Le Danemark

 

 

L'âge du fer germanique

L’âge du fer germanique est une période comprise entre 400 et 800 après J.-C., au moment des invasions barbares. Son début est marqué par la chute de l’Empire romain et la montée en puissance des « royaumes barbares » en Europe occidentale. Parmi les restes les plus connus de cette période, il convient de citer les « hommes des tourbières », qui semblent être les corps préservés de deux hommes étranglés, peut-être au cours d'un sacrifice communautaire ou d'une exécution de prisonniers condamnés à mort.

Entre 400 et 500, les Jutes, ainsi que les Saxons, les Angles et les Frisons, colonisent l'île nommée Britannia par les Romains (l'actuelle Grande-Bretagne), en passant par la Mer du Nord.

 

Installation légendaire des Daner

Les ancêtres des Danois d'aujourd'hui seraient une tribu appelée Daner. Vraisemblablement originaires du sud de la Suède, en particulier de Scanie et du Halland, ils s'installent au Jutland et dans quelques îles de la Baltique occidentale aux alentours de l'an 500. Ils chassent alors du territoire les anciennes tribus germaniques qui s'y étaient installées auparavant. Dès lors, leur nom est appliqué à tout le Jutland par les Germains vivant au Sud.

Pendant la première moitié du VIe siècle, l'existence et les faits guerriers des Danois sont mentionnés dans des sources gothiques, franques et byzantines. Parmi celles-ci figure notamment le récit fait par Procope des migrations des Hérules depuis la région du Danube vers le nord. L'un des peuples qu'ils approchent y est appelé les Danoi. Jordanès décrit dans son Histoire des Goths des conflits entre Danois et Hérules. Cet historien est d'avis que les Danois sont des descendants des Suédois. Grégoire de Tours qualifie le roi Chlochilaicus de « roi des Danois » ; c'est un nom latin, en anglais ancien il se nommerait Hygelac. Le poète Venance Fortunat célèbre, dans ses louanges aux rois francs Clotaire Ier et Chilpéric Ier, leurs victoires sur les Danois.

Comme le rappelle cette facile victoire franque et le VIIe siècle suivant, les peuples danois des détroits de la mer Baltique sont soumis aux flux humains et à l'influence culturelle incessante et durable des peuples de la Baltique, à commencer par les Wendes et les Slaves. Il ne constitue une menace que par leur instabilité chronique et leur division incessante.

 

Sédentarisation danoise

C'est au VIIIe siècle que se constituent les premières villes. La plus ancienne ville du Danemark est Ribe (sud du Jutland). Les premières traces d'urbanisation retrouvées à Aarhus et à Copenhague datent également de cette époque. Les Danois qui ont mieux su préserver leur langue que leur culture et institution germaniques, seraient les premiers habitants sédentarisés durablement sur ce territoire sans être esclaves. Ces petits peuples paysans, organisés en cantons de défense, n'en sont pas moins restés par nécessité des marchands et des guerriers redoutables.

L'affaiblissement des Francs au cours du Xe siècle favorise la monarchie danoise qui réussit à se défendre des invasions venues du Sud. L'union est achevée sous le règne de Harald Ier de Danemark « à la dent bleue », mort vers 987.

Les pierres runiques comme la Grosse pierre de Jelling, sur lesquelles apparaît pour la première fois le nom "Danemark", sont souvent considérées comme l'acte de naissance du Danemark.

 

L'époque Viking

L'entreprise de raids de pillage dès la fin du VIIIe siècle, de même que la majeure partie de la seconde étape de colonisation et d'installation au long des rivages de l'Atlantique et des mers bordières, actes précurseurs dans la maritimisation du Danemark, est une activité essentiellement privée. Si la première phase de terreur pourrait être décrite sous le qualificatif viking, la seconde phase d'installations des Normanni et surtout la soumission de vastes parties de territoire à l'autorité et à l'imposition d'un tribut régalien nécessite un soutien logistique de chefs de guerre et de rois. Le Danelaw, statut légal confondu avec un vaste territoire à l'ouest de l'Angleterre en témoigne. Rollon qui installe ses hommes dans un territoire négocié en 911 et fonde Rouen n'est pas un aventurier, mais un chef de guerre danois.

Presque tous les villages danois datent de l'époque viking et ont donc plus de 800 ans. Les villages avec les suffixes -heim, ing(e), lev, løse et sted font partie des plus anciens. Ils apparaissent déjà à l'époque des migrations.1

Contrairement aux autres peuples germaniques de l'Europe plus méridionale, les vikings sont restés païens jusqu'à la première moitié du Xe siècle. C'est l'une des raisons pour laquelle il se dégage des textes européens du début du Moyen Âge, une image négative de leur action réduite à des actes de piraterie et de pillages, caractérisés par la violence de leurs raids et leur barbarie païenne. Cependant, la documentation plus contemporaine a permis de nuancer le propos et elle insiste sur l'aspect positif de leur action dans certains cas, car ils furent aussi de grands marins, explorateurs, marchands et guerriers qui atteignirent les côtes atlantiques de l'Europe, la Méditerranée, l'Orient et même l'Amérique (Vinland), tout en établissant parfois au passage des comptoirs commerciaux et des colonies comme sur les îles Féroé, les Orcades, l'Islande, le Groenland, etc.. Ils fondèrent des États nouveaux et originaux en Normandie et en Russie.2

 

Naissance du Danemark

Aux environs de 730, les Danois construisent près de Schleswig un important système de fortification pour se protéger des Saxons : le Danevirke, ligne défensive d'une trentaine de kilomètres de long. Vers 800, un roi danois local enlève les marchands internationaux établis à Rerik, alors en territoire slave, et les réinstalle à Haithabu (aujourd'hui Hedeby).

Dans les décennies suivant l'an 900, le Danemark n'est pas gouverné par un souverain unique mais se trouve au contraire sous l'influence de deux, si ce n'est trois centres de pouvoir. Le sud du Jutland et la cité commerçante de Haithabu (Hedeby) sont entre les mains de rois suédois envahisseurs, dont la présence est attestée par Adam de Brême et par deux des pierres runiques de Haithabu. Les Suédois occupaient le Lolland. À Jelling, une autre maison royale, venue de Norvège après Adam de Brême aux environs de l'an 900, avait son siège. Il existe en revanche des doutes quant à la domination du Seeland et de la côte de Scanie par Håkon le Bon.

En 934, Henri Ier de Saxe responsable de l'ancienne marche carolingienne du Schleswig méridional défait Knut Ier à la bataille de Haithabu. Le roi danois vaincu devient alors son obligé, il doit payer un tribut et sa famille est contrainte de se convertir à la foi chrétienne. À la suite de ce traité, les incursions danoises en territoire frison depuis l'embouchure de l'Eider s'interrompent jusqu'en 980. Les Vikings danois semblent s'être alors tournés vers l'est. Une pierre runique de cette époque honore en effet un guerrier tombé en Suède. D'après les annales de Corvey pour l'année 934, "les Danois" s'étaient soumis à Henri Ier. Le territoire exact que cela représentait (en particulier la mesure dans laquelle le Jutland était aussi concerné) n'y est pas indiqué.

On ne sait d'ailleurs pas précisément ce que les gens de l'époque désignaient par Danemark. Les écrits d'Alfred le Grand sur les voyages d'Ottar et de Wulfstan, le témoignage le plus ancien à ce sujet, appelaient "Danemark" le sud de l'actuelle Suède, y compris la Scanie, les îles de Falster, du Lolland, du Langeland et probablement aussi le Seeland ainsi que les autres îles danoises orientales. Ce n'est que sur une pierre trouvée au nord du Jutland, datant de l'époque des pierres de Jelling, que le Nord-Jutland est pour la première fois cité comme faisant partie du Danemark, peut-être une conséquence de l'unification sous Harald à la dent bleue. Pourtant c'est au Xe siècle que s'impose l'appellation Danemark, qui semble résulter de l'appellation chrétienne et carolingienne de l'ancienne marche des Danes. Plus que les Daner mythiques du Ve siècle, la racine locative germanique * dan indique que ce sont des habitants du lieu géographique, donc de la Scandinavie méridionale.

 

Unification du Danemark

Le Danemark est unifié une première fois vers 936 sous Gorm le Vieux qui, en réaction à la tutelle imposée d'Henri Ier l'Oiseleur, érige de puissantes fortifications sur le Dannewirke au Slesvig et installe des camps de formation militaire, véritables casernes, pour constituer une armée efficace. Son fils Harald à la dent bleue entreprend durant son principat et règne de 940 à 985 la conquête de la voie maritime du Nord ou Norvège. Le pouvoir du roi n'est toutefois pas encore très développé, on ne peut pas parler de "gouvernement" au sens moderne du terme. Cela se reflète notamment dans les campagnes militaires désorganisées menées jusqu'au règne de Sven Ier, parfois même contre des territoires appartenant au roi lui-même. Jusqu'au début du XIe siècle, les Danois sont appelés Normanni(i), hommes du Nord, ils fondent des colonies dans toute l'Europe, font du commerce et s'assimilent aux populations rencontrées alors que les Vikings pillaient autrefois des régions entières et menaient la guerre.

Sous le règne de Knut le Grand, le territoire danois s'étend dans une mesure considérable. Il inclut alors, outre l'actuel Danemark, aussi des parties de la Suède, de la Norvège et, après la longue lutte de Knut contre Edmond Côte-de-Fer, l'Angleterre en 1028. Pendant que Hardeknud règne sous le nom de Canut III de 1035 à 1042, la Norvège s'émancipe. Harald Patte-de-Lièvre devient roi d'Angleterre.

À la mort de Knut III en 1042, Magnus Ier de Norvège s'installe sur le trône. Le neveu de Knut le Grand, Sven Estridsson, refuse de le reconnaître comme souverain légitime. Magnus meurt cinq ans plus tard dans des circonstances indéterminées et Sven prend le pouvoir, qui revient ainsi en mains danoises.

L'union avec l'Angleterre prend fin en 1042.

La dynastie skioldungienne s'éteignit en Danemark en 1047 et fut remplacée par les Esthrithides.

 

Le royaume chrétien du XIIe siècle et XIIIe siècle

Le Danemark devient un instant fief de l'Allemagne (1153-1162). Le royaume danois redevient indépendant par la puissance de Valdemar le Grand qui abandonne l'ancienne capitale Roskilde et fonde sa capitale au château de Copenhague, proche de la ville portuaire et marchande fondée par l'évêque Absalon, son conseiller familier. Au terme d'une longue lutte avec Eskil, archevêque de Lund, Valdemar impose une monarchie héréditaire danoise consacrée par l'église. Mais dès son avènement, il donne son épée pour imposer le christianisme et tourne le royaume du Danemark vers la mer Baltique. Le royaume devient aussi une puissance incontournable en Allemagne du Nord. Il acquiert l'île de Rügen (1168), les pays slaves au nord de l'Elbe (Abodrites, Vélètes etc.), le Mecklembourg (1184-1188), le Holstein, la Poméranie, la Pomérélie (1210), le Lauenbourg happé en 1203 et annexé en 1214, la mainmise sur l'Estonie après la croisade de Valdemar le Victorieux entre 1218 et 1219. La mer Baltique est une mer danoise pour quelques décennies. L'ensemble de l'Estonie est annexée en 1239. Mais l'emprise en Allemagne du Nord renforcée en 1214 se détend dramatiquement après 1225, l'hégémonie danoise s'évanouit et les morceaux de l'empire maritime se disloquent avant de d'effondrer avant 1240. Avant la perte des dernières parties de l'éphémère empire balte, la crise est interne au Danemark. La monarchie affaiblie cesse d'être héréditaire et redevient élective en 1250, la charte de 1282 impose un contre-pouvoir socialement conservateur, l'assemblée nobiliaire ou diète.

L'île de Rügen est perdue en 1325. L'Estonie est vendu en 1347 à l'Ordre Teutonique.

 

L'Union de Kalmar

Après 1350, la peste noire inflige en deux décennies au Danemark et, en général, à la Scandinavie, une grande perte de population, entraînant du même coup des bouleversements économiques et sociaux. Les Esthrithides s'étant éteints en 1375, la succession devint litigieuse jusqu'à ce que la tutrice du Danemark, Marguerite Ire de Danemark, fille de Valdemar IV de Danemark, eût donné la couronne à Éric de Poméranie (1396). Elle l'avait déjà fait héritier en 1389 de son fils avec Haakon V roi de Norvège, Oluf, roi de Danemark et de Norvège. Elle le fait couronner roi de Suède en 1397, par l'Union de Kalmar, qui fondait les trois États en un seul, unissant le Danemark à la Suède et à la Norvège.

Cette union est une aubaine pour le Danemark qui prend la tête économique et politique de l'ensemble, malgré la prépondérance économique de la Hanse. La Norvège a perdu son indépendance et devient jusqu'en 1814 une simple colonie danoise, en partie longtemps doublement assujettie sous le monopole hanséatique.

En 1448, après la mort de Christophe de Bavière, Christian Ier de Danemark, de la maison d'Oldenbourg, est élu roi par les Danois : cet héritier par sa mère du duché de Schleswig et du comté de Holstein est ensuite nommé roi de Norvège en 1450, puis roi de Suède en 1457. Il réunit au terme de son règne le Holstein à ses États qui comprenaient aussi l'archipel danois, le Jutland et aussi le Sleswig dès 1460.

Mais l'union avec la Suède n'existe guère que nominalement : après avoir été plusieurs fois rompue de fait, notamment en 1448, elle fut enfin définitive après des situations sanglantes en 1523, à la suite de la révolte de Gustave Ier Vasa contre Christian II de Danemark. La Norvège reste néanmoins unie au Danemark, qui conserva de plus en Suède cinq provinces maritimes de la Gothie jusqu'en 1814. Les possessions en mer du Nord, initialement norvégiennes (Groenland, îles Féroé) sont encore danoises, exception faite de l'Islande qui acquit son indépendance en 1944.

En 1479 est fondée l'université de Copenhague.

 

La période moderne

En 1530, la réforme luthérienne au profit du pouvoir royal est imposée aux sujets du royaume de Danemark et de Norvège. En 1536, les principales résistances danoises sont balayées. Il ne reste parmi les plus réticents que quelques groupes de catholiques norvégiens isolés dans leurs provinces. Ainsi le pouvoir administratif danois peut mieux justifier la colonisation autoritaire des élites danoises et imposer un rigoureux encadrement des paysans norvégiens.

 

La Réforme

La Réforme, qui est originaire d'Allemagne et des idées de Martin Luther, a un fort impact sur le Danemark. L'Église nationale est aujourd'hui encore luthérienne. Au Danemark, le protestantisme ne s'étend toutefois pas grâce à l'enthousiasme populaire pour la réforme de l'Église, sauf dans les villes, mais à l'enthousiasme d'un prince pour l'accroissement de ses richesses par la sécularisation des domaines de l'église.

La Réforme est imposée au Danemark en 1536 à la suite d'une guerre civile de trois ans. En 1533, à la mort de Frédéric Ier, un conseil de régence composé d'évêques prend le contrôle du pays et refuse de reconnaître l'élection de Christian III, déjà converti au luthéranisme. Christian III sort vainqueur, avec l'aide armée de la noblesse et des mercenaires allemands, de la guerre des comtes, obligeant le clergé, la paysannerie et la bourgeoisie à le reconnaître pour roi. Les biens de l'Église sont alors saisis, ce qui augmente considérablement les revenus du nouveau souverain. L'Église danoise devient une église princière luthérienne et les prêtres sont contraints de prêter allégeance à cette nouvelle église.

Si Christian III ne participe pas à la Ligue de Smalkade en guerre contre Charles Quint, le Danemark est, en général, du côté des Protestants lors des guerres de religion des XVIe et XVIIe siècles. Il fait rapidement partie du cœur du luthéranisme en Europe et le pays connaît, au XVIIe siècle, une période de stricte orthodoxie luthérienne. L'Église devient un instrument de la monarchie renforcée pour discipliner idéologiquement et moralement les populations. L'enseignement des doctrines de Calvin ou de Zwingli sont alors strictement interdites.

La Réforme ne rapproche pas spécialement les intérêts danois et suédois. Les Suédois détestent les Danois depuis le « bain de sang de Stockholm » en 1520. Christian II, chef d'une police tyrannique, y avait fait exécuter 80 nobles suédois.

 

Le XVIe siècle et la première partie du XVIIe siècle

Le Danemark s'enrichit durant le XVIe siècle, en grande partie grâce à l'accroissement du trafic maritime dans l'Øresund. Le pays contrôlant les deux côtes du détroit du Sund, une taxe de passage modérée peut y être prélevée par le pouvoir royal. Le commerce de céréales entre la Pologne et les Pays-Bas augmente énormément à cette période et les souverains danois qui capte une partie des ressources de la Baltique n'hésitent pas à le taxer.

Le règne de Frédéric II (1559-1588) marque l'Âge d’or de la noblesse danoise : le pays est exportateur de grains et de bétail. Les nobles, qui disposent de surplus négociables, rachètent les terres des paysans libres pour en faire des tenanciers soumis à des paiements en nature ou à des corvées. Le système économico-social évolue vers la grande seigneurie peuplée de tenancier.

Le règne de Christian IV de 1588 à 1648 laisse d'importants travaux de construction, malgré la participation de l'armée danoise à la guerre de Trente Ans. En 1600, le pouvoir royal, à la tête d'une monarchie élective capte les ressources des péages du Sund, contrôle le commerce en mer Baltique. La dynastie des Holstein, riche des autres revenus régaliens qui permettent d'entretenir une flotte conséquente, règne sur un royaume de Danemark, étendu au Groenland, à l'Islande, à la Norvège, à la Suède méridionale (Scanie), au Sleswig et au Holstein en Allemagne du Nord. Un partage du pouvoir est consenti avec une noblesse toute puissante en ces domaines - elle a réduit ses paysans au servage - et qui dirige la diète où se pavanent ses représentants. L'autorité royale n'existe véritablement que par la richesse du roi, qui peut ainsi imposer une politique étrangère autonome sans les subsides de la diète. La prépondérance en Europe du Nord n'est pas illusoire. Le Danemark d'alors, malgré ses divisions internes, n'est pas encore devenu la monarchie absolue et la puissance secondaire d'après 1690. Vers 1610, la flotte royale danoise protège même les ports français ouvert sur l'Atlantique ou la Manche, obéissant aux accords souscrits de défense et de commerce.

L'économie danoise bénéficie également de la Guerre de Quatre-Vingts Ans aux Pays-Bas, au cours de laquelle un grand nombre de réfugiés du pays qui est alors le plus avancé d'Europe s'établissent au Danemark, contribuant à son développement. Cette immigration aide à moderniser de nombreux aspects de la société et à établir des liens commerciaux avec les Pays-Bas.

La rivalité avec la Suède marque toute l'histoire moderne du Danemark. Chacun revendique l'hégémonie sur la mer Baltique (six guerres en ont résulté : 1563/1570 ; 1611/1613 ; 1643/1645 ; 1657/1660 ; 1675/1679 ; 1709/1720).

 

La guerre de Trente Ans et ses conséquences

Le Danemark est alors un royaume relativement puissant. La politique européenne du XVIe siècle tourne largement autour de la querelle entre les forces catholiques et protestantes. Il est donc inévitable que le Danemark - un royaume luthérien fort et unifié - soit entraîné dans la guerre lorsque celle-ci intervient. Le Danemark a ainsi été tiré dans la Guerre de Trente Ans entre 1625 et 1629 pour sauver la cause protestante, mais cette intervention militaire de Christian IV est un fiasco pour le Danemark. Pire encore, la Suède intervient ensuite avec un grand succès dans la guerre.3

« La continuelle rivalité avec la Suède conduit encore aux guerres suédoises de 1643 à 1645 et de 1657 à 1660, dans lesquelles le Danemark perd des îles de la Baltique et des territoires sur la péninsule scandinave, à l'exception de la Norvège. C'est la fin de l'hégémonie danoise sur la Baltique, qui devient un lac suédois. »4

 

La monarchie absolue née de la Révolution de 1665

La crise politique interne due aux dommages des guerres transforme le régime en 1660/1661. Une révolution absolutiste est menée par les bourgeois de Copenhague. Ils représentent un ordre non privilégié par la Diète, protectrice des nobles que les bourgeois jugent incapables malgré leurs odieuses faveurs de justice administrative et leurs exemptions fiscales. Frédéric III s'associe discrètement en soutenant les meneurs politiques : Hans Grave, évêque qui entraîne le clergé luthérien, Hans Nansen, bourgmestre qui conduit les bourgeois. Les coalisés obligent le sénat (Rigsraad) et la noblesse de la diète à abandonner leurs exemptions fiscales.

En 1665, sous le même règne, une insurrection du peuple contre les nobles permet de faire promulguer la loi royale de 1665. Elle transforme la nature du pouvoir, la monarchie élective à prérogative limitée, dominée par la noblesse, fait place à une monarchie héréditaire absolue. Le transfert à la royauté d'un véritable pouvoir d'état, régalien, est assuré. Le pouvoir royal en use pour le bien du pays, réforme les administrations, améliore la législation, abolit le servage et proclame l'égalité de tous devant la loi. Les emplois publics sont ouverts aux roturiers, l'armée est modernisée à la manière hollandaise.

La Loi Royale est appliquée de 1665, jusqu'en 1848, année qui voit lancer la rédaction d'une constitution démocratique aboutie en 1849. Cette loi est complétée en 1683 par un code commun à tout le royaume, le Code Danois de Christian V de Danemark. L'État devient un état de grands commis bien organisé sous la domination de son seul roi tout puissant, père de tous ses sujets. Certaines des dispositions de ce code sont toujours en vigueur.

La minorité aisée de la population urbaine profite de ces incontestables avancées. Mais une société de grands propriétaires fonciers subsiste toute puissante sur la campagne. Il faut attendre 1788, pour que le pouvoir abolisse le domicile forcé, c'est-à-dire l'obligation pour les paysans de demeurer dans leurs lieux d'origine.

Christian V de Danemark et son ministre, le comte Griffenfeld, inspirateur de la révolution de 1665, animent un gouvernement danois qui admire le prestige du "roi soleil". Les efforts diplomatiques de la France en Scandinavie sont bien accueillis par ces dirigeants francophiles. Mais les rivalités locales l'emportent sur la sympathie.

 

La troisième guerre du Nord (1700-1721) et le siècle des Lumières

Frédéric IV est le successeur de Christian IV. Il règle avec efficacité le cas litigieux de Slesvig, mais il espère une revanche contre la Suède. Les hostilité mettent rapidement hors d'état de combattre le Danemark, vaincu par Charles XII au début du conflit. La guerre qui s'éternise voit à son terme le retour de la famine et de la peste sur les rivages de la mer Baltique. Et la défaite finale de la Suède ne profite qu'à la Russie de Pierre le Grand. Les Russes orchestrent une fracassante entrée dans les enjeux économiques et politiques de la mer Baltique.

La francophilie demeure forte. Frédéric IV a l'insigne honneur, refusé à ses prédécesseurs, de se voir nommé "Sa Majesté" par le régent Philippe de France.

L'équilibre balte est souhaité par la Grande-Bretagne qui exerce son hégémonie maritime et économique à la suite de celle des Hollandais. Le Danemark est au début du XVIIIe siècle une puissance secondaire, qui n'a plus aucun rêve d'hégémonie militaire. Elle est restée une petite puissance uniquement parce que son roi, à la tête d'une monarchie absolue, est le gardien des péages du Sund. Le Danemark est en conséquence un état qui entretient par nécessité une bonne marine de guerre. La couronne danoise peut aussi discrètement garder sous sa coupe les anciennes îles en mer du Nord et les colonies acquises au lointain. Dérivatif de son obéissance au monde balte, il s'intéresse au mercantilisme, au commerce lointain, à la Chine et à la colonisation des Antilles.

Au siècle des Lumières, la Russie représente la puissance balte émergente, favorisée par la Grande Bretagne. À leur terme d'expansion au début du XIXe siècle, l'espace scandinave et balte doivent se plier à deux puissances de nature différente, le Royaume-uni et l'Empire Russe.

 

Colonialisme

Le Danemark conserva un certain nombre de colonies en dehors de la Scandinavie, débutant son mouvement d'expansion dès le XVIIe siècle et le poursuivant jusqu'au XXe siècle. Le Danemark fonda ainsi des colonies au Groenland et en Islande dans l'Atlantique nord quand il était rattaché à la Norvège. Christian IV, roi de 1588 à 1648 fut l'initiateur de ce mouvement de colonisation en développant le commerce maritime de son royaume avec l'extérieur. Il adopta la tendance mercantiliste qui était alors populaire dans les autres gouvernements européens. Le Danemark établit ses toutes premières colonies à Tranquebar, sur la côte sud de l'Inde, en 1620. Dans les Caraïbes, le Danemark fonda une colonie à Saint-Thomas en 1671, Saint-John en 1718, et acheta Saint Croix à la France en 1733.

Le Danemark conserva ses colonies indiennes, à savoir Tranquebar et également d'autres petites colonies de moindre importance, durant environ deux-cents ans. La compagnie danoise des Indes orientales commerça en dehors de Tranquebar. À son apogée, cette dernière et la compagnie suédoise des Indes orientales importèrent plus de thé que la compagnie anglaise des Indes orientales et vendirent 90 % de leurs marchandises à l'Angleterre, ce qui leur rapportèrent des profits considérables. L'ensemble de ces colonies et comptoirs commerciaux implantés en Inde devinrent moins actives au cours des guerres napoléoniennes. Les danois conservèrent néanmoins d'autres colonies, forts et divers comptoirs commerciaux en Afrique de l'Ouest notamment, essentiellement dans le but de faire du commerce d'esclaves.

 

XIXe siècle

En 1801, les royaumes de Danemark, de Suède et l'empire de Russie forment une alliance de neutralité armée face à la France, mais en opposition à l'Angleterre. Allié forcé de Napoléon Ier, le Danemark est cruellement traité par l'Angleterre, Copenhague est bombardé en 1807 par la flotte britannique au terme d'un blocus portuaire. En 1814, l'état danois entre en banqueroute. À la fin des Guerres napoléoniennes, Charles-Jean de Suède s'attaque au Danemark, forçant Frédéric VI de Danemark, à signer le traité de Kiel (14 janvier 1814). Ce traité transfère le royaume de Norvège du Danemark à la Suède, à l'exception du Groenland, de l'Islande et des îles Féroé, qui sont laissées au Danemark.

En 1816, la Prusse lui cède en dédommagement de ces cessions le duché de Lauenbourg. La royauté en sort très diminuée. En 1831, Frédéric VI de Danemark accorde à ses peuples des assemblées d'États provinciaux ; le 5 juin 1849, Frédéric VII de Danemark signe une première constitution parlementaire : la diète se compose de deux assemblées, le Folketing (Chambre du peuple) et Landsthing (Chambre des grands propriétaires).

Le règlement de la future succession au trône donne lieu en 1848 à une grande agitation, le Sleswig, le Holstein et le Lauenbourg ayant tenté à cette occasion de se séparer du Danemark, avec l'appui de la Prusse : après une guerre de trois ans, dans laquelle la Prusse eut le dessus, le traité de Londres du 8 mai 1852 termine le différend en assurant la succession, après l'extinction de la maison d'Oldenbourg, au prince Christian de Sonderbourg-Gtucksbourg.

Mais les troubles nationalistes entre partisans danois et activistes allemands persistent dans les duchés. Toutefois, à la mort de Frédéric VII de Danemark (1863), l'Allemagne réunie à Francfort réclame l'indépendance du Holstein et du Sleswig, ce qui donne lieu à une nouvelle Guerre des Duchés en 1864, désastreuse pour le Danemark qui est opposée à un corps expéditionnaire austro-prussien. C'est le corps d'armée prussien, animé par le général von Molkte, qui prend l'initiative et conquiert le sud danois, passant d'îles en îles, infligeant une humiliante défaite. Le 30 octobre 1864, une paix est signée, par laquelle le Danemark cède à l'Empire d'Autriche et à la Prusse, qui s'étaient chargées de l'exécution fédérale, les duchés de Sleswig, de Holstein et de Lauenbourg.

Le Jutland est mis en valeur par le pouvoir, assisté des réfugiés danois.

De 1815 à 1914, plus de trois cent mille danois émigrent définitivement, la plupart vers les États-Unis. Un nombre bien plus conséquent de Danois a accompli l'aller et le retour. À la Belle Époque, l'éclatement des familles danoises entre îles et continents est parfois remarquable. Ce phénomène migratoire est d'ailleurs scandinave, encore plus accentué dans quelques provinces suédoises et surtout en Norvège.

 

Début du XXe siècle

En 1901, le régime parlementaire est instauré de facto. Durant les premières décennies du XXe siècle, le nouveau Parti radical et le plus ancien Parti libéral se partagent le pouvoir. Les femmes obtiennent le droit de vote en 1915 et quelques-unes des colonies danoises sont vendues aux États-Unis. Durant cette période, le Danemark inaugure d'importantes réformes sociales et du marché du travail, jetant les bases de l'état-providence actuel.

Le Danemark reste neutre durant la Première Guerre mondiale, bien que le conflit affecte considérablement le pays. Le commerce a notamment été dérangé par le conflit et l'instabilité financière qui a suivi en Europe. En 1918, l'Islande devient un royaume en union personnelle avec le Danemark. Après la défaite allemande, le Traité de Versailles prévoit un plébiscite au Schleswig. À la suite de celui-ci, les habitants du Nord du Schleswig décident de rejoindre le Danemark en 1920. La frontière méridionale est ainsi fixée.

Le roi et certaines parties de l'opposition sont mécontents du fait que le premier-ministre Carl Theodor Zahle n'a pas profité de la défaite allemande pour récupérer une plus grande partie de la province, perdue lors de la Guerre des Duchés. Le roi et l'opposition veulent notamment récupérer la ville de Flensburg, alors que le gouvernement n'exige que les territoires où les Danois sont majoritaires. Pensant avoir le soutien de la population, le roi démet le gouvernement de Zahle suscitant la Crise de Pâques 1920. À la suite de cette crise, le roi promet de ne plus jamais intervenir dans les affaires politiques. Bien que la Constitution danoise n'ait pas été amendée, les rois danois ont tenu cette promesse depuis lors.

Aux élections de 1924, les Sociaux-démocrates conduits par le charismatique Thorvald Stauning deviennent le premier parti du Danemark, et le restent jusqu'en 2001. Après avoir dû quitter le pouvoir en 1926, les Sociaux-démocrates y reviennent en 1929. Stauning accepte alors de travailler avec certains partis « bourgeois », formant une coalition avec le Parti radical, pour dégager un consensus qui permet de mettre fin à la Grande Dépression des années 1930.

Le 30 janvier 1933 en effet, la coalition gouvernementale et le Parti libéral, alors dans l'opposition, signent l'Accord de Kanslergade. Cet accord prévoit une extension des droits des travailleurs et des subsides étatiques aux agriculteurs. Cette réforme sociale jette les bases d'un État-providence. Lors des élections législatives qui suivent, en 1935, les Sociaux-démocrates obtiennent le score le plus élevé jamais obtenu par un parti politique au Danemark : 46 % des voix.

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale

En dépit d'une déclaration de neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale et de la conclusion d'un traité de non agression avec l'Allemagne nazie le 31 mai 1939 à Berlin, le Danemark est occupé par la Wehrmacht le 9 avril 1940, au titre de l'opération Weserübung. Contrairement à la plupart des gouvernements des pays envahis par les Nazis, le roi Christian X de Danemark et son gouvernement donnent l'ordre à l'armée de ne pas opposer de résistance et choisissent de rester dans le pays sous l'occupation qui se prolonge jusqu'au 5 mai 1945.

La spécificité de l'occupation du Danemark réside dans les conditions de l'occupation, très douces, si l'on excepte l'interdiction immédiate du Parti communiste. La nouvelle coalition gouvernementale, toujours sous la direction du premier-ministre Thorvald Stauning, essaye de pratiquer le compromis pour protéger la population. Le Parlement (Folketing) est autorisé à maintenir ses sessions, la police reste sous contrôle danois et les autorités allemandes se maintiennent à l'écart de la population. Cependant, au cours du temps, les exigences allemandes deviennent inacceptables pour le gouvernement qui démissionne en 1943. Dès lors, les Nazis prennent complètement en charge le pouvoir.

On voit apparaître une résistance armée contre les forces d'occupation. Vers la fin de la guerre, les Nazis ont de plus en plus de mal à contrôler le pays, mais celui-ci doit attendre pour être libéré l'arrivée des Alliés.

L'exfiltration de la plupart des juifs danois vers la Suède est un événement tout à fait remarquable de cette période. Elle se produit en 1943, lorsque les premières menaces de déportation se firent jour.

En 1944, l'Islande rompt l'union personnelle avec le Danemark, qui reconnaît la séparation au terme immédiat de la seconde guerre mondiale.

 

Après-guerre

Après la guerre, en raison de la menace de l'URSS et des leçons de la Seconde Guerre mondiale, le pays abandonne sa politique de neutralité. Le Danemark devient membre fondateur de l'Organisation des Nations unies et de l'OTAN, même s'il a tout d'abord essayé de former une alliance indépendante avec la Norvège et la Suède.

En 1948, les Îles Féroé obtiennent un statut d'autonomie. En 1953, d'autres réformes politiques sont effectuées avec l'adoption d'une nouvelle constitution : le Landsting, la chambre haute du parlement, est supprimé, le statut de colonie du Groenland est aboli et les femmes obtiennent le droit de monter sur le trône.

Une ébauche de "bloc régional nordique" a eu lieu dans les années 1960 avec le Marché commun du nord ou "Nordek" abandonné après le retrait de la Finlande. Un conseil nordique ("Norden"), créé en 1952-53, constitue le cadre d'une coopération active. Le 5 juin 1953, une nouvelle constitution, à régime unicaméral, à possibilité de succession féminine au trône, à régime parlementaire de jure, est signée par le roi Frédéric IX.

En 1960, le Danemark devient membre de l'association européenne de libre échange (AELE).

En 1972, les Danois acceptent par référendum de rejoindre la Communauté européenne et le Danemark en devient membre le 1er janvier 1973. Depuis lors, le Danemark est un membre hésitant de l'Europe, rejetant de nombreuses propositions et refusant notamment par référendum le traité de Maastricht le 2 juin 1992 (50,7 % de votes négatifs) et l'Euro le 28 septembre 2000 (53,2 % de votes négatifs). Le Danemark refuse aussi de participer à la Politique commune de sécurité et de défense. Bien que membre de l'Espace Schengen, il rétablit parfois des contrôles à ses frontières comme en 2011.5

 

 

Les Caricatures de Mahomet dans journal danois Jyllands-Posten

Les « caricatures de Mahomet » sont les caricatures de douze dessinateurs parues le 30 septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten, en réponse à Kåre Bluitgen, un écrivain se plaignant que personne n'ose illustrer son livre sur Mahomet depuis l'assassinat de Theo van Gogh aux Pays-Bas en 2004.

Illustrant un article consacré à l'autocensure et à la liberté de la presse, ces dessins sont de facture différente. L'un montre un dessinateur inquiet, cachant le portrait de Mahomet qu'il est en train de tracer. Un autre Mahomet au ciel, accueillant d'un air désolé des musulmans, sans doute auteurs d'attentats-suicides, en leur disant qu'il n'y a malheureusement plus de vierges pour eux. Celui de Kurt Westergaard, montrant Mahomet coiffé d'un turban en forme de bombe, avec une mèche allumée, concentre toutes les critiques.

L'un des douze dessinateurs, Lars Refn, déclare rapidement que le journal Jyllands-Posten « voulait dès le départ uniquement provoquer ». Le 14 octobre, deux semaines après la parution, plusieurs milliers de musulmans manifestent à Copenhague. Le lendemain, un homme de 17 ans est interpellé dans la ville où se situe le siège du journal, pour avoir proféré des menaces de mort contre deux dessinateurs. Le premier journal à reprendre les dessins fut le journal égyptien Al Fagr, le 17 octobre 2005.

Quelques jours plus tard, onze ambassadeurs de pays musulmans demandent à être reçus par le premier ministre danois. Il refuse. Le 1er décembre, huit des dessinateurs et cinq représentants de la communauté musulmane se rencontrent confidentiellement, dans un bon climat. Mais le lendemain, un groupe extrémiste du Pakistan met à prix la tête des dessinateurs. Entre décembre et début janvier, plusieurs délégations d'imams danois se rendent au Moyen-Orient pour mobiliser les institutions et États musulmans. Ils montrent les douze dessins du Jyllands-Posten, mélangés à d'autres, d'une rare violence, comme l'a révélé le 12 janvier 2006 le journal Ekstra Bladet. C'est après cette tournée que l'affaire prend une ampleur internationale, avec des manifestations dans certains pays, parfois pacifiques parfois violentes.

Fin janvier 2006, plusieurs pays arabes font pression sur le Danemark. Le 1er février, la presse reprend les douze caricatures, en Belgique flamande et en Allemagne. France-Soir les reprend le même jour, mais Libération n'en publie que 4 sur 12, le 3 février. Charlie Hebdo les reprend pour la première fois le 8 février, en y ajoutant des caricatures de Mahomet dessinées par les collaborateurs réguliers du journal. Trois semaines après, le directeur du journal Philippe Val lance le Manifeste des douze avec Caroline Fourest et Bernard-Henri Lévy, malgré l'opposition de la Ligue des droits de l'homme.6

 

Liberté de penser ou liberté d’être raciste ?

Jyllands-Posten est le journal (conservateur) le plus lu au Danemark. Le 30 septembre 2005, il a publié une série de douze caricatures sous le titre « les visages de Mahomet ». L'une d'elles le représente coiffé d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée. De fait, la majorité de ces caricatures associe, comme originellement et foncièrement inséparables, islam d'une part, terrorisme et barbarie de l'autre. Elle se base sur un raisonnement clairement raciste : Mahomet est un terroriste et un barbare ; or les musulmans sont des adeptes de Mahomet ; donc tous les musulmans sont des terroristes et des barbares.

  1. Interpellé, le premier ministre danois s'est barricadé derrière la liberté d'expression, comme s'il était question d'en priver quiconque. La question en fait est que cette liberté doit être exercée dans le respect et servir à chercher la vérité par le débat argumenté pour que les gens soient plus conscients et plus unis. Elle ne peut donc être bassement utilisée pour semer les divisions, insulter les gens en toute impunité, les blesser et les stigmatiser. Or, il est évident que ce sont ces derniers buts qui étaient recherchés par les dessins.
    C’est d’autant plus évident que le même journal a refusé, trois ans plus tôt, de publier des caricatures du christ et cela... pour ne pas blesser inutilement les lecteurs. C’est-à-dire exactement l’argument qu’il a ignoré pour les musulmans. Et en toute impunité, car le Code pénal danois ne semble protéger de l’insulte que le seul christianisme.
    Il est malhonnête de faire croire que la liberté d'expression est absolue. Il ne faut pas oublier en effet que c'est toujours cette liberté qu'invoque aussi l'extrême droite pour mener ses attaques anti-immigrés. Et quand il arrive qu'elle soit condamnée par les tribunaux, c’est sur la base d’une première limite : la liberté d’expression ne peut être utilisée pour inciter à la haine raciste.
    Il y a d'autres limites : la diffamation, la calomnie, l'atteinte à la vie privée, le négationnisme, etc... Et ne parlons pas des limites objectives : il suffit de penser à la « liberté » qu’il peut y avoir dans l'empire médiatique de Berlusconi ou à l’unanimité avec laquelle les médias américains ont relayé les mensonges de l'administration Bush pendant l'avant-guerre contre l'Irak. C'est assez souvent d'ailleurs que les médias ne sont libres en fait que quand il s’agit d’attaquer les ennemis des puissances de l'argent qui les financent.
  2. Il ne vient pas à l'idée du journal danois de publier des dessins représentant Moïse avec le Tee-shirt orange des colons fanatiques en Cisjordanie, ou Jésus avec le Logo des néo-conservateurs américains en Irak. Peut-être parce qu'il aurait craint la vigilance contre l'antisémitisme, et certainement parce que l'amalgame entre religion et usage politique de celle-ci est aussi faux que dangereux.
    Or, insidieusement, c'est cet amalgame-là que font les dessins pour frapper de suspicion tous les musulmans et les désigner à la vindicte de l'opinion. Ce faisant, ils utilisent exactement la même méthode que celle qu'ils reprochent à certains d’entre eux : faire de la politique avec la religion. Or, politique pour politique, n’est-il pas plus légitime d'utiliser la religion pour résister à l'oppression et à l’occupation que de l'utiliser pour opprimer et occuper les peuples.
  3. Les dessins publiés par le journal danois ont fait beaucoup de bruit. Mais en fait, tous les jours sont sournoisement distillés (dans les médias surtout) des commentaires et des présentations biaisées ou tronquées des faits qui, par petites doses, vont dans le même sens. L'arbre ne doit donc pas cacher la forêt. Tout cela contribue à diaboliser, de manière inquiétante, un groupe de la population en raison de ses convictions religieuses. Et cela ressemble de plus en plus à de la persécution.
  4. Ce n'est pas un hasard que seul l'islam soit visé. Les dessins incriminés font partie d'une vaste campagne, utilisant d'autres supports, qui accrédite et alimente la prétendue « guerre des civilisations ». On se souvient des propos de Dewinter (Vlaams Blok) sur son islamophobie et de Bush sur la croisade contre le mal. L’objectif est double :
    - Localement, désigner les immigrés comme boucs émissaires pour détourner l'attention des dégâts sociaux du néolibéralisme. L'extrême droite est en effet l'alliée parlementaire du gouvernement dont elle a obtenu un durcissement de la politique anti-immigrés au Danemark.
    - Internationalement, stigmatiser les musulmans pour empêcher les gens de voir les mobiles sordides des guerres que les USA et leurs alliés livrent partout : maîtriser ou s'emparer par la force des richesses des peuples faibles, dominer ces peuples. Et, dans le même mouvement, déligitimer les résistances multiples que ces peuples opposent à cette domination. Pour rappel, le gouvernement danois, avec 600 soldats, a soutenu l'occupation américano-anglaise en Irak.
  5. On a dit que le boycott auquel ont appelé ceux qui ont été offensés par les caricatures était « déraisonnable ». Mais en fait, qui est le plus déraisonnable : celui qui refuse d'acheter des marchandises à un vendeur qui blesse ses sentiments religieux ou celui qui prétend à la fois vendre ses marchandises et blesser les sentiments de son acheteur ? Entre la liberté d’expression pour stigmatiser et la liberté de l’OMC pour vendre, quelle liberté reste-t-il aux stigmatisés ? On a dit aussi que les réactions des offensés étaient « excessives ». Mais ce qui est excessif c’est d’offenser les gens et en même temps de prétendre leur dicter la manière dont ils doivent réagir à l’offense. Ces prétentions, sous de ridicules nouveaux habits, ne sont rien d'autre que le vieux mépris colonial pour les « indigènes arriérés ».
  6. Conclusion : le problème n’est pas de savoir s’il faut ou non respecter la liberté d’expression, mais de savoir quelle est la signification politique des caricatures, c’est-à-dire de savoir si, dans le contexte danois en particulier, elle sont ou ne sont pas une attaque raciste. C’est exactement la question qu’on aurait posée en Belgique si un tract du Vlaams Belang avait publié ces caricatures. Ceux qui s’en tiennent a une défense abstraite, hors contexte, de la liberté d’expression devraient logiquement s’opposer aux procès faits à Dewinter. Car il n’y a aucune différence de fond entre les caricatures et les déclarations du dirigeant raciste sur son islamophobie. Elles ont exactement le même message : tous les musulmans sont des terroristes. Et cela c’est du racisme. Point. On peut contester la forme de certaines réactions, mais on ne peut contester la nécessité et la légitimité de la réaction. Les démocrates doivent prendre leurs responsabilités ! Oui à une liberté d'expression responsable et émancipatrice !
    Non à la liberté d'inciter à la haine et au mépris, non au racisme !

 

Plus d’infos sur le Danemark

- L’extrême droite souhaite expulser tous les musulmans et fait une propagande ouvertement xénophobe.
- La Constitution établit l’Église luthérienne comme religion d’État et le législateur peut intervenir dans les affaires ecclésiastiques.
- Le Code pénal (article 140) punit « quiconque tourne en dérision ou insulte le culte ou le dogme d’une confession légalement établie dans le Royaume ».
- Le journal Jyllands-Posten a été profasciste dans l’entre-deux-guerres. Avant les élections 2001, il a publié une enquête sur la fraude aux aides sociales des demandeurs d’asile palestininens. Le syndicat de la presse a révélé que ces informations étaient fausses. Mais …après les élections : le mal était déjà fait.7

 

 

Les élections législatives de 2011

Les élections législatives du 15 septembre ont mis fin à dix ans du gouvernement libéral conservateur, qui s’appuyait sur le soutien de la droite populiste et xénophobe du Parti populaire danois (DF). Il a été remplacé par un gouvernement de centre gauche, composé par les Sociaux-démocrates (SD), le Parti populaire socialiste (SF) et la Gauche radicale (RV) et soutenu par l’Alliance rouge-verte (EL, Enhedslisten — De rød-grønne).

Les grands gagnants de cette élection sont la Gauche radicale et l’Alliance rouge-verte. Cette dernière a triplé le nombre des suffrages obtenu en 2007. Les principaux perdants furent le Parti populaire conservateur (KF) et le Parti populaire socialiste (SF).

 

Dix ans de gouvernement de droite

En conquérant la majorité avec le soutien de l’extrême droite le gouvernement libéral conservateur a mis fin à plusieurs décennies de gouvernance social-démocrate avec la participation ou le soutien des partis du centre, telle la Gauche radicale. Bien que le Parti populaire danois veut apparaître comme un défenseur des travailleurs et des retraités, il n’a pas hésité à voter au Parlement en faveur des attaques gouvernementales contre leurs acquis, aussi longtemps qu’elles s’accompagnaient des attaques contre les immigrés.

Lorsque les libéraux (Venstre — Danmarks Liberale Parti, littéralement : La Gauche — Parti libéral danois, abréviation : V) et les conservateurs (KF) étaient au gouvernement, les mobilisations en défense des droits des travailleurs, contre les réductions des budgets sociaux et contre la guerre en Irak furent étroitement liées à la perspective d’un autre gouvernement.

Le droit de partir à la préretraite dès l’âge de 60 ans a été une des questions centrales du débat politique danois au cours des quinze dernières années. Au cours des années 1990 le premier ministre social-démocrate s’était engagé à préserver ce droit. Lorsqu’en 1999 le gouvernement de centre gauche est revenu sur cet engagement, remplaçant ce droit par un système général d’assurance dans le cadre de l’assurance chômage, il a perdu beaucoup de confiance au sein de la classe ouvrière, préparant ainsi le terrain pour la victoire de la droite. Les sociaux-démocrates et la Gauche radicale ont également participé à un accord pour augmenter graduellement de cinq ans l’âge de départ à la retraite et à la préretraite. Lors de son discours de nouvelle année, le 1er janvier 2011, le premier ministre a proposé de carrément supprimer les retraites anticipées. Cela a provoqué une campagne syndicale en défense du plan des préretraites. Les sondages d’opinion réalisés durant cette campagne indiquaient que la gauche pouvait conquérir la majorité au Parlement sans avoir besoin du soutien de la Gauche radicale (RV). Le gouvernement de droite est alors parvenu à un accord avec RV et DF pour accélérer la remise en cause des préretraites.

 

Un gouvernement du centre ou de gauche ?

La question de la manière de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2020 a été au centre de la campagne électorale. Selon certaines prévisions le déficit budgétaire atteindra 47 milliards de couronnes (6,31 milliards d’euro) en 2020 alors qu’il y aura également un déficit de main-d’œuvre. Les sociaux-démocrates et le Parti populaire socialiste acceptent pour l’essentiel les mêmes hypothèses économiques et démographiques que la droite. Leur plan alternatif, pompeusement appelé « la solution juste », est fondé sur une augmentation du temps de travail de 12 minutes par jour qu’ils veulent obtenir au travers d’un accord avec les syndicats et le patronat. Ils proclament qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour pouvoir préserver les préretraites et d’éviter des coupes dans les budgets sociaux. Pour faire face aux critiques disant que leur argumentation est ridicule alors qu’il y a 200 000 chômeurs, ils ont annoncé que leur plan ne sera mis en œuvre seulement lorsque le plein-emploi sera atteint. Les projets économiques de la droite étaient également fondés sur l’hypothèse d’un retour au plein-emploi.

Tant les syndicats que la majorité de l’électorat de gauche ont choisi de voter pour le SD ou le SF dans l’espoir de voir un nouveau gouvernement de gauche qui défendrait les intérêts de la classe ouvrière. Cependant les dirigeants de SD et SF ont été plus ambigus, certains d’entre eux n’hésitant pas à souligner l’importance de la renaissance de la coopération au sein du Parlement, qui passe par des accords entre la majorité et l’opposition à l’exclusion des « extrêmes », c’est-dire tant de l’Alliance rouge verte que de l’extrême droite populiste (DF). Il s’agissait là d’une main tendue à Gauche radicale RV et d’ailleurs, à l’issue des élections, SD et SF ont passé un accord avec la Gauche radicale RV pour former un gouvernement.

 

Montée et déclin du Parti populaire socialiste

C’était la première fois que le Parti populaire socialiste (SF) faisait partie d’un gouvernement. Depuis de nombreuses années l’entrée dans le gouvernement était son but principal et sa volonté d’apparaître comme un « parti responsable » l’a conduit à beaucoup de compromissions, à commencer par l’acceptation du Traité de Maastricht en 1993. Au cours des dernières années ce parti a connu une transformation dramatique, devenant de plus en plus un parti « du peuple » et de moins en moins « socialiste ». Il a eu une attitude très populiste sur la question de l’immigration, abandonnant la défense des droits des immigrés et des demandeurs d’asile. Son président a condamné les groupes musulmans réactionnaires dans des termes pouvant être compris comme la condamnation de tous les musulmans. Ce nouveau profil populiste semblait lui garantir le succès. Entre les élections de 2005 et celles de 2007 il est passé de 6 % à 13 % des suffrages. Par la suite, les sondages d’opinion lui annonçaient jusqu’à 20 % des voix, faisant du SF le concurrent potentiel direct de la social-démocratie en tant que principale force politique de gauche. Dans la dernière période le SD et le SF ont formé une alliance politique très étroite. Non seulement ils ont développé des positions politiques communes, mais ils ont été jusqu’à faire des campagnes d’affichage communes sur les panneaux publicitaires.

À l’automne 2010 le gouvernement libéral conservateur a présenté un plan visant à introduire des critères plus draconiens en ce qui concerne le regroupement familial et les mariages avec les immigré(e)s. Cela rendrait beaucoup plus difficile l’obtention de l’autorisation de séjour pour des conjoints issus d’un pays non européen. Le SD et le SF ont longuement hésité, laissant entendre qu’ils pourrait soutenir cette proposition, avant que d’en présenter une autre, plus modérée mais incluant également des critères limitatifs. Ce fut la goutte qui a fait déborder le vase et ils ont commencé à perdre leur électorat.8

 

 

Les élections législatives de 2015

Les élections ont eu lieu le 18 juin 2015, pour élire les 179 membres du Folketing, le parlement danois, pour un nouveau mandat de quatre ans.

 

Contexte

L'actuelle coalition gouvernementale, dirigée par Helle Thorning-Schmidt, est composée des Sociaux-démocrates et de la Gauche radicale. Le Parti populaire socialiste et l'Alliance Rouge-Verte soutiennent quant à eux le gouvernement, sans en faire partie. Le gouvernement est composé de 13 ministres sociaux-démocrates et de 7 ministres sociaux-libéraux.

Jusqu'en février 2014, le Parti populaire socialiste était membre du gouvernement de coalition, avant de le quitter. La coalition connait également des relations tendues avec l'Alliance Rouge-Verte, devant négocier projet de loi par projet de loi, et préférant parfois coopérer avec la Venstre, parti pourtant plus à droite. De façon symbolique, le député Frank Aaen, membre de l'Alliance Rouge-Verte, n'a ainsi adressé ses vœux pour la nouvelle année au ministre des Finances, Bjarne Corydon, que le 28 février 2013, le gouvernement n'étant alors pas parvenu à rencontrer les dirigeants de son parti depuis le début de l'année 2013.

Un remaniement gouvernemental majeur a eu lieu le 3 février 2014, lors du départ du Parti populaire socialiste, à la suite de la vente des actions de la société publique d'énergie DONG Energy à la banque d'investissement Goldman Sachs. Cela a déclenché une grave crise au sein du parti, et deux anciens ministres ont quitté le parti pour rejoindre les sociaux-démocrates, pour l'un, et la Gauche radicale pour l'autre.

 

Résultats des élections

Le bloc de gauche conduit par la Première ministre sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt est devancé d'un siège par les partis du bloc de droite au sein duquel le Parti populaire danois nationaliste réussit une percée en devançant le Parti libéral de l'ancien Premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

 

Analyse

Le gouvernement sortant de centre gauche essuie une défaite après une législature passée au pouvoir. Globalement, le « bloc bleu » (partis de droite) est majoritqire dans le pays, avec 52,3 % des suffrages exprimés, contre 47,7 % au « bloc rouge » (partis de gauche).

Paradoxalement, le résultat est plutôt bon pour les Sociaux-démocrates du Premier ministre sortant, Helle Thorning-Schmidt : avec 26,3 % des suffrages exprimés, ils redeviennent la première force politique du pays, statut qu'ils avaient perdu lors des élections législatives de 2001. Ils enregistrent une modeste progression (+1,5 point) qui leur permet de mettre fin à un déclin électoral jusqu'alors sans interruption depuis ce même scrutin de 2001. Le partenaire de coalition des Sociaux-démocrates, le Parti social-libéral danois, subit en revanche une déroute, en perdant plus de la moitié des voix et des sièges qu'il avait gagnés en 2011. La chute est encore plus impressionnante pour le Parti populaire socialiste qui semble payer les frais de la première participation gouvernementale de son histoire (expérience interrompue en 2014 à la suite de différends avec ses partenaires de coalition) : il passe de 9,2 % à 4,2 % des suffrages exprimés, son plus mauvais résultat depuis 1977.

À l'inverse, la Liste de l'unité confirme et amplifie sa percée de 2011 en obtenant près de 8 % des suffrages exprimés, ce qui fait de ce parti de gauche radicale, soutien critique puis opposant au gouvernement lors du mandat d'Helle Thorning-Schmidt, la quatrième force politique du Danemark. À noter également l'apparition d'un nouveau parti de centre gauche, l'Alternative (4,8 %), mouvement fondé en 2013 par un ancien membre du Parti social-libéral se revendiquant de l'écologie politique. C'est la première fois dans l'histoire du Danemark qu'un parti écologiste stricto sensu parvient à décrocher des sièges au Parlement.

À droite, le Parti populaire danois d'extrême droite confirme sa montée en puissance. Après avoir créé un séisme politique lors des élections européennes de 2014 en arrivant en tête avec 26,6 % des suffrages exprimés, il s'impose en deuxième place avec plus de 21 % des voix, devançant nettement le Parti libéral et devenant pour la première force la principale force politique du bloc bleu. Le Parti libéral doit lui se contenter de 19,5 %, soit une chute de sept points, son plus mauvais résultat à des élections législatives depuis quinze ans. La droite danoise poursuit donc sa recomposition, d'autant que l'Alliance libérale apparue en 2007 confirme son implantation avec 7,5 % des suffrages exprimés, tandis que le Parti populaire conservateur poursuit son déclin avec un résultat historiquement faible de 3,4 %.

 

Conséquences

Dans la foulée des élections, le leader du Parti populaire, Kristian Thulesen Dahl, refuse le poste de premier ministre, qui est donc confié au leader des libéraux, Lars Løkke Rasmussen, déjà premier ministre de 2009 à 2011. Aucun autre parti ne souhaitant participer au gouvernement, le Parti libéral gouverne seul, avec l'appui parlementaire du Parti populaire, de l'Alliance libérale et du Parti populaire conservateur.9

 

 

Assassinats de Copenhague : la « guerre contre le terrorisme » et ce qu’elle cache

Le 14 février 2015, à Copenhague, un homme a tiré sur un centre culturel, puis sur une synagogue, assassinant deux personnes et en blessant cinq autres. Il a été abattu par la police danoise quelques heures plus tard, après un nouvel échange de tirs. Les autorités le décrivent comme un Danois de 22 ans, fils d’émigrés palestiniens, au passé connu de délinquant, sortant d’une peine de prison pour agression.

La similitude avec les attentats de Paris, en janvier, est frappante : mêmes cibles, des défenseurs de la liberté d’expression d’une part, des Juifs de l’autre, même profil des assassins.

La réponse des gouvernements et les commentaires officiels ont également été les mêmes que lors des attentats contre Charlie hebdo et l’épicerie casher de la porte de Vincennes. Les terroristes auraient déclaré la guerre à l’Europe et, comme le dit Valls, « aux valeurs de la liberté, du droit et de la protection des citoyens ». Chacun est dès lors sommé de se ranger derrière les gouvernements européens pour « combattre le terrorisme » ou même, selon les mots du Premier ministre français, « combattre l’islamo-fascisme ».

Mais de quelle guerre parle-t-on ? Dans les dix dernières années, pour ne pas remonter plus loin, les puissances occidentales ont détruit l’Irak et l’ont transformé en champ clos où s’affrontent les bandes armées par elles. Elles ont fait de même en Libye et parlent d’y retourner. Israël a bombardé et affamé Gaza des semaines entières. L’armée française intervient en permanence en Afrique. Ces mêmes puissances, armées de leurs « valeurs », soutiennent toutes les dictatures de la région, leur vendent des armes, encadrent leurs militaires et leurs tortionnaires, conseillent leurs banquiers, affament leurs populations.

Quelles sont ces « valeurs » invoquées par Valls, qu’il faudrait que les peuples d’Europe défendent, aux ordres de leurs gouvernements ? La « liberté » qu’ont les banquiers de saigner les travailleurs ? Le « droit » qu’ont les patrons de licencier par millions sur tout un continent ? La « protection » des profits, au nom de laquelle les États démolissent tout ce qui protège les travailleurs ?

Il y a bien, en effet, un état de guerre. Les puissances occidentales, c’est-à-dire leurs classes dominantes, font la guerre aux peuples du Moyen-Orient pour maintenir l’ordre impérialiste, les profits pétroliers, les contrats d’armement. Elles portent une responsabilité écrasante dans le développement de sinistres bandes réactionnaires, dont l’organisation État islamique qui se manifeste maintenant jusque sur le territoire européen par de tels attentats. Et elles font d’ailleurs aussi la guerre aux travailleurs d’Europe, pour augmenter leurs profits, les faisant descendre pas à pas vers la pauvreté.

Cette guerre-là, il ne suffira pas d’agiter devant l’opinion les crimes de quelques terroristes en délire pour lui trouver des justifications.10

 

 

Malheur aux migrants

Le 26 janvier 2016, le parlement danois a adopté à une écrasante majorité une loi prévoyant la confiscation des biens des demandeurs d’asile pour décourager les migrants de tenter leur chance dans le pays. Pour ceux qui seront admis au Danemark, il est prévu la possibilité de leur confisquer leur argent, en ne leur laissant que 1 300 €, et leurs biens dont la valeur excède aussi 1 300 €.

Cette mesure vise surtout à flatter les préjugés xénophobes et à satisfaire les partisans du Parti populaire danois, une formation d’extrême droite qui assure une majorité au gouvernement de droite.

Il ne suffit pas que des milliers de femmes et d’hommes fuient les dictatures, la guerre, la misère, il faut maintenant qu’ils soient dépouillés de leurs derniers biens.

Cette ignominie est prétendument justifiée par la nécessité de faire des économies. Mais cela n'a pas retenu les gouvernements de participer aux coûteuses guerres impérialistes en Irak et en Afghanistan, le Danemark ayant aussi sa part de responsabilité dans le déracinement des populations bombardées.11

 

 

Les barbelés de la gauche

Quinze kilomètres de fils barbelés coupants comme des rasoirs et pouvant provoquer des blessures mortelles : c’est ce que le Danemark a offert à la Lituanie, en octobre 2021, pour l’aider à finir la clôture de 500 kilomètres qu’elle installait à sa frontière avec la Biélorussie, afin d’empêcher les migrants d’entrer sur son territoire.

Le gouvernement danois se disait de gauche, celui de Lituanie de droite : ils menaient pourtant la même politique inhumaine, celle de tous les États européens vis-à-vis d’hommes, de femmes et d’enfants qui fuient leur pays et cherchent un havre de paix en Europe.12

 

 

Hans Christian Andersen (1805-1875)

Hans Christian Andersen est un romancier, dramaturge, conteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et ses « contes de fées ».

Longtemps ignoré ou tourné en dérision dans son pays, où l'on a raillé son égocentrisme, il n'est reconnu tout d'abord qu'à l'étranger : en Angleterre où il rencontre Charles Dickens et où il devient le lion de la saison, en Allemagne où il se lie avec Chamisso, en France où il se lie avec Heinrich Heine, Honoré de Balzac et Alphonse de Lamartine chez Virginie Ancelot.

Ses nombreux voyages (Constantinople, Rome, Suisse, Espagne) lui inspirent des récits qui constituent la meilleure partie de son œuvre, après les contes. Mais ses compatriotes lui reprochent justement de parcourir le monde uniquement pour y trouver la célébrité, et ses récits sont mieux accueillis en Allemagne où le roi lui décerne l'ordre de l'Aigle rouge en 1846 et dans tous les autres pays d'Europe. Andersen a un talent particulier pour se faire des amis à l'étranger, ce qu'aucun autre écrivain scandinave ne réussit à faire. Alexandre Dumas l'appelle « le bon, l'aimable poète danois ».

Bien que ses romans et pièces de théâtres n'aient pas connu le succès qu'il souhaitait, Andersen a tout de même été fêté de son vivant et reconnu dans son pays. Ceci surtout grâce à ses contes traduits et appréciés dans le monde entier, mais aussi grâce à sa personnalité étrange et attachante.

En décembre 1860, il est reçu par le roi Christian IX de Danemark à Copenhague comme un membre de la famille et devient le conteur de ses enfants. Il est alors le plus célèbre de tous les Danois vivants. Andersen goûte avec délectation cette revanche sur sa vie d'enfant pauvre et méprisé. « Ma vie est un beau conte de fées, riche et heureux », ainsi commence sa dernière autobiographie (Mit Livs Eventyr) destinée à être lue du monde entier et dans laquelle il déclare voir sa vie sous un angle romanesque. Tout comme certains de ses contes où le comportement anthropomorphique des animaux ramène à une parabole autobiographique tel Le Vilain Petit Canard où l'on reconnaît les tribulations d'Andersen avant sa transformation en cygne.13

 

 

Hans Christian Andersen est né le 2 avril 1805 à Odense au Danemark.

Le 2 avril 1805 a eu lieu l'incendie de la ville de BULLE en Suisse. Elle fut quasiment détruite et plus d'un milliers d'habitants furent ruinés.

2 avril = 2 4

24 = BD

Les BULLES de BD attribuent des paroles aux personnages.

Les CONTES d'Andersen sont aujourd'hui adaptés en BD.

Ses CONTES commencent par l'expression : « Il était une FOIS ».

Ma mission est de multiplier les SIGNES pour que vous ayez FOI en Dieu.

Dans Le Vilain petit canard, Hans Christian Andersen s'est dépeint sous les traits du « canard » et à la fin du conte il se transforme en CYGNE.

À travers la date du 2 avril 1805, Hans Christian Andersen se transforme aujourd'hui en SIGNE.

 

Lors de l'incendie de la ville de BULLE, le 2 avril 1805, plus d'un milliers d'habitants furent ruinés.

Après l'éclatement d'une BULLE financière, de nombreuses personnes se retrouvent ruinées : elles n'ont plus d'argent sur leur COMPTE bancaire.

Hans Christian Andersen débutait ses CONTES par « Il était une FOIS ».

FOIS = SOIF

Les BULLES financières se forment car les hommes ont SOIF d'argent – ils n'ont donc pas FOI en Dieu étant donné que les riches ne vont pas au paradis.

La ville de BULLE se trouve dans le canton suisse de la GRUYÈRE.

Les BULLES financières se forment lorsque les RATS se jettent sur le même GRUYÈRE.

RATS = TSAR

« TSAR » est un nom RUSSE dérivé de la forme latine de « CESAR ».

Les hommes spéculent en Bourse parce qu'ils veulent devenir CESAR.

La spéculation est une RUSE qui permet de gagner un maximum d'argent sans travailler ; mais ce sont les moins RUSÉS qui spéculent car leur avidité leur brûlera les ailes.

 

Le Pape Jean-Paul II est mort le 2 avril 2005 soit 200 ans - jour pour jour - après l'incendie de la ville de BULLE et la naissance de Hans Christian Andersen.

Le Pape Jean-Paul II avait FOI en Dieu.

200 ans est égal à 2400 mois.

2400 = 20 04

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est né un 20 04 (20 avril).

Le Pape Jean-Paul II a combattu le communisme totalitaire mais il s'est prosterné devant le règne du RICHE : le nazi-capitalisme, alors que durant son pontificat, des dizaines de millions de pauvres mourraient de faim et de maladies chaque année pendant qu'une minorité de la population accaparait des richesses phénoménales. Jean-Paul II n'a pas lutté de toutes ses forces pour que ces richesses soient redistribuées afin de sauver la vie de millions de pauvres, et par ailleurs, il rencontrait chaleureusement les principaux chefs d'État responsables de ce massacre.

 

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Par conséquent, Dieu nous fait comprendre que Jean-Paul II avait FOI en Adolf Hitler, c'est la raison pour laquelle il a décidé que sa mort aurait lieu 2 400 mois après la naissance de Hans Christian Andersen qui débutait ses contes par « Il était une FOIS ».

Le Pape Jean-Paul II aurait dû prononcer une BULLE papale pour combattre le nazi-capitalisme, mais il a seulement dénoncé ses excès dans des discours et non dans des BULLES pontificales qui sont des actes juridiques définissant le dogme de l'Église.

À travers les signes, Dieu nous montre que rester neutre politiquement face au nazi-capitalisme, c'est collaborer avec lui et c'est donc avoir FOI en Adolf Hitler, car le nazi-capitalisme extermine un enfant toutes les 5 secondes, alors ne pas le combattre c'est accepter cette barbarie et en être complice.

Jean-Paul II est mort 2 400 mois - jour pour jour - après l'incendie de la ville de BULLE, donc en associant le mot BULLE aux flammes de l'incendie, Dieu fait comprendre au Pape François qu'il doit prononcer une BULLE papale afin de changer le dogme de l'Église, puisque nous devons désormais combattre le règne du RICHE pour obtenir la vie éternelle, ou alors nous brûlerons dans les flammes de l'enfer.

2400 = 24

Le chef-lieu du département 24 est PÉRIGUEUX.

Par conséquent, le Pape Jean-Paul II est mort 2400 mois après l'incendie de la ville de BULLE parce qu'il n'a pas prononcé de BULLE papale pour modifier le dogme de l'Église, et ainsi intervenir dans le pouvoir temporel afin de sauver la vie du « GUEUX » qui PÉRI par millions chaque année à cause de l'inégale redistribution des richesses de la Terre.

Un Pape aussi conservateur que Jean-Paul II pouvait affirmer : « Chaque jour domine davantage le système appelé néolibéralisme ; un système qui fait référence à une conception économiciste de l’homme, considère les profits et les lois du marché comme des paramètres absolus au détriment de la dignité et du respect des personnes et des peuples. Ce système s’est parfois transformé en justification idéologique de certaines attitudes et manières de faire sur le terrain social et politique, qui entraînent la marginalisation des plus faibles. De fait, les pauvres sont toujours plus nombreux, victimes de politiques et de structures souvent injustes (…) La doctrine sociale de l’Église assume une attitude critique face au capitalisme libéral ».

Ces déclarations n’ont cependant rien de surprenant. Sinon, comment convaincre les pauvres que la « sainte-mère l’Église » est de leur côté14 ?

L’Église n’a jamais voulu dissocier la propriété privée lucrative, celle des moyens de production, des autres propriétés. Elle soutient que la propriété privée serait conforme à l’ordre divin. La question serait seulement celle du bon usage de cette propriété, celle du bon propriétaire, du bon patron, du bon capitaliste.15

Pour l'instant, le choix en faveur des pauvres du Pape François ne va pas au delà d’une dénonciation du néolibéralisme et d’un accompagnement pieux, à distance, des souffrances des masses. Sans jamais dire clairement que la pauvreté n’est pas un résultat de la volonté de Dieu, mais le produit de la société capitaliste.

Lorsque Jean-Paul II est devenu Pape, en 1978, le néolibéralisme commençait son ascension et la structure monolithique de l’URSS et de ses satellites se fissurait. En Pologne avait surgi Solidarnosc, à la fois syndicat et mouvement de lutte de masse contre le régime stalinien, dont les prises de position radicales et autogestionnaires paraissaient ouvrir la possibilité d’une issue anticapitaliste. En Amérique latine, la théologie de la libération restait vigoureuse en dépit de la répression ; deux mois après son élection à la présidence des États-Unis, en 1981, Reagan avait organisé une réunion du Conseil national de sécurité US avec à son ordre du jour : comment en finir avec elle. Le résultat fut la sainte-alliance formée entre le Vatican et l’impérialisme US. Le Pape polonais put ainsi disposer de tous les dollars dont il avait besoin pour corrompre Solidarnosc et utiliser son influence en faveur de la restauration capitaliste en Europe de l’Est. Dans le même temps, il s’engageait à tout faire pour marginaliser et faire taire la théologie de la libération.16

Ainsi, Jean-Paul II n'était pas le Pape des pauvres mais l'allié du RICHE, c'est pourquoi Dieu l'associe à Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH.

Le Pape Jean-Paul II a combattu la théologie de la libération qui est un courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine, suivi d’un mouvement socio-politique, visant à combattre le capitalisme pour sortir les pauvres de leur pauvreté, donc en combattant la théologie de la libération, Jean-Paul II a combattu les pauvres, et il est resté sans réagir devant l'extermination de dizaines de millions de pauvres chaque année, alors qu'ils auraient pu être sauvés si les richesses avaient été équitablement redistribuées. Ne pas agir politiquement pour sauver la vie des pauvres constitue une non assistance à personne en danger.

Pour sa défense, peut-être que Jean-Paul II pensait qu'il n'y avait pas de meilleur système économique que le capitalisme, alors il ne se rendait pas forcément compte qu'il avait FOI en Adolf Hitler.

Mais en l'an 2000, il a nommé l'un des représentants les plus zélés du nazi-capitalisme, le Français Michel Camdessus, comme membre du conseil pontifical justice et paix chargé de la promotion de la doctrine sociale de l’Église.

Michel Camdessus avait été auparavant directeur général du FMI pendant treize ans et ses années de mandats n’ont pas brillé pour son option préférentielle pour les pauvres.

En effet, « Michel Camdessus est à l’origine de la réforme du FMI dans le sens que lui vaut aujourd’hui sa glorieuse réputation. Michel Camdessus a présidé aux politiques et programmes qui ont conduit au démantèlement des garde-fous et des contre-pouvoirs. Il a imposé aux pays les plus pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publiques d’éducation et de santé en échange de prêts. Durant son mandat se sont déroulées une dizaine de crises financières majeures dans les pays en voie de développement. Joseph Stieglitz, Prix Nobel d’économie, dit à propos de ces crises gérées par Michel Camdessus : ''ce qui est grave, ce n’est pas seulement d’avoir exigé des mesures qui ont abouti à la crise ; c’est de les avoir exigées alors qu’il n’y avait pratiquement aucune preuve qu’elles favorisaient la croissance, et de multiples preuves qu’elles faisaient courir aux pays d’énormes risques.'' La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement dira de sa politique de libéralisation des marchés qu’elle a ''provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie, neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine''.

Largement critiqué durant tout son mandat, Michel Camdessus ne remettra jamais en cause sa politique. Mais les effets de sa thérapie de choc libérale sont tellement dévastateurs pour les populations, que Camdessus est contraint de démissionner en 2000, un an avant la fin de son mandat.

Par la suite, en 2003, il est chargé par le Conseil mondial de l’Eau, d’imaginer les financements pour développer l’accès à l’eau. Michel Camdessus propose l'introduction du secteur privé. Résultat de cette politique : ''quand le service public de l’eau est confié à une entreprise privée, la facture est de 30 % à 40 % plus chère'' ; au Ghana, les tarifs ont doublé ; à Manille, la facture d’eau absorbe désormais environ 10 % des revenus d’une famille de couche moyenne. On était loin des nombreux appels de Benoît XVI pour une gestion publique et solidaire de l’eau respectueuse des besoins des pauvres.

En dépit de ces bilans désastreux, Michel Camdessus va devenir un économiste courtisé par la droite libérale française. En 2006, il est l’auteur d’un rapport qui inspira largement la future politique de Nicolas Sarkozy.

Il préconise des mesures ultra-libérales qui facilite le licenciement, l'arrêt de l'augmentation du Smic, la suppression de l'impôt sur les grandes fortunes et un ''changement profond de certaines de nos réglementations''. On verra leur mise en œuvre notamment dans la loi libéralisant le travail du dimanche qui fut combattu par l'épiscopat et les associations familiales catholiques.

Pour un spécialiste de politique économique d’Harvard, Michel Camdessus a été un de ceux qui ont le plus œuvré pour que ''la mondialisation financière progresse à grands pas dans le cadre de règles libérales''. Malgré la crise dont tout le monde attribue l’origine à la mondialisation financière dérégulée, Michel Camdessus va continuer de sévir. Dans un rapport de 2011, il estime que la ''régulation'' devrait être gérée par le FMI et s’appliquer aux États, non au marché, celui-ci devant rester libre et sans entraves afin d’encourager la concurrence la plus libre possible.

Michel Camdessus aime aussi répéter son attachement à une ''mondialisation à visage humain''. Pourtant, à son départ du FMI, la presse africaine aura des mots très durs, déclarant que ses successeurs ''auront bien du mal à égaler son zèle au service de l’argent et de ses détenteurs''. »17

C'est donc ce fervent serviteur du dieu Argent que Jean-Paul II a nommé en tant que membre du conseil pontifical justice et paix chargé de la promotion de la doctrine sociale de l’Église. Il était déjà auparavant consultant financier de l’État du Vatican. Il s'occupait ainsi des COMPTES du Vatican, et à travers lui, Dieu nous révèle que Jean-Paul II avait FOI en Adolf Hitler car la politique menée par Camdessus au FMI a exterminé des millions de pauvres dans les pays du Tiers Monde.

C'est l'une des raisons pour lesquelles Dieu associe Jean-Paul II à Adolf Hitler.

Jean-Paul II est mort le 2 avril 2005.

2 avril = 2 04

Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).

 

BÊTE = 2 05 2005

Jean-Paul II est mort le 2 04 2005, soit 30 jours avant la date obtenue avec la conversion en chiffres des lettres du mot BÊTE.

Le département 30 est celui du GARD.

Le CHIEN est une BÊTE et Adolf Hitler était AUTRICHIEN.

Dieu nous fait comprendre que Jean-Paul II était un CHIEN de GARDE du nazi-capitalisme.

Pour cette raison, lui ont succédé au Vatican un BERGER ALLEMAND (le Pape allemand Benoît XVI) et un DOG ARGENTIN (le Pape François).

L'ancienne directrice du FMI est Christine LAGARDE.

Cette institution internationale est l'un des CHIENS de GARDE du nazi-capitalisme, à l'instar des Papes qui collaborent avec Adolf Hitler en restant neutres politiquement et muets devant ses crimes, car l'Église n'a jamais dénoncé le GÉNOCIDE des pauvres qui se déroule sous ses yeux. Pire, les Papes rendent hommage et récompensent les plus hauts représentants du règne du RICHE. Ainsi, le Pape François a rendu hommage à Margaret Thatcher en soulignant qu'elle avait « défendu les valeurs chrétienne » alors qu'elle avait notamment laissé mourir de faim dix opposants politiques en prison ! Patrick Buisson, le responsable du débat abjecte sur l'identité nationale et membre de l'extrême droite a été promu par Benoît XVI dans la salle ducale du palais du Vatican : commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, qui est un ordre conféré à des catholiques en reconnaissance de leur service à l'Église. Il a ainsi reçu cette récompense alors qu'il avait stigmatisé les musulmans, encouragé la propagation de propos racistes et défendu un système économique qui persécute et extermine les pauvres. C'est ce genre de personnages que récompense l'Église de Rome.

Jésus a demandé aux chrétiens de boire son VIN, c'est la raison pour laquelle les Papes sont IVRES étant donné qu'ils sont incapables de voir que l'idéologie capitaliste est la plus criminelle de l'histoire de l'humanité.

Dieu compare ainsi les Papes à des CHIENS de GARDE.

« CHIEN » se dit « DOG » en anglais.

DOG = GOD

« GOD » signifie « DIEU ».

En comparant les Papes à des CHIENS (DOG), DIEU (GOD) nous révèle que les Papes font L'INVERSE de ce qu'ils devraient faire. Dieu veut faire comprendre au Pape François qu'il doit intervenir dans le pouvoir temporel afin de combattre politiquement le règne du RICHE : le nazi-capitalisme, en commençant par dénoncer le GÉNOCIDE des pauvres tout en désignant explicitement les responsables. Par ailleurs, il doit soutenir publiquement le mouvement humaniste lors de l'élection présidentielle.

 

À travers les signes, Dieu associe ainsi Jean-Paul II avec le mot BÊTE car ce Pape s'est prosterné devant le pouvoir de la BÊTE : le capitalisme.

Dans l'Apocalypse, le chiffre de la BÊTE est le 666.

En France, pendant de nombreuses années, les capitalistes ont accaparé officiellement 66,6 % des profits réalisés par les entreprises – donc le pouvoir de la BÊTE est clairement le capitalisme.

Le chiffre 666 symbolise ainsi l'inégale redistribution des richesses, et c'est contre cela que le Pape François doit lutter, les inégalités tuant des millions de pauvres. Le Pape doit désormais prendre une décision : soit combattre le RICHE ou collaborer avec lui, c'est pourquoi, à travers les signes, Dieu associe les Papes à Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.

François doit dorénavant choisir son camp : celui des pauvres ou celui des RICHES. Alors ne faites pas le mauvais SHOAH François : des centaines de millions de vies humaines sont en jeu.

 

Dieu nous transmet ces messages notamment à travers Hans Christian Andersen qui est né au DANEMARK.

DANE = DANIEL

DANIEL est le premier prophète de la Bible à voir apparaître plusieurs BÊTES dans ses visions.

DANEMARK = MARK

Dans l'Apocalypse, la MARQUE de la BÊTE est le chiffre 666.

J'ai expliqué précédemment que ce chiffre symbolise le capitalisme (66,6 %).

Hans Christian Andersen est né au DANEMARK un 2 avril 1805, et ce célèbre auteur débutait ses contes par l'expression « Il était une FOIS ».

Jean-Paul II est mort le 2 avril 2005, soit 2 400 mois - jour pour jour - après la naissance de Hans Christian Andersen.

2400 = 2004

Adolf Hitler est né un 20 04 donc Dieu nous fait comprendre que le Pape Jean-Paul II avait FOI en Adolf Hitler, car il n'a pas combattu le pouvoir de la BÊTE : le nazi-capitalisme, par conséquent, ne pas le combattre, c'est collaborer avec lui et c'est pourquoi Dieu nous révèle que les Papes sont des CHIENS de GARDE du nazi-capitalisme.

 

DANEMARK = 4x1x14x5x13x1x18x11 = 720720

720+720 = 1440

Du 2 avril 1440 au 25 mai 1440, Lorenzo Valla a écrit Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère, livre dans lequel il affirme l'inauthenticité de la donation de Constantin à l'Église de Rome.18

La donation de Constantin est l'acte, qui se révéla être un faux, mais entérinant a posteriori une possession déjà ancienne et légitime, par lequel l'empereur Constantin Ier donnait au Pape Sylvestre l’imperium sur l'Occident. La démonstration de sa fausseté en 1440 par l'humaniste Lorenzo Valla est généralement considérée comme l'acte fondateur de la critique textuelle (herméneutique).19

La « donation de Constantin » stipulait que le Pape bénéficiait de l'imperium, c'est-à-dire du pouvoir temporel à l'instar de l'empereur. À partir du 2 avril 1440 au 25 mai 1440, Lorenza Valla démontra que la « donation de Constantin » était un faux et que le Pape ne bénéficiait pas du pouvoir temporel.

 

Ainsi, Lorenzo Valla a essayé de démontrer que la « donation de Constantin » était un faux à partir du 2 avril 1440, et de mon côté, à travers la date du 2 avril 1805 et du 2 avril 2005, j'essaie de démontrer que le Pape doit intervenir dans le pouvoir temporel ou alors Dieu le tiendra responsable de collaborer avec le diable.

Dieu ne veut pas que le Pape dirige le monde, il lui demande simplement d'intervenir dans le pouvoir temporel en s'engageant politiquement afin de combattre le règne du RICHE. Dieu lui demande de rédiger une BULLE papale redéfinissant le dogme de l'Église de Rome.

Je fais ainsi le travail inverse de Lorenzo Valla car ce dernier a prouvé que le Pape n'avait pas le droit d'intervenir dans le pouvoir temporel étant donné que la « donation de Constantin » était un faux.

 

Lorenzo Valla a écrit Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère – en 1440.

1440 = 144 0

144 se prononce 100 44.

Jules César est né en l'an 100 et mort en 44 av. J-C.

0 = le chiffre 0 a la forme de la lettre O (EAU).

Dieu révèle ainsi au Pape François que la nouvelle Alliance de l'EAU lui donne le droit d'intervenir dans le pouvoir temporel pour combattre politiquement César : le RICHE qui règne sur le monde.

 

Les initiales de Lorenzo Valla sont L V.

LV = 12x22 = 264

Jean-Paul II était le 264e Pape.

264 = 132+132

132 minutes sont égales à 2 heures 12.

2 12 = 2 L = 2 AILES

LORENZO est la version italienne du prénom LAURENT.

LAURENT = 12x1x21x18x5x14x20 = 6350400

6350400 = 30 4 56 00

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort un 30 4 (30 avril) à l'âge de 56 ans.

00 = ce sont des yeux.

À travers LORENZO Valla, Dieu montre (00) au Pape que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis, la nouvelle Alliance de l'EAU nous impose de lutter politiquement afin de signer l'arrêt de mort du RICHE.

 

Dieu demande ainsi au Pape d'avoir FOI en lui – à travers Hans Christian Andersen qui débutait ses contes par : « Il était une FOIS ».

Hans Christian Andersen est né le 2 avril 1805 et Lorenzo Valla a essayé de démontrer que la « donation de Constantin » était un faux à partir du 2 avril 1440 – soit 365 ans - jour pour jour - avant la naissance d'Andersen.

365 = 212+153

2 12 = 2 L = 2 AILES

153 = Jules César a été tué un 15 3 (15 mars).

Dieu multiplie les signes pour donner au Pape la preuve qu'il remplace l'Alliance du VIN avec Jésus par celle de l'EAU – qui nous impose de signer l'arrêt de mort de César – le jour de l'élection présidentielle – afin d'obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis.

 

2 avril 1805 = 2 4 1805

2x4x1805 = 14440

Le code postal 14440 est celui de la commune de PLUMETOT.

Dieu demande au Pape François de prendre la PLUME pour modifier le dogme de l'Église et agir le plus TOT possible parce qu'un enfant meurt de pauvreté toutes les 5 secondes.

 

Dieu a envoyé un signe supplémentaire au Pape François à travers Lorenzo VALLA car le chef-lieu du département 7 est la commune de Privas dont le maire est Michel VALLA.

7 = SEPT

SEPT = 19x5x16x20 = 30400

Adolf Hitler – le dirigeant du IIIe REICH – est mort le 30 4 1945.

1945 = AIDE

Dieu demande ainsi au Pape François d'intervenir dans le pouvoir temporel pour venir en AIDE aux milliards de pauvres dans le monde. Car sa mission est d'unir politiquement les peuples afin de renverser le pouvoir du RICHE et partager équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.

 

 

Christian Andersen a écrit 156 contes dont Le Stoïque Soldat de plomb.

La route du SIMPLON en Suisse, à été inaugurée en octobre 1805, l'année de naissance de Christian Andersen et de l'incendie de la ville de BULLE.

La Terre est actuellement en feu parce que la majorité des hommes se comportent comme des petits soldats de plombs. Les électeurs-soldats arment des prédateurs le jour de l'élection présidentielle et ils les regardent pendant ans 5 détruire la nature et la vie de dizaines de millions d'êtres humains, sans presque jamais se révolter. Les soldats portent les prédateurs au pouvoir, ils pensent ainsi préserver ou faire fructifier leur COMPTE en banque et qu'importe les crises et les « affaires », ils gardent une FOI inconditionnelle dans le nazi-capitalisme.

Mais il est hors de question d'accepter plus longtemps de continuer à vivre dans ce monde où certains meurent de SOIF pendant que d'autres boivent des BULLES. L'heure est venue de ne plus rester statique et de nous unir politiquement pour changer ce monde inhumain.

 

 

Sources

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Danemark
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vikings
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Danemark
(4) http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Danemark_histoire/187591
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Danemark
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Caricatures_de_Mahomet_du_journal_Jyllands-Posten
(7) Tahar Moussaoui http://www.michelcollon.info/Liberte-de-penser-ou-liberte-d.html?lang=fr
(8) Thomas Eisler, membre de la direction du Parti ouvrier socialiste (SAP, section danoise de la IVeInternationale) et du Comité international de la IVeInternationale http://www.npa2009.org/content/danemark-succ%C3%A8s-%C3%A9lectoral-et-nouvelle-p%C3%A9riode-pour-l%E2%80%99alliance-rouge-verte
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_danoises_de_2015
(10) Paul Galois http://www.lutte-ouvriere-journal.org/lutte-ouvriere/2429/leur-societe/article/2015/02/18/36435-assassinats-de-copenhague-la-guerre-contre-le-terrorisme-et-ce-quelle-cache.html
(11) http://www.lutte-ouvriere.org/breves/danemark-malheur-aux-migrants-64892.html
http://www.lutte-ouvriere.org/breves/il-y-quelque-chose-de-pourri-au-royaume-de-danemark-65174.html
(12) D.M. https://journal.lutte-ouvriere.org/2021/10/06/danemark-les-barbeles-de-la-gauche_179968.html
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Christian_Andersen
(14) https://npa2009.org/node/37338
(15) Entretien avec Paul Ariès http://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-pape-francois.html
(16) https://npa2009.org/node/37338
(17) Pierre Blanchard http://plunkett.hautetfort.com/archive/2011/11/24/michel-camdessus-star-des-semaines-sociales.html
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/1440
(19) https://fr.wikipedia.org/wiki/Donation_de_Constantin