L’expression Grèce antique renvoie à la civilisation des peuples de langue et de culture grecques durant l’Antiquité. On entend parfois plus précisément par Grèce antique la Grèce classique, en particulier l’Athènes du Ve siècle av. J.-C., celle de Périclès et de la tragédie, et celle du IVe siècle av. J.-C., de Platon et d’Aristote. Toutefois, la culture grecque s’est développée plus tôt : les épopées de l’Iliade et de l’Odyssée remontent sans doute au IXe siècle av. J.-C. Elle a aussi conservé un réel dynamisme aux siècles suivants, pendant lesquels elle s’est étendue dans de nombreuses autres régions. En Orient, après les conquêtes d’Alexandre le Grand, la culture grecque s’est mêlée aux cultures antérieures pour donner naissance à la civilisation des royaumes hellénistiques. Dans le bassin méditerranéen, la culture grecque a joué un rôle décisif, notamment du fait de l’influence qu’elle eut à Rome, où le grec devint la langue du savoir utilisée par les élites, et de l’influence qu’elle exerça dans le monde arabo-musulman, qui traduisit en arabe de nombreux traités grecs. C’est ainsi que certaines productions politiques et culturelles du monde grec ont eu un rôle majeur dans le développement de la civilisation occidentale.
Les chercheurs estiment souvent que les Grecs sont à l’origine d’une nouvelle manière d’appréhender le monde affranchissant la pensée des dogmes religieux. Contrairement aux grandes religions monothéistes, la religion grecque est avant tout basée sur l’orthopraxie, il est en ce sens impossible de parler de dogme et mettant l’homme au cœur de leurs réflexions.
On les considère comme les fondateurs de la philosophie (les présocratiques, Socrate, Platon, Aristote, etc.). Inventeurs de la logique, ils peuvent être considérés comme des précurseurs de l’investigation scientifique (physique, mathématiques, astronomie). La littérature grecque eut sans doute longtemps moins d’influence que celle de ses imitateurs romains. L’art grec reste considéré comme un modèle de l’équilibre classique.
L’esclavage fut une composante essentielle du développement du monde grec antique pendant toute son histoire. Certains penseurs grecs, tel Aristote, faisaient de l’esclavage la pierre angulaire du fonctionnement de la société grecque.1
Histoire
L’histoire de la Grèce avant le VIIIe siècle av. J.-C. est assez mal connue. La tradition grecque a gardé le souvenir fondateur de migrations successives. Les grecs ont pu ainsi se reconnaître, par exemple, parmi les Achéens évoqués par Homère. Aussi, avec l’arrivée depuis les régions septentrionales de guerriers indo-européens, aux IIIe et IIe millénaire av. J.-C., se développe une société plus complexe, plus hiérarchisée. L’usage du métal se répand, et l’on découvre également de nouvelles techniques de navigation et d’agriculture. Les indo-européens importent enfin leur langue et l’habitude de fortifier les villages.
La civilisation cycladique
La civilisation cycladique a englobé les Cyclades dans une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C. pendant l’âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre, retrouvées jusqu’au Portugal et à l’embouchure du Danube. Son influence dans l’espace grec s’est étendue de la Crète à l’Attique. Son organisation en petites entités politiques, sans pouvoir central étatique, portait en germe celle de la Grèce des siècles suivants.
La civilisation minoenne
La civilisation cycladique est un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète qui se développa du XXVIIIe au XIIIe siècle av. J.-C., avec un apogée dans la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. Tirant son nom du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l’archéologue anglais Arthur John Evans au début du XXe siècle.
Période proto-palatiale
Vers 2000 av. J.-C., sont édifiés des bâtiments assez grands pour mériter le nom de palais. Ces constructions sont le principal changement de l’âge du bronze moyen. Leur fondation résulte en une concentration des pouvoirs dans certains centres, dictée à la fois par des événements extérieurs, et comme étant la conséquence d’une évolution économique et sociale interne. Des sources écrites provenant de peuples d’Orient indiquent que l’Égée et l’Asie mineure connurent un bouleversement provoquant une réaction des Crétois. Ceux-ci choisirent semble-t-il de se rassembler sous la domination d’un chef, voire de deux ou quatre, afin de mieux lutter contre les dangers de puissances extérieures. Les premiers palais que sont Knossos, Phaistos et Malia sont situés dans les plaines les plus fertiles de l’île, permettant à leurs propriétaires l’accumulation de richesses, notamment agricoles, comme le prouvent les grands magasins pour produits agricoles retrouvés dans ces palais. Les palais deviennent des centres de rayonnement pendant 6 à 700 ans, et la civilisation est désormais considérée comme palatiale.
L’emplacement de ces palais correspond aux grosses agglomérations qui existaient lors de la troisième phase prépalatiale. Knossos contrôlait la riche région du centre-nord de la Crète, Phaistos dominait la zone de plaine de la Messara, et Malia le centre-est jusqu’à l’actuelle Ierapetra. Depuis quelques années les archéologues parlent de territoires ou États bien délimités, phénomène nouveau dans l’espace grec.
La civilisation de période protopalatiale s’étend à toute la Crète. Les relations entre les chefs locaux semblent pacifiques et fondées sur la collaboration. Mais les palaces témoignent de l’existence d’un pouvoir politique central et d’une hiérarchie dominée par un roi. L’exécution de travaux majeurs comme le nivellement de la colline à Knossos ou Phaistos, sont des indications que les Minoens avaient déjà réussi une division du travail, et disposaient d’une grande quantité d’ouvriers. L’esclavage et la corvée déjà pratiqués à l’Est, existaient sans doute aussi en Crète. La présence d’une hiérarchie dans les palais est attestée par la quantité de sceaux découverts à Phaistos. Enfin, le développement de l’écriture hiéroglyphique et l’apparition de la première écriture linéaire seraient en liaison avec le système bureaucratique et la nécessité d’un meilleur contrôle des entrées et sorties de marchandises.
Le rayonnement de la culture minoenne se fait maintenant sentir hors de Crète. Il semble que Knossos ait déjà posé les fondations de la « thalassocratie minoenne ». De la céramique de Kamarès a été trouvée à Milos, Lerne, Egine et Kouphonissi. Des importations de céramique en Égypte, Syrie, Byblos, Ugarit prouvent les liens entre la Crète et ces pays.
Une Pax Minoica semble régner sur l’île qui est désormais sous l’autorité de Knossos. Une théorie veut que les palais crétois aient tous appartenu à un même maitre qui les visitait alternativement.
Vers 1700 av. J.-C., une grande catastrophe frappa les trois grands palais. Selon toute vraisemblance, la destruction des palais fut causée par un tremblement de terre, qui toucha plusieurs pays d’Asie mineure à la même période. Une autre théorie veut qu’il y ait eu un conflit entre les palais dont Knossos sortit vainqueur.
Période néopalatiale
Les premiers palais sont reconstruits après la catastrophe de 1700 av. J.-C. Les deux siècles suivants marquent la plus grande évolution de la civilisation minoenne qui rayonne désormais depuis une dizaine de nouveaux palais, souvent plus petits et parfois simplement appelés « villas ». Ces résidences de souverains locaux gagnent une plus grande indépendance et montrent un déclin de l’autorité centrale.
La période néopalatiale n’est pas uniforme : ainsi les nouveaux palais connaissent une première destruction vers 1630/1620 av. J.-C., que les études récentes relient à l’explosion du Santorin.
La catastrophe de 1450 av. J-C.
Vers 1450 av. J.-C., les palais sont de nouveaux détruits, ce qui marque le début du déclin de la civilisation minoenne. Pendant longtemps, la fin de la civilisation minoenne fut associée à l’explosion du volcan de Santorin, qui aurait entraîné une série de séismes dévastateurs, une couche de cendres volcaniques et un puissant raz-de-marée qui balaya toute la côte nord de la Crète, anéantissant la flotte minoenne. Cette théorie fut mise en avant dans les années 1930 par Spyridon Marinatos qui attribua la destruction de la villa des lys à Amnisos à l’explosion du volcan. Si cette théorie fut mainte fois reprise, elle commença à être contredite puis quasi abandonnée à partir des années 1980. Les archéologues estiment que l’explosion du volcan eu lieu vers la fin du XVIIe siècle av. J.-C. et non vers 1450 av. J.-C. De plus, ils admettent que la destruction des palais est issue de 3 catastrophes différentes intervenues à un intervalle de 70 à 100 ans. La première, vers 1620-1600 av. J.-C., due à l’explosion de Santorin, eut un effet limité, les palais ayant été immédiatement réparés. La seconde vers 1520-1500 av. J.-C., limitée elle aussi, eut pour conséquence l’abandon de certains palais et demeures (Galatas, Amnisos, Vathypetros, Sitia). La troisième, plus importante, eut des conséquences plus sérieuses, et de nombreux sites importants furent abandonnés. Tous les centres palatiaux semblent avoir été détruits et incendiés, sauf celui de Knossos. Dans certains villages, comme à Myrtos Pyrgou, seules les demeures plus importantes des gouverneurs locaux sont détruites alors que le reste des habitations est intact.
En écartant la thèse de l’éruption volcanique, d’autres théories sont mises en avant pour tenter d’expliquer le déclin de la civilisation minoenne, comme les séismes, les incendies, la conquête mycénienne et les actions guerrières à l’intérieur et à l’extérieur de la Crète.2
La civilisation minoenne : symbole de l’économie palatiale
Une économie palatiale désigne le système économique dans lequel la richesse provient d’un point central (le palais) pour atteindre en bout de chaîne la population générale, qui dépend fortement de cette source de revenu. L’organisation sociale découlant du système économique palatial est constituée d’une élite tournée vers les plaisirs, servie par une classe de bureaucrates qui gèrent l’administration de l’État, et reposant sur une classe de paysans assurant la subsistance de l’ensemble.
Le modèle économique invoque la combinaison d’une économie planifiée (permettant la réalisation de grands travaux, tels les pyramides) et d’une économie de subsistance.3
La civilisation mycénienne
La civilisation mycénienne s’étend de 1550 à 1100 environ av. J.-C. (Helladique récent, fin de l’âge du bronze). Son apogée se situe environ entre 1400 et 1200 av. J.-C. Le terme « mycénien » a été choisi par l’archéologue Heinrich Schliemann pour qualifier cette civilisation dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ce nom est repris de celui de la ville péloponnésienne de Mycènes, à la fois parce qu’il s’agit du premier site fouillé à révéler l’importance de cette civilisation et du fait de l’importance que revêtait la cité dans la mémoire des auteurs grecs antiques, en premier lieu Homère, qui faisait du roi de Mycènes le chef des « Achéens ». Par la suite, Mycènes s’est révélée n’être qu’un pôle de cette civilisation parmi d’autres, mais le terme de « mycénien » est resté utilisé par convention. Elle se répandit progressivement à partir du sud de la Grèce continentale sur le monde égéen dans son ensemble, qui connut pour la première fois une certaine unité culturelle. Cette civilisation est notamment caractérisée par ses palais-forteresses, ses différents types de poterie peinte que l’on retrouve tout autour de la mer Égée, ainsi que son écriture, le linéaire B, la plus ancienne écriture connue transcrivant du grec. Depuis son déchiffrement en 1952, la civilisation mycénienne est la seule civilisation égéenne pré-hellénique connue à la fois par des sources littéraires, des traces archéologiques et des documents épigraphiques.4
Siècles obscurs
L’historiographie moderne appelle siècles obscurs (Dark Ages, « Âges sombres » suivant l’expression anglo-saxonne d’origine), en Grèce antique, l’époque qui va du XIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle av. J.-C.
Les invasions qui aboutissent à la destruction de la civilisation mycénienne marquent le début de la période dont nous savons peu de choses. Des changements culturels importants semblent s’y être déroulés.5
Époque archaïque
Au VIIIe siècle av. J.-C., la Grèce commence à émerger de la période sombre qui suit la chute de la civilisation Mycénienne. L’écriture et les écrits Mycéniens en général sont perdus et oubliés mais les grecs adoptent l’alphabet phénicien tout en le modifiant ce qui deviendra l’alphabet grec. Au IXe siècle av. J.-C., les premiers textes proprement grecs apparaissent. Le pays est alors divisé en une multitude de petites communautés indépendantes, situation imposée par la géographie grecque, où chaque île, vallée ou plaine est totalement coupée de ses voisins par la mer ou les montages.
Il semble qu’à partir du VIIIe siècle av. J.-C. apparaissent les cités, de petits territoires indépendants et politiquement structurés. Tous les Grecs ne vivaient pas en cité. Les Grecs vivant au nord n’ont pas intégré immédiatement la notion de cité. Sur la question de la date de l’apparition de la notion de cité, on a deux tendances. Tout d’abord, il y a ceux qui pensent que cela apparaît à l’époque archaïque et ensuite, ceux qui penchent pour une apparition dans le courant du deuxième millénaire, à l’époque mycénienne, avec une idée de continuité avec la suite.6
Naissance de la cité grecque
On a peu de sources sur la naissance de la cité. Le plus ancien témoignage que l’on ait est une loi datant du VIIIe siècle, trouvée en Crète indiquant : « Voilà ce qu’a décidé la cité (polis) ». Dans l’Iliade, on ne parle pas de cité, mais d’un monde structuré par les oikos, dont le chef est un aristocrate. Dans l’Odyssée, on parle de quelque chose qui ressemble à une cité. Le mot même de cité apparaît pour désigner la population et les bâtiments (l’agglomération). On parle également d’un lieu de rassemblement : l’Agora. L’Odyssée est contemporaine de la naissance des cités, en datant du VIIIe siècle.
Comment expliquer cette naissance ?
Après les « siècles obscurs », on voit apparaître une nouvelle organisation de l’espace avec une plus grande place faite aux dieux dans l’espace de la ville ou autour de la ville. Au VIIIe siècle av. J.-C., il y a un changement dans le mode de sépulture avec des jarres qui servent de tombe. Un certain nombre de facteurs ont joué dans la naissance des cités. Il y a tout d’abord le facteur démographique. Au VIIIe siècle av. J.-C., la population relative aurait été multipliée par sept, mais rien ne le prouve. C’est surtout le VIIe siècle qui est marqué par une explosion démographique. De cela, découle le phénomène de la colonisation.
Viennent ensuite les facteurs religieux. Les cultes jouent un rôle important à l’époque archaïque. Ils servent à marquer l’existence d’une communauté. On a l’exemple du sanctuaire de l’Héraion, le plus important de la cité d’Argos, qui ne se trouve pas dans l’agglomération mais aux confins du territoire, à proximité de cités voisines et concurrentes, telle que Sparte dont elle est une grande rivale. Il se trouve à huit kilomètres de la cité d’Argos.
L’autre grand thème qui apparaît à l’époque archaïque, c’est celui du héros fondateur. Les cités décident de se choisir une divinité propre, mineure pour le reste du monde grec, mais qu’elles considèrent comme leur « père ». On a l’exemple de la cité de Mégare, située entre l’Attique et le Péloponnèse, qui s’est choisie Alcathoos comme héros fondateur. Ce dernier a rendu des services à la cité en tuant une bête sauvage qui terrorisait la cité. De plus, il a délimité et pacifié l’espace de la cité. En réalité, ce n’est pas un héros fondateur mais un bienfaiteur.
On trouve enfin le facteur militaire. La naissance de la cité grecque se fait en même temps que l’évolution des techniques militaires. On trouve chez Homère, dans l’Iliade, la forme traditionnelle du combat qui consiste en un « duel aristocratique ». À l’époque archaïque, on voit apparaître une nouvelle manière de combattre qui vise à opposer deux régiments d’infanterie lourde l’un contre l’autre, ce qui est assez sommaire sur le plan tactique. Ces régiments sont les phalanges hoplitiques. Cette phalange a joué un rôle dans l’émergence de la cité. Elle a changé les rapports sociaux. Dans cette configuration, le nombre compte beaucoup. Plus on est nombreux et plus on a de chance de gagner. Il faut compter avec les autres et accepter de renoncer au glorieux combat aristocratique pour se fondre dans la masse. Le but de l’hoplite, est de rester dans sa ligne et d’avancer avec les autres. Il y a une nouvelle discipline et une nouvelle éthique. Il est nécessaire que chacun joue le jeu. Le bouclier, l’aspis koilè, joue un rôle essentiel. Chaque hoplite est pourvu de son bouclier qui est supporté par l’avant-bras gauche. Ainsi, il se protège, mais protège également le côté droit de son voisin. La moindre défaillance peut entraîner la chute de la phalange.
Cette nouvelle formation interdit les comportements individuels et exige qu’un plus grand nombre d’hommes participent au combat. Elle les soumet à une même loi, celle d’Isonomie. Cela pousse à la formation d’une communauté.
Le phénomène de cité s’est progressivement mis en place.
Localisation initiale des cités grecques
À l’origine, il s’agit du monde égéen, qui allie la mer et la montagne. La mer est toujours toute proche. En effet, aucun point n’est à plus de cent kilomètres de la mer. Bien que les Grecs s’accommodent de la présence de la mer, il est complètement faux de dire qu’ils sont un peuples de marins : les philosophes de ce siècle parlent de celle-ci comme d’une perversion pour l’homme. La moyenne montagne est importante et il y a peu de haute montagne. L’altitude moyenne est de 500 mètres. La majorité des cités s’y est installée car l’altitude présente des aspects défensifs et la possibilité de s’épargner la présence des moustiques et avec eux celle du paludisme (véritable fléau à cette époque).
Les plaines sont rares dans le bassin égéen. La moyenne montagne permet la culture en terrasse et la chasse. Des hommes peuvent y vivre et y prospérer. Les cités ne sont pas de taille importante à l’époque classique. On en trouve en Grèce continentale. D’abord en Béotie, avec Thèbes, qui constitue une Ligue béotienne autour d’elle. En Eubée, avec les cités de Chalcis et d’Érétrie, et dans le Péloponnèse, avec Sparte, Argos et Corinthe, cette dernière ayant été une grande cité commerçante à l’époque archaïque. On trouve d’autres cités également dans les archipels égéens, par exemple la cité de Délos, sur l’île éponyme de 14 kilomètres carrés, célèbre pour son sanctuaire d’Apollon, les cités de Crête, île que l’époque classique a tendance à mettre en marge du monde grec. On trouve enfin toutes les cités qui se sont installées sur la longue côte de l’Asie Mineure. Ainsi, il y a les cités d’Ionie, avec Milet qui fut regardée comme une grande cité grecque. Elle attire la convoitise des Lydiens et des Perses. Enfin, il y a les cités de Carie, une région qui joue un grand rôle au IVe siècle av. J.-C.
La colonisation et le commerce
La colonisation n’est le fait que des VIIIe et VIIe siècles. On appelle par là le fait que la forme de la cité se diffuse dans l’ensemble du bassin oriental et occidental de la Méditerranée (Massalia, l’actuelle Marseille ; Nikaia, l’actuelle Nice). Ce phénomène s’arrête à la fin du VIIe siècle.
Les raisons de la colonisation sont diverses mais la principale est le manque de place et de nourriture dans les cités grecques. Cela a poussé les colons à chercher des terres fertiles comme en Sicile, en Italie du Sud ou sur les côtes de la mer noire où le froment poussait.
Une autre motivation à cette colonisation est la volonté pour les Grecs d’installer des comptoirs de commerces. Ce type de colonisation les a fait s’installer en Égypte, sur la côte de la Libye (Cyrène) mais aussi à l’ouest, en Espagne où les ressources en cuivre, nécessaire au bronze, étaient importantes. Au VIIe siècle, beaucoup de fondations ont lieu dans la mer Égée ou la mer Noire, comme Byzance, fondée en 600.
La Sicile fut une destination privilégiée pour les Grecs ayant accès à l’ouest de la méditerranée, elle a été principalement peuplée par des colons de Chalcis et de Corinthe. Les côtes de la mer Noire ont été colonisées par la cité de Milet qui y a fondé près des 75 cités, dont celle de Théra. On sait par le poète Archiloque que cette colonisation ne s’est pas toujours faite pacifiquement, mais avec des combats : les Thasiens, les habitants de Thasos, ont dû combattre les indigènes pour s’imposer. Dans d’autre cas comme à Massalia, la colonisation se fit en douceur, la légende raconte l’amour partagée entre le commandant de la flotte phocéenne Protis pour la fille du chef gaulois Gyptis et l’alliance qui en suivit.
Pour fonder une colonie, le procédé est toujours le même. On demande son avis à l’oracle de Delphes et on part sur la route conseillée, sous le commandement de celui qui a demandé l’oracle. Ainsi, la colonie de Cyrène a été fondée par celle de Théra. Hérodote a recueilli les deux versions, qu’il faut compléter avec une inscription, « Le serment des fondateurs ». Ce fut une fondation très difficile qui n’a réussi qu’après plusieurs tentatives pour trouver le chemin de l’Afrique. Sous la direction de l’œciste Battos, les gens de Théra sont partis « entre hommes », et ont trouvé les femmes sur place. Les Serment des fondateurs montre que les choses se sont faites dans la douleur. On tire au sort pour le départ un colon ainsi qu’un fils dans toute famille ayant plus de deux héritiers mâles, avec l’interdiction formelle de revenir sous peine de lapidation. La cité de Cyrène est devenue très riche grâce aux céréales, aux chevaux, la laine et les bœufs.
Ces fondations ont plusieurs conséquences. Tout d’abord, cela entraîne la prospérité grâce au commerce. Par exemple, la cité d’Égine, qui n’a pas fondé de colonie, devient très puissante en commerçant avec les colonies d’occident et de la mer Noire.
La fondation de ces nouvelles cités que sont les colonies se fait de manière rationnelle. Les grecs ont souvent créé des cadastres pour répartir les terres de manière égalitaires. Cette égalité fut aussi un moyen de garantir la solidarité entre les citoyens face à des autochtones potentiellement hostiles. Les colonies ont ainsi parfois eu une longueur d’avance sur les cités d’origine en termes d’organisation. Cette égalitarisme terrien peut aussi s’expliquer par le fait que l’absence de terre avait déjà été la raison du départ.
Une autre conséquence de la colonisation, c’est l’acquisition de l’alphabet. Dans le paragraphe 58 du livre V, Hérodote rapporte que l’alphabet vient des Phéniciens et que les Grecs l’ont adopté. L’inscription la plus ancienne date de 750–700 et se trouve sur une coupe à boire, à Ischia, dans la baie de Naples. Cette écriture a été d’emblée utilisée dans un cadre séculier et pas exclusivement sacré. On voit apparaître la poésie écrite, des traités de réflexion et les premiers textes de loi dans cette écriture. À Athènes, en 621-620, Dracon fait transcrire un code de loi (législation criminelle), utilisé par la suite par les Athéniens. Enfin, les textes peuvent être transmis d’une génération à l’autre.
Enfin, la dernière conséquence de la colonisation est l’acquisition de la monnaie, qui n’est pas une invention grecque, mais une invention barbare du roi de Lydie Crésus, qui a été étroitement en contact avec les cités grecques au VIe siècle. Il est vaincu en 546 par le roi perse Cyrus. Progressivement, chaque cité grecque s’est emparée de cette notion pour frapper sa propre monnaie, afin de marquer son existence politique. À l’époque archaïque, les cités grecques frappent monnaie de manière irrégulière selon leurs besoins, militaires par exemple, lorsqu’il faut payer des mercenaires. Chaque cité appose un signe particulier sur la monnaie qu’elle frappe, l’épicène, qui permet de la reconnaître. Pour Athènes, c’est une chouette. La notion de monnaie est intéressante. Elle est utilisée comme étalon de valeur. Adopter la monnaie, c’est proposer une solution à la crise des valeurs du VIIIe et du VIIe siècle. Cela explique la fortune de cette institution dans toute l’histoire grecque.
Ces cités sont traversées par des conflits. L’héritage de l’époque archaïque, c’est la création des première constitutions.
Les problèmes sociaux des cités grecques
Ces cités sont traversées par de graves conflits internes. Ce monde est en crise pour une raison simple. Aux VIIIe et VIIe siècles, il y a trop de bouches à nourrir, il y a trop d’hommes. Ce type de crise se résout parfois par la colonisation, d’autres fois par la guerre civile et une révolution.
À cela s’ajoute une crise agraire. Les terres sont concentrées dans les mains de quelques grandes familles aristocratiques. À Athènes, une partie de la population se trouve dans un état proche de la servitude, pour cause de dettes par exemple. Deux revendications naissent. On réclame l’abolition des dettes et le partage égalitaire des terres. Mais ces deux revendications sont inadmissibles pour les familles aristocratiques qui gouvernent les cités. Ceci nous est connu par la Constitution des Athéniens : « Avant les législations de Dracon et Solon dominaient les grandes familles aristocratiques ».
Cette crise est résolue par Solon qui invente la notion d’Isonomie, qui consiste en l’égalité devant la loi.
Les législateurs
Athènes
Les législateurs athéniens sont biens connus. Il y a tout d’abord Dracon, qui propose un code juridique très dur, d’où le terme de draconien, qui joint à de grosses amendes l’usage massif de la peine de mort.
Solon est un autre législateur essentiel. Il a été archonte en 594-593. Au IVe siècle av. J.-C., les orateurs athéniens citent Solon. Des sources tardives (comme Démosthène) transcrivent les œuvres poétiques qui lui sont attribuées. Son œuvre est considérable. Ces lois ont valeurs de constitution et elles ont pendant longtemps figuré sur des panneaux de bois disposés sur l’Agora. On les utilise encore à l’époque classique.
Ses lois abordent la question de la responsabilité de l’homme dans les problèmes de la cité. Pour Solon, l’homme contrôle son destin. Lorsque cela va mal, un homme est responsable. Il accuse les hommes riches et avides de pouvoir. Les réformes de Solon sont appelées Seisachteia, ce qui signifie « le rejet du fardeau ». L’esclavage pour dettes réduisait fortement le nombre d’hommes libres, et alimentait les conflits. Ainsi, il abolit l’esclavage pour dettes, et affranchit ceux qui étaient tombés en servitude pour cette raison. Il fit une réduction de dettes privées et publiques, et affranchit les terres des hectémores de redevances. Cependant, il ne fit pas de réforme agraire, autrement dit, il ne redistribua pas la propriété des terres, bien que les pauvres l’aient attendu.
Pour Solon, le citoyen est digne de participer au pouvoir. Ce pouvoir ne doit pas être lié à l’appartenance à une famille aristocratique. Il propose des classes censitaires. Il y a les Pentacosiomédimnes. Ce sont les plus riches, c’est-à-dire les Athéniens jouissant d’un revenu annuel supérieur à 500 mesures. Ensuite, il y a les Hippeis, dont le revenu annuel est compris entre 300 et 500 mesures. Puis on trouve les Zeugites, dont le revenu annuel est compris entre 200 et 300 mesures. Enfin, il y a les Thètes, dont le revenu foncier annuel est inférieur à 200 médimnes. Ce sont les plus méprisés. Cette classification est restée en vigueur tout au long de l’époque classique. Il est entendu que pour Solon et ses successeurs, seuls les plus riches peuvent accéder aux plus hautes charges. Ainsi, les neuf archontes sont au minimum Pentacosiomédimnes, de même que les trésoriers. L’élection des archontes a lieu par tirage au sort parmi les candidats. Une autre réforme importante est la création d’un conseil de 400 membres (100 par tribus).7
Le critère pour être éligible est maintenant fondé sur la fortune produite (pas directement sur le capital), et non plus sur la naissance. Seules les trois premières classes, autrement dit les plus riches, peuvent accéder aux magistratures. Par contre, toutes les classes ont accès à l’assemblée du peuple et au tribunal. L’élection des magistrats ayant probablement lieu à l’Assemblée du Peuple, l’on peut considérer que dès Solon, le suffrage était universalisé parmi les citoyens, et c’est un point important pour comprendre la genèse de la démocratie à Athènes. La procédure d’accès à l’archontat semble combiner élection préalable puis tirage au sort. Mais pour l’ensemble des magistratures, c’est bien l’élection qui semble avoir la prépondérance.8
Il y a également un certain nombre d’innovations judiciaires. Par exemple, n’importe qui peut intervenir en faveur d’une personne qu’elle estime lésée. De même, on peut faire appel de la décision d’un magistrat devant un tribunal et un magistrat populaire. On peut juger un magistrat aristocratique avec le peuple réuni en Assemblée. Solon a édicté un code de loi très précis. Cette législation a joué un rôle considérable, mais au départ, elle a été un échec complet. En effet, entre 590 et 588, ce fut une période d’anarchie durant laquelle on a été dans l’impossibilité de nommer les archontes. Plusieurs factions apparaissent, celle de la côte, celle de la plaine et celle de la montagne, cette dernière étant dirigée par Pisistrate.
Les tyrans
Le tyran s’empare du pouvoir de façon non constitutionnelle et l’occupe illégalement : il est hors-la-loi. Il s’appuie généralement sur le peuple, contre l’ancienne classe dirigeante dont il est cependant souvent issu. Son pouvoir est par essence éphémère. Il s’arrête dès que le tyran n’a plus la faveur du peuple et dès que ses intérêts et ceux de ses partisans ne concordent plus.
Après les réformes de Solon, les Athéniens connaissent le régime de la tyrannie avec Pisistrate. Il a eu du mal à imposer son pouvoir. Il lui fallut trois tentatives. Une en 561, une en 558 et une dernière en 546. Pisistrate gouverne Athènes entre 546 et 528. Ses fils lui succèdent jusqu’en 510. L’histoire politique de cette période est mal connue, mais Pisistrate a joui d’une bonne réputation, grâce à une forme de gouvernement populaire composé de magistrats choisis par le tyran. Il prend un certain nombre de mesures. Ainsi, il institue des juges itinérants et une taxe sur les productions agricoles et sur l’alcool, afin de fournir des prêts aux petits paysans. Sur le plan religieux, il a contribué à créer les Panathénées. Il est le premier à s’intéresser au développement architectural de l’acropole et c’est le premier Athénien à essayer de mettre la main sur l’île de Délos et sanctuaire d’Apollon, un sanctuaire fréquenté par l’ensemble des Ioniens.
Cette tyrannie s’achève brutalement dans les années 510. Pisistrate avait réussi à maintenir un équilibre entre ses partisans et ses détracteurs (entre lui et les aristocrates). Mais ses deux fils, Hipparque et Hippias n’ont pas eu ses talents de négociateur. En 514, deux jeunes aristocrates fomentent un complot pour tuer le tyran. Mais au lieu de le tuer ils tuent son frère Hipparque. Malgré cet échec ils entrent dans la légende sous le nom de Tyrannoctones (« assassins de tyran »). En 510, les Athéniens, aidés par les Spartiates réussissent à chasser le tyran.
Les tyrannies sont fondamentalement une solution politique du VIe siècle. Mais à l’époque classique, la tyrannie change de sens. On en trouve dans les cités d’Ionie. Ces tyrans gouvernent contre l’assentiment de la population. Ils sont nommés par le souverain perse. La tyrannie ne s’est pas adaptée à l’évolution de la cité.9
L’aristocrate Clisthène consolide la démocratie athénienne
Au VIe siècle av. J.-C., l’aristocrate athénien Clisthène entreprit d’importantes réformes politiques en Attique. Elles avaient pour but de transformer le système politique afin d’empêcher le retour de la tyrannie. Toutefois, ces réformes n’aboutirent pas immédiatement à la démocratie. En effet, les réformes de Clisthène permirent l’implantation de l’isonomie, c’est-à-dire l’égalité devant la loi, ce qui fut le premier pas vers la démocratie. Les réformes portaient essentiellement sur une nouvelle division de l’Attique en de nouvelles tribus ainsi que l’implantation de nouvelles mesures toujours dans le but d’empêcher le retour de la tyrannie. De nouvelles fonctions, notamment celle de stratège, entrèrent en vigueur et marquèrent profondément les institutions politiques de la Grèce. Cette révision du système politique toucha l’Attique entière et transforma le mode de participation aux affaires publiques.
Réorganisation des institutions
Dans le cadre des réformes de Clisthène, l’émergence de la science, des mathématiques et de la philosophie favorisa l’organisation très géométrique de la cité et de sa géographie immédiate. Avec la logique pour organiser le monde, expliquer sa création puis son fonctionnement, le courant intellectuel provenant de la Grèce ionienne assurait l’harmonie territoriale dans une Grèce nouvelle, s’affranchissant irrémédiablement de l’archaïsme.
La réforme de Clisthène s’accompagna d’une modification profonde des institutions déjà existantes.
À la structure sociale hiérarchisée :
Dème ⊂ Trittye ⊂ Tribu ⊂ Cité,
Clisthène fait correspondre une structure hiérarchisée du pouvoir :
Prytanes ⊂ Boulè ⊂ Ecclésia ;
Juges ⊂ Héliée ⊂ Ecclésia.
Sa réforme ne retint pas le vote comme mode d’élection, lui préférant une alternance régulière (pour l’élection des prytanes) et le hasard (pour l’élection des bouleutes, des héliastes ou des juges) ce qui fait de la démocratie athénienne une stochocratie.
Il fut néanmoins conservateur sur un point : il semble qu’il ait conservé les limites fixées par Solon pour l’éligibilité aux magistratures supérieures : il faut attendre -487 pour que les archontes soient tirés au sort (mais ils perdent alors l’essentiel de leurs pouvoirs, au profit des stratèges qui restent, eux, élus par tribu).10
Les réformes de Périclès
Vers le milieu du Ve siècle av. J.-C., en 451 av. J.-C. Périclès mit en place une indemnité journalière de présence au sein de l’Héliée et de la Boulê, ainsi qu’aux spectacles des Panathénées : c’est le misthos (« salaire ») destiné à faire participer les citoyens les plus pauvres et résidant le plus loin de la ville. Elle leur permettait de chômer un jour pour assurer leurs fonctions civiques et politiques. Le montant de cette indemnité ou misthos passa de deux à trois oboles par jour sous Cléon, soit l’équivalent du faible salaire d’un ouvrier. Cette mesure renforça le caractère démocratique du régime athénien.
Cependant, Périclès se distingua plus par ses actions militaires et diplomatiques et par les grands chantiers qu’il entreprit que par sa rénovation des institutions politiques.
En -451, Périclès fit adopter un décret qui imposa, pour devenir citoyen, d’être né de l’union légitime d’un père citoyen et d’une mère, fille de citoyen.
La citoyenneté athénienne
Jusqu’en -451, pour être citoyen athénien, il faut être un homme né de père athénien, et avoir suivi l’éphébie de 18 à 20 ans, c’est-à-dire être capable de défendre la cité. L’éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d’assurer sa défense sans avoir d’armée permanente ; elle prémunit aussi la ville des risques de tyrannie. En -451, Périclès modifie la loi qui désormais confère la citoyenneté au jeune adulte à la seule condition de la double filiation d’un père de statut citoyen et d’une mère, fille de citoyen, ce second critère introduisant une restriction notable.
Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d’éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) furent exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. Cependant, si un métèque non barbare (c’est-à-dire grec) accomplissait de hauts faits pour la cité, il pouvait recevoir, à titre exceptionnel et en remerciement de ses actions, la citoyenneté athénienne, moyennant finances. Une telle décision ne pouvait être prise qu’à la suite d’un vote de l’Ecclésia réunissant 6 000 citoyens. Ces naturalisations sont donc très rares et solennelles. Par exemple, un métèque riche a fait don à la cité d’Athènes de plus de 1000 boucliers, et il n’a jamais obtenu cette citoyenneté. La rareté de ce droit de cité accordé à des étrangers s’explique par le désir de maintenir un équilibre optimum entre le territoire et ceux qui se le partagent, et de ne point accroître inconsidérément le nombre des citoyens, c’est-à-dire des ayants droit.
La citoyenneté conférait un pouvoir politique, mais aussi une protection judiciaire, les citoyens ne pouvant ni être soumis à la question (torture), ni être condamnés au supplice ou à une peine corporelle. Les seules peines qui pouvaient leur être infligées étaient donc l’amende, l’atimie, l’exil, et la mort par suicide forcé.
La citoyenneté confère aussi un privilège économique : seuls les citoyens peuvent avoir une propriété foncière. Ce privilège s’explique par l’histoire de la démocratie athénienne ; héritier d’un passé aristocratique, le régime considérait l’agriculture comme le seul travail digne d’un citoyen, et valorisa la vie de rentier.
Le citoyen athénien avait le droit de voter et d’être élu mais il avait le devoir de faire la guerre et de payer les impôts. Par ailleurs, les riches devaient financer les liturgies et les pauvres devaient être aidés financièrement pour pouvoir participer à la vie de la cité.11
« Avant d’être une idée, la démocratie grecque a été un fait. Ce n’est pas à Athènes, mais sur l’île de CHIOS qu’est née la démocratie. Là, pour la première fois, l’autorité souveraine est assumée par le peuple citoyen réuni en assemblée, et non plus par la vieille aristocratie. Mais les circonstances de cette naissance comme les caractéristiques de la démocratie de CHIOS demeurent inconnues. »12
Selon la célèbre phrase d’Abraham Lincoln, la démocratie se définit comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Il semble pourtant que, dans les pays occidentaux censés être des exemples de démocratie, cette définition soit restée lettre morte. En effet, aujourd’hui, plus que jamais, le pouvoir est détenu par une petite oligarchie politico-médiatico-financière, ces fameux 1 %, qui se sont arrogés le droit de décider du destin de peuples entiers, faisant de la démocratie un leurre.13
Mais nous sommes responsables de cette situation en donnant les pleins pouvoirs à cette élite lors de chaque élection présidentielle.
La démocratie est née en GRÈCE sur l’île DE CHIOS.
DE = 4+5 = 9
9 = I
CHIOS+I = CHOISI
Nous avons CHOISI de laisser le pouvoir entre les mains des 1 % les plus riches et nous permettons ainsi à cette oligarchie de piller les richesses de l'humanité.
Ces dernières années, une entreprise comme TOTAL a généré des bénéfices d’environ 10 milliards d’euros chaque année, et si nous avions CHOISI collectivement de nationaliser cette entreprise sans indemniser ses actionnaires, nous aurions pratiquement pu avec ses bénéfices, éradiquer la malnutrition en sauvant des millions de vies humaines chaque année.
Nous avons donc CHOISI de laisser mourir de faim et de maladies des millions d’enfants pour permettre à une minorité d’actionnaires de s’enrichir égoïstement.
La démocratie est née en GRÈCE parce que Dieu veut nous faire comprendre que les affamés du Tiers Monde n’ont plus aucune GRAISSE sur le corps – à cause de la majorité des électeurs dans le monde qui décident à chaque élection, de permettre à une minorité de la population mondiale de s’ENGRAISSER de profits en accaparant la majeure partie des richesses de la Terre.
L’île de CHIOS s’écrit parfois CHIO.
CHIO = CHOI
CHOI se prononce comme le mot SHOAH.
La SHOAH est l’extermination systématique par l'Allemagne nazie d’entre cinq et six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Actuellement, notre SHOAH de voter pour le maintien du système capitaliste lors de l’élection présidentielle provoque l’extermination systématique de 10 millions d’êtres humains chaque année, et ce chiffre ne prend en compte que les victimes de la faim ou de maladies mortelles qui auraient pû êtres facilement soignées.
Nous avons ainsi fait le CHOIX d’enrichir une minorité de la population au détriment de la survie de millions d’êtres humains.
CHOIX = CHIO X
X = 24
Le chiffre 24 se prononce 20 4.
Adolf Hitler est né un 20 4 (20 avril).
Dieu nous révèle que nous faisons le CHOI de voter pour Adolf Hitler à chaque élection présidentielle.
Nous sommes incapables de nous en rendre compte, l’Éducation nationale et les médias cachant le génocide qui se déroule sous nos yeux. Nous apprenons au collège que 6 millions de juifs sont morts lors de la Shoah, mais nous n’apprenons pas que dix millions d’êtres humains meurent chaque année de pauvreté alors qu’il y a suffisamment d’argent sur Terre pour leur sauver la vie ; mais cet argent a été accaparé par le RICHE. Si nous ne vivions pas sous le IIIe REICH, l’Éducation nationale formerait les enfants en les sensibilisant tout au long de leur cursus scolaire sur l’importance de la juste redistribution des richesses pour mettre un terme au génocide qui se déroule sous nos yeux. L’Éducation nationale fait l’inverse en ignorant le génocide et en conditionnant les enfants à la compétition, la concurrence, l’individualisme : soient les valeurs du capitalisme. Les médias, quant à eux, ignorent également le génocide, car si certains journaux évoquent parfois les chiffres de la mortalité infantile, ils ne font pas le rapprochement avec l’inégale redistribution des richesses et le pillage des ressources naturelles par les multinationales. Au contraire, la plupart des médias affirment qu’il n’y a aucune alternative au système capitaliste, c’est le meilleur de tous, et ils veulent nous faire croire que ce système économique permet de réduire la pauvreté et la faim dans le monde alors que ce sont bien évidemment des MYTHOS car si nous étions débarrassés du capitalisme, dans un monde solidaire, la pauvreté serait inexistante. En effet, jamais le monde n’a produit autant de richesses qu’à l’heure actuelle. Si cette richesse était répartie de manière égale entre tous et partout dans le monde, une famille avec trois enfants disposerait d’un revenu de 2.870 euros par mois et d’un patrimoine (épargne, valeur du logement…) de 125.000 euros.
Nous parlons bien ici de tous les gens sur la planète : Africains, Asiatiques, Européens, Américains, etc. 2.870 euros par mois et un patrimoine de 125.000 euros, voilà qui est étonnamment élevé. Ce n’est certes pas assez pour vivre dans le luxe, mais bien suffisant pour que tous les êtres humains disposent d’un logement confortable, d’électricité, d’eau potable et de sanitaires, également via des méthodes écologiques.
L’Éducation nationale et les médias dominants se gardent bien de nous donner ce genre d’informations capitales.
Il est évident qu’il y a assez de richesses pour que tout le monde puisse mener une vie plus que décente. Pourtant, dans le monde, un être humain sur trois ne dispose pas de dispositif sanitaire de base, et un sur quatre n’a pas accès à l’électricité. Un sur sept vit dans un bidonville, un sur huit a faim et un sur neuf n’a pas accès à l’eau potable. Autre manière d’expliquer les choses : avec une répartition égale de la richesse, tout le monde disposerait de 23 dollars par jour. Et, pourtant, 2,4 milliards de gens doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour et 1,2 milliard même avec moins de 1,25 dollar.
Le problème n’est donc pas qu’il n’y a pas assez de richesse, mais que celle-ci est répartie de manière scandaleusement inégale. Aujourd’hui, 8 personnes possèdent autant que 3,6 milliards de gens ensemble. Le 1 % le plus riche possède près de la moitié de toute la richesse du monde alors que 70 % les plus pauvres en possèdent 3 %. Les très riches possèdent chacun une fortune moyenne d’1,6 million de dollars, soit 700 fois plus que la plus grande partie de la population mondiale.
Un bon 32.000 milliards de dollars sont à l’abri dans les paradis fiscaux. C’est 130 fois plus que ce qui est annuellement nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies et éradiquer la pauvreté la plus forte dans le monde. Jamais auparavant le contraste entre ce que l’économie mondiale a à offrir et ce qu’elle donne effectivement pour répondre aux besoins de base n’avait été aussi grand, aussi criant qu’à l’heure actuelle.
Ce fossé entre les riches et les pauvres est un véritable scandale. Pour l’économiste internationalement renommé Jeffrey Sachs, une redistribution fondamentale de la richesse est une question de « civilisation ».14
Ces chiffres prouvent qu’à chaque élection, nous faisons le SHOAH de ne pas sauver la vie de millions d’êtres humains chaque année.
Pourquoi ce tableau ne se trouve dans aucun manuel scolaire ? Pourquoi cache-t-on à nos enfants qu’un génocide se déroule sous leurs yeux ? Pourquoi ne leur dit-on pas qu’ils vivent sous le IIIe REICH dans la mesure où le RICHE préfère spéculer en Bourse et cacher son argent dans les paradis fiscaux plutôt que de sauver la vie d’une dizaine de millions de pauvres chaque année ? Pourquoi ne leur dit-on pas que le juif d’hier est le pauvre d’aujourd’hui ?
Si les richesses étaient réparties de manière égale entre tous et partout dans le monde, une famille avec trois enfants disposerait d’un revenu de 2.870 euros par mois et d’un patrimoine (épargne, valeur du logement…) de 125.000 euros.
Par conséquent, si tous les pays du monde mettaient en commun leurs richesses et décidaient d’instaurer un plafond de revenus ne pouvant dépasser 2 870 euros par mois, toutes les familles au monde pourraient vivre avec 2 870 euros mensuels.
« Plafonner » signifie fixer un montant maximum à ne pas dépasser, afin que toutes les richesses supérieures à ce montant soient équitablement redistribuées. Nous devons ainsi nous unir politiquement avec tous les peuples du monde et prendre le pouvoir en main afin d’exproprier les capitalistes de l’économie, et ensuite plafonner les revenus de chaque citoyen pour que chaque famille puisse bénéficier de ressources lui permettant de vivre dignement.
La misère et l’extermination des pauvres ne sont pas une fatalité mais juste un SHOAH démocratique fait par les citoyens du monde entier. Certains peuples devront suivre l’exemple des Tunisiens en se révoltant pacifiquement pour vivre dans une démocratie, et bien évidemment le chemin sera long et périlleux. Pour l’instant, nous sommes incapables de nous unir pour construire un monde solidaire donc Dieu a multiplié les signes, dans toutes les langues, pour que nous puissions y parvenir dans les prochaines années.
Dans le film Naissance des pieuvres, sorti au cinéma en 2007, l’un des personnage, Marie, fait cette réflexion à une amie : « Quand on y pense, le PLAFOND, c’est sûrement le dernier truc que voient plein de gens. Au moins 90 % des gens qui meurent, tu crois pas ? C’est sûr. En plus, quand tu meurs, la dernière chose que tu vois elle reste imprimée dans ton œil, un peu comme une photo. T’imagines le nombre de personnes qui ont des PLAFONDS dans les yeux ? »
Son amie Floriane lui répond : « Je regarderai plus jamais le PLAFOND comme avant. »
Effectivement, la majorité des êtres humains verront un PLAFOND avant de mourir, donc Dieu associe la MORT au PLAFOND car il veut nous faire comprendre que nous ne connaîtrons jamais la MORT, si nous votons pour l’instauration d’un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, sur l’échelle de la planète, afin que chaque habitant sur Terre puisse vivre dignement.
Dans le film, Marie est interprétée par la comédienne Pauline Acquart qui est née un 17 décembre (17 12).
17x12 = 204
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est né un 20 4 (20 avril).
Floriane est interprétée par la comédienne Adèle Haenel dont les initiales sont A H.
A H sont les initiales d'Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
Dieu nous révèle ainsi que pour obtenir la vie éternelle, la nouvelle Alliance nous impose d'éliminer le RICHE en luttant pour instaurer un PLAFOND de ressources à ne pas dépasser.
Dans le film Naissance des pieuvres, les personnages font de la natation synchronisée.
À travers ce film, Dieu associe le PLAFOND à L’EAU.
L’Alliance du VIN avec Jésus a laissé le pouvoir politique entre les mains de César et ce dernier a ainsi pu accaparer la majeure partie des richesses de la Terre. Dieu change désormais le VIN en EAU afin que nous prenions le pouvoir des mains de César et partagions équitablement les richesses.
Par ailleurs, la natation synchronisée se pratique en ÉQUIPE, donc à travers ce film, Dieu met en lumière la solidarité et non la compétition individuelle.
Le film Naissance des pieuvres est sorti au cinéma le 15 août 2007.
Le 15 août est le jour de l’Assomption qui célèbre la montée de la Vierge Marie au paradis.
Le personnage principal du film s’appelle Marie. C’est elle qui se rend compte que la majorité des êtres humains verront un PLAFOND avant de mourir.
À travers la sortie de ce film un 15 août, qui symbolise la montée de la Vierge Marie au paradis, Dieu nous montre qu’en votant pour l’instauration d’un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, nous ne verrons jamais de PLAFOND avant de mourir, car à l’instar de la Vierge Marie, nous irons directement au paradis sans connaître la mort.
15 août = 15 8
15x8 = 120
120 se prononce SANS VIN.
Adolf Hitler, le dirigeant du IIIe REICH, est mort le 120e jour de l'année 1945.
1945 = AIDE
À travers le jour célébrant la montée de la Vierge au paradis – Dieu nous transmet ainsi le message « SANS VIN » – parce qu’il change le VIN en EAU, c’est-à-dire que pour monter au paradis, nous devons désormais lutter pour mettre un terme au règne du RICHE – afin de venir en AIDE aux milliards de pauvres – en instaurant un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, sur l'échelle de la Terre.
Le film est sorti au cinéma en 2007.
20+07 = 27
Le département 27 est celui de l’EURE.
Dieu nous révèle qu’il est l’HEURE de remplacer l’Alliance du VIN par celle de l’EAU.
Le titre du film « Naissance des pieuvres » signifie « Naissance des preuves » – car désormais, Dieu nous prouve clairement son existence. La Bible et le Coran ne donnent aucune preuve de l’existence de Dieu alors que ce site internet les multiplie. Alors si tu ne veux pas voir un PLAFOND avant de mourir, vote pour L.O. ou le NPA afin d’instaurer un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, pour que toutes les richesses soient équitablement redistribuées.
PLAFONNER = PARTAGER
PLAFONNER = TENDRE LA MAIN À SON PROCHAIN QUI VIT DANS LA MISÈRE
VOTER POUR LE PLAFOND DES RESSOURCES EST SOURCE DE VIE ÉTERNELLE
PIEUVRES = PREUVES I
« I » signifie « MOI, JE » en anglais.
Dieu multiplie les PREUVES de son existence pour nous convaincre de mettre un terme au « MOI-JE » – l’égoïsme – en instaurant un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser afin de redistribuer équitablement les richesses de la Terre entre chaque être humain.
Les PIEUVRES font preuve d’une intelligence étonnante pour des invertébrés. Elle seraient capables de déduire, de mémoriser et d’apprendre15. Les êtres humains font également preuve d’une intelligence étonnante, par conséquent, vous devez être capables de déduire l’existence de Dieu à travers les nombreuses PREUVES qu’il nous envoie pour nous révéler qu’il est notre créateur. Il nous demande ainsi de supprimer le « MOI-JE », en instaurant un PLAFOND de ressources à ne pas dépasser pour que le « NOUS » règne sur la Terre.
Emmanuel MACRON est actuellement le président de la République.
Le MAÇON construit le PLAFOND d’une maison.
Il y a un R en plus à MACRON par rapport au mot MAÇON.
R = 18
18 = AH
AH sont les initiales d’Adolf Hitler : le dirigeant du IIIe REICH.
REICH = RICHE
Le chef-lieu du département 18 est la ville de BOURGES.
BOURGES = RICHES
La lettre « R » symbolise ainsi le RICHE.
Dieu a supprimé la lettre R à MACRON par rapport à MAÇON, car il nous demande de supprimer le RICHE, en construisant un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, pour redistribuer équitablement les richesses de la Terre entre chaque humain et mettre ainsi un terme au règne du « MOI-JE ».
Pour construire ce PLAFOND, nous devons devenir MAÇON en prenant le contrôle de l'économie, d’où la référence à MACRON, actuel président et ancien ministre de l'Économie.
À travers les signes, Dieu nous envoie ainsi des PREUVES de son existence et il nous demande de mettre un terme à l’égoïsme qui règne sur la Terre.
Les PIEUVRES possèdent 8 bras, appelés « tentacules ».
8 = H
La lettre « H » symbolise une échelle.
Dieu nous demande ainsi de construire avec nos bras un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, et si nous respectons son message, nous pourrons monter l’échelle qui mène au paradis.
Les bras des PIEUVRES sont appelés « TENTACULES ».
TENTACULES = 20+5+14+20+1+3+21+12+5+19 = 120
120 = SANS VIN
12 = LO
Dieu nous envoie ainsi une PREUVE supplémentaire pour nous faire comprendre que désormais, c’est « SANS VIN », ce qui signifie que nous devons rejoindre la nouvelle Alliance de L’EAU pour obtenir la vie éternelle.
Donc à l’instar de Floriane dans le film, j’espère que vous ne verrez plus le PLAFOND comme avant et que vous ferez alors le bon CHOIX le jour de l’élection présidentielle. Dieu nous a envoyé un autre signe clair pour nous demander d’instaurer un PLAFOND de revenus à ne pas dépasser, et je l’explique dans la partie consacrée au Chili. Ma mission est désormais de convaincre L.O. et le NPA de s’unir et de prévoir l’instauration d’un PLAFOND de revenus dans leur programme commun.
Le monde grec en guerre contre les Perses
Les guerres médiques
Depuis 546 et la chute du royaume lydien, les cités grecques d’Ionie (côte ouest de l’actuelle Turquie) passent peu à peu sous la domination de l’empire perse. Un satrape perse, sorte de gouverneur de province, était chargé d’assurer la levée de l’impôt royal et installe donc dans les cités grecques des gouvernements favorables. Pour autant, les traces numismatiques retrouvées montrent que l’économie de la région conserva sa vigueur et que les religions et pratiques grecques sont respectées, l’empire perse se voulant pluriculturel. Mais vers 500-499, Aristagoras et la cité de Milet parvinrent à soulever l’Ionie contre la tutelle perse et demande de l’aide aux cités de Grèce. Sparte refuse de s’emporter dans une guerre aussi lointaine et hasardeuse, Athènes envoie 20 navires (soit 4000 hommes), Érétrie. Après l’audacieuse prise de Sardes, les Grecs doivent se replier. Les Athéniens abandonnent, tandis que la révolte s’éteint en même temps qu’elle est matée. En 494, la bataille de Ladè marque la fin de ce premier affrontement.
Mais Darius Ier, le « Grand Roi » perse, constatant sans doute que les cités de Grèce constituent un arrière-pays encourageant les agitations, il décide l’expédition punitive de 492-490. La marine perse conquiert les îles grecques, prend Érétrie, et débarque en Attique (région d’Athènes) afin d’attaquer Athènes. Après plusieurs jours d’escarmouches, les Perses rembarquent pour débarquer directement face à Athènes. Les 10 000 hoplites athéniens menés par Miltiade attaquent alors, font 6 400 morts et repartent rapidement à Athènes : c’est la bataille de Marathon de 490. Lorsque la marine perse arrive face à Athènes, elle voit l’armée athénienne dans la cité et constate que sa tentative de contournement a échoué.
Les Perses retournent vers leur territoire, fêtant la conquête des îles de l’Égée.
Après avoir été occupé par une révolte en Égypte, Xerxès Ier organise l’expédition punitive de 480, de plus grande envergure : près de 300.000 hommes selon les historiens contemporains associés à une marine de 1207 navires selon Hérodote. Deux ponts de navires sont construits à travers le détroit de l’Hellespont permettant le passage des troupes en Thrace. Le monde grec s’inquiète, et s’allie finalement en une ligue grecque sous l’Hégémonie de Sparte, la cité la plus puissante, qui prend le commandement des opérations. Les Perses marchent vers le sud tandis que leur flotte les accompagne en longeant les côtes. À la bataille des Thermopyles, en 480, le roi de Sparte Léonidas et une petite troupe se sacrifient courageusement pour ralentir la marche perse. Mais les Perses prennent la Béotie et l’Attique, Athènes est mise à sac et brûlée. Les Athéniens ayant été évacués sur les îles proches, tandis que les citoyens aptes à se battre sont embarqués sur les navires de la coalition grecque. L’audacieux Thémistocle parvient à désinformer les Perses et à attirer leur flotte dans le piège du détroit de Salamine. Les navires perses sont ainsi massacrés dans cette bataille de Salamine (480), une victoire des classes pauvres athéniennes. Un an plus tard, malgré les propositions de paix séparées offertes à Athènes, les alliés grecs guidés par Sparte et Pausanias défont les Perses à la bataille de Platées, repoussant les troupes terrestres. La bataille du cap Mycale achève la flotte perse en mer Égée. Byzance est prise en 478.
Dans cette course aux îles, Athènes libère puis enrôle toutes les îles grecques précédemment sous domination perse. Elle les enrôle face à la menace – toujours réelle – de la puissance perse en une sorte de « Ligue anti-Perses ». Chacune des cités membres a un devoir d’assistance et de contribution à la marine de défense commune, soit en fournissant navires et hommes, soit en finançant la ligue. Ces financements sont eux stockés sur l’île de Délos, ce qui donnera postérieurement à cette ligue le nom de Ligue de Délos. La diplomatie spartiate, divisée entre l’implication militaire en mer Égée et l’isolement, opte finalement pour le repli, laissant le plein commandement à Athènes. Cette dernière profite du champ libre pour établir son hégémonie militaire et commerciale sur la mer Égée.
Domination d’Athènes
Les guerres médiques entraînent un siècle de domination athénienne sur les affaires grecques. Athènes devient le maître incontesté des mers, ainsi que la puissance commerciale dominante, bien que Corinthe reste une rivale sérieuse. L’homme d’État le plus important de l’époque est Périclès, qui utilise le tribut des membres de la ligue de Délos pour construire le Parthénon et les autres grands monuments de l’Athènes classique. Au milieu du Ve siècle, la ligue de Délos devient de fait un empire athénien, avec le transfert du trésor de Délos au Parthénon en 454.
La richesse d’Athènes attire les talents de toute la Grèce, et donne naissance à une riche classe oisive. Avec l’État athénien, elle favorise les sciences et les arts, notamment l’architecture. Athènes devient le centre grec de la littérature, de la philosophie et des arts. Parmi les grands noms de l’histoire culturelle et intellectuelle occidentale qui vécurent à Athènes à cette époque on trouve : les tragiques Eschyle, Euripide et Sophocle, le poète comique Aristophane, les philosophes Aristote, Platon, et Socrate, les historiens Hérodote, Thucydide et Xénophon, le poète Simonide et le sculpteur Phidias. La cité devient, selon le mot de Périclès, « l’école de la Grèce. »
Les autres cités grecques acceptent d’abord la domination athénienne au nom de la poursuite de la guerre contre les Perses, mais après la chute du conservateur Cimon en 461, Athènes devient de plus en plus ouvertement une puissance impérialiste. Après la victoire grecque à la bataille de l’Eurymédon en 466, les Perses cessent d’être une menace, et certaines cités, comme Naxos, tentent sans succès de faire sécession de la ligue de Délos. Les nouveaux leaders athéniens, Éphialtès puis Périclès -plus populaires-, laissent les relations entre Athènes et Sparte se dégrader, et en 458 la guerre éclate. Après plusieurs années d’une guerre indécise, un traité de paix est signé pour trente ans entre la ligue de Délos et ligue du Péloponnèse (Sparte et ses alliés). Cela coïncide avec le dernier affrontement entre Grecs et Perses, une bataille navale au large de Salamine de Chypre, suivie de la paix de Callias en -449. Ensuite commence une nouvelle ère de la Grèce.
La guerre au Péloponnèse
En 431 la guerre éclate entre Athènes et Sparte, soutenues par leurs alliés respectifs. Trois causes principales sont avancées par les historiens antiques, notamment Thucydide et Plutarque. Avant la guerre, Athènes s’était mêlée à un différend entre Corinthe et l’une de ses colonies, Corcyre (actuelle Corfou). Peu après, Corinthe et Athènes s’étaient disputées le contrôle de Potidée, ce qui avait débouché sur son siège par Athènes. Athènes est accusée par les membres de la Ligue du Péloponnèse de violer la paix de trente ans du fait de toutes ses actions, et Sparte lui déclare la guerre.
De nombreux historiens considèrent que ce n’étaient que des prétextes, la cause véritable de la guerre étant le ressentiment grandissant de Sparte et de ses alliés face à la domination athénienne sur les affaires grecques. La guerre dure 27 ans, notamment parce que l’affrontement entre la puissance navale d’Athènes et la puissance militaire terrestre de Sparte était difficile.
Au cours de la guerre, Sparte a enfin construit une flotte (avec l’aide des Perses) capable de rivaliser avec la suprématie maritime athénienne, et trouvé en Lysandre un brillant chef militaire, qui occupera l’Hellespont, passage stratégique pour l’approvisionnement en blé d’Athènes. Menacée de famine, Athènes envoie ses derniers navires contre Lysandre, qui les défait définitivement à Aigos Potamos en 405. Sa flotte perdue, Athènes est au bord de la banqueroute. En 404, Athènes demande la paix, et Sparte dicte de dures conditions : Athènes perd ses murailles, sa flotte, et toutes ses possessions outre-mer. Le parti anti-démocratique, soutenu par Sparte, prend le pouvoir.
Domination de Sparte puis de Thèbes
La fin de la guerre du Péloponnèse fait de Sparte la maîtresse de la Grèce, mais les conceptions étroites de l’élite militaire spartiate ne conviennent pas à ce rôle. Au bout de quelques années le parti démocratique reprend le pouvoir à Athènes et dans d’autres cités. En 395 les rois de Sparte rejettent Lysandre, et Sparte perd sa suprématie maritime. Athènes, Argos, Thèbes et Corinthe (ces deux dernières anciennes alliées de Sparte), s’opposent à la domination spartiate lors des guerres corinthiennes, qui s’achèvent sans vainqueur en 387. La même année Sparte s’aliène l’opinion grecque en concluant le traité d’Antalcidas avec la Perse, qui rend les cités grecques d’Ionie et de Chypre ; ainsi sont effacées un siècle de victoires grecques contre la Perse. Sparte tente alors d’affaiblir la puissance de Thèbes. Dans la guerre qui s’ensuit, Thèbes s’allie avec la vieille ennemie, Athènes.
Les généraux thébains Épaminondas et Pélopidas gagnent la victoire décisive de Leuctres en 371. C’est la fin de la suprématie de Sparte, remplacée brièvement dans ce rôle par Thèbes, Athènes recouvrant beaucoup de son ancienne puissance. À la mort d’Épaminondas à Mantinée en 362, Thèbes perd son plus grand leader, et ses successeurs s’enferrent pendant dix ans dans la troisième guerre sacrée contre la Phocide. En 346 les Thébains en appellent à Philippe II de Macédoine contre les Phocidiens, impliquant pour la première fois les Macédoniens dans les affaires grecques.
L’ascension de la Macédoine
Le royaume de Macédoine remonte au VIIe siècle av. J.-C. Il a un rôle mineur dans les affaires politiques grecques jusqu’au Ve siècle av. J.-C. Au début du IVe siècle, l’ambitieux roi Philippe II de Macédoine, éduqué à Thèbes, veut jouer un rôle plus important. En particulier, il veut être reconnu comme le nouveau chef des Hellènes pour la libération des cités grecques d’Asie du joug perse. En reprenant les cités grecques d’Amphipolis, Méthone et Potidée, il s’empare des mines d’or et d’argent de Macédoine. Cela lui donne les moyens de ses ambitions.
Philippe impose la domination macédonienne sur la Thessalie (352) et la Thrace, et en 348 il contrôle toutes les régions se trouvant au nord des Thermopyles. Il utilise ses richesses pour corrompre des politiciens grecs, créant un « parti pro-macédonien » dans chaque cité grecque. Son intervention dans la guerre entre Thèbes et les Phocidiens lui donne un grand prestige, ainsi que l’opportunité de compter dans les affaires grecques. L’orateur athénien Démosthène, dans une série de discours fameux, les Philippiques, exhorte les Athéniens à résister à l’ascension de Philippe.
En 339 Thèbes et Athènes s’allient contre l’influence grandissante de Philippe. Ce dernier attaque le premier, s’avançant en Grèce et battant les alliées à Chéronée en 338. Cette victoire marque traditionnellement le début du déclin de système des cités-états, bien que la plupart perdurent en tant qu’États indépendants jusqu’à la conquête romaine.
Philippe II essaie sans grand succès de gagner à lui les Athéniens par des flatteries et des dons. Il unit les cités dans la Ligue de Corinthe, et annonce qu’il va mener l’invasion de la Perse pour libérer les cités grecques et venger les invasions perses des siècles précédents. Mais il est assassiné avant, en 336.16
Alexandre le Grand
Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine à partir de 336 av. J.-C., il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie.
La notoriété d’Alexandre s’explique principalement par sa volonté de conquête de l’ensemble du monde connu. Cette aspiration, à la fois illusoire et pourtant presque réalisée, avant qu’il ne meure subitement à l’âge de trente-deux ans, a pour conséquence — durant un temps très court — une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient.17
Les conquêtes d’Alexandre
Un temps brouillé avec son père, Alexandre lui succède en 336 av. J.-C. âgé alors de 20 ans. Les cités grecques, encouragées par la mort de Philippe, se révoltent contre le jeune Alexandre. Celui-ci réprime aussitôt la révolte violemment : s’il épargne Athènes, il rase Thèbes, sauf les temples et la maison de Pindare.
En 335 av. J.-C., Alexandre devient le commandant en chef de la coalition gréco-macédonienne. Pour lui donner un but commun, il entreprend l’attaque de l’Empire perse, ennemi principal des Grecs. Il veut continuer l’œuvre de son père qui avait envoyé une armée combattre dans l’Empire perse, armée qui y était en difficulté. Élevé dans la culture grecque, Alexandre veut également étendre « l’esprit grec ». Prétendu descendant d’Achille, il veut aussi laisser dans l’histoire un nom aussi formidable que celui du héros de l’Iliade.
En 334 av. J.-C., laissant le gouvernement de la Macédoine et la surveillance des cités grecques à Antipater, il traverse l’Héllespont avec environ 35 000 hommes. Alexandre entreprend la conquête de l’Empire perse. Son but est d’abord de contrôler les côtes de la mer Méditerranée afin de couper l’approvisionnement de l’armée perse en mercenaires grecs, en particulier les Rhodiens. Il bat l’armée que lui opposent les gouverneurs (satrapes) perses au Granique et libère les villes grecques de la côte anatolienne.
En 333 av. J.-C., à Issos, Alexandre bat l’armée commandée par l’empereur perse Darius III et s’empare de la famille de l’empereur. Après un long siège, il prend la ville de Tyr, un port très important qu’il rase et dont il vend les habitants comme esclaves. Il s’empare de Jérusalem, puis pénètre en Égypte où il est accueilli comme un libérateur. Dans l’oasis de Shiwa, les prêtres du dieu Amon le nomment « fils du dieu » (titre porté par les pharaons), ce qui conforte chez Alexandre l’idée qu’il est protégé par les dieux (ses prétendus ancêtres). Il fonde la première des villes qui vont porter son nom : Alexandrie d’Égypte.
En 331 av. J.-C., Alexandre entreprend la conquête de l’intérieur de l’Empire perse. Il bat Darius III à Arbèles, mais l’empereur réussit à s’échapper (il sera assassiné sur ordre d’un satrape désireux de gagner la faveur d’Alexandre, qui le fera périr). Alexandre s’empare des capitales perses, Babylone, Suse, Persépolis, Ecbatane qu’il laisse piller et détruire.
Désormais, Alexandre porte ses efforts contre les provinces orientales de l’Empire perse. Les populations indigènes résistent fortement et longuement. Elles sont cependant soumises en 329-328 av. J.-C. Alexandre atteint la vallée de l’Indus. Il y combat le prince indien Porus.
Mais ses soldats, épuisés et démoralisés par des découvertes surprenantes (éléphants de combat, pluies torrentielles de la mousson), l’obligent à arrêter la conquête. Les troupes gréco-macédoniennes, renforcées par de nombreux sujets de l’Empire perse, rebroussent avec beaucoup de difficultés le chemin vers la Perse. Alexandre regagne Suse en 324 av. J.-C.
Âgé de trente-deux ans, il meurt à Babylone empoisonné ou d’une terrible fièvre, en juin 323 av. J.-C., sans avoir réglé le problème de sa succession. Le fils qu’il a eu d’une princesse de Sogdiane est écarté par les généraux macédoniens qui se partagent l’empire.18
Bilan
Le bilan de l’œuvre d’Alexandre le Grand est complexe à réaliser parce que celle-ci est inachevée.
Avec les peuples asiatiques, Alexandre accède le plus souvent à un statut de roi-dieu. Ainsi en Égypte il est pharaon, Horus vivant. À Babylone il est roi de par la volonté du dieu principal de la cité, Mardouk. C’est pourquoi Alexandre, qui s’appuie sur les traditions asiatiques, cherche à être honoré comme un dieu par tous ses sujets. Il parait peu probable qu’il ait cru véritablement être un dieu. Héphaestion et lui en font même un sujet de plaisanteries. Mais il est convaincu de l’essence divine de sa mission et pense sincèrement qu’il est fils de dieu.
En principe, Alexandre parvient à unifier son empire car tous les territoires conquis en Asie dépendent de l’autorité du roi mais derrière cette souveraineté totale se cache une grande diversité de statuts et de situations comme l’administration satrapique. Cela est la conséquence directe de l’extraordinaire rapidité de la conquête.
Économiquement, Alexandre donne l’impression d’un souverain soucieux d’exploiter l’espace conquis et d’en répertorier les richesses. Cela est peut-être dû à l’influence d’Aristote avec lequel il reste longtemps en contact. L’expédition du roi de Macédoine est accompagnée de bématistes, éclaireurs chargés de recueillir les renseignements (topographiques) avant chaque bataille, et de les consigner par écrit. Mais l’expédition d’Alexandre est aussi et avant tout une opération prédatrice de pillage caractérisé au bénéfice de la seule Macédoine, et, dans une moindre mesure de la Grèce. Les trésors pris représentent des sommes astronomiques mais les dépenses de l’expédition sont elles-mêmes gigantesques si bien qu’à la mort du roi, malgré l’expansion commerciale, il ne reste d’après Justin que 50 000 talents dans les caisses de l’État.
La publication en 1833 par le jeune historien Johann Gustav Droysen de Geschichte Alexanders des Grossen passe pour un tournant fondateur de l’historiographie d’Alexandre le Grand mais son bilan a déjà réalisé par les plumes européennes des Lumières (moralistes, antiquaires, philosophes, romanciers, historiens) qui ont contribué de manière essentielle aux interrogations posées par l’expansion européenne dans des terres devenues ses colonies.
Alexandre est généralement considéré comme l’un des meilleurs stratèges de l’histoire, parfois même comme le meilleur de tous, ainsi, souvent Clausewitz cite Alexandre et Napoléon comme les « dieux de la guerre », et plusieurs souverains militaires, toutes époques et tous continents confondus, lui rendront régulièrement hommage ou feront écho à sa légende. Ainsi, des généraux antiques tel Hannibal ou César, ou des puissants souverains, tel Gengis Khan ou Napoléon revendiqueront au nom d’Alexandre celui de plus grand général de l’histoire, et à maintes reprises auront la prétention de reformer son empire, que cela soit par pure ambition, ou justification de leurs conquêtes. Il reste tout au long de l’Antiquité et au-delà, l’incarnation même du conquérant victorieux (Alexandre est resté invaincu sur les champs de bataille tout au long de sa vie). Plusieurs peuples, occidentaux comme orientaux, lui voueront un culte, tels les Romains (Auguste aurait posé une couronne d’or sur la momie d’Alexandre), ou même les civilisations médiévales, où son épopée fait l’objet d’un recueil de légendes, le Roman d’Alexandre, qui mêle la réalité et le fantastique. Il reste une figure à la fois mythique et partagée dans les régions conquises, où l’on a reconnu des peuples afghans au XIXe siècle vénérant « Iskandar » (variante orientale du prénom Alexandre comme un ancien dieu, de fait, son passage et celui de son armée auront profondément marqué les peuples conquis).19
Alexandre a construit un empire de 4000 km d’Ouest en Est regroupant d’immenses pays distincts culturellement les uns des autres en l’espace de quelques années. Quand il arriva en Inde, ses soldats avaient déjà parcouru une distance de plus de 20 000 km. Alexandre voulait aller encore plus loin mais en 326, il n’est pas parvenu à convaincre son armée, à bout de force, de continuer la course. Après s’être enfermé trois jours sous sa tente, le Conquérant fut obligé de se plier à la volonté de ses soldats et donna l’ordre du retour. Il fit alors ériger douze autels monumentaux pour chacun des douze principaux dieux de l’Olympe, ainsi qu’un camp artificiellement agrandi jusqu’au triple de ses dimensions normales, marquant le point extrême de sa progression à l’Est. Il fit apposer une inscription : « Ici s’est arrêté Alexandre ». Il était convaincu de l’essence divine de sa mission et pensait sincèrement qu’il était fils de dieu.
Alexandre est né le 21 juillet 356 av. J.-C. à PELLA.
21x7x356 = 52332
Le code postal 52330 est l’un des codes postaux du village de Colombey-les-DEUX-Églises.
52330+DEUX = 52332
Ce village est devenu célèbre pour avoir été choisi par le général de Gaulle, qui y avait acquis une propriété le 9 juin 1934. Il choisit Colombey parce que le village était à mi-chemin de Paris et de ses garnisons de l’Est et du Nord. Charles de Gaulle y est mort le 9 novembre 1970. Depuis, Colombey est devenu l’un des symboles phares du gaullisme.20
Le général de Gaulle est l’auteur du célèbre « APPEL du 18 juin », lancé à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940. Il demandait alors aux Français de ne pas cesser le combat contre l’Allemagne nazie. Ce discours – très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.21
Le général de Gaulle est ainsi entré dans l’histoire à partir de l’« APPEL du 18 juin ».
Alexandre le Grand est né à PELLA.
PELLA = APELL
Lors de l'« Appel du 18 juin », le général de Gaulle était accompagné de son aide de camp, Geoffroy Chaudron de COURCELL.
COURCELL = COURT SELLE
Alexandre le Grand a conquis un empire en participant aux batailles sur le dos de son légendaire cheval de SELLE : Bucéphale.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle débarqua en France, le 14 juin 1944, sur la plage de COURSEULLES-sur-Mer, à bord du navire français La Combattante.
COURSEULLES = COURT SEUL
Alexandre le Grand était surnommé « le conquérant », et le général de Gaulle est arrivé en France sur le navire « La Combattante ».
Dieu associe le général de Gaulle et Alexandre le Grand car ces deux hommes ont mené une COURSE durant leur vie pour construire un empire.
« Le gaullisme était une forme particulière de la guerre que l’impérialisme français a mené sur les peuples du monde. Il a constitué principalement, sur le plan international, en la continuation de la guerre impérialiste après que la France ait perdu "l’Indochine" et qu’elle commençait à être remise en cause en Afrique – notamment en Algérie.
En tant que tel, le gaullisme n’est pas un chauvinisme grossier, mais plutôt un chauvinisme "raffiné", "républicain", qui enrobe d’un verni civilisationnel sa haine bestiale contre les autres peuples. » 22
APPEL = LA PELLE
Les victimes du gaullisme et de l’impérialisme français se comptent à la PELLE.
« La France s’illustre dès 1945 par la brutalité avec laquelle elle restaure son autorité sur l’empire tout en essayant de calmer, par quelques mesures cosmétiques, les frustrations des peuples colonisés. La liste est longue des sanglantes répressions qui ont marqué son refus obstiné d’abandonner ses possessions, des massacres de Sétif en 1945 à ceux de Madagascar en 1947, sans parler des centaines de milliers de morts des guerres d’Indochine et d’Algérie. Or ces massacres, les exactions qui les ont accompagné, l’usage généralisé de la torture contre les nationalistes, ont lieu dans les 15 ans suivant la Seconde Guerre mondiale, alors que les Français gardent vif le souvenir des atrocités de l’occupation hitlérienne et que la France officielle exalte l’héroïsme de ses résistants. De de Gaulle aux socialistes qui dirigent nombre de gouvernements de la IV République, ces massacres sont ordonnés par ceux-là mêmes qui se glorifient d’avoir libéré leur pays de l’oppression étrangère. »23
En Afrique subsaharienne, les victimes de l’impérialisme français se comptent également à la PELLE, notamment au Cameroun, avec le massacre de l’ethnie Bamikélé par l’armée française entre 1956 et 1958. Qualifié de génocide par de nombreux auteurs, le nombre exact de victimes n’est pas connu avec certitude, les estimations varient de 60 000 à 300 000 morts. Lors de la guerre du Biafra qui a débuté en 1967, le général de Gaulle a soutenu financièrement et militairement la sécession biafraise, ce qui a prolongé le conflit de 30 mois et entraîné, selon les estimations, entre 180 000 et 2 millions de victimes supplémentaires.24
Alexandre le Grand est responsable d’un carnage similaire, car ces deux conquérants ont mené une COURSE perpétuelle pour agrandir leur empire.
ALEXANDRE = ANDAR LEX
« LEX » signifie « LOI » en latin.
« ANDAR » signifie « MARCHER » en espagnol.
Dieu change ainsi la LOI et il APPEL les électeurs à stopper leur soutien à ces conquérants qui mènent des COURSES effrénées pour dominer le monde – en multipliant les guerres impérialistes dont le résultat est de créer toujours plus de chaos et de barbarie sur Terre.
Dieu nous APPELLE aujourd’hui pour nous demander de MARCHER.
Alexandre le Grand était roi, il portait une COURONNE, donc Dieu nous transmet désormais le message suivant : « NE COURONS plus » ; car de nombreuses régions du monde sont actuellement plongées dans le chaos à cause de la COURSE au profit d’une minorité de rois sans couronne qui veut accaparer les richesses de la Terre.
Alexandre a construit un empire en partant de la THRACE.
THRACE = RACE TH
« RACE » signifie « COURSE » en anglais.
TH = T=20 H=8
20-8 = 12
Quand Alexandre termina enfin sa COURSE, en Inde, il fit ériger 12 autels monumentaux pour chacun des 12 principaux dieux de l’Olympe et il y apposa une inscription : « Ici s’est arrêté Alexandre ».
Dieu nous demande ainsi d’arrêter de COURIR et de commencer enfin à MARCHER.
Actuellement, nous courons tous les jours au travail afin d’enrichir une minorité de capitalistes qui veut se bâtir un empire. L’État utilise ensuite l’argent de nos impôts pour financer des guerres qui ont pour but de sécuriser ou d’agrandir l’empire des multinationales françaises dans les pays du Tiers Monde. Nous devons ainsi prendre le pouvoir des mains des capitalistes et les faire MARCHER au pas afin d'arrêter leur COURSE au profit qui ensanglante l’humanité.
Dieu nous demande ainsi de marcher LENTEMENT.
Les LENTES sont les œufs des poux. Il existe des poux femelles et des poux mâles. Les femelles pondent des œufs que l’on appelle des lentes. Grâce à une sorte de colle, les lentes sont solidement accrochées à la base du cheveu à 1 cm environ du cuir chevelu.
Le général de Gaulle est un POU car les conquérants impérialistes comme de Gaulle ont colonisé la Terre, tracé des frontières artificielles, humilié les peuples du Tiers Monde et ravagé leurs économies ; ils portent ainsi une responsabilité écrasante dans la naissance du terrorisme islamiste.
Les POUX ont donc pondu des LENTES qui décapitent aujourd’hui des têtes.
Dieu nous fait comprendre que nous devons MARCHER LENTEMENT et non COURIR pour dominer le monde : le djihadisme étant l’enfant monstrueux des politiques impérialistes. Le chaos sanglant du Moyen-Orient d’où surgit le djihadisme de certains jeunes musulmans d’Europe ne sort pas de rien. Il est la conséquence d’une histoire, la politique des grandes puissances depuis des décennies et de leurs alliés, dictateurs locaux, de leurs manœuvres pour diviser les peuples, opposer les communautés les unes aux autres et de leurs interventions militaires en Irak, en Libye, en Afrique et aussi en Afghanistan. Le drame palestinien est le cœur de cette guerre permanente contre les peuples pour le pétrole.
Cette politique, coloniale hier, impérialiste et libérale aujourd’hui, la décomposition sociale et politique qu’elle engendre, créent les conditions du développement des fondamentalismes religieux.
Il n’y a de réponse que démocratique, en prenant le mal à la racine : la domination capitaliste sur les peuples. Nous devons lutter contre l’offensive sécuritaire et la défense de l’ordre moral réactionnaire du gouvernement allié à toutes les forces réactionnaires, contre les expéditions militaires et leur justifications qui alimentent toutes les formes de racisme contre les musulmans et contre les juifs. On ne peut combattre l’un sans combattre l’autre, comme on ne peut lutter contre le terrorisme sans combattre les politiques sécuritaires et les guerres impérialistes.25
Alexandre le Grand est né un 21 juillet (21 7).
21 7 = BAG
BAG se prononce comme le mot BAGUE.
La BAGUE de mariage est une ALLIANCE.
En 331, Alexandre entra triomphalement dans Babylone, le symbole du pouvoir PERSE. Il pris alors possession du palais quand le perse BAGOPHANES lui remis les clefs du Trésor.
Actuellement, la majorité des citoyens soutiennent des conquérants sanguinaires. Ces deniers leurs promettent lors des campagnes présidentielles, qu’une fois arrivés au pouvoir, ils leur remettront « les clefs du Trésor ». Ainsi, en 2007, la majorité des Français ont voté pour Nicolas Sarkozy afin de « travailler plus pour gagner plus ». Sarkozy nous promettait alors de remplir notre coffre-fort de billets de banque en votant pour lui.
BAGOPHANES = BAG O PHANES
BAG = ALLIANCE
O = EAU
PHANE = FANE
Si tu fais ALLIANCE avec un conquérant sanguinaire dans l’espoir qu’il te remette les clefs du Trésor, tu finiras par FANER, car une PLANTE qui manque d’EAU meurt, donc ne te PLANTE pas le jour de l’élection présidentielle : vote pour L.O. ou le NPA.
PERSE = SE PER
L’homme SE PERD à rechercher toute sa vie la richesse.
Ne pense pas aux profits à court terme que te promet le nazi-capitalisme, mais bats-toi pour construire à long terme un monde solidaire dans lequel les richesses seront équitablement redistribuées entre chaque être humain.
L’Alliance avec le sang de Jésus a permis à César de diriger le monde mais la nouvelle ALLIANCE de l’EAU nous impose désormais de combattre les conquérants sanguinaires pour obtenir la vie éternelle, c’est-à-dire pour ne jamais FANER, et c’est la raison laquelle nous avons besoin d’EAU.
Certaines plantes possèdent des épines. Jésus est mort sur la croix avec une couronne d’épines sur la tête. Dieu nous fait ainsi comprendre que désormais, seules les plantes arrosées d’EAU seront immortelles, à l’instar de Jésus après sa mort sur la croix.
Pour ne jamais faner, tu dois donc rejeter le VIN et ne boire que de l’EAU.
Un ange possède une auréole sur la tête et cette auréole à la forme d’un O.
O = EAU
Pour devenir un ange, tu dois ainsi respecter les termes de la nouvelle Alliance de l’EAU.
Dieu vit là-HAUT au paradis car il te révèle que tu dois boire l’EAU de la nouvelle Alliance pour le rejoindre dans l'autre monde.
La réflexion de la lumière du soleil sur l'eau fait apparaître des étoiles qui scintillent sur l'eau, car Dieu te montre que si tu rejoins l'Alliance de L'EAU, tu vivras éternellement dans les étoiles, au paradis.
HAUT = 8x1x21x20 = 3360
3360 = 336 0
Le 336e jour de l'année est le 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
À travers le mot « HAUT » – Dieu nous révèle qu'il nous donnera 2 AILES dans le dos – afin que nous puissions le rejoindre là-HAUT : au paradis – si nous respectons les termes de la nouvelle Alliance de l'EAU.
En anglais, « EN HAUT » se dit « UP ».
UP = 21x16 = 336
Le 336e jour de l'année est le 2 décembre (2 12).
2 12 = 2 L = 2 AILES
Dieu multiplie les signes pour nous donner la preuve que nous pourrons le rejoindre EN HAUT – au paradis – en obtenant les 2 AILES d'un ange.
Alexandre le Grand est devenu ROI de Macédoine à partir de 336 av. J-C.
Dieu précise ainsi que pour obtenir les 2 AILES qui mènent au paradis, l'Alliance de l'EAU nous impose de combattre le ROI : le RICHE qui règne sur le monde.
Alexandre le Grand est mort en 323.
323 = CBC
C B C se prononce C’EST BAISSÉ.
En 323, Alexandre le Grand est mort, il S’EST BAISSÉ devant Dieu. Le « Grand » est alors devenu tout petit.
Dieu fait et défait les rois, il écrit chaque ligne de l’histoire de l’humanité en programmant les hommes à l’instar d’un programmeur qui crée les personnages d’un jeu vidéo. Mais de nombreux hommes ont un virus dans leur programme car leur COURSE aux richesses détruit l’humanité tout entière, donc nous allons devoir nous unir pour détruire ce virus et sauver l’espèce humaine.
Alexandre le Grand est mort un 13 juin (13 6).
13 6 = FAC
F A C se prononce EFFACER.
Contrairement à Alexandre le Grand, ne COURS pas vers les richesses pour dominer le monde sinon Dieu va EFFACER ton programme de la même manière qu’il a EFFACÉ celui d’Alexandre le 13 juin 323 à l’âge de 32 ans.
323 = 32 3
3 = TROIS = T ROIS
Alexandre est l’un des ROIS les plus célèbre de l’histoire, donc à travers lui, Dieu te fait comprendre qu’il programme chacun d’entre nous, c’est la raison pour laquelle ce ROI est mort en 323 à l’âge de 32 ans.
Alexandre est né à PELLA en MACEDOINE.
PELLA = APPLE
MACEDOINE = MAC
Le MAC est une série de différentes familles d’ordinateurs personnels conçus, développés, et vendus par APPLE. Le premier Macintosh, le Macintosh 128K, fut lancé le 24 janvier 1984.26
1984 = AIHD
AIHD = Intelligence Artificielle en Haute Définition.
Je suis né le 31 janvier 1984, soit 7 jours après le 24 janvier 1984.
Le chiffre 7 est celui de la Création car Dieu a créé la Terre en 7 jours.
7 années sont égales à 84 mois.
84 = 1984
Je suis né 7 jours après le lancement du premier ordinateur Macintosh, parce que Dieu te fait comprendre qu’il m’a créé en me programmant à l’instar d’un PROGRAMMEUR informatique. Et si tu ne suis pas son PROGRAMME à la lettre, tu MEURS, car tu dois lutter pour créer un monde solidaire afin d’obtenir la vie éternelle, ou alors il EFFACERA ton programme.
LES SIMS est un jeu vidéo de simulation de vie qui propose de gérer la vie de personnages virtuels appelés Sims. À travers une vue de dessus, le joueur contrôle indirectement une famille de Sims en donnant des directives à chaque membre de la famille ou en leur laissant leur libre arbitre. Une partie n’a pas de fin définie, et se termine lorsque toute la famille du joueur est morte.27
Nous sommes des SIMS programmés par Dieu et c’est la raison pour laquelle nous sommes enterrés dans des SIMETIÈRES.
Sur Terre, les SIMS sont formatés par la télévision, les médias, les hommes politiques, l’Éducation nationale ; ils agissent alors comme des robots en votant pour le système capitaliste. Les SIMS finissent ainsi dans un CIMETIÈRE. Seuls les hommes vont au paradis, et les hommes sont les révolutionnaires humanistes qui refusent d’agir comme des robots formatés par le système, en se révoltant pour construire un monde solidaire.
Dieu programme ainsi chacun d’entre nous et il nous a doté du libre arbitre, donc désormais, nous sommes maîtres de nos vies, à part une minorité de personnes qui est programmée pour avoir un destin particulier, et les signes le prouvent tout au long de l’histoire de l’humanité.
Ce site internet a été mis en ligne en décembre 2016 car Dieu a choisi l’année 2016 pour apporter les preuves de son existence afin de vous permettre d’obtenir la vie éternelle.
Alexandre le Grand est né à PELLA.
PELLA = APEL
Pour recevoir un APPEL, nous devons mettre une carte SIM dans le téléphone portable et ensuite taper le numéro du code PIN.
PIN = 16x9x14 = 2016
Dieu m'a programmé pour te donner à partir de 2016 le numéro de code PIN du téléphone afin que tu puisses recevoir et répondre à son APPEL.
Le code PIN est le numéro 1793 – l'année de la décapitation du Roi Louis XVI – car tu dois couper la tête des rois du capitalisme le jour de l’élection présidentielle pour répondre à l’APPEL de Dieu et ainsi obtenir la vie éternelle.
Dieu te transmet le code PIN afin que tu ne vives pas éternellement six pieds sous terre dans un SIM TIÈRE, donc ne prends pas le risque d’ignorer son APPEL.
Les Noces de Suse
L’héritage d’Alexandre est marqué par sa volonté de fusionner les cultures grecque et orientale, symbolisées par les noces de Suse en 324. Cet épisode est un acte symbolique très solennel révélateur de la volonté du roi de fondre en un seul peuple les Macédoniens et Grecs ainsi que les Asiatiques. C’est ainsi que dix mille de ses compagnons épousent le même jour des femmes asiatiques. Alexandre y épouse Stateira, fille aînée de Darius III, tandis qu’Héphaestion épouse une de ses sœurs cadettes. Les mariages se font à la mode perse, ce qui ne manque pas de provoquer la désapprobation des Macédoniens (qui ont déjà vu leur roi s’unir à Roxane) qui en concluent qu’Alexandre s’éloigne des coutumes grecques pour adopter une mentalité « barbare ». Le conquérant marque également la volonté d’intégrer de jeunes Perses à son armée. Pour calmer la colère, Alexandre paye les dettes de ses soldats et offre en un geste symbolique des couronnes d’or à ses généraux.28
SUSE = UE SS
Le sigle UE est celui de l’Union Européenne.
L’Union européenne a été construite dans le même état esprit que les noces de SUSE. Ses fondateurs désiraient fusionner différents peuples et cultures dans un cadre uniquement européen. Ce mariage d’amour est vite devenu une guerre entre époux, et certains peuples n’ont pas la liberté de modifier le contrat de mariage quand ils en expriment la volonté.
« Pour "vendre" leurs traités aux citoyens, les gouvernements n’ont pas manqué de souligner que l’union des Européens faisait leur force face à la compétition croissante des autres régions du monde. Mais au fil des ans, les citoyens ont constaté que cette "Union" ne servait pas à renforcer la coopération interne pour mieux armer l’Europe face à la compétition externe ; ils ont découvert que les traités et les politiques de la Commission avaient pour principale fonction de les exposer toujours plus à la compétition non seulement mondiale, mais aussi et surtout à la compétition entre eux. En effet, un marché unique européen sans harmonisation fiscale et des droits sociaux instaure une compétition déloyale et néanmoins sans limite entre les travailleurs et les territoires, en sorte de favoriser la stagnation des bas salaires, l’allégement des impôts sur les bénéfices, le recul des droits sociaux, la baisse des cotisations et des dépenses sociales, en deux mots : les intérêts du capital. »29
Le mariage a surtout commencé à battre de l’aile à partir du milieu des années 1980 quand l’UE « s’est transformée en instrument de soumission des Européens à la mondialisation libérale. Au lieu de l’harmonisation fiscale, elle a encouragé la concurrence fiscale ; au lieu de l’harmonisation sociale, elle a laissé libre cours au dumping social ; au lieu de la protection des services publics, elle a imposé leur ouverture à la libre concurrence ; au lieu de la démocratie, elle a opté pour le gouvernement technocratique ; au lieu de promouvoir la coopération des peuples, elle a livré ceux-ci à une guerre économique d’autant plus redoutable que, dans le même temps, elle a désarmé ses États membres en leur retirant tous les instruments d’intervention économique employés par les autres puissances (déficits, aides publiques, taux d’intérêt, taux de change, protections douanières, etc.).30
L’Acte unique européen, ratifié en 1986, a traduit ces choix politiques « en structurant l’espace économique européen sur la base du marché unique des biens et services, des travailleurs et des capitaux à partir de 1992. L’Europe s’est inscrite dès lors dans le processus de la mondialisation néolibérale. L’idéologie du libre-échange s’imposa alors : ce fut le recul organisé de la régulation publique, marqué par un processus accéléré de déréglementation et de privatisations. »31
« On nous dit que l’Europe, c’est l’unité et la fraternité entre les peuples. Mais l’Europe réelle joue à fond sur le dumping social et sur les inégalités pour aiguiser la concurrence entre les travailleurs européens, favoriser la main-d’œuvre bon marché et les profits des possédants. Elle maintient des centaines de milliers de travailleurs sans-papiers dans une situation de main-d’œuvre corvéable à merci. Ses nations elles-mêmes se divisent, entre Flamands et Wallons, Italiens du Nord et du Sud. C’est une Europe où de nombreux gouvernements de gauche comme de droite, ont déclaré ouverte la chasse aux Roms, qui sont pourtant des citoyens de l’Union. »32
Par ailleurs, « derrière le prétendu "déficit démocratique" se dissimule en réalité une volonté politique. L’Europe que les gouvernements libéraux tentent de bâtir hors de tout contrôle des peuples concernés est d’abord un instrument économique et financier aux services des grands groupes multinationaux. L’Europe façonnée par les traités de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice est une formidable machine de dérégulation, de déréglementation et de privatisation des services publics. On entend parfois les sociaux-démocrates européens présenter l’UE comme un rempart contre les effets de la mondialisation libérale, il n’en est rien. Au contraire, les directives européennes, derrière lesquelles se retranchent ''habilement'' les gouvernements nationaux pour mieux faire passer leurs pilules, comme les décisions de la Commission européenne visent a soumettre à la concurrence capitaliste toutes les activités qui lui échappent encore plus ou moins. Les services publics, voilà l’ennemi ! Conformément aux injonctions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il s’agit, au mépris des droits et des besoins sociaux, de tout transformer en marchandise : l’énergie, la santé, le courrier, les communications, la culture, l’eau, jusqu’au corps humain. »33
« Est-ce à cela que pensait Jean Monnet lorsqu’au début du processus il affirmait fièrement : "Nous unissons des hommes" ? Est-ce cela, "la contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation" comme le disait Robert Schuman dans sa célèbre déclaration de 1950 ? Sont-ce là les "valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine" louées dans le préambule de chaque nouveau traité ?
À première vue, cela ressemble plutôt à une série d’expéditions punitives menées tambour battant par une Europe devenue experte dans l’art de la répression économique. »34
La majorité des Français, 55 % d’entre eux, ont manifesté leur dégoût contre cette Union européenne néolibérale en votant pour le « NON » lors du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, le 29 mai 2005. Mais leur volonté n’a pas été respectée, car suite à ce rejet, les gouvernements européens (réunis en conférence intergouvernementale) ont préparé en 2007 le traité de Lisbonne, reprenant les principaux éléments de cette Constitution. Le gouvernement français n’a pas proposé de nouveau référendum à ses citoyens au motif que ce nouveau traité n’était pas une Constitution européenne.35
En votant pour le « NON », la majorité des Français a ainsi exprimé la volonté de modifier le contrat de mariage pour rompre avec la politique néolibérale de l’UE, mais l’élite dirigeante l’a interdit parce que c’est un mariage forcé. Et lors du référendum de 2005, les médias ont tenté d’endoctriner les Français pour que le « oui » l’emporte. Ainsi, « la plupart des médias ont donné beaucoup plus que majoritairement la parole aux partisans du "oui", alors qu’il était manifeste qu’une large partie de la population voulait voter "non", et d’autre part, que les arguments des opposants s’appuyaient sur des raisonnements étayés. Les journaux les plus prestigieux donnèrent le ton. Hélas ! Ces journaux – ou plutôt leur rédaction en chef – ne voyaient pas que ce retour du débat politique était le signe de l’investissement des citoyens dans la chose publique, et que leur rôle était d’être le forum de ce débat, de donner avec enthousiasme et ardeur la parole égale aux deux camps, d’illustrer par la pratique la vertu du débat démocratique. Mais ils préféraient, aveugles au mouvement de la société, accabler d’injures (xénophobie, nationalisme, dogmatisme, etc.) les partisans du "non" – c’est-à-dire le peuple souverain, comme devait le révéler le résultat des urnes le 29 mai 2005. »36
Après les résultats, « tous les médias ont souligné que la "France du non" était surtout rurale et peu diplômée, jeune et peu fortunée. Façon polie de dire que le pays a penché vers le non à cause de jeunes ploucs sans argent ni éducation. On ne saurait leur en vouloir pour avoir mal voté. Simplement, on leur a mal expliqué. Alors… 55 % de "jeunes ploucs" ? Il est évident que cette vision des choses est erronée. Ce qui est en revanche certain, c’est la manière dont les "élites" en question sont persuadées d’avoir raison contre le peuple. Dont elles sont persuadées, aussi, que le monde idyllique qui est, à leurs yeux, le seul et vrai monde possible est une réalité incontestable. La post-démocratie présente bien une série d’aspects tendant à un totalitarisme : pensée unique, parti diffus, décentré, mais unique, presse unanime ou presque, oligarchie campant sur ses privilèges et sur sa croyance en une "vérité", propagande, mots et discours creux, idéologiques, répétés comme par habitude, description d’un monde virtuel tenu pour le monde réel… Il y a quelque chose de l’ancienne Union soviétique dans l’évolution en cours de la démocratie. »37
UE = 21x5 = 105
105 = JE
Le JE symbolise l’individualisme.
Les instances de l’Union Européenne nous donnent quotidiennement le message suivant : JE décide pour vous !
Le JE symbolise l’oligarchie capitaliste.
L’Union européenne n’a pas été créée pour le bien être des peuples européens mais uniquement pour maximiser les profits des puissances de l’argent.
10 5 = 10 mai
En France, le 10 mai est le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage.
Actuellement, les peuples des États membres sont les esclaves d’une Union européenne qui s’est transformée en machine de guerre au service de la compétitivité du capitalisme européen dans un monde régi par la libre circulation des capitaux. Pour cela, les instances et les gouvernements de l’Union européenne doivent casser les acquis sociaux, et mettre en place un fédéralisme autoritaire poussé à l’extrême dans les pays soumis aux programmes d’« aide », pays dépossédés de leur pouvoir de décision dévolu à la troïka (FMI, Commission européenne, BCE). Ce que veulent exactement les puissances bancaires et financières qui pilotent aujourd’hui le navire de l’Union européenne est d’enterrer la démocratie et installer le gouvernement des banques et des multinationales.38
SUSE = UE SS
La S.S. est l’une des principales organisations du régime nazi.
Dieu associe l’Union européenne et la SS car la politique menée par l’UE augmente le nombre de victimes du génocide des pauvres dans les pays du Tiers Monde.
En effet, la Politique Agricole Commune (PAC) verse environ 40 milliards d’euros de subventions chaque année aux agriculteurs européens. Ces subventions enfreignent les règles du libéralisme économique, elles déstabilisent l’agriculture mondiale au détriment des pays du Sud et ont pour conséquence d’augmenter dramatiquement la malnutrition et la famine.
« Ces subventions contribuent en effet à maintenir les prix des denrées alimentaires très au-dessus de leur valeur réelle et du prix du marché. Pour rendre le système véritablement pervers, les aides à l’exportation permettent ensuite à ces produits de se déverser, d’inonder littéralement les marchés des pays pauvres, où elles concurrencent les productions locales, décourageant de cette manière les paysans de produire leurs propres cultures. C’est ainsi que, sur les marchés africains, on trouve de la farine de blé ou du riz importés qui coûtent moins cher que les céréales locales. »39
« Comment s’étonner alors avec une telle concurrence déloyale que les paysans du Tiers Monde ne soient pas en mesure de nourrir décemment leurs familles et aillent grossir les bidonvilles des grandes villes pour y chercher d’hypothétiques moyens de subsistance que leur terre ne leur donne plus ? Comment comprendre qu’on place dans les mêmes conditions une coopérative locale ou un petit producteur qui tache de survivre et une multinationale du Nord ? Même dans les sports de combat les plus violents, on ne fait jamais combattre un poids plume avec un poids lourds ! En économie libérale, cela ne pose aucun problème… »40
L’Union européenne n’éprouve donc aucun remord à détruire l’agriculture des pays du Tiers Monde et d’aggraver ainsi la malnutrition en envoyant des enfants à la morgue.
Cette Europe néolibérale est criminelle et en votant pour le maintien de ce système, vous devenez des soldats SS en étant complices de l’extermination de victimes innocentes ; alors n’épousez pas le nazi-capitalisme lors de l’élection présidentielle.
À l’instar de l’Union européenne, les noces de SUSE furent un mariage politique et non un mariage d’amour, destiné à renforcer et maintenir un empire. L’U.E. est une zone de libre-échange faite pour permettre aux grands groupes capitalistes de prospérer, mettre en concurrence les travailleurs les uns avec les autres, au profit… du profit. C’est une zone hiérarchisée, où les groupes et les pays les plus puissants imposent leur loi.41
Nous devons désormais mettre un terme à cette Union européenne néolibérale et nous unir politiquement avec tous les peuples du monde. Nous ne sommes pas citoyens européens mais citoyens du monde.
L’époque hellénistique
L’empire d’Alexandre se brise peu après sa mort, mais ses conquêtes changent le monde grec de manière irréversible. Des milliers de Grecs voyagent avec lui ou sur ses traces pour s’installer dans les nouvelles cités grecques qu’il a fondées pendant son périple, dont la plus importante est Alexandrie en Égypte. Des royaumes hellénophones sont établis en Égypte, en Syrie, en Perse et en Bactriane. Les connaissances et les cultures de l’est et de l’ouest s’interpénètrent et interagissent. L’époque hellénistique commence.42
L’époque hellénistique (IVe – Ier siècles av. J.-C.), si l’on excepte les figures d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine.
L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIXe siècle (le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans Geschichte des Hellenismus (1836 et 1843), à partir d’un critère linguistique et culturel à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Cependant ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales et grecques se poursuit y compris sous l’« Empire gréco-romain », selon l’expression de Paul Veyne. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec les conquêtes d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII, fait place à la domination romaine.
La période des diadoques (323-281 av. J.-C.)
Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs capables de régner, et surtout de s’imposer à ses principaux officiers, les diadoques, qui se déchirent pendant 40 ans. Les guerres auxquelles se livrent les Perdiccas, Ptolémée Ier, Cassandre, Lysimaque, Antigone le Borgne et Séleucos, pour ne citer que les plus importants, jusque vers 281 av. J.-C., font ainsi disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. Il s’en faut de peu cependant pour qu’Antigone le Borgne, vieil officier vaguement apparenté à la dynastie royale macédonienne, ne réussisse à le reconstituer, mais une coalition de ses rivaux l’emporte à la bataille d’Ipsos en 301 av. J.-C.
La Grèce, la Macédoine, l’Asie Mineure sont profondément bouleversées par les campagnes militaires incessantes des diadoques, cependant que la partie orientale de l’empire est rapidement perdue par eux du fait de l’émergence des royaumes grecs de Bactriane et de l’Empire Maurya en Inde. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu’ils gouvernent, l’essentiel est de régner. Ainsi Démétrios Poliorcète dirige d’abord avec son père Antigone le Borgne l’essentiel de l’Asie puis, après la défaite et la mort de ce dernier, s’empare en 294 de la Macédoine, la perd six ans plus tard avant de finir sa vie en captivité. De même, Ptolémée Kéraunos, chassé d’Égypte en 284 par son père Ptolémée Ier, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace, prend le contrôle de son royaume, puis de la Macédoine après avoir assassiné Séleucos. Le Moyen-Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui disposent de troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens ; Antigone Ier est le premier d’entre eux à prendre le titre de roi, en 306, les autres diadoques faisant de même peu de temps après.
On peut considérer Ptolémée Ier, l’un des compagnons d’enfance d’Alexandre, comme étant le souverain le plus lucide. Il s’empare rapidement de l’Égypte et s’attache à y créer un État durable, renonçant ainsi à récréer l’empire à son profit. Cela fait sans doute de lui l’un des fossoyeurs de l’idée impériale voulue par Alexandre, mais aussi l’un des fondateurs du monde hellénistique.
L’équilibre du IIIe siècle
Au IIIe siècle av. J.-C. un équilibre précaire s’installe entre trois dynasties issues des diadoques. La Macédoine est gouvernée par les descendants d’Antigone le Borgne (Antigonides), l’Égypte par les Lagides, et l’empire le plus vaste mais le moins homogène (Asie Mineure, Syrie, Mésopotamie, Perside) par les Séleucides. Aux côtés de ces trois monarchies principales, existent des royaumes plus petits, tel celui des Attalides autour de Pergame qui émerge autour de 270, ou encore ceux du Pont et de Bithynie.
Il existe également des confédérations de cités qui s’opposent, parfois avec succès, aux entreprises des royaumes hellénistiques. Les deux plus importantes sont sans doute la Ligue achéenne et la Ligue étolienne, qui jouent un rôle notable jusqu’à la conquête romaine. De même, certaines cités parviennent à préserver totalement leur indépendance et à entretenir des relations d’égal à égal avec les royaumes ; la cité de Rhodes en est probablement le meilleur exemple.
La règle diplomatique qui domine est la suivante : le plus proche voisin est naturellement un ennemi. C’est ainsi que le IIIe siècle av. J.-C. est marqué par les rivalités entre les Séleucides et les Lagides, qui se concrétisent pendant les guerres de Syrie, guerres ayant en particulier pour enjeux la possession de la Cœlé-Syrie. La Macédoine dispute de la même façon le contrôle des cités grecques aux ligues achéennes et étoliennes. Celles-ci représentent les principales forces politiques et militaires de la Grèce continentale du IIIe siècle av. J.-C., dans la mesure où la puissance militaire d’Athènes s’effondre définitivement après la guerre de Chrémonidès (268/262).
Le royaume hellénistique, une monarchie absolue
La monarchie hellénistique est personnelle. Cela signifie qu’est souverain celui qui par son mérite individuel, ses actions, le plus souvent militaires, sa conduite peut aspirer au titre de basileus (« roi »). Par conséquent la victoire militaire est le plus souvent l’acte qui légitime l’accession au trône et qui permet de régner sur une province ou un état.
Cette monarchie personnelle ne possède pas de règles de succession précises, d’où les querelles incessantes et les assassinats nombreux lorsqu’il y a plusieurs héritiers, ni de lois fondamentales, ni de textes réglementant les pouvoirs du souverain. Tout procède du roi et en particulier les lois. Ce caractère absolu et personnel est à la fois la force et la faiblesse de ces monarchies hellénistiques en fonction du caractère et de la personnalité du souverain. Il est par conséquent nécessaire, en dehors de la Macédoine où la monarchie est une institution ancienne, de créer des idéologies justifiant la domination de dynasties d’origine macédonienne et de culture grecque sur des populations totalement étrangères à cette civilisation. Les Lagides deviennent ainsi pharaons aux yeux des Égyptiens et ont l’adresse de s’allier le clergé autochtone par de larges dons aux temples.
Mais ces souverains gouvernent aussi des populations d’origine grecque et macédonienne auprès desquelles ils doivent montrer l’image d’un roi justicier, assurant la paix et qui se comporte en bienfaiteur. C’est la notion d’évergétisme, qui fait du monarque hellénistique le bienfaiteur de ses sujets. La conséquence de ce fait, déjà initié par Alexandre le Grand, est la divinisation de leur vivant d’un grand nombre de souverains ainsi que les honneurs cultuels qui leur sont rendus par leurs sujets, ou par des cités autonomes ou indépendantes à qui ils ont rendu service. Cela permet de renforcer la cohésion du royaume autour de la dynastie.
La fragilité du pouvoir des souverains hellénistiques oblige ceux-ci à une incessante activité. Il est d’abord nécessaire de vaincre militairement ses adversaires et cette période est constituée d’une suite de conflits entre souverains ou contre des adversaires extérieurs : Parthes, Romains, etc. C’est ainsi que ces souverains sont contraints de voyager énormément afin d’installer des garnisons, de construire des cités pour quadriller leurs États. Antiochos III est sans conteste celui qui se déplace le plus entre la Syrie, l’Égypte, la Mésopotamie, la Perse, les frontières de l’Inde, l’Asie Mineure, la Grèce avant de mourir près de la cité de Suse en 187 av. J.-C. Afin d’entretenir ces armées et de financer la construction de ces cités, il est indispensable aux souverains de bâtir des administrations solides et avant tout fiscales. Les royaumes hellénistiques sont ainsi tout d’abord de gigantesques structures d’exploitation fiscale et se posent donc en héritiers directs de l’empire achéménide. Ainsi Ptolémée II en 269/268 enlève t-il la perception de l’apomoira (un impôt ecclésiastique (entre 1/10 et 1/6 des récoltes) versé aux temples) au clergé au profit de l’administration royale. Certes l’apomoira bénéficie toujours au clergé mais il arrive, dans les successeurs de Ptolémée II, que confrontés à des difficultés financière ceux-ci détournent le produit de l’impôt.
Autour de ces souverains gravite une cour où le rôle des favoris du monarque devient rapidement prépondérant. En règle générale ce sont des Grecs ou des Macédoniens qui souvent portent le titre d’amis du roi (philoi). Le désir d’Alexandre le Grand d’associer les élites asiatiques au pouvoir est abandonné et cette domination politique gréco-macédonienne par bien des aspects s’apparente à une domination coloniale. Pour s’attacher des collaborateurs efficaces et fidèles le roi doit les enrichir par des dons, des domaines pris sur le domaine royal.
Ces rois disposent donc d’un pouvoir absolu mais sont soumis à de multiples contraintes, s’attacher leur entourage, vaincre leurs ennemis, prouver leur nature royale par leurs comportements, légitimer leur fonction par une divinisation de leur personne. À l’époque classique, le modèle de la monarchie, rejeté par les philosophes grecs, est asiatique ; à l’époque hellénistique, il est grec.
La vie civique
Dans ces cités, le modèle civique connaît une vitalité toujours aussi affirmée. Les rois ne fondent pas que de simples villes mais bien des poleis sur le modèle grec classique. Ce modèle va s’étendre sur les communautés qui s’hellénisent, ainsi en Asie Centrale et en Phénicie. La vie civique, connue par une documentation plus importante que pour la période antérieure, est riche. Il semble que le régime oligarchique soit en perte de vitesse et que la démocratie, selon les critères de l’époque, devienne la norme la plus répandue dans le monde hellénistique. Un consensus global se met en place, parfois rompu par quelques guerres civiles fréquentes dans des communautés fragiles et instables, afin que les notables conduisent la politique de la cité, mais sous le contrôle souverain du reste des citoyens. L’attachement à sa cité, à sa patrie, est toujours aussi fort et les exemples sont nombreux de citoyens prenant les armes pour défendre leur indépendance menacée.
Circulation des idées et des hommes
La période hellénistique correspond à un accroissement des échanges humains et commerciaux sur une échelle sans doute inégalée dans cette région du monde.
Cela concerne d’abord les soldats qui se déplacent sur des milliers de kilomètres. Cette époque correspond aussi à un fort développement du mercenariat. Ainsi les habitants de Sagalassos, en Pisidie, fournissent pendant longtemps des mercenaires réputés, surtout aux Lagides. Les artistes aussi se déplacent sur de longues distances, tout comme les philosophes — Cléarque de Soles par exemple, un élève d’Aristote, dont la présence est attestée à Aï Khanoum, voire peut-être jusqu’en Inde. Les échanges entre cités, déjà réguliers lors de l’époque classique, sont plus nombreux. Les enfants des familles de notables sont fréquemment envoyés dans de grandes cités (Athènes, Delphes, etc.) pour y poursuivre un enseignement réputé en rhétorique, laquelle est indispensable pour entamer une carrière politique ou diplomatique.
Les échanges économiques
Dans le domaine économique, la période hellénistique se distingue par une forte extension de l’utilisation de la monnaie, essentiellement de la monnaie d’argent pour les échanges importants et de bronze pour les achats quotidiens de faible valeur à l’échelle locale. La plupart des diadoques, en effet, reprennent la monnaie d’argent mise en place par Alexandre (une monnaie d’argent reprenant le poids des monnaies athéniennes) et en font l’étalon monétaire du monde hellénistique. Ainsi, chaque souverain frappe sa monnaie mais elles possèdent toutes un poids identique et circulent assez aisément d’un territoire à l’autre sans qu’il y ait la contrainte d’un change.
Le commerce international connaît quelques évolutions importantes. Ainsi, si les produits échangés n’évoluent guère (esclaves, blé, vin, huile), les distances augmentent considérablement avec la nécessité d’approvisionner les communautés grecques, ou hellénisées, dispersées jusqu’aux portes de l’Inde. L’Égypte ainsi importe du vin de Gaza, Chios, Thasos ou Cnide avant d’ailleurs de développer sa propre viticulture. Il faut transporter de l’huile d’olive jusqu’en Asie centrale, qui n’en produit pas, car elle est indispensable pour le gymnase).
La Grèce conserve d’importants besoins en céréales, dont les prix ne cessent de grimper après une baisse au début du IIIe siècle, et n’exporte guère que du vin et de l’huile, dont les prix restent stables, et des produits de luxe qui assurent le maintien de l’artisanat en particulier à Athènes et Corinthe. Il s’ensuit une paupérisation croissante de la population (les salaires diminuent en Grèce tout au long de la période) accentuée par l’essor de l’esclavage du fait des guerres incessantes. Pour beaucoup d’hommes libres, il est difficile de trouver du travail. La seule solution est alors le mercenariat.
La fin du monde hellénistique
La disparition du royaume lagide d’Égypte en 30 av. J.-C., avec le suicide de sa dernière souveraine Cléopâtre, marque l’achèvement de la conquête par Rome du monde méditerranéen et clôt la période hellénistique. Les Romains ont l’habileté de récupérer et d’utiliser à leur profit l’héritage hellénistique. Ainsi, le modèle de la cité continue son évolution, même si l’indépendance politique n’est plus possible, tandis que la langue grecque reste la langue dominante dans la partie orientale de l’Empire et cela jusqu’à l’émergence du monde musulman et de l’arabe. La culture grecque quant à elle imprègne les élites romaines à tel point qu’une culture commune, issue du monde hellénistique avec des apports romains, s’impose dans l’Empire. Il n’en est pas de même au-delà des limites orientales de l’Empire romain. En effet, la conquête par les Parthes de la Mésopotamie au Ier siècle av. J.-C., l’effondrement des royaumes grecs de Bactriane mettent fin à la domination politique, culturelle et économique du monde grec. Si l’héritage hellénistique perdure dans l’art, il ne s’agit plus que d’un aspect composite dans une culture où les éléments asiatiques et indiens redeviennent prépondérants.43
Sources