Le Brunei est un royaume vieux de plus d'un millénaire. Situé sur la route commerciale qui va de la Chine vers l'archipel indonésien, l'Inde et le Moyen-Orient, le Brunei devient un important port de commerce dès 977.
Le nom du Brunei est cité dans le Nagarakertagama, un poème épique écrit en 1365 dans le royaume javanais de Majapahit, qui mentionne "Buruneng" parmi les quelque cent "contrées tributaires" du royaume. En réalité, le territoire contrôlé par Majapahit ne s'étendait que sur une partie de l'est et du centre de Java. Les "contrées tributaires" étaient en fait des comptoirs formant un réseau commercial dont Majapahit était le centre. Majapahit y envoyait des dignitaires dont le rôle était de s'assurer que ces comptoirs ne s'adonnaient pas à un commerce privé qui échapperait au royaume.
Le Brunei se développe rapidement après la chute de Majapahit, s'étendant sur l'ensemble de la côte nord de Bornéo.
C'est à cette période de son apogée historique, dans les années 1520, que le royaume du Brunei, islamisé, devient un sultanat. En 1703 (1658 d'après d'autres sources), en signe de reconnaissance pour l'aide que lui avait apportée le sultan de Sulu pour combattre une rébellion, le sultan du Brunei lui donne un territoire dans le nord de Bornéo qui correspond à l'est de l'actuel État de Sabah en Malaisie.
Le Brunei s'affaiblit ensuite peu à peu alors que les régions voisines sont colonisées par les grandes puissances occidentales (Portugal, Grande-Bretagne, Espagne) qui y établissent également des comptoirs commerciaux. Le pays perd peu à peu ses possessions.
Le protectorat britannique
En 1839 notamment, un Anglais du nom de James Brooke (1803-68) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince du Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, Brooke est récompensé en étant nommé rajah (vice-roi) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé, le Sarawak (aujourd'hui un État de Malaisie), que Brooke et ses deux successeurs, les raja blancs, vont étendre.
En 1865, le consul américain au Brunei, Claude Lee Moses, obtient du sultan un bail de 10 ans pour le territoire de Bornéo du Nord. Mais après leur guerre civile, les États-Unis ne souhaitent plus s'occuper de colonies asiatiques. Moses vend ses droits à l'American Trading Company basée à Hong Kong. Celle-ci y établit un poste. Des difficultés financières et des fuites de travailleurs immigrés amènent à l'abandon du poste en 1866. Le bail expirant en 1875, l'American Trading Company vend ses droits au consul d'Autriche-Hongrie à Hong Kong, le baron von Overbeck. Overbeck obtient du Brunei un renouvellement de 10 ans du bail.
Le Brunei devient en 1906 un protectorat britannique.
Du pétrole y est découvert en 1903 et commence à être exploité en 1929. À l'époque de la décolonisation (deuxième moitié du XXe siècle), le pays change de nombreuses fois de statut. En 1959, toujours sous protectorat britannique, il accède à l'autonomie interne. Un mouvement nationaliste et démocratique se développe à cette période : il aboutit à une violente rébellion en 1962, rapidement écrasée par les Britanniques.
C'est alors que l'état d'urgence est décrété, et la constitution abolie : depuis lors le sultan gouverne seul et par décret.
Le Sultanat accède à l'indépendance, selon les règles d'un accord avec Londres, le 1er janvier 1984. Le sultan actuel est Hassanal Bolkiah.1
Une monarchie « islamique »
Le pays est une monarchie islamique, le sultan est le chef religieux et joue par sa fonction monarchique le rôle de chef d’État et de chef du gouvernement, cumulant les statuts de Premier ministre, ministre de la Défense, ministre des Finances, recteur de l'université, chef de la police, chef suprême des forces armées et commandeur des croyants, depuis l'abolition de la Constitution en 1962. La dernière élection législative, en 1962, avait provoqué une rébellion, poussant l'ancien sultan, Omar Ali Salfuddin III, à déclarer l'état d'urgence, toujours en vigueur. Depuis, le sultanat surveille tout, notamment les médias. Les autorités peuvent ainsi fermer sans raison les organes de presse et mettre en prison les journalistes accusés d'articles « faux et malveillants ».
Il reçoit des conseils en matière législative d'un corps de 21 membres non élus. Le seul parti autorisé, le Parti national solidarité, est sous les ordres du sultan et n'a aucune existence réelle.
Le pays est membre de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), du Commonwealth depuis son indépendance, après avoir été longtemps sous protectorat britannique.2
Hassanal Bolkiah
Le sultan actuel est Hassanal Bolkiah. Il est à la fois Premier ministre, ministre de la Défense, ministre des Finances, commandant suprême des forces armées du Brunei, général honoraire dans les forces armées britanniques et indonésiennes et amiral honoraire dans la Royal Navy. Il s'est également lui-même nommé inspecteur général de la Police royale du Brunei.
Il a intronisé son fils aîné Al-Muhtadee Billah Bolkiah prince héritier en septembre 1998 afin de garantir la continuité du sultanat et de la dynastie.
Des réformes institutionnelles profondes sont en cours depuis 2005 afin de démocratiser le pays. Il a notamment réintroduit le conseil législatif en 2004 qui avait été dissout durant le règne de son père.
Patrimoine
Le sultan possède l'une des premières fortunes privées mondiales. Il était considéré comme « l'homme le plus riche du monde » par le magazine Forbes en 1997, avec une fortune dépassant les 40 milliards de dollars. C'est le deuxième chef d'État le plus riche de la planète, propriétaire d'un palais trois fois plus grand que le palais de Buckingham (son palais de 1 788 pièces a coûté un milliard d'euros), de plus de 5 000 voitures de luxe dont une recouverte de diamants de 4,3 milliards d'euros, de deux palaces à Paris. Après l'une des plus importantes banqueroutes au monde à cause du prince Jefri son frère cadet, le sultan du Brunei a vu sa fortune fondre de moitié dès 2002 mais la hausse du baril en 2005 a de nouveau rempli les caisses de l'État. Selon Forbes, il est revenu en 2005 dans le top 5 (no 2 après le roi Abdallah d'Arabie saoudite) des plus riches familles régnantes du monde. Ses revenus privés dépendent principalement du niveau du baril de brut. En 2008, sa position a été consolidée par la hausse du tarif du baril de brut.
Hassanal Bolkiah est aussi connu pour posséder une des plus vastes collection d'automobiles atypiques, de luxe ou même de prototypes. Il possède plus de 5 000 voitures de luxe dont 531 Mercedes-Benz, 367 Ferrari, 362 Bentley, 185 BMW, 177 Jaguar, 160 Porsche, 135 Toyota, 130 Rolls-Royce, 79 Aston Martin, 62 Lexus, 42 Land Rover, 32 Jeep, 20 Lamborghini, 9 McLaren F1, 4 Bugatti EB110, 2 Renault 5 Turbo 2, 2 taxis londoniens, une centaine de motos, une cinquantaine de voitures de golf et plusieurs avions de ligne (dont un Boeings 747 décoré d'or).
Par l'intermédiaire de la BIA (Brunei Investment Agency, le fonds souverain du royaume) il détient des parts dans de nombreux grands groupes mondiaux et investit massivement dans l'immobilier, notamment l'hôtellerie très haut de gamme avec la création du Dorchester Collection.
Fresques, plafond incrusté de nacre, sol en marbre de Carrare et même escalier mécanique réservé au souverain, dans la mosquée Hassanal Bolkiah, le faste côtoie des détails cocasses. Elle fut érigée en 1992 pour célébrer les vingt-cinq ans de règne du sultan.
Le Istana Nurul Iman, le palais royal à Bandar Seri Begawan achevé en 1984, réputé pour être le plus grand au monde avec 200 000 m², 1788 pièces, 257 salles de bain et lui aurait coûté 1,4 milliard de dollars.
À Paris, il a racheté, dans les années 1990, le Plaza Athénée, avenue Montaigne et l'Hôtel Meurice, rue de Rivoli. Il possède en outre depuis 1998 un hôtel particulier situé au 3-5 place Vendôme, dont les travaux de réhabilitation ont été dirigés par le célèbre décorateur Jacques Garcia. Ce pan d'immeuble de la célèbre place avait été racheté à prix d'or à la société IBM.3
Instauration de la Charia
En octobre 2013, avec une mise en application progressive au cours des six mois suivants et après 17 ans d'efforts du sultan en ce sens (depuis 1996), Brunei a instauré la Charia (également appelée loi ou code pénal islamique) qui ne s'applique qu'aux musulmans, les deux tiers de la population de ce pays qui compte environ 400 000 habitants (les bouddhistes représentent 13 % de la population, les chrétiens 10 %). Ce nouveau code prévoit notamment la flagellation comme punition à la consommation d'alcool (également requise pour l'avortement), l'amputation des membres pour les voleurs et la lapidation en cas d’adultère. Le sultan a déclaré à cette occasion que les Brunéiens remplissaient ainsi leur devoir envers Allah. Le Brunei devient le premier et le seul état d'Asie du Sud-Est à introduire la Charia sur l'ensemble de son territoire. Ce qui n'est pas le cas pour l'Indonésie, pays musulman voisin, sauf pour la seule province autonome d'Aceh, sur l'île de Sumatra, qui avait déjà adopté cette loi. Jusqu'en 2013, dans ce sultanat où l'Islam est la religion officielle, dont la pratique était déjà connue comme plus conservatrice qu'en Indonésie et en Malaisie (autre pays musulman limitrophe), il existait deux systèmes législatifs, l'un civil et l'autre islamique. Mais ce dernier se limitait alors à la gestion de litiges mineurs comme les différends matrimoniaux.
Certains habitants de Brunei voient une contradiction entre la mise en application de la Charia et l'ouverture du sultanat au monde moderne. Dans son discours du 22 octobre 2013, le sultan a estimé que la Charia n'entamait en rien la politique du pays en tant que membre de la famille des Nations. L'Organisation de Défense des Droits de l'Homme, Human Rights Watch (pour l'Asie), représentée par Phil Robertson, directeur adjoint, pense que "le Brunei montre ses caractéristiques féodales, comme un état qui appartient au XVIIIe siècle, plutôt que comme un membre important de l'Asie du Sud-Est du XXIe siècle". Il qualifie cette loi islamique "d'abjecte et absolument injustifiable". En mai 2014, plusieurs personnalités, dont Richard Branson, propriétaire de la marque Virgin, ont déclaré qu'elles boycotteraient les hôtels appartenant au sultanat de Brunei, à la suite de l'instauration de la Charia. L'entrepreneur britannique a indiqué sur Twitter qu'il demandait à son personnel de ne pas séjourner dans les hôtels de la chaîne Dorchester Collection qui inclut le Dorchester à Londres et le Beverly Hills Hotel à Los Angeles.
Par la suite, dés la mise en place effective de la Charia, une autre interdiction a été décidée par le sultan, celle de fêter Noël. Seule la population musulmane est concernée. Les autres habitants peuvent célébrer cette fête mais en privé uniquement et sans en faire la promotion. Les décorations et les chapeaux de Père Noël sont formellement interdits. Les contrevenants s'exposent à une peine de 5 ans de prison et 20 000 dollars d'amende. Cette mesure a été motivée par la pensée selon laquelle fêter Noël consiste à imiter une autre religion. Cependant, une forme de résistance semble s'organiser puisqu'une campagne qualifiée de virale, nommée #MyTreedom, a été lancée. Elle se traduit par des posts de photos de sapins et de décorations de Noël.4
Durcissement de la charia
« Du respect, de la tolérance et de la compréhension », voilà ce que réclamait le sultan de Brunei, qui défendait le durcissement de la charia et ses nouvelles lois contre les homosexuels, à l’Union européenne qui a condamné celles-ci. Il s’agissait, pour le sultan, d’une loi qui permettait de préserver les « valeurs traditionnelles et la lignée familiale ».
Depuis le 3 avril 2019, le monarque tentait de durcir la loi dite islamique dans ses aspects les plus odieux. Celle-ci imposait déjà, entre autres, aux fillettes de quatre ou cinq ans de porter le foulard, et comporterait ainsi la lapidation à mort des suspects d’adultère ou d’homosexualité,.
Pas plus grande que le département du Cantal, cette poussière d’empire est membre du Commonwealth depuis la fin du protectorat britannique en 1984. Le sultan est aussi, depuis 1996 grand-croix de la Légion d’honneur en France ! Dans cette « monarchie absolue islamique de droit divin », comme se définit le sultanat, Hassanal Bolkiah règne depuis plus de 50 ans sur 200 chevaux de course dotés de stalles climatisées, un garage de 5 000 voitures de luxe, plusieurs jets privés dont l’un revêtu de cristal Lalique et feuille d’or, un palais de plus de 1 700 chambres et des sujets à qui il n’est pas conseillé d’exprimer leur opinion.
Outre le sultan, c’est Shell Petroleum qui dirige Brunei, territoire fabriqué pour la major après que le pétrole y fut découvert au début du siècle dernier. La rente pétrolière et gazière a fait de Bolkiah l’un des hommes les plus riches du monde. Le sultan se targue d’assurer à ses sujets la santé et l’école gratuites, sans prélever d’impôt sur le revenu, mais des dizaines de milliers d’entre eux vivent dans des taudis sur pilotis dont les toits de tôle rouillée tranchent sur fond de palais à coupole dorée. La grève y est bien sûr illégale, un héritage d’ailleurs de la loi coloniale britannique, et les syndicats inexistants, à l’exception du syndicat unique du pétrole, soumis à agrément régulier. Les 20 % d’habitants qui y vivent sous le seuil de pauvreté sont souvent des travailleuses et travailleurs migrants, venus du Bangladesh, d’Inde, d’Indonésie, de Malaisie ou des Philippines. Eux ne connaissent de ce petit pays riche que les très bas salaires versés par leurs employeurs ou maîtres, quand ce n’est pas un esclavage pur et simple.
Mais les fluctuations de la rente pétrolière entraînent des trous d’air dans l’économie brunéienne et, malgré les rapports commerciaux suivis avec la Chine, les habitants peuvent en ressentir les effets négatifs. Un durcissement de la justice, fût-elle appliquée seulement aux musulmans, les deux tiers de la population, ou aux actes touchant des musulmans, peut constituer un adjuvant utile à la dictature du sultan.
Au-delà des protestations internationales, de celles des personnalités du spectacle telles que George Clooney et Elton John, et des appels à boycotter les neuf palaces possédés par Bolkiah à travers le monde, entendra-t-on aussi protester les PDG français de Total Brunei ou de Baiduri bank, associée à la BNP ? 5
Économie
L'économie du Brunei est fondée essentiellement sur une seule ressource : les hydrocarbures, et principalement le pétrole, exploité dans ce pays à partir de 1929. La commercialisation de cette ressource rare permet au pays d'atteindre une croissance annuelle importante (4,1 % en 2001), ce qui se répercute sur le développement humain du pays : le Brunei, qui a un IDH de 0,865, est au 26e rang mondial (sur 135 pays) en 2010. Il affiche un PIB par habitant de 31 800 dollars, aucune dette extérieure, un taux de chômage insignifiant. Brunei est, selon la Banque mondiale, l'un des pays d'Asie où l'on vit le mieux.
Bien que les soins hospitaliers et la scolarité soient gratuits, les impôts inexistants, la société brunéienne est plus disparate qu'il n'y paraît. En effet, près de 20 % des Brunéiens vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Ces dernières années, la présence des étrangers et le dynamisme économique ont permis d'améliorer la condition des femmes sur le territoire. Seules 20 % d'entre elles travaillaient en 1971, elles sont 57 % en 2012, dont 28 % de cadres supérieures.
En janvier 2014, le pays figure sur la liste française des paradis fiscaux.
L'État brunéien a lancé une politique facilitant l'installation d'entreprises étrangères : zones franches, exonération d'impôts… En dix ans, une cinquantaine de sociétés se sont déjà implantées à Brunei. Depuis 2007, Brunei tente aussi de développer le tourisme vert. Contrairement à ses voisins (Malaisie, Indonésie), le sultanat n'a jamais encouragé le commerce du bois. Résultat : 75 % du territoire est encore occupé par la jungle.6
Le sultan de Brunei est né le 15 juillet 1946 (15 7 1946).
15x7x1946 = 204330
204330 = 20 04 33
Adolf Hitler est né un 20 04 (20 avril).
33 = CC
C C se prononce CESSEZ.
CESSEZ de laisser HITLER diriger le monde car avec la fortune du SATAN de Brunei et les ressources pétrolières de son pays, nous pourrions combattre efficacement la malnutrition et ainsi sauver la vie de millions d'enfants.
En 2012, le sultan a organisé un mariage pour sa fille qui a coûté 3 milliards d'euros. Les invités ont reçu comme cadeaux une montre incrustée de diamants de plus d’une centaine de milliers de dollars. Les « célébrités » Ricky Martin et Jennifer Lopez faisaient partie des invités.
Et pendant ce temps-là, plus d'un milliard d'êtres humains vivaient dans l'extrême pauvreté avec moins d'un dollar par jour.
Il est temps de changer ce monde qui ne tourne vraiment pas rond.
Sources