes se rendent coupables de massacres envers les civils et les prisonniers, au point que le général Guglielmo Nasi instaure une prime de cent lires pour tout prisonnier vivant qui lui est confié.
Les crimes envers les rebelles, la population et les moines abyssiniens dans les sanctuaires christano-coptes (ils sont tués par centaines à Debra Libanos et ailleurs) se poursuivent même lorsque la guerre est finie et au moins jusqu'en 1940.
La victoire en Éthiopie, l'apogée de Mussolini et du fascisme
Le 7 mai 1936, Mussolini reçoit de Victor-Emmanuel III la Grande Croix de l’Ordre militaire de Savoie. Le souverain, par l’attribution de la plus haute décoration militaire du royaume, reconnaît l'implication de Mussolini : « ministre des forces armées, il prépara, conduisit et gagna la plus grande guerre coloniale dont l’histoire se souvienne. »
Le 9 mai, toujours du balcon du Palais Venezia, il annonce la fin de la guerre d’Éthiopie et proclame la naissance de l’empire. Le roi d’Italie prend le titre d’empereur d’Éthiopie. La campagne abyssinienne représente le moment du plus fort consensus du peuple italien envers le fascisme. Mussolini impose, pour indiquer la date sur les documents officiels et sur les journaux, d'écrire l’année en commençant le 28 octobre 1922 (une telle mesure est déjà utilisée depuis le 31 décembre 1926) accompagnée de celle de la fondation de l’empire (par exemple, 1936 est indiqué comme « année 1936, XIV de l'ère Fasciste, I de l’Empire »).
Le 4 juillet, la SDN décrète la fin de l’application de l’article XVI et les sanctions cessent le 15 (l’unique pays qui s’y oppose est l’Afrique du Sud) ; Mussolini obtient le titre de maréchal d’Italie le 30 mars 1938.
Le 24 juillet 1936, il se met d’accord avec Hitler pour l’envoi de contingents militaires en Espagne en soutien à Franco dont le coup d’État du 18 juillet a déclenché la guerre civile espagnole.
Le 20 mars, dans l’oasis de Bugàra près de Tripoli, Mussolini reçoit du chef berbère Yusuf Kerbisc, l’« épée de l’islam », symbole de l’approbation d’une partie de la société libyenne envers le régime mussolinien.
Le 21 avril, il inaugure Cinecittà, conçue comme le siège de l’industrie cinématographique italienne, largement financée par le gouvernement (le premier péplum, Scipion l'Africain, date de 1937).
Le 22 avril, il rencontre à Venise le chancelier autrichien Schuschnigg et se déclare opposé à l’Anschluss de l’Autriche avec l’Allemagne. Toujours en avril, il rencontre le ministre allemand de l’Aéronautique Hermann Göring et le ministre des Affaires étrangères Von Neurath.
Les 25 et 29 septembre, il rencontre Hitler, d’abord à Munich puis à Berlin. Le 6 novembre l'Italie adhère au Pacte anti-soviétique, dont l’Allemagne et le Japon sont déjà signataires.
Le 3 décembre 1937, il signe un traité d’amitié, de commerce à Bangkok avec le Siam, l’actuelle Thaïlande. Le 11 décembre, il annonce la sortie de l’Italie de la Société des Nations. Il accueille, du 3 au 9 mai 1938, Hitler, lequel est en visite en Italie. Mussolini appuie, dans un premier temps, la volonté allemande d'annexer la Tchécoslovaquie avant de soutenir la cause tchécoslovaquie. Face à l’éventualité d’un conflit entre le bloc franco-britannique et l’Allemagne, le 29 septembre se tient la conférence de Munich. À celle-ci sont présents Mussolini, Hitler, Daladier pour la France et Chamberlain pour la Grande-Bretagne : la légitimité sur la politique de l’Allemagne en Tchécoslovaquie est reconnue : la guerre n'aura pas lieu. Mussolini est fêté comme « le sauveur de la paix ».
Mussolini, sur la lancée d'Hitler, essaie d'intimider, les Français sans succès. Il cultive l'espoir de forcer les Français à abandonner la Corse et Nice et d'établir un condominium en Tunisie et en Somalie.
Fin mars, la guerre d'Espagne prend fin. Elle a coûté à l'Italie le chiffre contradictoire, en raison des désertions, de trois à six mille hommes. Financièrement, l'impact est considérable, il équivaut à plus de la moitié du revenu fiscal annuel, sans compter le matériel abandonné sur place.
En mars, Hitler envahit la Tchécoslovaquie sans en aviser Mussolini qui, mécontent, ordonne l’occupation et l’annexion de l’Albanie. L’Italie y bénéficie déjà d’un protectorat non officiel depuis de nombreuses années. L'économie et l'armée sont largement dépendantes de l'Allemagne, et par l’« invasion » Mussolini montre sa volonté de se placer sur un plan d'égalité avec l'Allemagne. Cette annexion rapporte peu à l'Italie et l'éloigne progressivement des démocraties pour la rapprocher toujours plus du régime nazi.
La création du consensus
La stabilité de la dictature fasciste s’inscrit en grande partie dans la capacité de Mussolini à créer autour de sa personne un fort consensus. L'habileté dont il fait preuve pour faire de sa personnalité l'objet d’un véritable culte se reflète non seulement dans l’approbation que la société italienne lui montra longtemps, mais aussi dans l’admiration qu’il réussit à gagner auprès de nombreux chefs d’État étrangers, d’intellectuels et auprès de l’opinion publique internationale, surtout aux États-Unis et au Royaume-Uni. De ce point de vue, Mussolini devient un modèle d’inspiration pour beaucoup de futurs dictateurs, parmi lesquels Hitler et Staline.
La popularité de Mussolini trouve certainement son origine dans l’insatisfaction du peuple italien envers les classes dirigeantes libérales en raison des traités de paix, jugés par beaucoup défavorables, que l’Italie a dû accepter à la fin de la Première Guerre mondiale malgré les 650 000 morts et les sacrifices énormes supportés par le pays.
Mussolini démontre une personnalité charismatique, comme en témoignent les discours tenus face aux foules et une importante habileté oratoire qui puise en partie ses origines chez D'Annunzio. Mussolini augmente sa popularité en se présentant comme « le fils du peuple », recourant à l’organisation et à l’embrigadement des masses, appelées en permanence à participer à des initiatives de nature variée, mais grâce aussi à l’appui d’intellectuels (Gabriele D'Annunzio, Mario Sironi, le futuriste, Giovanni Gentile). Mussolini profite habilement, comme personne avant lui, des nouveaux moyens de communications (la radio, le cinéma et le cinéjournal) ainsi que des succès sportifs de l'Italie fasciste (comme les Coupe du monde de football de 1934 et de 1938, et le titre mondial de poids lourds conquis par Primo Carnera), qui sont largement utilisés à des fins de propagande.
Mussolini réussit souvent à interpréter correctement la volonté de la majorité du peuple italien, réalisant d’importantes réformes sociales, sanitaires, économiques et culturelles.
Il faut souligner que la " politique de puissance " inaugurée par l’Italie fasciste est vue favorablement par une grande partie de la population. Mussolini cherche à faire de l’Italie un pays craint et respecté, restaurant les fastes de l’Empire romain, réalisant le contrôle italien sur la Méditerranée (il mare nostro). Cette politique produit peu de résultats et pousse l’Italie vers le désastre de la Seconde Guerre mondiale.
Hitler considère Mussolini comme son « maître » ; Churchill, en 1926, le définit comme « le plus grand législateur vivant » et encore en 1940, « un grand homme » ; le Pape l’appelle « l'homme de la Providence » et lui confère, en 1932, l’ordre de l'Éperon d'Or ; beaucoup en Europe, en 1933, l’appellent « le sauveur de la paix » ; Franklin Delano Roosevelt lui prodigue des commentaires flatteurs ; Gandhi affirme que « le Duce est un homme d’État de premier plan, complètement désintéressé, un super-homme ».
Le racisme et l'antisémitisme
Mussolini est très tôt raciste et antisémite. L'auteur italien Mauro Suttora (en) dans Mussolini segreto révèle des passages du journal intime de la maîtresse de Mussolini, Clara Petacci, qui l'établit clairement : « Moi, j'étais raciste dès 1921. Je ne sais pas comment on peut penser que j'imite Hitler [concernant les lois antijuives de 1938], il n'était même pas né [politiquement]. Ils me font rire (...) Il faut donner un sens de la race aux Italiens pour qu'ils ne créent pas de métisses, qu'ils ne gâchent pas ce qu'il y a de beau en nous (...) Ces saloperies de juifs, il faut tous les détruire. Je ferai un massacre comme les Turcs ont fait. [...] Je ferai un îlot et les y enfermerai tous. Ce sont des charognes, nuisibles et lâches (...) Il est temps que les Italiens comprennent qu'ils ne doivent plus être exploités par ces reptiles. » ; le 28 août 1938 : « Chaque fois que je reçois un rapport de l'Afrique je suis dépité. Aujourd'hui encore, cinq arrestations parce qu'ils vivaient avec des nègres [...] Ah ! Ces Italiens dégoûtants, ils détruiraient un empire en 7 mois. Ils n'ont pas conscience de la race ».
Mais Mussolini a eu ainsi pour maîtresse une juive, Margherita Sarfatti, mais il rompt avec elle en 1934 ; il emploie Guido Jung comme ministre des finances ; l'amiral Ascoli commandant en chef des forces navales durant la guerre d'Éthiopie également. À Ostie, en août 1934, Mussolini déclare :
« Il n'y a plus de races à l'état pur. Même les Juifs ne sont pas demeurés sans mélange. Ce sont précisément ces croisements heureux qui ont très souvent produit la force et la beauté d'une nation. Je ne crois pas qu'on puisse apporter la preuve biologique qu'une race est plus ou moins pure, plus ou moins supérieure. Ceux qui proclament la noblesse de la race germanique, sont, par un curieux hasard, des gens dont aucun n'est réellement germain... Une chose analogue ne se produira jamais chez nous. La fierté ne nécessite pas un état de transe provoqué par la race. L'antisémitisme n'existe pas en Italie. Les Juifs italiens se sont toujours bien comportés comme citoyens et bravement battus comme soldats. Ils occupent des situations éminentes dans les universités, dans l'armée, dans les banques. »
La guerre d'Éthiopie marque le début d'une politique raciste contre les noirs : pour éviter tout métissage, il est interdit à tout italien d'entretenir une relation avec une femme indigène (décision prise le 9 janvier 1937 en conseil des ministres et enteriné par l'édit royal d'avril 1937) ; on fait venir d'Italie des prostituées pour satisfaire les besoins sexuels des soldats. Mussolini interdit à ses soldats de chanter « Frimousse noire, belle Abyssinie » qui fait l'éloge de la beauté des Éthiopiennes. La répression brutale, aveugle et sanguinaire qui frappe l’Éthiopie après l'attentat manqué contre le Maréchal Graziani (19 février 1937), connue sous le nom « Massacre de Graziani », marque l'orientation raciste du régime : de 5 000 (selon les fascistes) à 30 000 personnes sont assassinées, leurs corps jetés dans le fleuve, dans des puits que l'on brûle au pétrole ; Mussolini ordonne à Graziani quatre jours après d'« éliminer tous les suspects sans faire d'enquête ».
De 1936 à 1938, plusieurs publications et déclarations de hauts dignitaires fascistes sont antisémites ; une manifestation antisémite est même organisée à Ferrare, une des quatre villes italiennes qui regroupent une importante communauté juive (avec Rome, Livourne et Ancône.)
Application législative du racisme et de l'antisémitisme mussolinien 1938-1939
Mais à partir de 1938, le régime fasciste promulgue une série de décrets, dont l’ensemble porte le nom de lois raciales, qui introduisent des mesures de discrimination et de persécution à l’encontre des Juifs italiens. Le 22 mars 1938 il fait voter la loi de « Défense de la race » qui frappe tous les étrangers, particulièrement juifs, qui ont fui le régime nazi installé en Allemagne, Autriche. Du 3 au 9 mai 1938, Hitler rend visite officiellement au Duce.
Parmi les divers documents et mesures législatives qui contribuent aux lois raciales se trouve le Manifeste de la race (Manifesto della razza) ou plus exactement le Manifeste des scientifiques racistes (Manifesto degli scienziati razzisti), publié une première fois d’une manière anonyme dans le Giornale d’Italia le 15 juillet 1938 sous le titre « Le Fascisme et les problèmes de la race » (Il Fascismo e i problemi della razza) et publié de nouveau dans le numéro 1 de la La difesa della razza le 5 août 1938, qui a été rédigé par Mussolini lui-même, selon Ciano. On peut y lire une déclaration clairement raciste et antisémite : « Les races humaines existent, il y a des races inférieures et supérieures, le concept de race est purement biologique, les juifs n'appartiennent pas à la race italienne ».
Antisémitisme et racisme pendant la guerre 1939-1943
Jusqu'alors, les mesures visaient les juifs étrangers, mais avec la guerre, elles visent désormais même les juifs italiens. Dès avant l'occupation allemande de 1943, 3 552 familles juives sur 15 000 sont victimes de la persécution fasciste. Même s'il est vrai que le racisme et l'antisémitisme mussolinien n'ont pas atteint le degré qu'ils avaient chez Hitler, il demeure qu'à la veille de l'occupation allemande, les nazis trouvaient dans l'Italie mussolinienne un terrain préparé pour leurs déportations massives. En mars 1943, Mussolini prend connaissance d'un rapport sur les atrocités nazies commises à l'Est contre les Juifs.
La collaboration sous occupation allemande de 1943-1944
Entre 1943 et 1945, le gouvernement de la République sociale italienne se rend complice de la déportation dans les camps de concentration nazis de nombreuses femmes, hommes et enfants de religion juive. En territoire italien, dans la Risiera di San Sabba, près de Trieste, existe un camp de regroupement avant la déportation des Juifs vers les camps de concentration allemands. À l’intérieur du camp qui dispose d’un four crématoire, les autorités allemandes commettent de nombreux meurtres.18
La Seconde Guerre mondiale
Mussolini déclare la guerre à l'Angleterre et à la France le 10 juin 1940 à la veille de l'entrée des Allemands dans Paris. Lors de la signature du Pacte d'Acier en 1939 avec l'Allemagne, l'Italie avait estimé de ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l'année 1943, à cause de l'usure et de la vétusté de son armement mais les victoires éclair des Allemands poussèrent Mussolini à entrer en guerre dès 1940, pensant que l'issue en était proche.
Les capacités industrielles de l'Italie à cette époque étaient très limitées et, contrairement à la Première Guerre mondiale où elle combattait sur un seul front, l'armée italienne était forcée de s'engager sur quatre fronts différents : en Libye, en Afrique orientale, dans les Balkans et en Russie.
Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein et le débarquement anglo-américain au Maghreb (novembre 1942), Italiens et Allemands abandonnent l'Afrique (mai 1943). De plus, les armées du IIIe Reich ayant subi une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l'armée italienne de Russie se désagrège dans une déroute catastrophique.
Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi mais le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Alors que ceux-ci se transforment d'alliés en occupants, Mussolini installe sous l'ordre de Hitler une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays.
Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le 8 septembre 1943, l'Italie du Sud poursuit la guerre du côté des Alliés, au même temps s'engage une guerre civile avec l'Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L'Italie devient alors un vaste champ de bataille où s'affrontent plusieurs armées étrangères.19
La mort de Mussolini
Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
Les dépouilles de Mussolini, de Clara Petacci et des seize autres personnes sont transportées à Milan. Les corps subissent des outrages. Afin d'y mettre fin, on les pend par les pieds à la balustrade du distributeur d'essence, et chacun des spectateurs peut s'il le souhaite cracher sur les dépouilles de manière à humilier cette famille et le mouvement fasciste, Piazzale Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.
Mussolini est enterré à Predappio dans le caveau de famille. Chaque année, les nostalgiques du fascisme italien se retrouvent autour de son tombeau.
Ambitions du fascisme
Comme pour Hitler on retrouve chez Mussolini la fascination à l'Empire romain. L'une des principales ambitions du fascisme est la refondation de l'Empire romain, à travers une politique agressive de puissance (la guerre est « positive » parce qu'elle « imprime un sceau de noblesse au peuple qui l'affronte ») par laquelle l'Italie aurait assumé le rôle de guide et de modèle pour les autres nations d'un point de vue politique, économique et spirituel. Dans cet objectif, il y a nécessité d'une armée forte et bien structurée.
L'autre ambition du fascisme est la création d'un « italien neuf », héroïque, doté du sens d'appartenir à la nation, en mesure par sa propre action de forger l'histoire, inséré dans un État qui en réassume les aspirations. Cela aurait dû se réaliser au travers du complet surpassement de l'individualisme et la connexe concession individuelle de la liberté : l'individu doit expliquer sa propre liberté non pas de manière égoïste, dans une perspective concurrentielle avec les autres sujets, mais de manière ordonnée et disciplinée s'acceptant comme une partie de la collectivité (la nation italienne incarnée dans l'État fasciste) adressée vers une fin commune et non divisée par la haine des classes (le concept socialiste de « lutte des classes » est abandonné). À cette fin, la nécessité de raffermir le sentiment d'appartenance nationale à travers l'exaltation de l'esprit patriotique italien et de l'histoire italienne s'affirme. Dans un tel contexte idéologique, l'État est hégélianement conçu comme éthique donc comme fin et non comme moyen. L'intérêt de l'État prévaut sur celui du particulier au nom du bien commun.
Émerge donc comment le fascisme s'est caractérisé, dans sa réalisation concrète historique, comme un mouvement autoritaire, nationaliste et anti-démocratique. En 1931, Mussolini explique son refus de la démocratie, définissant l'inégalité comme « féconde et bénéfique ».
Enfin, il faut souligner que le fascisme fut toujours considéré par ses adhérents comme un mouvement révolutionnaire, transgresseur et rebelle. Emblématique est la devise « je m'en fous » (« me ne frego »), en radicale opposition avec le libéralisme de l'Italie pré-fasciste.20
À la suite de la victoire de l'armée italienne lors de la seconde guerre contre l'Éthiopie, Mussolini proclama l'Empire italien le 9 mai 1936.
Il prononça alors ce discours radiodiffusé depuis la place de Venise, à Rome :
« Un grand événement s'achève : le destin de l'Éthiopie est désormais fixé ce 9 mai, XIVe année de l'ère fasciste. [...] L'Italie possède enfin son empire. Empire fasciste, car il porte l'empreinte ineffaçable du fascisme [...]. Empire de civilisation et d'humanité pour toutes les populations d'Éthiopie. C'est là la tradition de Rome, qui, après avoir triomphé, associait les peuples vaincus à ses destinées [...]. Le peuple italien a créé l'empire avec son sang. Il le fécondera par son travail ou le défendra par ses armes. Dans cette certitude suprême, levez haut, légionnaires, vos fanions, vos armes et vos cœurs pour saluer, après quinze siècles, la résurrection de l'Empire sur les collines sacrées de Rome. »21
L'une des principales ambitions du fascisme était la refondation de l'Empire romain, Mussolini avait alors le rôle de César.
Jules César est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
En 1936, Mussolini fondait l'Empire fasciste en prenant pour modèle l'Empire romain, et à l'instar de Jules César, il n'était pas empereur mais dictateur à vie.
Le Pape François, qui a des racines italiennes, est né en 1936.
En 1936, le Pape était Pie XI et il est mort le 10 février 1939 (10 2 1939).
10x2x1939 = 38780
38x7 = 266
Le Pape François est le 266e Pape.
80 se prononce 4 20.
Le Pape François est né le 17 décembre 1936 (17 12 1936)
17x12 = 204
20 4 = 4 20 (80)
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né un 20 4 (20 avril).
Dieu associe le Pape Pie XI et le Pape François car Pie XI était Pape en 1936 et cette année symbolise la mort de César (44x44=1936).
À travers la date de la mort de Pie XI, Dieu appelle le 266e Pape à signer l'arrêt de mort de César – en combattant politiquement le règne du RICHE.
Par ailleurs, le code postal 38780 est celui de la commune de PONT-ÉVÊQUE.
Le Pape François possède le titre d'ÉVÊQUE de Rome.
Dieu demande ainsi au 266e ÉVÊQUE de Rome de construire des PONTS entre les hommes, c'est-à-dire de les unir politiquement sur l'échelle de la Terre – afin de parvenir à renverser César, qui lui, ne construit que des MURS pour diviser les hommes.
Nous devons ainsi renverser le capitalisme pour détruire les frontières afin de ne former QU'UN seul et même peuple.
Jorge Bergoglio, le futur Pape François, fut nommé par le Pape Jean-Paul II, ÉVÊQUE auxiliaire de Buenos Aires, le 20 mai 1992.
20 = VIN
MAI = AIM
Le Pape François AIME le VIN de Jésus car il boit ses paroles dont l'une laisse le pouvoir politique entre les mains de César.
Le mois de MAI est le 5e mois de l'année :
20 MAI = 20x5 = 100
100 = SANG
Le VIN symbolise le SANG de Jésus versé sur la croix.
Le Pape doit aujourd'hui changer le VIN en EAU.
MAI = IAM
« I AM » signifie « JE SUIS » en anglais.
Dans la Bible, Dieu emploie le terme « JE SUIS » lorsqu'il révèle sa présence aux prophètes.
À travers le 20 MAI, Dieu révèle sa présence au Pape François pour lui donner la preuve qu'il était programmé pour servir le VIN (20) de Jésus.
Jorge Bergoglio est devenu l'évêque de Buenos Aires le 20 MAI 1992.
« Buenos Aires » signifie « bon vent » en espagnol.
L'expression « bon vent » signale à quelqu'un qu'on a pas envie de le revoir.
Dieu fait comprendre au Pape François qu'il ne veut plus revoir César diriger le monde, donc il dit « bon vent » à l'Alliance du VIN qui lui donnait le pouvoir politique entre les mains.
Jorge Bergoglio est devenu l'évêque de Buenos Aires le 20 mai 1992.
1992 = 9219
91-19 = 73
Le département 73 est celui de la SAVOIE.
Dieu révèle sa présence au Pape François afin qu'il écoute sa VOIX – car il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU – afin que César ne règne plus jamais sur la Terre.
Le Pape possède un immense pouvoir puisqu'il y a 2,4 milliards de chrétiens dans le monde, dont 1,3 milliard de catholiques. Par conséquent, si François suit les signes que Dieu nous envoie et déclare aux chrétiens qu'ils doivent combattre le capitalisme pour obtenir la vie éternelle, plus d'un milliard de chrétiens pourraient potentiellement rejoindre notre combat ; et si les 1,7 milliard de musulmans s'unissent avec nous, nous détruirons le règne du RICHE.
De 2009 à 2014, le porte-parole des ÉVÊQUES de France était Bernard PODVIN et il est né à Villeneuve-sur-LOT.
LOT = LO T
LO = L'EAU
T = 20 = VIN
PODVIN = VIN
Dieu invite les chrétiens à « prendre un POT » et ils vont désormais devoir choisir de boire du VIN ou de l'EAU.
Bernard PODVIN est né dans la ville où l'ancien ministre corrompu Jérôme Cahuzac fut maire de 2001 à 2012. En juin 2013, Mediapart a affirmé que Jérôme Cahuzac touchait des POTS-DE-VIN entre 1988 et 1991 lorsqu'il travaillait pour le ministre de la Santé, Claude EVIN : ces POTS-DE-VIN auraient été versés pour obtenir des décisions favorables du ministère dans l'attribution de scanners et d'IRM (appareils d'imagerie par résonance magnétique) à des établissements de santé.
Dieu associe Bernard PODVIN, les POT-DE-VIN, Claude EVIN, et la santé – car il nous montre que le VIN rend le monde malade étant donné qu'il laisse le pouvoir politique entre les mains de César, donc la corruption règne sur la Terre. Dieu demande ainsi au Pape ARGENTIN de changer le VIN en EAU afin de combattre la dictature de l'ARGENT qui corrompt le cœur des hommes.
D'ailleurs, la loi EVIN, adoptée en 1991, limite fortement le droit de faire de la publicité pour les boissons alcoolisées afin de protéger les jeunes des opérations de marketing.
Dieu fait comprendre au Pape François qu'il doit arrêter de faire de la publicité pour le VIN car l'Alliance du VIN avec Jésus tue un enfant toutes les 5 secondes – en ne nous imposant pas de prendre le pouvoir politique en main pour redistribuer équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
BERNARD PODVIN fut porte-parole des ÉVÊQUES de France jusqu'en 2014.
BERNARD = 2x5x18x14x1x18x4 = 181440
181440 = 18 144 0
18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
144 se prononce 100 44.
Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
0 = le chiffre 0 a la forme de la lettre O (EAU).
À travers BERNARD PODVIN, Dieu précise ainsi qu'il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU – qui nous impose de mettre un terme au règne de César : le RICHE.
Le porte-parole des ÉVÊQUES de France qui a succédé à Bernard Podvin est OLIVIER Ribadeau DUMAS.
Dieu fait ainsi comprendre au porte-parole des ÉVÊQUES, qu'il a l'obligation de déclarer la guerre au nazi-capitalisme en commençant par soutenir publiquement le parti politique d'OLIVIER Besancenot et L.O. lors de l'élection présidentielle.
DUMAS = 4+21+13+1+19 = 58
Le département 58 est celui de la NIÈVRE.
NIÈVRE = ÈRE VIN
L'ÈRE du VIN est terminée car Dieu change désormais le VIN en EAU.
La Conférence des ÉVÊQUES de France rassemble l'ensemble des évêques et cardinaux en activité résidant en France. Son président est Éric de Moulins-Beaufort.
Il est né en Allemagne le 30 janvier 1962 et Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH – est arrivé au pouvoir en Allemagne le 30 janvier 1933 – soit 29 ans plus tôt.
29 se prononce 20 9.
209 = BOI
Dieu transmet le message suivant aux ÉVÊQUES de France : « BOIS l'eau de la nouvelle Alliance en luttant politiquement pour mettre un terme au règne du RICHE. »
ÉRIC = ÉCRI
Les initiales du nom de famille d'ÉRIC de Moulins-Beaufort sont M B.
M B = 13 2
132 minutes sont égales à 2 heures 12.
2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu précise ainsi aux ÉVÊQUES de France qu'il ÉCRIT les termes de la nouvelle Alliance de l'EAU qui nous impose de combattre le règne du RICHE afin d'obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis.
Éric de Moulins-Beaufort a été nommé président de la Conférence des ÉVÊQUES de France : le 3 avril 2019.
3 avril = 3 04
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
2019 = 20+19 = 39
39 se prononce 30 9.
212 jours séparent le 30 9 (30 septembre) et le 30 4 (30 avril) : le jour qui célèbre la mort du dirigeant du IIIe REICH.
2 12 = 2 L = 2 AILES
À travers le jour de la nomination du président de la Conférence des ÉVÊQUES de France, Dieu montre aux ÉVÊQUES que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis, ils doivent lutter afin de signer l'arrêt de mort du RICHE : c'est-à-dire construire un monde égalitaire en transmettant les termes de la nouvelle Alliance de l'EAU, et en votant pour L.O. ou le NPA, le jour de l'élection présidentielle.
Éric de Moulins-Beaufort a été nommé archevêque de Reims le 18 août 2018.
18 août = 18 8
18x8 = 144
144 se prononce 100 44.
Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
2018 = 20 18
20 = VIN
18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
Dieu envoie aux ÉVÊQUES un signe supplémentaire pour leur donner la preuve qu'il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU, qui nous impose de combattre politiquement le règne de César : le RICHE.
Le maire de la ville de Reims – Arnaud ROBINET – est né un 30 avril : le jour qui célèbre la mort du dirigeant du IIIe REICH.
Étant donné que l'EAU coule du ROBINET, Dieu nous révèle que l'Alliance de l'EAU nous impose de signer l'arrêt de mort du RICHE, en votant pour le partage équitable des richesses.
Arnaud ROBINET – le maire de Reims – est né le 30 avril 1975.
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort le 30 avril 1945 – soit 30 ans plus tôt.
Le chef-lieu du département 30 est la ville de NIMES.
NIMES = MINES
ÉRIC = ÉCRI
À travers ÉRIC de Moulins-Beaufort – l'archevèque de REIMS – Dieu révèle ainsi aux ÉVÊQUES qu'il ÉCRIT les termes d'une nouvelle Alliance avec la MINE de son stylo.
Dieu précise que cette Alliance nous impose de prendre collectivement le pouvoir politique en main – à la place de César : le RICHE – afin d'écrire une nouvelle page de l'histoire de l'humanité avec les MINES de nos stylos.
Dieu nous demande ainsi de construire un monde égalitaire, fraternel et réellement démocratique.
Par ailleurs, lors de la Seconde Guerre mondiale, le IIIe REICH a signé un acte de capitulation à Reims : le 7 mai 1945.
Dieu nous fait comprendre que l'Alliance de l'EAU nous impose de forcer le RICHE a capituler – en prenant collectivement le pouvoir en main – afin de partager équitablement les richesses entre chaque être humain.
Le Pape François, Jorge BERGOGLIO, est né en 1936.
En 1936, Pietro BADOGLIO, commandant en chef des armées, était à la tête de l'armée italienne pendant la Guerre d'Éthiopie. Il prit la direction des opérations (avec, entre autres, des attaques chimiques au gaz moutarde, mais qui ne lui vaudront jamais d'être jugé après la guerre) et il lança des offensives contre Addis-Abeba, où il entra le 5 mai 1936. Il fut alors nommé vice-roi d'Éthiopie, avec aussi sous son autorité l'Érythrée et la Somalie italienne. Il fut rapidement remplacé par Rodolfo Graziani, mais devint Chef d'état-major de l'armée.22
BERGOGLIO = BADOGLIO
La différence entre les deux noms se situe notamment au niveau des trois premières lettres : BER / BAD.
BAD = 21 4
21 4 = 21 avril
ROME a été fondée le 21 avril 753 av. J.-C.
En 1936, lors de la création de l'Empire fasciste, « héritier » de l'Empire romain, BADOGLIO était le commandant en chef de l'armée italienne, il combattait ainsi pour César (Mussolini).
Jorge BERGOGLIO, le Pape François, est né en 1936.
César est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
Jorge BERGOGLIO doit donc faire un choix : soit rester l'un des commandants en chef de l'armée capitaliste (celle de César) ou devenir l'un des « commandants en chef » de l'armée humaniste.
En 1936, Pietro BADOGLIO a pris le parti de César (Mussolini).
« BAD » signifie « MAUVAIS » en anglais donc Dieu nous fait comprendre qu'il a fait le MAUVAIS choix.
BADGOLIO = BAD GOLOI
Le bon camp est celui des GAULOIS qui luttent contre César.
Le Pape François, Jorge BERGOGLIO, doit désormais choisir son camp.
En restant neutre politiquement, le Pape François est le meilleur allié des capitalistes puisqu'il leur laisse le champ libre pour accaparer la majeure partie des richesses de la Terre et ainsi tuer des millions de personnes chaque année ; par conséquent, le silence du Pape permet aux capitalistes de bénéficier du vote des chrétiens à chaque élection présidentielle alors que l'économie capitaliste est en totale contradiction avec la morale chrétienne. Lorsque le Pape François rend hommage à Margaret Thatcher en soulignant ses « valeurs chrétiennes », le Pape agit alors comme le commandant en chef de l'armée capitaliste car sa maladresse a pour effet de laisser croire aux chrétiens que le néolibéralisme, mis en place par Margaret Thatcher, défend les valeurs chrétiennes alors que cette idéologie tue des millions d'êtres humains chaque année en permettant à une minorité de la population mondiale d'accaparer la majorité des richesses de la Terre. Jésus n'a jamais dit « enrichissez-vous », alors en saluant la mémoire de Margaret Thatcher, le Pape François a légitimé le règne du roi Argent qu'il dénonce pourtant dans ses discours. On ne sait donc pas dans quel camp il est, d'autant plus que l'Église de Rome a régulièrement été du côté des puissants. Le Pape doit ainsi choisir publiquement son camp : celui de l'armée capitaliste ou celui de l'armée humaniste. Car François ne peut pas rester neutre quand des milliards d'êtres humains vivent dans la misère et que des millions d'entre eux meurent de faim et de maladies alors que la planète regorge de richesses ; il faut se battre pour récupérer ces richesses et le Pape doit choisir son camp : celui des révolutionnaires qui luttent pour éradiquer la misère ou celui des collabos, des passifs, qui restent les bras croisés à regarder des rois s'enrichir pendant que des gosses crèvent de pauvreté.
PIETRO est l'équivalent du prénom PIERRE.
PIERRE se prononce PI - R.
PI = 16x9 = 144
144 se prononce 100 44.
Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.
R = 18 = AH = ce sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
PIETRO BADOGLIO est un 28 septembre – soit 214 jours avant le 30 avril qui célèbre la mort du dirigeant du IIIe REICH.
214 = BAD
BAD signifie MAL en anglais.
BAD = BAD OGLIO
OGLIO = 15+7+12+9+15 = 58
Le département 58 est celui de la NIÈVRE.
NIÈVRE = ÈRE VIN
À travers PIETRO BADOGLIO, Dieu nous montre qu'il met un terme au MAL qui règne sur la Terre car l'ÈRE de l'Alliance du VIN avec Jésus est terminée.
La nouvelle Alliance de l'EAU nous impose désormais de prendre collectivement le pouvoir politique en main – à la place de César : le RICHE – afin de construire un monde égalitaire.
Les Jeux Olympiques d'été de 1936 ont été célébrés à Berlin, en Allemagne, du 1er au 16 août 1936.
Les Jeux de Berlin se déroulèrent dans une atmosphère de xénophobie et d'antisémitisme. Adolf Hitler voulait se servir de cet événement pour faire la propagande du nazisme et des théories sur la supériorité de la race aryenne.
L'Allemagne écrasa toute concurrence lors de ces Jeux, en sortant largement vainqueur avec un total de 89 médailles, suivie des États-Unis avec 66 médailles.
Du point de vue sportif, 49 nations et 3 963 athlètes (dont 331 femmes) prirent part à 129 épreuves dans 19 sports. Adolf Hitler utilisa les Jeux Olympiques pour prouver la supériorité du régime nazi, mais ses efforts furent au moins partiellement ébranlés quand un Américain noir, Jesse Owens, gagna quatre médailles d'or.23
Jesse Owens est né le 12 septembre 1913 (12 9 1913).
12x9x1913 = 206604
206604 = 20 04 66
Adolf Hitler est né un 20 04 (20 avril).
Jesse Owens est mort à l'âge de 66 ans et les États-Unis ont obtenu 66 médailles lors des Jeux Olympiques de 1936.
Dans l'Apocalypse, le chiffre 666 est le nombre de la BÊTE.
6+6+6 = 18
18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
J'ai expliqué précédemment que la BÊTE de l'Apocalypse est l'homme politique qui permet à César, le RICHE capitaliste, de régner.
En 1936, Adolf Hitler était l'homme politique qui permettait au IIIe REICH de régner et il a ainsi utilisé les Jeux Olympiques comme moyen de propagande pour montrer la supériorité de la RACE aryenne.
« RACES » signifie « COURSES » en anglais.
RACES = CESAR
CESAR est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
En 1936, Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, était CESAR étant donné qu'il avait les pleins pouvoirs, et il utilisa les Jeux Olympiques pour montrer la supériorité de la RACE aryenne. Aujourd'hui, CESAR est le RICHE capitaliste et il utilise les médias qu'il contrôle afin de montrer la supériorité de l'idéologie nazi-capitaliste, selon laquelle, la COURSE au profit d'une minorité entraînerait la prospérité du plus grand nombre. Or cette COURSE extermine des millions d'êtres humains chaque année, dont 666 enfants par heure, mais ce n'est pas un problème car CESAR a établi une hiérarchie des RACES en bas de laquelle se situe les habitants du Tiers Monde. Le RICHE a donc le droit de les exterminer par millions chaque année pour piller leurs richesses.
Lors des Jeux Olympiques de 1936, Hitler n'a pas vraiment pu démontrer la supériorité de la race aryenne parce que Jesse Owens, un Américain noir, a remporté 4 médailles d'or.
Jesse Owens est né le 12 septembre 1913 (12 9 1913).
12 9 19 = LIS
13 = M = AIME
Dieu te transmet le message suivant : « LIS les nouvelles écritures et AIME ton prochain : ne laisse pas le RICHE exterminer le pauvre du Tiers Monde. »
Le RICHE ment quand il vante la supériorité de sa RACE (COURSE) au profit car il condamne une partie de l'humanité à vivre dans la misère pour remporter l'or.
Ne tombe pas dans le piège de sa propagande, l'enrichissement d'une minorité n'entraîne pas la prospérité du plus grand nombre, donc LIS les messages de Dieu et combats le IIIe REICH capitaliste.
Les initiales de Jesse Owens sont JO car il était programmé par Dieu pour triompher lors des JO de Berlin afin de nous transmettre des messages.
Jesse Owens est né le 12 septembre 1913.
12 septembre = 129
Il y avait 129 épreuves lors des Jeux Olympiques de 1936.
Jules César est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
Dieu te fait ainsi comprendre que ton épreuve pour obtenir la vie éternelle est de combattre César afin de signer son arrêt de mort.
1913 = AIM
Ton épreuve est d'AIMER ton prochain en combattant César, c'est-à-dire Adolf Hitler : le RICHE – pour l'empêcher de tuer des millions de nos frères et sœurs chaque année.
1913 = AIM
AIM = I AM
« I AM » signifie « JE SUIS » en anglais.
Dans la Bible, Dieu emploie le terme « JE SUIS » lorsqu'il révèle sa présence aux prophètes.
Dans le Coran, lorsque Dieu est apparu pour la première fois devant Mahomet à travers l'apparition de l'archange Gabriel, ses premiers mots ont été : « LIS ! ».
À travers Jesse Owens, Dieu nous révèle sa présence afin de nous dévoiler l'épreuve principale que nous devons réussir pour obtenir la vie éternelle. Il nous demande ainsi de combattre le règne du RICHE. En 1936, Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, utilisa les Jeux Olympiques pour prouver la supériorité du régime nazi, mais ses efforts furent ébranlés quand un Américain noir, Jesse Owens, gagna quatre médailles d'or. Actuellement, le RICHE règne en nous faisant croire que sa COURSE (RACE) au profit apporte la prospérité au plus grand nombre, et il utilise les médias qu'il possède afin de prouver la supériorité de son régime. Donc à l'instar de Jesse Owens en 1936, nous devons prouver que l'idéologie du RICHE est fausse, en mettant en place l'économie révolutionnaire afin d'apporter la preuve que la COURSE (RACE) au profit du RICHE nuit à l'ensemble de la collectivité, car sa fortune n'est pas réinvestie en intégralité pour créer des emplois. Nous devons ainsi montrer à tous les citoyens que nous sommes capables de prendre le contrôle de l'économie en redistribuant équitablement les richesses, pour démentir le RICHE quand il répète en boucle dans ses médias qu'il n'y a pas d'alternative au nazi-capitalisme.
Notre épreuve pour obtenir la vie éternelle est donc d'investir dans l'économie révolutionnaire et de consommer ses produits afin d'apporter la preuve que l'idéologie du RICHE est fausse – car il y a une alternative à l'extermination de millions d'êtres humains chaque année, en partageant équitablement les richesses que nous produisons.
Dieu nous dévoile ainsi sa présence à travers Jesse Owens et il te dit « LIS » – en te montrant, à travers les signes, le chemin à parcourir afin d'arriver un jour au paradis.
Lors des Jeux Olympiques de 1936, Jesse Owens a remporté la finale du 100 mètres le 20 juin.
20 juin = 20 6
20x6 = 120
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est mort le 120e jour de l'année 1945.
100 mètres se prononce SANS MAITRE.
Dieu nous demande de construire un monde SANS MAITRE – c'est-à-dire SANS le RICHE qui nous domine et nous exploite.
Les deux premiers sprinters français à avoir couru l'épreuve du CENT MÈTRES en moins de 10 secondes, sont Christophe LEMAITRE et Ronald POGNON.
Dieu nous montre que SANS MAITRE, c'est-à-dire sans lui, LE MAITRE c'est celui qui a le POGNON.
Alors Dieu redescend sur Terre pour mettre un terme à la dictature du POGNON – qui maintient des milliards d'êtres humains dans la misère et extermine un enfant toutes les 5 secondes.
Christophe LEMAITRE est un grand supporter de l'Olympique de Marseille.
Marseille est le chef-lieu du département 13.
13 = M = AIM
AIM = 1913
Jesse Owens en né en 1913.
Dieu nous fait comprendre qu'il est LE MAITRE de l'univers car il écrit chaque ligne du scénario – donc désormais LIS les termes de la nouvelle Alliance et récupère le POGNON accaparé par le RICHE – afin de construire un monde égalitaire.
À l'instar de Jesse Owens, AIMÉ CESAIRE est né en 1913.
1913 = AIM
I AM = JE SUIS
Dieu nous révèle ainsi sa présence pour nous demander d'arrêter d'AIMER CESAR car sa COURSE au profit tue des millions d'êtres humains chaque année. Alors LIS le message de Dieu et rejoins la nouvelle Alliance de l'EAU en combattant CESAR pour obtenir la vie éternelle.
Adolf Hitler était un prophète : il avait raison en déclarant que le IIIe REICH survivrait à sa mort et durerait MILLE ANS.
Le 27 octobre 1922, la veille de la MARCHE sur ROME, Mussolini se trouvait à MILAN et il assista dans la soirée au CYGNE de Molnàr au théâtre Manzoni.
Le CD-ROME est en MARCHE et le IIIe Reich doit durer MIL AN mais Dieu nous a envoyé des SIGNES clairs afin que nous éjections le CD-ROME du LECTEUR, et pour y parvenir, nous avons besoin de l'union de tous les ÉLECTEURS du monde entier : c'est le seul moyen pour qu'Adolf Hitler finisse enfin par D CD.
Adolf Hitler, c'est l'homme politique d'un parti capitaliste mais c'est plus généralement le RICHE et la cupidité.
Quelques jours après la MARCHE sur ROME, Benito Mussoloni devient le président du Conseil des ministres. Il instaure progressivement une dictature et fonde l'État fasciste – héritier de l'Empire Romain – en 1936.
1936 = 44x44
Jules CESAR a été tué à Rome en 44 av.J-C.
100 ans après la MARCHE sur ROME, le 22 octobre 2022, les fascistes sont revenus au pouvoir en Italie lorsque Giorgia Meloni – admiratrice de Mussolini – a été nommée présidente du Conseil des ministres.
Les initiales de Giorgia Meloni sont G M.
G M = M G
M G = 13 7
Jules CESAR est né un 13 7 (13 juillet) en l'an 100 av. J-C.
Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir 100 ans après la MARCHE sur Rome.
CESAR = RACES
RACES signifie COURSES en anglais.
L'inverse de la COURSE est la MARCHE.
À travers Giorgia Meloni – née à ROME – Dieu nous fait ainsi comprendre à travers les SIGNES que le CD-ROME est en MARCHE.
Giorgia Meloni diabolise les immigrés, elle les accuse d'être responsables de tous les problèmes pour détourner l'attention des Italiens, afin de permettre à CESAR : le RICHE capitaliste – de voler les richesses du peuple en toute tranquillité.
Dieu nous montre qu'il a programmé ces hommes et femmes politiques afin que ces suppôts de Satan prennent le pouvoir politique en main, car le sens de notre vie sur Terre est d'obtenir la vie éternelle en réussissant les épreuves qu'il nous envoie, et la principale est de combattre les serviteurs politiques de César – et ne surtout pas nous allier avec eux – afin de construire un monde égalitaire.
Pour obtenir la vie éternelle, l'ÉLECTEUR doit donc lutter afin d'éteindre le LECTEUR de CD-ROME qui est actuellement en MARCHE.
CD = 34
34 se prononce 30 4.
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
Nous devons ainsi éteindre le CD-ROME en signant l'arrêt de mort du RICHE : César.
Giorgia Meloni est née à ROME le 15e jour de l'année 1977.
15 = O = EAU
1977 = 19 77
19 = le chef-lieu du département 19 est la ville de TULLE.
77 = SEPT SEPT
SEPT = 19x5x16x20 = 30400
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril).
Dieu nous révèle qu'il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU en nous transmettant le message suivant : « TUE LE RICHE ».
Dieu nous demande ainsi d'éteindre le LECTEUR de CD-ROME en éjectant César : le RICHE – du pouvoir.
Giorgia Meloni est une admiratrice de Benito Mussolini dont les initiales sont B M.
B M = M B
M B = 13 2
132 minutes sont égales à 2 heures 12.
2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu te révèle que si votes pour des fascistes, des racistes : l'extrême droite – tu n'obtiendras jamais les 2 AILES qui mènent au paradis.
La République italienne
Entre 1945 et 1950, la population vécut des années presque aussi dramatiques que celles de la guerre. Certaines villes avaient été aux trois quarts détruites par les bombardements. L’inflation et la hausse des prix réduisaient à néant le pouvoir d’achat des travailleurs et le chômage s’aggravait. Dans les villes, la crise du logement sévissait et les périphéries étaient recouvertes de bidonvilles. Dans les campagnes, faute de réforme agraire, les ouvriers agricoles subissaient toujours la loi des grands propriétaires. Pour survivre, la population était dépendante de l’aide alimentaire fournie par les Alliés.
En Italie comme dans le reste du monde, suivant la politique de l’Union Soviétique stalinienne, le parti communiste avait collaboré avec la bourgeoisie pour éviter toute crise révolutionnaire à la fin de la guerre. Cette servilité envers la bourgeoisie ne suffisait cependant pas à en faire un parti comme les autres à ses yeux. Avec le tournant vers la guerre froide, un parti lié à l’Union soviétique, fut-elle stalinienne, ne pouvait rester au gouvernement. D’autant qu’il avait accompli sa mission en muselant la classe ouvrière. La bourgeoisie congédia donc sans cérémonie le PCI, qui dut quitter le gouvernement dirigé par la Démocratie Chrétienne en mai 1947.
Il faut dire un mot de cette Démocratie Chrétienne, colonne vertébrale du régime pendant près de cinquante ans. Elle se présentait comme le rempart pouvant protéger l’Italie du fascisme… mais surtout du péril communiste. Une de ses affiches électorales montrait ainsi l’épée du « vote chrétien » décapitant les serpents « divorce » ou « amour libre » du communisme. Dans le même registre, l’un de ses candidats dénonçait alors « ces communistes qui, au nom de l’égalité, veulent s’emparer de la propriété d’autrui, ces communistes qui, au nom de la liberté, réclament le droit de blasphémer, d’aller au bal et de laisser les femmes porter des maillots de bain indécents ».
La Démocratie Chrétienne devint surtout la clé de voûte de tous les gouvernements pendant près de cinquante ans et en tant que tel, le parti de tous les notables, de tous les marchandages et de tous les clientélismes.
C’est elle qui put attribuer des postes dans les administrations ou les entreprises à participation d’État, elle qui fit prospérer le clientélisme, cette pratique qui consiste à acheter les voix des électeurs à coup de faveurs plus ou moins importantes.
La Constitution de 1946 prévoyait des élections à la proportionnelle. À l’image de la France sous la Quatrième République, l’Italie de ces décennies fut célèbre pour son instabilité gouvernementale. Mais malgré les crises répétées et les remaniements de gouvernements, c’était les mêmes hommes, fidèles serviteurs des intérêts de la bourgeoisie, qui se remplaçaient d’un gouvernement à l’autre.
Et ces gouvernements savaient être forts contre la classe ouvrière : les années cinquante furent celles d’une politique offensive contre les travailleurs, chaque grève, chaque manifestation, étant fortement réprimée.
Dans le Sud du pays, c’est la question de la terre qui entraîna les conflits les plus durs. Aux côtés des forces de police officielles, des troupes de bandits ou celles de la mafia intervenaient en toute impunité. Lors du 1er mai 1947, en Sicile, le meeting de Portella della Ginestra, fut mitraillé par le bandit Salvatore Giuliano, faisant onze morts. Et durant les années cinquante il y eut souvent des manifestations violentes et des morts.
Le ministre de l’intérieur démocrate-chrétien, Mario Scelba, intensifia la répression. Il put s’appuyer sur les officiers fascistes restés à leur poste et reprit des mesures mises en place sous le fascisme, comme le fichage systématique des membres du Parti communiste. Il fit passer le nombre de carabiniers de 30 000 à 70 000 et créa une garde mobile spécialisée dans la répression des grèves et manifestations.
Ce comportement de combat de la bourgeoisie n’empêcha pas le Parti communiste de progresser pendant cette période, en particulier au niveau électoral et toujours sur une ligne modérée. Dès 1954, Togliatti commença à parler de la « voie spécifique italienne vers le socialisme », une voie spécifique qui passait bien sûr par les urnes. Dans la droite ligne de la politique stalinienne « d’unité nationale » menée dans les années quarante, le parti communiste faisait ainsi un pas réformiste de plus.
Au niveau syndical, trois grandes confédérations sortirent de la rupture de l’unité syndicale, en 1948. La CISL était liée à la DC, l’UIL aux sociaux-démocrates (les plus à droite des socialistes) et la CGIL en majorité au PC et avec une minorité liée au PSI.
Ces trois centrales avaient hérité en grande partie des structures de l’ancien syndicat corporatiste fasciste et du système de négociation de contrats collectifs établis par secteur et pour trois ans, mis en place par Mussolini. Ces appareils bureaucratiques, facteurs de stabilité sociale pour la bourgeoisie, ne purent cependant empêcher les grandes mobilisations ouvrières des années soixante et soixante-dix.
Expansion économique et montée ouvrière
À la fin des années 1950, l’économie européenne connut une période d’expansion. Ce furent les années dites du « miracle économique » en Italie. Le miracle en question venait surtout du retard de développement de la bourgeoisie par rapport à ses voisins européens : comme souvent pour les pays les plus retardataires, la concentration des capitaux fut plus rapide et la production industrielle augmenta de 100 % en quelques années, l’État intervenant à nouveau massivement dans des secteurs comme la sidérurgie ou la chimie. Les capitaux étrangers s’investirent également, attirés par le niveau des salaires qui restait l’un des plus faibles d’Europe.
Pour faire face aux besoins de main-d’œuvre, les patrons disposaient d’un réservoir d’immigration intérieure dans les régions sous-développées du Sud. De 1955 à 1971, neuf millions d’Italiens du Sud ou des campagnes pauvres du Nord-Est de l’Italie prirent ainsi le chemin des grandes villes industrielles du Nord.
En dix ans, la population de Turin et de sa banlieue augmenta de près d’un million de personnes, sans que les infrastructures et les logements ne suivent. Si on trouvait du travail sans difficultés en arrivant « au Nord », les conditions de vie y étaient à peine meilleures que dans les villages pauvres du Sud, voire pires. Le « lit chaud » devint une forme de vie pour beaucoup de jeunes ouvriers, qui laissaient leur lit à un camarade de l’équipe précédente lorsqu’ils allaient prendre leur service, le lit n’ayant pas le temps de « refroidir ».
Mal logés et mal payés, ces dizaines de milliers de jeunes découvraient le travail d’OS sur les chaînes des grandes usines. À la Fiat, qui comptait 70 000 salariés dans ses trois sites turinois, voilà comment un jeune ouvrier calabrais décrivait son arrivée dans l’atelier : « Il n’y a pas de mots pour décrire mon impression. Nous devions poncer les tôles et l’eau coulait en permanence. Nous en avions jusqu’aux genoux et quand nous demandions à aller aux toilettes, le chef ricanait et nous disait que ce n’était pas grave d’ajouter de l’eau dans l’atelier. Nous étions traités comme des animaux ».
La demande de main-d’œuvre fit baisser le chômage et augmenter un peu les salaires. Cette jeune classe ouvrière, dépourvue de traditions, sentit que le rapport de force lui était plus favorable. Dès le début des années soixante, le climat social commença à changer, avec une reprise des grèves et de la mobilisation ouvrière.24
Sur le plan politique, les choses changèrent un peu. La Démocratie-Chrétienne commençait à connaître une érosion de son électorat. Constituer une majorité parlementaire lui devenait plus difficile. Divisée comme toujours, elle hésita longtemps avant de savoir s’il fallait ouvrir sa majorité à gauche ou à droite. En 1960, elle tenta de le faire sur sa droite, avec le gouvernement Tambroni qui accepta les voix du MSI, c’est-à-dire le parti néo-fasciste. Jusqu’alors, ce parti d’extrême-droite, constitué autour d’anciens fidèles de Mussolini, avait été tenu en quarantaine par tous les partis italiens.
Il y eut alors, en juillet 1960, de nombreuses manifestations de la gauche au cours desquelles la police réagit de façon violente. À Reggio d’Emilie, on vit même la police ouvrir le feu sur la foule qui tentait d’empêcher une réunion du MSI de se tenir. On releva cinq morts, pour la plupart des militants du PC.
Ces manifestations de 1960 devaient marquer un tournant. Ce gouvernement, qui avait fait tirer sur la foule, fut bientôt obligé de démissionner. Le gouvernement de centre-droit n’était pas viable... La Démocratie-Chrétienne finit par choisir « l’ouverture à gauche », même si comme toujours le tournant mit du temps à se réaliser. En 1963, ce fut le premier gouvernement de centre-gauche, c’est-à-dire ouvrant la majorité parlementaire au Parti Socialiste, jusqu’alors rejeté dans l’opposition tout comme le PC.
Quant au climat social, la participation aux grèves, restée basse durant toutes les années cinquante, commençait à remonter. En juillet 1962, les bagarres de la Piazza Statuto à Turin devaient elles aussi marquer le tournant.
Les usines Fiat à Turin étaient une citadelle patronale où régnaient les méthodes policières, la chasse aux militants, le fichage systématique des ouvriers, une surveillance de tous les instants. En juin 1962, le P-DG de Fiat Valletta répondit aux grèves pour le renouvellement du contrat collectif par la signature d’un accord séparé avec le syndicat social-démocrate UIL. Il provoqua une explosion mémorable.
La Piazza Statuto, où se trouvait le siège turinois de l’UIL, fut pendant quatre jours le siège de violentes bagarres entre policiers et ouvriers... le plus souvent justement de ces ouvriers jeunes embauchés depuis seulement quelques années, auxquels se mêlaient aussi de très jeunes gens. Les dirigeants du syndicat CGIL, lié au PC, qui avait appelé à la grève, étaient dépassés.
Ces bagarres de juillet 1962 furent le premier indice de l’irruption sur la scène de la nouvelle génération ouvrière, jusqu’alors restée hors d’atteinte des syndicats, mais aussi du même coup de leurs pratiques réformistes. Au moment où elle entrait en lutte, elle avait tendance à le faire sans demi-mesures.
La montée ouvrière devait durer jusqu’au début des années soixante-dix. Ces années furent d’une certaine façon le « mai 68 » de l’Italie, mais un peu aussi son « juin 36 ». Et si le Mai 68 français eut le caractère d’une crise brusque, terminée par un retour assez rapide au calme social, le 68 italien s’étala sur plusieurs années. On parla à son propos du « mai rampant ».
La remontée des conflits s’affirma en 1966 et 1967. Les grèves furent souvent accompagnées d’affrontements avec la police. Puis, au début de l’année 1968, marqué par de violentes manifestations étudiantes à Rome, on assista à des manifestations ouvrières sans doute tout aussi notables.
Du « mai rampant » à la montée du PC
Bien sûr, toute cette montée ouvrière, que les appareils bureaucratiques réussirent globalement à maintenir dans le cadre syndical, eut aussi des conséquences politiques.
Il y eut d’abord les tentatives de réaction de la part de la droite, de l’extrême-droite et de certains secteurs de l’appareil d’État. Ce fut le début de ce qu’on appela la « stratégie de la tension », marquée en particulier par l’attentat qui fit seize morts à la banque de l’Agriculture à Milan, en décembre 1969. Ce ne devait être que le premier d’une série d’attentats, sans doute orchestrés par l’extrême-droite et les services secrets, et dont comme par hasard on ne devait jamais condamner les coupables. Ce n’est que bien plus tard qu’on a su qu’un réseau clandestin lié à l’OTAN, le réseau « Gladio » pourrait y avoir été directement impliqué.
À l’opposé, à l’extrême-gauche, la situation fut assez vite au reflux. Une grande partie des petits-bourgeois qui, tout comme en 1968 en France, s’étaient crus à la veille de la révolution, se déclarèrent déçus par la classe ouvrière ; mais pas par la société bourgeoise apparemment puisque beaucoup se recasèrent dans la société ; dans la politique, dans les affaires ou dans les deux.
Une autre partie de ces militants d’extrême-gauche déçus, s’engagea dans l’impasse de la politique terroriste, en créant des groupes armés comme les Brigades Rouges ou comme Prima Linea (Première Ligne) qui voulurent remplacer l’action des masses par leur propre action en se livrant à des attentats individuels contre des patrons, des cadres des entreprises ou des hommes politiques.25
En réalité, ces groupes terroristes, dont le plus important fut les Brigades Rouges, agissaient certes au nom de la classe ouvrière, mais sans lien avec elle. La lutte contre l’État bourgeois qu’ils prônaient devint une lutte entre deux appareils, qui se passait sur un terrain dont la classe ouvrière était absente.
Globalement, au niveau politique, c’est le Parti Communiste qui tira bénéfice de cette période d’agitation sociale ouvrière. Ainsi pendant les années 1970, le PCI passa de 28 % des voix aux élections législatives de 1970, à près de 35 % des voix à celles de 1978, parvenant au niveau des résultats de la Démocratie Chrétienne.
Cette montée du PC se produisit alors que la période d’expansion économique touchait à sa fin. À partir de 1973 et du premier choc pétrolier, la bourgeoisie italienne commença à réclamer une politique d’austérité pour maintenir ses profits.
Le Parti communiste fit alors la démonstration qu’il était une force politique « responsable ». Après le coup d’État du général Pinochet au Chili, en 1973, son dirigeant Enrico Berlinguer, commença à parler du « compromis historique » à réaliser avec les forces démocratiques – même de droite – pour éviter à la classe ouvrière italienne le même sort qu’aux travailleurs chiliens, un coup d’État militaire renversant la démocratie…
En Italie, cela voulait dire l’unité avec la Démocratie Chrétienne. Berlinguer trouva en Aldo Moro, dirigeant de la Démocratie Chrétienne, un interlocuteur ouvert à cette idée de « compromis historique ».
Aldo Moro paya cette politique de sa personne car il fut enlevé par les Brigades Rouges (et assassiné deux mois plus tard) le 16 mars 1978, le jour où il se rendait au parlement pour voter l’investiture du nouveau gouvernement qui serait soutenu par le PCI.
Quant au PCI, il eut à soutenir non seulement l’État bourgeois – avec déclarations de confiance envers son armée et sa police – mais aussi les mesures d’austérité du gouvernement.
Au niveau syndical, cette politique se traduisit par la conférence de l’EUR, du nom du quartier de Rome où la réunion se tint, en 1978. Les dirigeants syndicaux y annoncèrent une politique « des compatibilités ». Qui devait être compatible avec qui ? Eh bien les revendications des travailleurs devaient être « compatibles » avec l’austérité voulue par la bourgeoisie… Enfin bien sûr c’était dit avec d’autres mots, on parlait des « nécessités de protéger l’économie, la République ou même la démocratie ».
Le tournant des années quatre-vingts
De la même façon que les années 1960-63 avaient marqué le début de « l’ouverture à gauche », ces années 1978-80 marquèrent le début d’un autre tournant, d’un retour du balancier politique vers la droite, et sur le plan social d’une évolution des rapports de force en faveur de la bourgeoisie.
En septembre 1980, ce fut Fiat qui inaugura une vague de licenciements économiques. Après un mois de grève, il obtint des directions syndicales qu’elles signent un accord, qui était en fait acquis d’avance : 24 000 travailleurs étaient mis en « caisse d’intégration », un système qui permet de licencier un travailleur en continuant à lui verser une indemnité équivalant à une grande partie de son salaire et en le laissant, sur le papier, membre du personnel de l’entreprise. Il faut préciser que cette caisse est financée en grande partie avec les fonds de l’État, qui met ainsi la main à la poche pour permettre aux patrons de licencier en amortissant le choc.
Le fait de réussir à licencier 24 000 travailleurs chez Fiat ouvrait une brèche. Il y eut dans les grandes entreprises toute une vague d’opérations du même genre. Les dirigeants syndicaux se servirent ensuite de leur propre recul chez Fiat, en le présentant comme une défaite ouvrière déterminante, de façon à justifier leurs reculs suivants. À les entendre, cette défaite dont ils étaient les premiers responsables devint un véritable tournant historique.26
La gauche au gouvernement fait passer les mesures anti-ouvrières
Comme dans les autres pays capitalistes, les années 1980 en Italie furent marquées par la volonté de la bourgeoisie d’imposer la priorité de la sauvegarde de ses profits.
En France, ce fut l’époque où un gouvernement socialiste se montra prêt à accomplir « le sale boulot » selon la formule de Mauroy, le premier ministre socialiste, pour la bourgeoisie. En Italie aussi, le Parti socialiste put saisir sa chance d’aller au pouvoir, mais cela se fit sous la houlette de la Démocratie Chrétienne.
En 1983, tout en restant majoritaire dans le gouvernement, elle laissa le poste de premier ministre à un socialiste, Bettino Craxi. Usée par le pouvoir, où elle avait accumulé les scandales en tout genre, la Démocratie Chrétienne avait intérêt à se faire un peu oublier. À à la tête d’un gouvernement qui n’était donc pas « de gauche », Craxi fit ses preuves de serviteur de la bourgeoisie en s’attaquant à l’échelle mobile des salaires.
Mise en place au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, l’échelle mobile des salaires permettait d’indexer la hausse des salaires sur la hausse des prix. Elle compensait à environ 75 % les effets des hausses des prix sur les salaires réels. C’est pourquoi elle était l’une des bêtes noires de la bourgeoisie, grande et petite, qui l’accusait de réduire la compétitivité des entreprises.
Craxi décréta donc, au nom de l’austérité nécessaire, la suppression de quatre points dans l’indice de calcul de l’échelle mobile. Concrètement, cela signifiait le gel de l’indexation des salaires sur les prix.
Seule la CGIL, consciente de l’impopularité d’une telle mesure, refusa de signer l’accord, tout en parlant des « efforts nécessaires pour redresser l’économie ».
Sans attendre la conclusion des discussions entre syndicats, patronat et gouvernement, les travailleurs se mobilisèrent. Début 1984, la contestation se traduisit par des Assemblées générales dites « auto convoquées » réunissant les délégués des conseils d’usine. Pendant que les directions syndicales discutaient avec le gouvernement, cette pratique d’assemblées « auto convoquées » se généralisa. Et les assemblées furent suivies de manifestations et de grèves.
Craxi décida de faire passer les principales mesures de son plan d’austérité – dont le retrait des 4 points de l’échelle mobile – par décret-loi, le 15 février.
La contestation de la base ouvrière s’intensifia encore, le refus de la CGIL de signer l’accord étant pris par ses militants comme un encouragement à prendre l’initiative des mouvements ou à s’y rallier. Le point culminant de la mobilisation des « autoconvoqués » eut lieu en mars 1984, lors de l’assemblée nationale des Conseils d’usine, qui regroupa environ 5 000 délégués, venus de tout le pays. Cette assemblée montrait qu’une partie de la classe ouvrière se méfiait des directions syndicales et souhaitait se doter d’un moyen de coordonner ses luttes.
L’activité conjointe de la CGIL et du Parti communiste italien déplaça alors la lutte sur le terrain électoral en demandant l’organisation d’un référendum sur la question de l’échelle mobile. Celui-ci eut lieu un an après et donna une majorité contre l’échelle mobile. Car dans les urnes, les voix des travailleurs se retrouvaient noyées sous celles de la petite bourgeoisie, boutiquiers, professions libérales et autres petits entrepreneurs, fort nombreux en Italie et tout à fait d’accord pour que les travailleurs soient moins payés !
Le parti socialiste fit ainsi ses preuves. Craxi fut l’homme qui avait réussi à s’attaquer à l’échelle mobile des salaires.
L’opération « Mains propres » et la chute des partis traditionnels de la bourgeoisie italienne
Le 17 février 1992, Mario Chiesa, conseiller municipal socialiste, fut arrêté en flagrant délit, recevant un pot-de-vin d’un fournisseur. Ce fut le coup d’envoi d’une enquête dirigée par le juge Di Pietro, qui, sous le nom de « Mani Pulite » (Mains propres), mobilisa l’opinion publique. Elle montra que la pratique des pots de vin versés aux partis par les patrons, lors de la conclusion des marchés publics, était un système généralisé.
L’enquête éclaboussa toute la classe politique italienne. En deux ans, près des deux tiers des députés et sénateurs furent mis en examen ! « Mains propres » sonna le glas de la Démocratie Chrétienne et du Parti socialiste.
Les révélations sur la corruption, le clientélisme et les magouilles avaient de quoi choquer l’opinion publique. Mais le scandale ne déboucha nullement sur une démocratie plus honnête.
Le terme de « partitocratie » fut employé pour désigner l’omnipotence supposée des partis politiques. Partitocratie et inefficacité de l’État central corrompu furent désignées comme principales responsables de tous les maux de l’Italie. Cela permit de remettre en cause le système électoral à la proportionnelle – le plus démocratique donc, puisqu’il permet la représentation de toutes les formations, même celles obtenant un faible pourcentage de voix – pour aller vers un système majoritaire au pouvoir exécutif fort. C’était une vieille aspiration de la bourgeoisie à la stabilité gouvernementale.
Dans son soutien aux enquêtes contre la corruption, le Parti démocratique de gauche se faisait le chantre de la démocratie bourgeoise moderne que l’Italie devait prendre pour modèle et reprenait les louanges adressées aux « entrepreneurs honnêtes et méritants », présentés comme les victimes du chantage des partis et d’un appareil d’État inefficace et parasite. Comme si cet État n’avait pas financé à coups de milliards les profits privés des capitalistes... Il est vrai que la bourgeoisie est toujours prête à se plaindre de ce que lui coûte l’État, en oubliant de mentionner ce qu’il lui rapporte !
Le Parti démocratique de gauche évita donc, comme les autres, de remettre en cause les vrais parasites que sont les grands groupes capitalistes.
À droite, une nouvelle force politique tira parti de la crise ouverte par Mani Pulite. C’était la Ligue du Nord, le parti xénophobe et régionaliste d’Umberto Bossi.
Se voulant le parti « des honnêtes travailleurs » du Nord, elle fustigeait non seulement les immigrés étrangers, mais aussi les Italiens du Sud. Elle mettait en avant le fédéralisme nécessaire afin que le Nord, riche et travailleur, ne paie plus pour les « mafieux » et les « assistés » du Sud, ni pour « Rome la voleuse », c’est-à-dire l’État, son administration et ses fonctionnaires accusés de gaspiller les ressources venues des Italiens du Nord.
Autant dire que la dénonciation de la « partitocratie » et de l’inefficacité de l’État venaient à point nommé ! La Ligue n’avait pas d’autre programme politique que ces discours démagogiques contre l’État, les Italiens du Sud et les immigrés. Ce fut le début des grandes mises en scène rituelles lors des fêtes de ce parti, durant lesquelles Bossi et ses fidèles se recueillent à la source du Pô, le fleuve qui arrose la vallée Padane, censée représenter « la source des peuples de Padanie ».
Émaillant ses discours de grossièretés et de slogans machistes tels que « La Ligue en a une grosse », qui lui tiennent lieu de radicalisme, Bossi incarna – et incarne toujours – les aspirations de la petite bourgeoisie du Nord.
Nous les connaissons bien en France, ces petits-bourgeois anti-ouvriers, anti-immigrés, qui forment la base électorale de l’extrême droite et qui revendiquent avec arrogance le droit d’exploiter les travailleurs. En Italie, leur ralliement à la Ligue du Nord démontre qu’il n’est même pas besoin de frontières, de différence de langue ou de couleur de peau pour brandir des préjugés imbéciles, tant ce racisme est en réalité avant tout un racisme antipauvres, un racisme social.
Aux élections politiques d’avril 1992 – l’équivalent des législatives ici – la Ligue du Nord fit un score national de 9 % et, dans les régions du Nord, elle gagna jusqu’à 20 % des voix, devenant le principal concurrent du Parti démocratique de gauche dans les anciens bastions rouges de l’Italie. La Ligue du Nord parvint à attirer une partie de l’électorat populaire, déboussolée par l’évolution de l’ex parti communiste, au moment où les attaques du patronat s’intensifiaient pour imposer l’austérité.
Sous sa nouvelle étiquette de Parti démocratique de gauche, l’ex PC n’avait rien à proposer aux travailleurs. Il n’avait désormais à la bouche que les mérites de « l’économie de marché moderne ».
Il ne tira pas immédiatement profit de sa reconversion : loin des 30 % que l’ancien Parti communiste obtenait, le nouveau PDS dut se contenter de 16 % des voix, tandis que Refondation Communiste, la minorité qui avait tenu à conserver la référence au communisme, en obtenait 5,5 %.
Le 3 août 1993, une loi électorale instaura le scrutin uninominal majoritaire pour les trois quarts des députés : la voie était désormais ouverte à l’alternance entre des coalitions de gauche et de droite, garantes d’une stabilité plus grande. Les partis traditionnels durent soit disparaître, soit se reconvertir. Cela ne signifia cependant ni la fin de la corruption, ni la fin des relations louches entre hommes d’État et Mafia.
Et comble d’ironie, c’est dans le cadre des bouleversements liés à cette pseudo-moralisation de la vie politique qu’un certain Silvio Berlusconi allait faire son entrée en politique !
La crise politique ouvre la porte à Berlusconi
C’est dans ce contexte que les élections législatives de mars 1994 donnèrent la victoire au regroupement dit du Pôle des Libertés, à la tête duquel se trouvait Silvio Berlusconi. Magnat de l’immobilier, de l’audiovisuel, patron du club de foot Milan AC, il figurait parmi les premières fortunes mondiales, à la tête de sa société, la Fininvest. Il avait constitué en quelques mois un nouveau parti, « Forza Italia », au nom de slogan de supporter de foot, formé comme n’importe quel produit marketing de ses entreprises.
Comme tout bon publicitaire (il est aussi à la tête de la plus grande agence de communication) Berlusconi promit beaucoup, entre autres la création d’un million d’emplois !
Mais il pouvait surtout s’appuyer sur la déconsidération de la gauche, sans oublier son argent et le relais de son empire médiatique. Tout cela lui permit de se propulser à la tête du gouvernement, en profitant du vide laissé par la DC et le PS et en recyclant une bonne partie de leurs représentants.
C’était un peu embarrassant, y compris pour la bourgeoisie, de montrer de manière si évidente le pouvoir de l’argent dans le jeu politique. Le grand patronat avait d’ailleurs plutôt appuyé le camp dit « progressiste », dans lequel figurait le Parti démocratique de gauche. Il ne promettait rien aux travailleurs et semblait plus fiable que Berlusconi.
D’autant que les deux alliés de ce dernier, la Ligue du Nord et l’Alliance Nationale, n’étaient guère présentables. Aux côtés de la Ligue du Nord, l’Alliance Nationale était l’héritière directe de l’ancien MSI, le Mouvement Social Italien, fondé après guerre par d’anciens cadres du parti fasciste et qui continuait à s’en réclamer. Gianfranco Fini, le dirigeant du parti, lui enfila des habits plus présentables en le baptisant « Alliance Nationale ». Fini fit quelques déclarations rassurantes comme : « Personne ne peut nous demander de renier le fascisme au moment où nous disons que nous ne voulons pas le restaurer. Nous sommes, comme tous les Italiens, des postfascistes ».
Pour consoler ceux de ses partisans qui trouvaient cela trop mou, il pouvait compter sur la présence de personnages comme Alessandra Mussolini, la petite-fille du dictateur, dont les déclarations incarnaient la crasse réactionnaire, à l’image de son « mieux vaut être fasciste que pédé ».
Le tour de force de Berlusconi fut de parvenir à concilier la Ligue du Nord d’Umberto Bossi, s’égosillant contre les fainéants du Sud et l’Alliance Nationale, dont le bastion électoral se situe justement dans le Sud du pays. Pour y parvenir, il fallut des accords séparés avec chacun d’eux.
Dès ce premier gouvernement Berlusconi, l’opposition s’émut de voir un homme d’affaires accéder au pouvoir. N’allait-il pas s’en servir pour satisfaire ses intérêts personnels ?
C’est oublier que Berlusconi pouvait déjà voir réalisés au moins une partie de ses désirs par le pouvoir politique, avant de l’avoir directement entre les mains ! C’est par exemple son ami socialiste Craxi qui, lorsqu’il était premier ministre en 1984, lui permit de donner une assise nationale à son empire audiovisuel, en supprimant la loi de monopole étatique sur les chaînes nationales.
Mais une fois l’ami Craxi en exil, et les autres vieux renards de la politique italienne déchus, un espace s’ouvrait. Pourquoi ne pas y aller soi-même ? Berlusconi décida donc d’entrer en politique, en se vantant de représenter une nouvelle ère, avec des partis « propres » et non corrompus.
Un comble, puisque son groupe était donc déjà dans l’œil de la justice pour différentes enquêtes, allant du versement de pots de vin aux relations entretenues avec la mafia, dont l’argent recyclé ne serait pas étranger aux premiers millions ayant permis à Berlusconi, et avant lui à son papa, de faire leurs premiers pas dans l’immobilier.
Cette association d’affairistes plus ou moins véreux, de fascistes mal déguisés et de démagogues à la Bossi constituait donc le nouveau personnel politique de la bourgeoisie.
Elle ne tint pas la route longtemps : lorsqu’il fallut assumer l’impopularité des mesures anti-ouvrières, et en particulier s’attaquer aux retraites, la Ligue du Nord de Bossi retira son appui au gouvernement de Berlusconi, qui ne dura même pas neuf mois.
À vrai dire, responsables envers la bourgeoisie, les syndicats et le Parti démocratique de la gauche, ne faisaient même pas semblant de contester la nécessité d’une réforme. Mais ils attendaient de Berlusconi qu’il se prête au jeu des négociations avec les partenaires sociaux.
À l’automne 1994, les syndicats organisèrent deux journées d’action, à un mois d’intervalle, qui furent toutes deux des succès éclatants. Elles lancèrent alors un appel à une nouvelle grève générale, pour le 2 décembre, tout en se déclarant prêtes à l’annuler si le gouvernement acceptait de discuter de son contenu.
L’ère de l’alternance gauche-droite : toujours des attaques contre les travailleurs
C’est finalement ce qui se produisit, mais après la chute du gouvernement de Berlusconi. Ayant perdu l’appui de la Ligue du Nord, le gouvernement Berlusconi tomba et celui-ci fut remplacé au poste de premier ministre par Dini… son ancien ministre du Trésor.
Forza Italia et Alliance Nationale se retrouvèrent donc dans l’opposition, alors que le gouvernement de Dini était mis en place grâce au soutien d’un parti centriste, mais aussi de la Ligue du Nord de Bossi… Et du Parti démocratique de gauche !
Ce dernier offrit donc son soutien à la politique qu’il avait combattu la veille. Cela au nom du besoin de restaurer la confiance dans l’économie. Il tira même argument du fait que Dini était un « expert » qualifié, en tant qu’ancien membre du FMI… Ce qui était incontestable, du moins en ce qui concernait ses compétences à gérer les intérêts de la bourgeoisie.
La version « Dini » de la réforme du régime des retraites n’était pas plus tendre pour les travailleurs, mais il acceptait le principe d’une discussion entre partenaires sociaux. Il n’en fallait pas plus pour contenter les syndicats. C’est ainsi que la réaction ouvrière qui avait accueilli la réforme des retraites de Berlusconi, fut comme les précédentes, conduite dans l’impasse par les syndicats et la gauche.
Aux élections législatives suivantes, en 1996, ce fut finalement la coalition de gauche qui l’emporta. Baptisée « L’Olivier », elle était la première majorité de gauche à remporter les élections, depuis l’immédiat après-guerre. À vrai dire utiliser le mot de « gauche » pour la qualifier est un peu audacieux car sa couleur politique était plus verdâtre que rose, à l’image de l’arbre choisi comme symbole. Aux côtés du Parti démocratique de la gauche, on y trouvait le parti écologiste des Verts, mais aussi le PPI – parti populaire italien, nouveau nom pour les très vieilles idées et les vieux renards de la démocratie chrétienne.
Ce nom et ce symbole, qui évitaient soigneusement toute référence, même lointaine, à la gauche ou – pire encore – au mouvement ouvrier, correspondaient aux objectifs du Parti démocratique de la gauche. Il voulait séduire les électeurs du centre et fit de Romano Prodi la figure centrale de la coalition et le premier ministre de son gouvernement. Prodi était un ancien démocrate chrétien et tout comme Dini avant lui, il était auréolé d’un passé de bon gestionnaire des affaires bourgeoises, en tant qu’ancien dirigeant de l’IRI, un organisme étatique chapeautant la reconstruction industrielle.
Le parti de la Refondation communiste dénonçait la dérive centriste du Parti démocratique de la gauche, mais cela ne l’empêcha pas de soutenir la coalition de l’Olivier, en concluant un accord de désistement avec elle.
Avec ce gouvernement Prodi, le Parti démocratique de la gauche comptait bien démontrer enfin ses capacités de parti de gouvernement, apte à gérer les affaires de la bourgeoisie, même en temps de crise. Il fut, selon ses propres termes, celui de la rigueur. Au nom de la compatibilité du budget italien avec les critères de Maastricht, il fit passer des mesures d’austérité et au nom de l’emploi, il développa la précarité, avec une série de mesures introduisant le travail intérimaire, les coopératives sous-traitantes, etc. Les organisations syndicales signèrent sans sourciller un « pacte du travail » qui allait dans le même sens en permettant d’embaucher dans le Sud à des conditions inférieures à celles des conventions nationales collectives, sous prétexte « d’aider les régions défavorisées ». Bien sûr, le patronat n’avait pas attendu d’autorisations pour aggraver les conditions d’exploitation, notamment grâce à la pratique très répandue du travail au noir. Mais c’est ce gouvernement « de gauche » qui permit de la légaliser en partie et donc de la faciliter. Jusqu’en 2001, des gouvernements de centre-gauche se succédèrent au pouvoir et menèrent la même politique contre les classes populaires, pendant que les profits de la bourgeoisie explosaient.
En mai 2001, c’est le deuxième gouvernement Berlusconi qui reprit l’œuvre commencée par les gouvernements de centre-gauche et s’attaqua à l’article 18 du Statut des travailleurs, qui obligeait les patrons des entreprises de plus de quinze salariés à réintégrer les travailleurs licenciés abusivement.
Les gouvernements de gauche précédents avaient préféré donner au patronat les moyens de le contourner, en utilisant toutes sortes de contrats précaires. Berlusconi voulut faire passer son abrogation pure et simple.
Il se heurta à une mobilisation massive de centaines de milliers de travailleurs. La manifestation organisée à Rome le 23 mars 2002 mobilisa près d’un million de manifestants, venus de tout le pays et la journée de grève organisée le 16 avril fut un succès éclatant.27
Les élections de 2006
Les élections parlementaires de 2006, après les cinq années de gouvernement de Berlusconi, opposent le président du Conseil sortant à la tête de la coalition de « La Maison des Libertés », de droite, et l'Unione, coalition allant des catholiques du centre-gauche aux communistes du PRC (Partito della Rifondazione Comunista), conduite par Romano Prodi, que toute la gauche avait choisi, au cours de « primaires » qui avaient rassemblé plusieurs millions de personnes.
La campagne commence d'une manière conventionnelle mais les sondages montrent un retard grandissant pour Berlusconi. Il change alors sa méthode pour revenir aux traditions de la Commedia dell'arte qui paraissent aux étrangers d'une rare violence. Nanni Moretti dit alors que c'est une « campagne très agressive », et que le déséquilibre de temps de parole est assimilable à « un coureur qu'on laisserait partir avec 800 m d'avance dans une course d'un kilomètre ». Face à il Professore, réputé austère et discret, le chef du gouvernement sortant, qualifié de populiste par la presse de gauche, agite la peur des communistes et va jusqu'à traiter de « couillons » ceux qui voteraient pour la gauche ; plusieurs partisans de la gauche s'amusèrent par la suite à utiliser comme slogan de rassemblement « Je suis un couillon ».
À la dernière minute d'un débat télévisé, il propose la suppression totale de la taxe d'habitation. Romano Prodi dénonce le bilan économique de Berlusconi et son amoralité politique. Une autre explication, avancée le soir des élections par Fausto Bertinotti était une prétendue « hégémonie culturelle » de la gauche qui a incité des électeurs de Berlusconi à ne pas se déclarer comme tels lors des sondages.
Les résultats des élections sont extrêmement serrés. Les premières estimations donnent une large victoire à Romano Prodi mais très vite l'écart se resserre et Silvio Berlusconi repasse en tête. Finalement, l'Unione remporte la Chambre des députés avec une courte avance de seulement 24 000 voix et il faut attendre les votes des Italiens de l'étranger pour lui donner la victoire au Sénat.
Mais Silvio Berlusconi refuse de reconnaître sa défaite, se lançant dans de multiples accusations de fraudes et d'irrégularités qui provoquent le recomptage de plusieurs dizaines de milliers de bulletins de vote. Après la proclamation officielle des résultats et la confirmation de la victoire de Prodi, il annonce qu'il se lancera dans une opposition très ferme et qu'il fera tout pour empêcher le centre-gauche de gouverner.
Troisième mandat de Berlusconi (2008-2011)
Après deux années d'opposition, Silvio Berlusconi et la coalition de centre-droit le Peuple de la liberté (PdL) remportent les élections générales italiennes de 2008 face à la coalition de centre-gauche de Walter Veltroni.
Un an après son retour au pouvoir, et en pleine crise économique, sa popularité atteint un niveau jusque-là inégalé. Silvio Berlusconi s'implique personnellement en faveur du relogement de milliers de victimes du tremblement de terre à L'Aquila. À cette occasion, la presse souligne qu'il reste éveillé pendant 44 heures consécutives.
Mais entre 90 000 et 500 000 manifestants réclament sa démission à Rome, le 5 décembre 2009, lors du « No Berlusconi Day ».
Le 8 juillet 2010, Silvio Berlusconi annonce que le gouvernement démissionnera si le Parlement n'approuve pas son plan d'austérité, notamment critiqué par les présidents de région, magistrats, fonctionnaires, médecins du service public. Celui-ci prévoit le gel des salaires des fonctionnaires pour trois ans, une réduction de 10 % des budgets des ministères, l'intensification de la lutte contre l'évasion fiscale et une diminution des transferts financiers aux collectivités locales, dans le but de réaliser 24,9 milliards d'euros d'économies et de ramener ainsi le déficit public à 2,7 % du PIB en 2012 (contre 5,3 % en 2009). Parallèlement, ce plan d'austérité fixe les modalités de mise en œuvre du relèvement de l'âge légal de départ à la retraite des salariés du privé et du public, mesure votée à l'été 2009 et qui devrait permettre de réaliser 86,9 milliards d'euros d'économies d'ici à 2050, alors que le système de retraites italien, réformé en 1995 et en 2007, est déjà à l'équilibre. Deux semaines après son adoption par le Sénat et au lendemain d'un vote de confiance au gouvernement, le texte est définitivement approuvé par la Chambre des députés le 29 juillet 2010
En juillet 2011, Silvio Berlusconi et son gouvernement font voter un nouveau plan d'austérité, de 48 milliards d'euros, face au risque de contagion à l'Italie de la crise de la dette publique dans la zone euro. Porté par le ministre des Finances Giulio Tremonti, il vise à ramener le budget à l'équilibre d'ici à 2014 en augmentant notamment la participation aux soins de santé, en réduisant les avantages fiscaux et les retraites les plus élevées ou en prévoyant la privatisation de groupes publics. Il comporte par ailleurs 16 mesures destinées à stimuler la croissance. Ce plan d'austérité, qui repose essentiellement sur les années 2013 et 2014, est rapidement adopté par le Parlement italien, ce qui est considéré comme un « miracle » pour le président de la République, Giorgio Napolitano. Devant la situation sur les marchés financiers, toujours inquiets du niveau de la dette de l'Italie (environ 120 % du PIB), de sa faible croissance et de l'incertitude concernant l'avenir du gouvernement, Silvio Berlusconi annonce, le 3 août 2011, un « plan d'action immédiat », promettant notamment l'adoption rapide de la réforme de la fiscalité, neuf milliards d'euros pour des infrastructures dans le Sud du pays et proposant de réformer le marché du travail afin d'« attirer plus d'investissements » ; il précise que le pays dispose de « fondamentaux économiques solides » dont le marché devrait tenir compte, comme la solidité du système bancaire, le faible endettement des ménages et le niveau du déficit public, inférieur à celui de beaucoup de pays européens. Dans l’espoir de mettre fin aux attaques spéculatives contre l'Italie sur les marchés, Silvio Berlusconi est contraint par ses partenaires européens et la Banque centrale européenne d'annoncer, le 12 août 2011, un nouveau plan d'économies, qui s'élève à 45,5 milliards d'euros sur deux ans et fera l'objet d'un décret-loi. Il prévoit une « taxe de solidarité » de 5 % sur les revenus supérieurs à 90 000 euros et de 10 % pour ceux supérieurs 150 000 euros, le relèvement du taux d'imposition des revenus financiers de 12,5 à 20 %, de l'âge de la retraite pour les femmes à partir de 2016 et non de 2020 comme prévu initialement, le regroupement des jours fériés pour accroître le nombre des jours ouvrables, ainsi que l'augmentation de la taxation des revenus parlementaires. L'Italie s'est engagée à revenir à l'équilibre budgétaire dès 2013 au lieu de 2014. Le 29 août, le plan d'austérité est en partie revu (annonce du remplacement de la taxe sur les hauts revenus, de la réduction des coupes au sein des collectivités locales, etc.)
Le président Giorgio Napolitano annonce, le 8 novembre 2011, que Silvio Berlusconi démissionnera au milieu du mois, après le vote du plan d'austérité par le Parlement, une information confirmée peu après par le président du Conseil lui-même.
Pour les médias, cette démission est avant tout la conséquence de la pression des marchés financiers, inquiets de la situation économique de l'Italie et de l'instabilité politique qui y régnait, mais aussi des critiques dont Silvio Berlusconi faisait l'objet, notamment de la part du patronat et de l'Église italienne.
L'après gouvernement (depuis 2011)
En quittant la présidence du Conseil des ministres, en novembre 2011, Silvio Berlusconi retrouve pleinement son mandat de député.
À l'issue des élections générales de 2013, Berlusconi est élu sénateur pour la première fois et la coalition de centre-droit qu'il conduit lors de la campagne talonne le centre-gauche, cette situation compliquant la formation d'un gouvernement. Mais il est déchu de son mandat le 27 novembre 2013, alors qu'il était parlementaire sans discontinuer depuis 1994, à la suite de sa condamnation définitive pour fraude fiscale ; il se place alors dans l'opposition au gouvernement Letta avec une reprise de Forza Italia.
Troisième chef de gouvernement à la plus grande longévité depuis la réunification de l'Italie, en 1861, Berlusconi détient le record de longévité à la présidence du Conseil sous la République italienne (plus de neuf ans). Il a profondément marqué la vie politique italienne, que ce soit par son style de gouvernement ou par les scandales et mises en cause judiciaires qui ont émaillé sa vie politique.
La longévité en politique de Silvio Berlusconi est néanmoins pour beaucoup un mystère. Selon Pierre Musso, auteur de plusieurs ouvrages sur Berlusconi, celle-ci résulte de la combinaison de trois facteurs :
- politiques : la maîtrise du premier parti politique de la péninsule (Forza Italia, puis Le Peuple de la liberté) ; une alliance très forte de toutes les droites, notamment avec la Ligue du Nord ; la faiblesse et la division de la gauche et du centre-gauche et la bipolarisation de la vie politique italienne, peu à peu transformée en « bipersonnalisation » par il Cavaliere ;
- symboliques : la recherche d'un « État entreprise » se référant à l'efficacité, à la culture du « faire » et du travail, combinées aux valeurs et à l'éthique catholique, dominante en Italie (famille, travail, questions morales) ;
- techniques : conquête et exercice du pouvoir inspirées du marketing (sondage, suivi de l'opinion…) et de la « néo-télévision », la télévision du talk show et de la téléréalité. Ces techniques servent à capter l'attention des citoyens considérés comme un public de consommateurs.
Un autre aspect de la personnalité de Silvio Berlusconi réside dans sa propension à jouer volontairement de son image par l'utilisation de traits d'humour (ses barzellette ou « blagues » étant régulièrement reprises dans les médias italiens) ou maladresses considérés parfois comme de véritables gaffes diplomatiques ou propos insultants vis-à-vis de certaines catégories sociales (femmes, homosexuels, étrangers) ou politiques.
Poursuites judiciaires
En près de 18 ans de carrière politique, Berlusconi a fait l'objet de plus d'une trentaine de procès. Il a ainsi plusieurs fois été condamné en première instance, mais a toujours été relaxé en appel ou a bénéficié de prescriptions, jusqu'au 1er août 2013 où la Cour de Cassation a confirmé la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset.28
Prise de contrôle des chaines de télévision au début des années 1980
Télévision à l'américaine
En Italie, dans ces années-là, le mot « télévision » est synonyme de RAI, la société publique qui diffuse sur trois canaux et présente un profil fortement institutionnel et guindé. La RAI est également organisée autour d'une division politique rigide, définie par une sorte de « Yalta télévisuel » tacite : la chaîne Rai Uno est dévolue au Parti chrétien-démocrate, le Parti socialiste s'exprime sur Rai Due et Rai Tre est la chasse gardée du parti communiste (cette dernière est appelée "Télé Kaboul" pour le niveau de conformisme qui y règne). Dans ce contexte, l'arrivée de la télé Berlusconi (Channel 4, Channel 5 et Italia 1) est une petite révolution. C'est la fin du monopole public et l'apparition d'une nouvelle façon de faire de la télévision « à l'américaine », avec énormément de publicité, une attention particulière portée aux modes et aux goûts de la jeunesse, et des corps de femmes largement dénudés... Comment Berlusconi a-t-il réussi cette entrée fracassante dans le monde de la télévision ? L’intéressé se plaît à raconter l'histoire sous la forme d'un parfait conte de fées, l'aventure archétypale de l'homme parti de rien, du self-made man qui, après de nombreux petits boulots, va atteindre le succès à force de travail et d’abnégation. Ses anecdotes au sujet de son expérience en tant que chanteur sur des bateaux de croisière vont d'ailleurs longtemps nourrir l'ironie de ses adversaires. Des adversaires qui, de leur côté, établissent plutôt une « légende noire » de l'ascension de Silvio Berlusconi, évoquant des relations ambiguës avec les divers milieux politiques et même des liens avec la mafia. Ces diverses supputations sont encore au cœur de procès interminables. Ce qui est certain, c'est qu'à l'époque, Berlusconi est un ami proche du premier ministre socialiste Bettino Craxi, qui a apporté dans le champ politique un style jeune et novateur semblable à celui que le « Cavaliere » (ainsi nommé après sa nomination comme Cavaliere di lavoro) a apporté au monde de l'entreprise.
Une « préparation culturelle » de l’électorat de droite ?
Dans les années 80, les vieilles générations prennent l'habitude d'appeler les différents canaux de la RAI « nos chaînes ». Il est clair alors que la RAI est « leur » télévision, la télévision des « grandes personnes », tandis que les chaînes du groupe Berlusconi, rassemblés dans le groupe Mediaset, sont davantage destinées aux adolescents et à la jeunesse. L'influence de ces chaînes n'en est pas moins croissante. Quelques années plus tard, la gauche, réfléchissant à ses défaites électorales, attribue d'ailleurs une part de celles-ci à l'influence de la télévision de Berlusconi. Selon elle, cette nouvelle télévision joue un rôle crucial dans la « préparation culturelle » de l'électorat de droite et du centre. Le bombardement publicitaire, le culte de la réussite et du divertissement, une vision superficielle et caricaturale de l'homme et de la femme, auraient engendré une génération sans valeurs civiques qui aurait ensuite voté massivement Berlusconi après son entrée en politique.
Mediaset, deuxième groupe de télévision privé d'Europe
Aujourd'hui Mediaset est l'une des principales entreprises italiennes, avec un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 4 milliards de dollars. Le groupe emploie environ 6 400 personnes, réparties dans plus de quarante sociétés basées dans différents pays. Mediaset est le deuxième groupe de télévision privée en Europe. Formellement, Silvio Berlusconi n'a plus de liens avec Mediaset depuis plusieurs années, ayant confiés les rôles clés à ses enfants, Piersilvio et, surtout, Marina, qui est présidente de Fininvest - le holding qui contrôle Mediaset - et du groupe Arnoldo Mondadori Editore. Ce désengagement de l'ancien Premier ministre dans l'entreprise qu'il a fondé est-il réel ? Il est difficile de trancher, et ce débat est d'ailleurs encore l'objet de procédures juridiques complexes. En tout cas, dans l'imaginaire collectif, c'est toujours Silvio Berlusconi qui contrôle l'empire médiatique comprenant notamment, outre les chaînes de télévision déjà citées, le quotidien Il Giornale, la société de production cinématographique Medusa Film et la maison d'édition Mondadori, une des plus importantes en Italie, qui au fil des ans a absorbé des éditeurs fortement marqués à gauche comme Einaudi.
Conflit d’intérêts
Pendant des années, la gauche a cherché à combattre ce pouvoir médiatique jugé excessif en arguant d'un problème majeur de « conflit d'intérêts », et en faisant valoir qu'il était injuste, voir scandaleux, que certains des acteurs de la vie politique contrôlent trois des grands réseaux de télévision nationale (qui, dans certains cas, peuvent devenir six, étant donné que les trois réseaux RAI sont soumis à des nominations à caractère politique provenant du pouvoir du moment). Cependant, toutes les tentatives visant à adopter une loi régissant ces conflits d'intérêts ont échoué jusque là, provoquant d'ailleurs un certain ressentiment de la part de l'électorat de gauche envers le Parti démocrate, accusé de timidité excessive face à l'ennemi politique et au « grand Satan » Berlusconi.
Le groupe Mediaset est aujourd’hui ébranlé par les procès à répétition, notamment pour fraude fiscale. Le 1er août 2013, la Cour de Cassation italienne a en effet confirmé les condamnations de Silvio Berluconi pour fraude fiscale dans « l'affaire Mediaset ». Dans un document de plus de 200 pages appuyant sa décision, la Cour explique « que Silvio Berlusconi est bien l’instigateur du mécanisme de fraude qui des années après continuait à produire des effets de réduction fiscale pour les entreprises qu'il dirigeait ». Ce mécanisme consistait à gonfler artificiellement le prix des droits de diffusion de films, achetés via des sociétés écrans lui appartenant mais situées à l'étranger, au moment de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. En constituant ainsi des caisses noires à l'étranger, le groupe a largement réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts. Le manque à gagner pour le fisc italien a été évalué à 7 millions d'euros.29
BERLUSCONI = BERLU
La BERLUE est un ancien terme médical utilisé dès le XIIe siècle pour définir un symptôme qui correspond à une sensation visuelle anormale avec la perception d'objets ou de lumière qu'on n'a pas réellement devant les yeux.30
Les Italiens ont cru voir de la lumière en BERLUSCONI mais ils ont eu la BERLUE car ils avaient le diable en face d'eux.
Dans l'Apocalypse, la BÊTE symbolise l'Empire romain.
BÊTE = 2x5x20x5 = 1000
Dans l'Apocalypse, le diable est ENCHAINÉ puis libéré après 1 000 ans.
1000 ans = MIL AN
Berlusconi est l'ancien propriétaire du club de football du MILAN AC et il a régné sur l'Italie grâce à ses nombreuses CHAINES de télévision.
J'ai expliqué précédemment que la BÊTE est l'homme politique qui permet à César, le riche capitaliste, de régner.
Berlusconi était à la fois la BÊTE et César car il était à la tête d'un empire capitaliste de plusieurs milliards d'euros, et en même temps, le chef de l'État italien.
C'est la raison pour laquelle : BÊTE = 1000
Le chiffre 1000 symbolise le diable ENCHAINÉ pendant MILLE ANS donc Dieu nous fait comprendre que Berlusconi a obtenu le pouvoir politique (la BÊTE) grâce à la popularité qu'il a acquise avec les victoires du MILAN AC en Coupe d'Europe, et ses CHAINES de télévision qui le mettaient régulièrement en lumière. C'est ainsi que les Italiens ont eu la BERLUE.
Dans l'Apocalypse, le dragon, c'est-à-dire le diable, donne l'autorité à la BÊTE, et à travers Berlusconi, Dieu nous montre que c'est l'argent qui donne autorité à la BÊTE.
En effet, c'est l'argent qui lui a permis d'obtenir le pouvoir politique en acquérant le MILAN AC et des CHAINES de télévision. Par conséquent, le diable c'est l'ARGENT et c'est la raison pour laquelle le Pape ARGENTIN a des origines italiennes et qu'il est né comme Berlusconi en 1936, car il doit désormais combattre la dictature de l'ARGENT et ainsi tuer le diable.
Ayant régné en Italie et possédant un immense empire économique, Berlusconi est dans l'histoire contemporaine, le plus fidèle représentant de César.
Jules César est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
Silvio Berlusconi est né en 1936.
36+35+34+33+32+31+30+29+28+27+26+25+24+23+22+21+20+19+18+17+16+15+14+13+12+11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1=
666.
Dans l'Apocalypse, 666 est le nombre de la BÊTE.
Dieu nous fait clairement comprendre que Berlusnoni était à la fois la BÊTE et César.
1936 = 19
Le chef-lieu du département 19 est la ville de TULLE.
Dieu nous transmet le message suivant : « TUE-LE ! » ; « TUE CESAR ! » ; « TUE LE ROI ARGENT ! » ; « TUE LE DIABLE ! » ; « TUE LE CAPITALISME ! ».
Pour TUER le diable, il y a plusieurs BÊTES (hommes politiques) à abattre le jour de l'élection présidentielle.
BÊTES = 2x5x20x5x19 = 19000
Le code postal 19000 est celui de la ville de TULLE – donc Dieu nous demande clairement de TUER les BÊTES le jour de l'élection présidentielle.
François Hollande est l'ancien maire de TULLE et il a été élu président de la République parce que des millions de Français ont eu la BERLUE en croyant apercevoir de la lumière en lui, lorsque les CHAINES de télévision ont diffusé lors du journal de 20H des extraits de son discours au Bourget dans lequel il promettait de combattre la finance.
Mais il n'y avait en fait aucune lumière en François Hollande car tous les projecteurs étaient braqués sur lui or il n'a pas arrêté de mentir durant la campagne présidentielle. Dieu nous fait comprendre que la BÊTE arrive au pouvoir car les électeurs ont la BERLUE à cause des CHAINES de télévision qui mettent particulièrement en lumière la BÊTE ; les téléspectateurs croient alors voir des choses, qui en fait, n'existent pas, la BÊTE leur promettant des choses qui n'arriveront jamais afin d'obtenir leur vote le jour de l'élection. Les CHAINES de télévision, qui sont entre les mains des puissances de l'argent, donnent autorité à la BÊTE comme nous avons pu le voir lorsque le milliardaire Martin Bouygues a mis en lumière Jean-Luc Mélenchon, en bidonnant un interview pour faire croire qu'il y avait une foule énorme derrière lui alors qu'il n'y avait quasiment personne.
C'est ainsi que des millions de téléspectateurs ont eu la BERLUE : ils ont cru voir des choses qui n'existaient pas, et Mélenchon étant un excellent acteur, ses électeurs pensent que c'est un homme de gauche alors que s'il arrivait au pouvoir, il mènerait rapidement une politique de droite pour servir uniquement les intérêts des rois du capitalisme, à l'instar de son modèle François Mitterrand, et Dieu nous l'a fait comprendre en nous montrant que Mélenchon et le milliardaire Martin Bouygues étaient alliés.
C'est donc l'argent qui donne l'autorité à la BÊTE en manipulant les images ou en médiatisant fortement la BÊTE qui parvient à manipuler les citoyens grâce à ses talents oratoires. Alors Dieu nous éclaire à travers les signes pour que désormais, nous n'ayons plus la BERLUE, et d'ailleurs, dans BERLUSCONI, il y a BERLU et NICO : le diminutif de mon prénom NICOLAS – car Dieu m'a programmé pour que vous arrêtiez de voir des choses qui n'existent pas, et vous montrer des choses qui existent alors que vous pensiez auparavant qu'elles n'existaient pas, en l'occurrence, l'existence de Dieu.
BERLUSCONI était César dans toute sa splendeur et les Italiens ont eu la BERLUE en votant pour lui parce qu'il concentrait tous les pouvoirs. « Il a ainsi détruit l’opinion publique italienne en employant un opium plus fort que toutes les drogues, la télévision, et qui a fait exploser la séparation des pouvoirs en réformant la justice et en intimidant les journalistes.(...) Berlusconi est le roi de la concentration et il a tenté de regrouper autour de lui tous les pouvoirs de la presse et de la télévision (avant de vouloir regrouper tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire).31 » Alors qu'il était président du Conseil, il possédait « les chaînes privées les plus regardées (pour l’essentiel des chaînes de divertissement qui monnaient l’idéologie capitaliste : jeux, défis entre pauvres qui se massacrent et donnent au public l’illusion de sa supériorité, compassion à deux balles, abêtissement organisé, pornographie) et il dirigeait, par sa position politique, les chaînes dites nationales. Non content de cet empire, il ira jusqu’à exiger de contrôler les nominations des directeurs de chaîne, le contenu des émissions et le choix des journalistes dans les émissions dites ''politiques''. Un exemple suffira. Les affaires qui ont entaché son image lorsqu'il était président du Conseil : les déclarations stupéfiantes de son épouse, son divorce, les relations qu’il entretenait avec une mineure, celles qui le liaient au milieu de la prostitution de Bari, le rodéo sexuel qui a amené une trentaine de jeunes femmes dans sa demeure, le fait que ces femmes aient pu photographier cette maison en toute liberté ; on l’apercevait, nabab au bandana d’une république bananière qui jamais ne débandait, vêtu de blanc, en train de chanter comme un animateur de club de vacances. Ces affaires, donc, n’ont pas été jugées dignes d’être diffusées par les directeurs de l’information de Rai 1. Et la moitié du pays ne savait donc pas ce qui se passait. La moitié ? 80 % des Italiens ne sont informés que par la télévision.32 » Selon Carlo Freccero, expert en communication Italienne : « Sans que nous y prenions garde, ce pays s'est laissé lentement domestiquer par un homme, dont le seul talent est d'avoir compris toute l'importance de la télévision, un média omnipotent à bien des égards et que l'on a affermé. L'audiovisuel italien, qu'il soit privé ou public, est devenu le premier support, le tout premier vecteur de la vie politique du pays. Mieux : il est le socle et le ferment de la trajectoire de Silvio Berlusconi. Son premier marchepied, son seul tréteau. Je pense qu'il n'est pas un seul dirigeant d'une démocratie occidentale dont la culture et l'éducation politique aient été forgées, à ce point, par et à travers le petit écran. De même, je ne crois pas qu'il existe ailleurs dans le monde un État où la politique soit, à l'image de n'importe quel produit de grande consommation, si "marketé". Où la forme supplante le fond, raboté jusqu'à sa plus simple expression. Où l'image écrase la pensée. C'est ainsi que la toute-puissance de la télévision a imposé à la vie politique des formes dramatiquement réductrices. En combinant la brièveté du message avec la grossièreté du trait, Berlusconi a réduit le débat à une suite de slogans publicitaires. Or il a atteint son objectif : celui de faire prévaloir l'émotion sur l'intelligence. En lobotomisant toute une nation. »33
Dans l'Apocalypse, le diable est ENCHAINÉ puis libéré après MILLE ANS. Aujourd'hui, le diable nous ENCHAINE avec ses propres CHAINES de télévision. Nous sommes ainsi incapables de nous rendre compte qu'en votant pour la BÊTE, nous votons pour une idéologie qui extermine un enfant toutes les 5 secondes. Dieu nous fait comprendre que le IIIe REICH durera MILLE ANS tant que le RICHE nous ENCHAINERA à son pouvoir grâce à ses CHAINES de télévision.
Silvio Berlusconi et Veronica LARIO ont été mariés pendant presque 20 ans.
Le LARIOS est une marque de GIN.
Dans le roman 1984, le régime totalitaire sert quotidiennement du GIN aux membres du Parti.
Le GIN et le télécran sont récurrents dans le roman 1984.
Le télécran est une sorte de télévision qui diffuse en permanence les messages de propagande du Parti, et de vidéo-surveillance qui permet à la Police de la Pensée d’entendre et de voir ce qui se fait dans chaque pièce où se trouve un individu.34
Dieu associe Berlusconi au roman 1984 car il possède de nombreuses chaînes de télévision et il diffuse ainsi sa propagande à travers le télécran.
Dieu nous révèle qu'à l'instar du roman 1984, nous vivons dans un régime totalitaire, dans lequel la majorité des citoyens est endoctrinée par un télécran à l'intérieur duquel se déroule la vie politique. « Même si les élections existent et peuvent changer les gouvernements, le débat électoral est un spectacle soigneusement contrôlé et géré par des équipes rivales de professionnels experts dans les techniques de persuasion. Le débat porte sur le petit nombre de dossiers sélectionnés par ces équipes. La masse des citoyens joue un rôle passif, voire apathique, en ne réagissant qu'aux signaux qui lui sont envoyés. Derrière le spectacle du jeu électoral, la politique réelle est définie en privé dans la négociation entre les gouvernements élus et les élites qui représentent de manière écrasante les intérêts des milieux d'affaires35. » « Les maîtres de la télévision ne produisent pas un discours délibérément construit pour orienter précisément l'esprit des téléspectateurs. Il leur suffit de créer l'ambiance d'un monde informe et insaisissable.
Le fonctionnement médiatique actuel ''induit moins des idées et des comportements structurés et massivement uniformes, écrit le sociologue Jean-Pierre Le Goff, qu'il n'entretient la confusion et paralyse le jugement par la réception massive et continue d'informations, d'interviews, d'images et de commentaires mêlant indistinctement tous les genres (...). En rendant le monde insignifiant et vain, un tel mécanisme inhibe la pensée, l'initiative et l'action, plutôt qu'il ne modèle les hommes selon une norme prédéfinie''. »36
Comme le souligne la philosophe Annah Arendt, « avant de prendre le pouvoir et d'établir un monde conforme à leurs doctrines, les mouvements totalitaires suscitent un monde mensonger et cohérent qui, mieux que la réalité elle-même, satisfait les besoins de l'esprit humain ; dans ce monde, par la seule vertu de l'imagination, les masses déracinées se sentent chez elles et se voient épargner les coups incessants que la vie réelle et les expériences réelles infligent aux êtres humains et à leurs attentes. La force de la propagande totalitaire (…) repose sur sa capacité à couper les masses du monde réel. »37
Actuellement, environ 70 % des 15-34 ans consultent quotidiennement l’actualité via les réseaux sociaux, ils ne sont pas donc endoctrinés par un télécran mais par l'écran de leur smartphone ou de leur ordinateur.
Par l'intermédiaire de cet écran, César : le riche capitaliste qui possède et contrôle les réseaux sociaux, endoctrine ainsi la jeunesse en lui donnant sa vision du monde.
Pour ma part, dans ma jeunesse, il n'y avait pas internet, ma seule source d'information était donc le télécran : la télévision. C'est pourquoi Dieu m'a fait naître en 1984, en référence au régime totalitaire du roman 1984, qui endoctrine la population à l'aide d'un télécran.
Silvio Berlusconi et Veronica LARIO ont eu leur premier enfant, BARBARA, en 1984.
Dieu nous fait comprendre que César nous manipule à l'aide du télécran car il cache quotidiennement la BARBARIE des crimes du nazi-capitalisme. Il refuse ainsi de nous montrer la macabre réalité du monde dans lequel nous vivons parce que son idéologie ne peut continuer à régner que si les citoyens ne se rendent pas compte qu'ils votent pour l'extermination d'un enfant toutes les 5 secondes. Les journaux télévisés ne diffusent jamais l'agonie des enfants victimes de la faim et de maladies car ils veulent « couper les masses du monde réel ». Si ce n'était pas le cas, alors comment se fait-il que ces 10 dernières années, nous n'ayons jamais vu le visage de l'un des 80 millions d'enfants morts de pauvreté ? Les journaux télévisés créent un monde mensonger dans lequel le capitalisme n'est pas synonyme de mort et de misère, mais de progrès, de croissance. Par exemple, le 24 octobre 2015, lors du journal de 20H de France 2, le journaliste Gérard Griezbeck déclarait dans un reportage réalisé en Côte d'Ivoire : « La Côte d'Ivoire a retrouvé son charme et sa sérénité après 10 ans de guerre civile et 3 000 morts. Aujourd'hui, le pays est en plein "boom économique" : avec 8 à 9 % de croissance, Abidjan est devenu un vaste chantier où les entreprises françaises se taillent la part du lion. »
Le journal de 20H de France 2 nous donnait l'image d'une Côte d'Ivoire en plein « boom économique » notamment grâce aux investissements français ; or France 2 n'a pas précisé que la croissance économique ne profitait pas à la population, le journal de 20H a caché la misère qui ravageait le pays afin de nous faire croire que le capitalisme était miraculeux et qu'il fallait encourager les capitalistes français à piller les richesses du pays. Ainsi, le journal de désinformation de France 2 n'a pas révélé à ses millions de téléspectateurs que 50 % des Ivoiriens vivaient avec moins d'un dollar par jour. Le JT décrivait un monde qui n'existait pas puisque Gérard Griesbeck débutait le reportage en déclarant : « La Côte d'Ivoire a retrouvé son charme et sa sérénité » mais comment un pays peut-il être « charmant » quand 50 % de sa population vit avec moins d'un dollar par jour ? Comment les Ivoiriens peuvent-ils être « sereins » alors qu'ils n'arrivent pas à se nourrir et se soigner ?
Le RICHE qui contrôle le journal de 20H crée un monde virtuel dans lequel le capitaliste français apporte la prospérité en Afrique, pour nous faire croire que le capitalisme est miraculeux, par conséquent, lors du JT, les pauvres ne meurent jamais de faim, ni de maladies, afin que ce monde virtuel soit « conforme à leur doctrine ». Le RICHE cache ainsi les cadavres des millions d'êtres humains tués chaque année par la pauvreté, car nous aurions pur les sauver en redistribuant équitablement les richesses, mais le partage est strictement interdit par l'idéologie nazi-capitaliste pour que César puisse maximiser ses profits. Les cadavres des victimes sont donc cachés à des millions de téléspectateurs pour ne pas leur faire prendre conscience de la BARBARIE de l'idéologie pour laquelle ils votent.
L'empire médiatique de Berlusconi s'appelle MEDIASET.
SET = SEPT
7 ans est égal à 84 mois.
84 = 1984
MEDIAS = 13x5x4x9x1x19 = 44460
Le code postal 44460 est celui de la commune de AVESSAC.
« AVE » est un terme latin utilisé spécifiquement pour saluer l'empereur : « Ave Caesar, morituri te salutant » (« Salut à toi César, ceux qui vont mourir te saluent »), phrase supposément utilisée par les gladiateurs avant un combat.38
AVESSAC = AVE SS AC
Dieu nous fait comprendre que les MÉDIAS nous endoctrinent alors nous agissons comme des SS lorsque nous disons « AVE César » le jour de l'élection présidentielle – car en lui donnant les pleins pouvoirs – nous lui permettons de piller les richesses de la Terre et d'exterminer ainsi des millions d'êtres humains.
Nous sommes manipulés par les MÉDIAS : la mort de 150 personnes lors du crash d'un avion fait la « Une » d'un journal alors que la mort de 16 000 enfants assassinés le même jour, par l'inégale redistribution des richesses, n'est jamais médiatisée, donc les MÉDIAS nous endoctrinent en nous faisant croire que le meurtre BARBARE de 16 000 enfants par jour est quelque chose de normal, de naturel, qu'il ne faut surtout pas s'en révolter, alors que dans le même temps, certains MÉDIAS se révoltent avec acharnement contre les salariés d'Air France qui ont arraché la chemise de leurs dirigeants.
Ce genre d'information fait la « Une » des MÉDIAS et ils soulignent alors la violence des salariés, mais la violence d'un système économique qui tue 16 000 enfants par jour ne fait jamais la « Une » des MÉDIAS. Alors qu'on ne vienne pas me dire qu'ils n'endoctrinent pas les citoyens car qui y a t-il de plus important dans l'actualité que la mort quotidienne de 16 000 enfants tués par la pauvreté alors que le monde regorge de richesses pour les sauver ? Il n'y a rien de plus important que la mort de ces enfants donc il est évident que nous vivons dans un régime totalitaire, dans lequel le RICHE contrôle les MÉDIAS et il cache la mort de 16 000 enfants par jour pour continuer à s'enrichir en toute impunité et ainsi préserver le règne du IIIe REICH capitaliste.
Sur YouTube, j'ai visionné un documentaire sur le journaliste Michel Collon qui dénonce régulièrement les médias-mensonges, et au cours de ce documentaire, Jean-François Dumont – Secrétaire général adjoint à l'AJP (association des journalistes professionnels) – déclare : « La thèse de Collon c'est de dire que la presse occidentale est au service du grand capital – au service du complexe militaro-industriel – comme ont dit dans ces milieux d'extrême gauche, et le fait consciemment pour perpétrer le système libéral capitaliste et économique. La presse doit donc manipuler, doit mentir, doit protéger, doit censurer et s'auto-censurer. Moi je pense que ce procès il n'a pas beaucoup de sens, il est grossier. Je pense d'avantage à une presse qui est intimement liée à son système idéologique enraciné dans la société où elle se trouve, et effectivement, il y a pas mal de choses qui se passent dans la tête des journalistes dans leur façon de fonctionner qui relève peut-être d'un manque de distance, d'une adhésion inconsciente – et c'est là où je diffère de Michel Collon – d'une adhésion inconsciente avec un système de valeur, un système idéologique. On l'a vu – et c'est là que Collon a raison sur un certain nombre d'exemples – quand lors de la première guerre du Golfe, subitement, toute la presse européenne et américaine, d'une seule voix, désigne les méchants et répètent à longueur de journée : ''Nous sommes les bons et les méchants sont forcément en face''. Il y a là un problème, encore une fois de manque de distance mais je prétends moi qu'on est davantage dans un espèce de conditionnement idéologique – dans la société où on se trouve avec ses valeurs religieuses, sa culture, son éducation, etc., – que dans une espèce de théorie du complot organisé et conscient. »39
Effectivement, tous les journalistes ne sont pas des manipulateurs, comme le souligne Jean-François Dumont : « IIs sont intimement liés à leur système idéologique enraciné dans la société où ils se trouvent ». Donc ils ont été formatés comme nous, à travers l'Éducation nationale et l'environnement dans lequel ils ont évolué, pour ne jamais se révolter contre l'inégale redistribution des richesses de la Terre qui extermine des millions d'êtres humains chaque année, alors ils acceptent inconsciemment l'inacceptable. Les journalistes ne se rendent donc pas forcément compte qu'ils vivent sous le IIIe REICH alors j'espère que ce site internet leur ouvrira les yeux, et il faut faire une distinction entre les journalistes. Comme le dit Michel Collon : « Je fais une distinction entre médias et journalistes, car les journalistes n’ont pas de pouvoir dans leur média. Cela étant dit, les journalistes se divisent en trois catégories : 5 à 10 % représentent le haut du gratin, vivent très bien, mentent et le savent ; 5 à 10 % travaillent courageusement et difficilement, cherchent à donner la parole aux deux camps, respectent une déontologie. Et le reste : 80 ou 90 % de journalistes qui font leur boulot mais ont aussi une famille à nourrir. Ils ne sont pas forcément malhonnêtes, mais sont placés dans une situation de prolétaires de l’info. On ne leur demande plus d’aller sur le terrain, de faire des enquêtes, de vérifier leur information. Pis : on les en empêche. »40
À l'instar de Michel Collon, je dénonce les élites journalistiques, le « haut du gratin », ceux qui endoctrinent les masses comme JUDAS (Pujadas) qui présentait le journal de 20H de France 2, ou la MYTHO Claire Chazal, car il est clair que le milliardaire Martin Bouygues, qui s'enrichit en Afrique, ne parlera jamais lors du journal de 20H de TF1 des millions d'enfants exterminés par la pauvreté sur ce continent ; et si par miracle il en parlait, il ne ferait jamais le lien entre sa richesse et l'extermination des pauvres, donc il est là l'endoctrinement, puisqu'il y a bel et bien une manipulation, consciente ou non, à partir du moment où les MÉDIAS ne parlent quasiment jamais de l'extermination des pauvres, et quand ils en parlent, ils ne font pas le lien entre l'idéologie qu'ils soutiennent et l'extermination de ces millions de pauvres chaque année.
Dans ce documentaire sur Michel Collon, un ex-journaliste à la RTBF, Gérard de Sélys, explique : « Le principal rôle des médias aujourd’hui n'est pas nécessairement de dire des mensonges, c'est de cacher, cacher, vous cachez ce qui se passe, vous cachez tout, ça c'est le rôle principal des médias dominants d'aujourd'hui. »41
C'est exactement ça, car les médias dominants, et principalement les journaux télévisés, cachent l'extermination des pauvres, donc ils ne racontent pas forcément des mensonges, ils cachent simplement ce qui les dérange, et particulièrement lors des journaux télévisés à 20H étant donné qu'ils réunissent plus de 10 millions de téléspectateurs chaque soir, alors quand je dénonce une démocratie TOTALITAIRE, c'est surtout par rapport à la télévision puisque je ne suis pas né en 1984 par hasard.
TÉLÉVISION = TÉLÉ VISION
TÉLÉ = 20x5x20x5 = 6000
Le code postal 6000 est celui de la ville de NICE.
« NICE » signifie « BIEN » en anglais.
Dieu nous révèle que la TELÉ nous donne la VISION de ce qui est BIEN et ce qui est MAL, c'est comme ça que nous sommes endoctrinés.
Ainsi, un militaire canadien assassiné par un terroriste islamiste à Ottawa, c'est MAL car les journaux télévisés y consacrent une « page spéciale » en soulignant la barbarie du terroriste. Par contre, 25 000 personnes, dont majoritairement des enfants, tués chaque jour par la pauvreté, c'est BIEN, puisque ce n'est pas quelque chose de MAL à partir du moment où les journaux télévisés n'en parlent jamais, donc ils nous impriment dans le cerveau que ce n'est pas grave ; et étant donné que JUDAS a présenté pendant 15 ans le journal de 20H de France 2, je soutiens que les dominants nous manipulent afin de ne pas nous révolter contre la pauvreté.
Nous pourrions sauver facilement la vie de ces 25 000 pauvres mais il faudrait alors renverser le système capitaliste pour mettre en commun les richesses de l'humanité, c'est la raison pour laquelle JUDAS et Martin Bouygues cachent l'extermination des pauvres, afin de ne pas nous révolter contre le système économique qui enrichit de manière démesurée leur classe sociale.
Jean-François Dumont affirme que ce conditionnement idéologique est inconscient, les médias étant « liés à leur système idéologique enraciné dans la société où ils se trouvent », c'est pourquoi, il soutient que nous ne sommes pas en présence d'un complot. Pour ma part, les signes m'indiquent l'inverse parce que JUDAS est un traître, et Dieu associe Claire Chazal et la famille Bouygues à des MYTHOS et au MENSONGE, donc je pense que les MENSONGES vont surtout être divulgués à partir du moment où ce site internet connaîtra un certain succès, ils essayeront alors de se défendre en affirmant qu'ils n'ont pas essayé de manipuler les téléspectateurs, et que le capitalisme n'est pas responsable de l'extermination des pauvres.
Quoiqu'il en soit, qu'il y ait complot ou non, ce n'est pas le problème, le fait est que les médias véhiculent une idéologie NAZIE car ils banalisent l'extermination de plus de 10 millions de pauvres chaque année, alors que ce massacre n'a aucune justification vu que la planète croule sous les richesses.
Si Dieu était sur Terre, et qu'il présentait le journal de 20H, il nous révolterait contre la misère dans le monde et il ferait son travail de journaliste en nous expliquant que nous pourrions sauver la vie de millions d'êtres humains chaque année, en taxant une partie de la fortune des 1 % les plus riches du monde, qui ont accaparé plus de 75 000 milliards de dollars. Dieu essaierait ainsi d'unir les citoyens pour les révolter contre ce génocide qui n'a aucune raison d'être, donc contrairement aux médias, il ne nous dirait pas régulièrement que le principal fléau sur Terre est l'islamisme radical puisque cette idéologie fait quelques milliers de victimes par an. Dieu nous dirait que le principal fléau est d'abord la pauvreté, qui fait des millions de victimes par an, et il nous révolterait contre ce massacre.
À l'inverse, les médias ne nous révoltent pas contre cette BARBARIE alors qu'ils devraient faire preuve d'humanité en essayant de nous unir pour éradiquer la pauvreté, qui extermine un enfant toutes les 5 secondes.
À la place, les médias véhiculent une idéologie NAZIE en soutenant le capitalisme qui interdit de mettre en commun les richesses de l'humanité, et donc qui interdit d'éradiquer la pauvreté, c'est pour cela que nous vivons dans une démocratie totalitaire, nous sommes endoctrinés par une pensée unique, responsable de la mort de millions d'êtres humains chaque année. Est-ce un complot ? En tout cas, 90 % des grands médias sont détenus par 9 milliardaires, alors ces derniers n'ont aucun intérêt à nous convaincre de renverser le système capitaliste pour prendre le contrôle de la fortune des plus riches et éradiquer la pauvreté. C'est pourquoi je soutiens que les médias détenus par des milliardaires banalisent l'extermination des pauvres afin de ne pas nous révolter contre l'inégale redistribution des richesses de la Terre.
En 2014, les médias ont soutenu la coalition internationale contre Daech, mais ils n'ont jamais soutenu une coalition des pays riches pour éradiquer la pauvreté qui tue beaucoup plus, au contraire, leur idéologie glorifie la compétition, la concurrence, l'individualisme, l'écrasement d'autrui, les inégalités. Par conséquent, ils glorifient une idéologie NAZIE qui combat la solidarité et extermine les plus faibles. Ainsi, qu'il y ait complot ou pas, la certitude, c'est que les médias véhiculent une idéologie NAZIE, qui se moque royalement de l'extermination des pauvres sur Terre, et vous déciderez vous-même s'il y a complot ou pas, en tout cas, pour ma part, je soutiens que les élites journalistiques, les dominants, nous manipulent, et je continuerai à parler de « démocratie totalitaire » : 90 % des médias véhiculant une idéologie responsable de l'extermination de millions d'êtres humains chaque année, et ça, ce n'est pas une théorie du complot, c'est une vérité.
À travers les signes, Dieu nous fait comprendre que nous vivons sous le IIIe REICH car le RICHE contrôle les médias et il endoctrine les citoyens en défendant une idéologie qui tue des millions d'êtres humains. Le RICHE nous dit ainsi que ce massacre n'est pas grave en nous donnant sa VISION de ce qui est BIEN et MAL. C'est comme si lors du IIIe REICH, Adolf Hitler avait parlé quotidiennement dans des médias qu'il contrôlait, du terrorisme islamiste qui tuait quelques milliers de personnes chaque année, alors qu'il ne parlait jamais de l'extermination de millions de juifs par an dans les camps ce concentration. Hitler donnait ainsi aux Allemands sa VISION de ce qui était BIEN et MAL, c'était son idéologie, à l'instar du RICHE aujourd'hui qui considère que l'extermination des pauvres n'est pas quelque chose de MAL.
Je rappelle le signe initial : MEDIAS = 13x5x4x9x1x19 = 44460
Le code postal 44460 est celui de la commune de AVESSAC.
AVESSAC = AVE SS AC
A C = ASSEZ
Dieu nous dit « c'est ASSEZ », ne vous laissez plus manipuler par les MÉDIAS aux mains du RICHE. Ils nous ont prouvé lors de la révolte des salariés d'Air France, celle des « Gilets jaunes», et lors des manifestations contre la loi Travail, qu'ils mènent une véritable guerre de classe en diabolisant nos luttes pour essayer de nous diviser. Le capitalisme constitue un génocide structurel qui vise les pauvres et qui ne devrait pas être considéré comme un système légitime d'organisation de la société, mais pourtant, il est considéré comme un système juste par les MÉDIAS. Alors ne vous laissez pas endoctriner, n'agissez pas comme des SS , c'est-à-dire, ne dites pas « AVE César » le jour de l'élection présidentielle, mais révoltez-vous et votez pour le juste partage des richesses de la Terre.
Il y en a ASSEZ de ces meurtres BARBARES, c'est fini de rester immobiles devant l'extermination de 16 000 enfants par jour. Les MÉDIAS s'en fichent royalement mais pas NOUS, donc nous allons abolir le IIIe REICH capitaliste, parce que contrairement à ce que vous diront de nombreux médias, il y a bien une alternative à la BARBARIE.
Première condamnation définitive de Berlusconi
Le 1er août 2013, la Cour de cassation italienne a confirmé la condamnation à la prison de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale dans l'affaire mediaset. Il s'agissait de la première condamnation définitive à l'encontre de Berlusconi, qui depuis son entrée en politique en 1994 avait eu de nombreux démêlés judiciaires mais avait toujours soit bénéficié de la prescription soit été acquitté.
Il aura donc fallu attendre 33 procès pour qu'il soit enfin définitivement condamné mais il a évité la prison à cause de son âge. Le tribunal aménagea sa peine en un an de travaux d'intérêt général dans un centre d'accueil pour personnes âgées, à MILAN.
Berlusconi a ainsi été condamné pour la première fois en 18 ans lors de son 33e procès.
Jésus avait 33 ans quand il est mort sur la croix, et sa mort donnait les pleins pouvoirs à César.
33 = CC
C C se prononce CESSEZ.
Dieu nous transmet le message suivant : « CESSEZ de laisser les pleins pouvoirs à César : condamnez-le ! ».
Berlusconi (César) a été condamné l'année de ses 77 ans.
Il était surnommé El Cavaliere (le cavalier) depuis qu'il avait été fait « chevalier de l'ordre du Mérite du travail » en 1977.
Le cavalier, c'est César : il monte sur le dos des hommes pour se bâtir un empire, à l'instar de Berlusoni qui est monté sur le dos de ses salariés pour devenir milliardaire.
Berlusconi était César et l'Italie à la forme de la BOTTE d'un cavalier car Dieu nous fait comprendre que le monde est à la BOTTE du cavalier, c'est-à-dire à la BOTTE de César : le riche capitaliste.
À travers Berlusconi, Dieu nous révèle que ce ne sont pas les chefs d'État démocratiquement élus qui dirigent mais ce sont les puissances de l'argent, les capitalistes, parce qu'ils concentrent tous les pouvoirs entre leurs mains (médiatique, économique, politique, judiciaire).
Nous avons souvent la preuve que nous vivons dans un régime TOTALITAIRE car le 21 septembre 2001, l'usine AZF, appartenant à TOTAL, explosait, faisant 31 morts, 20 000 blessés, d'innombrables sinistrés. TOTAL était responsable de cette catastrophe mais avec sa puissance financière, ses nuées d’avocats et d’experts, ses réseaux dans les milieux du pouvoir et dans les médias, l'entreprise a pu jouer la montre, monter de toutes pièces de prétendues pistes alternatives qui la dédouanaient, essayant de faire croire qu’elle n’était pas responsable de l’explosion. Le jugement de la cour d’appel de Toulouse de 2012 avait certes condamné les dirigeants d’AZF pour homicides involontaires, écartant totalement les pistes infondées, notamment l’hypothèse d’un attentat. Mais TOTAL n’a pas accepté ce jugement. Jouant sur sa puissance, l'entreprise a réussi à le faire casser en 2014, pour des questions de forme42. Le verdict du troisième procès en 2016 a reconnu la culpabilité des dirigeants d'AZF, confirmant le verdict du précédent procès en appel de 2012. Mais la société TOTAL, quant à elle, n’a pas été condamnée. C'était pourtant le donneur d’ordres, qui imposait à sa filiale des effectifs insuffisants, l’appel à une sous-traitance non contrôlée, la non-maîtrise des déchets, la recherche du profit maximum au mépris des règles de sécurité.43
Le monde est ainsi à la BOTTE de César, le riche capitaliste, car c'est lui qui dicte sa loi, donc Dieu nous transmet le message suivant : « CESSEZ de rester immobiles, révoltez-vous et condamnez-le ! ».
Berlusoni a reçu le surnom El Cavaliere (le cavalier) en 1977, et il a été condamné l'année de ses 77 ans.
77 = 7x7 = 49
Le département 49 est celui du MAINE-et-LOIRE.
LOIRE = LE ROI
MAINE = MAIN E
Dieu nous demande ainsi de renverser LE ROI Argent avec les 5 doigts de notre main qui tiennent le bulletin de vote.
Berlusnoni a été condamné l'année de ses 77 ans mais il avait 76 ans le jour du jugement.
76 = 7x6 = 42
Le département 42 est celui de la LOIRE.
LOIRE = LE ROI
Actuellement, LE ROI est le RICHE capitaliste, c'est lui qui impose SA LOI.
Dieu nous demande de le condamner, c'est-à-dire de l'exproprier de l'économie.
Berlusconi a été condamné un 1er août.
1er août = 1 8
18 = AH
AH sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
En condamnant César, Dieu nous montre qu'il condamnait Adolf Hitler, puisque César, le RICHE, accapare les richesses de la Terre et extermine ainsi des millions d'êtres humains chaque année.
CESAR = RACES
Adolf Hitler a exterminé 6 millions de juifs car il avait établi une hiérarchie des RACES.
« RACES » signifie « COURSES » en anglais.
CESAR extermine des millions d'êtres humains dans sa COURSE au profit.
La date du 1er août 2013 est donc symbolique :
2013 = T M
T'M se prononce T'AIMES.
T'AIMES = TU AIMES
Lorsque Dieu nous donne le message « TU AIMES », il nous demande de condamner CESAR, le RICHE, afin de l'empêcher d'imposer SA LOI qui tue actuellement un enfant toutes les 5 secondes.
Berlusconi a été condamné le 1er août 2013 (1 8 20113).
1x8x2013 = 16104
1610 = PJ
La « PJ » désigne la Police Judiciaire dont le siège se trouve au 36 Quai des Orfèvres.
Silvio Berlusconi est né en 1936.
1936 = 36
Jules César est mort en 44 av. J.-C.
44x44 = 1936
Le Pape François est né en 1936.
16104 = PJ 4
4 minutes sont égales à 240 secondes.
240 = 20 4
Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).
Le Pape François est né un 17 décembre (17 12).
17x12 = 204
Dieu fait comprendre au Pape François qu'il doit rendre la JUSTICE en condamnant publiquement les crimes de César (le RICHE) et le règne du nazi-capitalisme.
À travers le sigle « PJ » et le 36 quai des Orfèvres, Dieu nous demande de rendre la JUSTICE car nous devons condamner les hommes politiques qui soutiennent un système économique qui tue un enfant toutes les 5 secondes. Par ailleurs, les médias qui glorifient le nazi-capitalisme devraient être condamnés pour apologie de crimes contre l'humanité.
Le chef-lieu du département 36 est la ville de CHATEAUROUX.
« La ROUE tourne », Dieu nous demande désormais de prendre le contrôle des CHATEAUX pour mettre un terme au règne des ROIS qui dirigent le monde.
Le maire de CHATEAUROUX est Gil AVEROUS.
AVEROUS = AVE
Ne dites plus « AVE César », « la ROUE tourne », prenez le pouvoir en main.
Gil AVEROUS est né le 12 juillet 1973.
Jules César est né un 12 ou 13 juillet.
Le département 73 est celui de la SAVOIE.
AVEROUS = AVE ROUS
ROUS = SOUR
Ne restez pas SOURD à l'appel de Dieu, écoutez SA VOIX et unissons-nous pour combattre César.
Vercingétorix a réussi à unir la majeure partie des peuples gaulois et il est mort en 46 av. J.-C.
46x46 = 2116
Ma mission est d'unir les Gaulois pour combattre César, et je dois ainsi remplacer l'Alliance du VIN par celle de l'EAU.
Lors du repas de la Cène, le VIN symbolisait le SANG de Jésus, donc ma mission est de supprimer le SANG pour le remplacer par l'EAU.
Si j'enlève SANG à 2116, j'obtiens l'année 2016.
2116-100 = 2016
Dieu m'a programmé pour unir les Gaulois à partir de 2016 – en mettant en ligne ce site internet – afin de combattre César ; il remplace ainsi l'Alliance du SANG par celle de l'EAU.
PAIN = 16x1x9x14 = 2016
César a accaparé le PAIN et notre devoir est de lui prendre des mains pour le redistribuer équitablement entre tous les hommes sur Terre.
La PJ se situe au 36 Quai des Orfèvres.
Les orfèvres travaillent des métaux précieux, essentiellement l'or et l'argent.
36+35+34+33+32+31+30+29+28+27+26+25+24+23+22+21+20+19+18+17+16+15+14+13+12+11+9+8+7+6+5+4+3+2+1=
666.
Dans l'Apocalypse, le chiffre de la Bête est le 666.
Dieu associe ainsi l'or et l'argent au chiffre du diable.
À travers la police judiciaire, il nous fait comprendre que nous serons éternellement enfermés derrière les barreaux si nous passons notre vie à accumuler l'or et l'argent.
Le diable est aujourd'hui en liberté car le VIN rend malade, il trouble la vision, et nous en avons eu la preuve le 1er août 2013, lors du journal de VIN heures de France 2, qui revenait sur la condamnation définitive de Berslusconi, prononcée le même jour. Une équipe de journalistes s'est rendue en Italie pour recueillir les impressions des Italiens suite à ce jugement, et un homme interviewé continuait à soutenir Berlusconi, il déclarait : « Il est grand Berlusconi, unique au monde. C'est le messie qui nous l'a envoyé. Il n'y en aura pas d'autres avant MILLE ANS, c'est pour cela qu'il ne renonce jamais. »
Effectivement, c'est Jésus, le messie, qui nous a envoyé Berlusconi puisque l'Alliance du VIN avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César, alors 2 000 ans plus tard, César a acheté les CHAINES de télévision et il a ENCHAINÉ les hommes à son pouvoir en leur lobotomisant le cerveau. En effet, Berlusconi était une véritable ordure, c'était l'antéchrist mais une bonne partie des Italiens continuaient à le soutenir alors que nombre d'entre eux étaient chrétiens. Ils ont donc eu la BERLUE en croyant voir de la lumière en BERLUSCONI alors qu'ils avaient le diable en face d'eux. C'est la raison pour laquelle Dieu change le VIN en EAU car le VIN a rendu les hommes malades si bien qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils votent pour le diable.
Dieu nous a donc envoyé des signes pour nous le faire comprendre. Ainsi, aux États-Unis, le jour de la condamnation définitive de Berlusconi, le 1er août 2013, Ariel CASTRO était condamné à la prison à perpétuité, assortie d'une peine de prison de 1000 ans.
Je précise qu'ARIEL CASTRO avait séquestré trois jeunes femmes pendant une dizaine d'années dans sa maison de Cleveland aux États-Unis. Par conséquent, CASTRO symbolisait le diable, et en le condamnant le même jour que Berlusconi, Dieu nous demandait de CASTRER le prédateur politique pour qu'il ne se reproduise plus jamais.
Ariel Castro a été condamné à MILLE ANS de prison le jour où le propriétaire de l'AC MILAN a été condamné définitivement pour la première fois. Dans l'Apocalypse, le diable est enchaîné puis libéré après MILLE ANS, donc à travers ce nombre d'années, Dieu associe clairement Ariel Castro et Berlusconi au diable. Il nous demande ainsi d'ENCHAINER les prédateurs, ce qui ne fut pas le cas avec Berlusconi, il a évité la prison et le tribunal a aménagé sa peine en un an de travaux d'intérêt général dans un centre d'accueil pour personnes âgées, à MILAN, donc le diable a été condamné puis libéré dans la ville de MILLE ANS.
Ainsi, en associant Ariel CASTRO et Berlusoni, Dieu nous révèle que nous devons CASTRER César en l'expropriant de l'économie – car en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre, ce prédateur assassine un enfant toutes les 5 secondes.
La chute définitive de l'Empire romain a eu lieu le 4 septembre 476 et Dieu a condamné définitivement César (Berlusconi) en 2013.
2013-476 = 1537
1537 = CAGE
Dieu nous demande ainsi d'enfermer César définitivement en CAGE, car le capitaliste est un prédateur. Il exploite, il pille, il fait la guerre, il extermine, pour se bâtir un empire, donc Dieu nous demande de l'enfermer en CAGE, et à travers la condamnation d'Ariel Castro qui avait séquestré trois femmes dans sa maison de CLEVELAND, Dieu nous demande de fermer la porte de cette CAGE à CLÉ, afin que les prédateurs ne puissent plus jamais en sortir contrairement au diable qui fut libéré après 1 000 ans.
CLEVELAND = CLE VELAND
VELAND = 22+5+12+1+14+4 = 58
Le département 58 est celui de la NIÈVRE.
NIÈVRE = ÈRE VIN
Le chef-lieu du département de la NIÈVRE est NEVERS.
« NEVERS » signifie « JAMAIS » en anglais.
Dieu nous fait comprendre que l'ÈRE du VIN est terminé, il remplace l'Alliance du VIN par celle de l'EAU.
Nous devons désormais combattre le diable afin de l'enfermer définitivement en CAGE ; en fermant bien la porte à CLÉ pour que le roi Argent ne puisse plus JAMAIS régner sur la Terre.
Après Enrico Letta, Matteo Renzi : Un jeune loup pour une vieille politique
Si le chef du gouvernement italien Enrico Letta a dû donner sa démission le 15 février 2014, c'est poussé par le nouveau dirigeant de son propre parti, le PD (Parti démocrate), qui s'est contenté de saluer son départ d'un bref remerciement. Matteo Renzi, maire de Florence et élu à la tête du Parti démocrate lors des primaires de l'automne, n'a jamais caché son arrivisme et ce qu'il nomme sans complexe « son ambition démesurée », mais il n'a vraiment abattu ses cartes que dans les derniers jours.
Après avoir longtemps juré que, en tant que chef du Parti démocrate, son intention n'était nullement de faire démissionner le chef du gouvernement mais bien de le soutenir loyalement, Renzi l'a accusé de lenteur et d'immobilisme et convaincu la direction du PD de mettre fin à l'expérience Letta.
Depuis deux ans, le jeune maire de Florence, âgé désormais de 39 ans, s'est fait surnommer « il rottamatore », autrement dit « le démolisseur » pour avoir clamé haut et fort qu'il voulait envoyer à la casse les dirigeants de son propre parti. Trop vieux, trop routiniers, trop lents et paralysés par leurs jeux de pouvoir, Matteo du haut de sa jeunesse se faisait fort de les bousculer et de faire souffler un vent nouveau à la tête du PD. Il s'est forgé l'image d'un homme jeune, dynamique, disant ce qu'il avait à dire, énergique et décidé... oui mais à quoi ? C'est là que les choses deviennent plus confuses.
Renzi a certes de l'abattage, il peut parler longtemps, expliquer qu'il faut que ça change et que si on lui fait confiance, lui Matteo s'en chargera et plus vite que ça. Mais après avoir écouté ses discours, on se demande toujours ce qu'il veut faire. Et ce n'est pas par hasard : tout le « jeunisme » de Renzi et ses talents de batteur de foire ne sont là que pour tenter de redonner un peu de vernis au Parti démocrate. Ce parti de centre gauche issu des recompositions successives de l'ex-Parti communiste et des débris de l'ex-Démocratie-chrétienne, usé par des années de compromissions et de soutien aux politiques d'austérité les plus impopulaires, a un besoin désespéré de se donner une apparence de nouveauté... pour pouvoir poursuivre la même politique.
Les scrupules n'étouffent pas Renzi. À peine élu à la tête du PD, il est allé rencontrer Berlusconi, déchu de son mandat de sénateur après ses nombreuses condamnations pénales, redonnant à ce triste personnage le crédit politique perdu et concoctant avec lui une nouvelle loi électorale. Destinée à assurer la suprématie de leurs deux partis, le PD et le Parti Forza Italia du « cavaliere », cette loi devait permettre d'éliminer tous les contestataires du système politique, à commencer par le mouvement « cinq étoiles » de l'ex-comique Beppe Grillo, trouble-fête entré au Parlement en fanfare l'année d'avant. Ainsi il y aurait enfin « des gouvernements qui gouvernent », sans fil à la patte parlementaire.
Renzi déclare qu'une fois nommé Premier ministre on va voir ce que l'on va voir : pour sortir l'Italie de la crise et du chômage, il va faire « les réformes » que les gouvernements précédents n'auraient pas faites ou faites insuffisamment. Il a dans sa besace un « jobs act », une loi sur l'emploi dite en anglais parce que cela sonne mieux, censée encore une fois faire redémarrer l'économie et créer des emplois grâce à la libéralisation du marché du travail et la refonte des lois sociales. On connaît le refrain, repris par tous les gouvernements d'Europe : il faudrait aider les patrons à embaucher et investir en abaissant les salaires, les cotisations sociales et les impôts patronaux, car les pauvres seraient découragés par les difficultés administratives et des « charges » trop élevées.44
« Nouveau » gouvernement, nouvelles attaques
Le 17 février 2014, Matteo Renzi est officiellement convoqué par le président de la République, Giorgio Napolitano, au palais du Quirinal ; à l'issue d'un entretien d'une heure et demi, le maire de Florence est officiellement chargé par le chef de l'État de la formation d'un nouveau gouvernement.
Renzi, le secrétaire du Parti Démocratique (PD), parti social-libéral dirige alors une large coalition composée, en plus du PD, de deux petits partis bourgeois du centre (SC et UDC) et un parti de droite (NCD).
Ce gouvernement est soutenu aussi de fait par Forza Italia, le parti de Berlusconi qui a réalisé un accord fait sur mesure avec Renzi pour exclure de la représentation parlementaire les forces de gauche. La principale opposition parlementaire est représentée par le Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo, une force interclassiste qui mène surtout bataille contre les privilèges de la « caste politique », avec des objectifs programmatiques changeants et contradictoires.
Renzi met en place une nouvelle phase de la politique d’austérité, après celles qui ont été développées depuis 2001, dont le bilan a été trois millions de chômeurs, un taux de chômage chez les jeunes de 40 %, neuf millions de pauvres, un million de personnes qui accèdent difficilement aux services de santé, et le démantèlement progressif de l’État social, des services publics et du vieux système des retraites.
Le programme du gouvernement constitue un nouvel approfondissement de la politique d’austérité, soutenu par les médias et opposant un secteur social à un autre, tout en faisant des promesses ambiguës ou fausses. Renzi se présente comme celui qui veut modifier les choix de l’Union européenne, alors qu’il accepte totalement les politiques d’austérité, le pacte fiscal et le chantage de la dette.
L’action du gouvernement se caractérise par une nouvelle libéralisation complète du marché du travail et par une attaque sans précédent contre les dépenses et les services publics. Résultat : des dizaines de milliers de licenciements, de nouvelles réductions fiscales importantes pour les patrons, combinées avec quelques promesses de baisse des impôts, y compris pour les travailleurs, un programme de privatisations des entreprises publiques et la vente de biens de l’État pour « payer la dette ». Par contre, aucun plan pour l’emploi !
La situation est encore plus difficile pour la classe ouvrière parce que les trois grands syndicats ont signé un accord avec la Confindustria (le Medef italien) qui prévoit la subordination totale aux choix des entrepreneurs, la casse des conventions nationales et un système répressif de sanctions pour les syndicats, les délégués syndicaux et les travailleurs qui voudraient engager de vraies initiatives de lutte contre les patrons.
Jusqu’à présent, il y a eu de nombreuses luttes dans des entreprises différentes pour la défense de l’emploi ou des luttes locales pour la défense de l’environnement ou des services publics, mais il n’y a eu aucun mouvement unitaire et global.45
Matteo Renzi : « le démolisseur » !
En Italie, l’offensive néolibérale continue avec force et frappe de plein fouet la population, à commencer par les plus précaires (jeunes, immigrés et femmes). Le nouveau gouvernement de Matteo Renzi pousse à l’extrême ces politiques dites « structurelles » déjà entamées par les exécutifs antérieurs (Letta, Monti et Berlusconi) dans le but déclaré de rendre le pays plus compétitif et de promouvoir cette sacro-sainte croissance qui est surtout synonyme de bénéfices exclusifs pour les détenteurs de capitaux et les entreprises.
Bien que surnommé « Il Rottamatore » (« Le démolisseur »), en référence à sa volonté d’envoyer la vieille classe dirigeante italienne à la casse, le premier ministre ne s’est pas vraiment illustré en la matière...Il a plutôt contribué activement à la démolition des droits sociaux conquis par la population italienne depuis les années 60. Dans certains domaines, comme le droit du travail et les privatisations, ses politiques vont même bien plus loin que celles de ses prédécesseurs.
« Jobs act » ou « jobs destruction » ?
Le taux de chômage en 2015 atteint le niveau record de 13 % de la population active. Chez les jeunes le taux atteint 44,2 % (dans le Sud deux jeunes sur trois n’ont pas de travail). Les “Neet” (Not in Education, Employment or Training), c’est-à-dire les jeunes inscrits ni à l’école, ni à l’université et qui ne cherchent plus de travail sont plus de 2 millions, soit 24 % des jeunes entre 15 et 29 ans. Le précariat atteint aussi les plus de 50 ans : sur les 24,5 millions des Italiens de plus de 50 ans, seul un sur quatre est actif.
Face à cette situation difficile, les différents gouvernements qui se sont succédé ont toujours déclaré vouloir lutter contre le chômage et pour l’emploi mais avec des résultats désastreux.
Par exemple, le « Jobs act », la dernière réforme du marché du travail créée par l’exécutif de Renzi, parachève deux décennies de réformes visant à libéraliser le secteur du travail et à le rendre toujours plus précaire.
Dans la propagande gouvernementale, le Jobs act passe comme la recette infaillible pour la réduction du chômage, l’embauche des jeunes et la relance économique.
Alors qu’en réalité, il se relève être l’instrument privilégié de la précarisation des rapports de travail.
De fait, il est vrai que d’un côté la loi semble éliminer ou simplifier certains types de contrats précaires (qui ont été uniquement réduits en nombre mais pas améliorés du point de vue des conditions de travail). D’un autre côté, elle légalise une période d’essai excessivement longue où il y a très peu de protections pour les travailleurs et rend précaire même le bon vieux contrat à durée indéterminée.
La nouveauté la plus importante de la réforme est « le contrat à protections croissantes », un type de contrat à durée indéterminée qui s’applique à tous les nouveaux embauchés à partir de l’entrée en vigueur de la réforme (le 7 mars 2015). Ce type de contrat prévoit que le travailleur ne bénéficie plus du droit aux prestations sociales qui sont normalement appliquées aux contrats de travail normaux (CDD et CDI). Ce droit est certes prévu mais sera appliqué après une certaine durée qui sera établie par des décrets d’application. En revanche, les gains pour les entreprises sont bien réels car celles-ci ne doivent verser aucune cotisation patronale pendant ce laps de temps.
Mais les avantages pour les entreprises ne s’arrêtent pas là ! En effet, tout change aussi en matière de licenciement. Pour les nouveaux embauchés, la règle d’application de l’article 18 qui concerne le licenciement sans juste cause se restreint. Le nouveau contrat en effet introduit la possibilité pour l’entreprise de payer une indemnité aux travailleurs au lieu de les réintégrer dans le lieu de travail (comme prévu par l’article 18 avant ces réformes) même en cas de licenciement injuste (la réintégration est acceptée seulement dans le cas d’ « inexistence du fait matériel contesté »).
L’autre belle nouveauté du Jobs Act concerne la loi Poletti (du nom du ministre du travail) relative au régime des contrats à durée déterminée (qui vont de plus en plus remplacer des anciens CDI). Si avec l’ancienne loi (2001), un CDD devait être motivé par l’entreprise pour des « raisons à caractère productif, technique, d’organisation ou de substitution », le nouveau décret prévoit que l’entreprise ne doit plus aucune explication aux travailleurs. La seule limite établie concerne le nombre de ces contrats : pour les entreprises avec plus de 5 salariés les CDD ne peuvent pas dépasser 20 % du total des contrats signés. Par contre, en dessous des 5 salariés il n’y aucune limitation (il faut rappeler que 94,4 % des entreprises en Italie sont des micro-entreprises). De plus, avec cette réforme, un CDD peut être renouvelé au maximum 8 fois dans un délai de 36 mois.
Il serait bon de rappeler aux politiciens qu’en Italie en seulement cinq ans (de 2008 à 2013) 1 million d’emplois se sont évaporés, avec un effondrement du nombre de CDI (- 46,4 %) qui ont laissé la place aux CDD (+19,7 %). Cela montre comment la précarité et la flexibilisation du travail, favorisées par les différentes réformes, ne créent pas de l’emploi mais au contraire en détruisent. Et la nouvelle réforme va encore un peu plus contribuer à cette destruction.
Enfin, le gouvernement a dédié tout un chapitre de sa réforme aux plus jeunes, qui s’appelle « Buona scuola » (la « bonne école »). Le type d’école promu par le gouvernement prend comme modèle celui de l’Allemagne : les programmes scolaires doivent s’aligner aux exigences du marché du travail. Cela signifie que les formations doivent être orientées afin que les élèves coopèrent et participent aux projets des entreprises, ce qui remet en question non seulement le caractère public des écoles mais surtout leur objectif d’éducation et d’émancipation.
« Sblocca Italia » et privatisations
Renzi et son gouvernement ne sont pas seulement responsables de la précarisation galopante, véritable fardeau de la péninsule, mais aussi du processus de privatisation du secteur public déjà entrepris dans les années 90. Dans un contexte de liquidation de tous les secteurs (santé, éducation, énergie, poste), le premier ministre déclare vouloir reprendre la privatisation du service de l’eau (que les Italiens avaient refusé par référendum en 2011), vouloir opérer une fusion des entreprises (de 8000 à 1000), mais aussi poursuivre avec la privatisation de l’ENEL (la plus grande entreprise énergétique du pays, déjà fortement privatisée), des postes italiennes et des chemins de fer (pour 40 % du capital).
La privatisation de l’eau, la soi-disant nécessité de grands travaux publics (très coûteux et qui se font même parfois contre l’avis des mairies) et la réutilisation des incinérateurs font partie du « Sblocca Italia » (débloquer l’Italie), un autre décret-loi voté fin 2014.
Quelles mobilisations ?
Le 5 mai 2015 les travailleurs et les travailleuses de l’éducation sont descendus dans la rue pour lutter contre le décret-loi la « Bonne école ». Il s’agissait d’une grève générale du secteur éducatif organisée par la délégation syndicale unitaire (RSU) pour protester contre un projet d’école élitiste, ne prévoyant pas de plan d’embauche pour les enseignants qui attendent depuis 7 ans le renouvellement de leurs contrats et qui plus est proposé fait sans consultation des syndicats. Presque sept ans après la manifestation unitaire contre les politiques du gouvernement Berlusconi concernant l’éducation, tout le secteur de l’éducation était prêt à se mobiliser à nouveau.
En Italie, l’automne et l’hiver passés ont été marqués par les protestations contre le Jobs Act et le « Sblocca Italia ».
Plusieurs mobilisations ont eu lieu dans les villes et les provinces concernées par la construction de projets inutiles. Un réseau s’est aussi mis en place entre plusieurs mairies se déclarant « anti décret-loi ». Concernant le Jobs Acts, des étudiants, des syndicats de base, des activistes des centres sociaux et des associations ont commencé à se ressembler dans les plus grandes villes du pays à partir du 14 novembre. Le cri est le même partout : « Grève sociale ! ». Ce mot d’ordre n’a pas été choisi par hasard : cette grève a été pensée surtout pour ceux et celles qui ne sont pas représenté.e.s par un syndicat à cause de la précarité de leur contrat de travail, de leurs conditions de chômage ou de leur travail indépendant sans protection, mais qui manifestent contre ces lois qui protègent uniquement les entreprises. Parmi les autres revendications, parallèlement à l’élimination du Jobs Act et au rétablissement de l’article 18, il y a le salaire minimum européen, un revenu de base universel, la fin du travail non rémunéré, la gratuité de la formation et la stabilisation des précaires.46
Renzi recule sur l’immigration
Le gouvernement Renzi avait prévu d’abroger la loi de 2009 qui faisait de l’immigration clandestine un délit. Il a suffi de quelques jours pour qu’il revienne en arrière.
Le gouvernement Berlusconi de l’époque avait voulu montrer ainsi toute sa fermeté contre les immigrés : nul besoin de commettre un délit pour être coupable. La simple situation de clandestin rendait tout réfugié passible d’une amende de 5 000 euros et d’une peine de prison.
Bien sûr, cette loi n’a eu aucun effet pour stopper ou même ralentir le phénomène. D’après les magistrats, le seul résultat concret de l’existence de ce délit est l’engorgement des tribunaux, avec pratiquement 50 000 dossiers en attente dans les régions du Sud. Quant aux passeurs, ils en ont profité pour augmenter leurs tarifs, sous prétexte que leur trafic d’êtres humains devenait plus risqué. Et bien sûr aucun des réfugiés, prêts à risquer leur vie pour fuir des situations désespérées, n’a été dissuadé de tenter sa chance.
Reste que, dans une période où l’extrême droite prospère sur une démagogie anti-immigrés et antiréfugiés, rendant l’immigration responsable de tous les maux, de l’insécurité au chômage en passant par le manque de logements, Renzi a promptement fait marche arrière, déclarant cyniquement : « Ce délit ne sert à rien, mais il y a un sentiment d’insécurité chez les citoyens, que nous ne devons pas heurter. »
Voilà qui a le mérite de la franchise et qui rappelle s’il en était besoin que, pour se concilier les bonnes grâces de l’électorat et aller dans le sens du vent, des politiciens comme Renzi sont prêts à toutes les trahisons et à toutes les compromissions. Une bassesse politicienne qui, elle, ne connaît pas de frontières.47
Où sont les créations d’emplois ?
En mars 2016, un an après le lancement du Jobs Act, la nouvelle loi sur le travail du Premier ministre italien Matteo Renzi, la presse à coups de statistiques truquées a célébré les effets miraculeux qu’elle aurait eu sur l’emploi. Les membres de L’Internazionale (Italie – UCI) rétablissent la vérité ci-après dans leur éditorial.
La technique de communication de Renzi est assez simple. On prend les statistiques de la Sécurité sociale et on leur fait dire ce qu’elles ne disent pas en réalité. Par exemple, ses chiffres sur l’emploi se réfèrent aux embauches, et non aux personnes effectivement employées sur l’année. Ainsi, si une personne pendant l’année 2015 a travaillé successivement pour trois patrons différents, elle compte pour trois emplois créés, alors que la réalité est celle d’un seul travailleur, qui probablement entre un emploi et un autre est resté quelques mois chômeur. Quant à se vanter ensuite que la majorité de ces emplois seraient à temps indéterminé, c’est tellement grossier que personne ne peut encore y croire. Les dispositions du Jobs Act ont simplement étendu la précarité à toutes les embauches, tout en les disant à temps indéterminé. Mais si l’on prend une bouteille d’eau et qu’on l’étiquette « vin de Barolo », elle ne contient toujours que de l’eau !
Pourtant, les grands titres des journaux ont affirmé que 800 000 emplois ont été créés en 2015. Ainsi, chacun peut penser que seule sa ville est mal lotie : des entreprises ferment, les rideaux sont baissés pour cessation d’activité, ses enfants lui parlent de la liste infinie de CV qu’ils ont envoyés sans l’ombre d’une réponse. Puis, s’il regarde le journal télévisé, il voit défiler à Rome les travailleurs de l’Alcoa de Sardaigne, les sidérurgistes de Gênes, ou cette entreprise de Savone que ses ouvriers ont un jour trouvée fermée en se rendant au travail… Une longue série de témoignages sur les entreprises qui réduisent leur personnel, ferment ou se délocalisent.
Les jeunes vont chercher fortune ailleurs et l’émigration, presque disparue dans les dernières décennies, a repris. Ils partent en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Australie, comme dans les années 1950. Le phénomène n’est pas seulement une fuite des cerveaux, il implique toutes les catégories professionnelles, des ouvriers aux techniciens et aux ingénieurs.
Derrière le bavardage de Renzi, il n’y a absolument rien pour les chômeurs et pour les travailleurs. Rien, si ce n’est s’adapter aux exigences du grand capital, des banques aux grandes entreprises. Pour celles-ci, d’une façon ou d’une autre, on trouve toujours l’argent, que l’on parle de sauvetage, de dégrèvement de contributions ou d’une conception flexible de la lutte contre l’évasion fiscale.
On ne peut combattre le chômage et la pauvreté qu’avec des moyens drastiques ne reculant pas face au tabou du profit. L’histoire du mouvement ouvrier nous dit quelles revendications avancer : réduction généralisée de l’horaire de travail à parité de salaire, partage du temps de travail entre chômeurs et employés d’une même branche, revenu garanti aux chômeurs. Ces objectifs ont été ceux de la classe ouvrière dans ses instants de force.48
Les Cinq étoiles n’iront pas à l’assaut du ciel
On votait le 19 juin 2016 dans 126 villes d’Italie où deux candidats étaient encore en ballotage pour remporter la mairie. Mais c’est le résultat de deux de ces villes qui a fait les gros titres. Car à Rome et à Turin, ce sont les candidates du Mouvement 5 étoiles, le M5S de Beppe Grillo, qui l’ont emporté, devançant largement les candidats du parti au pouvoir, le Parti démocrate (PD).
Conformément au credo de l’organisation de l’ex-comique, Virginia Raggi à Rome et Chiara Appendino à Turin ont fait campagne sur ce qui est censé les différencier des hommes politiques corrompus des vieux partis traditionnels. L’une, avocate, et l’autre, chef d’entreprise, font certes partie de l’élite, mais, assurent-elles, d’une élite aux mains propres et au cœur d’or, qui promet la transparence aux citoyens, par exemple en mettant en ligne sur Internet les dépenses de la commune pour que « chaque citoyen sache où va son argent ».
Le rejet du Parti démocrate
Sur fond d’abstention massive, elles ont incarné, pour ceux qui ont choisi de se déplacer pour voter, le dégoût des hommes politiques et de la corruption qui marque la vie politique nationale et locale, et dont Rome a été l’une des dernières illustrations en date avec les révélations de l’affaire « Mafia Capitale ».
Mais c’est aussi le rejet de la politique du gouvernement de Matteo Renzi, dirigeant du Parti démocrate, que les électeurs ont exprimé. Parmi eux, comme l’a dit Fassini, lui-même membre du même parti qui vient de perdre la mairie de Turin : « Il y a ces retraités qui touchent 400 euros par mois et auxquels nous n’avons rien à dire. » Il y a tous les travailleurs dégoûtés par le gouvernement de Renzi. Celui-ci se vante d’avoir permis la création de dizaines de milliers d’emplois grâce au Jobs Act, la version italienne de la loi travail, qui généralise en fait la précarité des emplois et n’offre pas plus de perspectives de s’en sortir. Face à cette réalité, les vantardises permanentes de Renzi ne passent plus. C’est dans les quartiers populaires que le désaveu du PD est le plus visible, qu’il se traduise par le vote M5S ou par l’abstention, qui atteint presque 50 % à Rome.
Du côté des électeurs de droite, le parti de Berlusconi tout comme la Ligue xénophobe de Salvini ont invité à voter pour ces candidates M5S afin de faire tomber le Parti démocrate. Ils n’ont pas eu à se renier, tant le discours sur l’immigration des Cinq étoiles est ambigu et reprend volontiers l’idée que l’Italie ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
Les intérêts des travailleurs à la trappe
Si les toutes nouvelles élues de Rome et de Turin disent vouloir « faire de la politique autrement », elles n’ont pourtant pas de recettes très éloignées de celles de la « caste politicienne » qu’elles dénoncent tant. À mots plus ou moins couverts, Virginia Raggi, désormais maire de la capitale, a expliqué que pour faire des économies afin de résorber l’énorme dette de la ville, il faudra des sacrifices. Qui les fera ? Beppe Grillo lui-même avait donné la réponse dans une interview le 11 avril dernier : « À Rome, il faudra forcément supprimer des emplois dans les services communaux. (…) Il y aura, et les Romains doivent le savoir, des grèves et des gens qui viendront manifester à la mairie pour demander pourquoi ils perdent leur emploi. »
Cette politique a d’ailleurs déjà été mise en œuvre par le M5S. À Parme, Federico Pizzarotti, élu maire Cinq étoiles en 2012, a mis en place un programme d’économies sur les salaires et les primes des employés communaux. Devant leur mouvement de protestation, il avait parlé de « manifestations d’un autre âge, orchestrées par des syndicats qui appartiennent également au passé ». C’est d’ailleurs l’un des refrains du Mouvement en ce qui concerne la politique sociale : pour lui les syndicats, tout comme les partis, sont des organisations du passé qui n’ont plus leur place dans le monde moderne.
Jeune, moderne et branché sur le Net, le Mouvement Cinq étoiles se prétend anti-système, mais depuis son succès aux élections législatives de 2013, il s’est bien intégré au jeu parlementaire en se présentant comme le parti des honnêtes citoyens. En réalité, il est en phase avec une petite bourgeoisie qui fait elle aussi les frais de la crise et qui en veut à la « vieille caste », en politique comme ailleurs, de ne lui laisser aucune place. En l’absence d’autres perspectives politiques, il attire aussi les votes d’une fraction des travailleurs désespérés par la situation, déboussolés, ou qui souhaitent simplement envoyer paître tous les autres.
Tous ceux qui espèrent voir le « système » changer avec ces nouveaux venus en politique en seront pour leurs frais. Car derrière les discours sur la « nouvelle ère qui commence », pas un mot et pas un acte des élus Cinq étoiles ne vont dans le sens de la défense des intérêts vitaux des travailleurs, et encore moins de la remise en cause de l’ordre social et économique de la bourgeoisie.49
Le référendum, une claque pour Renzi
Avec près de 70 % de participation et une franche victoire du non, qui représente 60 % des votes, le référendum du 4 décembre 2016 a exprimé le rejet de la politique du gouvernement.
Car, s’il portait sur la réforme de la Constitution, il était voulu par Matteo Renzi, chef du gouvernement depuis trois ans, qui faisait du oui au référendum une condition pour rester à son poste… et qui a donc présenté sa démission au président de la République dès le lendemain matin.
Les électeurs étaient censés approuver la loi constitutionnelle de réforme du système parlementaire. Elle prévoit la fin de l’égalité des pouvoirs des deux Chambres, Assemblée et Sénat, la réduction du nombre de parlementaires et des coûts de fonctionnement des institutions. Ajouté à un mode de scrutin limitant la proportionnelle par de grosses primes au sortant, le projet vise à stabiliser les gouvernements et à favoriser l’adoption rapide des réformes. Une évolution qui n’est pas propre à l’Italie, mais souhaitée par la grande bourgeoisie, qui veut que sa politique soit menée à bien sans trop perdre de temps.
Qui mieux que Renzi pouvait incarner cette aspiration du grand capital ? Le champion de la modernité a réformé tambour battant, et chacune de ses réformes a été un coup supplémentaire contre les conditions d’existence des classes laborieuses. Version italienne de la loi travail, le Jobs Act, adopté en 2014 sous prétexte de lutter contre la précarité, l’a généralisée à l’ensemble du monde du travail. Les réformes de la fonction publique, la suppression des provinces, ont conduit à des suppressions d’emplois et à une dégradation de services publics déjà laminés dans de nombreuses régions du pays. Et la réforme cyniquement appelée « la bonne école » n’a permis de réembaucher qu’un nombre réduit d’enseignants par rapport à ceux licenciés auparavant, tout en donnant des pouvoirs de chef d’entreprise aux directeurs d’établissement scolaire.
Le résultat de cette politique, ce sont les classes populaires qui le vivent : d’après un rapport de l’Institut de recherche socio-économique italien (Censis), le revenu des foyers dont les parents ont moins de 35 ans se situe 15 % en dessous de la moyenne. Et les jeunes sont désormais plus pauvres que leurs parents et même que leurs grands-parents.
C’est dans les régions les plus touchées par le chômage que le non a fait recette. C’est le cas au sud de la Sardaigne, dans le Sulcis, où pèsent la fermeture des mines, celle du géant de l’aluminium Alcoa et de tous ses sous-traitants. Le taux de chômage y dépasse 50 % et atteint 78 % parmi les jeunes. Sur 127 000 habitants, 38 000 sont au chômage. « Ici, on tient avec les retraites de nos vieux. J’ai 28 ans, je n’ai jamais eu plus de trois jours de travail déclaré et maintenant mon père, ancien ouvrier de l’Alcoa, se bat pour ne pas finir au chômage lui aussi », a dit une jeune femme pour expliquer son non au référendum.
L’arrogant Renzi, méprisant tous ceux qui contestaient ses réformes, accusés d’antimodernité, a eu la mauvaise idée de lier son sort à celui de cette loi. « Il espérait un plébiscite, il a obtenu une condamnation à mort de sa politique », commentait un syndicaliste réjoui à l’annonce du verdict.50
Les élections du 4 mars 2018
On votait en Italie le 4 mars pour renouveler le Sénat et l’Assemblée nationale. Déterminantes pour la composition du futur gouvernement.51
Ces élections donnent la victoire à des forces politiques que l’on peut définir comme populistes et souverainistes, teintées de xénophobie et de racisme dans leurs composantes les plus extrêmes. C’est la coalition de « centre-droit » qui a obtenu le plus de voix (environ 12 millions, soit 37 %) mais, dans cette coalition, il faut noter la perte d’hégémonie de Forza Italia (de Silvio Berlusconi) à l’avantage de la Ligue (ex Ligue du Nord) qui, avec ses cinq millions et demi de voix (18 %), devient le parti majoritaire de la coalition, une avancée surprenante si l’on considère qu’en 2013 la Ligue du Nord n’avait obtenu que 4 % des voix.
L’autre fait marquant concerne le Mouvement 5 étoiles. Ce mouvement, dirigé par Grillo et Di Maio, a obtenu à lui seul presque 11 millions de voix, soit 32,6 %, devenant ainsi le premier parti d’Italie. Flexible et même ambigu dans ses formulations programmatiques et sa propagande électorale, il vient donc de faire le plein des voix. C’est un parti « attrape-tout », qui perce au Sud, rassemblant des mécontentements de provenances et d’orientations diverses contre les politiques néolibérales et la baisse des pensions ; il avance la demande d’un revenu citoyen, polémique contre les castes et les privilèges, et n’est pas dépourvu d’ambiguïté envers les politiques d’accueil des migrantEs. Ces millions de voix fixent au groupe dirigeant du Mouvement 5 étoiles la tâche de reconstruire une Italie fondamentalement honnête. Ce vote implique un changement de posture des dirigeants du mouvement : ils devraient passer de la protestation envers le système à la proposition d’assumer le gouvernement du pays.52
L'avocat Conte ne défendra que les riches
La Ligue du Nord, parti d'extrême-droite, et le Mouvement Cinq étoiles, se sont mis d'accord sur le nom de celui qui dirigera leur gouvernement de coalition. Ce nouveau Premier ministre était un juriste qui se prétendait « l'avocat, le défenseur de tout le peuple italien ».
Les partis qui ont formé ce nouveau gouvernement se disaient « antisystème ». Mais dans son premier discours, le nouveau chef de gouvernement a insisté sur le fait qu'il honorerait les engagements de l'Italie envers ses « partenaires européens », autrement dit que les banquiers n'avaient pas à s'inquiéter sur le remboursement de la dette de l'État.
Conte ne serait pas, comme il le prétendait, l'avocat de « tout » le peuple, mais seulement celui des riches. Il présentera l'ardoise...aux travailleurs comme ses prédécesseurs.53
Crise gouvernementale
En août 2019, les fortes tensions et divergences qui opposaient les deux composantes du gouvernement jaune-vert italien, le M5S de Di Maio et la Ligue de Salvini, ont finalement explosé et ont conduit à la crise du gouvernement présidé par Giuseppe Conte.
La chute du gouvernement jaune-vert marquait la fin d’un exécutif qui, jusqu’au dernier jour, produisit des lois infâmes, telles que les deux décrets sur la sécurité, qui fermaient les ports aux bateaux venant en aide aux migrants, criminalisait la solidarité, brandissait comme drapeau l’égoïsme et l’inhumanité, qui a créé un climat réactionnaire et non démocratique dans le pays, a renforcé l'extrême droite.
Pour sa part, Salvini a décidé de rompre l’alliance en considérant qu’il avait fait tout ce qui était possible du cadre de gouvernement avec le Mouvement 5 étoiles, et fort de certains sondages qui lui donnaient désormais 36 % des voix. Début août, il avait obtenu aussi bien le décret « sécurité bis » que celui sur la TVA, qui avaient mis en lumière la subordination, l’inconsistance politique et les contradictions toujours plus vive du Mouvement 5 étoiles aussi bien que la dérisoire qualité de l’opposition du Parti Démocrate et de ses divisions internes.
Le chef de la Ligue a donc demandé la capitulation totale et inconditionnelle du Mouvement 5 étoiles, un suicide politique total que cette formation politique, bien que craignant le nœud coulant des élections, ne pouvait pas accepter. D’où la fuite en avant de Salvini vers des élections dont il espérait qu’il s’agisse d’un plébiscite autour de sa figure afin de lui donner « pleins pouvoirs » qu’il avait demandé en séance publique.
Mais même Salvini rencontrait des difficultés sur son chemin, car il restait, dans le parlement actuel, une force minoritaire puisque le M5S était le parti qui comptait environ 36% des parlementaires.
De plus, l’œuvre de Salvini et de la Ligue, se caractérisait par des passages en force systématiques, des actions en dehors du cadre formel des règles de la démocratie parlementaire bourgeoisie (déjà présente chez les gouvernements précédents), la mise en place brutale de lois comme celle sur la sécurité, complètement étrangères aux règles constitutionnelles. Pour devenir le « chef politique national », pour construire et maintenir un consensus populaire, Salvini fera d’autres incursions antidemocratiques dans un système politique déjà fortement secoué.54
Un nouveau gouvernement qui ne protégera pas de l’extrême droite
L’Italie se dirigeait vers un nouveau gouvernement, issu cette fois d’un accord entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD) de centre gauche. Les deux anciens ennemis y étaient contraints s’ils voulaient éviter les élections anticipées que Salvini, alors ministre de l’Intérieur et dirigeant du parti d’extrême droite la Ligue, cherchait à obtenir.
Après les 35 % des voix obtenus par la Ligue aux élections européennes, en grande partie aux dépens de son allié le M5S, Salvini estimait qu’il était temps de retourner aux urnes pour donner à son parti les moyens de gouverner seul. Le premier ministre Giuseppe Conte a présenté la démission de son gouvernement. Depuis, les petites phrases rythmaient les difficiles négociations entre le PD et le M5S pour aboutir à un nouveau gouvernement.
Du côté du PD, on expliquait que le M5S, complice des mesures les plus scandaleuses de Salvini contre les migrants, pouvait maintenant être un rempart contre l’extrême droite. Le M5S, qui a fait de la dénonciation de la corruption des vieux partis son seul argument politique, était également à la peine pour convaincre sa base qu’un mariage de raison avec le PD, qu’il a surnommé « Parti des corrompus », soit désormais nécessaire.
Les tractations sur la répartition des fauteuils ministériels ont été présentées comme autant de « batailles pour le programme ». Le M5S se proclamait intraitable sur la réduction du nombre de parlementaires, tandis que le PD se faisait le champion d’un « gouvernement vert » et d’une économie qui « redistribue plus aux plus pauvres ».
En réalité, la feuille de route du futur gouvernement était dictée par les intérêts de la classe capitaliste : il fallait réduire le déficit du budget de l’État et faire baisser le spread, l’écart entre les taux d’intérêts allemand et italien, responsable de la plus ou moins grande confiance des investisseurs… S’adressant aux patrons du nord du pays, qui constituent en partie la base électorale de la Ligue, Renzi, ancien chef du gouvernement du Parti démocrate, a déclaré : « Vous n’avez rien à craindre d’un gouvernement qui naît pour éviter l’augmentation de la TVA et faire baisser le spread. Si quelqu’un voulait vous faire du mal, sachez qu’on ne le soutiendrait pas. »
C’est sur le dos des classes populaires que se feront ces économies. Et alors que le chômage avait encore augmenté cet été, il n'était pas question de contraindre le patronat à quoi que ce soit.
Il était vrai que la mise en place de ce nouveau gouvernement annonçait un répit pour les migrants et ceux qui les aidaient, qui n’auront plus à faire face à Salvini. Mais ce répit était très relatif. Le M5S a cautionné Salvini. Quant au PD, lorsqu’il était au gouvernement, il a passé des accords honteux avec la Libye contre les migrants, préparant la voie à Salvini. Ces dirigeants utilisent eux aussi la démagogie antimigrants ou mettent en œuvre une politique semblable.
Il fallait empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir, justifiaient le PD et le M5S. Mais contre celle-ci, ils proposaient un accord de gouvernement bancal, visant surtout à leur éviter une déroute électorale annoncée. Ils répondaient aussi aux désirs de la bourgeoisie, qui voulait éviter une période d’instabilité risquée pour l’économie et souhaitait que des mesures impopulaires puissent être prises sans attendre.55
Un nouveau gouvernement de « salut national » des industriels et des banquiers
En février 2021, une crise gouvernementale a éclaté suite au retrait du petit parti de Matteo Renzi, Italia Viva (Italie Vivante), de la coalition de gouvernement de Giuseppe Conte.
En fin de compte, ce qui a été reproché à Conte est de ne pas avoir une équipe suffisamment armée pour « savoir dépenser » les 209 milliards du « Recovery Fund », autrement dit les fonds pouvant être accordés par l’Union européenne, qui ouvraient l’appétit de tous les secteurs de la bourgeoisie industrielle et commerciale et des banques. Pour ce faire, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, serait l’homme de la situation, de par sa longue expérience de gouverneur de la Banque d’Italie d’abord, et de la BCE ensuite. Dans ce dernier rôle, il passait unanimement pour le « sauveur » de l’économie européenne, et italienne en particulier, grâce à l’acquisition sans limites de titres de la dette publique.56
De ce fait, le 17 février 2021, Draghi a obtenu la confiance d’une majorité écrasante de députés pour former le nouveau gouvernement italien. Au nom de l’union sacrée nécessaire pour sauver le pays de la ruine, quasiment tous les partis, de l’extrême droite à la gauche, en fesaient partie.
Les coalitions gouvernementales constituées en associant des partis qui se déclaraient ennemis jurés la veille ne sont pas une nouveauté : c’était même la marque de fabrique des gouvernements précédents, conduits par Giuseppe Conte. Le Mouvement 5 étoiles (M5S) avait d’abord été associé à la Ligue d’extrême droite de Salvini dans la version Conte 1, puis au Parti démocrate (PD), le parti de centre-gauche, dans la version Conte 2.
Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite de Giorgia Meloni, était pratiquement le seul parti à avoir refusé de s’y associer, promettant cependant une opposition constructive. À gauche, seule Sinistra italiana, regroupement où a conflué Rifondazione comunista, petite formation survivante du défunt Parti communiste italien, refusait de soutenir le gouvernement Draghi. Cependant, la coalition LeU (Liberi e Uguali) à laquelle elle appartient s’est rangée derrière celui-ci.
L’empressement de tous les partis à se ranger derrière Draghi n’est pas dû à l’éclat de sa personne, mais aux exigences de la bourgeoisie italienne qu’il incarne. Les objectifs des industriels et des banquiers étaient clairs : il s’agissait de ne pas passer à côté des milliards promis par l’Union européenne dans le cadre du plan de relance de l’économie, et de ne pas en perdre une miette dans le financement d’amortisseurs sociaux considérés comme superflus, aussi faibles soient-ils, comme le revenu de citoyenneté. Draghi incarnait à merveille les réformes et la modernisation nécessaires à la bourgeoisie italienne.
Quelques contorsions ont été nécessaires pour justifier l’abandon des mots d’ordre et des déclarations solennelles qui tenaient lieu de programme à tous ces partis. À quelques variations près, tous ont entonné le même refrain, affirmant qu’ils ne pouvaient se détourner lorsque la patrie en danger les appelle au secours, suivi d’un couplet expliquant que les intérêts partisans, les intérêts des partis, doivent passer derrière les intérêts des Italiens.
L’unanimité des partis de toutes tendances à se ranger derrière Draghi illustre la servilité de ce monde politique. L’esprit de responsabilité qu’ils invoquent est tourné vers les intérêts de la bourgeoisie qu’ils servent.57
Crise économique et cirque politique
Le chef du gouvernement, Mario Draghi, a présenté sa démission le 14 juillet 2022, après la défection du Mouvement 5 étoiles lors d’un vote de confiance au Sénat. Mattarella, le président de la République, s’est empressé de la refuser.
Le gouvernement Draghi n’était pas menacé par le refus de vote du M5S, le vote lui accordant quand même une très large majorité. Il n’empêche, Draghi a mis en scène son départ, expliquant que les « conditions d’union nationale » n’étaient plus réunies.
L’approche des élections législatives, prévues au printemps 2023, était le moteur de la crise. La perspective des urnes incitait les acteurs du petit théâtre politique à tenter de se différencier les uns des autres. On a donc entendu les dirigeants de plusieurs partis de la coalition gouvernementale, de Salvini à Conte, désormais à la tête du M5S, en passant par l’inoxydable Berlusconi, exprimer leurs nuances ou leurs désaccords sur tel ou tel aspect de la politique de Draghi. Pendant ce temps, les ministres issus de ces partis, visiblement bien installés dans leurs fauteuils, lui juraient au contraire fidélité.
Cela a déjà conduit à l’éclatement du M5S. À l’épreuve des différentes combinaisons gouvernementales, exigeant à chaque fois de s’asseoir sur ses discours anticorruption ou antisystème, le M5S, qui disait vouloir « rendre la politique aux citoyens » s’est usé et ne dépassait désormais plus guère les 10 % d’intentions de vote. Alors Di Maio, ministre des Affaires étrangères des gouvernements Conte, puis de celui de Draghi, a quitté le parti avec des dizaines de parlementaires. Préférant assurer son avenir politique dans le sillage de « Super Mario », il a proclamé qu’il ferait tout pour garantir la gouvernabilité de l’Italie.
Les politiciens de l’extrême droite ou du M5S, eux, tentaient de se distinguer par une démagogie vaguement sociale qui préparait leurs futures campagnes électorales.58
Meloni, la nouvelle tête de la réaction
C’est la chute du gouvernement Draghi qui a conduit à l’organisation d’élections sénatoriales et législatives en Italie le 25 septembre 2022. Avec plus de 40 % des voix, la coalition dite de centre droit, en réalité marquée par l’extrême droite, remporte la victoire.
Le parti Fratelli d’Italia, héritier du parti fasciste MSI, sort largement en tête et sa dirigeante, Giorgia Meloni, était la mieux placée pour prendre la tête du futur gouvernement.
Ces quatre dernières années, Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), s’est soigneusement tenu à l’écart de toutes les combinaisons qui se sont succédé au pouvoir, y compris l’unité nationale derrière Draghi. Le parti a bénéficié de cette politique d’opposition constante, qui lui a valu de mordre sur l’électorat de La Ligue de Salvini, et de passer de 4 % des voix en 2018 à 26 % aujourd’hui. À l’inverse, son principal concurrent sur le terrain nationaliste et xénophobe, la Ligue de Salvini, paie le prix de ses participations gouvernementales. Le troisième visage de cette coalition est celui de l’inamovible Berlusconi, dont le parti, Forza Italia, soutenait le dernier gouvernement Draghi. Ayant survécu à la chirurgie esthétique et à tous les scandales financiers, politiques et sexuels qui ont ponctué son parcours, le milliardaire de 85 ans visait la présidence du Sénat, dont il avait été exclu, il y a neuf ans, pour fraude électorale. Sa caution était nécessaire à Meloni, non seulement sur le plan politique vis-à-vis de l’Europe, mais parce que c’est le fait de constituer une coalition qui a permis aux trois partis de droite et d’extrême droite de bénéficier d’une prime majoritaire et, avec 43 % des voix, d’avoir la majorité absolue au Parlement.
Si, alors qu’elle était toute jeune conseillère régionale à Rome, Meloni confiait sans fard son admiration pour Mussolini aux journalistes qui l’interrogeaient, elle a modifié son discours en même temps qu’elle fondait son parti, Fratelli d’Italia. Il s’agissait pour elle de garder la fraction de son appareil, de ses élus et de son électorat qui est nostalgique du fascisme, tout en donnant des gages de respectabilité à la classe politique, et surtout à la bourgeoisie italienne. Elle a donc fait profession de fidélité à la démocratie et à ses institutions, sans jamais condamner directement le fascisme, mais plutôt les « totalitarismes » à savoir « le nazisme et le communisme ». Une pirouette d’autant plus facile qu’elle correspond à la présentation actuelle de cette période de l’histoire, mettant allègrement dans le même sac des « extrémismes », les fascistes et leurs opposants communistes.
Tout en multipliant les propos réactionnaires sur le terrain de la xénophobie, « les migrants servent à transporter de la drogue », ou des droits des femmes, « nous donnerons aux femmes le droit de ne pas avorter », Meloni a su rassurer ceux qui comptent vraiment. Le 4 septembre 2022, au Forum Ambrosetti, qui regroupe le gratin du patronat italien, des ministres, des journalistes et autres économistes du monde entier, Meloni est venue montrer patte blanche. Elle a assuré qu’il n’était question ni de quitter la zone euro, ni de tourner le dos à l’Union européenne et aux milliards du plan de relance et d’investissement que son prédécesseur Mario Draghi, a su obtenir pour le patronat italien.
La victoire électorale traduit sans doute en partie le basculement de l’électorat populaire, y compris d’une fraction ouvrière de celui-ci, vers le vote pour Fratelli d’Italia. Mais une forte abstention a également marqué le scrutin. Seuls 64 % des électeurs se sont déplacés, 10 % de moins qu’en 2018, et dans certaines régions parmi les plus pauvres, comme la Campanie, le niveau d’abstention frôle même les 50 %. Dans d’autres régions par contre, au nord ou au centre du pays, Fratelli d’Italia a enregistré des résultats en forte progression. Ces régions étaient certes des « régions rouges », au temps lointain où le Parti communiste ne s’était pas sabordé, mais le centre gauche y avait déjà perdu toute une partie de son électorat, au profit de La Ligue de Salvini d’abord, de Fratelli d’Italia maintenant.
Un autre parti avait également mordu sur l’électorat de gauche, y compris dans la classe ouvrière : le Mouvement 5 étoiles (M5S), créé par l’ancien comique Beppe Grillo, qui se voulait « antiparti » et « antisystème » et promettait de redonner le pouvoir aux citoyens. Il a fini par devenir un parti de gouvernement comme les autres, l’un des piliers des gouvernements de coalition de ces cinq dernières années et l’a payé en passant de 33 % des voix en 2018 à 15,5 % aujourd’hui. Il a limité la casse grâce à de bons résultats dans le sud du pays. Dans ces régions les plus pauvres et les plus touchées par le chômage, il a fait campagne pour le maintien du revenu de citoyenneté (équivalent du RSA) et la création d’infrastructures, et s’est même déclaré « progressiste ».
Avec l’abstention, les succès de ces différents partis se proclamant antisystème reflètent le dégoût et la désorientation politique des travailleurs et des classes populaires. La politique des partis dits de gauche, à commencer par le plus important d’entre eux, le Parti démocrate (PD), en est largement responsable. Chaque fois qu’il a gouverné, une nouvelle attaque contre les travailleurs est passée. Durant cette campagne éclair de deux mois, le seul argument de campagne du PD a d’ailleurs été de s’ériger en rempart contre le danger fasciste tout en soutenant le bilan du gouvernement Draghi auquel il participait.
Considéré comme le maillon faible de l’économie européenne, l’Italie voit le poids de la dette de l’État s’alourdir. Pour continuer à financer sa bourgeoisie et ne pas s’attirer les foudres des institutions financières mondiales, le gouvernement de Meloni, quelle que soit l’issue des marchandages politiciens, mènera la même politique d’attaque contre les travailleurs que ses prédécesseurs, en y ajoutant sa couche de crasse xénophobe et réactionnaire.59
Sources