Les origines mythiques
Selon l'histoire mythique de l’empire tibétain (-127-842), le premier roi (Nyatri Tsenpo) serait descendu du ciel sur la montagne sacrée Yalashangbo — ou serait venu d'Inde ou du Népal. En raison de particularités physiques étranges, comme des mains palmées et des paupières se fermant par en bas, il aurait été accueilli comme un dieu par les indigènes, qui le prirent sur leurs épaules pour l'introniser roi, ce qu'indiquerait son nom : souverain (Tsenpo) intronisé par le cou (nyatri). Une autre histoire permet de comprendre pourquoi les Tibétains de l'époque l'ont pris pour un dieu : ne comprenant pas leur langue, celui qui allait devenir le roi montra le ciel (le sommet de la montagne) pour dire d'où il venait, les Tibétains auraient interprété ce geste comme étant un dieu venu du ciel. Les premiers rois étaient immortels, reliés aux cieux par une corde au moyen de laquelle ils y remontaient à la fin de leur séjour terrestre. Tout cela aurait pris fin avec le roi Dri-dgum-brtsan-po (Drigum Tsenpo) : ayant provoqué son palefrenier Lo-ngam, la corde le reliant au ciel fut coupée durant le combat et il en mourut ; il fut le premier à laisser un cadavre et à être enterré.
Suivant un ensemble de mythes préservés dans la tradition bön, l'origine du monde est géminée : les dieux et l’humanité sont sortis de deux rayons de lumière ou de deux œufs, un blanc et un noir. Du blanc est sorti Shiba Sambo Benchi, père des dieux et des humains ; de l’œuf noir est sorti le père des démons et des forces destructrices. Certains voient là une influence du zervanisme, avant-coureur du manichéisme.
Selon un autre mythe, qui apparaît tout d'abord dans le Maṇi Bka' 'bums, les Tibétains sont issus de l'union d'un singe, Pha Trelgen Changchup Sempa, et d'une ogresse des roches, Sinmo, le singe étant la manifestation du bodhisattva Avalokiteśvara (tib. Spyan-ras-gzigs) et l'ogresse celle de la déesse Târâ (tib. 'Grol-ma).1
Première diffusion du bouddhisme
Au VIIe siècle, le Tibet unifié est fondé par Songtsen Gampo, qui crée un vaste et puissant empire.
Pour consolider ses alliances politiques, il prend pour épouses la princesse népalaise Bhrikuti, fille du roi Amsuvarma, et la princesse chinoise Wencheng Gongzhu, nièce de l'empereur Tang Taizong. Les Tibétains attribuent l’introduction du bouddhisme et la fondation du temple de Jokhang à ces deux reines, considérées comme deux incarnations du bodhisattva Tara.
Entre 742 et 797 (?), Trisong Detsen, deuxième « roi selon la doctrine bouddhique », fait du bouddhisme la religion d'État, invite des maîtres indiens, dont Padmasambhava, Shantarakshita et Vimalamitra, à qui est attribuée l'introduction du bouddhisme tantrique au Tibet. Il y a traduction de textes bouddhiques du sanskrit en tibétain. L'expansion de l'empire se poursuit. Les Tibétains occupent la capitale chinoise Xi'an (Xi'an) en 763.
De 815 à 838, Tri Ralpachen est le troisième « roi selon la doctrine bouddhique ». On assiste à de nombreuses traductions en tibétain de textes bouddhiques sanskrits et chinois. La Chine et le Tibet signent plusieurs traités de paix. Le traité de paix sino-tibétain de 822, gravé sur trois piliers dont l'un est encore visible à Lhassa, place Chinois et Tibétains sur un rang d'égalité et établit les frontières entre les deux pays.
De 838 à 842, sous le règne de Langdarma, qui fut assassiné par un moine, on assiste à la fin de la « première diffusion du bouddhisme » et le pays est à nouveau morcelé en petits fiefs.
Deuxième diffusion du bouddhisme
De la deuxième moitié du Xe siècle au XIIe siècle, on assiste à la deuxième diffusion du bouddhisme au Tibet. Des Tibétains se rendent en Inde auprès de grands maîtres. L'activité de traduction de textes bouddhiques reprend. Plusieurs grands maîtres fondent des écoles, ainsi Marpa le traducteur (1012-1097), dont un disciple, le célèbre Milarépa (1040-1123), est à l'origine de l'ordre des kagyus, et Khön Köntchok Gyalpo (1034-1102), qui fonde en 1073 l'ordre des Sakya. Enfin, Atisha, moine indien, arrive au Tibet en 1042 et fonde l'ordre des kadampas. Ce dernier ordre influera tant les ordres existants qu'il se répandra dans les autres ordres et disparaitra en tant que tel dans les siècles suivants. L'école se référant à la première diffusion du bouddhisme prend le nom de Nyingma (« les Anciens »).
Après l'invasion et le contrôle par le pouvoir mongol de la Chine au XIIe siècle et la fondation de la dynastie Yuan par Kubilai Khan, les relations politiques entre les chefs des écoles du Bouddhisme tibétain et l'Empereur de Chine, Mongol à l'époque, débutèrent.
Le Tibet sous la domination des Yuan
De 1270 à 1350, le Tibet se trouve sous le contrôle administratif de la dynastie Yuan à la suite de sa conquête par les chefs mongols Ködan Khan et Möngke Khan et l'unification de ses principautés religieuses et laïques. Fondée par Kubilaï Khan, la dynastie Yuan s'appuie sur la lignée des sakyapa du bouddhisme tibétain pour administrer le Tibet, recevant en échange ses enseignements spirituels. Depuis Pékin, un conseil général (xuānzhèngyuàn) administre les affaires religieuses et séculières du Tibet sous la houlette du tuteur ou précepteur impérial (dishi). Les régions de l'U et du Tsang sont divisées en 13 myriarchies (trikkor tchousoum), qui doivent chacune verser un tribut aux Mongols et leur fournir des soldats. À leur tête se trouvent treize myriarques (tripeun) nommés parmi les familles nobles ou les lignées religieuses.
La première mesure administrative prise par les Mongols est un recensement couvrant le Tibet central. La deuxième mesure est l'instauration d'un service postal permettant au gouvernement impérial à Pékin de recevoir des nouvelles en temps opportun et de transmettre rapidement ses ordres au Tibet. Ces mesures et d'autres concernant les impositions et les milices, sont instaurées en 1268-1269. Les Yuan instaurent également l'usage du calendrier et des lois qui prévalent dans l'ensemble des provinces chinoises. Il interviennent directement dans les grandes décisions administratives comme la nomination et le renvoi des hauts fonctionnaires.
Instauration de la régence sakyapa
Le moine tibétain Drogön Chögyal Phagpa (1235-1280), chef de l'école sakyapa, rejoint la cour mongole de Kubilaï Khan et devient le précepteur spirituel de ce dernier. Kubilaï le nomme régent (dishi) de la région et lui donne le « pouvoir de régence sur les treize myriarchies du Tibet ».
1357 voit la naissance de Tsongkhapa, fondateur de l'ordre des Gelugpa (les « Vertueux »), école dont seront issus les dalaï-lamas.
Le Tibet durant la dynastie Ming
En 1368 débute la dynastie chinoise des Ming qui durera jusqu'en 1644. La dynastie Ming patronnait l'activité religieuse du Tibet selon les historiens de la République populaire de Chine.
Instauration d'une théocratie au XVIIe
De 1643 à 1959, le gouvernement du Tibet, à la tête de laquelle alternent le dalaï-lama et le régent du Tibet, n'est pas représentatif à cause de sa nature théocratique.
Au XVIe siècle, les gelugpas font appel à Güshi Khan, chef de la tribu mongole des Qoshot. Celui-ci envahit le Tibet en 1640, détrône le roi Tsang et, en 1642, donne le pouvoir à l'abbé du monastère de Drépung, Lobsang Gyatso, le 5e dalaï-lama, qui instaure, selon Samten G. Karmay, une théocratie marquée par la suprématie absolue du clergé et la subordination des laïcs (ou civils) à ce dernier.2
Sous la dynastie Ming (1720-1911)
De la vassalisation à la colonisation
Le règne du 5e dalaï-lama a pour résultat l'unification du Tibet en une nation. L'indépendance de son pouvoir s'étend à toutes les anciennes provinces tibétaines, y compris le Kham et l'Amdo.
Les dalaï-lamas successifs, ou leurs régents dans l'intervalle, seront en charge, jusqu’en 1959, du gouvernement tibétain créé par le 5e dalaï-lama.
En 1720, les empereurs de la dynastie Qing, mandchoue, qui avait pris le pouvoir après l'effondrement de la dynastie Han des Ming en 1644, exercent désormais sur le Tibet, selon Michael van Walt van Praag, une influence politique proche du protectorat sans toutefois l'incorporer dans leur empire. Pour Alexandra David-Néel, « la Chine en vient à s'attribuer une suzeraineté assez peu rigoureuse, mais réelle, sur le gouvernement de Lhassa ». L'amban, un haut fonctionnaire appartenant parfois à la famille impériale, réside à Lhassa, où il exerce, du moins de façon nominale, un contrôle sur la politique du Tibet.
En 1723, Yongzheng ordonne le retrait de la garnison chinoise de Lhassa afin qu'elle ne pèse pas sur l'économie du Tibet et parce qu'il souhaite diminuer ses engagements extérieurs à la Chine. Il considère le Tibet comme une protection de l'empire et non comme une de ses parties intégrantes. En 1725, la Chine abandonne l'administration directe prise en 1721 dans certains territoires tibétains. Elle conserve le contrôle de Lithang, Bathang et Dergué, mais en confie l'administration aux chefs locaux. Les territoires situés au-delà et jusqu'au Tibet central sont restitués à Lhassa. Cependant, en 1726, Yongzheng adresse un édit à Lhassa ordonnant la persécution des religieux nyingmapa. L'ordre est inadmissible pour les Tibétains et le Conseil est indigné.
En 1750, l'amban, ainsi que les Han et Mandchous habitant Lhassa sont tués lors d'une émeute. L'année suivante, les troupes envoyées par le gouvernement central répriment la rébellion. Les meneurs et certains de leurs partisans sont exécutés et des changements sont apportés à la structure politique. Le dalaï-lama devient le chef du gouvernement ou kashag et l'amban voit son rôle accru dans la gestion des affaires tibétaines. Parallèlement, les Qing font en sorte de contrebalancer le pouvoir de l'aristocratie en mettant à des postes clés des responsables issus du clergé bouddhiste.
Le protectorat chinois se révèle fluctuant à l’usage. Il est réel en période troublée (guerre civile, rébellions, etc.), avec une mainmise sur la politique intérieure ; il s’avère beaucoup plus souple en temps calme.3
En 1788, les forces gurkhas envoyées par le roi du Népal, Rana Bahadur, envahissent le Tibet, occupant un nombre de zones frontalières. Le jeune panchen-lama fuit à Lhassa et l'Empereur mandchou Qianlong envoie des troupes à Lhassa, les Népalais se retirent et consentent à payer une somme annuellement.4
En 1791 les Gurkhas népalais envahissent le Tibet une deuxième fois, saisissant Shigatse, détruisant, pillant, et défigurant le grand monastère de Tashilhunpo. Le panchen-lama est forcé de fuir à Lhassa à nouveau. L'Empereur Qianlong envoie alors une armée de 17 000 hommes au Tibet. En 1793, avec l'assistance de troupes tibétaines, ils expulsent les troupes népalaises jusqu'à peu près 30 km de Katmandou avant que les Gurkhas n'admettent la défaite et restituent les trésors qu'ils avaient pillés.
Après la disparition de Qianlong, et à la suite des invasions occidentales, l’affaiblissement de la Chine rend ce protectorat totalement virtuel ; les Chinois n’assurent plus leur rôle de protecteur et laissent les Tibétains se débrouiller seuls face aux agressions étrangères. Les deux Ambans présents à Lhassa, dont les injonctions ne sont jamais respectées par les Tibétains, se contentent d’un rôle de simples observateurs impuissants, et maintiennent uniquement l’illusion de la domination chinoise.
Le premier contact du Tibet avec le monde occidental se fait par l’intermédiaire de la Grande-Bretagne, puissance coloniale à la fin du XIXe siècle. Sur le plan géopolitique, les Britanniques disent vouloir anticiper sur d’autres prétentions colonialistes, en particulier celles des Russes dont ils ont sans doute surestimé les ambitions dans la région.
En 1886-1888, il y a un premier contact entre le Tibet et l'armée britannique qui a conquis le Népal et le Bhoutan et détaché le Sikkim de l'allégeance tibétaine. À partir de cette époque, les trois États himalayens, jusque là soumis plus ou moins nominalement au Tibet et donc à la Chine, passent dans l'orbite de l'empire des Indes.
Les premières manœuvres britanniques en direction du Tibet se soldent par des échecs, avec une fin de non-recevoir de la part des autorités tibétaines qui refusent de s’ouvrir aux influences occidentales ou de voir leur territoire traversé par des commerçants. C’est donc vers la Chine, considérée comme puissance tutrice, que les Anglais vont se tourner pour arriver à leurs fins. L’ouverture vers la Chine va s’opérer en deux phases, avec un changement d’orientation très net dans la stratégie anglaise lorsqu’ils percevront clairement la réalité locale. Dans un premier temps, ils multiplient les signatures de traités avec la Chine ; les plus significatifs sont :
- 1876 : la convention de Chefoo, où la Chine accorde un droit de passage anglais au Tibet ; cet accord constitue la première reconnaissance implicite de l’autorité chinoise sur le Tibet par une puissance occidentale ;
- 1890 : le traité de Calcutta, qui fixe la frontière entre le Sikkim anglais et le Tibet ;
- 1893 : le « Tibet Trade Regulation », qui autorise le commerce britannique au Tibet et permet à la Grande-Bretagne d’ouvrir un comptoir commercial à Yatung, en territoire tibétain.
Ces traités légitiment les revendications de souveraineté chinoise et le « droit » de la Chine à mener la politique extérieure du Tibet. L’Angleterre admet une quasi-souveraineté chinoise car cela va dans le sens de ses propres intérêts, mais va très vite prendre conscience que la Chine n’a aucun moyen pour imposer ces accords au Tibet.
Les Tibétains entendent rester maîtres de leur territoire et de leurs choix et ne se sentent pas concernés par des conventions signées par dessus leur tête ; ils refusent donc catégoriquement de les appliquer. Dès qu’ils comprennent que la souveraineté chinoise n’est que nominale, les Britanniques changent de stratégie et traitent directement avec Lhassa.
- En 1899, une première tentative de Lord Curzon, vice-roi des Indes, d’établir un contact direct est éconduite poliment ;
- En 1904, devant l'impossibilité d'imposer pacifiquement leur présence, les Britanniques lancent une opération militaire au Tibet ; menée par le colonel Francis Younghusband, elle vise officiellement à sécuriser l’Empire des Indes menacé par une éventuelle mainmise de la Russie sur le Tibet. Cette opération aboutit à l’occupation de Lhassa et à la fuite du 13e dalaï-lama. L'extrême brutalité de cette action militaire, marquée par le massacre de la défense tibétaine, convaincra les Tibétains de l'intransigeance britannique ;
- Un traité signé à Pékin le 27 avril 1906 permet à la Chine de réaffirmer sa suzeraineté sur un Tibet fermé aux étrangers, alors que, dans le mouvement de ce qui a été appelé le « dépeçage de la Chine », le Royaume-Uni s’attribue au Tibet des privilèges commerciaux et diplomatiques ;
- En 1907, les Britanniques imposent la signature du traité de Lhassa qui entérine leur présence au Tibet, matérialisée par une représentation à Lhassa et trois bases commerciales, et contraint les Tibétains au versement d’une indemnité. Après avoir compris que l'emprise chinoise n'est que virtuelle, les Britanniques ne vont plus s’adresser qu’aux seuls Tibétains, reconnaissant implicitement la souveraineté du Tibet. Cette perception de la situation locale par les Britanniques sera d'ailleurs confirmée par l’accord anglo-russe de 1907, où il est fait allusion à la suzeraineté chinoise, et non à sa souveraineté ;
- En 1908, les Britanniques retirent leurs troupes du Tibet mais continuent, en vertu des traités, d’y exercer un droit de regard.5
De la destitution à une autorité retrouvée (1904-1929)
En 1904, le Gouverneur général des Indes britannique, lors de ce qui mena à une expédition militaire britannique au Tibet, jugea que la Chine ne disposait d'aucun pouvoir ou autorité sur le gouvernement tibétain. L'expédition militaire, conduite par le colonel Francis Younghusband, écrase dans le sang en 1904 la défense tibétaine et les Britanniques s'imposent au Tibet et s'y attribuent des privilèges commerciaux et diplomatiques.
À la suite des réactions internationales et du mécontentement de l'opinion publique en Angleterre, le traité est rapidement remis en cause et réaménagé, notamment avec le traité sino-anglais de 1906 ou traité de Pékin (en anglais Convention between Great Britain and China respecting Tibet) par lequel il n’y aura pas d’occupation anglaise du territoire tibétain, l’indemnité de guerre se réglera en trois fois et les Britanniques réaffirment la suzeraineté de la Chine sur le Tibet. Pékin règle les sommes dues aux Anglais par les Tibétains.
En 1908, profitant du départ des troupes britanniques, la Chine reprend provisoirement le contrôle du Tibet en tant que puissance suzeraine, jusqu'à la révolution de 1911 qui marque l'effondrement de l'Empire Qing et l'installation de la République de Chine. Après sa fuite en Inde, le 13e dalaï-lama est déposé par la Chine.
Les troupes et les autorités officielles chinoises sont expulsées du Tibet en 1912 par les Tibétains. En 1912, à la suite d'une lettre de Yuan Shikai souhaitant restaurer le rôle du dalaï-lama, celui-ci répond qu'il ne demande aucun titre du gouvernement chinois car il entend exercer son pouvoir spirituel et temporel au Tibet. Cette lettre est considérée comme une déclaration d'indépendance. Selon le gouvernement tibétain en exil, le 13e dalaï-lama, à son retour à Lhassa, émit une proclamation réaffirmant l'indépendance du Tibet le 14 février 1913.
En 1912, le Tibet et la Mongolie (qui avait adopté le bouddhisme tibétain, était devenue vassale de l'Empire chinois puis indépendante depuis 1911) signent un traité de reconnaissance mutuelle de leur indépendance de la Chine en présence d'Agvan Dorzhiev.6
En 1913, un accord de reconnaissance mutuelle d’indépendance est signé entre la Mongolie et le Tibet. Les relations établies entre les deux nations permettent l’acheminement d’armes japonaises du Japon vers le Tibet en transitant par la Mongolie. Le 8 janvier et le 14 février 1913, le 13e dalaï-lama, proclame l'indépendance de son pays par une proclamation publique et un discours resté célèbre. Conscient des forces centrifuges qui travaillent le Tibet, il exhorte son peuple à l’union sous sa bannière, celle de Songtsen Gampo dont il se veut l’héritier.
En 1913-1914, la convention qui se tient à Simla en Inde, et qui réunit les représentants de la Grande-Bretagne, de la Chine et du Tibet, définit le statut et les limites géographiques du Tibet. Elle prévoit la séparation des régions de population tibétaine en deux entités : d'une part un « Tibet intérieur », où Lhassa n'aurait que l'autorité spirituelle, et d'autre part un « Tibet extérieur » autonome sous administration du gouvernement du dalaï-lama, tous deux sous suzeraineté chinoise. Par ailleurs, la frontière avec l'Inde est redessinée suivant la ligne McMahon, transférant à cette dernière les territoires au sud de la ligne de crête de l'Himalaya oriental qui constituent aujourd'hui l'état indien de l'Arunachal Pradesh. Bien que paraphé par les représentants des trois pays, le gouvernement de Pékin s'oppose aussitôt à l'accord et renie le paraphe de son délégué car, s'il aurait accepté le statut d'autonomie du Tibet extérieur sous suzeraineté chinoise, il rejette en revanche les frontières proposées.
Le contrôle du gouvernement du Tibet s'étend progressivement, à partir de l'Ü-Tsang, jusqu'au fleuve Yangzi Jiang, qui devient en 1932 la frontière de fait entre Chine et Tibet. La région occidentale du Kham ainsi intégrée, les frontières correspondent alors approximativement à celles de l'actuelle région autonome du Tibet. L'administration de Lhassa ne contrôle en revanche pas les autres régions à population tibétaine qui sont administrées localement, comme le Kham oriental (province chinoise du Xikang) que se partagent divers seigneurs locaux, ou la région de Xining au nord-est de l'Amdo (province chinoise du Qinghai) dirigée par le seigneur de guerre hui pro-Kuomintang Ma Bufang et où va naître, en 1935, Lhamo Dhondup, l'enfant qui deviendra le 14e dalaï-lama.
En 1924, le panchen-lama se réfugie à Nankin.
De 1929 à 1949
En 1929, la Chine accepte de reconnaître l'autorité du dalaï-lama, mais obtient certains avantages en échange.
En 1930, un conflit armé éclate entre deux monastères du Kham dont l'un est soutenu par les troupes chinoises d’un seigneur de la guerre chinois. Les Chinois sont repoussés et les guerriers khampas entrent au Sichuan.
Le neuvième panchen-lama occupe une place d’honneur à la conférence de révision de la constitution chinoise. La suzeraineté de la Chine sur la Mongolie et sur le Tibet y est rappelée.
En 1932, nouvelle tentative de conquête chinoise au Kham à l'initiative d’un seigneur de la guerre chinois. Les territoires perdus face aux Tibétains sont récupérés.
Le panchen-lama, nommé par la Chine commissaire pacificateur des provinces frontières de l’ouest, est courtisé par les factions chinoises.
Les démarches diplomatiques de Lhassa s'engagent, y compris auprès de la SDN, mais sans résultat. Des négociations s'ouvrent avec la Chine pour régler le problème frontalier. Le treizième dalaï-lama accepte de reconnaître la suzeraineté de la Chine.
En 1933, le treizième dalaï-lama meurt prématurément. Il aurait choisi de partir afin qu'un dalaï-lama plus jeune soit présent lors de l'intervention chinoise, comme cela fut suggéré.
Voici quelques lignes prémonitoires extraites de son testament écrit alors que la Mongolie est devenue république populaire :
« Il se peut qu’un jour, ici, au cœur du Tibet, la religion et l’administration soient attaquées simultanément, du dehors et du dedans. À moins de sauvegarder nous-mêmes notre royaume, il arrivera que les dalaï-lamas et les panchen-lamas, le père et le fils, les dépositaires de la Foi, les glorieuses Réincarnations soient jetés à terre et leurs noms voués à l’oubli. Les communautés monastiques et le clergé verront leurs monastères détruits… Les administrations des Trois Grands Rois Religieux (Tri Songtsen Gampo, Trisong Detsen et Tri Ralpachen) seront affaiblies. Les fonctionnaires de l’État religieux et séculier se verront désaisis de leurs terres et de leurs autres possessions. Et eux-mêmes devront servir leurs ennemis, ou errer dans le pays comme des mendiants. Tous les êtres seront plongés dans de grandes difficultés, les jours et les nuits sombreront lentement dans les souffrances. Ne soyez pas des traîtres vis-à-vis de la communauté religieuse ou de l'État en travaillant pour un autre pays que le vôtre. Le Tibet est heureux, et dans le confort maintenant. La situation est entre vos mains. »
Dans ce document, il insiste sur la nécessité d’entretenir de bonnes relations de voisinage avec l’Inde, dominée par les Anglais, et la Chine, encore nationaliste. Il exhorte laïcs et religieux à faire front contre les dangers qui menacent le pays. La Chine profite de la vacance du pouvoir pour renouer les négociations avec le Tibet. Les autorités tibétaines reconnaissent sa tutelle mais entendent que l’armée et les relations internationales demeurent en leur pouvoir.
En 1935, le 14e dalaï-lama naît dans l'Amdo. Durant la Longue Marche de 1935 effectuée par l'Armée rouge pour échapper à l'armée nationaliste du Kuomintang durant la Guerre civile chinoise, les troupes de Mao Zedong traversent des régions tibétaines et subissent plusieurs embuscades des Tibétains. La population tibétaine conserve un souvenir dramatique des communistes et nationalistes qui ont jalonné leurs périples de scènes d'horreur, tortures et pillages.
En 1938, l'agression japonaise et des victoires communistes contraignent le gouvernement de la République de Chine à fuir au Sichuan. Des centaines de civils, effrayés par les exactions nippones, se réfugient à l’ouest de la Chine dans des territoires autrefois tibétains. Ceux-ci vont désormais être majoritairement peuplés de Chinois.
En 1940, le 14e dalaï-lama est enfin intronisé dans sa capitale. Un représentant de la Chine nationaliste arrive à Lhassa. Il ne jouera pratiquement aucun rôle, sauf celui de faciliter le retour à Shigatse de la dépouille du panchen-lama.
En 1949, Mao Zedong triomphe en Chine continentale et instaure la République populaire de Chine. Tchang Kaï-chek et les nationalistes s'enfuient à Taïwan.
Encouragés par l’arrivée au pouvoir de Mao en Chine, Phuntsok Wangyal et son « Association des Jeunes Tibétains sous Serment » réclament un changement de gouvernement et l’avènement d’une société moderne et démocratique.
Le pouvoir de Lhassa réplique en décidant l’expulsion de tous les Chinois et des signataires de la pétition. Les relations avec les autorités chinoises sont rompues. Une levée de boucliers et des bruits de bottes intempestifs accompagnent ces mesures. Le Tibet fait acte de candidature à l’ONU. Mais il est diplomatiquement isolé. Personne ne le soutiendra. De plus, cette candidature se heurterait au veto de l’URSS.
La prise de contrôle par la République populaire de Chine
Entre 1950 et 1951, la Chine annonce ce qu'elle appelle la « libération du Tibet ». L'Armée populaire de libération pénètre dans la région tibétaine orientale de Chamdo.
La faiblesse de l'armement tibétain, le manque d'entraînement des troupes et d'efficacité du commandement, ne permettent pas d'enrayer l'intervention malgré l'avantage objectif procuré par les plus hautes montagnes du monde.
Par l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet signé à Pékin le 23 mai 1951 par des représentants du dalaï-lama, sous la menace d'une poursuite de l'avancée de l'APL et, à ce qu'affirme le gouvernement tibétain, sans son accord officiel, le Tibet devient une région de la Chine, officiellement gouvernée par le 14e dalaï-lama et le 10e panchen-lama. En 1951, l'armée chinoise pénètre dans Lhassa.
Ces événements marquent pour le Tibet l'instauration d'un nouveau régime qui le place sous la dépendance du gouvernement de Pékin. Cependant, ce dernier retarde la mise en œuvre des réformes communistes dans la province nouvellement sous contrôle, et ne les introduit que dans les régions plus anciennement intégrées à des provinces chinoises, appartenant aux provinces historiques tibétaines du Kham et de l'Amdo. En 1956 débute à Litang dans le Kham une révolte des Tibétains, qui s'étend la même année à ses autres secteurs, puis en 1957 et 1958 à l’Amdo, et en 1958 et 1959 à Ü-Tsang, le cœur du Tibet nouvellement intégré à la République populaire de Chine.
Selon Kenneth Conloy et James Morrison, entre 1957 et 1961, dans le contexte de la guerre froide, les Américains ont entraîné des guérilleros tibétains aux États-Unis mêmes pour ensuite les infiltrer au Tibet.
La révolte de 1959
Un soulèvement du peuple tibétain (selon l'historiographie du gouvernement tibétain en exil) ou du clergé et de la noblesse tibétaine (selon celle du gouvernement chinois) éclate en mars 1959, à la suite d'une rumeur selon laquelle les autorités chinoises seraient sur le point d'arrêter le dalaï-lama.
Deux versions s'opposent quant à l'origine de ce soulèvement. Le soulèvement aurait été soutenu par la CIA ou aurait été le résultat d'une opposition à l'occupation chinoise selon Jampa Losang Panglung, Tsering Shakya et Anne-Marie Blondeau.
Le 17 mars 1959, deux obus tombèrent dans le jardin du Norbulingka et le dalaï-lama pris la décision le soir même de s'enfuir de Lhassa, ce qui le mènera à traverser l'Himalaya et à rejoindre l'Inde, où il arrive le 31 mars, accompagné des membres du gouvernement tibétain. Ratuk Ngawang déclare que deux opérateurs radio tibétains qui avaient été formés par la CIA furent en charge de radio-transmissions. Selon T. D. Allman, l'agence américaine aurait procuré une couverture aérienne à la colonne du dalaï-lama, lui parachutant provisions et argent et mitraillant les positions chinoises. L'opération aurait été filmée. Pour l'auteur, il est clair que les Américains voulaient que le chef religieux et politique quitte le Tibet, et que les Chinois n'avaient aucune envie de détrôner celui-ci.
Le 26 mars 1959, le dalaï-lama atteint le dzong de Lhuntsé, une forteresse située dans le sud du Tibet. Selon ses propres dires, sa première intention est d’y dénoncer l’accord en 17 points, de réaffirmer son gouvernement comme le seul légitime du Tibet et de tenter d’entamer des négociations avec les autorités chinoises. Mais les nouvelles qui lui parviennent alors de bombardements du Norbulingka et de mitraillages de la foule sans défense des Tibétains devant le palais du Norbulingka l’amènent à considérer la négociation comme utopiste, et la fuite en Inde comme la seule issue. C’est ce jour que la décision fut prise donc d’un départ pour l’Inde. En 2009, il a fait remarquer que pendant la traversée, lui et les autres Tibétains ne furent ni suivis ni poursuivis par des Chinois.
La révolte armée des Tibétains est, selon des sources exilées ou proches, durement réprimée par l'armée chinoise. Selon un document présenté par le gouvernement tibétain en exil comme étant un rapport secret de l'armée chinoise, 87 000 Tibétains auraient été éliminés dans la région de Lhassa. Deux historiens chinois font état de 5 360 rebelles mis hors de combat à Lhassa, la plupart étant capturés ou se rendant.
Depuis, le 14e dalaï-lama réside à Dharamsala, en Inde où l'ont rejoint plus de 100 000 compatriotes tibétains. Il forme le gouvernement tibétain en exil dès 1959. Des résistants — les Khampas, originaires de la région du Kham — réfugiés dans les montagnes népalaises et soutenus par l'Inde et les États-Unis (dans une stratégie d'endiguement du communisme), mèneront une lutte armée contre les Chinois. Au Tibet, le panchen-lama dirige le gouvernement, avant d'être destitué en 1965.
La mise en place des réformes
À partir de 1959, après avoir réprimé ce qu'il qualifie de révolte de l'ancienne classe privilégiée de l'ancien Tibet, le gouvernement communiste met en place au Tibet une série de réformes, notamment l'abolition du servage, dont l'usage politique est l'objet d'une controverse universitaire.7
La controverse sur le sujet du servage au Tibet repose sur une question de terminologie dans un débat politique entre la République populaire de Chine et le Gouvernement tibétain en exil et dans un débat universitaire sur la notion même de servage dans le cadre de l'ancien Tibet. D'un côté, la partie chinoise cherche à convaincre l'opinion internationale que le Tibet appartient historiquement à la Chine, et que les affaires du Tibet sont des questions internes à la République Populaire de Chine. De l'autre côté, les Tibétains cherchent à internationaliser leur cause, en partie en cherchant à convaincre l'opinion internationale que le Tibet était indépendant de l'empire chinois.
Pour le Tibétologue Robert Barnett, l'État chinois a besoin de montrer que la grande majorité des Tibétains était opprimée, afin de tenir pour une « libération » l'arrivée des armées chinoises à Lhassa, en 1951. De plus, il lui est nécessaire de présenter cette oppression comme considérable, et la société comme très primitive, afin d'expliquer pourquoi, dans le passé, il n'y a eu guère ou pas de soulèvements au Tibet, et apparemment aucun appel significatif de la paysannerie tibétaine pour une intervention chinoise en sa faveur. La question de l'histoire sociale du Tibet est donc hautement politisée. Les érudits tibétains et chinois ne sont pas autorisés à mettre en doute ouvertement le point de vue officiel selon lequel le Tibet était une société féodale oppressive. Ces restrictions sur la discussion des questions historiques font qu'il est difficile d'accepter les déclarations du gouvernement et des savants chinois écrivant sur le sujet à l'intérieur des frontières chinoises.8
Dans le cadre de ces « réformes démocratiques » ainsi que les appelle l'historiographie chinoise, les propriétaires de grands domaines n'ayant pas participé à la révolte virent leurs biens rachetés par l'État, les autres propriétaires furent expropriés. Les domaines furent ensuite redistribués aux paysans sans terre. Anna Louise Strong rapporte que les dettes féodales furent annulées le 17 juillet 1959 par le Comité préparatoire de la région autonome du Tibet. La réforme agraire au Tibet ne se fit pas sans difficultés : le sinologue britannique Bill Brugger fait état du fait que les paysans tibétains, soucieux de protéger leur karma, avaient le sentiment que le prix de la mise à bas d'un seigneur ou d'un abbé allait se traduire par une réincarnation sous une forme de vie inférieure.
Le Grand Bond en avant
En 1959-1961 le Grand Bond en avant provoque une famine au Tibet ainsi que dans d'autres régions de la Chine qui fait des dizaines de millions de victimes. Les Chinois engagent en 1961 la collectivisation de l'économie tibétaine. Mao fait construire des routes et des écoles. Selon des Tibétains en exil, la scolarisation aurait à cette époque été faite uniquement en langue chinoise, et l'apprentissage du tibétain aurait été interdit. En 1994, dans le film documentaire Satya : A Prayer for the Enemy de la réalisatrice californienne Ellen Bruno, des nonnes tibétaines affirment avoir été contraintes par la force à épouser des colons chinois et, selon le Centre pour la justice au Tibet, une organisation liée au Gouvernement tibétain en exil, de nombreuses autres auraient été l'objet d'esclavage sexuel et de prostitution au sein de l'armée chinoise.
La Révolution culturelle
À partir de 1966 et jusqu'à sa mort, Mao lance et déploie la Révolution culturelle dans toute la Chine : tout ce qui est culturel (édifices religieux, livres, etc.) est détruit, notamment des temples bouddhistes au Tibet. Elle atteint le Tibet en août : selon Jacques Leclerc, 20 000 gardes rouges à Lhassa se livrent à toutes les déprédations et se combattent en factions rivales. Toute pratique religieuse est interdite et la destruction des monastères se poursuit. Selon des sources pro-tibétaines sur un total de 592 000 moines et nonnes, plus de 110 000 seraient torturés et mis à mort et 250 000 défroqués de force. Les objets culturels en métaux précieux sont pillés ou fondus. Plus de 6000 temples et monastères seront partiellement ou totalement détruits.
Dans leur livre On the margins of Tibet, Åshild Kolås, Monika P. Thowsen indiquent qu'il y avait, d'après des archives tibétaines, 5 542 monastères sur le plateau tibétain avant 1958, dont 3 897 situés en dehors des frontières actuelles de la région autonome (soit 1645 pour celle-ci). Ils ajoutent, sur la foi d'archives chinoises, que dans les zones tibétaines faisant partie des provinces du Sichuan, Gansu, Yunnan, et Qinghai, de nombreux bâtiments monastiques furent démolis, d'autres furent simplement abandonnés et laissés sans entretien, d'autres encore furent reconvertis en écoles, entrepôts, voire en habitations.
Les membres de l'élite tibétaine qui avaient été utilisés par le pouvoir chinois entre les années 1950 et 1960 furent stigmatisés par le Parti communiste au cours de séances de thamzing (séances d'autocritiques) où ils étaient battus et torturés, et ceux qui ne mouraient pas étaient emprisonnés. Le gouvernement tibétain en exil estime que 92 000 Tibétains périrent au cours de ces séances d'autocritiques.
En 1970, les premières communes populaires sont créées. La collectivisation des terres est achevée en 1975.
Le gouvernement tibétain en exil estime à 1,2 million de morts tibétains le bilan de la répression maoïste entre 1949 et 1979.
Ce chiffre, qui est très contesté, a été réfuté par Patrick French (ex-directeur de la « Free Tibet Campaign »), qui a été le premier à consulter les archives du gouvernement tibétain en exil. Il constata que les données brutes, obtenues à partir du témoignage de réfugiés et traitées par le gouvernement tibétain en exil, ne permettaient pas d'obtenir le chiffre total annoncé. En lieu et place de noms, il ne trouva que « des chiffres insérés de façon apparemment aléatoire dans chaque rubrique et dupliqués de façon systématique, incontrôlée » (par exemple, un même affrontement armé, relaté par cinq réfugiés différents, se retrouvait comptabilisé cinq fois). De plus, il s'aperçut que sur les 1,1 million de morts comptabilisés, il n'y avait que 23 364 femmes, ce qui impliquait la disparition de 1,07 million des 1,25 million de Tibétains du sexe masculin, une impossibilité.
Cité par Patrick French, l’historien et animateur de Radio Free Asia Warren W. Smith Jr, affirme, se basant sur l'étude des déficits de croissance de la population, que les statistiques chinoises « confirment les thèses tibétaine d'un nombre massif de morts et réfutent les dénégations chinoises ». Selon ses estimations plus de 200 000 Tibétains « manqueraient » à la population de la Région autonome du Tibet. Le nombre de morts tibétains semble aussi élevé dans les régions du Gansu, du Sichuan et du Qinghai, trois régions où les taux de mortalité au début des années 1960 sont élevés et vérifiables. Si cela est exact, on peut estimer qu'environ un demi-million de Tibétains sont directement morts en raison de la politique appliquée au Tibet par la République populaire de Chine.
Concernant la famine dans les régions du Tibet et en Chine, Partick French indique qu'il n'existe pas de statistiques pour le centre Tibet mais il signale que « la sauvagerie qui présida à la répression de la révolte contre le pouvoir chinois ne permet pas de savoir si les morts ont été provoquées par la faim, par la maladie, par la guerre ou par les persécutions ». Par contre des statistiques existent pour les 3 autres provinces chinoises partiellement tibétaines. Ainsi si pendant la période 1959-1962 (comparé aux données des années 1956-1958), le taux global de mortalité augmenta de 115 % celui des trois provinces augmenta en moyenne de 233 %.
Une étude du nombre de tibétains manquant à partir de la démographie et de la pyramide des âges a été menée par Yan Hao appartenant à la Commission du département de planification d'État à l'Institut de recherche économique à Pékin. Elle estime à 152 000 le nombre de tibétains manquants, dont 90 000 seraient partis en exil et moins de 30 000 seraient morts de faim. Cette étude révèle également une croissance sans précédent de la population tibétaine depuis les années 1960, incompatible avec le prétendu contrôle forcé des naissances. La diminution de la population tibétaine d'environ 250 000 personnes constatée entre l'estimation de 1953 et le recensement de 1964, alors qu'elle n'a cessé d'augmenter depuis, ne serait pas exploitable, selon Yan Hao, en raison du manque de fiabilité des chiffres.
L'Après-Révolution culturelle
En 1980, Hu Yaobang, alors secrétaire général du Parti communiste, visite le Tibet. Ce qu'il va découvrir va l'inciter à promouvoir une politique pragmatique au Tibet, demandant le retrait de milliers de cadres Han de la Région autonome du Tibet, et pensant qu'il fallait donner les pouvoirs aux Tibétains pour administrer leurs propres affaires. Parmi ses propositions de réforme, négligées par le Parti, on peut noter : octroi d'une autonomie régionale ; retrait des cadres superflus ; aide aux Tibétains pour l'élevage et l'agriculture ; et relance de l'économie en diminuant les charges fiscales pesant sur ses citoyens. Ce réformateur favorable à la démocratie meurt d'un infarctus, le 15 avril 1989. Sa mort a été un élément déclencheur majeur des manifestations de la place Tian'anmen.
Interdit en 1966, le Festival de la grande prière (Mönlam) a été rétabli en 1986, décision marquant le retour officiel de la pratique religieuse au Tibet. Cela a permis au 10e panchen-lama de retrouver l’important rôle religieux qu’il avait perdu. Si la fête de l’année 1987 s’est terminée dans la joie, celles de 1988 et 1989 se sont achevées par des manifestations violentes : les 5 mars 1988 et 1989, les Tibétains ont choisi le dernier jour du Festival de la grande prière pour clamer bruyamment leur mécontentement. Quant à celle de 1990, elle fut annulée pour cause de loi martiale.
Depuis 1980, la Chine entrepose au Tibet ses déchets nucléaires.
Le gouvernement chinois accusa le congrès d’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et exécuta en public deux Tibétains et la condamnation de 9 autres Tibétains devant 15 000 personnes. Quelques jours plus tard, un groupe de 30 moines du monastère de Drepung organisent une manifestation à Lhassa le 27 septembre 1987. Beaucoup furent arrêtés, emprisonnés et torturés pendant plusieurs mois. Le 1er octobre 1987, un groupe de moines du monastère de Séra organisent une nouvelle manifestation qui se transforme en violentes émeutes. Le 6 octobre 1987, 12 Tibétains furent tués au cours d'une manifestation pacifique, environ 600 furent arrêtés, emprisonnés et torturés. Le gouvernement chinois accorda au 10e panchen-lama le nouveau rôle de stabilisateur et de modérateur après ces émeutes. Le panchen-lama qui était maintenu à Pékin se rendit alors au Tibet dans le but d’examiner la situation sur place. En dépit de cela, de nouvelles manifestations éclatèrent à Lhassa en mars 1988. Peu après, le 4 avril, Ngabo Ngawang Jigme condamna violemment l’attitude des Tibétains tandis que le 10e panchen-lama évitait d’accuser le 14e dalaï-lama d’être à l’origine des troubles. Le 10e panchen-lama était devenu l’indispensable médiateur entre les Tibétains et le Parti communiste chinois. À ce titre, le lendemain, il fut officiellement réhabilité.
À partir de 1988, le 10e panchen-lama se fit plus actif. Il chercha à rétablir l’usage de la langue tibétaine dans l’administration et il ouvrit des instituts bouddhiques. Surtout, il dénonça l’absurdité de certaines des politiques conduites au Tibet. En janvier 1989, il se rendit à son monastère de Tashilhunpo dans le but d’inaugurer un stupa rénové rassemblant les dépouilles des précédents panchen-lamas profanés par les Gardes Rouges. Il y prononça un discours très incisif envers le Parti communiste chinois, puis mourut brutalement le 28 janvier, officiellement d’une crise cardiaque.9
Troubles de 1987 à 1993
En 1987, 1988 et 1989, Lhassa fut secouée par des manifestations et des émeutes, la loi martiale fut imposée en 1989 et resta en vigueur jusqu'en mai 1990.
Selon l'encyclopédie Larousse, « Le 1er octobre 1987, quelques jours après un discours du dalaï-lama au Congrès américain, au cours duquel il propose de faire du Tibet une « zone de paix démilitarisée », Lhassa s'embrase. Des moines, descendus des monastères voisins, viennent crier leur désir d'un Tibet libre. La manifestation est durement réprimée, de nombreux Tibétains, religieux et laïcs, sont emprisonnés. Malgré les dispositions prises par les Chinois pour prévenir de nouvelles manifestations, nationalistes, le même scénario se répète en mars, puis en décembre 1988. En mars 1989, une nouvelle rébellion de plusieurs jours, la plus sanglante depuis la fin de la Révolution culturelle, conduit à l'instauration de la loi martiale, qui reste en vigueur jusqu'en mai 1990. La propagande chinoise accuse le dalaï-lama et les Tibétains en exil de fomenter ces troubles. »
Selon le gouvernement tibétain en exil, ces manifestations furent réprimées violemment. Robert Barnett déclare que « la plupart des observateurs indépendants ont témoigné que ces évènements ont commencé pacifiquement ». La violence a fait suite au tabassage des manifestants et aux tirs par armes à feu de la part de la police. Selon Amnesty International, depuis 1987, plus de 214 tentatives de manifestations pour l'indépendance ont été réprimées et les manifestants arrêtés expédiés dans des camps de travail. Tous ont été condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison. Selon Barry Sautman et Shiu-hing Lo, les moines et les nonnes bouddhistes ont joué un rôle de premier plan dans les manifestations pro-indépendantistes. D'après He Baogang et Barry Sautman, lors des manifestations de la fin des années 1980 et du début des années 1990, si la police a tué des douzaines de personnes et en a arrêté un millier, les manifestants ont tué plusieurs agents de police, se sont livrés à des lynchages et ont allumé des incendies visant des civils Han.
En mars 1989, il y eut des troubles sociaux au Tibet, réprimés par les autorités chinoises et menant à l'imposition de la loi martiale. En 1990, une estimation de plus de 450 personnes tuées par les forces de sécurité avait été donnée par Tang Daxian, un journaliste chinois dissident réfugié en Occident, qui affirma aussi que la police de Lhassa avait reçu l'ordre de Pékin de provoquer un incident. Le gouvernement chinois pour sa part avait fait état d'une douzaine de morts les 5 et 6 mars 1989.
Troubles de mars 2008
En mars 2008, des manifestations de moines contre le pouvoir chinois à Lhassa dégénèrent en violentes émeutes dirigées contre les habitants non tibétains et leurs biens. Elles surviennent quelques mois avant les Jeux olympiques d'été de 2008. D'autres manifestations ont également lieu en dehors de la capitale, en particulier dans la région tibétaine de l'Amdo, autour du monastère de Labrang dans la province du Gansu. Selon les autorités de la Région autonome du Tibet, le bilan est de 19 morts, victimes des émeutiers, et d'un millier de commerces et bâtiments publics détruits. Selon le Gouvernement tibétain en exil, au moins 209 Tibétains seraient morts, victimes de la répression. Des manifestations de soutien aux partisans d'un Tibet indépendant ont eu lieu lors des étapes de Londres et de Paris du relais de la flamme olympique 2008.
Immolations depuis 2011
Faisant suite à des tensions dans la région de Ngaba, le moine tibétain Tapey s’immole par le feu en 2009, et depuis mars 2011, plusieurs moines, nonnes et laïcs tibétains se sont immolés demandant, selon le gouvernement tibétain en exil et diverses associations militantes occidentales, la liberté au Tibet et le retour du dalaï-lama. La plupart de ces immolations se sont produites dans la province du Sichuan qui comprend environ 1,5 million de Tibétains.
Selon Tsering Woeser, le monastère de Kirti est menacé de disparition. Le 16 mars, après l'immolation du moine Rigzen Phuntsog, 1 000 policiers ont encerclé les lieux. Les 2 500 moines du monastère devaient être soumis à une éducation patriotique. Les moines qui refusent de s'y soumettre disparaissent.
Émeutes de Luhuo et de Serta (Sichuan) en 2012
Alors que plusieurs Tibétains se sont immolés au Tibet depuis mars 2011, la police chinoise a ouvert le feu en janvier 2012 lors de manifestations en faveur de l'indépendance dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê faisant au moins trois morts.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, le 23 janvier 2012, des dizaines de casseurs, dont quelques moines, prirent d'assaut et détruisirent des magasins et un commissariat de police dans le district de Luhuo de la préfecture autonome tibétaine de Garzê du Sichuan. Le groupe, dont certains étaient armés de couteaux, jeta des pierres sur des policiers et détruisit deux véhicules de police et deux ambulances. Un membre du groupe fut tué et quatre autres blessés dans l'affrontement, cinq policiers furent blessés. Le 24 janvier, des émeutes encore plus violentes secouèrent Serta, un autre comté de la région. Des émeutiers jetèrent des pierres et des cocktails molotov et firent feu, blessant 14 agents de la force publique avant d'être dispersés. Un émeutier fut tué et 13 autres arrêtés. À Serta, comme à Luhuo, dans le but d'intimider les habitants qui observent les traditions Han, des émeutiers s'en prirent aux maisons qui arboraient décorations et lanternes de la fête du Printemps.
Position du gouvernement tibétain en exil
Le gouvernement tibétain en exil considère la présence chinoise comme une occupation étrangère ayant débuté lors de ce qu'il appelle l'invasion de 1950-1951 par l'armée populaire de libération. Il accuse la politique de la Chine d'avoir été responsable de la mort de 1 200 000 Tibétains, de pratiquer un transfert massif de population Han et de détruire la culture tibétaine, induisant une sinisation culturelle et démographique du Tibet. Depuis 1979, le 14e dalaï-lama ne demande plus l'indépendance, mais une autonomie réelle pour l'ensemble des régions de population tibétaine.
Statut du Tibet
Selon le droit international
Selon le linguiste et philosophe américain Noam Chomsky (1967), le Tibet a été reconnu internationalement comme étant une région de la Chine. Ce statut a été accepté par l'Inde ainsi que par la Chine communiste et la Chine nationaliste et n'a jamais été remis en question officiellement par les États-Unis.
Ainsi que le signale Martine Bulard, journaliste au Monde diplomatique, responsable de l’Asie, le Tibet n'a jamais été répertorié par les Nations unies comme « pays à décoloniser », que ce soit avant ou après 1971, date de l'entrée de la République populaire de Chine au sein de cette organisation internationale, et aucun pays n'a reconnu à ce jour le gouvernement tibétain en exil. Dans la liste des pays et territoires à décoloniser publiée en 2008 par l'ONU, le Tibet n'est pas mentionné, et la Chine n'est pas citée au nombre des « puissances administrantes ».
Cependant, à ce jour, le peuple tibétain n’a jamais été consulté sur le statut du Tibet. Selon le droit international, à ce qu'affirme la Commission internationale de juristes, il bénéficie d’un droit à l’autodétermination qu’il n’a pas encore exercé. Selon elle, un référendum sur le futur statut de la région contribuera à résoudre le conflit politique au Tibet.
Pour Barry Sautman, qui fait état de « la non reconnaissance, par les États et les organisations internationales, aussi bien de l'ancien Tibet que du gouvernement tibétain en exil », il n'existe pas, en droit international, de « droit à l'indépendance », à la sécession, pour une quelconque partie d'un pays.
L'ONU a défini en 1960 les limites et les conditions de l'application du droit à l'autodétermination nationale mais ne les jugea pas pertinentes lors de ses appels au respect du droit du peuple tibétain à l'autodétermination.
Résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies
L'assemblée générale de l'ONU a adopté 3 résolutions condamnant les violations des droits fondamentaux et des libertés du peuple tibétain, les coups portés à sa culture et sa religion, ceci en 1959 (résolution 1353 (XIV)291) et en 1960 (résolution 1723 (XVI)). Dans cette 2e résolution, le droit à l'autodétermination du peuple tibétain est mentionné explicitement. Enfin, la dernière résolution en date, celle de 1965 (résolution 2079 (XX)), fait référence aux précédentes dont elle reprend les thèmes mais sans mention explicite à l'autodétermination. La Chine n'est pas désignée explicitement dans ces Résolutions.
Ces résolutions votées par l'Assemblée générale sont de simples recommandations, elles ne sont pas juridiquement contraignantes. De plus, comme elles ont été adoptées alors que la République populaire de Chine ne faisait pas partie de l'ONU, ce pays n'a pas pu participer aux débats et de ce fait ne reconnaît pas ces résolutions. Depuis 1965, celles-ci n'ont jamais été reconduites, et lors de l'admission de la Chine à l'ONU, en 1971, il n'en a pas été tenu compte. Selon le Ministère des affaires étrangères de la France, en accueillant la République populaire de Chine en son sein en 1971, l'ONU n'a pas contesté la souveraineté de Pékin sur le Tibet, souveraineté qui est admise par tous les États ayant noué des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine depuis 1949.
Selon Bhaskar Vyas et Rajni Vyas, « après la résolution de l'ONU de 1965 et la confirmation internationale du génocide », on espérait que la Chine, sous l'effet de la honte se conformerait au moins à l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet, dans un esprit réaliste et appliquerait une autonomie authentique. Même si les résolutions de l'ONU ne changèrent rien dans les faits, la Chine prit conscience qu'elle devait s'occuper de cette question.10
Tenzin Gyatso (le 14e dalaï-lama)
Moine bouddhiste de l'école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel des Tibétains le 17 novembre 1950, un mois après le début de l'intervention de l'armée chinoise au Tibet. En 1959, il s'exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu'il dirige jusqu'en mars 2011, date de sa retraite politique à la faveur d'une démocratie tibétaine. Vivant actuellement à Dharamsala, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion. Il plaide pour l'indépendance du Tibet jusqu'en 1973, puis pour ce qu'il appelle l'« autonomie réelle » de l'ensemble du Tibet à l'intérieur de la Chine. Selon le Comité Nobel norvégien et d'autres, il a constamment œuvré à la résolution du conflit sino-tibétain par la non-violence et reçoit à ce titre le prix Nobel de la paix en 1989.
Il est souvent invité par des centres bouddhistes, des institutions ou des personnalités, et effectue de nombreux voyages à travers le monde pour enseigner le bouddhisme tibétain, et diffuser un message de paix et de non-violence.
Discours du dalaï-lama concernant la cause tibétaine
Le 21 septembre 1987 à Washington, le dalaï-lama proposa un Plan de paix en cinq points pour le Tibet. Il le reformulera le 15 juin 1988 au Parlement européen de Strasbourg, officialisant ainsi une proposition de négociation, qui, il l'espérait, servirait de base pour la résolution de la question du Tibet. Il déclara : « Ma proposition, qui a été ensuite connue sous le nom « d'approche de la voie médiane » ou de « proposition de Strasbourg » consiste à envisager pour le Tibet une véritable autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. Il ne doit pas s'agir, cependant, de l'autonomie sur papier qui nous avait été imposée il y a cinquante ans dans l'accord en 17 points, mais d'une autonomie réelle, d'un Tibet qui s'autogouverne véritablement, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres affaires intérieures, y compris l'éducation de leurs enfants, les questions religieuses, les questions culturelles, la protection de leur environnement délicat et précieux et l'économie locale. Pékin continuerait à assumer la responsabilité de la conduite des affaires étrangères et de la défense ».
En 2008, à Melbourne en Australie, le dalaï-lama a déclaré que la culture tibétaine pourrait « finir » en quinze ans si la RPC n'accorde pas au Tibet une autonomie réelle. « Notre approche ne cherche pas l'indépendance. Nous recherchons une véritable autonomie pour préserver la culture tibétaine, la langue tibétaine et l'environnement tibétain. ». Le dalaï-lama a aussi déclaré que de nombreux Tibétains ressentaient une frustration du fait de l'absence de progrès dans les discussions avec la Chine. « Si la situation actuelle reste la même, alors je pense que dans 15 ans c'est fini pour le Tibet. », a-t-il déclaré.
En 2008, à l'occasion de la commémoration du soulèvement tibétain de 1959, le dalaï-lama a fermement dénoncé qu'au Tibet administré par la Chine : « La répression continue à s’exercer avec des violations nombreuses, inimaginables et flagrantes des droits de l’homme, le déni de la liberté religieuse et la politisation des questions religieuses. ».
Lors d'une visite au Japon en octobre 2008, le dalaï-lama a déclaré : « Les Tibétains sont condamnés à mort. Cette ancienne nation et son héritage culturel sont en train de mourir. Aujourd'hui, la situation est presque similaire à une occupation militaire de tout le territoire tibétain. C'est comme si nous étions sous la loi martiale. La peur, la terreur et les campagnes de rééducation politique causent beaucoup de souffrances. »
Avenir du Tibet ?
À l'approche du 50e anniversaire du soulèvement tibétain, la Chine ferme le Tibet aux touristes et aux journalistes étrangers. Le dalaï-lama déclare que « la campagne de représailles a été relancée au Tibet et il y a une forte présence des forces de sécurité et des forces armées dans tout le Tibet. En particulier, des restrictions spéciales ont été imposées dans les monastères, ainsi que sur les visites des touristes étrangers », suggérant que la Chine a l'intention de « soumettre le peuple tibétain à un tel niveau de cruauté et de harcèlement que celui-ci ne pourra pas le tolérer et sera contraint de protester. Quand cela arrivera, les autorités pourront alors se livrer sans retenue à une féroce répression, sans précédent et inimaginable. C'est pourquoi je voudrais prier instamment le peuple tibétain de se montrer patient et de ne pas céder à ces provocations afin que les vies précieuses de nombreux Tibétains soient épargnées. » Le 6 mars 2009, le dalaï-lama déclare : « Je suis très inquiet. Nombre de citoyens chinois se sont eux-mêmes armés et ils sont prêts à tirer. C'est une situation très tendue. À tout moment, il peut y avoir une explosion de violence. »
Rencontres avec le Pape
Le 30 septembre 1973, le dalaï-lama a été reçu par le Pape Paul VI au Vatican.
Il a rencontré le Pape Jean-Paul II au Vatican en 1980, 1982, 1986, 1988 et 1990. Plus tard, le 27 janvier 2003, après une audience avec le Pape, le dalaï-lama a déclaré lors de sa rencontre avec le président du Sénat italien Marcello Pera : « J'ai dit au pape mon admiration pour ce qu'il a fait pour la paix et l'harmonie religieuse dans le monde ».
Le 13 octobre 2006, il a rencontré le Pape Benoît XVI dans le cadre d’une « rencontre privée, de courtoisie, aux contenus religieux ». Le 13 décembre 2007, Benoît XVI, qui devait le recevoir au Vatican, annule l'entrevue sur l'insistance de la Chine. Désolé, le dalaï-lama déclare que la Chine accroît sa pression au Tibet.
Prise de position sur des questions politiques, sociales, humaines
Compassion et sagesse
À l'occasion d'un discours prononcé en 1984, le dalaï-lama déclarait :
« La pratique de la compassion et de la sagesse est utile à tous, particulièrement à ceux qui ont des responsabilités nationales et qui ont entre leurs mains le pouvoir et la possibilité de mettre sur pied une structure rendant possible la paix dans le monde. »
Guerre
Lors d'un discours au Parlement européen en octobre 2001, le dalaï-lama déclarait :
« Dans le contexte de la mondialisation naissante, toutes les formes de violence, dont la guerre, sont des moyens tout à fait inadaptés pour résoudre les conflits. La violence et la guerre ont toujours fait partie de notre histoire. Autrefois, il y avait des vainqueurs et des vaincus. Mais, aujourd'hui, si un conflit mondial devait avoir lieu, il n'y aurait plus aucun vainqueur. Nous devons donc avoir le courage et le discernement de réclamer un monde sans armes nucléaires et, à long terme, sans armée nationale. Depuis les terribles attaques qui ont eu lieu aux États-Unis, la communauté internationale doit tout tenter pour que cet événement horrible et odieux serve à développer un sens de la responsabilité à l'échelle du monde permettant que prévale l'usage du dialogue et de la non-violence pour résoudre les différends ».
Guerre d'Irak
En mars 2003, le dalaï-lama, avait déclaré, alors que la menace de la guerre en Irak était dans tous les esprits : « La guerre doit être reléguée dans les poubelles de l’histoire » … « Quand les armes parlent, le résultat est la mort et la destruction. Les armes ne distingueront pas entre l’innocent et le coupable. Un missile, une fois envoyé, ne respectera pas les innocents, les pauvres, les sans défense, ou ceux dignes de compassion. Par conséquent, les vrais perdants seront les pauvres et les sans défense, ceux qui sont complètement innocents, et ceux qui mènent une existence simple ».
En septembre de la même année, après avoir rencontré le président américain Bush, le dalaï-lama devait déclarer, lors d'un entretien accordé à l'agence Associated Press, qu'il était trop tôt pour juger si la guerre en Irak (pays envahi quelques mois plus tôt) était justifiée. « Je crois que l'histoire le dira », a-t-il ajouté.
En avril 2009, il a critiqué les guerres américaines en Afghanistan et en Irak, comparant les États-Unis à la Chine, critiquée pour sa répression des manifestants tibétains en 2008.
Armes nucléaires
Après le premier essai nucléaire de la RPC en 1964 le dalaï-lama déclara le 10 mars 1965 : « La gravité de la situation a été renforcée par les récents essais nucléaires chinois. Jusque-là, les puissances nucléaires ont montré beaucoup de mesure parce qu’elles réalisent pleinement que l’utilisation de l’arme atomique serait désastreuse pour l’humanité. Les autorités chinoises adopteront-elles la même réserve, une fois qu’elles seront en possession de bombes parfaitement opérationnelles ? Je crains qu’on ne puisse raisonnablement attendre une telle modération de la part d’un gouvernement dont l’ambition insensée ne connaît pas Dieu et ne respecte aucune limite. »
Lorsque l'Inde procéda à l'essai nucléaire de Pokhran en 1998, entraînant des protestations de la part des pays développés, le dalaï-lama se prononça en faveur du droit de son pays d'accueil à la détention et la rétention de l'arme nucléaire :
« Je pense que les armes nucléaires sont trop dangereuses. Aussi devons nous tout faire pour leur élimination. Cependant, partir du principe que peu de nations méritent de posséder des armes nucléaires et que le reste du monde ne le mérite pas, cela n'est pas démocratique. Les nations développées ne doivent pas faire pression sur l'Inde pour que celle-ci se débarrasse de ses armes nucléaires. »
Marxisme
Le dalaï-lama plaisante en s'affirmant plus marxiste que les dirigeants chinois, critiquant la prééminence de l’argent, le fossé entre riches et pauvres en Chine, la corruption qui en découle, et l’exploitation notamment celle des enfants, qu’il qualifie d’impensable dans une Chine socialiste dirigée par un parti marxiste.
Le dalaï-lama se considère comme un sympathisant du marxisme, et a déclaré : « Les communistes se préoccupent avant tout d’égalité et des droits des indigents. »
Éthique laïque
Le dalaï-lama a consacré un livre complet à l'éthique laïque, intitulé Sagesse ancienne, monde moderne - Éthique pour le nouveau millénaire. Le 7 juin 2009, le dalaï-lama donna une conférence à Paris sur ce thème. Selon le dalaï-lama, la compassion et l'affection sont des valeurs humaines indépendantes des religions : « Nous avons besoin de ces valeurs humaines. Je les appelle valeurs éthiques laïques, ou convictions laïques. Elles sont sans relation avec une religion particulière. Même sans religion, même agnostique, nous avons la capacité pour promouvoir ces valeurs ».
Homosexualité
En 1993, dans un entretien à Marzens, le dalaï-lama déclarait :« L'homosexualité, qu'elle soit entre hommes ou femmes, n'est pas en soi incorrecte. Ce qui l'est, c'est l'usage d'organes définis précédemment comme inadéquats lors de contacts sexuels. ».
En 2001, dans un entretien au magazine Le Point, il qualifiait l'homosexualité se référant aux préceptes du bouddhisme : « Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste [il énumère des doigts] : entre un homme et un homme, une femme et une autre femme, dans la bouche, l'anus, ou même en utilisant la main [il mime le geste de la masturbation.] »
Selon Eric Rommeluère, à la suite des réactions de la communauté homosexuelle américaine, le dalaï-lama s'est publiquement excusé de ce type de propos, en déclarant que « seuls le respect et l'attention à l'autre devaient gouverner la relation d'un couple, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel. »
Dans un ouvrage publié en 2001, il écrit : « Je pense que, selon le bouddhisme en général, l'homosexualité constitue surtout une faute par rapport à certains préceptes, mais elle n'est pas nuisible en soi, contrairement au viol, au meurtre ou à d'autres actes qui font souffrir autrui. Il en va de même de la masturbation. C'est pourquoi il n'y a aucune raison de rejeter les homosexuels ou d'avoir envers eux une attitude discriminatoire. »
En 2005, dans un entretien au magazine Metro, il déclarait : « Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés ».
Extension du mode de vie occidental
Lors d'une conférence sur l'environnement organisée le 20 avril 2008 par l'université du Michigan à Ann Arbor aux États-Unis, le dalaï-lama a notamment pris position sur la question du bien-fondé de l'extension du mode de vie occidental à toute la planète :
« Il n'y a tout simplement pas assez de ressources naturelles sur la planète pour faire vivre la totalité des six milliards d'habitants de la terre selon le mode de vie occidental. Comme il y a une limite aux ressources naturelles extérieures mais qu'il n'y en a pas aux ressources intérieures, il vaut mieux rechercher le contentement et la paix que les biens matériels. »
Cette position a été qualifiée de malthusianiste par Mike Billington (en).
Environ 7 000 personnes ont assisté à la conférence du dalaï-lama et ont apprécié son message selon une journaliste.
Dans ses entretiens avec Fabien Ouaki, il expliquait :
« Le concept économique le plus répandu en Occident veut que, tous les ans, les gens et les nations accroissent leurs revenus. (...) Nous devrons forcément un jour ou l'autre abandonner cette attitude désuète. (...) En Angleterre, j'ai discuté avec des experts des ressources planétaires. (...) J'en conclus qu'il faut réviser cette croyance en l'augmentation annuelle du PNB, et rapidement. Le principe est faux à la base : nous ne pouvons pas continuer de la sorte à vouloir produire et consommer toujours plus d'année en année. »
Le dernier dalaï-lama ?
En février 2010, le dalaï-lama a déclaré :
« Si une majorité de Tibétains a le sentiment que l'institution du dalaï-lama n'a plus de sens, alors cette institution doit cesser d'exister, il n'y a aucun problème », ajoutant en riant « il semblerait que les Chinois soient plus inquiets pour cette institution que moi ».
En mars 2011, le 14e dalaï-lama demanda au Parlement tibétain en exil un amendement constitutionnel permettant d'acter sa retraite politique, pour lui l'institution des dalaï-lamas est dépassée et doit laisser place à la démocratie.
En mai 2012, il affirme qu'il pourrait être le dernier dalaï-lama, et que nombre de jeunes moines bouddhistes, dont le karmapa, pourraient devenir les chefs spirituels du bouddhisme tibétain.11
Lors d'une visite au Japon en octobre 2008, le dalaï-lama a déclaré : « Les Tibétains sont condamnés à mort. Cette ancienne nation et son héritage culturel sont en train de mourir. Aujourd'hui, la situation est presque similaire à une occupation militaire de tout le territoire tibétain. C'est comme si nous étions sous la loi martiale. La peur, la terreur et les campagnes de rééducation politique causent beaucoup de souffrances. »
À un degré moindre, la France est en train de connaître également une « occupation militaire » de la Chine ou plus exactement du capitalisme chinois.
TIBET = 20x9x2x5x20 = 36000
Le code postal 36000 est celui de la ville de CHÂTEAUROUX.
En 2014, les militaires de CHÂTEAUROUX ont quitté leur caserne pour être remplacés par une cinquantaine de patrons chinois venus installer leurs usines d'assemblage dans la ville. Leur installation en France est un moyen pour eux d'étiqueter des produits « made in France » alors que les composants sont fabriqués en Chine.
CHÂTEAUROUX = CHÂTEAU ROU GE
Depuis plusieurs années, les Chinois rachètent de nombreux CHÂTEAUX français. Ils ont un goût prononcé pour le vin ROUGE et notamment le Bordeaux. Chaque mois, un Chinois rachète un châteaux bordelais ou un négociant. « Pour certains, l’objectif est de sortir des capitaux de Chine pour les protéger. Pour d’autres, les buts sont moins avouables. Ces opérations leur permettent de blanchir de l’argent sale via des montages financiers complexes. Mais pour la plupart, c’est l’ambition de grands patrons élevés au lait du communisme. Ils sont devenus aujourd’hui châtelains dans le vin, symbole du luxe et de l’art de vivre à la française, signe par excellence de distinction et de bon goût. »12
À travers le rachat des CHÂTEAUX, Dieu nous fait comprendre que la Chine RÈGNE désormais sur l'économie mondiale car elle devenue en décembre 2014, la première puissance mondiale.
Dorénavant, le rachat d'entreprises françaises par les Chinois se multiplie. « En mars 2014, Dongfend venait à la rescousse de PSA, le fleuron historique du secteur automobile français. Pour renflouer des finances exsangues, la famille Peugeot acceptait l'entrée dans son capital à la fois du groupe chinois et de l'État français. Quelques mois plus tard, en novembre 2014, un autre groupe chinois, Jin Jiang International mettait 1,4 milliard d'euros sur la table pour acquérir le Louvre Hôtels Group et ses 820 établissements français (Campanile, Kyriad, Première Classe...). En mars 2015, le Club Med était racheté par Fosun, un conglomérat privé de Shanghaï. Un mois plus tard, c'est l'aéroport de Toulouse-Blagnac qui passait sous pavillon chinois. La loi Macron ayant autorisé la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, les plus actifs et les plus rentables de l'Hexagone, on peut s'attendre à ce que d'autres aéroports attisent les convoitises de l'''empire du Milieu'', riche de ses 4 000 milliards de dollars de réserves de change. »13
En associant le TIBET à CHÂTEAUROUX – une ville dans laquelle les capitalistes chinois ont pris le contrôle d'une ancienne base militaire de l'OTAN pour y implanter leurs entreprises – Dieu nous fait comprendre que les capitalistes chinois nous « envahissent militairement », ils nous colonisent, à l'instar du TIBET, car ils vont continuer à racheter de nombreuses entreprises françaises ces prochaines années en y exploitant les travailleurs.
Dieu assimile les capitalistes chinois à des envahisseurs parce que la Chine est l'une des deux premières puissances économiques mondiales, mais à travers ce pays, c'est le capitalisme que Dieu assimile à un envahisseur étant donné que le capitaliste chinois n'est pas plus nocif que le capitaliste russe, américain ou français : tous les capitalistes sont des agresseurs car ils s'enrichissent au niveau national en exploitant les travailleurs, et réinvestissent parfois une partie de leur fortune dans d'autres pays pour exploiter de nouveaux travailleurs en volant le fruit de leur travail, donc nous devons combattre cette invasion, qu'elle vienne de France ou de l'étranger.
En 1950, la République Populaire de Chine a pris le contrôle du Tibet grâce à la faiblesse de l'armement tibétain, au manque d'entraînement des troupes et à l'efficacité du commandement.
À l'instar des Tibétains, notre armement est inexistant vu que nous n'avons aucune arme pour empêcher les capitalistes de nous envahir, au contraire, la loi leur donne les pleins pouvoirs, donc nous allons mettre en place l'économie révolutionnaire afin de combattre l'invasion capitaliste en boycottant ses produits pour acheter seulement ceux que nous produirons. Nous allons ainsi entraîner nos troupes pour parvenir à prendre un jour le pouvoir et nous libérer de l'occupation capitaliste.
Le maire de CHÂTEAUROUX est Gil AVEROUS et il est né un 12 juillet, comme Jules César.
Pour mettre un terme définitif à l'invasion, nous devons arrêter de dire « AVE César » le jour de l'élection présidentielle en votant pour le mouvement humaniste. C'est la marche à suivre pour que la ROUE puisse enfin tourner.
L'expression « la ROUE tourne » signifie que les choses changent, évoluent.
La ROUE est l'un des symboles du bouddhisme.
La roue de l'existence karmique, appelée plus communément roue de vie est, dans le bouddhisme, une représentation figurative du samsara, c'est-à-dire du cycle des existences conditionnées successives, soumises à la souffrance, à l'attachement et à l'ignorance. Ces états sont conditionnés par le karma14.
Nous sommes actuellement confrontés à la SOUFFRANCE car la FRANCE perd tous ses SOUS, à cause des capitalistes qui les volent quotidiennement, alors pour que la ROUE tourne, nous devons chasser ces envahisseurs et ainsi récupérer nos SOUS.
Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama, est né le 6 juillet 1935 (6 7 1935).
6x7x1935 = 81270
Le code postal 81270 est celui de la commune de Labastide-ROUAIROUX dans le Tarn.
ROUAIROUX = ROU ROU AIX
La ROUE symbolise l'existence actuelle des Tibétains qui sont soumis à la souffrance, mais Dieu multiplie les signes pour que « la ROUE tourne », c'est la raison pour laquelle il appelle les peuples à prendre leur destinée en main en mettant un terme à leur soumission au pouvoir de la BÊTE, d'où les lettres « BET » dans le mot TiBET.
Mathieu RICARD est l'interprète officiel du dalaï-lama pour le français depuis 1989.
Il est né à AIX-les-BAINS dans le département de la SAVOIE.
Effectivement, le dalaï-lama entendra SA VOIX si Matthieu lui traduit ces lignes.
« La ROUE tourne », donc Dieu remplace désormais l'Alliance du VIN par celle de l'EAU afin de mettre un terme au « BAIN de sang », et il nous demande ainsi de renverser le capitalisme qui ne génère que la guerre dans le monde.
À travers Matthieu RICARD – Dieu met en lumière le RICARD : un alcool qui se boit généralement avec de l'EAU.
Le Pastis 51 est une marque qui appartient aujourd'hui au groupe Pernod-RICARD.
51 = 15
15 = O = EAU
Dieu inverse le sens de l'Histoire, il fait « tourner la ROUE » en changeant le VIN en EAU.
Nous ne devons plus dire « AVE César ».
MATTHIEU se prononce MAT YEUX.
Dieu nous MATTE avec ses YEUX tout au long de notre de vie sur Terre et il nous donnera la vie éternelle si nous respectons les termes de son Alliance.
Matthieu Ricard est né le 15 février 1946 (15 2 1946).
15 2 1946 = BAS EDF
EDF est un distributeur d''électricité.
L'électricité génère la lumière.
Dieu MATTE nos actions ici-BAS et il nous donne la lumière éternelle si nous réussissons les épreuves qu'il nous envoie.
Dieu nous REVÈLE ainsi les termes de l'Alliance.
Le père de Matthieu RICARD est le philosophe Jean-François REVEL.
REVEL était le nom donné par les Russes à la ville de TALLIN en Estonie.
Mathieu Ricard est né en SAVOIE.
La « VOIE BALTE » est le nom donné à une chaîne humaine allant de Vilnius à TALLIN, en passant par Riga (560 km en tout) pour demander l'indépendance des pays baltes le 23 août 1989. Entre 1,5 et 2 millions de personnes (sur environ 7 millions) participèrent à cette manifestation.15
Dieu nous REVÈLE que nous devons former une chaîne humaine avec tous les peuples de la Terre afin de nous libérer du pouvoir de César et ainsi obtenir notre indépendance.
Lorsque nous aurons pris le pouvoir en France, notre révolution s'exportera un jour en Chine et à ce moment-là, le peuple chinois chassera le Parti communiste pour diriger collectivement le pays et il donnera ensuite l'indépendance au peuple tibétain ou s'unira avec lui, mais cette libération ne sera possible que lorsque le peuple chinois aura vaincu le pouvoir de la BÊTE.
C'est pourquoi le dalaï-lama doit soutenir politiquement le mouvement humaniste, car notre victoire à l'élection présidentielle est la seule solution pour les Tibétains de retrouver un jour leur liberté.
Nous devons ainsi former une chaîne humaine avec tous les hommes sur Terre, qu'ils soient chrétiens, bouddhistes, hindous, musulmans, juifs ou laïcs.
Notre chaîne humaine est le seul moyen d'enchaîner le diable.
Le père de Matthieu, Jean-François REVEL, a créé le terme de « droit d'ingérence » en 1979, qui est la reconnaissance du droit qu'ont une ou plusieurs nations de violer la souveraineté nationale d'un autre État, dans le cadre d'un mandat accordé par une autorité supranationale. Les ingérences les plus récentes ont eu lieu en Serbie, en Afghanistan, en Irak, au Darfour, en Côte d'Ivoire, en Libye ou encore en Ukraine16.
Le droit d'ingérence, souvent sous prétexte d'assistance humanitaire, permet aux nazi-capitalistes d'intervenir militairement n'importe où dans le monde afin de sécuriser ou agrandir leur empire. Leurs interventions militaires sont responsables de l'escalade des tensions et de la guerre. Le droit d'ingérence permet ainsi à l'OTAN, le bras armé des nazi-capitalistes, de mettre en œuvre les intérêts économiques et stratégiques des capitalistes dans les pays envahis. Le résultat est à chaque fois un véritable « BAIN de sang », et c'est la raison pour laquelle le fils de Jean-François REVEL est né à Aix-les-BAINS.
Jean-François REVEL est né le 19 janvier 1924.
19 19 = S S
24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).
Jean-François REVEL est mort un 30 avril, à l'instar d'Adolf Hitler qui est mort le 30 avril 1945.
1945 = AIDE
Jean-François REVEL a créé le terme de « droit d'ingérence » dont le but est de venir en AIDE à des populations victimes de violations des droits de l'homme.
Jean-François REVEL a été élu le 19 juin 1997 à l'Académie française, au 24e fauteuil.
24 = 20 4
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né un 20 4 (20 avril).
L'Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle qui ont illustré la langue française.
À travers la langue française, Dieu nous REVÈLE que l'AIDE supposée « humanitaire » des puissances occidentales a uniquement pour but d'agrandir l'empire du RICHE capitaliste.
OTAN = 15x20x1x14 = 4200
4200 = 20 04
Adolt Hitler est né un 20 04.
Dieu associe l'OTAN à Adolf Hitler car avec 70 % des dépenses de défense mondiales, l’OTAN est un monstre semblable au psychopathe-type selon les critères définis par le Dr Robert Hare : beau-parleur, absence d’empathie, manipulateur hors-pair, gestionnaire virtuose de son image, prise de risque, absence de remords, agressivité, paranoïa, appétit de pouvoir.
Un monstre qui sous couvert de bons principes, n’hésita pas à utiliser des munitions à têtes en uranium appauvri, qui diffusent une quantité considérable de poussières radioactives aux effets rétroactifs ultra toxiques sur les soldats, mais aussi sur les populations civiles comme en Irak à Bassorah, et cela pour de nombreuses années, multipliant ainsi les cas de cancers, leucémies et malformations chez les nouveau-nés.
Dans le domaine de la propagande de guerre, l’OTAN n’a pas son pareil pour maquiller ses interventions militaires au service d’intérêts mercantiles ou géostratégiques en « nécessité humanitaire ». Cependant, avec le temps, le maquillage tombe en lambeaux et la supercherie est détectée de plus en plus tôt. Il est par exemple devenu impossible pour l’OTAN de faire oublier le caractère dictatorial et anti-humaniste de certains de ses partenaires, entre autres l’Arabie Saoudite qui pratique la décapitation au sabre, le Bahreïn, une monarchie qui réprime durement toute forme de contestation, le Qatar, royaume de l’esclavage moderne, l’Ukraine qui compte des néo-nazis dans son Gouvernement, ou encore Israël qui viole délibérément le droit international depuis 60 ans.17
Dieu nous REVÈLE ainsi la vraie nature de l'OTAN.
TIBET = 20x9x2x5x20 = 36000
Le code postal 36000 est celui de la ville de CHÂTEAUROUX.
En 2014, les militaires de CHÂTEAUROUX ont quitté leur caserne pour être remplacés par une cinquantaine de patrons chinois venus installer leurs usines d'assemblage dans la ville. Désormais, les capitalistes chinois « occupent militairement » la ville de CHÂTEAUROUX.
Le traducteur du dalaï-lama est Matthieu Ricard dont le père, Jean-François REVEL, a créé le terme de « droit d'ingérence » qui permet aux puissances impérialistes d'occuper militairement un pays sous prétexte d'assistance humanitaire, mais Dieu nous REVÈLE à travers l'occupation militaire de CHÂTEAUROUX, que les puissances impérialistes interviennent militairement dans un pays, non pas pour venir en AIDE aux populations, mais dans le but d'y installer leurs usines afin de piller les richesses du pays conquis, comme nous avons pu le voir en Irak ou en Libye.
Jean-François REVEL a été élu le 19 juin 1997 à l'Académie française, au 24e fauteuil.
Dieu nous REVÈLE ainsi que François Hollande, le 24e président de la République, n'est pas intervenu militairement en Syrie pour venir en AIDE au peuple syrien, mais pour permettre aux usines françaises présentes dans le pays de reprendre leur production afin de renouer avec les profits, et éventuellement créer de nouvelles usines en Syrie si la France et ses alliés remportaient la guerre.
Dieu nous REVÈLE qu'il n'y a jamais de guerres humanitaires, ce sont toujours des guerres pour le fric.
Jean-François REVEL est mort un 30 avril et Adolf Hitler est mort le 30 avril 1945.
À travers la mort du dirigeant du IIIe REICH, Dieu nous REVÈLE que c'est le RICHE qui fait la guerre, c'est le RICHE qui invente des excuses pour intervenir militairement afin de piller les richesses d'un pays, c'est le RICHE qui a ainsi créé Daech en intervenant militairement en Irak pour voler les ressources naturelles du pays, donc Dieu nous demande de « tuer » le RICHE, de le supprimer, pour mettre un terme aux guerres qui ensanglantent la planète.
Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort le 30 avril 1945 et Jean-François REVEL le 30 avril 2006 – soit 61 ans plus tard.
Le chiffre 61 est l'INVERSE du chiffre 16.
16 = P
La prononciation de la lettre P symbolise la PAIX.
Dieu nous RÉVÈLE que le RICHE génère l'INVERSE de la PAIX car il multiplie les guerres pour voler les richesses qui lui échappent encore.
Les peuples du monde entier doivent désormais s'unir politiquement afin de renforcer la lutte pour la PAIX, contre la guerre et l’OTAN, pour la construction d’un avenir de PAIX, de progrès et de justice sociale, où chaque peuple pourra décider librement de son propre avenir.
Les chefs d'État occidentaux se font passer pour les défenseurs de la liberté et de la démocratie mais il restent silencieux face à l'oppression des Tibétains et ne rencontrent le dalaï-lama qu'en catimini par peur de contrarier la Chine et mettre en danger les échanges commerciaux avec ce pays. Les défenseurs du nazi-capitalisme ne se battent pas pour la paix et la démocratie mais uniquement pour maintenir éternellement la guerre économique mondiale qui enrichit de manière démesurée une minorité de capitalistes.
TIBET = BET
Nous devons nous unir pour éradiquer le pouvoir de la BÊTE : le capitalisme.
TI = 20+9 = 29
Le chef-lieu du département 29 est la ville de QUIMPER.
QUIMPER = QU'UN PERE
À travers les signes, Dieu nous REVÈLE que les juifs, les musulmans, les bouddhistes, les hindous, les chrétiens, n'ont QU'UN PÈRE puisqu'il n'y a qu'un seul DIEU et il nous demande aujourd'hui de nous unir pour éradiquer le principal fléau sur Terre : le capitalisme, et plus généralement le RICHE ; alors il nous REVÈLE que l'exemple à suivre est Matthieu RICARD car ce dernier refuse la richesse, il ne possède aucun bien matériel, et il écrit de nombreux ouvrages en consacrant l’intégralité de ses droits d’auteurs à plus d'une centaine de projets humanitaires menés à bien au Tibet, au Népal et en Inde (cliniques, écoles, orphelinats, centre pour personnes âgées, ponts), sous l'égide de l'association Karuna-Shechen. Donc à travers Matthieu RICARD, Dieu met en lumière le partage et l'amour de son prochain.
Le dalaï-lama doit désormais nous montrer son vrai visage car il défend la paix et la non violence, mais le 1er juillet 2015, il a fêté ses 80 ans au côté de l'ancien président des États-Unis, George W. Bush, au cours d’un déjeuner au Centre présidentiel George W. Bush à Dallas au Texas.
« Le Dalaï-lama, Prix Nobel de la Paix, a ainsi décidé de fêter ses 80 ans dans la joie et l’hilarité avec l’ancien président des États-Unis, qui est, entre autres choses, le responsable n°1 de la guerre en Irak déclenchée en 2003.
Rappelons que, selon la revue scientifique The Lancet publiée le 11 octobre 2006, le nombre de morts civils irakiens provoqués par cette guerre se situerait entre 426 369 et 793 663, dont un pourcentage important de femmes et d’enfants. L’institut britannique indépendant ORB a estimé quant à lui, dans une publication du 28 janvier 2008 établie sur la base d’une étude épidémiologique, que le nombre de morts civils irakiens était compris entre 733 158 et 1 446 063.
Par ailleurs, selon les estimations de l’ONU en avril 2006, presque 2,5 millions d’Irakiens (soit un Irakien sur huit) ont fui leur pays en raison des violences. De plus, selon le HCR, 1,8 million d’Irakiens ont été déplacés à l’intérieur du territoire. Près du quart des Irakiens ont donc été obligés d’abandonner leurs domiciles depuis le début de la guerre
Rappelons que la guerre en Irak a été une guerre illégale décidée sans autorisation du Conseil de Sécurité des Nations Unies et en violation du droit international, et pour des motifs mensongers (les prétendues ''armes de destruction massive'' de Saddam Hussein). George W. Bush est donc un individu coupable de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes économiques, pour reprendre la typologie criminelle du Tribunal de Nuremberg de 1945, qui le rendraient justiciables de la Cour Pénale Internationale. »18
On peut éventuellement comprendre que le dalaï-lama soit l'allié des États-Unis, étant le seul pays qui serait éventuellement capable de déstabiliser la Chine et permettre ainsi au Tibet d'obtenir son indépendance, donc entre la peste et le choléra, il a choisi le peste, mais rien ne l'obligeait à fêter ses 80 ans avec un criminel de guerre. Tous ces chefs religieux sont désespérants car ils font de magnifiques discours prônant la paix et la non violence mais ils ont des relations amicales avec des chefs d'État qui multiplient les guerres impérialistes et ensanglantent la planète, alors on ne sait pas dans quel camp ils sont étant donné qu'ils pactisent toujours avec le diable. Ils doivent désormais montrer leur vrai visage en rejoignant le camp humaniste, c'est-à-dire le camp des pacifistes et dénoncer publiquement ces chefs d'État criminels qui créent le chaos dans de nombreuses parties du monde et dont l'idéologie extermine des millions d'êtres humains chaque année. Pour l'instant, ça semble ne pas poser de problèmes à Matthieu RICARD dans la mesure où il a accepté de recevoir la Légion d'honneur le 14 juillet 2016, de la part de François Hollande qui menait alors une politique responsable de l'extermination d'un enfant toutes les 5 secondes. Espérons que les signes le ramèneront à la raison car pour obtenir la vie éternelle, il ne doit pas seulement refuser la richesse, mais également les récompenses qu'Adolf Hitler veut lui décerner. Concernant le dalaï-lama, certains de ses propos laissent entrevoir qu'il ne sera pas forcément favorable à l'union de tous les hommes sur la Terre puisqu'il a déclaré en 2016, dans un entretien à un journal allemand, qu’il y avait à présent trop de réfugiés en Europe. Selon lui : « L'Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe ». Ce n’est pas la première fois que celui que l’on présente volontiers comme un apôtre de la paix et de la non-violence tient des propos réactionnaires, notamment sur les femmes. Le modèle politique qu’il défend est celui d’un régime théocratique et féodal dans lequel la population est censée faire allégeance à « Sa Sainteté le Dalaï-lama » et doit entretenir l’aristocratie des moines. Et si le Tibet vit aujourd’hui sous la dictature de l’État chinois, la dictature des moines bouddhistes n’en devient pas pour autant progressiste. La droite et l’extrême droite française, notamment Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen, se sont empressés de saluer les déclarations anti-immigrés du dalaï-lama19.
Alors espérons qu'il changera de discours en prônant l'unité de tous les hommes sur Terre et la prise de pouvoir politique par les peuples, car nous devons créer un monde sans frontières dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain.
Sur la question tibétaine, il y a deux versions : celle des Chinois et celle des Tibétains. Olivier Besancenot a pris le parti des Tibétains en déclarant dans le cadre de la campagne présidentielle de 2002 : « Tout président élu en France devrait baser sa politique sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le peuple tibétain doit pouvoir exercer ce droit, mais les dirigeants des grandes puissances préfèrent négocier avec le régime de Pékin de mirifiques contrats commerciaux et industriels, plutôt que d'agir vraiment pour les droits des peuples, tibétains ou chinois. L’annexion du Tibet est une politique de peuplement qui frise l’apartheid, une destruction de la culture et de la langue tibétaine qui a tous les attributs d’une politique coloniale. »20
Olivier réclame ainsi l'autodétermination du peuple tibétain et je rejoins son avis mais dans l'idéal, il serait préférable que les peuples tibétains et chinois s'unissent dans un seul pays, débarrassé du capitalisme.
Quoi qu'il en soit, par soucis d'objectivité, je poste l'article suivant pour que chacun puisse se faire sa propre opinion quant à la question tibétaine et je vous encourage à multiplier les sources sur ce sujet.
Tibet : Vrai ou faux ? Réponses
Article publié en 2010.
1. « Avant l'invasion chinoise, le peuple tibétain vivait en harmonie avec ses seigneurs dans un ordre social inspiré par les enseignements religieux. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
La doctrine religieuse imposait la supériorité du riche seigneur et l'infériorité du paysan misérable, du moine inférieur, de l'esclave et de la femme. Présentées comme le résultat inéluctable de la succession karmique des vertus et des vices des vies passées.
En fait, cette idéologie justifiait un ordre de classe féodal : les serfs devaient travailler gratuitement et à vie les terres du seigneur ou du monastère. Ils ne pouvaient se déplacer sans autorisation. Tout était prétexte à de lourdes taxes : mariage, décès, naissance, une fête religieuse, posséder un animal, planter un arbre, danser, entrer ou sortir de prison. Ces dettes passaient du père au fils et au petit-fils, et si on ne payait pas, on était réduit en esclavage.
Les fugitifs et les voleurs étaient traqués par une petite armée professionnelle. Punitions favorites : arracher la langue ou l'œil, sectionner le tendon du genou etc. Ces tortures n'ont été supprimées qu'en 1959, lors des réformes décidées à Pékin.
...
2. « En 1951, la Chine a envahi le Tibet. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
Le terme ‘invasion' suppose qu'il y ait deux pays. Or, dès le 13ème siècle, le Tibet est annexé à la Chine par les Mongols. Dès le 17ème siècle, il est une des dix-huit provinces de l'empire chinois. Et chaque nouveau dalaï-lama reçoit de l'Empereur de Chine ses ‘sceaux' de légitimation.
Fin 19ème, l'empire britannique envahit le Tibet et y installe ses comptoirs de commerce. Le treizième dalaï-lama en profite pour revendiquer l'indépendance. Cette demande ne sera prise au sérieux par aucun parti chinois et aucun pays au monde. En 1949 encore, le Département d'État US déclare le Tibet et Taïwan parties intégrantes de la Chine.
Tout change quand la Chine devient socialiste avec Mao Zedong. Le même Département d'État US écrit alors : « Le Tibet devient stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l'indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant au lieu de le considérer comme faisant partie de la Chine. » Mais il ajoute : « La situation change si un gouvernement en exil se crée. Dans ce cas-là, il est dans notre intérêt de le soutenir sans reconnaître l'indépendance du Tibet. Reconnaître l'indépendance du Tibet, oui ou non, n'est pas la vraie question. Il s'agit de notre attitude envers la Chine. »
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3. « Dès que la Chine socialiste a repris la direction du Tibet, en 1951, le dalaï-lama et les seigneurs tibétains ont perdu tout leur pouvoir politique. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
En 1951, un Accord sur la libération pacifique du Tibet est signé entre Pékin et le gouvernement local du Tibet. Le dalaï-lama écrit un poème à la gloire du président Mao Zedong. Et il lui télégraphie : « Le gouvernement local, les lamas et les populations laïques du Tibet soutiennent à l'unanimité l'Accord en 17 articles. » C'est dans ce cadre que l'Armée Populaire de Libération entre au Tibet.
L'accord prévoit le maintien du servage au Tibet sous l'autorité du dalaï-lama. Les monastères, le dalaï-lama et les officiels garderont leurs possessions : 70% des terres. Pékin gérera les questions militaires et les relations internationales. Le gouvernement local tibétain, composé de lamas et de seigneurs, a négocié et accepté l'accord. Le dalaï-lama reçoit le poste de vice-président du parlement de toute la Chine, qu'il occupera sans problème.
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4. « Le dalaï-lama est une sorte de pape du bouddhisme mondial. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
Le dalaï-lama ne représente ni le bouddhisme zen (Japon), ni le bouddhisme d'Asie du Sud-Est, ni le bouddhisme chinois. En fait, le bouddhisme tibétain représente moins de 2% des bouddhistes du monde. Et même au Tibet, il existe quatre écoles bouddhistes séparées, le Dalaï-lama appartenant à l'une d'elles, la gelugpa (les 'vertueux' aux bonnets jaunes).
Lors de sa visite à Londres, en 1992, il a été accusé par la plus grande organisation bouddhiste britannique d'être un « dictateur sans pitié » et un « oppresseur de la liberté religieuse ». Ce ‘pape' semble avoir peu de disciples religieux, mais beaucoup de suiveurs politiques…
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5. « Le dalaï-lama revendique un quart du territoire de la Chine. »
La bonne réponse est VRAI ! Explication :
Bien qu'il ait récemment déclaré se contenter d'une sorte d'autonomie, dans ses livres, il réclame un ‘Grand Tibet' : le double de celui où les dalaï-lamas exerçaient le pouvoir politique local dans le passé. Ce territoire incorporerait la province entière du Qinghai et des parties des provinces Gansu, Yunnan et Sichuan, dans lesquelles on trouve des minorités tibétaines mêlées à d'autres nationalités.
Par quelles méthodes ? En chassant les populations non tibétaines ? En pratiquant la purification ethnique ? Oui. Le dalaï-lama a déclaré textuellement au Congrès américain en 1987 : « 7,5 millions de colons doivent partir ». Il ne s'agit pas de colons, car la population de ces régions est mixte depuis des siècles. En tout cas, ce projet expansionniste réaliserait ce que toutes les puissances coloniales ont cherché à faire depuis 150 ans : démembrer la Chine.
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6. « Le financement du mouvement tibétain provient de donations d'ONG caritatives et humanitaires. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
Le mouvement tibétain reçoit effectivement de tels dons, mais son principal financier est le gouvernement des États-Unis. Entre 1959 et 1972, la CIA a versé 1,7 million de dollars au 'gouvernement tibétain en exil' et 180.000 dollars par an au dalaï-lama. Celui-ci a longtemps nié, mais a fini par le reconnaître.
Par la suite, et aujourd'hui encore, les versements ont été plus discrets, à travers des organisations de couverture comme le National Endowment for Democracy, le Tibet Fund, le State Department's Bureau of Democracy... Autre sponsor important : George Soros à travers l'Albert Einstein Institution, récemment encore dirigée par l'ex-colonel Robert Helvey des services secrets US.
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7. « Le soutien des États-Unis au dalaï-lama est motivé par des objectifs stratégiques. »
La bonne réponse est VRAI ! Explication :
Les milieux dirigeants US voient en la Chine leur principal ennemi. Partenaire économique indispensable certes, mais aussi, à terme, principal facteur de résistance à leur domination sur le monde. Or, les USA prévoient que la puissance de la Chine rattrapera la leur vers 2030. Il faut donc absolument empêcher que l'Asie crée un marché commun lié à la Chine et qui échapperait au contrôle des États-Unis.
Ceux-ci rêvent de faire éclater la Chine comme ils ont fait éclater l'URSS. Objectif : contrôler les richesses économiques, la main d'œuvre et le plus grand marché du monde. Pour affaiblir la Chine, la stratégie US est double. D'une part, l'encercler de bases militaires. D'autre part, encourager les séparatismes et toutes sortes d'oppositions, en commençant par des campagnes médiatiques de diabolisation. C'est pour ça qu'ils investissent d'importantes sommes d'argent sur la question du Tibet.
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8. « Le dalaï-lama a défendu publiquement l'ancien dictateur fasciste du Chili Augusto Pinochet. »
La bonne réponse est VRAI ! Explication :
En 1998, Pinochet a été arrêté en Angleterre par la police britannique sur base du mandat d'arrêt international pour crimes contre l'humanité, lancé par le juge espagnol Garzón. Le dalaï-lama a vivement recommandé au gouvernement britannique de le libérer et d'empêcher qu'il soit jugé. Pinochet aussi était un employé de longue date de la CIA.
Le dalaï-lama est bel et bien un pion des États-Unis. En 2007, George Bush a remis au dalaï-lama la Médaille d'Or, la plus haute distinction décernée par le Congrès US. Sa Sainteté a loué Bush pour ses efforts dans le monde entier en faveur de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme. Elle a qualifié les États-Unis de « champions de la démocratie et de la liberté ».
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9. « Reporters Sans Frontières soutient le dalaï-lama de façon désintéressée. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
Reporters Sans Frontières (RSF) se présente comme défenseur de la liberté des journalistes, et de nombreux petits donateurs croient soutenir une organisation indépendante et objective. Mais le fonds d'assistance aux journalistes opprimés ne reçoit que 7 % du budget global. Le reste va à des campagnes politiques.
Derrière ces campagnes, on trouve de l'argent sale. En réalité, le patron de RSF, Robert Ménard, est un défenseur des droits de l'homme à géométrie variable. Il critique le Venezuela et Cuba en déformant les faits ? Logique : il a reçu des financements de la maffia cubaine à Miami. Il critique la Chine pour sa politique au Tibet ? Logique : il a reçu 100.000 dollars des anticommunistes de Taïwan. Par contre, il est plus que timide envers les États-Unis dont l'armée a tué le plus grand nombre de journalistes ces dernières années (en Irak). Logique : il est financé par la CIA à travers le NED déjà évoqué.
De même, Ménard a imposé à RSF de cesser de critiquer les médias français ? Logique : il est soutenu financièrement par les plus grands médias français et quelques grosses multinationales. En outre, les Messageries de la Presse (propriété partielle de Lagardère) distribuent gratuitement ses albums-photos. On ne crache pas dans une soupe si généreusement servie, Ménard a bien dû le reconnaître en 2001 : « Comment, par exemple, organiser un débat sur la concentration de la presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? »
Malgré tous ces financements suspects, la majorité des grands médias continuent de relayer massivement la prose de Ménard. Par contre, l'UNESCO a cessé de le soutenir en expliquant que « RSF avait fait preuve à plusieurs reprises d'une absence d'éthique en traitant certains pays de façon très peu objective. »
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10. « La Chine commet un génocide culturel au Tibet. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
En réalité, le Tibet est depuis longtemps une région autonome. Depuis les années 80, la culture et la religion du Tibet se pratiquent librement, les enfants sont bilingues, des instituts de tibétologie ont été ouverts, les monastères regorgent de lamas, y compris de jeunes enfants. En rue, les fidèles font allègrement tourner leurs moulins à prière. La langue tibétaine est parlée et écrite par bien plus de gens qu'avant la révolution. Il existe une centaine de magazines littéraires au Tibet. Même la revue Foreign Office, proche du Département d'État US, a reconnu que 60 à 70 % des fonctionnaires sont d'ethnie tibétaine et que la pratique du bilinguisme est courante.
Par ailleurs, la culture tibétaine a aussi connu de nouveaux développements dans le reste de la Chine, spécialement dans les domaines de la langue, la littérature, les études de la vie quotidienne et de l'architecture traditionnelle. La Chine a publié d'importantes collections de livres, des journaux et des magazines en langue tibétaine. De nombreuses maisons d'édition sont présentes non seulement au Tibet mais aussi à Beijing. Le 'génocide culturel' est un mythe de la propagande politique.
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11. « Les violences du 14 mars 2008 à Lhassa sont dues au fait que la police et l'armée chinoise ont violemment réprimé une manifestation pacifique. »
La bonne réponse est FAUX ! Explication :
Tous les témoins occidentaux présents sur place, dont le journaliste James Miles (The Economist) et de nombreux touristes l'attestent : les violences ont été déclenchées par de jeunes Tibétains que des lamas encourageaient à commettre des actes destructeurs.
Il s'agissait d'actes criminels programmés à caractère raciste. Plusieurs groupes, tous armés de la même manière (cocktails Molotov, pierres, barres d'acier, et couteaux de boucher), tous opérant de la même manière, se sont répandus dans Lhassa, et ont semé la panique en attaquant les Han (Chinois) et les Hui (musulmans). Des civils ont été brûlés vifs, d'autres battus à mort ou lapidés. On a dénombré dix-neuf morts et plus de trois cent blessés. Des écoles, des hôpitaux et des hôtels ont été attaqués. De nombreux Tibétains plus âgés ont porté secours aux victimes et sauvé des vies.
Quand ces violences racistes ont été révélées, les partisans du Dalaï-lama ont prétendu que tout cela était l'œuvre de soldats chinois déguisés en moines, faisant circuler une prétendue photo-‘satellite' censée le prouver. Nous avons démontré que cette photo était un faux grossier.
La police et l'armée chinoise sont d'abord restées extrêmement passives avant d'intervenir en force pour mettre fin aux émeutes. Combien y a-t-il eu de victimes à ce moment ? Les médias occidentaux diffusent les chiffres (« des centaines ») avancés par les partisans du dalaï-lama.
Certains 'morts' cités par le gouvernement tibétain en exil sont aujourd'hui bien vivants au Tibet. D'autres s'appellent « Dupont, Charleroi », sans autre précision. D'autres noms avancés n'existent pas. La polémique n'est pas terminée.21
Sources